Nous
connaissons tous le texte la Mère-Loge de Kipling qui figure
d'ailleurs sur ce site, texte purement littéraire qui n'avait
aucune possibilité maçonnique réelle de rassembler
des Indiens et des Anglais à cause du sytème des castes
établi en Inde et de la révolte qui se préparait
contre les Anglais, les Indiens voulant leur indépendance.
Néanmoins chaque loge devrait faire un texte qui rappelle les
frères qui restent. Cette réflexion faite par un
frère m'a donné l'envie de m'y essayer.
.
Mon avant dernière Loge
Il
y avait Michel, notre vénérable, arrivé là par hasard car le seul à
pouvoir prendre le poste, il ne le voulait pas mais il fit ce qu’il
put, cela eut le mérite de maintenir notre groupe.
Daniel,
notre frère multi fonction, orateur mais aussi et surtout véritable
vénérable plus que remplaçant vu l'absentéisme du titulaire du poste,
notre artiste avec son catogan de romantique. Fenderiste fidèle,
musicologue, cycliste émérite n’hésitant pas à gravir le mont Ventoux
avec son vélo italien pour se rapprocher probablement le plus possible
du ciel : il y puisait probablement cette fraternité inépuisable qu’il
distillait à l’envi. Daniel, il n’y a pas de mots suffisamment forts
pour décrire la place qu’il tient dans nos cœurs.
Bernard,
puis Francis, nos secrétaires lancés dans l’aventure de la fonction
avec entrain. Bernard avait subi des attaques, des calomnies imméritées
et intolérables dans une loge précédente mais c’est la vie maçonnique :
on y rencontre souvent le pire quand on venait chercher le meilleur. Je
n’oublierai jamais Francis, œnologue distingué : merci pour m’avoir
fait découvrir le chenin, il nous amenait quelques bouteilles, toujours
les bienvenues, à savourer sans modération, et son travail, Chrétien
donc franc-maçon, franc-maçon parce que chrétien, qui situait notre
Rectifié dans sa perspective en rappelant son caractère fondamental de
rite chrétien.
Et
puis Yvon, notre trésorier fantôme, il avait réussi l’extraordinaire
prouesse de transformer la matière de son corps généreux en poussière
d’étoiles vu qu’on ne le voyait jamais ou si peu. On avait d’autant
plus de plaisir à profiter de sa présence quand il était là.
Jacques,
l’administrateur distingué de la Villa Cavrois, cette merveille
d’architecture des années 50, et Paul, notre revitaliseur, notre Maître
oriental, les derniers fondateurs encore présents après le départ vers
l’éternel orient de notre autre Bernard qui avait tenu le plus
longtemps possible, malgré ses difficultés à marcher, à se trouver
parmi nous. Je le revois me souriant avec sa canne, lui sur la colonne
du nord, moi face à lui.
Christophe,
comme Olivier, sensibles, généreux et directs comme savent l’être les
hommes simples, qui ne se compliquent pas l’existence inutilement ; non
religieux mais rien n’impose de devoir l’être, ils étaient un bel
exemple de l’application de la première des béatitudes du sermon sur la
montagne : ne vous compliquez pas la vie et vous serez heureux.
Et
Alain, hypnotisé et contaminé par Daniel : « tu joueras de la Fender
toi aussi », à la volonté inépuisable, toujours prêt à sortir une
planche de sa manche pour animer nos travaux, à nous recevoir à Loos
chez lui pour fortifier la cohésion de notre groupe.
Puis
Yannick, trop discret mais attentif à tout et à tous, ayant toujours
envie de bien faire. Cher Yannick, nos estomacs te sont infiniment
reconnaissants des plats que tu nous préparais quand ceux du temple
étaient si tristes. Tu excuseras les frères qui ont savonné la pente
pour que tu sois le prochain vénérable du fait de mon départ.
Voici
André, mon toujours jeune compagnon de cheminement, présent il y a
quelques dizaines d’années à ma première réception au Rectifié à La
Toison d’Or. Que dire de lui sinon qu’il est la fraternité faite homme,
toujours indulgent, sérieux mais rigoureux dans le travail : il fut
dans ma loge précédente un vénérable exemplaire, toujours prêt à aider,
à rendre service. Arrivé le premier pour monter le temple et parti le
dernier malgré ses quarante ans de maçonnerie, un maçon remarquable
comme on en trouve bien peu désormais mais que le Blanc interdit au
responsable régional du Bleu de prendre comme Conseiller Fédéral pour
combler un poste vacant pour lequel il était le seul candidat,
surqualifié de surcroît avec un relationnel exceptionnel dans toutes
les obédiences.
Enfin
l’espoir de notre loge avec Anthony, bien massacré dans une loge
précédente, frère sincère, loyal, disponible, fidèle dans ses
engagements, puis Bernard, un diamant brut, au cœur immense qu’il ne
faudra pas décevoir, la loge devant se hisser au niveau de ses
attentes. C’est souvent l’anomalie que l’on voit partout, on exige
souvent des frères ce que la loge, ce que l’obédience, ne font pas pour
eux. C’est la loge qui doit satisfaire les espérances de chacun et si
cela ne se fait pas alors il n’y a plus de maçonnerie.
Nous
étions une bande de cœurs meurtris, des frères blessés par des
expériences malheureuses, parfois méprisés : certains souhaitaient même
notre disparition, en toute fraternité bien évidemment. Cela nous
rapprochait, nous les pauvres cailloux dispersés sur le chemin, portés
par l’amour que nous partagions pour notre Rectifié. Je pense souvent à
mes frères laissés là-bas que de pseudos dignitaires du Bleu et du
Blanc d’une organisation qui n’a plus rien de traditionnel m’ont forcé
à quitter ne me laissant pas le loisir de me remettre à la Précision
Bass pour fendériser avec Daniel et Alain. C’est comme si on m’avait arraché le cœur et puis,
sous des attaques constantes, un véritable harcèlement, il lâcha
réellement, et ce fut l’hôpital et la consigne de ne plus fréquenter
des individus malfaisants si je voulais vivre encore un peu à moins de
vouloir leur faire plaisir en leur offrant ma mort, ce qui conviendrait
parfaitement à certains. Dixit le chef du service cardiologie de
l'hôpital à qui je dus narrer le harcèlement que je subissais cause de
cet accident cardiaque : " Votre mental résiste mais votre corps n'en
peut plus. Il faut vous éloigner de ces gens sinon ils finiront par avoir votre peau !".
Nous
ne sommes que des pierres qui roulent devant aller où le vent nous
pousse. Sur la Voie, personne ne peut rien pour personne mais on doit
toujours combattre l’injustice : la lâcheté et l’indignité ne
permettront jamais de faire un pas sur le chemin. Il y avait Michel,
Daniel, André, Anthony, Bernard et tous mes frères. Nous étions des
compagnons de souffrance, nous pansions discrètement nos blessures, en
nous retrouvant de midi à minuit, et nous repartions revigorés,
apaisés, heureux.
Copyright : texte Christian GUIGUE
Demande
: Avec ce virus, ma loge ne travaille plus. Nous n'avons plus aucune
tenue. Plus de contact non plus sinon par des mails. Je ne
paie plus. Il n'y a pas de raison de payer pour rien. Où est
cette fraternité dont on parle tout le temps mais que finalement
on ne voit jamais. ?
Vous n'êtes pas le seul à régir ainsi en
déplorant la perte des valeurs vu leur absence. Selon les
obédiences les démissions ou les soeurs et les
frères qui refusent de payer se situeraient à plus ou
moins 20% des effectifs. C'est tout simplement colossal.
Etrangement, ce sont les loges indépendantes de toute
organisation qui continuent à faire les tenues et se
réunissent. J'en ai visité. Le protocole sanitaire est
respecté, les distances et le port du masque aussi. Ce sont des
petites loges variant d'une dizaine à une trentaine de membres.
Je connais des loges de plus de 100 ff au GODF qui ne peuvent pas
respecter malheureusement pour les frères ces recommandations et
se trouvent donc contraintes de cesser le travail. Quelques-unes
essaient de créer un contact par visio conférence mais
cela n'a pas la chaleur humaine et ne permet pas d'échanger
librement.
Vous avez raison pour la fraternité. Il n'y en a pas. Qui va
faire les courses d'un frère âgé qui vit seul,
éprouve des difficultés pour se déplacer ou se
propose pour le conduire à ses examens à l'hôpital
? Qui fait à manger pour une soeur malade, alitée et
vivant seule ? C'est pourtant cela la fraternité de base !
Je comprends l'énorme déception des profanes qui
viennent vers notre Ordre imaginant y rencontrer des hommes
supérieurs, hors norme, attentifs aux intérêts
individuels et collectifs, à la pratique des valeurs les plus
élevées, et qui ne rencontrent quasiment rien de ce
qu'ils sont venus y chercher. J'aime échanger à l'agape
avec ces nouveaux frères et soeurs, les langues se
délient en bout de table ou en cuisine. Il y a celles et
ceux qui sont venus pour la fraternité parce que la famille
explose, dispersée à travers toute la France, on se sent
seul, on cherche une sorte de famille de remplacement en mieux puisque
la FM est censée regrouper des personnes formidables, et on
reste seul. Il y a ceux qui se trouvent habités par la
quête, par la soif de vivre l'initiation et qui restent sur leur
faim. In n'y a aucune formation digne de ce que recouvre la
maçonnerie. Il y a les amateurs de secrets, de sciences
occultes, d'ésotérisme dont regorge la FM et dont
on ne parle jamais. Il y a ceux qui viennent pour travailler, affiner,
leur religion, leur foi. Que peuvent vous apprendre des dignitaires qui
ne savent rien ? Certains osent ensuite venir s'étonner du
départ des soeurs et des frères ? J e connais des GL dont
certaines se disent traditionnelles mais qui ne le sont plus dfepuis
longtemps, à supposer qu'elles le furent un jour, où
quand un profane entre, ce sont deux ou trois frères qui
partent. Une étude faite par des grandes organisations aboutit
quasiment au même constat : le taux moyen de présence des
frères est d'environ de 5 ans. Ce qui indique que si
des frères sont là depuis 15 ans et plus, cela induit que
les nouveaux restent encore moins que ces 5 ans. Je connais des
Apprentis qui n'ont pas fini leur année et sont partis fin juin.
Et ce sont d'excellentes personnes qui ont été
écoeurées par les jalousies, les guerres entre des
frères et des responsables, des règlements de compte,
etc. Ils ont vu un milieu pire que ce qu'ils connaissent dans la vie.
On critique les 150 ou 200 obédiences qui se sont
créées mais c'est la conséquence de ce que ces
frères et ces soeurs qui les ont créées n'ont pas
trouvé ce auquels ils aspiraient dans la grande organisation qui
les a reçus en FM. Ce sont toujours les meilleurs qui partent
jamais ceux qui restent. Il faut avoir du courage, de la
volonté, la persévérance de trouver ce auquel on
croit pour s'en aller.
Demande
: J'ai assisté à un tuilage qui me semble surprenant. On
m'a demandé mes mots de semestre à l'occasion d'une
visite au DH. J'ai répondu au Tuileur que je ne pouvais pas les
communiquer, que ceci ne le concernait pas vu qu'il n'est pas de mon
obédience. Je lui ai demandé de me tuiler
traditionnellement, ce qu'il n'a pas su faire. Il est allé voir
son V.M. qui lui a dit de me laisser entrer. J'ai eu la chance de
tomber sur un maçon sérieux mais est-il
normal de demander le mot de semestre ?
Cette demande est
absolument anormale. Le mot de semestre ne concerne que les
membres d'une obédience. Devant rester totalement Secret, il doit servir, si vous vous
déplacez en France, à prouver en le communiquant, si on
vous le demande dans la loge que vous visitez, que vous êtes bien un frère de la Maison.
Par conséquent, il doit rester totalement inconnu des autres
organisations. Aujourd'hui, les ff. ne savent et ne respectent plus
rien alors on assiste à toutes sortes de dérapages.
Le seul tuilage possible reste celui portant sur les
éléments du degré des travaux du jour si on ne
connaît pas les éléments du tuilage traditionnel (
voir le livre La Formation Maçonnique
pour ceux qui veulent parfaire leur savoir maçonnique). Demander
des mots de semestre n'a rien de maçonnique, c'est un acte
purement administratif.
Vous avez eu la chance de tomber sur un V.M. intelligent mais
ce n'est pas toujours le cas. Un de mes amis est allé
visiter des soeurs de la GLFF et on refusait de le laisser participer
aux travaux s'il ne communiquait pas le mot de semestre de la GLFF, la
vénérable Maîtresse ne voulant rien savoir. Elle
lui disait de téléphoner à son Conseiller
Fédéral qui le lui donnerait. Il est parti refusant
de se plier à ces exigences qui ne peuvent pas concerner des maçons sérieux.
***
Demande
: Je suis au Standard d'Ecosse. Pour faire plaisir à des
frères qui viennent nous voir de temps en temps, je suis
allé les visiter. J'ai éprouvé une grande
déception. Personne ne m'a accueilli, je suis resté seul
dans mon coin, les ff. que je connais étant absents ce
soir-là. Pas d'accueil non plus du Vénérable
en loge. Est-ce toujours ainsi ?
Cela
arrive malheureusement trop souvent. Des loges sont chaleureuses et
d'autres non, vous venez d'en faire l'amère expérience.
Celles qui sont froides ne
s'en rendent pas compte. On ne s'occupe pas de vous mais on vous
demande de revenir. Heureusement, il y a toujours au moins un
frère qui viendra vers vous en salle humide, qui sera curieux de
votre ressenti, de votre réaction devant leur travail collectif,
etc. Mais un frère ou deux, cela fait bien peu sur toute une
loge, je vous le concède.
***
Demande : Quelle doit-être l'attitude d'un maçon visitant une loge ?
Lorsqu'un
maçon visite une loge il est le représentant de son
atelier. Par son attitude il peut réhausser la réputation
de sa loge ou l'altérer.
Comment doit-il se comporter durant les travaux ? Un maçon est
l'ambassadeur de son rite. Il doit donc respecter les
préconisations de ses rituels.
Un frère de l'Emulation se mettra à l'ordre de
l'Emulation, un frère du Rectifié aussi, ainsi qu'un
frère du Français ou de l'Opératif de Salomon ou
du Standard d'Ecosse ou du REAA.
Les pratiques batardes du style, je suis au Français ou au
Rectifié mais je mets à l'ordre au REAA, ou inversement,
sont totalement inconvenantes.
Inconsciemment, cela démontre, qu'à titre personnel, on
accepte de faire n'importe quoi en maçonnerie, que l'on se
trouve prêt à toutes les concessions. C'est à cause
de cela qu'il y a une telle pagaille dans le paysage maçonnique
français où l'on dénombre plus d'obédiences
dans la seule France que dans tout le reste de l'Europe réuni et
que des milliers de soeurs et de frères changent d'obédience chaque
année. La règle des visites est que l'on se met toujours à l'ordre du tablier que l'on porte.
On ne mélange jamais les pratiques. S'il y a une batterie ou une
acclamation dans le rite que l'on visite, on ne les fait pas, on reste
silencieux et c'est tout à fait légitime si cela n'existe
chez soi. C'est la marque du respect que l'on doit à son
rite.
Nous sommes des maçons libres ? Nous sommes donc parfaitement en
droit de faire découvrir notre gestuelle aux frères des
loges que nous allons visiter.
Ceci me fait penser à une remarque d'un frère du rite
Opératif de Salomon qui n'avait pas apprécié, au
titre que seul son VM devait avoir son chapeau, que des frères
du Rectifié venus en visiteurs aient conservé leur
chapeau pendant la tenue. Il est tout à fait impérieux au
RER de porter le chapeau ( et mieux encore le tricorne ) qui est un
vêtement rituel au même titre que le tablier. Ne pas porter
l'épée ou le chapeau au RER reviendrait à entrer
en loge sans gants et sans tablier. Il n'est donc aucune raison de ne
pas respecter les exigences de son rite simplement pour faire plaisir
à des ff. peu tolérants sinon non respectueux des
pratiques des autres rites.
***
Demande
: Je suis Apprenti et je me demande ce que je fais dans cette loge
où je ne vois rien de maçonnique. Puis-je changer de loge
?
Oula ! Je ne sais
rien de ce qui vous pose ce gros problème. Ce n'est donc
pas la FM qui vous déçoit puisque vous voulez continuer
dans une autre loge. En avez-vous parlé avec votre parrain ?
Votre surveillant ? Sans aller jusqu'à évoquer votre
changement éventuel. On connaît de trop nombreux cas
où un seul frère rend la vie infernale à un
à ou à tous les autres.
Etant Apprenti, ce ne sera pas simple à gérer car les
frères de la nouvelle loge vont se méfier de vous et
risquent de voter contre votre candidature.
Ce que je vous conseillerais c'est d'aller visiter une autre loge avec
un Maître ou votre Parrain. Si cela vous convient, allez-y
à chaque tenue ou le plus possible sans manquer le travail de
votre loge bien évidemment. Les frères vont vous
découvrir peu à peu et des liens vont se créer
entre vous. Si au bout de x mois, vous persévérez
toujours dans ce désir de partir de votre atelier actuel, il
sera temps d'en parler au VM de la 2eme loge qui pourrait
négocier votre transfert chez lui en vous reprenant comme
Apprenti. Attendez-vous à devoir refaire tout votre temps.
En tout état de cause, ne démissionnez jamais de
votre loge actuelle avant d'avoir été
intégré dans l'autre atelier de votre GL.
L'idéal consiste à prendre vos trois grades donc à
faire votre maîtrise là où vous vous trouvez et
vous changerez de loge alors, ce sera plus facile pour vous.
***
Demande : Mon V.M. vient d'apprendre qu'il a un cancer qui ne lui
permet plus de venir en loge, on l'a découvert tardivement ce
qui n'augure rien de bon pour sa survie. Notre PMI ne réside
plus en France étant parti en retraite à Nouméa.
Contacté, il ne veut pas revenir en Métropole. On vient
de me demander d'assurer l'intérim jusqu'à fin juin
étant 1er Srvt, les anciens vénés ayant tous
refusé. Problème : je n'ai pas le grade requis pour
accéder au vénéralat ni l'autre Srvt non plus.
Nous sommes une petite et jeune loge. Je suis au RER. J'ai
demandé plusieurs fois à passer au Vert, au 4eme.
Réponse, on m'a dit qu'il fallait attendre 3 ans. D'un seul
coup, on me propose de devenir Maître X le mois prochain, une
dispense a été établie paraît-il, je ne sais
pas ce que c'est. Cette offre ne me convient pas du tout. J'ai le
sentiment qu'on se moque de moi. Que puis-je faire ?
Il y a 2
possibilités. Vous acceptez et tout le monde sera content sauf
vous semble-t-il. Vous connaissez votre loge et vos frères, vous
êtes censé savoir tout ce qui s'y passe mais vous allez
découvrir bien des surprises. et des obligations peu
agréables ou peu compatibles avec votre vie professionnelle
et/ou familiale (nombreuses loges à devoir visiter,
déplacements parfois longs à faire pour
l'obédience, dépenses non prises intégralement en charge, etc.).
Vous refusez, c'est votre droit. Que fera la loge ? Elle sera
obligée de prendre un jeune Maître et de le faire passer
Maître X à toute vitesse (votre 2nd Srvt, ou quelqu'un d'autre, s'il
refuse lui aussi) ou d'aller débaucher quelqu'un dans une autre
loge (cas le plus probable si refus général).
On refusait de prendre votre demande en considération quand on
n'avait pas besoin de vous et subitement vous voilà devenu
indispensable ? Des indispensables, il y en a plein les
cimetières, selon l'expression consacrée. Je subodore que
ce manque de considération, donc de respect pour vous en tant
que frère, vous navre considérablement. C'est ce qui, -
je le suppose mais je puis me tromper : vous ne m'en dites pas assez -,
ne semble pas vous convenir ? On ne peut pas jeter les
frères quand on n'en veut pas pour aller les rechercher ensuite
en cas de problème ou besoin. Ce n'est évidemment aucunement
fraternel ni valorisant d'être un VM par défaut puisqu'il
n'y a personne d'autre. Si ces frères sont intelligents
(l'idée vient certainement de votre Député
Maître donc patron du Vert), vous ont-ils proposé un plan
d'avancement accéléré ? Ne serait-ce que pour
racheter leur erreur précédente. Vous a-t-on
proposé de devenir Maître X le mois prochain puis Ecuyer
Novice à la prochaine réunion de la Commanderie où
l'on établira la même dispense ?
Si oui, c'est un signe de bonne volonté dont vous pouvez et
devez tenir compte. On pourrait alors considérer que les deux
parties jouent gagnant-gagnant.
Il vous faudra vous méfier car on peut vous faire cette offre et
ne pas la tenir mais vous avez une arme : celle de votre
démission immédiate comme vénérable si vous
ne passez pas Ecuyer Novice dans les délais convenus
(immédiatement sans tenir compte des délais
administratifs usuels - mais à situation exceptionnelle = solution
du même ordre - ou au pire avant les six mois à venir).
Là
encore, vous pouvez rejeter toutes leurs propositions et
aller prendre vos grades verts et blancs ailleurs, il y a des milliers
de maçons qui le font y compris au REAA. Si on ne vous propose
rien de la sorte, c'est qu'on continue à se "moquer" de vous, on
vous prend pour un pigeon
qui
va récupérer tout ce que les autres ne veulent pas faire.
En tout état de cause, vous allez très vite savoir ce que
vaut la fraternité de ces frères par leurs offres ou non
offres. Et si pour vos "dirigeants", vous n'êtes pas important -
sauf pour ramasser les casseroles dont personne ne veut -
pourquoi resteriez-vous avec des gens si peu fraternels ? Allez
ailleurs !
Au fait, une dispense est un document officiel qui annule l'obligation
d'avoir fait tel temps pour changer de degré. On peut
immédiatement armer un frère Maître comme CBCS, en
une journée ou un week end, si on vous veut,
il suffit
d'établir les dispenses pour le degré de Maître X
et celui d'Ecuyer Novice. On peut faire la même chose au REAA
pour le
33e degré. Tous les rites ont prévu ces exceptions qui
évitent les cérémonies
intermédiaires. Evidemment, on ne porte pas cette information
à la connaissance des soeurs et des frères lambdas. Les
textes officiels existent, il n'est donc nullement anormal de les
utiliser en cas de besoin.
Pour
l'information de
tous les frères du Rectifié, voici les délais
officiels qui devraient être respectés par tous les
Directoires puisqu'ils sont établis par le Code
Maçonnique dit de Lyon qui est la LOI du rite et validé
au Convent de Lyon de 1778. Ces délais ne furent en rien
modifiés à Wilhelmsbad ni par la suite. Ceux
imposés actuellement par les organisations n'ont aucune valeur.
Chapitre X. Des grades maçonniques. Les intervales des grades sont fixés :
1. A 5 mois d'assistance régulière aux travaux du grade d'Apprenti à celui de Compagnon ;
2. A 7 mois de présence régulière, de celui-ci (Compagnon) au grade de Maître ;
3. A une année de présence, du grade de Maître à celui de Maître Ecossais.
Vous devez être Maitre Ecossais, au maximum, 2 ans
après votre réception dans l'Ordre comme Apprenti. Et ces
délais peuvent se trouver écourtés voire
supprimés si ON le désire à la Préfecture.
***
Demande
: Je suis au REAA et n'ai pas reconnu mon rite en allant visiter
une loge REAA au DH. Quelle est la bonne pratique ?
C'est pour que vous découvriez les différentes pratiques
et les rites que l'on exige dans le cadre de votre formation que vous
alliez visiter le plus souvent possible.
Chacun imagine qu'il y a seulement une pratique universelle pour le
REAA et vous venez de découvrir qu'il en existe d'autres. Chaque
GL fait ce qu'elle veut et on rencontre même plusieurs variantes
rituelles du REAA dans la même obédience. Il existe des
dizaines d'obédiences qui ont des loges travaillant au REAA et
toutes ont leurs rituels, ce qui se traduit par le fait qu'il y a
actuellement des dizaines de rituels d'Apprentis, Compagnons et
Maîtres rien que pour le REAA. Vous n'avez donc
pas fini de découvrir des différences.
Ensuite, il y a les anomalies que l'on peut distinguer dans la pratique
: un grand expert qui a une épée templière
correcte pour le RER mais en aucun cas pour le REAA où elle doit
être tréflée, peu d'experts savent se mettre
correctement à l'ordre en ayant la bonne position du bras et de
l'avant bras, trop de MDC ne savent que faire de leur canne et la
frappe au sol quand cela leur prend au hasard de la marche. Il y a enfin les
anomalies concernant le temple : mauvaise position du soleil et de la
lune non conforme au rite, pavé mosaïque incorrect
conçu lors de sa construction par des gens non intéressés par le
symbolisme (cas du temple du 2e étage des locaux GODF de
Lille).
***
Demande : Comment faire pour recevoir les grades du rite d'York
et devenir Knight Templar ? Je n'ai pas l'intention de passer ma vie
à courir après des grades pour changer difficilement de niveau une fois tous
les quatre à cinq ans. Je signale que je travaille au REAA au 4.
Je n'ai pas les moyens non plus de payer x cotisations.
Il y a
deux
problèmes dans votre demande. Celui de changer de rite. Vous
pouvez très bien rester au REAA dans votre loge actuelle en
allant prendre les grades du York en Allemagne si vous êtes un
maçon reconnu et régulier. Et donc faire les deux,
REAA et York. Etre Knight Templar, c'est un équivalent du 33e,
c'est accéder à un degré ultra prestigieux dans le
monde.
L'anomalie française est que l'on applique un
régime à la tête du client qui de ce fait se
trouve totalement discriminatoire et donc inégalitaire entre les
maçons. Si le critère fondamental de la
Maçonnerie ne se trouve pas respecté - celui de
l'égalité de considération et de traitement entre
tous les maçons qui en
est le fondement primordial - il n'y a plus de maçonnerie.
Tous les frères du REAA doivent devenir 32e et pas en 20 ans
voire plus. L'organisation locale, régionale ou nationale,
reconnue voire
régulière ou non, qui pratique ce "viol" ne peut
aucunement être considérée comme maçonnique
puisqu'elle n'en respecte pas la loi primordiale. Dans la vraie
Maçonnerie,
tout le monde doit accéder à tout et sans délai.
C'est ce qui se trouve respecté quasiment partout dans le monde
sauf en France et par extension en francophonie car nous exportons nos
vices.
Vous avez parfaitement raison de vouloir évoluer dans une
authentique FM en souhaitant rejoindre le York américain. Et
cela coûte bien moins cher que ce que l'on nous fait payer
en France. La cotisation annuelle pour tous les grades du York
était de 100 euros l'année. La première fois, il y
a
tous les grades à
recevoir, donc cela vous coûte plus cher mais cela reste
infiniment plus économique qu'en France où il faut
alimenter les sociétés civiles immobilières et
où, en plus des capitations nationale et régionale et de
la cotisation à la loge, il faut encore payer des frais de
réception dans le grade. Un frère que j'ai aidé
à entrer en FM a dû payer 400 euros de frais de
réception à sa loge ; avec la cotisation et les
capitations, il a payé 795 euros !!! Il était furieux. Il faut pouvoir y faire
face. De telles exigences n'existent qu'en France.
Une précision importante : il faut être un maçon
régulier dont la GL ( de n'importe lequel des 193 pays reconnus
par la GLUA ), GLNF pour la France, GLRB pour la Belgique ou Alpina pour la Suisse, se trouve reconnue par Londres. Si cela vous
intéresse, contactez-moi, je transmettrai votre souhait.
***
Demande : Pouvez-vous me dire pourquoi, au rite d'York, un Compagnon
porte le tablier d'un Apprenti Entré avec la bavette
relevée mais avec le coin inférieur gauche replié ?
Je
remercie notre frère compétent, Jean-Philippe L, qui
possède une magnigfique connaissance du York dit
américain - il en est le responsable pour la France - et fournit
la précision suivante : aux USA, il est régulier
d'utiliser quand on voyage le tablier d'Apprenti à tous les grades symboliques,
ce qui évite de dépenser de l'argent pour des tabliers
qu'on ne portera pas longtemps. Il dit qu'il vaut mieux,
plutôt que de gaspiller inutilement cet argent, l'utiliser en le
donnant à ceux qui en ont besoin. C'est toute la
différence entre la FM américaine et notre homologue
française où le m'as-tu vu l'emporte sur
l'humilité et la simplicité des êtres et où,
si l'on ne cesse parfois d'évoquer la bienfaisance et l'amour
comme chez les CBCS, ceux qui en parlent d'abondance oublient trop
souvent d'en concrétiser les effets.
Un
seul tablier d'Apprenti suffit pour les trois premiers degrés.
L'Apprenti le porte normalement . Un compagnon pliera l'angle
inférieur gauche du tablier, un Maître pliera le droit.
***
Demande : Quelles sont les possibilités pour exclure un frère ?
Il
y a la comparution devant la Justice dite maçonnique qui,
étrangement ne radie jamais les frères ( dont
certains sont dignitaires dans leur organisation ) qui ont
été condamnés par les tribunaux civils dans leur
vie privée mais s'occupent des frères qui
dérangent par leur liberté ou parce qu'ils refusent de se
mettre à genoux en embrassant les chaussures de certains de
leurs soit disant cadres supérieurs.
Il y a le non paiement des capitation et cotisation.
Il y a maintenant une nouvelle technique : celle de la démission d'office alors que vous
n'avez nullement l'intention de quitter vos frères. C'est ce qui viendrait de
se pratiquer courant octobre 2017 au Directoire Ecossais régissant le Vert en
Artois dans la province des Flandres pour certains frères de la
GLNF. Un frère ...., qui aurait demandé son
attestation de bon paiement pour l'année maçonnique afin de pouvoir aller visiter
dans le sud de la France,
ce qu'il ne serait pas parvenu à obtenir depuis des
années, aurait eu la
surprise de recevoir notification de sa démission en
règle vis à vis du Trésor (la photographie de ce
courrier signé par le trésorier O.D. et le
Député-Maître C.L. m'a été
adressée). Ce même frère qui
serait toujours Ecuyer
Novice au Grand
Prieuré Rectifié de France depuis cinq ans, devrait
être CBCS depuis des années : c'est lui que l' "on"
chercherait - encore à démissionner du blanc cette fois : une nouvelle
tentative serait en cours. L'ancien-nouveau préfet lui aurait
demandé sa démission du blanc.
NOUVEAUTE : L'ECUYER NOVICE.
Livre de 330 pages pour les amis qui doivent se préparer
pour
leur armement comme Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte.
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cliquant I
C I
Demande : Je dois travailler sur la descente sous terre au
13eme, pouvez-vous m'aider ?
Le
problème avec ces légendes des grades c'est
qu'elles sont souvent fantaisistes et ne peuvent pas être
symboliques, le symbolisme ne reposant jamais sur des
incohérences.
Enoch
ne peut pas construire, seul, et sous terre, les neuf voutes dont il
est ici question. Il en va de même pour les deux colonnes de
marbre et d'airain vu leur poids et leur masse, cela ne peut pas se
trouver entrepris par un seul homme. Il y a enfin la plaque d'or
triangulaire découverte à la neuvième
voute : pourquoi refaire une nouvelle lame enrichie de pierres
précieuses quand l'originale est infiniment plus
importante puisque déjà existante ? Cela n'a pas de
sens. C'est toute la non connaissance de soit disant
créateurs de rituels qui s'étale ici avec ce
genre de pseudo légendes de mauvais aloi.
La
prononciation du Nom.
On
évoque la vision qu'Enoch eut en dormant. On peut
se souvenir au réveil d'un rêve mais les
rêves et les songes sont toujours silencieux, il n'y a jamais
de son donc on ne peut pas recevoir vocalement un nom en songe. Le
rituel américain était plus précis et
cohérent : il n'y avait pas de songe ; le nom
apparaissait en lettres de feu et la prononciation se
trouvait murmurée à l'oreille. Nouveau
problème : le nom ne peut pas se trouver prononcé
en chuchotant vu l'absence de son dans les rêves et pour
d'autres raisons que je n'ai pas à
évoquer ici mais que les initiés
connaissent.
La
prononciation du Nom fut perdue. Si elle est perdue, on ne peut pas la
retrouver ; d'ailleurs la Bible indique qu'elle fut retirée
au
peuple d'Israël bien infidèle et ingrat.
Etrangement, il
est dit ensuite que cette prononciation perdura sous
une
forme corrompue - donc sans aucun intérêt
ni pouvoir - jusqu'à cette plaque d'or fut
retrouvée. On ne voit pas de quelle
manière des
inscriptions vont révéler leur message ou leur
signification en expliquant comment les vocaliser justement ( il
n'y a pas un frère par loge qui sache le faire ) et sur la bonne
fréquence vibratoire. Il n'y
avait pas de vidéo tutorielle expliquant l'utilisation.
C'est
encore pire si on donne à travailler sur ces
éléments car c'est tenter le diable en essayant
de trouver des justifications qui ne peuvent pas exister.
Ces deux
colonnes sont évidemment inspirées par celles de
Lamech dont il est question dans la Maçonnerie
opérative ; elles sont creuses pour y enfermer les
connaissances capitales et les sauver dans les cas où le feu
ou un nouveau déluge ravageraient la terre. Pourquoi
reprendre ici au 13eme degré du REAA ce qui existait
autrefois dans la maçonnerie symbolique opérative
? C'est une perte de temps inutile.
Que
pourrait-on retenir ? Jabulum descend une première fois et
découvre trois voûtes = il s'arrête donc
au nombre 3. A la deuxième descente, il découvre
trois nouvelles voûtes, ce qui le fait parvenir à
la sixième ou nombre 6. La troisième descente lui
fait découvrir trois voûtes
supplémentaires, ce qui en fait 9 = nombre 9,
d'où les neuf noms du grade. On pourrait tout aussi bien
compter 3 + 3 + 3 = 9, qui est le carré de 3 (3 x 3 = 9), or
tout rapport carré fait évoluer dans le plan donc
on ne peut s'élever dans l'espace, il faut la
volumisation pour cela ; ceux qui ont vécu une
expérience macanthropique savent ce que cela
recouvre.
Pourquoi
débute-t-on par 3 ? Parce qu'il s'agit d'un commencement :
on
part à la découverte dans l'ordre du concret, du
matériel. On ne sait rien, tout reste à faire. On
revient
quasiment au premier degré avec une différence
toutefois,
c'est qu'on cherche ici à vous faire prendre conscience,
avec ce
voyage dans les ténèbres souterraines, qu'il
existe un
plan ordonné dans la Création, que cet Ordre se
trouve
prééminent sur le Chaos. Le néant
absolu, le rien, la création ex nihilo,
n'existent pas, raison pour laquelle on fait découvrir la
lame
divine, le néant cela ne peut être que la pensée de
rationnalistes
ou matérialistes bornés. Il n' y a jamais de
néant
mais une immensité où il semble ne rien se
passer,
où l'on ne voit rien de connu aux hommes. Ce n'est pas parce
que
nous ne savons pas ce qui s'y trouve qu'il n'y a rien. Il ne peut pas y
avoir de big bang ou de manifestation de la création divine
s'il
n'y a rien : quelque chose préexistait donc
déjà.
Ce plan ordonné ne tend pas à vous
découvrir une
cosmologie particulière, qui ne présente aucun
intérêt personnel direct dans le cadre de
l'initiation,
mais à vous faire établir un rapport direct entre ce
qui existe au plus haut niveau, et vous, qui vous trouvez au plus bas.
Et
voici le retour du fil à plomb ou de la perpendiculaire,
avatar
de l'escalier du temple et de la montée possible, de votre
ascension vers le Ciel. Comment deviendra-t-elle possible ? En
vous faisant devenir religieux. Nul ne peut risquer d'entrer dans le
jeu dangereux de l'utilisation de noms, encore faut-il détenir
quelque chose de spécial, si on ne sait
pas les
prononcer
correctement, si on ne sait pas - mais comment le pourrait-on si on
reste obtus et enfermé dans le mental - ce que l' on peut en
faire ou ne jamais
faire. Il y a aussi la nécessité
d'établir
opérativement la correspondance
entre des éléments de même
nature.
Magiquement, un simple
quidam, voire maçon, ne peut pas utiliser des noms
ou des
mots sacrés impunément. Lorsqu'on soumet
le
tétragramme à votre entendement, c'est une sorte
de
piège qui vous est tendu ici. Il en va de même
pour les
phonèmes utilisés comme substituts des noms. Tout
ceci
marque encore l'enracinement dans le bas, dans la matière
enfermée dans les écorces,
et ce
n'est pas normal à ce niveau du développement du
rite.
***
Demande
: je n'ai pas compris ce que m'a dit mon Très Sage. Il m'a
dit qu'on pouvait reconnaître les grades qu'on voulait.
Je
dois dire que
votre demande manque de précision. Ce sont les structures
qui
reconnaissent les grades que vous pouvez avoir. Exemple : vous
être Rose-Croix, si vous changez de
Suprême Conseil,
on peut vous reprendre à un grade inférieur,
à celui de
14eme,
celui de Grand Ecossais de la Voûte Sacrée. Votre
nouvelle
organisation ne reconnaît donc pas votre grade actuel de
Rose-Croix. C'est arrivé à un nombre important de
maçons à tous les niveaux de la
hiérarchie du
rite, j'ai vécu aussi cette mésaventure qui me
fut
imposée par des frères
compliqués. Votre nouveau S.C. peut
aussi vous reprendre à votre grade actuel mais en vous
bloquant
dans votre progression : si vous êtes 18eme depuis 10 ans,
vous
risquez de le rester encore 10 ans. La remarque de votre dirigeant
tient probablement au fait qu'il pouvait refuser de
reconnaître
les grades de frères qui n'appartiennent pas à
votre
organisation nationale.
Il est un autre aspect, c'est celui des frères qui ne
veulent
pas se révéler. On rencontre souvent des vieux
maçons réguliers et reconnus qui, lorsqu'ils se
trouvent
en milieu maçonnique non reconnu, se font passer pour des
profanes.
Il y a aussi le cas de frères qui possèdent des
grades
pour lesquels ils veulent conserver la plus grande
discrétion :
de nombreux frères et soeurs sont dans les hauts grades mais
pas
dans leur structure naturelle. Exemple : ils sont à la
Grande
Loge de France, ils devraient donc évoluer au
Suprême
Conseil qui chapeaute la GL mais, comme on ne les aspirait pas vers le
haut, vers ces hauts grades qui les intéressaient, ils ont
rejoint un autre Suprême Conseil ayant besoin d'effectif.
Cela se
retrouve aussi au RER, j'ai connu des CBCS venus se faire
armer
dans un Grand prieuré non reconnu ; membres de la GLNF
au
bleu, Maîtres X dans leur Directoire, on les
empêchait
d'aller plus haut, ils sont partis ailleurs pour passer dans l'Ordre
Intérieur. Evidemment, ces CBCS ne vont pas dire qu'ils sont
au
Blanc, ailleurs, lorsqu'ils sont avec leurs frères de la
GLNF
au
bleu ou avec ceux de leur loge écossaise au Directoire. Si
on
les interroge sur leurs grades ils diront possèder seulement
ceux qui correspondent au bleu ou au vert en ne parlant jamais du
Blanc. Il existe encore le cas de frères ( et de soeurs )
qui
possèdent des grades élevés
mais ne veulent
plus y travailler et qui se déclarent simplement comme
Maîtres. Si c'est pour retrouver au bleu, au vert et au
blanc, ou
en loge de perfection puis chapitre, toujours les mêmes
frères ou soeurs, cela ne présente
guère
d'intérêt (sauf à se trouver
pénalisé
en devant payer des cotisations comme des frais de
déplacement que l'on peut économiser), dans ce
cas la
loge bleue suffit. Je connais aussi le cas de maçons qui ne
sont
pas du tout intéressés par le contenu du
degré dit
supérieur mais qui veulent y accéder simplement
pour
avoir le bonheur de travailler avec quelques frères qu'ils
apprécient et ne fréquenteront pas sans cela
!
Il faut aussi tenir compte du fait que des maçons ont
tellement
évolué qu'ils n'ont plus besoin de se disperser
dans des
grades sans réel contenu avec des frères sans
connaissance
ni culture initiatique, donc à éviter ; ils font
comme
s'ils n'avaient jamais reçu ces degrés qui ne les
intéressent plus en se disant simplement maîtres.
J'espère, en ayant envisagé les divers cas de
figure, avoir répondu à votre question.
***
Demande :
Un
Maître qui demande à être
réintégré peut-il être
repris comme Apprenti
?
Quelle étrange idée ? Il n'existe pas
de
dégradation dans la véritable
Maçonnerie. Cela ne
se produit nulle part dans le monde sauf, en France et chez nos voisins
francophones, pour les degrés dits supérieurs.
Dans une
Grande loge, si vous êtes Maître, on doit vous
reprendre
comme Maître. Vous parlez de
réintégration, cela
sent la GLNF. Il n'existe pas dans le Règlement
Général 2014 de cette obédience
d'article
spécifiant qu'on doive vous reprendre à un
degré
inférieur. La réintégration doit
s'opérer
au grade que vous possédez au moment de votre retour. Si
vous
avez quitté la GLNF étant Apprenti ( j'essaie
d'imaginer
votre situation vu que vous évoquez ce degré )
pour
rejoindre une autre organisation où vous avez
reçu
d'autres grades, on doit vous régulariser aux grades que
vous
avez reçus ailleurs en vous faisant prêter les
serments
correspondants. Si vous êtes en instance de rejoindre un
groupe
de qualité, on ne devrait vous régulariser que
sur la
base du degré le plus élevé, donc
celui de
Maître, en ne vous faisant prêter que ce serment.
***
Demande
: Je suis Compagnon. Mon surveillant me dit que la promotion en FM se
fait à la tête du client. Je ne comprends pas ce
que cela
veut dire.
Partout
dans le monde la promotion se fait automatiquement. Il n'y a rien
à demander et on ne vous refuse jamais rien. On peut dire
à tel apprenti qui entre aujourd'hui en quelle
année il
sera vénérable après avoir parcouru
tous les
offices au rythme de 1 par an. Si d'autres grades
l'intéressent,
il lui suffit d'en faire la demande et il les obtient en quelques mois.
On n'attend jamais. Vous entrez aujourd'hui ? Vous serez
Maître dans environ deux mois, à l'Arche royale
dans 6,
Chevalier du Saint Sépulcre et de Saint Jean dans 9 mois et
Chevalier
de Constantin (équivalent 30eme) dans environ un
an ;
l'attente ne dépend que des dates de réunion de
ces
structures pour traiter votre demande ; cela peut prendre 6 mois de
plus au final mais cela va très
vite, personne ne ralentit les demandes.
Aux USA, ou REAA, on peut être 32eme dans l'année
même
où l'on est
entré en FM. Tout le monde accède
à tout, il
suffit d'en faire la demande. Il n'y a jamais de refus. C'est cela la
vraie Maçonnerie.
Par contre pour diriger les structures importantes, il faut des
qualités de
manager. On confie les postes importants aux frères
efficaces,
compétents et performants. On peut devenir
l'équivalent
de Grand Prieur du RER en seulement cinq ans après son
entrée dans l'Ordre. On peut être Knight Templar
(équivalent CBCS en 1000 fois plus connu) en seulement 18
à 24 mois.
En France, le critère d'égalité entre
les
frères n'est jamais respecté ce qui permet de
contester
le caractère maçonnique de ceux qui agissent
ainsi car il
s'agit d'une violation du principe fondamental de la
Franc-maçonnerie : tous les maçons doivent
être
égaux ! Il ne doit donc exister aucune discrimination entre
eux
ni maintenant ni plus tard pour leur accès aux hauts grades.
Si ce critère ne se trouve pas respecté, il n'y a
plus de
Franc-maçonnerie du tout : simuler ou imiter n'est pas
être. Dans un parcours normal tous les frères
devraient
parvenir, au
moins, au 32e degré au Français ou au REAA le
plus vite
possible en juste récompense de leur
fidélité au
rite. Tout doit se trouver accessible à tous et si cela
n'est
pas
appliqué, ceux qui discriminent ne peuvent pas se parer du
titre
de maçon, qu'ils soient reconnus, réguliers ou
non ne
change rien à
l'affaire. Un dirigeant qui bloque ou qui ralentit la progression d'un
frère dans la hiérarchie du rite agit contre le
devenir
maçonnique et l'intérêt de ce
frère ; il
agit de même contre l'intérêt du
chapitre ou du
consistoire ou du conseil si ce frère peut apporter des
qualités précieuses. Un dirigeant qui cause
volontairement un préjudice à un
frère, à
son rite, à sa structure, peut-il être
considéré comme maçon ?
Assurément, non,
vu qu'il outrepasse sa fonction se comportant ainsi en dictateur :
c'est
incompatible avec les valeurs de la Maçonnerie. Ceux qui se
comportent ainsi sont des ennemis de la vraie Maçonnerie
puisqu'ils agissent contre Son intérêt.
Dans notre pays, on fait semblant de sauver les apparences mais
l'égalité fondamentale ne se trouve jamais
pratiquée.
Pourquoi croyez-vous qu'il y ait actuellement 51 grandes loges
concurrentes rien qu'en France ? C'est la conséquence des
ambitions de certains et du non respect des attentes des
frères dont beaucoup
voudraient devenir Surveillants ou Vénérables et
ne le
seront jamais de toute leur vie. Dans les pays anglo-saxons, tout le
monde passe par tous les offices et laisse sa place aux autres
après avoir fait son devoir ; en France, les gens
s'accrochent
à leur vénéralat quand ils y ont
accédé ; s'ils ne peuvent plus l'être
dans leur
loge alors ils vont dans une autre. Il en va de même pour
l'accès aux degrés dits supérieurs. Alors
on
fait valoir des objections de toutes natures pour tenter de justifier
l'injustifiable : "ce frère n'est pas prêt", "il
n'a
pas fait le
petit ou le grand séminaire pour devenir CBCS" ne voit pas
le
fond de son âme", "il n'est pas assez fraternel" etc,. On
peut
généralement retourner ces reproches à
ceux qui
les formulent car ils jugent leur semblable, ce qu'ils n'ont pas
à faire. L'avertissement vous a pourtant
été
donné : " ne jugez pas et vous ne serez pas
jugé". Si
vous devez entrer dans l'initiation, par vos vertus
et vos mérites personnels, cela se fera au moment opportun
pour
vous, même si vous n'êtes pas ou plus en
maçonnerie
associative,
mais rien ne se mesure jamais dans ce monde si spécial en
terme
d'années. Ceux qui osent imaginer qu'il faut 10 ou
20 ans
ou
toute une vie de travail pour accéder à la
réalisation de l'initiation en soi restent visiblement
étranger à sa connaissance, ils feraient mieux de
ne rien
dire. L'initiation ne se mesure jamais en terme
d'années ; on peut même dire qu'elle
s'éloigne
d'autant plus que l'on accumule les charges, les fonctions ou les
honneurs : elle se
trouve dépendante de nos actes et du fruit de nos actes.
Soit on
agit en homme de vertu, en homme véritablement spirituel, et
dans ce cas on ne veut jamais rien pour soi, on laisse tout aux autres,
soit on court après son ombre en voulant tous les honneurs,
la
fonction de son voisin, être calife à la place du
calife,
le prestigue ou la réputation d'un
autre, et l'on agit en mécréant, en mauvais
chrétien et en mauvais maçon. Se comporter en
homme de
désir relève de la frustration, en homme qui
privilégie toujours le matériel ou qui veut
toujours
quelque chose. De mauvais esprits et
mauvais serviteurs de l'Ordre imposent
des délais de blocage dans
les grades : 4 ans par exemple en violation des textes officiels
et fondamentaux qui
régissent les changements de grades par rite où
ils sont
de seulement quelques mois. On exige que vous présentiez une
ou
deux planches pour mériter votre promotion. Si on estime
leur
qualité insuffisante, on vous en demandera une
troisième
ou de refaire les précédentes ; tout ceci pour
faire
traîner les choses en longueur. Il y a aussi des guerres,
avec
parfois des coups de poing en loge ou chapitre ou consistoire, le mot
n'est pas trop fort, dans
les structures car beaucoup de frères veulent
accéder aux
offices et aux postes de direction des groupes. L'ambition l'emporte
trop souvent sur la fraternité, sur l'amour de ses
frères, au détriment du rite ou de
l'obédience car
les mécontents partent rapidement vers une organisation
rivale.
Il est
évident que l'on monte plus rapidement dans la
hiérarchie
si l'on évolue dans un milieu social
élevé, si on dispose d'amis hauts
placés dans la
hiérarchie, si on fait bénéficier
certains
frères dirigeants d'avantages personnels, si on cire les
chaussures des dictateurs, si on fait ce qu'ils vous
ordonnent de dire
ou de faire, etc. Cela se trouve
infiniment plus
délicat si l'on est boulanger, fonctionnaire de cadre C ou
B,
petit commerçant ou
travailleur social ou si vous refusez de jouer le jeu de leurs
ambitions. Notez qu'il est des frères connus qui ne
progressent pas plus vite ; je pense à un ami journaliste,
connu
de toute
la France, qui a mis 15 ans pour passer 18eme. Evidemment, on pourra
objecter que d'autres mettent 20 ans. A Londres, il aurait
été 18eme en 2 ans maximum, 30eme en 3 ans. Quand
des
frères sont brillants, compétents, on a besoin
d'eux au
plus haut niveau comme responsables régionaux ou patrons du
rite.
Il faut profiter de leur efficacité, de leur dynamisme et
pour
cela il faut des jeunes de 40 ans quand la moyenne d'âge dans
les
hauts grades relève de la maison de retraite, c'est tout
simplement ahurissant d'inefficacité. A 70 ans, et j'en
parle en
connaissance de cause puisque je me situe dans cette tranche
d'âge, on n'a plus
l'énergie d'une homme de 40 voire de 50 ans et on est
souvent
malade ou en rémission de cancer donc fragile ou on se
découvre des maladies sérieuses à
prendre en
charge au plus vite. Il nous faut des
jeunes qui aiment la maçonnerie avant de s'aimer
eux-mêmes
et qui lui consacrent sa vie, comme je l'ai fait en
renonçant
à mes ambitions professionnelles et je continue de le
vivre, pas des soit disant maçons qui
prennent tous les grades et les fonctions puis osent venir dire en
tenue que la FM,
pour eux, passe après tout le reste. On en reste pantois !
Actuellement, on rencontre trop
souvent des destructeurs,
des gens qui font
partir les frères voire des loges entières
à cause
de leur orgueil : " c'est
moi qui dirige, je fais ce que je veux.
"
Avec de tels dirigeants (qui se pensent souvent réguliers et
se prennent pour de
bons maçons) en poste, ou qui
agissent en sous main dans les coulisses, il faut
obéir à genoux en baissant la tête en
mettant le
doigt sur la couture du pantalon. Tout le monde a
peur : vous rendez-vous compte de cette monstruosité ? Venir
en
FM pour avoir peur ? Je connais un
député-maître
dans le Pas de Calais qui
refuse de lire les demandes d'admission des
candidats ayant des divergences intellectuelles avec lui. Sa loge
verte a seulement 12 membres, des difficultés qui le conduisent
à supprimer les réunions au Vert à cause des
absences, et il refuse des renforts ? Quelle
incohérence ! Cette
personne a
réussi à faire démissionner un cbcs de
grande
qualité. Evidemment il s'opposait à
lui. Ce député-maître se
comporte en homme abusant de son pouvoir. Son devoir est de recevoir
les demandes et de les faire traiter. Evidemment, rien ne lui interdit
de mettre une boule noire lors du vote ! Son opposition ne peut se
réduire qu'à cela. Le
Préfet, responsable régional, n'est pas mieux : il a
bloqué tous
les écuyers novices ( pendant 4 et 5 ans ) les
empêchant
de passer CBCS
jusqu'à ce que, écoeurés, ils partent
ailleurs. Il
en reste seulement un dont il bloque encore le dossier qui est complet
pour empêcher son armement. Le prétexte ? Il ne
montrerait
pas le fond de son
âme,
il faut qu'il explique son évolution spirituelle
à des
gens dont la plupart ne respectent pas leur serment et surtout que cela
ne concerne en rien : la pratique religieuse demeure une
affaire
personnelle
qui ne regarde ni les hommes ni ses frères. Aucune foi ne
doit
se trouver étalée publiquement, ceci
relève de
l'intime. Il y a tellement de
Tartuffe et menteurs dans nos rangs que de toute façon cela
ne
sert à rien : on n'a jamais à parler de son
expérience ou de sa vérité. Les dignitaires
qui
exigent le
plus de leurs semblables sont
souvent ceux dont le comportement pose problème quand il
n'est
pas tout simplement inadmissible. Cet
écuyer novice dont le préfet bloque l'armement va
devoir
aller à Lourdes
pour espérer un miracle ? Certains CBCS oublient la base
même de la Chevalerie : on est chevalier par sa bravoure, par
son
honneur, par sa loyauté, par sa vertu, en aucun cas par la
supposée profondeur de sa foi ou par sa
religiosité ; si
on est
très religieux on devient homme d'Eglise pas chevalier !
L'Ordre
Intérieur n'est en aucun cas une Eglise bis ou
parallèle
! Depuis l'entrée dans l'Ordre nous avons pris le parti de
celle
de Saint Jean, nous n'avons besoin de rien d'autre. Et
Paris ne bouge pas ? Le Grand prieur répond qu'il faut
respecter
la hiérarchie, traduisez par : "prière de ne pas
me déranger". Paris ne
se demande pas pourquoi des Ecuyers novices ne
sont pas armés dans les 12 à 18 mois ? Le
Maître
des Ecuyers Novices ne s'étonne pas que rien ne se passe
dans
les Préfectures ? C'est pourtant son travail
de bousculer
les Préfets, s'il y a lieu et de signaler au Grand Prieur
qu'il
y a des gens à faire remplacer vu qu'ils n'accomplissent pas
leur travail. Et le Maître des Novices ne
doit pas prendre pour argent comptant ce que disent les
Préfets,
il doit contacter tous les Ecuyers dont il a la charge pour savoir ce
qui se passe sur le terrain. Mais c'est du travail et si les gens
courent après des titres ronflants, ils ne veulent pas
travailler. Paris ne contacte pas les
démissionnaires pour savoir pourquoi ils s'en vont
?Puisqu'ils
ne sont pas passés
Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte, Paris ne fait
pas redevenir ces E.N. Maîtres Ecossais ? Ce qui est
pourtant la Règle. Si on ne respecte pas la
Règle,
on
ne peut en aucun cas se dire régulier vu que l'on ne travaille
pas
régulièrement. Non,
on ne les fait pas redevenir Maîtres X car il faut faire entrer
dans les caisses du Blanc les cotisations. On ne veut pas de vous comme
CBCS mais payez, on veut votre argent ! C'est malhonnête et
indigne d'un comportement chevaleresque. Ceux qui agissent ainsi sont
d'épouvantables hontes à la Chevalerie et à la
Maçonnerie. Le système français est
dramatique ;
les gens
veulent des
dignités mais ils ne font quasiment jamais le travail qui
leur
incombe en oubliant les valeurs qu'ils doivent représenter et
défendre. Alors
tombe la phrase fatidique : "Qui
mettre d'autre à la place de ces frères qui ne font pas leur travail ?".
Les dirigeants ne cherchent même pas la solution ; ils posent
la question et c'est terminé. C'est bien français
et
c'est partout la même chose, ça bavasse à l'infini et rien ne change jamais. il y a de
problèmes
à régler (chômage, charges des
entreprises à
diminuer pour qu'elles soient plus compétitives et
rentables,
logements insuffisants en nombre, réduction des terres
agricoles
au profit de l'habitat quand il faudrait faire le contraire vu le
développement de la population, pollution donc cancers en
hausse
vertigineuse, retraites, etc.) et rien ne se fait à part des
conférences mondiales stériles quant aux effets
immédiats. Evidemment, cela se retrouve aussi en
Maçonnerie où l'on atteint trop souvent le summum
de
l'incompétence ! La solution est pourtant simple :
Il faut
faire
appel à tous les candidats extérieurs que cela
peut
intéresser même s'ils n'ont pas le grade, on le
leur
donnera s'ils font l'affaire ( je connais 2 grands prieurés
qui
agissent ainsi, ils recrutent sur compétence, au
moins,
eux, agissent en responsables. Evidemment, il vaut mieux ne pas vouloir
prendre la place du Grand Prieur. Rires. Mais pourquoi remplacerait-on
un dirigeant intelligent et pour une fois compétent ?). L'idéal serait de
passer par des
recruteurs
extérieurs à l'organisation donc totalement
neutres. Puis
ensuite mettre en place, pour un an, le candidat retenu avec
une
lettre de mission. S'il réalise ses objectifs, on le proroge
pour
un an et ainsi de suite. S'il échoue, on passe à
un
autre. Certains systèmes
sont tellement inadaptés qu'il faut suivre une
hiérarchie
dans
laquelle on va mettre 20 ans pour parvenir à telle place.
Dans
certaines organisations, il
faut être vénérable puis officier
régional
oui conseiller fédéral où l'on sera assistant de l'assistant de l'assistant du
titulaire ( il faut satisfaire et flatter toutes les vanités
)
puis
assistant de l'assistant du titulaire puis titulaire et on recommencera
tout avec l'office
suivant. Si
celui qui se trouve en poste s'en va, c'est celui qui se trouve juste
derrière qui prend le relais. Or, si ce
remplaçant a
laissé un dictateur
local agir sans rien faire pour faire prévaloir les valeurs
de
la
maçonnerie et l'intérêt de tous les
frères
donc aussi celui de l'organisation,
c'est qu'il est aussi coupable que celui qui est parti et rien ne
changera. Il ne reste plus qu'une solution : partir ailleurs au plus
vite. Ce type de système n'est plus adapté au
mode de vie
actuel
où l'on bouge beaucoup professionnellement et où
l'on ne
peut plus rester des années dans le même secteur
géographique
car le travail nous impose de partir ailleurs. Les organisations
doivent elles-aussi se moderniser dans leur mode de fonctionnement et
s'adapter sinon ellles péricliteront, c'est
inévitable. C'est déjà commencé avec les
quelques 160 organisations qui existent aujourd'hui en France qui sont
le signe que le système clérosé des anciennes ne
convient plus. Dans tous les cas de figure, il devient
totalement
anormal
de trouver le pire ( rumeurs, jalousie, calomnie, des frères
qui
vous embrassent et vous plantent des poignards dans le dos, des gens
condamnés par les tribunaux de la république qui
auraient
dû se voir radiés par leur GL mais qui sont
toujours
là avec des responsabilités
régionales, etc.)
quand on venait chercher le meilleur.
Que ceci ne vous effraie pas mais vous voici prévenu. Si
vous
êtes heureux dans votre groupe, tout va pour le mieux. Si
avec le
temps les choses devaient se dégrader, vous ferez comme tout
le
monde, vous irez ailleurs. On estime à plus de 2000 le
nombre de
maçons qui changent de grande loge chaque année,
vous ne
serez pas seul.
***
Demande
: je dois travailler sur le pavement mosaïque et je suis en
panne. Pouvez-vous me donner des diées ?
C'erst tout le drame de la littérature dite symbolique.
Quand on
a un travail précis, on a beau faire le tour des auteurs et
des
livres, on ne trouve rien ou presque qui puisse sérieusement
nous aider.
Ce sujet n'est pas facile car en réalité vous
vous
trouvez devant au moins une dizaine de planches possibles. Allez vous
aborder la symbolique du blanc et du noir ? Traiter de
l'ésotérisme et de l'exotérisme ? De
l'illusion et
du réel ? Du matériel et du spirituel ?
Des
ténèbres et de la lumière ?
Du symbolisme du
carré et du nombre ? Du pavement
considéré comme
substitut du pélèrinage donc comme objet
d'expiation ? Le
pavé mosaïque ou l'approche du Verbe ? De la pierre
d'Abraham à Moïse ? La vie et la mort ? Etc, etc.
Ce n'est pas un sujet pour débutant en symbolisme et on le confie toujours
à des Apprentis. Voyez le livre La Formation Maçonnique 910 pages :
article
blanc, article noir, article Lettre ( symbolisme de la lettre),
etc.
cela pourra au moins vous donner quelques indications justes.
Evitez surtout la dualité, les contraires, les oppositions,
cela
n'existe que pour les non initiés, que pour ceux qui en
subissent les chaînes ou s'y placent volontairement.
C'est
là où l'on voit l'importance qu'il y a de pouvoir
disposer d'un surveillant qui est lui-même un
initié (au
moins partiellement car on ne l'est jamais totalement), d'un vrai
maître initiateur, c'est-à-dire un
éveilleur.
***
Demande : Des bruits circulent sur un rapprochement entre la GLAMF et
la GLDF et de la GLNF avec le GODF.
La
GLDF et la
GLAMF ont déjà coordonné leurs forces
dans le
cadre de la Confédération Maçonnique
de France
donc ce rapprochement existe et date déjà.
Il n'est
pas nouveau. Il y a déjà eu une tentative dans
les
années 50 de rapprochement entre la GL et la GLNF (j'ai vu
cela
dans les archives de Charles Riandey, grand commandeur du REAA). Vous
pensez peut-être à une fusion de
ces
deux corps en une nouvelle obédience ?
Stratégiquement ce
serait une bonne chose, le nouveau groupe péserait dans les
plus
de 50.000 maçons, il pourrait devenir la première
puissance
maçonnique de France. Il y a une harmonie vu que ces
deux
organes travaillent essentiellement au REAA. Il reste un
problème de taille : quels dignitaires accepteront
d'abandonner
leurs postes ? On a vu que la grande maîtrise qui devait
être tournante par rite (RER, REAA, Français)
à la
GLAMF a été vite abandonnée.
Il y a un problème au GO où beaucoup de
frères
refusent d'admettre des femmes. J'ai souvent entendu dans ma famille
(mon oncle maternel est 33e au Grand Collège des Rites) : " si
on nous oblige à admettre des femmes, on s'en va."
Ces
démissions ont probablement déjà
commencé.
Problème : où aller ? A la GLNF ? Un
maçon du GO
est trop attaché à sa liberté,
à la
démocratie, à ses habitudes, au rite
français
Groussier. Il ne peut pas accepter le régime de la GLNF
actuel,
sauf si celui-ci changeait complètement, ce qui reste
toujours
possible, ni le pouvoir des Grands maîtres provinciaux, qui
sont
désignés par Paris, donc nons élus par
les
frères de la région, ni même
probablement son
Règlement Général. Les
frères ont souvent
contraint le G.O. par leurs votes lors des Convents, à
retirer
des projets dont ils ne voulaient pas. Ce ne sera jamais possible
à la GLNF qui n'a pas ce fonctionnement. Les
frères du GO
vont vouloir voter, si on garde le système des provinces pris aux Anglais qui
n'existe
dans aucune autres organisation en France (ce qui semble peu probable),
que le responsable
régional, comme ses adjoints de direction, pour quelqu'un de
chez eux, ce qui semble logique. Ce vote n'existe pas à la
GLNF
et les dirigeants comme les 50 ou 70 officiers provinciaux par
région qui sont actuellement en poste
n'ont pas l'envie de lâcher leur place.
Il y a aussi une autre raison d'opposition : ce sont deux types de
maçonneries complètement différentes.
L'une est
politiquement de gauche, l'autre de droite. L'une est sociale, la 2eme
est théiste avec l'obligation de croire en dieu, ce
critère se trouvant mondialement admis par 193 GL dans le
monde.
Les frères du GO ne vont pas accepter les
Landmarks. Ceux
de la GLNF ne vont pas accepter de retirer la Bible de la loge, de ne
plus respecter les landmarks, pour faire plaisir à ceux qui
voudraient les rejoindre. Il y a des points qui plairaient aux membres
de la GLNF, c'est le vote généralisé
pour tout et
la disparition des désignations d'office par le
siège et
par la province pour les officiers provinciaux. Les
critères de
vote en loge sont aussi différents. Au GODF, on entre avec
une
majorité simple, il n'y a pas de refus consécutif
avec
seulement
3 boules noires pour 30, 80 ou 150 votants. Ce système se
conçoit dans les pays anglo-saxons où l'on ne
refuse
jamais rien à personne donc dans des loges où ces
boules noires ne
servent quasiment jamais. Leur pratique est sage : pourquoi
éliminerait-on un candidat qui aurait 3 votes
négatifs
quand 80 ou 90% des frères de la loge veulent qu'il entre ?
C'est malheureusement ce qui se passe à la GLNF ; si un
candidat
a 3 boules noires, il se trouve refusé même si
tous les
autres membres de la loge sont favorables. Il y a là une
considérable différence qui ne peut pas plaire
à
des frères du GODF ni à ceux de la GL. Il reste
bien
d'autres choses qui n'ont pas à se trouver
évoquées ici.
Le GODF est désormais une organisation mixte qui initie des
femmes. Imaginerait-on que la Grande loge d'Angleterre, ou d'Irlande,
ou de FLoride, puisse organiser des manifestations communes avec le
Droit Humain, par exemple ? Ce serait un viol de toutes les
règles régissant la maçonnerie
régulière et la fin de cette dernière.
Il convient de se méfier de tous les bruits qui circulent.
Le
GODF est inifniment plus proche éthiquement de la
fédération du Droit Humain que de la GLNF. Cette dernière se trouve plus proche de la Grande Loge de
France, par sa manière de travailler et ses principes, que
du
GO. Par contre, il n'est pas impensable que, dans des temps
futurs, il puisse y avoir une fusion entre la GLNF, la GLDF et la
GLAMF ( et aussi avec la GLTSO ), ce qui en ferait une organisation
masculine très puissante ( plus de 75.000 maçons
),
reconnue
mondialement, et la première de France. Il serait
infiniment plus avantageux pour tous de travailler collectivement dans
cette direction plutôt que de continuer le jeux
dépassé du chacun pour soi.
***
Demande : J'ai un tracé à faire sur le
Pardon. Y
a-t-il en FM des faits historiques qui relatent le
pardon comme par exemple celui de l'Evangile
"Père pardonne-leur parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils
font !" ? Merci pour votre réponse.
Au
rite Ecossais Rectifié, chaque grade 1, 2, 3, 4
(maître
écossais de st andré désormais
seulement
équivalent au 14e
du REAA à cause de la déportation des Juifs
à
Babylone : pour qu'il y ait une équivalence entre deux
grades il
faut que les contenus soient similaires) ,
est associé à une vertu cardinale : justice,
tempérance, prudence et force. Lors de la
réception
au 1er, à un moment de la cérémonie,
on montre au
candidat un cartouche portant le mot CLEMENCE. La
clémence se trouve bien évidemment
associée
à la JUSTICE. C'est donc le pardon que vous cherchez en
Maçonnerie.
Mais
ce pardon existe sous diverses formes dans tous les rites. Nous avons
l'expression : " passer
la truelle
" qui signifie pardonner : on oublie l'affaire ou le conflit ayant pu
exister entre deux maçons, entre un frère et sa
loge,
etc. C'est ce que fit le TRGM Jean-Pierre S. de la GLNF dans sa lettre
de 2013 demandant à toutes les loges de passer la truelle et
de
réintégrer tous les frères, partis
vers d'autres
horizons, qui souhaitaient revenir dans la
régularité. Il
a même demandé le pardon pour tous ceux qui
avaient une
affaire pendante devant la Justice maçonnique de son
obédience. On ne peut trouver une plus belle
démonstration de la clémence ou du pardon
maçonnique. Il en va tout autrement sur le terrain avec
certaines loges qui continuent à régler des
comptes n'ayant plus lieu
d'être puisque, en s'opposant à des
réintégrations, quel qu'en soit le
motif, elles
refusent d'appliquer les consignes du Grand Maître qui
accorde un
pardon généralisé à tous
les demandeurs.
Est-il maçonniquement normal, voire même seulement
acceptable, car cela manifeste un défi à
l'autorité
suprême, que des frères refusent d'appliquer les
consignes
de leur Grand Maître ? Qui n'a jamais commis d'erreur dans sa
vie
? "Que celui qui n'a jamais fauté jete la
première
pierre." disait Jésus. Tout être mérite
une seconde
chance, aucun vrai maçon ne peut la refuser à un
frère qui la quémande. Passer la truelle fait
donc partie
de nos devoirs fondamentaux.
Il
y a aussi et c'est le fondement même de la
maçonnerie l'obligation d'exercer le devoir de
fraternité, ceci ne se résume pas simplement
à l'obligation de secours ou d'assistance fraternelle, cela
va bien plus loin.
Si
un frère ( ou une soeur ) ne se comporte pas comme on le
voudrait en fonction de nos devoirs et impératifs, cela ne
ressort pas seulement de son seul fait mais aussi de la
responsabilité de toute la loge donc de tous. Peut-on
laisser quelqu'un risquer d'avoir un accident voire de se tuer sans que
l'on intervienne ? Bien sur que non ! Cela fait désormais
partie de nos devoirs. Peut-on laisser quelqu'un que l'on
connaît s'égarer voire perdre sa
dignité, tomber dans l'alcoolisme ou bien d 'autres
choses ? Bien sur que non, il est de notre responsabilité
morale de lui tendre la main, de faire jouer notre
solidarité fraternelle en faisant appel, s'il le faut,
à des thérapeutes ou des associations
spécialisées dans le traitement de ces
problèmes. Si l'un des nôtres s'égare,
nous serons plus responsables que lui parce que nous n'avons rien
voulu voir, rien voulu faire alors que nous étions au
courant par des ouï dire, donc nous n'avons rien voulu
empêcher et nous portons à ce titre une
responsabilité plus lourde que la faute que ce
frère pourrait avoir commise. Comment pourrait-on
dés lors reprocher à quelqu'un une faute quand
notre défaillance dans l'accomplissement de nos devoirs de
maçons est encore plus grave parce qu'alors, en agissant
ainsi, nous avons manqué à notre serment donc
nous l'avons violé. Et celui qui viole son serment ne peut
pas être un maçon ! Rappelez vous l'expression
: "voir la paille, c'est -à-dire les
défauts ou les insuffisances , dans l'oeil de notre prochain
quand nous ne sommes pas capables, c'est encore plus grave car il y a
un refus délibéré de voir ce que l'on
est, de voir la poutre qui se trouve dans le nôtre."
***
Demande
: On vient de me confier comme thème de travail : " tu viens
de
te soumettre à la mort ". Pouvez-vous m'aider ?
C'est une
réalité que tout homme se trouve
condamné dès sa naissance à mourir ;
cette constatation reste impitoyable : on ignore simplement quand et de
quelle manière. Des indications figurent dans votre main
mais elles évoluent en fonction de celui que vous devenez.
Les
non initiés ne le savent pas mais cette date peut se trouver
avancée ou reculée ; les conditions de la mort
elle-même peuvent aussi se trouver durcies ou
soulagées.
En fait tout dépend de la conformité de nos actes
avec
les engagements que nous avons pris avant notre incarnation et aussi
dans le cours de cette existence qui nous est donnée, qui
est
une opportunité de rédemption. Que l'on croit en
ces
choses ou non n'a en l'espèce aucune importance, il suffit
d'observer ce qui se produit dans notre vie. C'est la raison pour
laquelle le régime Rectifié fait commencer le
périple sous les auspices de la Justice, la plus importante
des
vertus cardinales. Voir
le chapitre et les citations sur la Justice dans Les Planches de l'Apprenti.
Par serment, nous nous sommes engagées à être
bienfaisants envers tous les hommes lorsque nous pourrons leur
être utiles. Il ne s'agit pas simplement de nos
frères
maçons, comme on le voit en d'autres rites, mais d'agir
ainsi
envers tous les hommes car nous sommes tous frères par le
sang,
par la vie, que le Créateur dispense à ses
créatures ; nous sommes aussi tous frères parce
que telle
est sa volonté, de même que nous le sommes aussi
en
religion : nous croyons tous en Dieu. Du moins doit-il en aller ainsi
dans la maçonnerie Templière. Le serment, et nous
ne
devons jamais en oublier les termes car comment saurions dés
lors si nous le respectons ou si nous le violons, comporte aussi cette
condamnation sans appel : " si
je manque à cet engagement que je
viens de contracter par ma libre volonté - libre,
donc rien
ne m'y a forcé, je l'ai pris en parfaite
responsabilité
quand rien ne m'y contraignait - et ferme détermination, je
consens d'être réputé homme sans foi,
sans honneur,
et digne du mépris de tous mes frères."
La
conséquence en est terrible ! Celui qui manque une seule
à son devoir le viole, et celui qui viole son serment
devient un
parjure : il n'y a aucune place en maçonnerie pour les
parjures.
Donc celui qui manque une seule fois à son engagement ne
peut
pas être un maçon car un maçon demeure
respectueux
de son engagement et de ses devoirs. Toute notre vie se trouve mise
dans la balance de la Justice qui va peser chacun de nos actes mais
aussi de nos actes manqués. Qu'est-ce qu'un acte
manqué ?
Une aide que nous devions apporter, quelque chose que nous devions
faire pour une personne, qu'elle ne pouvait pas faire pour
elle-même mais qui était capital pour elle, pour
son
existence, pour son devenir, pour son avancée sur son chemin
de
vie, et que nous n'avons pas voulu faire. Pouvoir le faire
était
en notre capacité mais nous n'avons pas voulu lle
réaliser pour x
mauvaises raisons : on était pressé de faire
autre chose,
de rejoindre un ami au restaurant, on ne voulait pas perdre de temps
avec cette affaire ou cette personne qui paraissait peu importante, -
si cela avait le grand maître de l'obédience, on
aurait
tout laissé là pour l'aider
immédiatement car il y
aurait eu un gain ultérieur, une récompense
possible dans
le système - mais un simple quidam que l'on ne
connaît pas
? Il peut aussi s'agir d'un frère qui subit une injustice
chez
nous, qui fait l'objet de rumeurs ( il boit, il coure les jupons ou
elle couche, il dépense sans compter pas étonnant
qu'il
paie ses capitations au lance-pierre, etc.) , de calomnies, de
jalousies ( il est élégant, il parle bien avec
facilité, il sait beaucoup de choses, il officie avec
facilité et cela fait des envieux car on lui confie des
fonctions auxquelles d'autres aspirent ). Il arrivera que ce
frère fera l'objet d'une cabale et que certains voudront lui
régler son compte - nous avons tous entendu parler de guerre
voire même de pujilat dans certaines loges à
l'occasion du
changement de vénérable maître. De quel
côté un vrai maçon devra-t-il se placer
? Du
côté du plus fort ? Ou de celui qui subit une
injustice,
une attaque ? La formulation du rituel rectifié de 1774
comportait la phrase suivante : " je
vous reçois Chevalier -
Apprenti - Maçon. " Voici toute la perspective
du travail dans
l'Ordre qui se trouvait évoquée, il est dommage
qu'elle
ait disparu ensuite. Vous voici un maçon reçu
dans une
Chevalerie et dans notre régime c'est la
maçonnerie et
chevalerie Templière bien évidemment. Un
chevalier
doit-il se mettre du côté de ceux qui agissent
avec
injustice, avec cruauté mentale ou en dictateur ? Il doit se
mettre au
côté de celui que l'on agresse injustement, fut-il
seul
contre tous, y compris contre ses amis en chevalerie si ceux-devaient
devenir félons en manquant à leur engagement.
Quel est le
credo du Chevalier ? L'Honneur ! Il vaut mieux mourir en combattant que
vivre en lâche ! Il n'est plus belle devise que celle-ci en
chevalerie : " Que
périsse si je faiblis ! ". Il vaut mieux
mourir que de ne pas agir comme on le doit. Si j'évoque
ceci,
c'est dans la perspective de la mort prochaine qui nous attend tous. On
ne vient pas de se soumettre à la mort parce qu'on est
passé dans la Chambre de Préparation ou Cabinet
de
réflexion, on est à la merci de la mort
à chaque
instant, à chaque heure. Combien de femmes, combien
d'hommes,
partent le matin de chez eux et ne rentrent pas le soir parce qu'ils
ont été victime d'un accident sur la route, d'un
déséquilibré qui les a
poussés sous une
rame de métro, de quelqu'un qui voulait voler un sac
à
main ou un blouson de cuir, d'une glissade sur un trottoir, ou d'un avc
ou d'une crise cardiaque. L'inconscient ne veut pas savoir cela, il
rejette cette pensée, cette
possibilité. Il faut
être sage pour en mesurer la réalité,
la
conséquence, donc l'importance. Et comme il n'est pas facile
d'entrer dans la sagesse des philosophes qui se vit mais ne se
théorise pas, il nous reste une possibilité
à nous
les maçons, c'est celle de la Voie de la Vertu. La Vertu,
l'action dans le cadre de la vertu, qui est aussi la
caractéristique de l'action du chevalier. Dans le
RégimeTemplier, chaque degré évolue
dans l'ordre
des vertus chrétiennes, les vertus cardinales pour la
maçonnerie symbolique, les vertus théologiques
pour la
Chevalerie. Mais à côté de
cela, il est dans
le tuilage universel, que nous devons connaître aussi si nous
allons visiter des loges d'autrs rites, la demande : "Que venez-vous
faire en loge ? Elever des temples à la vertu
et creuser des
tombeaux pour les vices." Voici ce que doit donc faire un
maçon,
devenir un serviteur de la Vertu, agir constamment en faisant le bien
autour de lui, en donnant ce que l'on porte de meilleur en soi, en
suivant l'ordre des béatitudes du sermon sur la montagne : "
heureux les
simples en esprit
", c'est-à-dire ceux qui suivent la voie de leur
devoir
sans jamais douter,
contester, ni se poser de question. Ils suivent la voie de
l'évangile magnifié par la simplicité
du coeur,
dans la générosité du devoir auquel on
fait face,
dans l'abnégation absolue car tout s'accomplit sans que l'on
veuille
jamais rien pour soi en récompense. Celui qui se comporte
ainsi
agit aussi, sans le savoir, dans le cadre de la Justice, il agit en
réponse à une situation parce que l'Eternel le
veut,
parce que l'Eternel le jauge à sa mesure en le testant.
Heureux
les simples en esprit car le meilleur les attend dans
l'au-delà
de la mort. Il n'y aura jamais d'éternel orient pour les
traîtres, les lâches, les faux maçons,
il faut le
savoir.
Ce
que nous vivons ici, mes frères, n'est rien. Tout passe si
vite. Sic gloria
transit mundi,
aussi vite que la flamme d'un éclair. Notre passage ici-bas
aura
même été une illusion, à
l'image d'un
éclair, car que restera-t-il de nous après le
crématorium ou l'inhumation dans la tombe ? Rien !
Nous
serons très vite oubliés. Combien parmi
nous se
rappellent les noms des fondateurs de notre loge et ceux qui les ont
suivis ? Qu'est-ce que 60, 70, 80 ans au regard de
l'éternité ? C'est comme si cela n'avait jamais
existé. Une seule chose comptera, c'est ce que
nous aurons fait de bon, de grand, de bien ici-bas. Certes cela ne
s'inscrira pas dans la mémoire des hommes, qui sont tous des
ingrats puisqu'ils ne vivent que pour assouvir leurs passions, leurs
ambitions, mais ils seront marqués du sceau des
bienfaisants (des vrais bienfaisants qui agissent dans l'Ordre du
réel), des
heureux, des Justes au sens religieux, de ceux sur qui
l'Eternel
pouvait compter. Pour ceux-là, l'entrée dans un
éternel orient sera possible. Pour les autres, l'application
de
la Justice sera terrible. Ils devront payer pour toutes leurs
lâchetés, leurs ambitions, leur
égoïsme, les
devoirs qu'ils n'ont pas assumés, les engagements qu'ils ont
violés : leur mort sera longue et douloureuse. Non seulement
leur colonne restera brisée mais elle se trouvera
pulvérisée pour qu'il ne subsiste rien d'eux.
Ainsi passe
la gloire des hommes.
On ne vient pas de soumettre à la mort, on le reste en
permanence, à chaque instant de notre existence. Il ne faut
jamais l'oublier. Agissons donc comme si nous devions mourir
ici et maintenant. Posez-vous la question : si je pars maintenant, que
restera-t-il de moi, de mon passage ? Qu'aurai-je fait d'utile ? La
réponse fait toujours peur. Alors, agissez dans le cadre de
la
vertu pendant que vous le pouvez encore, soyez utiles, aimez ceux qui
vous approchent, travaillez le symbolisme qui vous fera entrer dans la
vraie vie, votre parcours ici-bas s'en trouvera enrichi,
transformé.
***
Demande
: Il
est une chose qui m'interpelle. La GLUE continue impertubablement
à annoncer un effectif de 250.000 membres, ce qui ne me
paraît pas possible. La tendance bien française
des
obédiences héxagonales à gonfler leurs
effectifs
déclarés peut atteindre aussi UGLE
(United Grand
Lodge of England). Moi qui travaille à Londres, je ne peux
qu'être surpris par les chiffres publiés de la
maçonnerie française qui, d'un an à
l'autre,
poussent plus vite que le bambou tropical.
Etrangement,
les effectifs maçonniques chutent partout dans le monde sauf
en
France, y compris chez nos voisins européens,
quand ils
progressent par dizaine de milliers chaque année ici chez
nous.
Un de mes informateurs, membre de son équipe dirigeante et
dont
le nom restera secret comme pour tous mes amis qui me font des
confidences, m'a signalé que, dans son organisation, ce
chiffre
réel est top secret et qu'il n'a rien à voir avec
celui
indiqué lors des convents. Dans certaines GL si un
frère
appartient à deux voire trois loges, il compte pour autant
de
maçons ce qui fait bien évidemment gonfler le
nombre
total. L'accès aux comptes financiers se voit interdit ou
limité à seulement quelques dizaines de minutes
sous
prétexte que tout le monde doit pouvoir y accéder
mais ce
temps réduit ne permet pas de contrôler
réellement
dans sa globalité ce point des effectifs.
En
Angleterre, le chiffre de 230 à 240.000 paraît
proche de
la réalité donc 250.000 ne paraît pas
anormalement
gonflé. Il était il n'y a si
longtemps à
environ 350.000 et il a chuté d'au moins
30% quand le
Ministère des Finances britanique a demandé
communication
du listing des maçons à la GL d'Angleterre pour
vérifier leurs déclarations fiscales. La GLUA a
essayé de gagner du temps, quelques mois, pour
permettre à certains frères de se mettre
en ordre
avec le fisc, mais elle a dû fournir le fichier. Si ceci se
produisait en France, il y aurait plus de 50% de démissions
!
Aux USA, ce
chiffre a baissé de plus de 500.000 maçons il y a
déjà
longtemps et il ne remonte pas. C'est la conséquence du rite
Américain qui fait progresser un peu moins vite que dans les
deux
juridictions écossaises américaines où
l'on
devient 32eme en un an maximum. Au rite Américain, on peut
prendre 2 à 4 degrés par an mais il faut attendre
environ
deux ans pour devenir Knight of Malta quand on
est 32eme en un an voire moins au REAA. Il
est aussi aux USA d'autres sujets de
désintérêt
pour la FM qui n'ont
pas leur place ici.
Il
y a une donnée marketing
- la maçonnerie est devenue un marché
comme un autre - dont les maçons
français n'ont aucune
idée, c'est l'importance stratégique que comporte
l'effectif d'une GL car il détermine sa place dans la
hiérarchie des organisations en terme d'importance et
d'influence mais aussi et surtout d'attrait pour les profanes, donc de
recrutement, donc de finances nouvelles à gagner. Ce
classement
ne repose pas sur les revenus financiers annuels, il se
trouve
établi uniquement à partir du nombre des membres.
Il
n'est donc pas étonnant que, chaque année, on
assiste
à un gonflement des effectis déclarés.
Si
quelqu'un augmente exagérément ses chiffres, ceci
pousse
les autres à agir de même pour ne pas reculer,
c'est ainsi
que le chiffre national globalisé explose à la
manière de la pousse
des bambous dont vous faites état mon
frère.
Depuis
longtemps déjà la finance a supplanté
l'initiation
dans de trop nombreuses structures. On fait entrer à tour de
bras pour faire grossir le trésor, ce
qui s'opère au détriment de la
qualité du recrutement.
Nos anciens n'y trouvent plus les valeurs authentiques et fraternelles
qu'ils ont connues et beaucoup prennent ou ont pris des distances avec
leur loge et leur GL. Heureusement, il reste encore ici et
là quelques
ateliers où des frères font de la
résistance et
veulent maintenir ces valeurs qui nous sont précieuses mais
cela
devient très minoritaire. C'est l'argent qui prime
désormais sur la fraternité. Nos effectifs
vieillissent,
de plus en plus de frères partent en retraite, beaucoup
d'autres
connaissent des épreuves dans leur vie avec le
chômage,
les maladies graves, etc. Ils vivent des
difficultés pour
payer leurs capitations et cotisations. Beaucoup d'entre-eux ne peuvent
plus payer ces sommes. Que se passe-t-il alors ? Ils sont
radiés
d'office par leur grande loge, en toute non fraternité bien
évidemment. En toute non fraternité aussi, les
frères
de leur loge refusent de payer pour eux : " il y en a trop,
disent-ils, on a
déjà nos problèmes".
Si ces personnes (
à titre d'exemple : nous
avons des maçons élus politiques qui encaissent
des
indemnités électives payées par leurs
électeurs ; ces élus, maires, conseiller
général ou régional, adjoints, et
même
conseillers municipaux dans les grandes percoivent des sommes
généreuses ; ils pourraient prélever
un
peu de cet argent qui provient de la
société pour en
faire bénéficier leurs frères
en
maçonnerie ) mettaient ce qui manque, ces anciens ne
seraient
pas radiés par leur grande loge, ils pourraient continuer
à fréquenter cette loge qui leur est
précieuse et
chère à leur coeur. Il est aussi des amis qui
font de
belles affaires dans l'immobilier qui pourraient participer
généreusement au tronc des aumônes ou
de la Veuve.
On radie nos Anciens sans compter et après
les frères de nos loges viennent pleurer que
l'effectif ne
permet plus de
travailler correctement, qu'il faut recruter ? De qui se moque-t-on ?
Ceci s'avère d'autant plus
choquant que ceux qui refusent de participer au tronc de la veuve
dépensent sans compter en restaurant et salle humide ou pour
leur train de vie. Nos trésoriers ont l'habitude : ceux qui
friment le plus sont souvent ceux avec lequels ils ont le plus de
difficultés pour récupérer les
capitation et
cotisation.
Ce
qui se trouve tout aussi navrant, c'est que des frères se
voient
obligés de démissionner de leur organisation,
devenue
trop chère pour eux, pour rejoindre une obédience
plus
économique comme la GLAMF ( 100,00 euros par an ) ou la GLIF
( 50,00
euros ) dont la qualité de travail n'est pas au rabais, elle
! Si j'étais patron d'une GL, j'instaurerai un
régime spécial de cotisation pour les
retraités et
les chômeurs. Radier nos frères et amis ne fait
rien
rentrer dans les , c'est donc une perte sèche pour le
trésor. Si l'on instaure une cotisation très
réduite, non seulement nous agissons fraternellement, ce qui
est
notre devoir premier, mais de l'argent continue d'affluer et nos
anciens resteront parmi nous. Nous leur devons beaucoup et devons tout
faire pour que nous restions ensemble. J'ai eu la chance de voir un
frère de 90 ans tenir son plateau de 1er surveillant : quel
exemple et quel bonheur pour tous !
Malheureusement
aujourd'hui la loi économique prime
désormais ; il
faut alimenter en fonds les socités civiles
immobilières
qui constituent le patrimoine de l'organisation. Tant pis pour ceux qui
ne peuvent plus payer !
Ce
problème pécunaire, qui éloigne de
plus en plus de
frères des loges bleues mais aussi de toutes les structures
des
hauts grades, qui se généralise avec la Crise,
démontre que les effectifs réels
annoncés doivent
faire l'objet d'une correction importante à la baisse.
D'ailleurs si
les GL diffèrent la radiation de deux ans, c'est pour ne pas
s'affaiblir immédiatement, elles espèrent combler
ces pertes avec les nouvelles recrues, ce qui n'est pas
souvent
réussi : dans certaines structures les départs
forcés, les radiations d'office, restent toujours
supérieurs aux entrées. Evidemment, pour les
Convents, on
modifie ces données pour montrer que l'on travaille, que
l'on
progresse, quand c'est l'inverse qui se produit mais il ne faut ni
démoraliser ni démotiver les troupes. Mais
l'initiation
dans
tout cela, où peut-on la trouver ? Demeure-t-elle encore
possible dans toutes ces obédiences où l'argent
règne en maître désormais ? On oublie
toujours que les obédiences
ne présentent aucun intérêt particulier
en soi,
ce sont les ateliers qui comptent. Oui, l'initiation reste
théoriquement possible dans les loges qui
luttent contre cette mentalité mais elles deviennent rares
et se
font très discrètes, elles ne
fréquentent pas ou
le moins possible leurs congénères de la
même
grande
loge, pour se protéger d'une contamination
déferlante.
***
Demande
: Je ne sais plus ce que je fais encore en maçonnerie. Le
comportement
de mes amis et frères
me choque profondément. Ils
se comportent comme
des profanes de triste facture qu'on se hâterait de fuir
immédiatement
tellement ils sont toxiques donc nocifs. Qu'est-ce que je fais dans
cette galère avec ces gens là ? J'aime trop la
Maçonnerie pour laisser
tomber et je n'ai vraiment plus envie de fréquenter ces gens
qui
passent leur temps à faire la guerre ou des histoires
à n'importe quel
frère. Quel serait votre conseil ?
Ce que vous vivez et
voyez autour de vous mon frère se
généralise
malheureusement partout.
Aucune organisation échappe à ces
dérives . C'est
la triste conséquence
d'un recrutement non sélectif et de la non qualification de
nos
enquêteurs et d'enquêtes, voire de passages sous le
bandeau
qui, finalement, n'ont aucune utilité réelle
sinon celle de suivre les us et coutumes français. C'est
aussi
la
conséquence de dirigeants, vénérables,
trois fois
puissants, députés
maîtres, et autres responsables, qui ne sont pas des managers
efficaces, pas des patrons compétents. Ils font semblant de
ne
rien
voir, ils diffèrent les problèmes les remettant
à
plus tard, ils ne
règlent rien. Ils ne tiennent pas déjà
compte des
attentes et des
intérêts des divers groupes formant la loge. On
fait
semblant, on se
limite à sauver les apparences. Des frères en
escroquent
d'autres,
certains font l'objet de condamnation(s) par la Justice profane dans le
cadre de leurs affaires mais ils se trouvent à des postes de
responsabilité, d'autres ont des comportements indignes pour
prendre la place ou
la fonction qu'ils convoitent en démolissant tout ce qu'ils
peuvent, en
faisant fuir les frères vers d'autres obédiences,
et tout
va bien. On
continue à faire semblant de ne rien voir ni savoir. Le
comble
survient
quand ces
personnages ténébreux attaquent des
frères qui
sont, eux, des maçons de
qualité. Je pense à vous tous mes
frères et amis
qui m'avez conté les attaques honteuses dont vous avez fait
l'objet, j'ai moi-même mon oncle Claude, VM de sa loge de
Chelles
et Commandeur de son atelier du 32e degré au Grand
Collège des Rites, maçon d'une qualité
exceptionnelle dont on voulait prendre la place de VM, qui en est mort
tellement cela l'a choqué. On entre ici dans le champ de
l'inadmissible, de
l'insupportable, et c'est ce que je crois sentir dans votre propos.
Dans mes vieux jours je publierai un livre narrant toutes ces affaires
scandaleuses dont vous avez fait l'objet. J'ai
déjà le
titre : " Les Ténèbres s'étendent sur
la
Maçonnerie ". J'en ai déjà
commencé
l'écriture et en suis à 300 pages, je l'ai fait
par
thèmes mais je vais le reprendre par villes ! Quelques amis
journalistes sont en
train de faire des recherches sur les condamnations pénales
dont
certains ont fait l'objet par les tribunaux de la République
en
vue d'un article, ce
qui me permettra de pouvoir publier leurs noms in extenso avec les
condamnations officielles dont ils ont fait l'objet
puisqu'elles sont publiques.
Que faire ?
Nous ne nous trouvons pas devant un problème de
maçonnerie, - la Franc-Maçonnerie n'a rien de
commun avec
le comportement de ces individus qui se pensent pourtant
maçons -,
d'obédience
ou de loge, c'est un
problème d'hommes, mais ces anomalies devraient se voir
portées devant les instances parisiennes et
réglées au plus vite. Il y a aussi une anomalie
suprême : c'est quand le règlement
général
de l'obédience permet l'existence de certaines anomalies en
permettant, par exemple, des règlements de compte entre
frères. C'est le cas si une organisation impose de demander
l'avis de l'ancienne loge à laquelle a appartenu un
frère
qui voudrait revenir dans cette obédience. Ceux qui sont
restés tirent à boulets rouges, ici à
coups de
boules noires, sur les traîtres qui ont osé partir
ailleurs.
Il
y a même des "frères" qui refusent des
réintégrations sans que personne dans leur loge
aient
connu ceux qui sont partis et veulent revenir x années plus
tard. Cherchez la monstruosité chez des gens qui ont, par
serment, juré d'être bienfaisants envers tous les
hommes -
donc aussi leurs frères connus d'eux ou non - et qui violent
allégrement leur serment en réglant leur compte
à
tous ceux qui leur déplaisent ou pourraient les
inquiéter
quant à la conservation de leurs fonctions locales. Un
maçon qui s'oppose à un frère, qui
refuse de
l'aider quand il le peut, qui veut lui régler son compte,
cet
homme viole son serment ; il sera à jamais parjure
à la
Maçonnerie, il ne peut en aucun cas être un
authentique
maçon ! Celui qui se comporte ainsi ne pourra jamais rien
reprocher à qui que ce soit vu qu'il se met
lui-même par
son comportement anti fraternel à un niveaui très
inférieur de celui ou ceux qui demandent à
revenir. Quand
on se comporte comme un profane qui évolue avec bassesse, on
devrait se taire, se faire discret, se faire oublier ? Eh bien non ;
souvent ces personnages sont des anciens, des dignitaires du
rite
ou de l'obédience, des hommes en sous
main qui imposent leur volonté à un groupe sinon
à
toute une région,
via le conseiller fédéral ou le GMP local : qui
va les
obliger à se calmer ? Personne. Même Paris ne
bouge pas
sous prétexte
d'autonomie d'on ne sait quelle structure. Lorsque des individus font
partir des frères vers d'autres organisations, ils nuisent
à leur
obédience, à leur région, au rite.
Paris doit
intervenir et mettre les
pieds dans les plats mais y a-t-il des dirigeants nationaux qui soient
capables d'agir en patrons et de prendre les ordonnances qui
conviennent si les loges ne se comportent pas comme elles le devraient
? Un vrai patron doit intervenir et taper du poing sur la table. Il ne
doit jamais perdre de vue qu'il est le responsable moral de
tout
ce qui se passe dans ses loges sous sa mandature. Des massacreurs de
maçonnerie, il y en a dans toute la France
à tous
les niveaux de la hiérarchie des rites, il faut les stopper
car
ces
gens font trop de dégats en nuisant
considérablement
à la réputation de la
Maçonnerie dans son
ensemble. Ils font partir des
frères en
nombre vers les autres GL et ce n'est pas tolérable par le
préjudice que cela induit au titre de la
notoriété
de l'organisation nationale qui devient une GL à
éviter,
par le rang qu'elle peut perdre dans le classement par effectifs des
organisations, pour la loge qui agissant ainsi devient un groupement de
piètre considération qu'il ne faut surtout pas
visiter,
par la perte financière nationale et régionale
que ces
individus provoquent. Ils pourrissent aussi la vie des
frères de
la loge qui ont peur et n'osent rien dire ; il y a pire avec les plus
couards qui se font les assistants du ou des tyrans locaux. Si le
responsable régional n'a pas le courage de
faire son travail en interdisant ces agissements, en nettoyant les
écuries d'Augias, alors Paris doit prendre le relais en
corrigeant
toutes les injustices régionales à coup
d'ordonnances.
Que pouvez-vous faire ? Prendre le plus de distance avec votre loge, y
venir le moins possible. Allez visiter ailleurs, autant que vous le
pouvez, en variant les rites pratiqués, ce qui vous fera
découvrir d'autres formes de travail, d'autres
corpus.
Visitez des loges d'autres organisations. Quant à la GL
dont
dépend votre loge actuelle, tout en sachant que,
si elle
n'est pour rien dans le caractère de ces
dictateurs, elle
porte la lourde responsabilité de les laisser faire
! Quant des centaines voire des milliers de fères
quittent
leur GL, chaque année, ce n'est pas à cause d'un
grand
maître, comme certains veulent le faire croire, mais
à
cause de ces tyrans locaux qui leur pourrissent la vie. On ne vient pas
en FM pour y trouver des dictateurs à la petite semaine.
Allez aussi et surtout vers d'autres formes initiatiques : les
Martinistes, les Templiers. Peut être y trouverez-vous ce que
vous n'avez pas découvert ou
rencontré dans vos
structures maçonniques ? Les plus
grandes choses ne sont jamais accessibles, on ne peut jamais entrevoir
le meilleur à venir, quand le pire et
l'injustice l'emportent. Si vous avez de la chance, vous
finirez par rencontrer des frères de qualité qui
ont subi
eux-aussi les mêmes mésaventures que vous. Surtout
ne
commettez jamais l'erreur de confondre la Maçonnerie avec
ces
gens de mauvaises rencontres, Elle n'y est pour rien !
Comparons
ces personnes avec ce que doit être un vrai
maçon.
Un
maçon n’est plus un homme ordinaire. Personne ne
vient en
FM pour se faire démolir et rencontrer le pire quand on
venait y
chercher le meilleur. Personne ne peut faire semblant et ne pas
réellement travailler sur les symboles. A quoi servirait
d'être là si l'on ne veut jamais changer ? Ce que
chacun
de nous porte en lui ne
cesse de se transformer, de s’enrichir, au fil des
épreuves de la vie et du
temps. L’homme que nous sommes aujourd’hui
n’a plus
rien de commun avec
celui qui vint frapper un jour à la porte de la loge pour
solliciter son
admission dans la fraternité des maçons et de ce
qu'il
fut dans ses débuts. Et c’est grâce
à la
sollicitude
prévenante, à l’indulgence de tous les
instants de
nos vénérables anciens, à
qui nous devons tout et, sans eux, aucun d’entre nous ne
serait
là aujourd’hui,
ainsi qu’en la réalité du travail sur
les symboles,
que nous sommes passés de
l’état d’être pulsionnel,
instinctif, de
l’état d’homme de
torrent
à celui d'Homme-Esprit
pour quelques uns, à celui de
serviteur de la Vertu, avec quelques scories encore puisque le
désir, fut-il
noble, se trouve
encore présent. On aura vraiment progressé dans
la montée vers le ciel, vers le
zénith, à défaut de
réaliser l’assomption totale, que lorsque tous les
désirs,
même celui d’avancer vers l’Eternel, se
seront effacés. Tout désir indique que
l’on veut rester maître de soi, que l’on
veut faire ce que l’on décide, ce qui
souligne la permanence du mental, du contrôle de soi, de
l’enracinement sinon
de l’enfermement dans les valeurs que l’on a
reçues ou que l’on s’est
forgées.
Cet état, fortement contrôlé par le
corps, la chair, la matière, reste un état
inférieur. Il se trouve assimilable à un temple
qui
serait une belle construction,
certes, où l’on admire la beauté
extérieure, donc la qualité d’un
travail de
belle facture, mais où l’on ne trouve aucune trace
de la présence divine, de sa
capacité illuminatrice, parce que ce sanctuaire ne fut ni
élevé ni consacré par
des initiés, par des dépositaires de la science
secrète et sacrée.
Il
y a quelque part, mon frère, une belle loge qui vous attend
et
où vous rencontrerez des hommes de qualité. Ce
n'est pas
l'obédience qui importe, c'est la loge, c'est ce groupe
d'hommes
avec lequel on vit et avec lequel on doit distiller le meilleur. Ce qui
prime c'est de conserver ce joyau intact, à l'abri de toutes
les
attaques pouvant même venir de l'obédience via ses
dignitaires. J'ai des amis dont toute les loges sont parties
ailleurs, les frères de la loge sont toujours ensemble,
personne
n'a quiité le groupe, et c'est magnifique. Je connais un
groupe
qui avait réussi à rester intact en partant en
Allemagne,
après avoir quitté la GL française. Le
patron des
hauts grades a donné l'ordre de revenir en France, cela a
fait
exploser cette loge. Ceux qui voulaient revenir en France ont
laissé tomber les frères qui ont
été
refusés pour des raisons qui ne sont
maçonniquement pas
acceptables. Le résultat ? Ils ne sont plus que 10. Ca ne
leur
portera pas chance, ni à titre personnel dans leur vie ni
à titre collectif, car toutes les violations de
son
serment se paient toujours en stricte application de la Justice. Quant
on laisse tomber des amis, on n'est pas un homme digne de ce nom et si
on se dit maçon, c'est mille fois pire !
***
Demande
: On me dit que la nouvelle La Formation
Maçonnique
comporte la description du maniement du chapeau et de
l'épée. Est-ce exact ?
Cette
nouvelle édition comporte de nombreux
éléments RER dont ce point que vous abordez.
***
Demande : J'ai
entendu mon Visiteur Général dire qu'on pouvait
armer des
profanes, cela m'a fait bondir. Je souhaite me rassurer en ayant votre
avis car ça me semble impossible.
Je
ne connais
pas ce frère mais votre VG fait partie de cette
catégorie
de frères qui connaissent le Rectifié et les
usages. Nos
amis pensent tous que tout le monde doit vivre les mêmes
choses
qu'eux, eh bien ils se trompent. Tous les rites ont prévu
des
exceptions et il ne peut pas en aller autrement. On ne
réserve
pas le même traitement à un
fonctionnaire, un
professionnel libéral, un commerçant et
à un
personnage important. A un quidam ordinaire on fait vivre toutes les
cérémonies, on le ballade dans la
hiérarchie du
rite pendant toute sa vie en le bloquant souvent dans un grade pendant
des années, tout au moins en France, ce qui n'a rien
d'initiatique en soi et n'a aucune
utilité pour lui. Pour ce qui concerne les personnes hors
norme,
il est rare qu'elles demandent à entrer en FM, c'est la
structure maçonnique qui va leur proposer de le devenir
en leur démontrant les avantages. C'est ce qui
passe avec
des Chefs d'Etat, avec de grands capitaines d'industrie, avec
des
personnes qui peuvent servir le rite plus efficacement ou
avantageusement que celles qui sont dans le système. Ceci
peut
se produire par l'intermédiaire d'une GL - cas usuel aux
Etats-Unis - qui va conférer les grades " à vue "
: on
fait seulement prêter les trois serments en communiquant les
éléments de reconnaissance. Le plus souvent,
c'est le
Suprême Conseil qui va faire un maçon à
vue en lui
donnant ensuite le grade le plus élevé. Les
Règlements de tous les rites ont prévu des
exceptions
donc aussi le vôtre : votre Commandeur peut
conférer aux
Maîtres Ecossais de Saint André, 4ème
grade de
votre rite, qui le désirent, tous les hauts grades des
autres
sytèmes, donc aussi le 33eme degré du REAA, s'il
les
connaît. C'est régulier, en parfait respect
du Code
de Lyon qui est la Loi du RER.
Aux 18 et 19ème siècles, on armait
déjà ou fait 33emes des profanes ; on a
continué au 20ème
et on le fera toujours si tel est l'intérêt de
l'Ordre ou
du Grand Prieuré ou du Suprême Conseil.
Il est
amusant de savoir que lorsque des chefs d'état se
réunissent pour tenter de régler un conflit au
proche-orient les deux tiers d'entre-eux sont 33eme ! Et
quand ce
n'est pas le roi ou le président ou le premier ministre lui-même, on
les trouve dans sa délégation.
Les hauts grades ce n'est plus vraiment de la maçonnerie,
c'est
autre chose, une orientation complémentaire. Pour que ce
soit
encore vaguement maçonnique, il faudrait surtout, en faisant
abstraction du contenu des grades, que tous les maçons des
grades bleus puissent parvenir, s'ils en ont le désir, au
moins
à l'avant dernier grade de leur rite. Sans aucun refus, sans
aucune sélection, immédiatement sans devoir
attendre des
années. Celui qui ne doit pas devenir un Initié
ne le
deviendra jamais même après 40 ans de
maçonnerie :
il faut être bien non connaissant pour imaginer qu'il puisse
en
aller autrement et la réalité du terrain le
démontre chaque jour. Si l'on vous bloque ou si l'on vous
refuse les promotions que vous demandez quand d'autres
avancent
à votre place, ce n'est plus du tout de la
maçonnerie vu que le crittère
d'égalité qui
doit régner entre tous les frères - fondement de
la
maçonnerie - ne se trouve pas respecté.
L'Ordre
Intérieur ce n'est plus vraiment de la
maçonnerie, il faut oser le dire. D'ailleurs le Code
Maçonnique est précis : le RER ne reconnaît que 4
grades pas les autres. Donc le Blanc est out lui-aussi. Alors, oui, on
peut armer
des
non maçons ; on arme bien des Novices qui n'ont rien fait de
spécial durant leur temps. Le cas est prévu : il suffit
de faire établir les dispenses régementaires. Et que
fait-on faire à
un
Ecuyer à part préparer son armement en consituant le
dossier usuel ? Rien !
Ce qui donne raison à ceux qui confèrent le 5e et
le 6e
grade le même jour. Ou le candidat est prêt ou il
ne l'est
pas. Le faire attendre ne changera rien à cela. Que vaut-il
mieux faire ? Entrer des profanes vraiment mystiques et religieux que
l'armement et le caractère templier du régime
intéresse ? Ou prendre 90% de vieux sbires ayant 20 ou 30
ans de
maçonnerie et qui ont manqué à leur
serment
quasiment durant toute leur vie maçonnique ? Les premiers ne
vous plantent pas de couteaux dans le dos, ne lancent pas de
rumeurs ou de calomnies contre vous, les seconds oui.
Pourquoi fait-on traîner les frères en France ?
Parce que
cela permet à certains responsables de se prendre pour des rois
imposant
leur volonté mais surtout parce qu'aucun Grand
Commandeur ou Grand Prieur n'a travaillé
à
créer les structures et faire bâtir les locaux
nécessaires dans les régions et à
Paris. C'est la
pagaille dans les hauts grades. Quand des amis se trouvent
contraints de parcourir des centaines de kilomètres - avec
les
dépenses supplémentaires de
déplacement,
d'hôtel (que tout le monde ne peut plus se permettre de
payer) et
de perte de temps, que cela induit pour aller travailler à
tel
degré, on ne peut que constater l'incurie de tous ceux qui
se
sont succédes et dirigent comme grands patrons des rites.
Aujourd'hui, le Suprême Conseil loue les salons des grands
hôtels parisiens, comme l'Intercontiental, où l'on
voit
les frères 33eme en grande tenue se promener au milieu des
clients en toute non discrétion donc en violation du secret
maçonnique : c'est ça la maçonnerie
à la
française. Ce n'est pas parce qu'on nous a
relevés
de notre
serment qu'il faut agir n'importe comment. Comme
les locaux n'existent ni en nombre ni en capacité d'accueil
suffisante, avec un maillage désastreux,
quasiment dans tous les
départements, on ralentit la
progression des frères ou on la bloque.
A titre personnel, j'en profite pour m'excuser auprès de mes
très bons amis qui m'ont proposé
d'éminentes
fonctions et de les rejoindre mais je ne peux plus, pour
l'instant, faire ces
déplacements contraignants qui m'obligent à
partir 48 h
rien que pour un déplacement parisien et une réunion
de 3 heures. Il n'est pas impossible
que cette année une proposition m'intéresse
à
nouveau.
Je suis
en train de réorganiser ma vie, je vais participer
aux
salons
maçonniques, aussi sait-on jamais ? Je vous fais remarquer,
mes
chers amis, que je n'ai pas refusé vos offres, j'ai
simplement demandé à
réfléchir. Mon credo
reste le même : servir la Maçonnerie et non pas me
servir.
C'est ce que je fais depuis 40 ans. Les milliers de frères
et de
soeurs qui m'ont contacté depuis tout ce temps par mails ou
téléphone
pour que je les aide peuvent l'attester.
***
Demande
: je suis entré en maçonnerie en 2013 et je viens
de
passer compagnon. Je ne sais pas ce qui se passe mais je ne me sens pas
bien. Je fais effort sur moi, je suis les conseils de mon Survt mais
quelque chose me choque. Je dois préciser que je suis
musulman
et je travaille au REAA. Je ne sais plus que faire.
Il
n'est pas
évident de pouvoir vous répondre de
manière
satisfaisante ignorant tout du contexte dans lequel vous
évoluez. En première constatation, on ne vous a
pas
dirigé vers le bon rite, il fallait vous faire entrer au
rite
Emulation ou vous seriez resté jusqu'à l'Arche
Royale
sans aucun problème de conscience religieuse.
Lors des enquêtes qui ont
précédé votre
réception vous a-t-on averti que vous alliez travailler au
REAA
dans un système qui privilégie
l'évangile de saint
Jean qui est exclusivement chrétien donc non musulman ? Le
REAA
est parfait pour des Juifs dans les degré
supérieurs sauf au 18e
degré, évidemment le plus important de tous. Vous
a-t-on dit que le rite peut apporter, selon les degrés, une
importance particulière
à la Kabbale qui est Juive ? Le plus souvent les
enquêteurs passent sous silence les risques de conflit
religieux
parce qu'ils ne les ont pas éprouvés dans leur
cheminement ou parce qu'ils ne sont pas du tout religieux ou que cet
éveil ne s'est pas produit en eux s'ils n'ont pas
accompli
le travail qu'ils devaient faire sur les symboles des divers
grades.
Vous n'évoquez pas de difficultés relationnelles,
il ne
semble donc pas que votre malaise vienne de cela. Par contre vous
soulignez votre confession, ce qui indique son importance pour vous. Je
comprends que, à partir des apparences rituelles, de ce que
vous
pouvez entendre des
planches présentées en loge, que cela puisse vous
poser
des interrogations voire vous heurter. Vous n'êtes pas le
seul
à éprouver cela. De nombreux amis me signalent
comme
vous, par l'intermédiaire de ce site, leurs
réactions
devant certaines parties rituelles qui les dérangent. Des
Juifs
sont choqués par certains propos strictement
chrétiens,
des Catholiques sont heurtés par les noms ou mots Juifs de
certains degrés et la kabbale, bref cela finit pas faire du
monde, et tous finissent par partir vers d'autres mouvements, ce n'est
qu'une question de temps et de limite personnelle de ce que l'on peut
supporter jusqu'à ce que cela devienne
intolérable.
Evidemment, tous ceux qui trichent et veulent prendre des grades et des
fonctions dans le système ne comprendront jamais cela. On
aurait
dû vous signaler que historiquement la
maçonnerie fut
développée par des catholiques pour des
catholiques, les
non Chrétiens étant interdits dans la
Maçonnerie
jusqu'au XIXe siècle.
C'est là que le travail de votre Srvt devient important. Si
j'étais à sa place, je reprendrais tous les
symboles en
les mettant en parallèle avec les exigences du Koran, en
faisant
ressotir ce qui est commun aux deux traditions : la manière
dont
vous devez vous construire, vous élever dans la
spiritualité, reste identique dans les deux cas. Les
diverses religions n'étant que les rameaux d'un
même tronc
conduisent toutes au même terme qui est la perfection
spirituelle
du croyant. Vous
pouvez accepter le temple de Salomon, c'est déjà
une base
importante puisqu'il constitue le fondement même de la
Maçonnerie depuis 1717. Sans ce temple, on quitte le monde
de la
Maçonnerie. En tant que Compagnon, qui avez à
travailler
sur le pentagramme étoilé (l'étoile a
une
importance particulière dans l'Islam), vous devez
réaliser
votre pierre cubique à pointe ( soit les 5 faces basiques,
les
cinq piliers qui supportent la pyramide qui peut être aussi
comprise comme une allégorie de la manifestation divine ),
vous
avez un âge symbolique que moi je rattacherai, pour ce qui
vous
concerne, aux 5 piliers de l'islam, en vous faisant
découvrir la
communauté de cheminement avec la FM et on travaillerait
là-dessus. Je signale ces points pour vous montrer qu'il n'y
a
pas d'oppositions ou d'incompatibilités entre les tenants de
diverses confessions et la FM. Il serait infiniment plus avantageux
pour tous les Cherchants de la Voie qu'il existe des rites
spécifiques pour toutes les religions du monde, ce qui n'est
malheureusement pas le cas vu que la FM fut
développée en
France puis en Europe et le reste du monde par des catholiques pour des
catholiques puis pour ceux qui s'affranchiront du catholicisme pour
devenir protestants. Rien ne fut prévu ni vraiment
adapté
encore de nos jours pour les autres confessions. Le tour de passe-passe
qui consiste à remplacer la Bible par un autre livre
sacré le jour d'une initiation est une aimable hypocrisie
qui
aggrave encore le problème en faisant surgir des violations
rituelles qui annulent ipso facto les effets potentiels d'une
réception pratiquée dans de telles conditions.
Ceux qui
pensent que l'Islam est
incompatible avec la FM - ce n'est vrai que pour les pays qui ont des
systèmes de hauts grades mais en aucun cas pour la grande
majorité du monde maçonnique qui se plie aux
principes
anglo-saxons pour qui rien ne peut se trouver supérieur
à
une maîtrise parfaite en elle-même - ne
savent
visiblement rien ni de l'un ni de
l'autre, même si des rites spéficiquement
musulmans
restent indispensables, ils feraient mieux de s'occuper d'autres
choses. En tant que musulman, vous auriez évolué
plus
favorablement au rite Emulation qui vous aurait fait travailler sur la perfect stone, la
pierre cubique parfaite, avatar de la pierre
d'Abraham que les Hadj
ont vénéré à La Mecque.
Si votre gêne vient de ce problème religieux,
reprenez les
choses en les examinant sous l'angle que je viens de vous indiquer.
Faites ce travail sur vous que ce degré de Compagnon vous
enjoint d'accomplir et passez votre maîtrise. Je reste
à
votre disposition par mail privé si vous le souhaitez pour
vous
aider sur ce chemin de la révélation de soi. Je
me suis
engagé à être un défenseur
de la sainte
religion Chrétienne et, connaissant les
difficultés
que l'on peut rencontrer ici ou là du fait de certaines
incompatibilités avec sa religion, je ne veux pas que l'on
fasse
entrer des candidats dont la foi va se trouver heurtée dans
le
rite. Cela ne sert ni le rite - ces personnes partiront, ce n'est
qu'une question de temps - ni ces croyants. Le REAA n'est
évidemment pas fait pour des musulmans religieux mais il
vous
faut faire avec. Avec un vrai Srvt très qualifié
vous
pouvez néanmoins vous en sortir. Je comprends votre
problème car je le rencontre avec l'ancien testament que je
refuse. Tant que ma conscience religieuse restait assoupie cela ne me
gênait pas bien évidemment mais le symbolisme l'a
faite
s'éveiller, c'est la finalité du travail
symbolique, et
depuis, je ne supporte plus tout ce qui peut heurter un
fidèle authentique. Suivez la voie des maîtres
soufis
comme Ibn Arabi
qui disait : "Qui se connaît soi-même
connaît son
Seigneur." On ne peut en si peu de mots - seulement 7 -
révéler tant de possibilités.
Accomplissez
réellement, non en faisant semblant, le travail que vous
devez
faire sur les symboles soumis à votre entendement et vous
accéderez à votre réalité.
Muhamad disait : "C'est quand les hommes meurent qu'ils se
réveillent". Ne soyez pas de ceux qui se
réveillent trop
tard, quand tout est consommé, irréversible.
Mon conseil : ne choyez pas choqué par l'évangile
de Jean
; la mystique chrétienne et la mystique islamique ou soufie
ont
une finalité commune. Il n'est pas du tout impossible que
l'évangile de Jean vous révèle bien
des choses sur
votre propre mystique. Il ne faut surtout pas s'arrêter
à
la différence des noms ou des formes, c'est ce qui trouve
dans
l'ésotérisme de ces
éléments qui constitue
l'essentiel et qui compte.
Un vrai formateur sait que le symbolisme est la clef de toutes les
religions et, s'il lui est donné d'avoir reçu
cette
grâce de le comprendre, il saura mettre sur leur chemin des
Apprentis de toutes les confessions. "Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés", a dit Jésus. Aimer ses
frères, c'est aussi les mettre sur leur chemin quelle que
soit
leur confession religieuse. Mais il convient pour que cela
devienne possible d'évoluer avec de vrais maçons,
d'authentiques croyants, de réels serviteurs de la Vertu. Et
s'il n'y en a qu'un sur mille, un sur dix-mille ? Si vous devez le
rencontrer, cela se produira, soyez-en sûr. Inch Allah,
à la grâce de Dieu !
***
Demande
:
Je suis Ecuyer Novice depuis 3 ans. Mon grand
prieuré ne
nous fait pas travailler, nous n'avons jamais de réunions.
On ne
me parle jamais de passer CBCS. Est-ce normal ?
Etre
Ecuyer depuis 3 ans n'est pas possible. Pourquoi cela ? Vous devez
passer CBCS, au plus tard, l'année suivante et si ce n'est
pas
le cas vous perdez votre titre d'Ecuyer donc vous redevenez MESA. C'est
cela la vraie pratique Rectifiée.
Réunions.
Il n'y a pas de réunions de travail
spécifiques pour les Ecuyers. Il y en a un principe le
Maître des Novices qui se trouve chargé de votre
préparation. Pour une formation à la Chevalerie,
voilà une tout autre affaire. Vous êtes
attaché à un Chevalier, c'est lui qui doit vous
former et
vous faire travailler s'il y a lieu. Il doit tout faire pour que vous
soyez armé au plus vite. Un CBCS ne peut pas retarder
l'avancement de l'Ecuyer confié à son service.
Vous avoir
fait patienter 3 ans est un donc anormal de sa part :
serait-il jaloux de vous ? Et cette attitude étrange
occasionne
un double préjudice : au GP, qui a
intérêt à
disposer du plus grand nombre d'Equites
(de qui avons-nous
surtout besoin en loge bleue, d'Apprentis ou de Maîtres ?
C'est
strictement la même chose au Blanc où l'on a
besoin du
plus grand nombre de Chevaliers pour créer ou renforcer les
Préfectures), à l'Ecuyer, qui risque de partir
vers un
autre Grand Prieuré ou vers un Ordre Templier (il y a de
plus en
plus de maçons rectifiés qui partent vers les
organisations Templières qui ont des effectifs infiniment
plus
importants dans le monde que ceux des rares Grands Prieurés
rectifiés existants).
Travail. En quoi consiste ce travail ? Que vous montriez votre
intérêt pour la Chevalerie avec un
tracé qui
doit évoquer votre évolution spirituelle et
Chrétienne, religion dans laquelle vous avez
été
baptisé, puis répondre aux 3 questions
spécifiques que l'on soumet aux Novices. Il semblerait que
dans
votre organisation, d'après ce que plusieurs Equites m'ont
confié, ces sujets traditionnels soient remplacés
par Mon parcours
maçonnique (la fameuse lettre de motivation
ou profession de foi.
Fournir 1 CV, 1 lettre de motivation, pourquoi demander ces documents ?
Avec ce genre d'xigence administrative nous avons quitté le
monde
de l'initiation pour celui des ronds de cuir de la fonction publique du
XIXe siècle ; ce serait comique
si ce n'était aussi dramatique. Comment des
frères, qui
vous connaissent au bleu, au vert, dans votre région, qui
sont
eux-mêmes CBCS, qui vous fréquentent depuis des
années, ont-ils besoin d'exiger que vous
fournissiez un CV
et 1 lettre de motivation ? Un seul document de ce type
s'avère
déjà indigne, que dire des cinq exemplaires
originaux
à
fournir, Paris ne sait pas faire de photocopies ? La seule
caution
morale du Parrain, d'un Chevalier, doit
suffire.
De plus, au titre de la sécurité des
maçons de tous grades et de tous rites, il convient qu'il y
ait
le moins de documents vous concernant et de fichiers informatiques sur
lesquels votre nom figure. Nous savons ce qui s'est produit en 1940 et
l'Histoire se répète toujours. Nous
avons tous dans
nos groupes des
amis qui ne paient qu'en espèces pour qu'il n'y ait pas de
preuve d'appartenance maçonnique qui leur soit opposable.
Non
seulement il ne faut pas multiplier les documents mais il
convient
de les réduire au strict minimum.
Dans chaque grand prieuré il doit y avoir un responsable
national des Ecuyers, contactez-le en lui demandant ce qui se passe
pour qu'il vous fasse armer au plus vite. Il prendra contact avec votre
mentor pour régler cela. C'est ce qu'il devrait faire ;
maintenant, en France, comme rien n'est normal, il n'est pas impossible
qu'il n'y ait pas dans votre GP de responsable national des Novices !
Noubliez jamais qu'il vous reste aussi la posibilité de
partir
vers un autre grand prieuré si votre organisation persistait
à vous bloquer ; il y en a 18 masculins en France +
1 mixte + 1 nouveau en cours de constitution, et tous manquent
d'effectifs ( sur 13.000 maçons RER aujourd'hui, avec des
dirigeants compétents, il devrait y
avoir au moins entre 3 et 4.000 CBCS : imaginez la puissance d'un Grand
Prieuré avec de tels effectifs ! Et même,
à
supposer que l'on divise ces 3 ou 4.000 par 10, nombre des GP en ce
moment, c'est tout de même mieux de pouvoir disposer de 3 ou
400 CBCS que les quelques dizaines qui
tiennent tous dans un garage. Le drame de la France, cela reste vrai
pour tout et cela nuit à notre économie et notre
image de
marque dans le monde, c'est que l'on ne peut rien réformer,
et
lorsque l'on rencontre un Patron, un homme exceptionnel (
comme
l'ancien GM de la GLNF qui fit passer les effectifs de 26.000
à
44.000, il n'y a aucun précédent de cet ordre en
terme
d'efficacité, et qui laissa en actif
supplémentaire un
trésor de guerre de 10 millions d'euros.), tout le monde lui
tombe dessus. On n'aime pas en France les gens brillants, performants,
efficaces ; les médisances s'élèvent
immédiatement à leur encontre et on leur
prépare des cabbales. Ces hommes ont des points
faibles ou des défauts ? Qui n'en a pas ? Ceux qui
critiquent en
ont déjà un : celui de violer leur serment en
manifestant, avec leurs critiques et leurs rumeurs, une attitude anti
fraternelle et celui-ci est le pire qui soit car un frère
qui
viole son serment ne sera jamais un maçon.
Aux USA, le tiers des
maçons américains (570.000) est 32e, en fait tous
ceux qui veulent
recevoir ce grade et qui le reçoivent dans
l'année ; il
n'y a aucun refus, aucune discrimination entre des frères,
le
respect total du critère d'égalité qui
doit
régner entre tous les maçons demeure une
réalité qui n'existe nullement en
France. Si votre
organisation vous
laisse partir ceci confirmera le bien fondé de votre action
en
rejoignant des frères plus responsables.
***
Demande
:
J'ai une planche à faire sur Obéissance et
fidélité au 4 du REAA. Peux-tu me
donner une orientation
pour ce travail ? A mon avis le MS doit être
obéissant et
fidèle mais la soumission et l'allégeance
sont-elles des
valeurs maçonniques ?
L'obéissance et la fidélité sont
à
concevoir uniquement dans le cadre de sa relation avec l'Eternel. On
doit toujours lui obéir, ce qui prend une valeur
particulière ici avec la fonction de Lévite qui
fait
entrer dans la voie sacerdotale (voir mon livre Le Maître
Secret)
, ce qui ne s'opère pas dans le cadre d'un dialogue, mais
dans
celui des situations, qu'il nous fait vivre dans notre vie de tous les
jours, auxquelles nous devons répondre par la juste attitude
prescrite par les Ecritures et celle des Devoirs que la
Maçonnerie nous a révélés,
parmi lesquels
figurent ceux que nous devons au Créateur, aux autres Hommes
et
à nous-mêmes. Nous nous sommes engagés
à
élever des temples à la vertu donc à
faire le Bien
autour de nous durant toute notre vie, à être
bienfaisants, à aimer nos frères.
Obéir à
Dieu, c'est appliquer le message du Christ : "' Aimez-vous les uns les
autres comme je vous ai aimés.". C'est le vivre et le faire
en
toute simplicité, naturellement.
Concernant le Secret, un Initié agit en responsable et il
peut
révéler ce qu'il juge à propos de
pouvoir faire en
en mesurant toutes les conséquences. Il
perpétue ce
que faisaient les Rose-Croix au 18eme siècle qui
possédaient une connaissance qui a disparu de nos structures
vu
la non connaissance qui y règne souverainement.
L'obéissance
et l'allégeance sont-elles des valeurs
maçonniques ?
Dans la mesure où un maçon doit être
libre, ce qui
le conduit à devoir s'affranchir de toutes contraintes, donc
ce
qui ne lui convient pas, il doit échapper à ces
contraintes qui vont réduire, en le limitant voire en
l'interdisant, son monde d'action. On n'interdisait rien à
un
Chevalier. Mais la Maçonnerie comme la Chevalerie nous font
entrer dans un Ordre qui a ses Règles et quand on entre dans
un
Ordre on se trouve astreint à les respecter. Bien
évidemment, un Ordre comme ses dirigeants ne peuvent rien
exiger
qui ne soit pas conforme aux valeurs éternelles, ce qui nous
fait rapidement passer des Principes à la
réalité
du terrain où le quotidien révèle en
permanence
des violations, par de trop nombreux cadres dirigeants, des valeurs
originelles. Et si les cadres de l'Ordre se placent
eux-mêmes,
par leur comportement profane, en opposition avec les valeurs qu'ils
sont censés promouvoir, rien ne vous interdit de reprendre
votre
liberté en refusant d'obéir, en refusant
l'allégeance qui est la reconnaissance de cadres indignes :
c'est ainsi qu'agira un Maçon comme un Chevalier
authentiques.
Ce n'est pas le grade ni le titre ni la fonction qui font le
Maçon, c'est ce qu'il porte en lui de meilleur, c'est ce
qu'il
donne aux autres, c'est ce qu'il partage dans l'abnégation,
en
respectant les valeurs qui furent toujours celles de la
Maçonnerie.
Quand des organisations font voter un article qui interdit à
des
maçons reconnus ou non - c'est valable pour toutes
- de
pouvoir visiter les loges de leur obédience, pour
régler des contentieux internes ou pour empêcher
une autre
organisation de se développer (ce qui fut le cas pour
l'OITAR,
par exemple) c'est une violation de tous les principes usuels, et des
usages internationaux établis si ceci concerne une GL
régulière. La Maçonnerie ce n'est pas
un ramassis
de frères
indignes
qui
règlents leurs comptes. N'avons-nous pas le devoir
de
Passer la truelle ? Une GL ne peut pas
rejeter des flots de maçons sous le
prétexte que
quelques-uns seraient partis avec la caisse et le matériel.
D'ailleurs ces coupables ont dû faire l'objet d'un
défèrement devant la justice
maçonnique de leur
organisation si'ils se sont comportés ainsi ? Si ce n'est
pas le
cas, s'il n'y a jamais eu de plainte officielle ni de comparution
devant la justice maçonnique, c'est qu'il n'y avait rien
à leur opposer sinon des bruits de couloir, on ne peut
donc rien leur reprocher vu qu'ils sont innocents, il convient
donc de les accepter en visite s'ils sont membres d'une GL parfaitement
honorable.
Il ne s'agit nullement de chantage, ces frères
défendent
les valeurs de la Maçonnerie. Il est normal qu'un vrai
Maçon se batte pour que la vraie Maçonnerie vive,
c'est
aussi cela respecter son serment pris devant le Grand Architecte.
Je veux vous faire découvrir ce propos fameux de Benjamin
Constant : "J'ai défendu quarante ans le même
principe,
liberté en tout, en religion, en philosophie, en
littérature, en industrie, en politique : et par
liberté,
j'entends le triomphe de l'individualité, tant sur
l'autorité qui voudrait gouverner par le despotisme, que sur
les
masses qui réclament le droit d'asservir la
minorité de
la majorité." Les petits tyrans
qui font leur loi et imposent leur volonté, au
détriment
de la vaie maçonnerie, ce n'est pas ce qui manque dans nos
structures, il en est partout. Agissez en chevalier du devoir, soyez
libres, n'acceptez rien qui soit contraire ou qui choque vos valeurs,
vos principes, combattez ceux qui sont les complices de l'injustice en
fermant les yeux, en baissant la tête, en mettant le doigt
sur la
couture du pantalon. Qui
n'a d'arme prenne le lion !
Combattez sans merci, comme un lion, ces ennemis qui sont
à l'intérieur de la Maçonnerie, chez
nous, sur nos
colonnes. Agissez en homme d'honneur et de justice, en Templier, en
moine-chevalier, en serviteur de la Vertu et de l'Initiation.
***
Demande
: je suis au RER et m'on a confié comme travail pour passer
au 4
: "De la
progression vers la maîtrise : voir ce qui nous manque
pour devenir un maître accompli". Peux-tu me
donner un plan de
travail ?
1.Qu'avons-nous
acquis - si nous avons acquis quelque chose - durant notre temps
d'Apprenti ?
2.
De Compagnon ?
3.
Qu'est-ce qu'un Maître ? Quelle est la mission d'un
Maître ?
4.
Qu'avons-nous manqué ?
Tout
ce que nous n'avons pas respecté dans l'accomplissement de
nos
devoirs, toute l'aide que nous n'avons jamais apportée,
toute
l'attention que nous n'avons pas accordée à ceux
que nous
côtoyons dans notre travail, à nos amis,
à notre
famille, à nos frères, tout simplement parce que
cela
nous coûte au moins un peu de temps et que nous pensons
surtout
à nous, à satisfaire nos désirs, notre
ambition, en oubliant de considérer notre prochain.
Lorsqu'il survient une injustice à un collègue de
travail, à un ami, on ferme les yeux pour ne pas voir, pour
ne
pas savoir, on agit en lâche. La lâcheté
est trop
souvent présente chez les hommes quand il faut
s'élever
contre l'injustice qui frappe quelqu'un que nous connaissons et c'est
infiniment plus grave encore s'il s'agit de l'un de nos
frères.
Trop d'hommes ont souvent peur de tout, à commencer
d'eux-mêmes : et si cela me faisait perdre quelque chose ?
pensent-ils, et la lâcheté reste incompatible pour
tout maçon qui se veut libre donc fort. Qui se
demande
chaque soir : "qu'ai-je fait d'utile ce jour pour un ami, un voisin, un
collègue, un frère ? Quelle aide ai-je
apportée ?
Quel problème ou difficulté ai-je
résolus ?
Si vous n'avez rien fait ce jour, ni cette semaine, ni ce mois, ni
cette année, imaginez le néant qui sera le
vôtre au
moment de votre mort ? Souvent les gens pensent s'améliorer
en
faisant une retraite spirituelle dans un monastère ou le
pélèrinage de Saint Jacques de Compostelle mais
en
réalité rien n'a changé en eux : ils
restent aussi
critiques à l'égard de leurs semblables ou jaloux
ou tout aussi mauvais qu'avant ; ils
reviennent de leur retraite ou de Saint Jacques en critiquant, en ayant
relevé tout ce qui ne leur convenait pas du comportement des
autres participants. Ils ont jugé, critiqué,
quand ils
devaient revenir tout Amour, transfigurés par une foi
exaltée lors de la retraite ou de la marche. Et nos
frères maçons agissent de même
malheureusement.
Nous pouvons aussi avoir manqué tout l'investissement
que nous aurions dû faire dans la découverte des
symboles
que l'Ordre soumet à notre découverte puisqu'il
appartient à chacun de les faire devenir vivants en lui, et
ce
n'est qu'à cette condition qu'ils
révéleront leur
message signifiant et nous feront avancer sur notre chemin.
Il
y a lieu ici de distinguer un simple maître maçon
d'un véritable Maître, d'un Initié
authentique et véritable qui sait ce que presque tous les
maçons ne sauront jamais. Il ne suffit pas de dire : on a
vaincu la mort. Tous ceux qui restent assujettis à leurs
passions, tous ceux qui ont des ambitions, y compris en
maçonnerie car vouloir prendre des grades ou des fonctions
cela figure toujours parmi les passions, n'avanceront jamais sur leur
chemin et non seulement la Mort ne leur fera aucun cadeau mais elle
sera terrible pour certains par les souffrances de la maladie qui la
précédera. N'oubliez jamais la Justice, la
première des vertus cardinales, elle s'applique toujours
inexorablement au moment choisi. C'est la raison pour laquelle l'homme
n'a jamais à juger son semblable, c'est l'affaire de
l'Eternel. Et si un homme se permet de juger son prochain, voire
seulement de le critiquer, ce qui est déjà une
forme de jugement personnel, alors le jugement qui lui sera
réservé sera terrible. C'est la raison pour
laquelle les Ecritures énoncent : "ne jugez pas et vous ne
serez pas jugé."
Pour
avancer, il faut renoncer à tout ce qui relève du
Je
Veux, du Moi,
de l'ambition, du mensonge car on se ment souvent
à soi-même. Il faut abandonner le monde de
l'Avoir, il
faut renoncer à vouloir car le vouloir est mental,
à
posséder quoi que ce
soit. Qui ici-bas a pris conscience que rien n'est jamais à
nous
? Nous ne sommes, au mieux, que les utilisateurs momentanés
d'une chose ou d'un bien. Les meubles, les maisons, nos collections,
seront encore là bien après nous qui
disparaîtrons
très rapidement de la pensée et de la
mémoire de
ceux qui nous ont connus, y compris de vous mes frères. Il
faut
ôter le bandeau qui couvre nos yeux. Il faut surtout
apprendre
à
se déposséder de tout car la mort nous fera tout
quitter.
La seule chose que nous emmenerons avec nous, au moment de
mourir,
ce sera ce qui se trouve dans notre coeur, ce sera
aussi le
fruit de nos actes. S'agira-t-il d'une plume qui
s'élève
vers le Ciel ou de poids qui vous entraîneront vers le bas ?
Vous
récolterez ce que vous aurez mérité,
rien de
moins,
rien de plus. Croire ou non, en cela, n'a ici en l'espèce
aucune
importance, les lois s'appliquent ; si vous en connaissez
quelques-unes, tant mieux pour vous, vous savez désormais ce
que
vous risquez, si vous les ignorez, tant pis. Ce n'est pas le Je, le Moi, le je suis dieu et je ne crois
qu'en moi, qui changeront l'Ordre immuable
établi. Le meilleur
n'est pas toujours à venir, il se trouve souvent impossible
si
l'on a failli, fut-ce une seule fois, à un devoir. Le prix
à payer, dans le cas d'un manquement à un devoir,
s'avère si terrible qu'il faut parfois tout le reste de sa
vie
pour compenser une défaillance et rien n'assure que l'on y
parviendra. Alors que
dire de ceux qui y manquent toujours voire qui se prennent pour des
modèles par leurs grades ou leurs dignités ?
Tu es
censé être un maître, alors agis comme
tel
même si tu dois t'élever contre tes
frères - que
ferait un Chevalier ayant de l'Honneur ? - en sachant qu'il te faudra
les laisser un jour
ou tout au moins t'en éloigner s'ils ne sont pas ces
maçons qu'ils devraient être, car on ne peut
jamais se
faire le complice de l'iniquité. Au RER, tout
frère est
un Chevalier du Temple en devenir. Un lâche, un homme qui
reste
sans réagir devant une injustice, sera une
ténèbre
vivante jusqu'à sa mort : jouer les Tartuffe - et il y en a
trop autour de nous - ne changera rien
à cela ; il est déjà mort à
la Vie et il ne
s'en doute même pas ! Un Chevalier - fut-il de coeur - ne
peut en
aucun cas ne pas réagir contre cela. Il ne peut
pas fuir
non plus en partant ailleurs, il lui faut combattre et
réagir.
Quel fut le credo des Chevaliers ? L'Honneur. Mieux vaut mourir dans
l'Honneur sans jamais faillir que vivre dans le déshonneur
et la
trahison, ce qui me fait penser à la devise : " Que
trépasse si je faiblis ", qui illustre bien ce
propos.
PS : j'ai
une
pensée pour toi mon BAF Philippe ( je pourrais donner ici
des
dizaines de noms), victime d'un bruit de couloir et d'une
réaction par anticipation établie sur une seule
supposition, et pour tous ceux qui
ne cessent de prendre des volées de poignards dans
le dos
en toute fraternité
bien sûr.
***
Demande
: Je suis tombé sur ton site par hasard, bien que je ne
crois pas au hasard mais plutôt au destin. En
réalité, je cherchais une réponse
à une question qu'il me semble difficile de
résoudre. J'ai cru comprendre, à mon plus grand
bonheur, que tu aidais les FF et SS qui, comme moi, sont parfois dans
la pénombre de leurs chemins. En voyant un tel
élan de fraternité, cela me remet du baume au
cœur.
Ma
question, si bien sûr tu acceptes d'y répondre,
est toute simple : Est-ce
que, en tant qu'apprenti, nous pouvons nous affilier dans une autre
obédience (qui accepte la double affiliation, bien entendu) ?
Je te dis cela, car j'ai été victime d'actes
extrêmement décevants dans ma loge
mère. J'ai donc recherché une autre
obédience pratiquant le même rite, et ils ont bien
voulu m'affilier. Merci beaucoup de m'éclairer, car le
vénérable maître de ma loge
mère a tenté de
m’écœurer de la maçonnerie en
affirmant que si je m'en allais de la loge, je serai radié
car il est interdit de s'affilier ailleurs si l'on est apprenti, et
cela dans toute la maçonnerie en
général.
Il
est très rare qu'une loge d'une autre obédience
accepte
de reprendre un apprenti venant d'une autre GL. Le principe
général est que si un apprenti réagit
de la sorte
c'est qu'il ne s'astreint pas au travail qu'on attend de lui et qu'il
doit faire sur lui. Donc les frères vont se
méfier et,
dans la grande majorité des cas, ne vont pas accepter de
prendre
cet apprenti. Si une obédience veut bien te reprendre, elle
va
te faire subir le sort d'un profane en te
réenquêtant.
C'est inévitable car les frères ont besoin de te
découvrir, de savoir ce qui s'est produit dans ta
vie.
Je
n'ai connu qu'un cas de cette sorte mais il était
différent du tien car il s'agissait, en 1982, cela
date, d'une soeur qui partait pour Paris pour faire ses
études et restait dans la même
obédience. Mais cela ne s'est pas bien terminé
car elle a quitté la FM rapidement.
Tu
parles de ton VM mais que fait ton Survt ? Il a la
responsabilité de ta formation mais doit aussi te
protéger des diverses attaques dont tu pourrais faire
l'objet.
Concernant
le point de la radiation.
C'est
la spécialité des toutes petites organisations :
si un f démissionne, on le radie d'office. Cela
n'a aucun sens car on ne peut pas radier quelqu'un qui a
démissionné. Il s'agirait là d'une
réaction de vengeance a posteriori, mais elles sont
fréquentes en FM, donc d'un abus de pouvoir. On radie pour
casser la vie maçonnique du ou des contestataires. Quand la
nouvelle GL, vers laquelle se dirige celui qui est parti, va
contacter l'ancienne pour savoir si la personne était en
règle vis à vis du Trésor,
évidemment la réponse noircira au maximum le ou
les démissionnaires pour les empêcher d'aller
ailleurs. Ceci marque, par contrecoup, que ceux qui agissent ainsi
violent leur serment puisqu'ils se comportent antifraternellement. Et
ceux qui violent leur serment ne seront jamais des maçons.
Souvent ces démolisseurs de frères, qui ont
souvent des affaires autrement plus graves à se reprocher
(certains ayant été condamnés dans le
cadre de leurs affaires par la Justice), passent leur vie
à planter des poignards dans le dos des autres en toute non
fraternité évidemment. Heureusement, il y a
aujourd'hui, en France, 50 GL. Tu n'auras donc aucune
difficulté à trouver x organisations qui voudront
bien te récupérer à la condition
qu'elles disposent d'ateliers dans ton secteur géographique.
Quoi
qu'il en soit, sache que la FM n'a rien à voir avec ce que
font, ou ne font pas, souvent par lâcheté et pour
ne pas risquer de compromettre leur progression dans la
hiérarchie du rite, tels ou tels frères, de
même que la Religion n'a rien à voir avec ce que
font ou ne font pas tels curés ou
évêques. Il convient d'éviter la
confusion des genres en rendant à César ce qui
appartient à César.
Quelle
est l'atttitude que l'on devrait rencontrer chez tous les FF.? Qu'ils
évoluent dans la cadre de la Vertu, qu'ils fassent le Bien
en permanence tout au long de leur vie, c'est de cela que
découle l'obligation d'assistance et l'exercice de la
fraternité. Et si les frères ne le font pas ? Ils
sont hors de la Maçonnerie s'y étant mis
volontairement car ceci relève de leur choix et de leur
libre-arbitre. Méfie-toi toujours de ces nombreux Tartuffe
que tu rencontreras sur les colonnes au long de ta vie et qui
empoisonnent la vie de trop nombreuses loges. Plains les, sois toujours
fraternel envers eux et surtout ne fais jamais le mal qu'ils
font aux autres. C'est aussi à ce prix, en sus du respect de
tes devoirs, que tu seras un Maçon.
***
Demande
: J'ai quitté mon organisation maçonnique suite
à
mon divorce époque où j'ai tout envoyé
promener il
y a de cela cinq ans maintenant. J'ai laissé tomber ma loge
car
personne ne m'a aidé au moment où
j'étais perdu,
ko debout. Ca s'est ajouté à la douleur du
divorce
imposé par ma femme. Ces années ont
été
difficiles pour moi et l'amitié de mes frères
m'aurait
fait le plus grand bien mais je me suis trouvé seul. Il
vient de
se produire un miracle avec la rencontre une personne gentille
qui
s'intéresse à
moi. Je vais peut être pouvoir relancer ma vie sur de
nouveaux
rails. Je recommence à faire des projets, à
sourire. Et
je repense à la maçonnerie, à ma loge,
à
ces frères qui m'ont laissé tomber mais il y en a
2 ou 3
que j'aimais bien dans le groupe. Que dois-je faire pour revenir ?
Je vous
remercie pour votre sincérité. Rien de ce qui
nous arrive dans la vie n'est accidentel : tout suit la
Règle. Les
épreuves, qui nous paraissent toujours comme
étant
terriblement injustes, ont leur raison d'être et notre
travail
consiste à en identifier l'origine, si on le peut, car ceci
reste
une affaire d'initié véritable. Lorsque dans la
vie nous
ne faisons pas ce que nous devrions, il se produit quelque chose, un
incident ou un accident, un retard, un échec. Que l'on croit
ou
non à ces choses ne change rien à l'affaire car
cela se
produira toujours : c'est juste une affaire de temps. Les
évènements ont aussi pour but de nous
éveiller, de
nous transformer, de nous mettre sur un chemin où nous ne
voulions pas aller. Ce qui nous paraît injuste ou
négatif
lorsque cela survient finit, avec le temps et le recul, par devenir une
bénédiction, la meilleure chose qui pouvait vous
arriver.
Vous venez de faire une rencontre qui vous relance dans la vie, cette
personne sera peut-être votre étoile, votre
lumière, votre bonheur. Attachez-vous dés
maintenant
à devenir cela pour elle. Elle vous redonne confiance en
vous,
c'est bien. Elle fait se lever en vous le regret d'avoir
quitté
la maçonnerie, c'est encore mieux. Cela dénote
surtout
que cet intérêt pour la maçonnerie se
trouve bien réel
et solidement établi en vous.
Que
devez-vous faire pour revenir ?
Vous ne
m'avez pas indiqué votre GL d'appartenance
ni votre grade ni si vous avez quitté votre loge en
situation de
régularité vis à vis du
trésor. Je vous
conseillerais de prendre contact avec les frères dont vous
avez
encore les coordonnées - emails,
téléphones -
pour prendre de leurs nouvelles et leur signaler que vous
souhaitez revenir. Demandez le téléphone du
nouveau
véné et appelez-le. Si c'est un bon
frère, votre
retour ne devrait poser aucun problème. Il reste
à
espérer pour vous qu'il n'y ait pas de grincheux ou
d'ennemis
qui soient remontés
contre vous - sans le savoir on gêne
toujours quelqu'un car certains s'imaginent que vous allez prendre leur
place : comme si cela présentait un
intérêt ! - car
vous allez devoir passer par la
procédure du vote et on peut souvent craindre le
pire. Mais là encore cela va dépendre du VM. Un
vrai
dirigeant ne peut pas simplement se contenter d'enregistrer le
résultat d'un vote négatif du genre vous avez 3
boules
noires, vous êtes refusé. D'ailleurs les
conditions du
résultat du vote ne sont pas toutes les mêmes,
elles
varient selons les
organisations. Certaines appliquent la majorité simple - ce
qui
est plus juste -. Pourquoi vous éliminerait-on ?
Simplement parce que 1%, 10% ou 15% des frères de la loge
veulent vous éliminer quand 99, 90 ou 85% des
frères
souhaitent vous avoir avec eux ? D'autres organisations appliquent un
ratio du style, il faut obtenir les 2/3 de votes favorables. Un bon
vénérable doit savoir satisfaire tous les
intérêts : celui de l'obédience et de
la loge qui
est de gagner un frère de plus dans l'effectif et pour la
trésorerie, celui de satisfaire à son devoir
fraternel de
maçon, celui de faire une bonne action en permettant
à un
frère de revenir sur son chemin. Il est évident
que celui
qui va voter contre votre retour crée un
préjudice
à l'obédience qui a intérêt
à
recruter et faire revenir un maximum de personnes pour qu'elle conserve
ou fasse progresser sa part de marché qui la
positionne vis
à vis des autres organisations concurrentes, un
préjudice
envers la loge qui a toujours besoin du maximum de frères et
aussi de la meilleure trésorerie possible pour faire face
aux
besoins du tronc de la veuve, un préjudice envers un
frère dans la difficulté. Un bon
vénérable
ne peut pas accepter qu'un membre du groupe crée trois
préjudices par son vote quand il devrait commencer par se
regarder dans son miroir. Je précise ces points car les bons
responsables, les vrais patrons, sont rares dans nos structures, la
trop grande majorité fuit ses responsabilités
trouvant
toujours une bonne raison pour ne rien faire. Je suis dans l'obligation
d'envisager le pire mais j'espère sincèrement que
tout se
passera bien pour vous et que vos mauvais souvenirs
disparaîtront
au plus vite.
***
Demande
: J'ai été ravi de vous voir
à votre stand
au salon du livre maçonnique de Ronchin et très
heureux
de faire votre connaissance étant un fidèle de
vos
lecteurs. J'espère qu'on pourra vous voir en
visiteur dans
ma loge.
C'est en
effet le premier salon du livre maçonnique auquel je
viens de participer en tant qu'éditeur. J'avais autrefois
chargé un ami attaché de presse de s'occuper de
ces
questions et il avait refusé cette participation,
lorsqu'on avait
sollicité ma présence à ce type de
manifestations,
étant alors débordé par mon
activité propre
: je travaillais 7 jours sur 7 vu le volume des ventes pour la France
et l'international. J'ai été ravi des
rencontres faites. Certains auteurs
présents ont aussi acheté certains de mes livres.
J'ai revu avec le plus grand
bonheur des
frères perdus de vue depuis plus de 30 ans (Jean-Paul Wes,
André Alv, etc.) et ce fut un plaisir incroyable comme celui
de
faire la connaissance de Jean Verdun qui m'a abordé, devant
un
frère, en disant : " C'est toi le fameux Christian
Guigue ?
Tu fais un travail incroyable ! " C'est toi qui est incroyable, mon
cher Jean, toi qui n'a jamais renoncé à ta
liberté
ni à tes valeurs, c'est si rare de nos jours. Que le Grand
Architecte te prête une
longue vie et
une telle fraternité. J'eus aussi le plaisir
d'échanger
avec notre soeur Irène Mainguy que mon oncle Claude
connaissait
bien. Bref, tout ceci pour dire qu'un salon du livre est un surtout un
lieu de rencontre d'une belle richesse où chacun peut
trouver
quelque chose. Certains y viennent pour une conférence qui,
si
elles
restent toutes plus ou moins confidentielles (de 80 à 100
visiteurs au mieux selon le cas du fait des salles toujours
trop petites), ont le grande
mérite d'exister en tentant d'apporter une proposition de
réponse sur des sujets qui intéressent toujours.
Il vaut
mieux qu'il y ait quelque chose que le néant. Il y
a
d'autres conférenciers de qualité,
présents
à Lille, que j'aurais aimé
rencontrer mais je ne suis pas de ceux qui dérangent ni
veulent
s'imposer et puis j'étais aussi bloqué par ma
présence au stand devant lequel certains sont
passés mais
je me suis pas permis de les interpeller, cela n'étant
guère
poli et ne se fait pas quand on est respectueux des personnes.
Cette
première expérience fut très
enrichissante
et d'autres lecteurs et lectrices, comme vous, ont eu beaucoup de
plaisir à me découvrir enfin. Je sais que de
nombreux
amis m'attendent dans d'autres villes, certains m'ayant
téléphoné de Paris, Lyon, Marseille,
Toulouse et
Rennes, dés qu'ils ont su ma présence au
salon de
Lille.
Maintenant, cela va
dépendre si des organisateurs me demandent de participer
à leur salon. Si on ne m'invite pas, ou si certains ne
désirent pas que j'y sois - ma liberté de propos
et
d'écriture ne plaît
pas à tout le monde
mais je ne suis pas un Tartufe -, je ne pourrai bien
sûr
pas être présent. En tout cas je suis partant pour
Paris
en novembre et d'autres horizons. J'attends les invitations de la GLDF,
du GO et de l'IMF, des organisateurs de salons.
***
Demande
: Vous m'avez dit au Salon maçonnique de Lille que
le
titre La Formation Maçonnique est
épuisé. Je
voulais l'acheter pour travailler sur les 3 questions des Ecuyers
Novices et vous n'en aviez plus. Est-il possible d'en trouver
quelque part ?
La
nouvelle édition est enfin disponible. Vous la trouverez
chez
les meilleurs libraires ou s'ils n'en ont pas
commandez sur www.scribe.fr ou www.detrad.fr
également bien pourvus ou directement sur ce site en
cliquant ICI
.
***
Demande
: J'ai été très surpris
d'entendre mon
Très S. au 18e dire qu'il y avait plusieurs REAA. Je ne
savais
pas qu'il y avait plusieurs variantes de ce rite.
Pouvez-vous
me dire ce qui les distingue et qui en France les pratique ?
Votre
demande m'amuse et m'inquiète tout à la fois.
Elle se
trouve amusante par sa naïveté mais
inquiète car
cela signifie par contrecoup que vous ne savez pas grand chose du rite
que vous pratiquez, au moins avez-vous le mérite de chercher
pour avoir des réponses, ce qui est à porter
à
votre crédit.
Il
existe
différents types de rituels : on distingue celui dit de
1804, le
Serbu, de la loge Théba et quelques autres
variations. Il
n'existe
pas divers types de REAA qui seraient différents et
concurrents les uns des autres. Il y a un seul rite mais des
approches du REAA qui sont
différentes selon qu'on aborde l'un de ses
caractères. Il
y a un REAA chrétien - évangile de Jean oblige -
mystique, hérmétique, alchimique, kabbalistique,
occultiste, etc. On ne peut pas mélanger tous ces
aspects
pour en faire une sorte de caricature de bouillabaisse en
mélangeant le tout. La bouillabaisse est un plat noble,
unique,
qui mérite les meilleurs produits et un chef digne de ce
nom, il
en va de même pour chacun des caractères du REAA.
Le principe du REAA est qu'il veut englober la totalité
des moyens de parvenir à la Connaissance, ce qui
évidemment n'est guère possible vu qu'une ne suffit
déjà pas à maîtriser une seule d'entre-elles.
***
Demande
: Ma marraine me dit qu'on peut connaître un grade
sans le pratiquer, je ne comprends pas cela.
J'aimerais
connaître votre marraine car elle a parfaitement raison et
rencontrer quelqu'un ayant de réelles connaissances
devient si rare dans nos structures. Pensez-vous qu'un
Compagnon,
qu'un Maître, mais il en va de même pour tous les
autres
degrés, ait une connaissance parfaite et complète
de ce
que recouvre son degré en terme de connaissances ?
Il ne
s'agit pas simplement de se référer à
l'instruction du grade ni même au rituel de passage ou
d'élévation, mais de posséder la
totalité
du corpus ésotérique du degré
concerné. Qui se doute de ce que recouvre
le silence au premier grade ? Quasiment personne à moins
d'être un mystique. Qui sait à quoi se rapporte le
mot du
Compagnon ? Encore une fois quasiment personne y compris chez les
Maîtres. Il en va identiquement pour tous les grades. On peut
évoluer au 18 ou au 30eme depuis 10 ans et ne pas
les
connaître. Dans le meilleur des cas on pourra rencontrer des
amis
qui se sont intéressés à
l'évolution
historique de tel degré, qui ont la copie des diverses
versions,
savent les dates de
ces nouveautés ou modifications, mais qui restent ignorants
sur
la motivation des créateurs de ce grade ainsi que sur celle
de
ceux qui l'ont modifié. Vous n'aurez jamais ces informations
par
le rituel et son instruction donc vous resterez en quelque sorte "en
dehors" du grade. Certains changements sont souvent dûs
à
des
rivalités, des jalousies, des règlements de
compte entre
des factions concurrentes voire à des oppositions de
convictions ou plus inutilement pour suivre la mode ou la tendance du
moment, ce qui n'a rien de maçonnique. Dans un tel contexte,
ni
le contenu du grade ni le
degré ni la Maçonnerie en sortent gagnants. Que
des
chercheurs essaient ensuite de justifier ce qui ne le sera jamais,
pour soit disant servir le rite, reste typiquement
français
et par extension francophone.
Un
exemple :
les meilleurs livres écrits sur le rite
écossais rectifié ont toujours
été
écrits par des profanes - comme René Le Forestier
ou
Alice Joly voire Dermenghem - ou des anti-maçons mais jamais
par
des frères du RER. C'est inévitable car ils n'ont
aucun
intérêt personnel à défendre
et le fait
d'être non maçon, ou maçon ayant repris
sa
liberté et ne dépendant plus d'une organisation
française, leur alloue une liberté
totale de
recherche, de parole et d'écriture. Cette liberté totale
n'existe pas dans les organisations. Je conserve précieusement
la lettre d'un grand maître provincial de la GLNF qui
m'interdisait d'écrire et de diffuser quoi que ce soit sans
avoir son aval ; il fallait obtenir son imprimatur. Idem ailleurs
où l'on me reprochait mon Blog, mes sites. Ces gens ne sont pas
des maçons vu leur comportement mais des dictateurs
à la petite semaine. Les structures des hauts
grades
sanctionnent - en les bloquant dans leur évolution de
carrière maçonnique ( quel mot horrible mais
néanmoins réel par ce qu'il recouvre )
ceux qui
commettent le crime de lèse-majesté contre le
rite, s'ils
osent signaler la plus petite anomalie, or il s'en trouve dans tous les
rites à la française, ou
contre les grands personnages, les Dieux
inattaquables, du rite. Quand
on compare le Général Moncey et Decaze, qui fut
le seul
et grand maçon des deux ? C'est Moncey qui fut un
modèle
formidable, un homme de principes maçonniques, en aucun cas
Decaze mais l'histoire du REAA a retenu Decaze. L'histoire
maçonnique n'a que faire des hommes vertueux, elle ne
retient
que les hommes des systèmes, les politiques, ceux
qui ont
réussi leur carrière profane en passant sous
silence les
moyens bassement utilisés. Quand Moncey refuse de
présider le tribunal qui doit juger le maréchal
Ney pour
haute trahison et qu'il se démet de cette fonction au titre
qu'un maçon ne peut pas juger un autre maçon, il
prend un risque considérable ; il se trouve mis en prison et sa
solde de miliatire supprimée ; il n'a plus de moyen de
subsistance. Il fallait un courage exceptionnel pour oser refuser un
ordre du roi pour défendre et respecter les grands principes de
la Maçonnerie ! Quand il
refuse de juger Ney avec qui il combattit sur les champs de bataille
napoléoniens, il va se trouver mis au ban de la
société car le roi n'apprécie pas son
refus, les
conséquences matérielles sont terribles pour lui.
Comment
agit Decaze, alors Préfet de Paris, quand on lui demanda
d'aller
arrêter le maréchal Ney, maçon comme
lui mais du Suprême Conseil ? Agit-il
comme Moncey, en se désistant, puisqu'un
maçon ne
peut pas agir contre un autre maçon ? Il
privilégie son
intérêt et sa carrière, il va
l'arrêter et deviendra ministre. Dans
les sphères maçonniques,
va-t-on l'exclure pour cela
vu son comportement non fraternel et non maçonnique ? Bien
sûr que non ! C'est tout le contraire, il va faire une
carrière brillante et devenir un Dieu du REAA.
***
Demande
: La Maçonnerie fait-elle toujours dans nos loges ce que
l'on devrait y voir ?
Il
importe immédiatement d'opérer un distingo
essentiel : la
Maçonnerie n'a rien à voir avec les hommes qui
évoluent dans les organisations. De même que les
synagogues, les mosquées, les églises et les
temples sont
pleines de mauvais croyants, nos loges comportent infiniments plus de
maçons de théorie que de maçons
authentiques et
réalisés. La Maçonnerie n'a rien
à faire
par elle-même, il en va de même pour toutes les
religions,
c'est à l'homme voulant entrer dans ce monde particulier d'en
suivre et manifester ses valeurs. Si cet homme ne le fait pas, ceci
relève de ses défaillances et de sa seule
responsabilité. Il y a tant de choses que l'on
devrait
faire et qui ne se retrouvent plus dans les loges comme la
fraternité, la soif de spiritualité, l'assistance,
l'apprentissage des disciplines
maçonniques. A la place on trouve les jalousies, les bruits
de
couloir, les rumeurs, les règlements de compte, les
ambitions
personnelles et les poignards plantés dans le dos. Un ami de
mon
groupe vient de se faire crucifier en réunion il y a
quelques
semaines au 4eme grade. Il a été
tellement surpris
qu'il en a eu les larmes aux yeux. C'est un grand costaud de 50 ans. Il
s'est levé, il a dit : "je démissionne"
et il est
parti sans attendre la fin de la tenue. L'attitude du
Député Maître fut
simplement scandaleuse. Et les autres amis présents ne sont
pas
intervenus, ils se sont comportés en lâches, en hommes
veules. Je ne fais pas partie de cette structure sinon j'aurai
réagi immédiatement ; s'ils avaient
été des
maçons et des Hommes, ils auraient dû se lever et quitter
la tenue avec lui mais ils ont baissé la tête,
ils ont
laissé faire et se font ainsi les complices de
l'iniquité, de la veulerie, de la honte. C'est pour cela que
je
vous disais lors de notre échange de mails : moi j'aime mes
frères mais il en trop parmi eux qui n'aiment
personne. Ils
ne se respectement même pas eux-mêmes en agissant
comme ils
le font. Le patron des hauts grades a fait
à cet ami
un procès d'intention et il a pris des sanctions par avance
contre lui, et d'autres, au détriment de
l'intérêt de cette structure où les
effectifs sont
d'une modicité inquiétante, lui interdisant
désormais
de venir travailler au 4 alors qu'il n'a encore rien fait. Ce
responsable a entendu un bruit de couloir,
véhiculé par
un amateur de rumeurs, comme quoi cet ami en avait marre et qu'il
voulait partir vers une autre organisation. Mais dire que l'on va
partir ne signifie pas pour autant qu'on va le faire. Il est des choses
dites dans la colère d'un moment que l'on ne pense pas
véritablement. Qui ne s'est pas exclamé un jour :
j'en ai
marre de ma femme ou de mon mari ou de ce boulot de m., j'en changerai
bien, ou, vivement que je me tire d'ici ! Mais rares sont ceux qui le
font vraiment. De quel droit pourrait-on, par avance, faire un
procès d'intention à quelqu'un ? Eh bien,
certains
n'hésitent plus à le faire dans certaines
directions. On
évolue aujourd'hui dans un monde maçonnique
où des
gens, qui dirigent, agissent en manifestant de
sérieux
troubles du comportement. Je dis
souvent qu'aucun DRH dans une entreprise ne prendrait
ces
dirigeants maçonniques vu leur incompétence et
leur
irresponsabilité, heureusement pour ces
sociétés.
***
Demande
: Pouvez-vous me dire combien de rites et combien de rituels
il
existe dans l'ensemble de toutes les
francs-maçonneries ?
Je
ne
pourrai pas répondre à cette question car il
existe dans
certains pays des rites qui ont disparu d'Europe depuis le 19eme
siècle mais restent encore actifs chez eux comme la FM
Adonhiramite au Brésil et il y en a d'autres. Il y a aussi
des
maçonneries auxquelles on n'a pas accès comme
celle de
Prince Hall réservée exclusivement aux
frères noirs, il
y a
aussi un FM juive quasi secrète, elle, et d'autres.
On
peut parler des
grands rites très majoritaires dans le monde, celui qui
écrase tous les autres est le rite d'York qu'on appelle
aussi
rite américain (plus d'un million de maçons y
travaillent), le 2eme est l'Emulation (environ 400.000), le Standart
250.000)., etc. Un rite très pratiqué en
amérique
du sud est le rite Moderne (il porte aussi ce nom en Belgique) qu'on
appelle rite Français chez nous. Mais nous avons d'autres
rites
Modernes que le Français, il y a l'Ecossais
Rectifié,
l'Ecossais Primitif, par exemple, mais dont le contenu n'a rien de
commun avec le Français.
Pour ce qui
concerne les rituels, c'est encore plus complexe. D'abord,
il faudrait globaliser tous les systèmes connus ou
cachés, puis pouvoir recenser tous les rituels qu'ils
utilisent.
Ce n'est pas simple car il y a souvent plusieurs rituels par grade :
celui du travail courant + celui d'une augmentation de salaire. Il y a
aussi celui de l'installation du dirigeant puis celui de son
collège d'officiers, ceci pour tous les side degrees, par
exemple mais c'est semblable aussi chez nous. Et
il y a la monstrueuse anomalie française où, rien
que
pour le REAA on compte plus de 120 rituels différents pour
les
trois premiers degrés. Il y a en effet 50
obédiences en
France et chacune a modifié ses rituels pour ne pas qu'on
dise
qu'elle travaille avec ceux d'une organisation concurrente. Rien qu'au
DH mais c'est pareil à la GL et ailleurs, vous avez au moins
3
variantes du REAA, soit déjà, rien que pour la
même
grande loge, 9 rituels. C'est une super pagaille : c'est
français comme d'habitude. Quand on va à
l'Emulation ou
au York, que l'on soit à Londres, à Tokyo,
à
Manille, à Bombay, à Miami ou à
Calgary, on
retrouve exactement les mêmes textes à la virgule
près. La FM du REAA c'est le Chao, mais en rien l'Ordo !
On devrait retrouver, dans les 50 grandes loges, exactement
les
mêmes rituels REAA à la virgule près.
Finalement,
ce rite porte le même nom mais, bien qu'utilisant les
mêmes
décors, en réalité il s'agit de formes
différentes. Les Anglais ont l'Emulation, le West
end, le
South London, le Nigerian, le Logic, et bien d 'autres encore.
En
réalité, c'est de l'Emulation qui a subi quelques
changements mineurs (cas du REAA en France), mais pour ne
pas nuire au style original (en Angleterre, on ne parle pas de
rite mais de style de travail) on lui a donné un nouveau
nom. Si
les français avaient eu cette
honnêteté, il n'y
aurait plus de REAA en France depuis longtemps. C'est ce qu'ont aussi
fait nos voisins belges avec le rite d'Observance Templière
qui
est en fait du RER pratiqué en mixité.
***
Demande
: Un jeune maître peut-il faire partie d'un
Collège d'Officiers au REAA ?
Votre
questions étonne : pourquoi un jeune maître,
même
s'il vient d'être élevé il y a un mois,
ne
pourrait-il pas se trouver désigné pour
faire partie
du Collège des officiers de la loge ? Si le VM l'a
choisi
pour tenir un office, c'est qu'il estime que ce frère
possède les aptitudes requises ou qu'il
fera mieux
l'affaire qu'un autre ou qu'il sera toujours présent, lui,
quand
d'autres, plus anciens ou plus expérimentés,
n'ont pas
son assiduité et ne permettent donc pas qu'on puisse compter
sur
eux. Par contre, il ne pourrait pas accéder à
n'importe
quel poste car certains rites ont des exigences imposées et
réservent par exemple le poste de surveillant à
des
maçons étant déjà dans les
hauts grades
mais n'ont pas cette exigence pour les autres offices. Le
règlement général de la GLNF stipule qu'un
Compagnon peut tenir un office alors pourquoi pas un jeune Maître
?
Je trouve
très bon que l'on lance nos jeunes
frères le
plus vite possible dans le travail des offices - aux USA, on travaille
en Chapitre à l'âge de 18 ou 20 ans chez les
DeMolay - ,
ceci
accélère leur formation de
bons oeuvriers
de la
maçonnerie, à
la condition
de bien les
assister et les conseiller. Cela ne peut que les rendre plus actifs et
engagés. Nous avons besoin de forces vives, de la jeunesse
et
nous en manquons partout à tous les niveaux. Il m'est
arrivé au cours de mes pérégrinations
de
rencontrer ici et là de jeunes Apprentis infiment plus
motivés et connaissants que tous les frères de la
loge y
compris leurs dignitaires : j'ai une pensée toute
spéciale pour toi André T. et toi Jean-Paul W.
Les grands
maçons de demain sont forcément des Apprentis
hors norme, trop respectueux de leur rite,
aujourd'hui. A cause de cela, ils se font souvent massacrer - la
jalousie n'a aucune limite - et finissent par changer
d'obédience, ce qui fut malheureusement le
cas pour André et Jean-Paul.
***
Demande :
Pouvez-vous me dire ce
qui se
passe avec un maçon qui entre dans une GL
régulière étant croyant en Dieu, et
puis perd la foi et se dit athée. Cela doit
déjà être arrivé et
que décide alors la GL à son
égard ? Le même problème peut se poser
dans toutes les loges anglo-saxonnes, savez-vous comment il
réagissent alors à l’égard
d’un frère maçon qui se
déclare athée (parce qu’il ne croit
plus) ?
Lorsqu'on
a la
foi, elle luit plus ou moins faiblement ou fortement en soi. C'est
souvent très faible car cette foi fut imposée par
la
famille, par le milieu social, par l'alignement sur ce que font les
gens de son milieu, on s'est simplement et stupidement
conformé
à un usage social. Cette croyance imposée et
subie n'a
rien à voir avec la foi véritable, c'est une
illusion.
Malheureusement les églises, les mosquées, les
temples,
les synagogues sont pleines de mécreants de la sorte. Il en
va
de même pour les anti
curés : les grands parents ont bouffé du
curé, les
enfants ont fait de même, et les petits enfants se
soucient
de leur téléphone mobile n'ayant même
plus la
solidarité sociale et corporative qui existait dans leur
famille. Donc pour entrer en FM on vous demande de croire en un Dieu
révélé et en l'immortalité
de l'âme.
Ceci devrait de ce fait éliminer les membres des religions
pour
qui il n'y a pas d'immortalité.
Et ce problème n'est jamais abordé par les
organisations
régulières. Donc beaucoup se contentent de la
croyance en
un dieu révélé. Là encore,
il y a un
problème car la majorité des fidèles
croit en Dieu
par éducation mais ils n'ont jamais
bénéficié d'une
révélation. Soyons
magnanimes. Oublions la révélation, il reste
à
croire en Dieu.
Lorsqu'on a
eu
la foi, on ne la perd pas et l'on ne devient pas athée. On a reçu le
baptême, cet acte sacré par lequel on est
entré
dans la communauté des suiveurs du Christ, on est devenu
Chrétien. Ceci ne s'effacera jamais quoi que vous fassiez
même si vous changez de religion un jour. Si cela se produit,
vous serez simplement devenu un félon à votre
ancienne
foi, un mauvais serviteur de l'ancienne et probablement un plus mauvais
serviteur encore de la nouvelle religion. Ce fut le cas pour
Salomon, traitre à sa religion, donc à sa race et
à son peuple, un bien mauvais exemple en la
matière. On
le voit avec tous ces français qui se
convertissent à l'Islam et qui en ont honte puisqu'ils ne
portent pas leur nouveau nom musulman. En effet, tout nouveau converti
à l'Islam doit éliminer son prénom et
nom
chrétien et français pour le remplacer par le
nouveau prénom, qu'il s'est choisi et son nom en
Islam.
Tout bon musulman doit
être fier
de son prénom et de son nom qu'il doit brandir avec
fierté à la face d'Allah et du monde. C'est ce
que fit
Cassius Clay devenu Mohamed Ali, le chanteur Prince et bien d'autres. Nos
maçons, les français, les chanteurs
convertis,
à l'Islam sont encore plus mauvais dans leur nouvelle
religion
que dans l'ancienne puisqu'ils ont honte, ils cachent leur conversion.
Ces gens n'ont aucune foi sinon ils ne cacheraient rien. Quand on a la
foi, on est heureux et quand on a ce bonheur qui illumine notre vie, on
veut le partager. La véritable foi ne meure jamais, elle
n'exige
en aucun cas que l'on change de religion (car elles conduisent toutes
au même point : changer est donc inutile) :
elle s'endort parfois et attend. Ce n'est pas parce
qu'on ne
la sent plus palpiter en soi qu'elle n'est plus là.
Et
puisqu'on l'a reçue un jour, on ne peut pas dire non plus je
suis athée. La foi est comme Cendrillon, il faut la
mériter, se mettre à son niveau, savoir attendre.
Elle va se réveiller un jour, celui où
vous ferez
le bilan de votre vie et que vous constaterez avec effroi qu'il y a
bien de choses à mettre dans le plateau de la balance de
justice. Si vous avez de la chance, vous disposerez du temps
nécessaire pour vous mettre en ordre avec
vous-même et
avec celui qui vous a donné la vie, si vous n'avez pas
mérité cette oportunité, vous le
découvrirez juste avant de mourir.
La
FM a pour
but de vous initier, de vous faire vous
révéler à vous-même ce qu'il
y a de
supérieur à la condition huumaine, de vous faire
accéder à des mystères, des secrets,
qui ne sont
pas destinés aux hommes ordinaires. Vous ne serez jamais un
initié parce qu'on vous a fait parcourir toute la
hiérarchie de votre rite, par contre vous pourrez
accéder
à des bribes de révélation, selon vos
mérites, si vous faites le travail sur les symboles qui vous
sont confiés, si vous les faites devenir vivants et
agissants
en
vous. Les Modernes ont perdu de vue la finalité de la
Maçonnerie : celle de vous faire passer d'une foi acquise,
imposée par le milieu, à une foi désirée,
révélée et cela change tout. C'est la raison
d'être du Symbolisme, vous faire accepter et travailler en vous
ce que votre mental, vos limites intellectuelles, refusent.
Je n'ai
jamais
été un jeune passionné
par la
religion, je l'étais bien davantage par le rock and roll. A
l'âge de 18 ans, j'ai failli perdre la vie, on me donnait 48
heures à vivre, ceci m'a
révélé des choses et m'a fait voir le
monde
autrement. Etrangement, je me
suis
intéressé au Bouddhisme - sans jamais renoncer
à
mon catholicisme endormi - et le Bouddhisme m'a
illuminé en me révélant le
Christianisme. Et comme
rien ne survient par hasard, la maçonnerie m'a fait
bénéficier de théophanies. Tout arrive
si l'on
suit le chemin qui nous fut tracé, avant notre naissance
ici-bas, et même si l'on veut s'en détourner pour
des
raisons obscures, nous reviendrons toujours là où
tout
doit commencer puis s'accomplir. L'essentiel est de ne jamais
dévier de ses convictions. J'ai fait entrer des dizaines de
personnes en 40 ans de FM et n'ai aucun mérite car
il
ressort du devoir de tous les Maîtres de faire des
maçons.
J'ai simplement fait ce que je devais en parfait accord avec mon
serment et je continuerai à aider ceux qui en ont besoin
tant
que ma santé le permettra ; que les autres ne fassent
rien
ou si peu relève de leur seule conscience et de leur
libre-arbitre. Ce que font les autres ne me concernent pas tant qu'ils
ne commettent pas d'injustice ni envers un frère ni envers la Maçonnerie.
Vous pensez
avoir perdu la foi, - que vous soyez bouddhiste, animiste, musulman,
juif ou
catholique, soyez fier de votre religion - je vous dis non
vous ne l'avez pas perdue, elle s'est
simplement
assoupie attendant que son prince vienne la réveiller, et
vous
deviendrez ce prince. N'oubliez jamais cette phrase.
Une fois que
vous êtes entré en FM, ce que vous
faites ou
non ne regarde pas la GL ; par contre on peut que s'étonner de
la
situation de dignitaires ou de frères qui dirigent en sous
main
par personne interposée, dont certains ont fait l'objet de
condamnations dans le cadre de leurs affaires - c'est très
facile à vérifier et à faire savoir
puisque ces
jugements ont été rendus publiquement
à la face de
la République, qui portent un tort terrible à la
GL en
écoeurant des frères de leur loge voire de leur
région, en les faisant partir vers la concurrence ou en
s'opposant à la réintégration de
frères
partis vers une autre obédience, mais ni la GL
ni la
Justice maçonnique ne leur demandent de comptes ; ils
restent en
place et continuent à faire partir des frères.
Ceci
crée une discrimination de traitement entre
maçons, ce
qui viole le principe de base, le fondement même de toute la
Maçonnerie, qui est le principe
d'égalité entre
tous les frères. Et si une organisation laisse faire cela,
elle
ne peut en aucun être considérée comme
une
organisation maçonnique. On ne peut pas dans les convents,
dans
les tenues de grande loge, évoquer les grandes valeurs et
les grands
principes maçonniques pour les laisser se faire violer en
parfaite connaissance de cause sur le terrain. Des gens qui agissent
ainsi seraient immédiatement licenciés pour faute
grave
dans n'importe quelle entreprise mais à la GL ils font la
loi
dans le secteur où ils se trouvent. Quant un responsable
régional ose écrire - j'ai son courriel - que
"l'obédience peut perdre 1 million d'euros par an,
ce
n'est pas grave", on se demande si certains individus n'ont pas
été émis en place pour torpiller
l'organisation de
l'intérieur. Et si ces gens sont restés en place
simplement parce que le système ne permettait d'en nommer
d'autres, alors il faut réformer le
système : c'est
ce que feraient n'importe quels individus ayant un minimum de raison et
de sens des responsabilités. Et s'ils ne changent rien ?
Vous
avez votre réponse !
Vos interrogations religieuses ne portent préjudice
à
personne ni à la GL ni à vos frères
tant qu'il ne
surgit pas en vous des éléments
d'incompatibilité
pouvant opposer ces deux chemins. N'oubliez jamais que toute foi doit
se trouver éprouvée et si vos interrogations vous
ébranlent ou vous interpellent, c'est que quelque chose
d'important palpite en vous. Ne perdez jamais de vue que aurez
toujours des comptes à rendre à votre
conscience car
votre futur, donc votre
vie, en dépendent.
***
Demande
: "RER. Tous les frères tirent leur
épée et la
tiennent de la main gauche pointe contre terre. Les Compagnons et les
Apprentis ne doivent pas utiliser leurs épées en
loge. Le
rituel n'étant pas très précis, que
pratiquez-vous
au sein de votre loge ? Je pense proposer ceci et d'autres questions
à la RL de Turckheim quand elle viendra à Metz ou
Strasbourg.
D'où
sortez-vous cela ? Le
rituel
est
très précis mais il faut savoir le lire, et le
comprendre
et surtout vouloir le respecter. L'épée et le
chapeau
font partie de la vêture d'un maçon du rite
Ecossais
Rectifié ; ne pas avoir son chapeau ou son
épée
est aussi grave que de ne pas porter le tablier en loge. Donc TOUS les
frères de la loge, les Maîtres, les Compagnons ET
les
Apprentis doivent avoir leur chapeau et leur épée
en
loge. La seule distinction réside dans le fait que si les
Apprentis doivent avoir leur chapeau, ils ne sont pas
autorisés
à le porter, ils le tiennent donc dans la main gauche
étant à l'ordre, comme d'ailleurs tous les autres
frères. Mais ils ne peuvent pas ensuite s'en
couvrir le
chef. Par contre, ils font le maniement de l'épée
comme
tous les autres frères. Le maniement de
l"épée est somptueux au RER mais, pour pouvoir le
pratiquer rituellement, il convient que TOUS les frères
disposent de leur épée personnelle
portée au
ceinturon. Une épée simplement tenue à
la main ne
permet pas cette gestuelle grandiose qui est typiquement 18eme
siècle et qui s'opère en plusieurs temps aux
commandements (d'un signe de tête) du
Vénérable
Maître. Par exemple : lorsque le VM dit :"à
l'ordre, mes
frères !." La mise à l'ordre se fait
en certains temps
avec lenteur. On porte en premier la main au chapeau (et non
à
l'épée). Et tout ceci n'a rien à voir
avec
Pasqually, dont la profession n'était qu'un cache
destiné
à masquer le caractète Templier du
régime, c'est
un des éléments issus de la
maçonnerie templière.
***
Demande
: Que pensez-vous de ce texte dit de Willermoz ? Il me pose
un problème de richesse initiatique.
"L'initiation
instruit le Maçon (faux : il n'y aurait que des grands
initiés dans nos loges et chapitres, mais on les cherche encore
!) ), éprouve l'Homme de Désir (si on est Martiniste, il
éprouve tout autant l'homme-Esprit), de
l'origine et
formation de l'univers physique, de sa destination et de la cause
occasionnelle de sa création (ce qui ne
présente aucun
intérêt dans le cadre de l'initiation
véritable),
dans tel moment et non un autre ;
de l'émanation et l'émancipation de l'homme dans
une
forme glorieuse et de sa destination sublime au centre des choses
créées ; de sa prévarication, de sa
chute (qui
furent lavées par le baptême, il ne faut pas
l'oublier),
du
bienfait et de la nécessité absolue de
l'incarnation du
Verbe même pour la rédemption, etc. etc. etc. Toutes ces choses
(strictement mentales et intellectuelles) desquelles dérive
un
sentiment profond d'amour et de confiance (l'amour
n'apparaît
jamais sous la commande du mental), de crainte (pourquoi de crainte ?) et
de respect et de vive reconnaissance de la créature pour son
Créateur, ont
été parfaitement connues des Chefs de l'Eglise (ils
avaient d'autres préoccupations théologiques dont
la
lutte contre les hérétiques bien plus graves
à
résoudre) pendant les quatre ou six premiers
siècles du
christianisme. Mais, depuis lors, elles se sont successivement
perdues et effacées (comment en cas
seraient-elles
réapparues ? Willermoz oublie de le signaler.)
à un tel
point qu'aujourd'hui, chez vous comme chez nous, les ministres de la
religion traitent de novateurs tous ceux qui en soutiennent la
vérité. Puisque cette initiation
a pour objet de rétablir, conserver et propager une doctrine
si lumineuse et si utile, pourquoi ne s'occupe-t-on pas sans amalgame
de ce soin dans la classe qui y est spécialement
consacrée ?"
***
Demande
: Lors de l'ouverture, le VM (au RER) est-il à l'ordre,
tient-il
le maillet main droite appuyée sur le coeur ou tient-il les
feuilles de son rituel pour tourner les pages au bon moment ? Demande
de Nancy.
Cette
question ( il en va de même pour toutes les autres
issues
de la région de Metz et de Strasbourg) laisse
sans voix. Ce n'est pas seulement un manque de connaissance
du
RER mais de tous les rites. Partout, dans tous les systèmes,
au
moment de l'ouverture des travaux, le VM se met à l'ordre.
S'il
est à l'ordre, il ne peut pas tenir le maillet de la main
droite,
sauf au moment où il frappe les --- coups - cela tombe sous
le
sens mais cela l'oblige à quitter l'ordre. Le maillet reste
donc
posé sur l'autel
à proximité immédiate pour le prendre
dés
que le rituel le permettra. De même, étant
à
l'ordre, il ne peut pas tenir non plus les feuilles du rituel ni de la
main droite ni de la gauche puisque ce bras doit pendre
le long du
corps.
***
Demande
: Pouvons-nous utiliser un Compagnon comme
Secrétaire pour un remplacement plus ou moins long ?
Un
Compagnon ne peut pas tenir un poste d'officier même si, on
le
sait, cela se produit parfois. Il faut
être Maître
voire même davantage encore selon le rite et l'office. Néanmoins, le Règlement Général de la GLNF de 2014 autorise un Compagnon à tenir un office.
Pour pouvoir
tenir loge, selon la Tradition, il faut que les sept
offices principaux se trouvent couverts : VM, 2 Survts, Sec, Tuileur,
Couvreur, MDC. Vous pouvez donc tout à fait
régulièrement vous passer à titre
exceptionnel de l'Orateur (il fait un peu double
emploi - quand
on
manque de monde - vu que tous les frères ont pu se
manifester
s'il y avait quelque chose à redresser dans la lecture du
compte-rendu des travaux précédents), du
Trésorier, de l'Hospitalier et du Maître des
Banquets.
Cela fait 4 offices récupérables dans
les cas
d'absentéisme exceptionnels (hiver, neige, verglas, etc.).
La Tradition maçonnique, donc les Anciens Usages se
trouvent respectés avec cette couverture à sept
officiers.
Il y a aussi,
plus normale, donc il ne faut pas s'en priver, la
solution
de faire appel - quand on sait à l'avance qu'on sera
à
court d'effectif pour une date donnée - à des
visiteurs,
connaissant bien le rite, à qui on demandera de
dépanner.
Mais dans tous les cas de figure le travail rituel doit continuer.
***
Demande
: J'ai été initié comme
Apprenti, il y a une
dizaine d'années. Suite à un divorce qui s'est
très mal passé, j'ai tout envoyé
promener en
quittant la France. Mais
les
très bons moments que j'ai vécus alors me
reviennent
toujours en mémoire et j'aimerais beaucoup les retrouver en
revenant en loge. Est-ce possible ? Ma situation s'est
apaisée,
je suis revenu en France, j'ai refait ma vie, je suis
stabilisé.
Jean-Marc.
L'existence
nous réserve parfois des épreuves qui ont pour
but de
nous mettre sur notre chemin, sur ce chemin qui reste
impénétrable à toute logique.
Dans votre
cas, il n'y a pas cinquante procédures. Soit vous
reprenez contact avec votre ancienne obédience en
sollicitant
votre réintégration comme Apprenti en expliquant
les
raisons de votre silence, de votre éloignement durant toutes
ces
années, soit vous redemandez à vous faire initier
dans
une autre grande Loge ou grand Orient. J'évoque cette
possibilité car, de toute manière, vous allez
repasser
par la case des trois enquêtes et même si on vous
reprend
comme Apprenti dans votre loge-mère, celle qui vous a
initié, vous referez un temps sur la colonne du
nord égal à quelqu'un qui
vient d'entrer. Vous
risquez aussi en revenant dans votre ancienne loge de choquer quelques
esprits chagrins qui pourraient voter contre votre
réintégration. Alors que tous les
maçons doivent
savoir passer la truelle, c'est-à-dire pardonner en donnant
une
chance à celui qui la souhaite, beaucoup de nos amis
oublient de
pratiquer le devoir d'assistance et l'amour fraternel. Vous me
faites penser à la parabole de la brebis
égarée
qui a une valeur inestimable puisqu'elle veut revenir. Alors le berger
n'hésite pas à abandonner tout le troupeau pour
venir au
devant d'elle et pour la ramener. Je vous souhaite de trouver dans la
loge où vous demanderez votre intégration de
nombreux
bergers qui vous mettront sur le chemin du bonheur. je vous souhaite
bonne chance, mon frère.
***
Demande
: Suivant
votre conseil j'ai fait ma demande d'intégration
à la L. .... Le VM m'a signalé qu'elle aurait
lieu
le 2eme jeudi de décembre mais il ne sait pas encore
à quel
grade, apprenti ou maître. Ceci me trouble car je suis
maître de la GL du Luxembourg et je suis maçon
depuis 14
ans. Armand.
Etant
membre de la GL du Luxembourg, vous avez été
dirigé vers une loge de la GLNF. La GLNF a deux
procédures d'intégration : celle
réservée
aux maçons réguliers venant d'une autre
organisation non
française (c'est votre cas) et celle qui concerne des
maçons venant
d'autres organisations françaises (non reconnues) qu'il faut
donc
régulariser. La première procédure est
simple : on
doit vous reprendre avec le grade le plus élevé
que vous
possédez. Si vous ête maître, on vous
intègre
donc en tant que maître.
Si vous venez
d'une organisation française non reconnue, la
situation pourra varier selon la loge. Il est des loges qui
procèderont à la régularisation en
vous faisant
simplement prêter les trois obligations d'Apprenti (en vous
mettant le tablier de ce degré), Compagnon (avec le tablier
de
ce grade) et Maître (avec le tablier du 3eme). Il existe
néanmoins des loges qui vont à
l'extrême en
refaisant totalement revivre ces trois cérémonies
avec un
délai d'attente intermédiaire.
Pour ce qui
vous concerne, c'est la première
procédure qui devrait se trouver appliquée.
***
Demande
: Ma
société travaille avec un avocat qui porte votre
nom. Est-ce vous ? Luc.
Non,
ce n'est pas moi. Un ami m'ayant fait voir sur son ecran à
sa
banque les Christian Guigue, clients de la CNE, existant en
France, j'ai pu voir qu'il y en a des dizaines malgré le
fait que ce nom ne soit pas
généalogiquement courant. On en rencontre
plusieurs
dans les métiers du droit. Il y en aurait même un
en
prison pour une dizaine d'années ! Mais ce n'est pas moi. Je
suis le seul Christian Guigue dans le Nord de la France. Ouf,
pour l'instant ! Et si le nom, Christian Guigue, n'est pas
généalogiquement répandu,
alors
imaginez les centaines d'homonymes qui existent
avec votre nom et prénom, et dont
beaucoup risquent aussi d'avoir fait l'objet de condamnations
pénales ! Il est
toujours très
dangereux
d'avoir des homonymes car ceci peut vous causer un préjudice
considérable dont vous n'avez pas idée, sans
oublier les milliers de vols d'identité chaque année qui
en se
faisant faire des faux
papiers : les services de police voient exploser ce
phénomène. Pour en réduire le risque refusez
systématiquement d'envoyer une copie de votre carte
d'identité ou de fournir les dates et lieu de votre naissance.
Si vous fournissez une copie de carte d'identité rayez au
feutre noir la date de naissance et son lieu. L'endroit le plus
dangereux ? Là où vous prenez un abonnement
téléphonique de portable car on vous demande ces
documents en milieu non sécurisé.
***
Demande : L'Ordre
de la Croix Rouge de Constantin se développe bien en France,
il
y a des Conclaves dans toutes les régions,
prévoyez-vous
d'écrire quelque chose sur ce magnique titre de
chevalerie
maçonnique ?
Notre
excellent ami Yann de Scribe Lyon travaille à ce
projet
mais je fais des recherches de mon côté, nous
verrons ce
que cela donnera. J'ai examiné ce qui existe dans le monde
maçonnique américain et anglais et les
publications qui
circulent sont très réduites en nombre de titres.
Ce sont des mini plaquettes peu importantes en terme de
contenu. Il faudrait qu'un livre destiné aux
Chevaliers
français soit plus "éclairant" que la production
anglo-saxonne.
Cette
édition associative sera très probablement
limitée à 100 voire 200 exemplaires - non mise
dans le
commerce. Ce livre ne sera donc pas disponible dans le
réseau des
libraires. Si ce livre
vous intéresse, il faut à tout prix le
signaler en
me contactant par courriel.
***
Demande : Je voudrais avoir
votre sentiment sur cette question.
Ayant perdu mon conjoint, je
pensais que les SS de l'atelier m'auraient un peu aidée
à faire face aux frais d'obsèques de mon mari
surtout que j'étais sans emploi. Ayant
souvent vu des quêtes au sein de notre atelier pour des
décès ou des naissances, je pensais qu'une aide
spontanée m'aurait été
apportée.
Malheureusement pour moi, seule et sans soutien dans la vie profane, il
n'en fut rien. J'ai ressenti cette absence de soutien
fraternel de manière insupportablement
violente. J'ai
demandé aux soeurs et frères de
mon atelier pourquoi on ne m'avait pas soutenue, je n'ai
obtenu que
des réponses froides et évasives. Je voudrais
connaitre
votre point de vue sur la question. N'est il pas de coutume de traiter
les FF et les SS avec Fraternité et Egalité au
sein de la loge ?
Anna-Lisa.
Il
y a ce qui se fait
officiellement en loge et ce que les frères et
soeurs peuvent faire pour vous, ailleurs, dans la vie profane,
en
fonction de leur coeur, de leur métier, de leur
compétence sociale.
Lorsqu'on exerce une profession sociale, on a connaissance
d'aides dont on peut parfois faire bénéficier nos
amis.
Vous
auriez pu faire une demande d'aide officielle à
l'Hospitalier,
en remettant un faire-part de décès, qui l'aurait
transmise au VM. Il y a aussi les mouvements
spontanés qui
auraient dû naturellement s'exprimer : un frère ou
une
soeur lance une quête pour venir aider un des
nôtres dans
la difficulté.
Le
tronc de la Veuve doit servir pour diverses occasions
de détresse. Soit le VM utilise la
trésorerie
de la Veuve et fait appel, en complément, à une
générosité collective pour
répondre
à une nécessité ponctuelle. Faire une
quête
pour une naissance, cela n'a pas sa raison d'être en loge.
Par
contre, on peut aussi recourir à ce tronc pour payer la
capitation ou la cotisation (à titre partiel ou total) des
frères qui ne pourraient
plus rester parmi nous sans cela. C'est le cas de nos amis en fin de
droit de chômage et des anciens à qui nous devons
une
gratitude toute particulière pour le travail qu'ils ont fait
et
les services rendus à la loge. Mais nous avons des "amis"
qui
dépensent sans compter en salle humide et en restaurants et
qui
ne veulent rien mettre au tronc de la Veuve pour aider à
payer
les cotisations ou capitations de ceux qui en ont besoin et ces
gens-là roulent en BMW ou
en Mercédès. Le
pire, c'est qu'ils montent aussi dans la hiérarchie plus
vite
que des frères et des soeurs de condition plus modestes.
Vu
la tournure des évènements, il semblerait que
votre
groupe se contente de faire semblant et agisse à la
"tête
du client"' puisqu'il y a une discrimination de comportement, ce qui ne
devrait pas exister : tous les frères étant
absolument
égaux dans la loge. Ce groupe
semble privilégier le
mental, les textes théoriques non suivis d'effet donc de
pratique, sur l'exercice concret de la fraternité.
Vos
responsables oublient que si on ne fait pas face à ses
devoirs
de maçon, on n'est pas un maçon ! C'est aussi
simple que
cela. On peut porter tous les décors du monde, de 33eme ou
de
grand maître ou de grand mamamouchi, si on faillit
à un seul
de ses
devoirs, on n'est pas un maçon. On peut faire illusion
devant
ses frères, à la
télévision, mais cette ou ces forfaitures, car
elles se
multiplient souvent, se paieront un jour et plus vite que les
défaillants ne peuvent l'imaginer.
Vous
me dites avoir démissionné de cette loge et
regagner
à la rentrée une loge de la GLFF, c'est ce que
vous aviez
de mieux à faire. Il est inutile de perdre son temps avec
des
gens qui se contentent de faire semblant, ce n'est pas ainsi
que
l'on peut avancer sur son chemin. Je vous souhaite de trouver enfin la
paix qui est nécessaire pour avancer sur la Voie. Sachez
cependant que les vrais, les authentiques, les grands
maçons,
sont rares, et que vous croiserez le plus souvent des personnes
dans le style de votre ancienne loge. Comment faire alors ? Il
faut rester fraternel avec eux mais les fréquenter le moins
possible et à distance.
***
Demande : Je suis maçon au
RER. Je fais partie d'une loge à
Cologne,
ce qui fut indispensable pour rester régulier, et ici en
France.
La GLNF ayant recouvré sa reconnaissance et
régularité mondiale, "on (les hautes instances du
RER) "
nous demande de réintégrer la
GLNF. Cette
information a fait l'effet d'une bombe et déjà
certains
membres de ma loge font une sorte de forcing pour entraîner
le
groupe dans une petite organisation non reconnue. Quelques rares
frères des hauts grades semblent bien ennuyés car
ils
doivent choisir entre obéir au grand prieuré dont
ils
dépendent et le souvenir de mésaventures
récentes.
Moi, ce qui me pose problème, c 'est de ne pas pouvoir payer
les
sommes que je devrais verser à la GLNF si je la rejoignais,
ce
qui ne me dérangerait pas vraiment, mes revenus ne me le
permettant pas, c'est aussi et surtout de voir partir mes amis dans
toutes les directions. Je ne suis pas venu en
maçonnerie
pour voir des gens agir comme dans la société
profane.
Que puis-je faire ? J'ai besoin de conseil. Marc.
Mon
BAF, ce qui importe c'est de rester fidèle à vos
valeurs,
à la conception élevée que vous vous
formez de la
maçonnerie, c'est ce qui fait que vous
avancerez
régulièrement sur votre chemin, que vous
évoluerez
dans l'initiation. Ce qui est dramatique, c'est qu'il y aura toujours
des gens, des hauts gradés, des responsables
d'obédience,
qui privilégient leur intérêt et
réagissent
aux situations en fonction de cela et très souvent les
schismes
ou les rivalités ne naissent que de cela. La vraie
Maçonnerie n'a rien
à y voir avec ce qui relève de la politique, de
l'intérêt profane des hommes. Vous avez agi en rejoignant
cette loge allemande
pour
rester un maçon régulier et reconnu ; c'est donc
que
cette caractéristique reste capitale pour vous ; il n'y
a
aucune raison que ce qui était capital hier ne le soit plus
désormais ! Ou alors vous manqueriez
singulièrement de
sérieux, de cohérence, dans votre
démarche.
D'ailleurs, en dehors des maçons de la GLNF, vous
n'êtes
les seuls à vouloir obtenir cette
régularité et
cette reconnaissance, en France, puisque cinq grandes loges se sont
alliées, la GLDF, la GLAMF, la GLTSO, la GLIF et la LNF,
pour
essayer de l'obtenir de la GLUA et des USA. C'est dire si les
organisations qui veulent être
régulières et
reconnues sont nombreuses ! Il y a aujourd'hui dans le
paysage
maçonnique français 50.000 maçons
adogmatiques qui
veulent renoncer à ce caractère pour devenir
dogmatiques
avec l'obtention de cette régularité à
laquelle
ils aspirent. Etrangement, ils ne comprennent pas que l'adogmatisme est
un dogmatisme lui-aussi. Malheureusement
pour
ces organisations, c'est la GLNF qui fut naturellement
réinvestie dans ses prérogatives mondiales : un
siècle de bons procédés et de bonnes
relations ne
s'effacent pas si facilement que certains le voudraient. C'est
la
raison aussi pour laquelle, en tant que maçon membre d'une
GL
régulière allemande, on vous demande, via
le grand
prieuré qui chapeautait ce mouvement, de
réintégrer votre organisation
française d'origine.
En
tant que maçon, nous devons savoir passer la truelle,
c'est-à-dire pardonner. La CLEMENCE est une
exigence capitale
au
RER ! Il faut, à chaque moment de notre vie,
savoir
appliquer cette Clémence ! Nous ne sommes ni des juges ni
des
donneurs de leçon. Et qui ne commet jamais d'erreurs
dans sa vie ? Occupons-nous simplement de
maçonnerie
et que les autres fassent ce qu'ils veulent, c'est leur
problème, ce n'est pas le nôtre. Certains aiment
casser
leurs jouets ? Rien ne nous oblige à les suivre surtout si
nous
n'avons pas les mêmes valeurs, les mêmes
références, les mêmes principes, la
même
quête ! Vous aimez vos amis et c'est le sentiment
naturel
qui doit exister chez chacun d'entre nous, mais eux vous aiment-ils ?
S'ils veulent partir ailleurs en se
désintéressant de
ceux qui vont rester derrière, ce n'est
assurément pas
l'expression d'un amour fraternel sinon vous réussiriez
à trouver une base mutuelle d'accord, ce qui vous
permettrait de
rester tous ensemble.
Ces frères qui étaient réguliers
veulent devenir non reconnus ?
C'est leur problème. Ils veulent rejoindre une
petite, moyenne ou grande
organisation ? Ce ne sera pas mieux ailleurs qu'ici ou
là,
c'est encore une illusion. Disons que dans une petite structure
certaines personnes pourront devenir commandeurs ou préfets
ou
accéder à un autre office à
dignité, ce qui
ne leur sera aucunement possible au GODF, organisation où le RER est important.
S'ils
veulent à tout prix rester dans la non reconnaissance et
s'ils
n'ont aucune ambition de cet ordre, pourquoi ne
rejoindraient-ils pas les grandes organisations travaillant au
RER
comme le GODF ? Quand on veut se débarrasser de
son chien,
il a toujours la rage, histoire bien connue, ici appliquée
à la GLNF. En réalité ce n'est pas le
chien qui
est malade mais son maître.
Pour ce qui concerne votre problème de
trésorerie, ce n'est pas simple à
régler.
Il y a la voie naturelle, celle du recours au tronc de la Veuve, et,
étrangement, avec votre demande, on rejoint la
précédente.
Il y a ausi à interroger officiellement la GLNF à
ce
propos en leur exposant la réalité de votre
situation :
"j'ai le désir de rester un maçon
régulier en
revenant dans mon obédience mais je n'ai pas les moyens
financiers pour pouvoir le faire en payant la capitation nationale + la
capitation provinciale + la cotisation à la loge qui voudra
bien
m'accueillir puisque la mienne part ailleurs". Quelle solution
m'offrez-vous ?
Il est probable que n'étant pas un
ancien
membre de la loge qui va vous récupérer, elle
risque de
ne pas faire jouer le tronc de la Veuve. Il est
évident qu'une Loge peut faire prendre
à charge par le tronc des Aumônes une
capitation-cotisation mais cela devient impossible s'il y en a
plusieurs d'un montant de 375,00 € même si ce
montant reste
identique depuis plusieurs années.
|
bgrîtrer |
Demande : Comment devons-nous
procéder lorsque le V.M. s'adressant à la loge
dit : "mes frères visiteurs". etc., etc. Les
visiteurs doivent-ils rester assis sur la colonne ou doivent-ils se
lever ? Nous avons
souvent des visiteurs, certains se lèvent et d'autres non.
Michel.
Lorsque
le V.M. s'adresse à un ou à plusieurs
frères visiteurs situés sur les colonnes, comme
à l'orient, le ou les frères concernés
se lèvent immédiatement et se mettent au signe
d'ordre du grade faisant l'objet du travail du jour. Ils restent ainsi
jusqu'à ce que le V.M. ait fini de parler, alors ils peuvent
s'asseoir.
Si
le VM. dit : "mon F.
untel", celui-ci se lève
immédiatement et se met à l'ordre. S'il dit :
"frères visiteurs, je
vous remercie d'être venus aussi nombreux (ou
tout autre propos)", : tous les visiteurs se lèvent qu'ils
soient sur les colonnes ou à l'orient en se mettant
à l'ordre. C'est de la formation basique. Dés
qu'on entend : "frère visiteur, le visiteur se
lève."
***
Demande : Je
viens de passer Maître Secret après avoir attendu
cette
promotion depuis cinq ans maintenant. Vais-je devoir attendre
encore cinq ans pour passer au 12ème degré ? Je
ne suis
plus tout jeune. A ce rythme je n'irai pas bien haut dans la
hiérarchie du rite. Jean-Michel.
C'est
toute l'anomalie de la maçonnerie à la
française
et par extension francophone car nous exportons nos défauts
dans
les pays
voisins et amis linguistiques. Dans certaines loges de Perfection, on
va
vous bloquer pendant quatre ans dans chacun des grades 4e, 12e, 14e,
puis chapitrale au
18e. Soit un délai approximatif de 20 ans et plus pour
accéder au 18e degré. Vous ne dites pas quel est
votre
âge mais il est évident que, dans ce cadre, on
interdit
systématiquement à tous les maçons du
REAA de
parcourir toute la hiérarchie du rite ce auquel chaque
maçon devrait avoir naturellement droit. Si vous entrez en
FM
à 40 ans, vous serez Rose-Croix à 60-65 ans, donc
en
retraite, avec une forte diminution de vos revenus, probablement
éloigné géographiquement des locaux
où
travaillent les 30e, 31e, 32e degrés. Et si on vous bloque
dix
ans au 18e degré, vous aurez 70-75 ans lorsqu'on vous
autrorisera à devenir Kadosch, soit 30eme. Dans quel
état
de santé vous trouverez-vous ? Aurez-vous les
moyens
financiers pour vous payer de long déplacements et
les
frais d'hôtel pour vous rendre à
l'aréopage ? C'est
peu probable vu que l'on sait que 50% des maçons en retraite
finissent par abandonner rapidement toute pratique dans les loges
bleues et que ce quota se trouve bien plus élevé
encore
pour ce qui concerne les hauts
grades, ne serait-ce que par ce qu'ils n'ont plus les moyens financiers
de payer une cotisation et une capitation supplémentaires
pour
le Suprême Conseil ni le
coût des repas. Il faut avoir
l'honnêteté de le dire
et de le reconnaître : les degrés finaux des rites
en
France sont des maisons de retraite maçonniques ! Il y faut
des
forces vives, des maçons de 40-50 ans pas des
frères de
70 ans et plus ! C'est trop tard et on n'a plus l'énergie,
l'ambition, l'envie, les moyens physiques et financiers pour faire le
travail
qu'on doit y accomplir. Et beaucoup d'entre eux sont malades
voire très malades ou vont faire
l'objet de maladies graves mais non
encore dépistées (cancer : on peut avoir un
cancer depuis
2 ou 3 ans et ne pas s'en douter.)
et cela nous arrivera à tous un jour ou l'autre, c'est la
vie,
ce n'est
qu'une
question de temps donc d'âge. Aux USA, vous êtes
32eme du
REAA à 35 ans si vous le souhaitez. Donc tous les
maçons
de la GL, DH, GLMF, GLMU, GLFF, etc. devraient aussi pouvoir devenir
32eme en moins de cinq ans, s'ils le désirent. Le
principe est que tous les maçons ont un droit
d'accès
à tous les grades existant, s'ils le désirent,
sans
aucune sélection ni restriction. Si on compare la France aux
USA, il devrait y avoir chez nous au moins 80.000 maçons du
32eme degré.
Ces
délais que l'on vous impose sont-ils réguliers ?
Eh
bien non ! Il existe, pour tous les rites, un texte original
officiel, édictant les délais
réglementaires pour
changer de
grade. Pour le REAA, il suffisait au 19eme siècle, d'un
mois,
oui un seul mois, d'attente pour passer au grade suivant. Le texte est
signé du Souverain Grand Commandeur
Cambacérès.
Dans votre rite, vous seriez devenu Maître Secret trois mois
seulement après avoir été
élevé à la Maîtrise. Le
délai maximum
pour passer d'apprenti au 32eme grade était de 66 mois en
passant tous les grades, ce qui ne fut jamais pratiqué, soit
5
ans et demi au pire ! Et comme les deux tiers d'entre eux
n'étaient pas travaillés, cela réduit
ce
délai de 66 mois à 22 mois, soit 2 ans !
En outre,
même
aujourd'hui encore, les deux tiers des grades sont
donnés en France par communication, c'est-à-dire
sans
délai,
sans vivre la cérémonie de réception
dans le
degré, ce qui raccourcit donc ce délai
théorique. Il faut d'ailleurs
savoir
que ces délais ne
concernaient que
les non nobles, les bourgeois. Il était impensable de faire
attendre les gens en cour, les personnages importants, des marquis, des
ducs, etc. Ils étaient déjà
maître le jour
de leur entrée en maçonnerie. Cela existe-t-il
encore
aujourd'hui ? Oui bien sûr, en France comme dans le reste du
monde mais les organisations continentales ne s'en vantent pas. Les
personnalités très importantes ne passent jamais
par le
circuit des grandes loges, ce qui fait que lorsque l'on fait des
recherches dans les GL de certains pays on ne trouve pas de trace de
leur carrière maçonnique. Elles passent
directement par
le circuit des Suprêmes Conseils où on leur donne
les
grades "à vue". Tout 33eme peut faire un
maçon
à vue sans qu'il vive la cérémonie de
réception dans l'Ordre, il faut le savoir - enfin on le
découvre lorsque l'on devient 33e - et c'est identique
dans tous les systèmes ! Des personnages très
importants,
rois, président de la république, y compris dans
le monde
musulman,
sont aujourd'hui ou ont ainsi été faits 33eme !
Ils
ne font pas de
demande, "on" les contacte, on les sollicite. Le
général
MacArthur,
vainqueur de la guerre du Pacifique contre le Japon, a ainsi
été fait apprenti, compagnon et
maître-maçon
"à vue" à Manille le même jour en
présence
de plus de cinq-cents maçons. Quelques semaines plus tard,
il
été fait 33eme à l'ambassade des
Etats-Unis. Mais
ce cas n'est pas rare du tout et cela ne concerne pas que des
personnages exceptionnels. En France aussi, je connais des
cas
des frères rapidement passés au 33e
degré parce
qu'on avait besoin en haut lieu de leurs compétences
profanes ou
des
"services" qu'ils pouvaient rendre. Cela n'est pas exclusif du REAA,
cela
se retrouve partout dans les autres rites. J'ai vu initier un
frère au RER et cinq ans plus tard il était CBCS
mais il
était concessionnaire
Mércédès ! Pour
certains très hauts dirigeants, cette
caractéristique
sociale semblait valoir tous les mérites. Quand un
frère
est très connu dans un rite, il n'est pas rare qu'une
organisation veuille le récupérer en lui
proposant une
fonction importante donc aussi le grade qui va avec. C'est
tout
à fait régulier et fréquent.
D'ailleurs dans la Maçonnerie mondiale tout est offert
à tout le monde sans aucun critère de
sélection des demandeurs, ni sans faire
attendre les gens pendant des années ou des
dizaines d'années, c'est cela la vraie
Maçonnerie. Pourquoi se priver des qualités et
des compétences d'un maçon qui veut servir ? On
en manque ! Voici un exemple de parcours maçonnique tout
à fait régulier dans le monde ; c'est un cas
réel dont je ne peux donner le nom de la personne
puisqu'elle est vivante. Initié Apprenti le 9 nov 1992,
passé Compagnon le 14 décembre,
élevé à la Maîtrise le 11
janvier 1993 (parcours fait en 2 mois). Nommé officier au
Chapitre de l'Arche Royale (équivalent 18eme du
REAA) le 14 août 1993 (dix mois après son
entrée en FM). Nommé The Most Excellent Grand
High Priest (Grand Prieur) en 1998., soit cinq années et six
mois
après son entrée en FM.
Ceci pose un grave
problème de fond qui est le
caractère
non maçonnique de la pratique à la
française. Les
critères internationaux ne sont pas respectés :
tous les grades doivent être accessibles
à tous les
frères, dés qu'ils les souhaitent, en vertu du
respect du
critère d'égalité absolue qui doit
exister entre
tous les maçons. Vous êtes maître
à Londres ?
Vous passez Rose-Croix en quelques semaines si vous le souhaitez. Tous
les maçons doivent
avoir un droit d'accès à tout. De quel droit
pourrait-on oser
refuser à des soeurs et à des frères
d'accéder
à tel grade s'ils en ont le désir ? Une
délégation de
frères du Nord est allée recevoir les 4e, 5e et
6e
degrés du rite de Zinnendorf sur un week-end à
Cologne.
C'est comme cela dans le monde entier sauf en francophonie ! Le
système français ne respecte
pas le critère d'égalité qui est la
pierre
fondamentale de la Maçonnerie et si ce fondement n'est pas
respecté alors la structure en question ne peut pas se parer
du caractère de franc-maçonnerie et comme aucune
organisation française ne respecte ce critère
égalitaire les hauts grades à la
française ça n'est pas du tout de la
franc-maçonnerie. Ce n'est que l'habituelle pagaille
à la française que l'on retrouve
inévitablement en FM. En France, nous vivons tous la
sélection à la tête du
client, à la position sociale ou professionnelle ou
politique ;
il faut plaire, ne jamais critiquer, ne rien contester, ne
jamais faire la moindre remarque, travailler le moins du monde pour ne
pas se distinguer des autres, rendre des services, faire voter pour
qui il faut, etc. En fait, moins vous en faites et mieux c'est, votre
inaction valorise le minimum fait par les dirigeants en place qui pour
le coup passent pour être des hyper actifs ! Si vous faites
le
travail que votre dirigeant d'atelier, départemental ou
régional devrait faire, évidemment vous vous
faites des
ennemis sans le savoir. L'essentiel en France n'est pas de
travailler mais
de faire semblant, d'être important ; tout réside
dans le paraître, il faut être un
spécialiste du vent ! Des
soeurs et des frères qui ne font
jamais
rien ( ni tracé ni office ) mais ayant une position sociale
en
vue montent vite, et celles et ceux qui prennent
les offices et planchent mais sont de condition plus modeste (
petits commerçants, fonctionnaires, travailleurs associatifs
ou sociaux de base, etc.) sont bloqués pendant
des
années. Cette attitude comportementale n'est pas
maçonnique du tout. Où sont les grands
spécialistes de la FM qui osent même en parler
fut-ce dans leurs livres ? Ils ont tous peur des sanctions et de voir
leur progression dans la hiérarchie bloquée ! Les
frères qui travaillent et qu'on bloque 3 ou 4 ans dans
tel grade le seront pour longtemps. Forcément : si le TFPM
ou le
TS au 18, donc aussi
le collège qu'il met en place, est élu pour trois
ans,
vous voilà bloqués pour au moins trois ans. Et si
vous
officiez bien, on vous bloquera de la même manière
dans le
grade suivant car on vous y réserve
déjà votre
fonction d'officier.
Pour justifier une attente, à défaut d'un refus,
on vous
donne
des explications sans fondement sérieux : " il n'est pas
prêt ", " il n'a pas évolué ", " il ne
prend pas le symbolisme au sérieux ", etc. Il s'agit de
simples
prétextes pour bloquer les gens et masquer le fait que les
structures françaises sont totalement inadaptées
(maillage insuffisant, locaux ne permettant pas la réception
de 300 personnes voire plus partout en France dans un rayon de 50 kms,
etc.). Si un
maçon ne doit pas
évoluer spirituellement ou culturellement, il ne changera
jamais
si telle est sa
destinée ; le faire attendre 5 ou 10 ou 100 ans ne changera
rien
à cela. Mais il peut être très
fraternel,
chaleureux, rendre service à tout le monde,
compétent
dans le développement des structures, dans le management des
hommes, être un officier de qualité, et
toutes
les organisations ( Grandes loges et Suprême
Conseil ou Grand Prieuré) ont un besoin vital de ces
compétences. On a besoin de soeurs et de frères
gentils
et fraternels pas de maçons ambitieux qui courent
jusqu'après leur ombre et qui vous
écraseront " en
toute fraternité " si tel est
leur intérêt.
Les
Suprêmes Conseils étrangers ne savent pas ce
qui se
passe en France, ils s'imaginent qu'il en va à l'identique
de ce
qui existe chez eux. Ecrivez-leur, contactez-les (à
commencer par
les Suprêmes Conseils américains, juridiction nord
et
juridiction sud) par internet, donnez
des exemples précis de ce qui arrive
à tel frère pour qu'ils sachent ce qui
se passe ici.
Certaines organisations ne respectent pas non plus les
équivalences des grades entre les systèmes. C'est
là encore une faute grave et une
irrégularité. Un Rose-Croix du
Français ou du REAA
peut venir visiter les Maîtres Ecossais de saint
André
du RER et inversement. Un Kadosch, un titulaire du 7eme
degré du rite de Zinnendorf, peuvent venir visiter au 5eme
degré du RER et inversement. Il en va de même pour
les
grades étrangers. Un Knight Templar peut directement venir
en
chapitre de CBCS, etc., il en va de même pour tous les hauts
grades de tous les systèmes. Un Knight of Malta doit aller
visiter au 30eme du REAA, etc., etc. Si ceci ne se pratique pas en
France (certaines structures du GO le font. Il faut le savoir. Bien que
n'étant pas
reconnues, elles agissent en parfaite conformité de la
pratique
mondiale anglo-saxonne), il y a irrégularité
grave. Ce
serait pire encore si ceci devait être le fait
d'organisations
reconnues ou souhaitant le devenir. C'est le refus de
considérer et reconnaître les principes et le
travail fait par les autres systèmes
et les autres organisations maçonniques rien de moins.
Pourquoi une
organisation internationale reconnaîtrait-elle
une
organisation française qui ne respecte pas ou qui refuse
d'appliquer les critères mondiaux ? Ce qui se fait partout
dans
le monde sauf chez
nous. Tous les cadres soucieux de vraie maçonnerie
devraient se poser cette question.
***
Demande : Après
un trimestre passé comme apprentie dans une loge de la GLMF,
j'ai décidé de démissionner fin
décembre car la franc-maçonnerie ne correspond
pas à mes attentes.
On
me demande de régler 220 euros de cotisations correspondant
à l'année entière (location de la
salle,...). Cela
me paraît injustifié. Qu'en est-il dans les
règlements internes que je ne connais pas ? Merci pour votre
réponse. Marie-Christine
Il ne faut pas
confondre la Franc-Maçonnerie avec ce que
vous
pouvez avoir vu dans la loge où vous avez
été
initiée. Il y a les valeurs de la Maçonnerie
et ce
qu'en font les membres qui la composent et ceci peut se trouver
à des années
lumière de
distance des valeurs de la FM et du monde de la véritable
initiation. Ces personnes restent souvent profanes
malgré leurs grades et leur ancienneté dans
l'Ordre et ces gens ne s'en rendent même pas compte car
presque tous les
maçons
font comme eux. Ce sont les purs, les maçons authentiques,
qui leur paraissent anormaux ! Eux, ils
continuent à courir après toutes sortes de
grades,
d'honneurs ou de
distinctions, ce qui démontre qu'ils se trouvent
à
l'extérieur de la véritable
Maçonnerie. C'est leur malheur et il nous faut les plaindre,
mais leur exemple nous est
salutaire car il constitue l'exemple de tout ce qu'il ne faut jamais
faire. Il faut
aussi se tenir distant de ces personnes, ou avoir de brefs
contacts, ce qui est
facile les soirs de tenue vu qu'on ne peut pas
déjà
être avec tous ceux que l'on aime bien, car ces "amis"
peuvent
être contagieux tant que l'on n'est pas affermi sur la Voie,
ce qui est votre cas étant Apprentie : si
l'on ne
veut pas se brûler il vaut mieux ne pas rester trop
près
du feu !
Avant de
démissionner vous auriez dû consulter
votre
parrain ou votre marraine pour prendre son conseil. Etes-vous certaine
que c'est la FM qui ne vous convient pas ? Ne serait-ce pas
plutôt ce que vous avez vu du comportement de vos
"frères"
ou "soeurs" qui s'avère très différent
de ce que vous attendiez ? Le problème, c'est que en France,
il
n'y a pas une seule franc-maçonnerie mais x variantes y
compris
dans le même rite.
Pour
répondre à votre demande : quand on entre en
FM, on doit payer sa cotisation (celle que l'on doit
à la loge et celle que l'on doit à
l'obédience
nationale) et les frais de réception. Cette somme de 220
euros
est plutôt modeste, il existe des groupes où cette
somme
est trois fois plus importante. Si votre loge occupe seule son temple,
les frais sont plus élevés que si le local est
mutualisé et partagé entre diverses loges, cela
se
comprend aisément. Vu la modestie du montant, je pencherai
pour
une occupation mutualisée.
Cette somme vous
auriez déjà dû la
payer le jour de
votre entrée. Si elle n'est pas réglée
à
ce jour vous vous trouvez en situation
d'irrégularité. Le trésorier
et le vénérable vous ont fait
confiance, et ils
doivent adresser à Paris un montant pour votre
réception
et votre cotisation nationale. Que vous partiez ou non, cette somme ils
ont dû la payer à Paris. Vous devez la
régler au
titre de l'obligation morale et du respect de vos engagements. Dans la
vie associative usuelle, on paie la cotisation le premier jour sinon on
ne peut pas participer aux activités. Aucune association ne
vous
acceptera pour quoi que ce soit si vous leur dites : " je viens trois
mois participer à votre activité et si
ça ne me
convient pas, je m'en vais sans rien vous devoir.".
Tous les textes
stipulent une obligation de paiement de cotisation, oui
bien sûr.
***
Demande : Lorsque nous sommes
transférés dans une
autre loge, celle-ci devient-elle Loge Mère ou une
simple
loge de cotisation ? Alain.
Je
ne comprends pas cette notion de transfert ; qui vous a
transféré et pourquoi ? Votre
loge-mère est celle
où vous avez été initié.
Aucune loge ne la
remplacera jamais. C'est comme dans la vie : nul ne peut changer la
mère qui vous a donné la vie dans son
ventre. Si vous changez de
loge, dans la même obédience ou non, celle-ci est
une
simple loge d'affiliation donc de cotisation.
Selon
le contexte dans lequel vous vous trouvez, vous pouvez très
bien rester membre de la loge qui vous a initié, votre
loge-mère, tout en faisant partie d'une autre loge dans un
autre orient. C'est vous seul qui pouvez régler ce cas.
***
Demande
: Mon VM ne veut pas continuer. Il a des soucis de
santé
et veut passer la main, d'ailleurs son mandat se termine. On m'a
demandé si j'étais partant pour assurer la
relève
mais le groupe n'est pas stable ni sûr. En loge tout
paraît
bien mais cela n'est pas représentatif de sa situation
réelle. Il me semble que le groupe ne va pas bien du tout et
que quelques
frères sont prêts à partir ailleurs
s'ils ont une
promotion en vue ou si c'est leur intérêt. Que
puis-je faire ? David.
Il
y a beaucoup de loges comme la vôtre en France, votre cas n'a
rien de spécial. Si la loge vous semble fragile c'est que
vous
devez être peu nombreux ? Il y a plusieurs milliers de
petites
loges en France. Que pouvez-vous faire ? Vous comporter
en patron,
en manager. Il est vrai qu'il n'est pas usuel en FM d'avoir
des
gens compétents aux postes de décision sauf quand
il
s'agit de loges, de chapitres, d'aréopages ou consistoires
comportant 100 à 200 membres mais là encore c'est
presque
toujours le plus haut gradé qui doit conduire les
affaires,
donc celui qui a le plus vassaux à ses ordres donc de votes
sûrs lors des élections, ce qui n'implique pas
qu'il soit
le meilleur pour cette fonction. C'est par contre très
certainement un frère " très politicien ".
Commencez par
faire un audit
objectif de la situation. Sur
quel effectif pouvez-vous compter réellement ? Sur quels
frères toujours présents en toutes circonstances
et qui
ne manquent quasiment jamais à une tenue ? On
fait tourner une loge avec les présents, avec les
frères
les plus motivés,
jamais avec les absents, ceux qui sont ailleurs pour x raisons
fut-ce avec une
motivation acceptable par ailleurs.
Vous allez voir si avec ce groupe sûr vous allez pouvoir
ouvrir
et faire vos cérémonies au 1er, 2eme ou 3eme
degré. S'il manque quelques personnes pour y faire face, il
va
falloir que vous alliez chercher des renforts ailleurs et des amis qui
peuvent officier qualitativement immédiatement quasiment au
pied
levé.
Vous allez devoir composer un Collège d'officiers et
attribuer
les postes mais disposez-vous des compétences requises ?
Vous
pouvez avoir des piliers dans votre groupe mais qui ne veulent pas
officier, ou qui ne sont pas formés ou qui ont un
problème de voix que l'on n'entend pas ou mal - si
un
frère a une mauvaise voix ou peu agréable, cela
risque
d'être pénible pour tous - ou de
déplacement (on peut avoir un problème de
mobilité, de genou, d'arthrose douloureuse, etc.), ou dont
certains ne s'entendent pas entre eux ou
qui se trouvent en rivalité pour un poste, etc. Il faut
aussi
tenir compte de leur situation géographique : pas
d'hospitalier
ni de surveillant qui soient loin de votre ville ; cela ne servira pas,
ils
ne pourront pas véritablement faire leur travail s'il y a
des
déplacements de 50, 80 ou 120 kms aller-retour à
faire.
Il faut en
outre qu'ils aient du temps laissé disponible par leur
travail
et par leur épouse qui n'y trouve rien à redire.
Ce
dernier point a une importance capitale qui n'est
jamais prise en compte et c'est fort dommageable.
Résumons les critères : être
là à
toutes les tenues, savoir officier avec compétence,
être
proche géographiquement, avoir une épouse qui
accepte que
leur mari soit parti en soirée ou en après-midi
(formation des apprentis et compagnons ou les loges d'instruction).
L'audit implique d'avoir un entretien avec tous les membres du groupe
; il faut que chacun ouvre véritablement son coeur et dise
ce
qu'il pense du contexte, du groupe, du travail fait ou qui ne l'est
pas, de la direction à donner au collectif, des
matières
à travailler. IL est aussi intéressant de
demander
à chacun qui il verrait aux divers offices de la loge.
L'entretien doit être chaleureux, fraternel : il s'agit de
constuire quelque chose. Il doit surtout être FRANC pour
éviter les rivalités, les jalousies, les coups de
poignard dans le dos qui vont
dégénérer en guerre,
en séparation, en calomnies, en rumeurs. Il faut bien
évidemment leur demander s'ils
aimeraient accéder à un office et, si oui, lequel
?
Pouvez-vous choisir deux jeunes maîtres ou des
frères récemment arrivés dans votre
groupe comme
surveillants ? Il va falloir agir avec beaucoup de prudence dans ce cas
car les "anciens" vont réagir même s'ils ne
veulent pas
tenir ce poste ; les hommes, donc les maçons, sont ainsi,
inconstants, paradoxaux, illogiques, ils ne veulent pas le poste car il
faut travailler mais la critique ne manquera aucune occasion de
s'exercer : le jeune maître a des relations ? Bien
sûr, il est
protégé, pistonné ou le nouvel
arrivé est
ambitieux et intéressé, la liste n'a pas de fin.
Il est
néanmoins capital que dés le départ il
n'y ait pas
d'opposition avérée contre un frère
sinon il ne
faut pas le prendre dans le Collège. N'oubliez pas que cette
opposition peut exister et que les frères avec qui
vous
ferez l'audit n'osent pas vous la signaler par manque de courage tout
simplement. Il y a dans toutes les loges des personnes qui critiquent
tout et tout le monde jamais en loge mais ailleurs au hasard des
rencontres.
Il vous appartiendra ensuite de lister les désirs
éventuels des frères sondés en notant
votre
appréciation sur leur possibilité - sans
formation ou avec formation - de tenir ce poste ou un
autre.
Il va falloir aussi voir la situation de la trésorerie,
comment
a-t-elle évolué lors des deux mandats
précédents, ce qui vous amener à
demander au
trésorier de faire ces recherches en vous communiquant les 3
ou
4 derniers bilans annuels. ceci vous permettra d'avoir une vision
globale de la gestion de la loge par votre prédecesseur :
nombre de frères quand il a pris le maillet, nombre de
frères quand il le passe. Idem pour la
trésorerie. Si le
nombre des frères, si les avoirs ont baissé :
c'est un
échec. Si le groupe est identique, il n'a pas
progressé
donc c'est aussi un échec. Qui n'avance pas recule !
C'est
bien connu. Et l'obédience va vous imposer un cahier des
charges
donc de recrutement car vous ne pouvez pas laisser partir des
frères ou les radier sans compenser au plus vite les
départs.
Votre travail consistera à renforcer le groupe en faisant
des
entrées le plus vite possible pour pouvoir disposer
dés que possible de nouveaux maîtres, donc de
possibles
futurs officiers. Pour cela, vous devrez mettre les
deux meilleurs frères du groupe comme surveillants, ceux qui
ont
de réelles connaissances et qui veulent les partager, mais
il va
falloir les motiver ; il n'est pas sûr qu'ils soient
volontaires.
Ce sera votre premier travail : être persuasif, efficace,
déjà pour composer votre Collège
à partir
d'une trame de qualité : 2 excellents surveillants, de vrais
initiateurs et non des gens qui font semblant, un bon
secrétaire
et un bon orateur. Pour le reste vous ferez confiance et vous avez la
possibilité, ne l'oubliez jamais, de faire des loges
d'instruction où on va apprendre à chacun le
travail
qu'il
devra faire. Cela peut s'opérer le samedi après
midi.
Avertissement : N'écoutez pas les mauvais conseillers : "tu
veux
mettre untel à tel poste ? Il n'en est pas capable !". Il
n'y a
rien de mieux que de sentir que l'on vous fait confiance, c'est ainsi
que des personnalités se révèlent
ainsi que des
talents.
Il reste à appréhender les
problèmes latents.
Il en est partout. On sait tous que trop de VM font l'autruche
en
"jouant la
montre" pour ne rien régler des "affaires individuelles"
sensibles espérant passer tout cela à son
successeur et
que rien, en terme d'incident, ne se produira sous son mandat. Si vous
pensez pouvoir les apaiser, et c'est le but aussi des entretiens
individuels en toute sincérité, allez-y. Souvent
des
divergences surgissent par jalousie, envie, mesquinerie, lesquelles
entraînent des calomnies à n'en plus finir. Il y a
probablement dans votre groupe des personnes qui veulent être
VM
à votre place mais qui n'ont pas la compétence,
la
fraternité, la sincérité ou la
simplicité
qui sont les vôtres quand d'autres
veulent le pouvoir et/ou monter dans la hiérarchie. C'est
vrai
que rien n'est
normal dans nos groupes. Il y a des frères qui ne font
jamais
rien et qui montent vite, d'autres qui travaillent sans
relâche
- qui font la vaisselle, qui entretiennent le temple (je pense
à
vous mes soeurs qui enlevaient les taches de cire sur la moquette au
fer à repasser) et qui planchent - et qu'on fait
traîner.
Forcément, cela crée des
problèmes dans la loge qui se prolongent ensuite au 4eme et
au-dessus ; certains ayant la rancune tenace, on ne peut pas toujours
le leur reprocher même si maçonniquement cela se
trouve
inadmissible et inqualifiable.
Il vous appartiendra de faire une analyse pointue de tous ces
éléments. Faites deux colonnes pour chaque aspect
en leur
attribuant des points pour chaque rubrique. La rubrique de gauche en
points positifs de la situation, celle de doite pour les aspects
négatifs. Si l'affaire semble jouable pour vous,
lancez-vous ! Si vous estimez qu'il y a une disproportion entre le
travail, les efforts que vous devrez fournir en permanence pour essayer
de maintenir ce qui ne sera jamais qu'une illusion de
façade,
passez la main et refusez. On ne vient pas en FM pour se
créer
des contrariétés à n'en plus finir,
des
ulcères ou des cancers. Si certains veulent
démolir le
groupe
- cela existe et se rencontre plus souvent qu'on pourrait l'imaginer -
ne vous faites pas le complice de cette opération. Il est
probable que le poste a déjà
été
proposé à d'autres frères qui l'ont
refusé.
Il faut que vous sachiez que celui qui vous le propose
figure parmi les plus hauts gradés de la loge. Ne vous
inquiétez pas, si personne n'en veut, le
vénéralat
devra se trouver repris par un des hauts gradés de la loge.
Peut-être même par celui qui vous l'a
proposé.
La question suivante sera : si je refuse le poste de
vénérable et qu'on me propose un autre poste,
qu'est-ce
que je fais ? On ne peut pas se mettre à votre place, ce
sera
votre choix et votre décision. On peut refuser
d'être VM
et accepter d'être secrétaire ou maître
des
cérémonies ou orateur. On peut aussi tout refuser
pour ne
pas être complice de ce qui se trame dans les coulisses pour
ce
qui concerne l'avenir collectif du groupe. Il y a ensuite le
problème des personnes et donc le relationnel que vous
pouvez
avoir avec celui qui acceptera le poste de VM que vous refusez.
Etes-vous très ami avec ce frère ou dans le cadre
d'une
relation normale mais sans accroche spéciale ou dans le
cadre
où vous auriez déjà des choses
à lui
reprocher, par exemple, s'il ne vous a pas soutenu à un
moment
où vous auriez eu besoin de son aide ? A l'inverse,
si vous aimez bien ce frère et que vous souhaitez l'aider
dans
son entreprise, vous pouvez suivre son conseil en répondant
à sa demande. Etre un maçon libre, c'est avoir
des ouilles sur
les colonnes, c'est ne pas être un lache qui a
peur de tout à commencer de soi-même ! Il faut
avoir une
capacité de réaction et tant mieux ou tant pis
pour les
autres si vous êtes le seul à agir avec le sens
des
responsabilités et la combativité qui va de pair
pour
agir dans l'intérêt de tous et tant pis
si cela
dérange quelques personnes qui ne font jamais rien, sauf
à privilégier leurs ambitions, mais parlent
beaucoup en mal des autres en oubliant de pratiquer la
tolérance et la fraternité. Si un des
nôtres se
trompe, il faut le plaindre, il faut l'aider avec compassion. Labor viris
convenit, le travail convient aux hommes, pas le verbiage
ni les cancans malsains.
Vous craignez que la haute hiérarchie vous en veuille et que
l'on vous bloque dans votre accès vers les hauts
grades ? Si cela vous intéresse, vous les prendrez ailleurs
et c'est tout. La plupart des
maçons changent deux ou trois fois d'obédience
voire davantage encore dans leur
vie maçonnique et de toute façon on ne vous
reprend
quasiment pas au plus haut degré
possédé :
certains amis, aujourd'hui réguliers, ont
été faits Maître Ecossais
de Saint-André au RER à trois reprises et
30eme au REAA à
trois reprises, chaque fois qu'ils ont changé
d'organisation.
Cette soif de possession des hauts grades est terrible et je ne
comprends pas qu'ils n'aient pas envoyé promener ceux qui
les
reprenaient à un grade inférieur ou qui les
obligaeaient
à repasser un grade déjà acquis en
violation de
tous les principes maçonniques. Il est vrai
qu'on ne prend plus depuis déjà bien longtemps en
France
les hauts grades pour
progresser dans l'initiation - ce qui serait par ailleurs le contraire
- mais pour ne pas valoir moins que ceux qui sont devant nous.
Enfin, n'oubliez
jamais qu'on ne vient pas en Maçonnerie pour prendre des
grades
mais pour réaliser l'initiation en soi : trop de
maçons
l'oublient et se perdent. Je vous souhaite Bonne Chance dans la mission
que l'on vous propose.
***
Demande
: J'ai pu lire sur un blog belge un message d'un frère
disant
que vous n'aimez pas le REAA. Il cite quelques-unes de vos remarques
critiques, disant que vous préférez le RER, mais
ces
extraits, à moi qui suis au REAA, à Amarkhys, ne
me
gênent pas. Je ne comprends pas cette attitude. A.
Je
vous remercie pour cette information ainsi que toutes les soeurs et les
frères qui me font part de propos entendus ici-là
en me
donnant les noms des personnes concernées. Ceci
révèle leur vrai visage et il est toujours
intéressant de connaître la
réalité qui se
cache dérrière les masques.
Ce frère ne lit visiblement pas mes livres sinon il saurait
que
je relève toujours les anomalies pouvant exister ici ou
là et ceci concerne tous les rites y compris le RER (voir
plus
bas dans cette rubrique ce qui concerne le 4eme degré de ce
rite). Relever des anomalies est une chose, ne pas aimer tel ou tel
rite en est une autre, il ne faut pas établir de confusion.
Il y a des tas de frères qui n'admettent
pas la discussion ni la remise
éventuelle en cause de certaines choses. Il ne faut pas
toucher
au rite ni aux grands personnages du rite, devenus des "dieux", sous
peine de se trouver
taxé de crime de lèse majesté ! Ces
maçons
aveugles ont besoin de dieux, les dieux du rite, et si un chercheur
ose révéler un aspect
ténébreux de
leur vie, il faut le lyncher ! Ce que les dieux du rite ont fait est
forcément parfait même si cette affirmation ne
repose sur
rien surtout quand leur comportement dans leur vie fut loin
d'être exemplaire civilement et maçonniquement,
les
Tartufe étant légion.
Il y a aussi tous les maçons qui ne connaissent
rien à
l'histoire de leur rite, au symbolisme, à la magie,
à
l'occultisme en général et qui veulent donner des
leçons d'alchimie ou de Kabbale ou d'Hermétisme
voire de
maçonnerie aux autres. Quand on aime un rite, ou qu'on est
passionné par lui, on adopte une attitude analytique et
nécessairement comparative par rapport à ce qui
constitue
son histoire, aux personnages qui font son histoire, aux diverses
versions de ses rituels à tous les
grades, à ce qui se fait dans les autres formes
maçonniques et pays, il faut aussi et surtout lire les
correspondances
échangées entre les personnalités
majeures des
rites, il faut aussi avoir une vision lucide de leurs agissements, de
leur ambition profane, qui ne furent pas toujours dignes de la
Maçonnerie : on va y trouver des choses
intéressantes,
cohérentes, et d'autres qui ne le sont pas. Relever ces
anomalies, défauts ou incohérences, les lister
s'il y a
lieu en faisant un commentaire, et les faire connaître, est
une
attitude normale pour un chercheur. A titre personnel, j'aimerais que
tous les rites pratiqués en France soient parfaits
malheureusement la réalité
du terrain démontre le contraire et c'est
souvent de la faute des maçons eux-mêmes qui
modifient les
rituels, qui ne respectent pas la pratique
régulière du
rite ( comme ne pas porter le chapeau en chambre du milieu, faire au
Français ou au RER le signe d'apprenti à la
manière de l'Emulation, etc. ),
qui importent des choses vues ailleurs et qui leur plaisent
(tiens ça c'est bien, il faut qu'on le fasse !) et bien
d'autres
choses, c'est ainsi que le rite se trouve transformé,
dénaturé, vidé de sa substance.
Lorsque au REAA,
on
ne porte pas le chapeau en chambre du milieu, on dénature ce
rite
et c'est infiniment plus grave que de venir écrire des
inexactitudes à mon propos sur un blog. On est en droit de
considérer que celui qui ne respecte pas strictement les
préconisations de son rite n'éprouve pas un grand
intérêt pour ce rite : il y a les propos qui
s'envolent et
disparaissent et il y a les actes. C'est parce que le REAA, le
Français, l'Emulation, le RER, et d'autres,
m'intéressent
au plus haut point que je suis critique. En France, il existe des rites
parfaits,
anglo-saxons donc non français certes, comme l'Emulation le
Standart d'Ecosse, le Nova Scotia, etc., pour lesquels il n'y a rien
à
reprendre. Le drame de la France, c'est que les Français
veulent
donner des leçons au monde entier quand ils sont incapables
de
régler leurs problèmes et ceci porte un
préjudice
considérable à l'économie
française. Ils
voudraient même donner des leçons de
Maçonnerie au
reste du monde quand on évolue dans
l'incohérence, la
subjectivité, l'irresponsabilité, les plus
absolues avec 50 grandes
loges
en France, vingt suprêmes
conseils, huit grand prieurés masculin plus un
féminin,
un dixième serait même en cours de constitution !
Comment
voulez-vous que les GL étrangères
considèrent la
France maçonnique quand elles découvrent qu'il y
a au
moinstrente versions différentes des rituels
d'apprenti,
compagnon et maître dans le seul REAA en France, dont au
moins
trois
versions différente par grande loge, quand il ne devrait y
en avoir qu'une, par grade, la même version pour toutes
les organisations amies ou non ? Est-ce Christian Guigue qui
a causé cette pagaille ? Non, ce sont les amis du REAA qui
laissent faire et se font les complices d 'un massacre permanent. Mais
il est plus facile de critiquer un tiers que d'agir dans son
organisation pour faire la chasse à toutes les anomalies en
commençant par imposer un rituel unique à tous
les
ateliers de son organisation puis à établir des
accords
sur cettre base avec les autres G.L. Evidemment, qui va se lancer dans
ce travail colossal où individuellement personne n'a rien
à
y gagner ?
Je conseille
à tous ceux qui critiquent de faire
leur livre pour développer leur point de vue, et
d'agir
pour réaliser une unité en maçonnerie
au moins
celle de l'universalité et de l'unicité dans
l'utilisation des rituels, en payant l'édition sur leurs
fonds
personnels (c'est trop facile avec l'argent des autres, celui des
éditeurs), pour
servir leur rite en étant toutefois
objectif, impartial, et honnête. C'est toujours facile de
voir la
paille dans l'oeil du voisin quand, rendu aveugle par la poutre que
l'on
porte en soi, on ne fait rien.
C'est pour faire
plaisir à tous nos amis du REAA que
je me suis mis à faire la version française de
Morales & Dogme d'Albert Pike en français, pour
qu'ils
découvrent ce livre qui est considéré
comme
étant la BIBLE mondiale du REAA. Ce livre
fut remis pendant environ 100 ans à des millions de
maçons américains venus prendre le 32eme
degré au
REAA (que l'on peut avoir en moins d'un an suivant sa
maîtrise
aux USA). Au contraire de ce que certains mauvais esprits pourraient
suggérer, cette édition ne fait pas de
bénéfice, elle coûte cher en frais de
fabrication
(ce n'est pas du vulgaire livre fait avec un simple collage de
feuillets), d'illustrations, et de stockage, vu la
modestie des ventes : ça n'est pas le Prix Femina ou
Giraudot.
Que tous ceux qui me critiquent fassent le même cadeau
à
leur rite, qu'il s'agisse du rite Français, du RER, de
l'Emulation, du
REAA, de Memphis-Misraïm, du Standart d'Ecosse, Nova
Scotia, de l'Opératif de Salomon, de l'Ecossais
Primitif, etc.
---
Demande :
J'ai voulu en savoir plus sur le rectifié et je suis
allé
faire un tour sur Wikipédia mais ce que j'y lis me
semble
étrange et je ne m'y retrouve pas. Peut-on s'y fier ?
Antoine.
Wikipedia
est un outil fantastique mais on ne peut absolument pas se fier aux
informations qui y figurent, sans les avoir
vérifiées
ailleurs, c'est bien connu. Wikipedia n'est pas
Universalis. Je vous conseillerais de ne pas accorder de
crédit
à ce que vous avez pu y lire. Pour le coup vous m'avez
obligé à aller voir ce qui concerne le
RER et vous
avez raison car on y trouve de nombreuses contre
vérités
ou des informations historiques inexactes non seulement sur le
rectifié mais aussi sur Willermoz et d'autres personnages.
Je
n'y ai pas perdu mon temps car ceci m'a donné envie de faire
quelque chose sur les Philalèthes, mouvement
maçonnique
rival de Willermoz qui ne goûtait guère la
concurrence
lorsqu'elle était de qualité donc dangereuse, ce
qui
était le cas avec les Philalèthes qui
s'opposeront
à Willermoz jusque dans le cadre du convent de Wilhelmsbad.
On
parle toujours du RER mais le Rite Ecossais Primitif existe toujours
aujourd'hui et c'est un rite très intéressant lui
aussi.
Ceci
m'a amené à faire le tour des blogs RER et j'ai
le
sentiment qu'on rencontre désormais au RER ce qui existe
à Memphis-Misraïm, plus il y a de divisions et plus
il y a
de grandes loges et de grands prieurés. Comme les petites
organisations ne parviennent pas
à se développer en terme d'effectifs, elles font
du bruit
en prenant des positions "osées", cela me rappelle Ambelain
du
rite égyptien qui m'avait dit alors : "on n'est pas nombreux
mais on est
les meilleurs". Ca m'a toujours amusé car dans l'univers de
l'initiation meilleur cela
ne
peut pas exister, vouloir devenir meilleur étant
même un
non sens total par sa non précision et par rapport
à quoi
? En outre, vouloir être meilleur ou les meilleurs est un
désir, une passion, et cet élément ne
peut pas
avoir de place dans l'initiation qui doit être le monde du
non
désir et de la non ambition. J'ai pu voir au hasard des
blogs que certaines personnes semblent s'être
déclarées une guerre sans merci, les martinistes
(certains dirigeants rectifiés étant avant tout
martinistes) pour qui le RER ne serait que martinésien (de
Pasqually) s'opposant brutalement à ceux qui ne partagent
pas ce
point de vue. Il y aurait peut être une idée
à
lancer : pourquoi ne pas laisseraient-ils pas tomber le RER en
remontant l'Ordre des
Elus Coens ? Le comble, c'est que dans l'Ordre Martiniste,
où j'ai de nombreux amis, on ne
s'intéresse pas du tout à Pasqually,
étrange, ne
trouvez-vous pas ?
On
notera que les grandes organisations (classées par nombre
des
loges RER), GLNF, GODF, GLAMF, qui représentent plus de 60%
des
effectifs du RER en France, n'entrent pas dans ce débat. On
peut
leur associer aussi les maçons rectifiés
de l'ancien
mouvement Phaleg même si, à titre individuel, on
trouvera
et c'est normal au titre de la diversité, ici ou
là,
quelques adeptes pasqualiniens.
---
Demande
: Je suis au REAA. Que faut-il faire lorsque le VM s'adresse
à nous ? Je visite des
ateliers travaillant à d'autres rites que le mien et je ne
sais pas
trop ce que je dois faire. Loïc.
Quel
que soit le rite, dans le votre comme pour tous les autres, lorsque le
VM s'adresse à vous, vous devez immédiatement
vous lever et vous mettre
à l'ordre. Si le VM dit (par exemple) : "
frères visiteurs, la parole
vous sera donnée tout à l'heure", tous les
visiteurs doivent
immédiatement se lever et se mettre à l'ordre,
attendre que le VM ait
fini de parler, faire le signe d'ordre du degré en entier et
se
rasseoir. Ceci fait partie de l'instruction, de la formation de base.
---
Demande
: Je
ne comprends pas pourquoi le secrétaire ou l'orateur ou les
surveillants se lèvent pour parler à certains
moments de la tenue et parlent en
restant assis à d'autres moments. Est-ce une erreur ?
Font-ils cela en
fonction de l'inspiration du moment ? Ou oublient-ils de se lever tout
simplement ? François.
Il
est naturel que ces variations provoquent votre réaction.
Elles
sont codifiées. Lorsque ces frères s'adressent en
parlant
à toute la
loge, ils doivent se lever. C'est le cas du Secrétaire qui
lit
le Cr
des TT. de la dernière tenue, de l'Orateur qui formule ses
conclusions,
d'un Survt qui demande la parole pour un f. de la colonne, etc. Mais si
le VM demande une information au Secrétaire, celui-ci la lui
donne sans
se lever. Idem pour l'orateur et les survts. Si le VM
s'adresse
au M
des C ou Tuileur ou autre, le frère (ou la soeur)
concerné(e) doit se lever.
---
Demande
: Je
travaille au REAA et on me dit que en loge de Maître on doit
porter le chapeau. Est-ce exact ? Frédéric.
Tout
d'abord, bravo à ce frère qui vous a
donné une information exacte. En
effet, tous les ff. mm. du REAA portent le titre de v..... m.....,
ils doivent donc porter le chapeau en chambre du milieu, en loge du
3eme degré. Ne pas le faire c'est ne pas respecter
les impératifs
rituels du REAA, c'est donc travailler
irrégulièrement.
---
Demande : Travaillant au RER, en Compagnon, on me
dit qu'aux trois grades symboliques on ne peut parler que de
l'ancien testament ! De même , il ne serait pas
permis de se référer à la Doctrine de
la Réintégration
.... Qu'en est-il ? Jean-Marie.
Je
ne sais pas à quelle organisation vous appartenez
mais sa conception du RER est pour le moins
étrange, -
êtes-vous sûr d'être dans une loge RER ?
- cela n'a
rien à voir avec le vrai Rite Rectifié. Vous
appartenez
peut être à une de ces organisations qui vient de
modifier les
rituels et la pratique du rite pour y admettre des non
Chrétiens
? La finalité du rite est "la défense de la
sainte religion Chrétienne", ce qui est un
minimum pour des futurs Templiers, pour des serviteurs de la
Jérusalem céleste, ce qui a imposé
l'évangile de Saint Jean l'évangéliste
et l'obligation d'être chrétien depuis au moins
deux générations pour les candidats à
la réception dans cet Ordre. Si ces critères ne
sont pas respectés par votre loge ou par votre
obédience, vous faites du Rectifié canada dry qui
n'a rien de commun avec l'authentique système templier.
Il
ne doit jamais y avoir d'ancien testament au RER. La preuve ? Il n'y a
que l'évangile de Saint Jean sur l'autel à tous
les
grades. Le RER est un rite Moderne, en aucun cas un rite ancien ! Il
doit conserver cette cohérence dans tous ses grades, ce qui
n'existe plus dans les autres rites de tradition française.
Evidemment, si on veut admettre des non Chrétiens,
l'évangile devient gênant, l'ancien testament
nettement
moins en apparence bien qu'il le soit tout autant si on se trouve
devant des candidats Juifs ou Musulmans vraiment croyants et qui ne
peuvent accepter d'autre livre saint que celui de leur foi. Il n'y a
aucune mosquée où l'ancien testament viendrait
remplacer
le Koran ! Et aucun autre livre sacré que la Bible ne figure
dans les trois grandes lumières de la
Maçonnerie :
donc si on remplace la Bible par le Koran voire tout autre livre
sacré ou si on pose le Koran à
côté de la
Bible on viole les trois grandes lumières et on
viole ce
principe fondateur mondial, ce n'est plus de la maçonnerie.
Il
faut qu'existent des rites juifs établis sur le Zohar et
musulmans établis sur la seule base du Koran. La
situation
actuelle est totalement hypocrite et personne n'ose le dire ! Il n'est
pas impossible que des massacreurs de rite
aient décidé de supprimer l'évangile
de Saint Jean
pour le
remplacer par l'ancien testament mais il ne sera plus question ni de
rite Rectifié, ni Templier ni même Ecossais vu que
tous les rites Ecossais utilisent l'évangile de Jean.
Ni
le
rituel ni l'Instruction ne font état de la doctrine de la
réintégration,
laquelle pourrait se
trouver, avec certaines limitations cependant,
considérée
comme étant analogue
à la
voie de perfection des autres systèmes, commme une voie
possible
de
rédemption. La notion "d'homme dégradé
ayant des
moyens suffisants pour obtenir d'être rétabli dans
son
état originel" n'apparaît dans l'Instruction qu'en
111eme
position sur 116 articles dans la version de la Triple Union. Pour les
Catholiques tous les hommes seront
rétablis d'office un jour dans leur état originel
lumineux ou ténébreux car d'innombrables
êtres
ténébreux - en réalité des
êtres
célestes - sont
créés pour assumer leur rôle de tenter
les hommes
et les faire chuter : sans Judas, Jésus ne serait jamais
devenu
le Christ, donc Judas, par certains aspects, a tenu un rôle
capital aussi important que celui de Jésus. Lucifer aurait
pu
faire toutes les tentatives de
réédifier sa colonne, cette
possibilité ne lui
aurait jamais été accordée : il en va
de
même pour une quantité de cherchants qui ne seront
jamais
destinés à avancer vers la Lumière
malgré
leur désir. Dans toutes les initiations, puisque l'on ne
peut
recouvrer l'innocence du nouveau-né, l'homme doit s'attacher
à découvrir qui il est, ce qu'il doit faire,
où
cela doit le conduire et dans quel état il doit parvenir au
bout
de son périple : cet état idéal est la
sainteté mais bien peu y parviendront, ceci est une mission
quasi surhumaine qui implique tant de sacrifices. Quelques niveaux de
réalisation spirituelle inférieurs à
la
sainteté sont
acceptés, la perfection dans l'ordre de la Vertu en fait
partie.
Si vous voulez savoir où vous vous situez, posez-vous la
question : "Que fais-je
pour le Christ chaque jour dans ma vie ? Que
fais-je pour le Créateur ?". La
réponse fait souvent peur
en montrant l'immensité de ce qui nous sépare :
ce qui
importe ce sont nos actes pas ce que nous faisons semblant de faire, ou
si peu ou si rarement et qui se trouve rapidement
éliminé
par nos passions. La
réintégration de
Pasqually
est
issue de la seule tradition juive, ce qui n'est pas acceptable dans un
rite Templier
français totalement catholique sous Willermoz. Par ailleurs,
cette
réintégration n'est en rien possible, donc
accessible,
par notre seule
volonté et donc par le seul travail de l'homme,
elle ne
tient pas compte du plan divin qui nous est alloué et
réservé : c'est Dieu
qui décide jamais l'homme ! Cette
réintégration n'est
que la reprise sous une forme aménagée de la fin
du cycle oriental
des
incarnations ; elle reste inférieure à
l'orient puisqu'elle est un désir voire un but donc des
éléments préjudiciables au Disciple.
Et quelle que
soit la Tradition de laquelle on relève, on ne se trouve
jamais
libéré parce qu'on le souhaite. Il est
évident
qu'un initiable doive s'attacher à devenir vertueux, mais
ceci
ne relève en rien de Pasqually qui s'en trouvait d'ailleurs
fort
loin dans son existence personnelle vu les dettes qu'il oubliait de
rembourser et les escroqueries dont Willermoz et tant de
frères
furent les
victimes. Pasqually vivait sur le dos de ses frères en
empruntant aux uns pour rembourser les autrtes, technique Madoff bien
connue. C'est
une
interprétation que certains
attachent à Adhuc Stat mais Adhuc Stat est avant tout
l'emblème de
la
réédification de l'Ordre du Temple abattu mais
jamais
vraiment disparu ! Cette version ne figure pas dans le rituel
d'apprenti mais elle est réelle au RER. Des tombes
récemment trouvées en
Ecosse, par Marian Musel, un historien allemand, et datant du
14e siècle pourraient être des tombes de
chevaliers du
Temple, vu que personne en Ecosse ne portait ces tenues, et ceci
relance vraiment la filiation possible entre Ordre du Temple et
Maçonnerie. Quant à J-B. Willermoz, il
était un
catholique convaincu qui n'aurait pas supporté
longtemps les
orientations juives pasqualiniennes, il ne comprenait
déjà rien à ses pratiques rituelles ;
pour lui la
réintégration, si
réintégration il y a vu
qu'il n'a jamais eu connaissance du livre de Pasqually comme la
majorité des émules Coëns de
l'époque (moins
de quatre-vingt membres pour les onze groupes français : il
n'y
en avait que cinq
à Lyon en comptant J-B.W), ne peut
s'opérer que dans
le
Christianisme le plus pur : il suffit de suivre la voix du Christ et
c'est ce que tous les rites, quand ils ne sont pas
dénaturés, proposent avec le Chevalier ou
Souverain
Prince Rose-Croix ! Il suffit de voir les surprenantes exigences
catholiques
formulées dans son testament. Quant aux
éléments provenant des Coens et figurant dans le
rituel
RER, j'ai été le premier à le signaler
dans mes
publications, il y a plus de vingt ans, mais cela
n'y a pas du tout la même valeur. LE RER n'a que trois
éléments ? La tradition Celte aussi ne comporte
que trois
éléments et elle demeure totalement
étrangère aux théses juives de
Pasqually qui
utilise l'eau, la terre et le feu quand le Rectifié les
programme dans un ordre différent avec le feu, l'eau et la
terre, ce qui en change leur valeur et le sens. C'est là
où l'on voit
toute la méconnaissance ésotérique et
rituelle de certains critiques : si l'on modifie
l'ordre, la place ou position, le moment où cela doit
intervenir, cela n'a plus du tout la même valeur
opératoire parce que le
contexte et le but sont modifiés ! Il en va
de même pour tous les rites : le REAA a le miroir au 1er
degré, ce n'est pas du RER ni une influence RER, ce
rite
utilise simplement lui aussi le miroir
; il en va de même pour Tubalcain au REAA quand le
Français l'utilise aussi mais pas aux mêmes grades
ni avec
la même signification et il en va ainsi pour beaucoup
d'autres
choses. Ce n'est pas parce qu'un élément existe
ou a
existé dans un
autre rite qu'il reprend
le même sens signifiant, s'il en existe un ce qui n'est pas
assuré, il peut se
trouver utilisé autrement et c'est ce qui se produit au RER
avec
certains éléments dits pasqualiniens. Evidemment,
si l'on
est mal intentionné, donc non objectif, on fera tout avaler
à ceux qui n'ont pas ces connaissances.
Quelques
éléments coëns furent
intégrés par St
Martin, véritable inspirateur des rituels, lui seul
ayant
les connaissances requises (c'est lui qui dirigea les
Séances
d'instuctions Coën dans le temple de Lyon et non Willermoz),
Willermoz n'ayant aucune compétence dans les domaines de la
magie, de l'occultisme, de la rituélie, du symbolisme, etc,
mais
utilisés à une autre fin.
N'oubliez jamais que Saint-Martin lui-même, étant
alors
secrétaire de Pasqually, s'interrogeait sur
l'utilité des
pratiques rituelles de Pasqually. Il lui demanda : "Maître,
a-t-on besoin de tant de choses pour prier Dieu ?".
Le rituel d'Apprenti fait apparaître la notion d'homme de
Désir et là nous entrons dans ce qui constitue le
monde
de Louis-Claude de Saint-Martin qui culminera avec l'Homme-Esprit.
Quant à Willermoz, chaque fois qu'Ab
Eremo opère un changement c'est pour
faire une erreur, et, quand on voit à la suite de quelles
influences il les commandite, comme dans le cadre des Sommeils,
cela manque singulièrement de sérieux : ce fut le
cas
pour Phaleg, plus tard aussi avec le 4eme degré et
cette
évocation d'éléments issus de l'ancien
testament
qui n'y a pas sa place au RER - certains critiques
extérieurs au
RER parleraient d'un pigeon,
d'un gogo bien facile à berner - , sauf
à
rendre tout le rite
incohérent mais je traiterai ce problème en son
temps !
D'ailleurs, Willermoz n'avait plus
aucune autorité ni activité maçonnique
réelle à l'époque où il
réécrivit le rituel de Maître X qui ne
fut
validé par personne. Willermoz passa tout son
temps a
apporter toutes sortes de changements : il n'y a que cela dans
les correspondances échangées pendant dix ans
avec le
Père Achard de la Triple Union de Marseille. Pour peu que
l'on
fouille attentivement les archives du RER on trouvera toujours un texte
de Willermoz proposant un changement à opérer ou
son contraire.
J'ai
vu que Jean-Jacques Cambacérès, outre sa charge
de
très Puissant Commandeur du Surpême Conseil de
France et
de Premier Grand Maître adjoint du Grand Orient de France,
aurait
été en 1809, selon un document en ma possession,
Grand
Maître national de l'Ordre des CBCS de la Cité
Sainte.
Pour que le rituel du 4eme du RER soit donc valable il aurait fallu que
la signature de Cambacérès le valide puis
l'officialise
après avoir donné mandat pour sa
révision. Le seul
Willermoz, n'ayant plus alors aucune fonction officielle et n'ayant
plus de relations avec les diverses loges rectifiés des
Gaules,
n'ayant aucune habilitation ni autorité pour cette
procéder à cette réforme
rituelle de sa
propre autorité, seul le Grand Maître national du
Régime Rectifié
Cambécérès ayant le
pouvoir pour décider de cette action.
Il
y a trente ans on n'utilisait même
pas la version actuelle de réception des Maîtres
X, qui
n'a rien de supérieure aux
anciennes qui se faisaient en deux parties en rappel de la contraction
des deux grades originaux d'Ecossais Vert et d'Ecossais rouge, ce qui
historiquement était au moins légitime, n'en
déplaise à certains : des corrections
sérieuses doivent être
apportées telle la mise
sous silence des éléments relatifs à
l'ancien testament et empruntés à d'autres formes
maçonniques qu'il suffirait de ne plus être
appliquer ni
lire ! Comme cela on ne dénaturera pas le texte rituel que
l'on
peut ne pas lire en certains endroits. Certaines loges
rectifiées et régulières belges ont
aménagé le rituel sur la question du chapeau, par
exemple mais le RER sans chapeau ce n'est plus du tout du RER non plus
! Ab Eremo a
passé la plus grande partie partie de sa vie à se
différencier en tout des autres systèmes
(supprimer
Tubalcain des LL. rectifiées c'était une
décision
gravissime pouvant faire mettre les maçons des loges RER au
ban
de la
société maçonnique - Il en va de
même pour
la batterie de Compagnon et celle de Maître qui n'existent
dans
aucun autre rite pratiqué en France et sont en quelque sorte
hors norme) pour finir par
s'aligner sur ce que font les autres et les copier ? On
ignore son
état de santé intellectuel, ou son esprit de
vengeance
(il réglait leur compte à ceux qui le
contrariaient)
envers les maçons des loges rectifiées (qui ne
voulaient
plus de lui depuis qu'ils l'avaient chassé de la Grande loge
des
maîtres réguliers de Lyon lassés de ses
inconstances, de ses revirements, de ses trahisons aussi), vers
les années 1800 où il reprit
l'écriture du rituel
de Maître X mais
cela devait être singulièrement
préoccupant pour
que Willermoz ait à ce point changé. Il faut
savoir que
depuis l'été 2011 des
obédiences et Grands Prieurés ont
commencé
à modifier les rituels pour
gommer tout ce qu'ils trouvent trop chrétien donc
insupportable à leurs yeux. Les
organisations plus traditionnelles, - qui n'ont pas
participé
à la réunion inter-organisations d'Aix en
Provence - ,
donc templières et scrupuleuses, devraient passer sous
silence
tout ce qui ne relève pas du seul
évangile de Saint Jean (donc silence sur tout ce qui
provient
de l'ancien testament : si on aime ça on va au REAA pas au
RER),
c'est le seul moyen de restituer au rite cette
cohérence,
cette perfection qui devrait être
la sienne.
Simple
observation : à l'heure où se multiplient les
grandes
loges rectifiées (on a déjà la GL du
RER et la GL
du rite écossais réformé et
rectifié en +
des organisations qui ont des LL. travaillant au RER) avec les sept
grands prieurés masculins, un mixte et un
féminin, qui se
font
une concurrence sauvage et quasi haineuse pourquoi une organisation
puriste et vraiment traditionnelle ne reprendrait-elle pas le
nom
qui lui fut donné au 18eme siècle,
c'est-à-dire le
Rite Templier à l'orient de Lyon ?
---
Demande
: Ma
première planche en loge de perfection est : "il est plus
facile de
faire son devoir que de le connaitre". Je suis un peu perdu. Peux-tu
m'apporter tes lumières ? Marie.
Voir
le livre Le
Maître Secret de Christian Guigue : il y a
plusieurs
chapitres sur le devoir. Présentation à www.guigue.org/guigl06.htm
Il
est plus facile d'accomplir son devoir : oui, pour les devoirs
matériels et profanes qui sont clairement
indentifiés : faire vivre sa
famille, élever ses enfants et leur donner la meilleure
éducation et
formation scolaire qui soit, honorer ses parents et les soutenir
affectueusement voire les aider financièrement, accomplirt
le devoir de
solidarité fraternelle envers ses frères, ses
devoirs religieux, etc.
Mais
le devoir
du devoir : celui que vous
devez au Créateur Suprême, quel est-il ?
L'avez-vous identifié avec
certitude ? Par quel moyen ?
On
essaie de vous communiquer des Noms en hébreu, pourquoi
faire ? Cela a
t-t- il un sens ? Le fameux grand nom de Dieu est-il seulement possible
? Etc, etc.
Demande
: On me dit
qu'utiliser l'année 6015 depuis le 1er janvier est
incorrect.
Est-ce exact ? Jean-Pierre.
C'est
parfaitement exact
puisque l'année maçonnique ne commence pas le 1er
janvier de l'année
civile mais seulement le 1er mars. Nous sommes donc toujours en 6014
jusque fin fevrier.
---
Demande
: Un frère vient de présenter une planche sur le
maniement du chapeau et de l'épée au
Rectifié. On
n'y a pas compris grand chose. Il a lu son travail mais il ne
nous a fait aucune démonstration. On attendait
beaucoup de
son travail mais nous ne sommes guère
avancés. Eric.
Le
maniement du chapeau et de l'épée ne sont jamais
travaillés en loge et c'est malheureux car lorsque cette
gestuelle se trouve possédée par tous les
frères
sa réalisation est tout simplement magnifique. Si
j'étais le vénérable, je ferais une
loge
d'instruction pour cette manipulation qui doit s'effectuer en plusieurs
temps, en prenant son temps. La loge d'instruction est capitale car le
V.M. pourra faire décomposer les mouvements en donnant ses
commandements du type : main au chapeau, chapeau au
côté
droit, chapeau dans la main gauche, etc. La partie la plus
délicate est la remise de l'épée dans
le foureau,
il y a là aussi une manipulation spécifique
à
faire. Quand on a l'habitude de cette gestuelle le VM fait ses
commandements par un simple signe de tête.
Le
problème des loges, c'est que l'on va trop vite, toujours
trop
vite, les programmes sont de plus en plus denses, il y a aussi de plus
en plus de problèmes de tous ordres à traiter.
Nous ne
nous situons plus dans le temps profane et pourtant tous
les frères - et même moi lorsque je visite car je
suis
alors obligé de suivre le mouvement et le rythme
général - continuent de courir. Il y a
aussi le
fait que tout le monde ne possède pas son
épée
personnelle et son ceinturon : dans ce cadre, il n'y a plus de
maniement possible. Il en va de même pour le chapeau. Il est
des
loges où personne ne le porte, des loges où l'on
voit des
kipas ou des feutres. C'est un non respect, je dirai
même
une violation totale du RER. Au RER, tout le monde doit porter le
tricorne et avoir son épée personnelle et
ceinturon.
Là, cela devient grandiose, on
réintègre l'esprit
et la pratique traditionnelle du rite, on se trouve projeté
dans
le rite tel que le pratiquait Willermoz, Saint-Martin, Joseph de
Maistre, Beyerlé, Puységur (qui travailla lui
aussi sur
le magnétisme), etc.
La
solution ? Lorsque j'étais Srvt, mes huit apprentis
étaient équipés de leur
épée avec
fourreau et de leur chapeau (qu'ils ne pouvaient pas porter mais ils
l'avaient). Par contre ils portaient l'épée
réglementaire avec son ceinturon. Cela avait
été
intégré dans les frais de
cérémonie.
Attention, l'épée au RER ne peut en aucun cas
avoir une
garde (ou poignée) tréflée, elle doit
avoir une
garde templière. Je signale cela car de nombreux
fournisseurs
sur le net propose des équipements rectifiés non
conformes à cause de l'épée et ceux
qui les
achèteraient feraient une acquisition non conforme
pour le RER.
---
Demande
: On
me propose d'être 1ere surveillante de ma loge et je ne veux
pas
de ce poste. Les frères et soeurs Compagnons n'ont
reçu aucune formation quand ils étaient
Apprentis, les
conversations en salle humide sont désastreuses, les
missions
casse-cou, non merci. Monique.
Voaw, quel
caractère Monique ! Votre demande contient sa
réponse : non merci. Refusez cette fonction.
Des apprentis qui
ne reçoivent aucune formation, il n'y a
plus
que cela. Les plus motivés se forment seuls comme ils le
peuvent, parfois dans la difficulté, parfois avec
efficacité : c'est une affaire de motivation, de talent, je
dirais surtout d'engagement et de conformité à
ses
devoirs maçonniques. Mais toute chose a ses limites. Prendre
en
charge des Compagnons qui ne possèdent pas le minimum du
minimum
n' a en effet aucun sens, pourquoi les a-t-on fait passer au 2eme grade
?
Pour les faire progresser plus avant dans l'inexistant
maçonnique, donc dans le néant ? Faire
semblant,
sauver les apparences dans le travail en loge, il n'y a plus que cela
qui importe désormais, nous
n'évoluons
plus du tout dans l'univers de la vraie Maçonnerie. Dans ce
contexte aucune initiation n'existera jamais puisqu'elle est
impossible, il faut des officiants qualifiés, de vrais
initiés, pour cela.
Quelques mauvais
esprits pourraient vous reprocher de ne pas essayer de
leur inculquer quelques éléments en devenant leur
formatrice mais je vous comprends et il faut avoir une
véritable
expérience de formateur pour cela : on ne peut rien
élever de correct quand la construction n'a pas de
fondations. Etre
surveillant est la
tâche la plus importante de toute la maçonnerie
surtout
dans la partie formation au symbolisme et mise sur son chemin. C'est
que le surveillant est un Maître total qui doit faire
s'éveiller chez ses apprentis ou compagnon l'amour de la
Maçonnerie pour les transformer de profanes en
véritables
maçons. C'est une tâche proprement colossale
aujourd'hui,
surhumaine. A-t-on seulement le droit d'accepter d'aller volontairement
à l'échec dans ce type de fonction quand on en a
l'intuition comme vous ? Je pense que si on estime ne pas avoir une
seule chance de réussir dans un contexte donné il
faut
laisser la place à un autre. Et si les autres refusent ?
Laissez
aux autres frères ou soeurs de votre loge leur propre
responsabilité mais je gage que beaucoup se
dépêcheront de prendre le maillet dans
la
perspective d'un futur vénéralat et tant pis - ou
tant
mieux pour ceux qui veulent briller - si les gens ne savent rien. Au
moins, vous ne serez pas responsable de ce désastre, c'est
tout à votre honneur !
---
Demande
: Je
travaille au REAA et j’ai un travail à
présenter au 3ème
degré. Le sujet est le suivant :
« L’homme est un Apprenti, la douleur est
son Maitre, nul ne se connait tant qu’il n’a pas
souffert ». Citation d’Alfred de Musset.
Chantal.
L'homme est un
apprenti : il est surtout un inconscient
irresponsable parce qu'il ne se connaît pas
lui-même,
parce qu'il ne sait rien des mystères de la vie et de la
mort.
Il se pense quasi immortel et il se prendrait presque pour le
Créateur. Il oublie simplement que sa puissance est si
faible
qu'il ne peut pas s'empêcher de souffrir, de
connaître
toutes sortes d'échecs, qu'il ne peut pas
éviter la
maladie : la mort l'attend au tournant et son heure peut se trouver
fortement avancée pour x raisons qu'il ne pressent
même
pas. Est-il véritablement un apprenti dans ce contexte ?
Non, en
aucun cas, car pour être un Apprenti il faut vouloir
acquérir une connaissance, une technique, qui se traduit par
une
reconnaissance officielle. Lorsque, dans un métier, un
apprenti
a terminé son cycle, cette acquisition des
compétences
donc d'un savoir nouveau pour lui, il possède une formation
qui
lui permet de pouvoir commencer à exercer ce
métier. La
reconnaissance est officielle et publique : il
possède un
diplôme national. Dans le domaine maçonnique, mais
cela se
retrouve dans les autres Ordres initiatiques (Martinisme, Rose-Croix,
Templiers), lorsque l'apprenti passe au degré suivant il ne
possède même pas les connaissances
exotériques,
qu'il devrait avoir acquises, qui sont pourtant les plus faciles
à appréhender ; quant aux connaissances
initiatiques,
ésotériques, elles se réduisent le
plus souvent
à l'épaisseur d'une feuille de papier
à cigarette.
Elles sont pourtant les plus essentielles pour tout Cherchant sur la
Voie mais encore faut-il savoir ce qu'est la Voie et ce que l'on doit
faire de sa vie pour oser espérer pouvoir y parvenir.
L'idéal est que cet apprenti soit un homme "simple" ; cette
simplicité est évoquée par toutes les
sociétés initiatiques authentiques et par toutes
les
religions. Les Chrétiens du Rite Ecossais
Rectifié
peuvent remarquer que lorsque Jésus se mit en recherche de
disciples, qui incita-t-il à le suivre ? Les trois premiers
furent des pêcheurs, des gens simples, il en alla de
même
pour les suivants. Il ne voulait pas des pharisiens, des intellectuels
qui savent tout sur tout, des gens qui passent leur vie à
couper
les cheveux en quatre à examiner ce que font ou disent ou
écrivent les autres ; ces hommes là sont
fermés
à la vraie vie, ils sont déjà morts et
ils ne le
savent même pas eux qui se targuent pourtant de tout savoir.
La
première des béatitudes porte sur la
simplicité :
heureux soient les simples en esprit. Heureux sont ceux dont
l'âme et le coeur sont ouverts, qui ne refusent, qui ne
rejettent
rien des révélations qui leur sont faites, de
l'enseignement qui leur est donné. Ils avancent dans
l'existence
en suivant la voie tracée dans l'ordre de la vertu, en la
vivant
sereinement. Ils vivent les choses sans y penser, simplement,
naturellement. Ils sont indulgents envers la faiblesse de leurs
semblables car ils savent que tous les hommes ne sont pas
également destinés à recevoir la vraie
Lumière ; c'est une affaire de mérite, certains
diront de
karma. C'est surtout une affaire de conformité aux lois de
l'initiation : il faut choisir son monde entre ce qui relève
de
la matière, des passions, des ambitions, de la gloire, de la
vanité, du " je veux encore et toujours ", le monde de
l'Avoir,
et ce qui relève du monde spirituel, le monde de l'Etre. Il
n'y
a pas véritablement de passerelle entre les deux : on ne
passe
pas du premier au second parce qu'on le veut, ce serait trop facile ;
où serait l'effort, le changement, le mérite ?
Il
faut, pour que ce passage puisse s'opérer, une
transfiguration,
une circonstance suprême. Ceci passe
généralement
par une souffrance particulière, par la confrontation avec
la
mort ; c'est cette confrontation qui va déclencher le
processus
de changement, si on le mérite. Tout est toujours affaire de
mérite et de conformité aux lois, d'où
l'importance de la Justice. Le
véritable
travail de l'apprenti porte non pas sur le Je veux , qu'il
doit abandonner, mais sur le Je
suis,
cet état qui doit devenir le sien, sur la prière
: "aidez-moi à Etre, à
devenir celui
que Vous voulez que je sois". Comment cela sera-t-il possible ? En
entrant dans le Silence de l'intériorité, de la
contemplation. Quels hommes font ce travail ? Dans le monde profane,
quelques-un. En maçonnerie ? Bien peu, même hors
du REAA dans un rite comme le
RER, mais
les consciences peuvent toujours se réveiller et les
maçons ont un avantage : il leur
est
indiqué que tout passe par la Justice, (ne
devenez pas des "je sais tout sur tout", des "je prends tous les
grades", des "politiques" : on ne rencontre malheureusement plus que
cela
à cause des ambitions profanes de trop de
"maçons" (être Trois fois Puissant,
Très Sage, Commandeur, Préfet, etc.), que
la lucidité vous donne le courage de refuser des grades et
des
honneurs : ils ne vous seront d'aucune aide le jour de votre mort et
cette mort risque d'être terrible le moment venu.
La douleur est son maître : C'EST par la peur de mourir, et
là nous entrons dans le cadre du degré
concerné,
que l'on se rend compte de ce qui est capital ou non dans l'existence.
Celui qui est gravement malade se rend compte de tout ce qu'il peut
avoir manqué. La plupart des hommes découvrent
alors,
mais c'est souvent trop tard, qu'en réalité ils
n'ont pas
vécu. Ils ont traversé une illusion de
l'existence, leur vie, avec
un bandeau sur les yeux.
La douleur ne suffit pas pour se connaître, même si
son action est probante, et Alfred de Musset manque quelque
chose. Pour se connaître, il faut une motivation, une raison,
un besoin fondamental. Il faut en outre mettre en oeuvre ou faire se
révéler en soi des qualités ou des
traits de caractère que l'on ne soupçonnait
même pas.
Les
faibles, les lâches, geignent ou se plaignent de ce qu'ils
considèrent comme étant victimes de cette injuste
maladie à longueur de temps pour que l'on s'occupe d'eux. Et
puis il y a ceux qui ne veulent pas que l'on sache qu'ils sont malades
et qui veulent donner le change. Qu'est-ce qui sépare ces
deux extrêmes ? La puissance de résistance, la
force d'âme, ce que en maçonnerie on appelle la
Force. Cette force ne consiste pas à lever des poids de 100
kgs d'une seule main, à quoi cela nous servirait-il dans la
vie de tous les jours ? Cette force est infiniment plus puissante
puisqu'elle peut permettre au corps de guérir, de
créer des empires, d'abattre des tyrans ou des dictatures
lorsqu'elle se trouve justement mise en oeuvre. C'est celle des
stoïciens à qui elle permet de tout supporter
même le pire, c'est celle qui permit à Epicure de
ne jamais se plaindre malgré les terribles souffrances de la
madie qui l'emporta. Son attitude quasi héroïque
suscita la plus vive admiration de ses contemporains : Epicure mourut
en parfait stoÏcien. Cette force est
celle qui permet de pouvoir accéder à la
véritable initiation qui ne sera jamais accessible
à des faibles, à des lâches,
à des ambitieux de toutes natures, et 95% des gens
relèvent de ces catégories. Les hommes veulent
toujours avoir quelque chose de plus que les autres ou qui les
distinguent de leurs congénères, ils
veulent toujours plus de grades, de fonctions, d'honneurs, ils
oublient de laisser les métaux à la
déchetterie municipale ; ils sont tellement mal
dans leur corps, dans leur mental, dans leur vie, alors ils essaient de
compenser en satisfaisant leurs passions, ce qui est le choix de
l'aveuglement et de la facilité. C'est aussi celui de la
mort totale mais ils ne s'en doutent pas.
Celui qui avance dans l'existence en voulant comprendre tout ce qui le
dépasse, bien qu'il ne cherche nullement à
recevoir les réponses ou les solutions, qui est sensible aux
mystères du monde, qui sent que tout peut
dépendre de lui, par conséquent de sa
volonté et de sa persévérance,
celui-là s'analyse et fait très attention
à tout ce qu'il fait, celui-là entre dans le
mystère du Secret qui se dévoile alors. Il ne
pense
jamais à cette
notion d'être un apprenti, il a simplement la conscience de
sa place dans le schéma de la Création, et il
sait une chose, c'est bien peu une chose, mais celle-là est
capitale : il est et ne sera jamais le Créateur. Il ne se
trouve pas au commencement de la chaîne ou de la spirale
génératrice de vie et de devenir, il sait qu'il
se trouve de l'autre côté tout au bout de ce qu'il
ne peut pas percevoir ni savoir pour l'instant.
Doit-il avancer vers sa perfection ? Cela n'a aucun sens. Pourquoi
voudrait-il devenir parfait et pourquoi ? Devenir parfait dans quel
ordre et pour quels microcosmes sociaux ?
Avancer vers la perfection est encore et toujours une illusion. Ce qui
est la perfection pour tel homme est-il reçu par tel autre
de la même manière ? Bien sur que non. Il y a ceux
qui aspirent à une intelligence parfaite.
Problème, il existe plusieurs natures et
compétences liées à des intelligences
différentes. On trouvera ceux qui aspirent au mental
parfait, au corps parfait, à la performance physique,
à la puissance sexuelle réelle qui est la
puissance de fécondation, à la
capacité de donner un orgasme qui devient la perfection dans
l'ordre de la jouissance physique, etc. Les femmes aspirent
à une peau parfaite, à une chevelure parfaite,
à une poitrine parfaite, à des jambes parfaites
mais tout ceci ne relève pas de la perfection puisque tout
se décompose et disparaît avec l'âge et
tricher en utilisant la chirurgie esthétique ou le botox ne
changera rien à cela.
S'agirait-il de devenir meilleur ? Meilleur dans quel domaine et par
rapport à quoi ? Sur quelles compétences
objectives nous baserions-nous pour apprécier ce qui est
moins bon ou meilleur ? Tout cela relève de l'aveuglement,
de l'illusion, d'une impuissance à vouloir se
connaître et
à imaginer tout ce qui est inconcevable par l'homme, et
celui qui refuse de se connaître ne connaîtra
jamais rien : c'est une loi. Car tout ce que nous ignorons est
régi par des lois et seul celui qui avance en
conformité avec ces lois, généralement
sans le savoir ni même sans connaitre leur
réalité, va découvrir progressivement
les mystères du monde. C'est cette
révélation progressive, concomittante
à l'évolution de notre état
d'être spirituel, qui constitue la marque que le processus de
l'initiation est amorcé mais il peut ensuite se bloquer si
l'on ne continue pas.
Rien n'est facile sinon où serait notre mérite et
notre travail ? Toutes les victoires qu'il va falloir remporter sur soi
ont nécessairement un prix qu'il faut payer. Il va falloir
faire des choix, laisser souvent ce qui nous plaît, ce qui
nous séduit, laisser des amis que l'on apprécie,
que l'on aime beaucoup, renoncer à des ambitions de toutes
natures. A chaque fois, ce sont des parties de nous mêmes que
nous arracherons et qu'il nous faudra abandonner. Mais ce que nous
abandonnons volontairement et qui nous coûte vraiment nous
fait accéder à un nouveau plan d'existence,
à une nouvelle découverte de ce que l'on est,
à une nouvelle vision du monde et cet enrichissement
intérieur est tellement puissant que nous oublions d'un
coeur léger ce qui fut avant. Les amis que nous avons
rencontrés restent dans notre coeur et dans notre
mémoire et nous continuons à les aimer, nous
continuons à les aimer longtemps même
après qu'ils soient mort et, tant que nous les porterons
ainsi en nous, ils continueront de vivre à travers nous. Il
y a tant de choses à découvrir et à
connaître mais elles ont leur prix à payer. Ce
prix peut être de la douleur physique, de la souffrance
mentale ou psychologique ou affective, une chose est certaine, tant
qu'elle n'est pas surmontée rien ne sera possible dans
l'ordre du devenir et de l'être donc aussi dans celui de
l'initiation. Quel regard objectif pouvons-nous jeter sur nous tant que
l'on n'a pas souffert, tant que l'on n'a pas été
éprouvé dans notre chair, dans notre psychique ?
---
Demande
: Y a-t-il au RER une différence entre les mots initiation
et réception ? Thierry.
Au
18eme
siècle, on parle presque toujours de réception
quel que soit le système maçonnique
concerné. Le terme initiation demeure rare sinon accidentel.
On
le rencontre au 4eme degré du RER qui énonce :
"le 4e
grade, dont nous allons nous occuper complète et termine
votre
initiation maç. dans les classes des symboles." Cette
formulation n'est guère satisfaisante car selon JBW il
faudrait avoir passé les
quatre degrés symboliques pour
être censé avoir reçu une soit disant
initiation. Passer du Porche au Sanctuaire n'est
guère plus probant car le Maître est
censé y
être déjà parvenu - la chambre du
milieu, c'est le
saint des saints, la résidence de l'arche cardiaque, le
sanctuaire par excellence - et c'est rester prisonnier d'un
schéma fermé. Et vouloir, tout simplement
vouloir, accéder à quelque chose, est
déjà une faute que l'on peut rencontrer chez un
homme de torrent mais inqualifiable chez un homme de
désir. Il n'y a pas de véritable
initiation qui serait spécifique de tel ou tel rite,
l'initiation est possible ou elle ne l'est pas, elle
s'accomplit ou non et cela ne dépendra jamais de nous. Or
pour qu'elle puisse exister il faut qu'il y ait une ouverture et une
liberté totales, que rien ne vienne choquer le candidat dans
sa croyance, dans ses principes, dans ses convictions, dans sa
réalité ; elle ne peut donc pas
dépendre de tel rituel ou de tel grade. La trame symbolique
peut
jouer son rôle mais à la condition qu'elle ne soit
pas
rompue par des symboles, venus d'une autre source, qui choqueraient eux
aussi le Chercheur.
L'initiation
dépend essentiellement des mérites de
celui qui la désire, de ce qu'il accomplit de grand, de
généreux dans sa vie, et de sa
liberté, de sa conformité avec l'Ordre qui n'est
pas de
ce monde. Celui qui reste enfermé dans un
système n'est pas libre, il se trouve obligé
d'accepter et de subir tout ce qui ne lui convient pas tout simplement
pour prendre le grade suivant. Il ne faut pas
méconnaître que tous les degrés ont
leur dogme et
celui-ci peut nous révolter en nous choquant, en nous
heurtant
dans nos convictions, dans notre philosophie de vie. Que le temple de
pierres soit
détruit est naturel , un bon formateur le soulignera
dés
le début du pérpiple, mais le faire figurer sur
le
tableau d'un grade tardif n'a plus de sens, c'est trop tard ;
l'avertissement donné à l'homme qu'il ne doit
rien changer au plan de la Création mise en forme par le
Créateur doit se faire au plus vite. Alors, il ne faut pas
que
le rituel commette
l'erreur de faire reconstruire un nouveau temple de pierres, lequel
sera historiquement à nouveau détruit car tous
les
temples seront détruits même les sanctuarires de
chair !
Il fallait quelqu''un d'aussi peu averti et peu connaissant que
Willermoz
pour commettre des erreurs pareilles. Le tableau
relatif au temple de Zorobabel et l'extrait rituel relatif à
ce tableau n'ont pas leur place au RER. L'histoire
de Zorobabel peut intéresser des Juifs mais pas des
catholiques et des maçons de qualité qui
travaillent depuis leur premier grade avec l'évangile de
Jean. Avec de tels déséquilibres, il ne risque
pas d'y
avoir une initiation complète ou achevée chez
les
maîtres X. Dans le monde de l'initiation, laquelle ne
supporte
aucune erreur, aucune faiblesse, on ne peut jamais revenir
en arrière. On peut passer de l'ancien au nouveau testament
- de la loi du talion à la loi d'amour - mais jamais du
nouveau à l'ancien, ce serait une régression
terrible laquelle n'existera jamais dans l'univers de
l'initiation. Lorsqu'un véritable aspirant
à l'initiation, sait d'où il vient, ce qu'il est
et ce qu'il doit faire, il ne peut ni accepter ni tolérer
cela. Par souci d'authenticité et de non modification du
texte
rituel, on le laisse comme il est mais on ne pratique pas certaines
parties. Des modifications dans la pratique du rectifié, il
y en
a dans toutes les organisations et grandes loges bleues : il y
a
une en belgique qui a supprimé le chapeau. Donc si on peut supprimer le chapeau, on peut changer tout le reste.
Heureusement, aujourd'hui grâce à internet on a
la connaissance de ce qui va survenir au prochain degré. Il
n'est
absolument pas normal qu'on ne nous annonce jamais ce qui nous attend
au grade suivant et qui peut ne pas nous convenir. C'est tout
simplement
inqualifiable voire une forme d'escroquerie morale. Le rituel de 4eme
est tardif (début du 19e
siècle) ; il ne fut alors ni étudié ni
validé par aucune autorité maçonnique,
le seul Willermoz, manquant cruellement de compétences
symboliques et rituelles, n'y suffisant pas. On en a de nombreuses
preuves. Il est allé prendre
dans le rite dit de Perfection, alors en piteux état,
quelques éléments sans
intérêt pour le RER et pire encore qui le
dénaturent. Un de mes amis alors Grand Prieur disait
justement :
"Willermoz a passé la moitié de sa vie
à se
distinguer des autres et la seconde à les copier sans les
comprendre". Une
véritable initiation n'est pas possible si l'on nous oblige
à subir, à entendre des textes dont on rejette
vigoureusement le contenu, ou qu'on soit obligé de lire
étant officier, il en va de même pour ceux qui
s'en font
les chantres ou les défenseurs. Cette situation de
violation - c'est une sorte de viol puisqu'on nous oblige
à subir cela qu'on le
veuille ou non et c'est valable pour tous les rites -, cette
contrainte, produisent une
crispation, une fermeture, qui va même
déséquilibrer pour un temps l'être
intérieur. Il y a alors deux situations possibles
: pour retrouver sa paix intérieure, participer le moins
possible aux travaux de ce grade en pratiquant autre chose
ailleurs dans un autre système spirituel, ce qui permet
d'attendre des jours meilleurs avec l'accès à
l'Ordre Intérieur qui sera en accord avec notre
quête ;
ou finir par démissionner et fuir ce rite. Voici ce
qu'écrivit
Louis-Claude de Saint-Martin, le véritable père
de nos
rituels de 1778 : "Le
régime maçonnique devient
pour moi
chaque jour plus incompatible avec ma manière
d'être [ce
que je suis, ce auquel j'aspire], et
la simplicité de ma
[dé]marche."
Si un rite vous heurte, c'est qu'il est mal
conçu, non universel mais aucun ne l'est, le contenu des
degrés faisant partie de la trame
du système.
Tant que l'on ne sait pas ce que l'on est, où l'on va, on
peut
se perdre en
commettant des erreurs mais on se situe toujours à des
années lumière d'une possibilité
d'initiation, on
avance mais en restant toujours étranger, à
l'extérieur ; on prend les grades les uns après
les autres mais cela ne nous fait pas changer, cela ne nous apporte
réellement aucune lumière, donc cela reste
inutile. Ce
n'est que bien plus tard, avec l'expérience et
la maturité, si on a eu la chance de
bénéficier
d'une fulgurance de lucidité, et si on l'a
mérité, que l'on fait le bilan de dix ou vingt
voire
trente ans de rite et l'on risque de découvrir avec effroi
que
l'on a perdu
son temps pour rien. Mais si la lumière a
commencé à briller, - on le sait parce qu'on
bénéficie alors de théophanies, de
révélations - on ne peut pas se perdre,
on ne peut plus accepter ce qui nous fera dévier ou qui nous
retardera sans aucun intérêt pour nous.
L'essentiel en maçonnerie n'est pas de prendre des grades,
c'est de faire se révéler la
Réalité de l'Etre en soi, c'est qu'elle nous
permette de découvrir ce qu'on l'on doit faire de notre vie,
ce pourquoi cette incarnation nous fut donnée, donc ce que
nous avons à faire de particulier ici-bas et de le
réaliser : c'est la base de la colonne brisée Adhuc Stat. La vraie Maçonnerie ne peut
pas vous obliger à prendre des grades qui vous choquent dans
votre croyance religieuse, dans vos principes et vos convictions, pour
accéder à une orientation qui vous
intéresse. Le RER est un rite templier, donc chevaleresque,
les templiers étaient à la fois des moines et des
soldats ; le rite, avec la Jérusalem Céleste (qui
est une allégorie du Paradis), nous dirige vers la
mystique chrétienne. On a parfaitement le droit de
refuser tout ce qui relève de l'ancien testament ou de la
religion juive (refus, entre autre, du tétragramme qui
n'a rien
à faire là au 4). Et le rite ne peut pas
nous l'imposer sous peine de déséquilibre
structurel grave et de trahison à sa nature. Ce
n'est pas parce que le RER gêne certains individus qu'il faut
le laisser judaïser ou islamiser, cela a commencé
avec sa
déchristianisation par des traîtres à
leur serment,
ce qui se fait déjà vu la
réception de
musulmans au
RER dans certaines organisations et régions. C'est une
attaque
organisée contre la sainte religion Chrétienne.
Il faut
avoir le courage d'oser dire tout haut que si la FM est universelle par
ses valeurs et l'Initiation, les rites ne le sont en rien ; ils furent
créés par des catholiques pour des catholiques
puis repris par des protestants. Il est tout à
fait normal
que des Indiens, des Chinois, des Musulmans et des Juifs refusent de
devenir des défenseurs de la sainte religion
Chrétienne
comme il est tout à fait compréhensible que des
catholiques
refusent la Kabbale et les datations juives que le REAA leur impose
dans les derniers degrés, il faut des rites
adaptés
à leur religion.
Certaines loges utilisent encore les rituels de 1778. Je les ai bien
connus dans une autre expérience maçonnique.
Pourquoi ne pas laisser tomber ceux de La Triple Union de Marseille,
qui fut une loge au comportement scandaleux, pour revenir aux sources originelles de Lyon ?
---
Demande
: Une soeur est convoquée officiellement pour passer devant
le CONSEIL. Elle ne sait pas ce qui lui est
reproché
mais les soeurs et frères qui la soutiennent craignent que
tout
soit joué d'avance. Que pouvons-nous faire pour l'aider ?
Marie-Christine.
Ce
conseil de maîtres, dirigé par le VM, se
réunirait pour régler un problème de
comportement
ou de discipline surtout si votre amie a reçue une
convocation
officielle.
Les problèmes de justice maçonnique
relèvent
toujours de l'ordre profane. Jusqu'où pourrait-elle aller ?
Dans
les cas sérieux à très graves, ( il
faut exiger
alors des preuves matérielles sérieuses,
attention aux
documents bidonnés cela est malheureusement
fréquent, et en aucun cas des "on dit que", etc.
),
il pourrait y avoir retard d'avancement, une exclusion pour six mois ou
1 an, par exemple,
ou une exclusion définitive, c'est-à-dire une
radiation.
S'il y a faute, la faute sera toujours partagée. Des
officiers
devaient faire un travail de soutien qui n'a pas
été
accompli. Lorsque l'un des nôtres commet une erreur la faue
nous
en incombe aussi. Si nous avions été attentifs,
comme
nous aurions dû l'être envers cette personner en
difficulté ou dans une détresse
particulière, nous aurions dû être
à ses
côtés, le ou la conseiller, agir pour l'aider
à
résoudre son problème, c'est cela l'obligation
d'assistance fraternelle envers les nôtres. Et si nous
n'avons
pas fait cela, nous avons manqué à l'un de nos
devoirs
les plus importants. Nous avons commis une grande faute en faillissant
nous aussi. Donc toute responsabilitré sera toujours
à
partager, ne l'oublions jamais.
Il
ne peut pas y avoir de différends entre un survt et ses
apprentis. Les apprentis sont astreints à la discipline :
comment pourrait-on espérer vaincre ses passions sans cette
auto-discipline comportementale indispensable ? Il peut y avoir
diverses anomalies tel un absentéisme important, un
comportement non adapté, etc. Il est naturel et
donc normal que tout le collège des officiers soutienne l'un
des siens. C'est le contraire qui serait anormal.
Votre
soeur doit voir son parrain, si elle a un vrai parrain qui la
connaît et qui l'a introduite dans sa loge, mais
là aussi
les vrais parrains qui font réellement leur devoir se
cherchent
désespérément. Elle peut aussi
contacter
l'Hospitalier. Si l'hospitalier fait vraiment son travail, il doit
apporter à la soeur concernée les informations
qui lui
manquent voire lui servir d'"avocat". Mais dans ces cas, souvent, les
maîtres ferment les yeux et baissent la tête et ils
se font
les complices volontaires de l'injustice. Ils pensent à leur
avancement pour un prochain office ou pour le grade suivant et alors
tout est joué d'avance. Dans le meilleur des cas, on vous
dit :
" oui, tu a parfaitement raison, c'est vrai, tu es dans ton droit, mais
laisse tomber." Et cette lâcheté collective
devient une
honte inacceptable.
Il
n'est pas dit que tout soit joué d'avance comme vous seriez
en droit de le supposer. Cela dépend de la
qualité humaine et fraternelle et aussi de la
compétence dans la direction du groupe du V.M. Il peut ne
pas avoir d'a priori et agir avec impartialité. Tout
dépend aussi de la qualité de l'accusateur. Il
peut avoir des griefs maçonniques réels
à formuler à l'encontre de votre soeur sans avoir
pour autant d'animosité contre elle. A l'opposé,
il pourrait aussi "vouloir lui régler son compte" pour x
raisons. Tout demeuret possible et souvent le pire.
Il
est toujours dans ces affaires une part d'ombre. Les vrais motifs ne
sont pas souvent ceux réellement
évoqués surtout entre un survt homme et une soeur
de la colonne. Ne s'est-il pas produit dans la vie privée
quelque chose, ou une jalousie, qui trouverait un prolongement
inadéquat en loge ? C'est très
fréquent dans les loges mixtes.
Votre
soeur est apprentie ; avec ce grade, elle ne peut aller nulle part.
Elle se trouve donc coincée à devoir accepter la
décision qui sera prise contre elle. Il lui faut passer ses
grades jusqu'à la maîtrise dans la loge qui l'a
initiée. Partir ailleurs n'est pas impossible mais qui va
accepter une apprentie inconnue qui aurait eu à subir les
affres
de la justice maçonnique ? Il faut qu'elle se fasse aider
par un
frère ou une soeur maître. Dans une loge on
n'accepte pas
quelqu'un qui viendrait troubler la paix ou l'harmonie qui existe.
2.
voir le parrain pour qu'il demande au VM ce qui est reproché
à la soeur
2bis.
voir ou téléphoner à l'hospitalier
pour la même raison
Les
possibilités d'action possible dans votre organisation :
1.
constituer un groupe de soutien à cette soeur
qui soit
prêt à agir. Vous pouvez faire une lettre
officielle
recommandée avec accusé de
réception adressée au VM en demandant
à
être informés des griefs qui lui seraient
officiellement
reprochés. Vous pouvez ajouter que votre groupe demande
à
ce qu'aucune sanction, grave pour son avenir maçonnique, ne
soit
prise contre cette soeur. la lettre doit se trouver signée
des
frères et soeurs soutenant la soeur en question.
Attendre ce qui va se passer. Il peut y avoir un apaisement. Si cela ne
devait pas être le cas, il est possible de monter d'un cran
en
demandant la convocation d'une Chambre du Milieu ou d'un Conseil de
Maîtres pour que
tous maîtres sachent ce qui s'accomplit dans
la
coulisse. Si cela vous choque profondément et que vous
trouvez
l'attitude du VM, ou elle de l'accusateur, inadaptée, vous
pouvez envisager de changer de loge en évoquant
une
possible démission collective des
ff. et ss.
qui soutiennent la soeur incriminée, si vos amis et vous
avez
envie d'aller jusque
là. Il
est aussi possible d'envoyer une copie de cette demande officielle de
convocation (par LR avec accusé de réception) au
délégué ou conseiller
fédéral.
L'inconvénient : ceci officialise la procédure
mais
pourquoi serait-elle officialisée par le seul VM et pas
par la soeur convoquée ? Avantage : le conseiller
ou
délégué fédéral
peut tempérer
le VM, voire l'accusateur, en leur disant d'y aller doucement en se
limitant par exemple à une notification de retard
d'avancement
si cela s 'avérait utile et justifié. Les risques
de
possible démission sont très mal vus dans le
climat
maçonnique français actuel où les
effectifs changent vite d'organisation et vont continuer à
baisser avec le
vieillissement de la population, la sur imposition fiscale
entraînant la diminution des ressources et
retraites et le chômage qui n'est pas prêt de
diminuer. Il
ne
faut pas
croire les chiffres fantaisistes donnés par les
organisations
aux
médias ; ce
n'est que de la com médiatique destinée
à faire
venir des candidats pour faire remonter les troupes. Il faut savoir que
depuis vingt ans les chiffres des effectifs maçonniques
chutent
officiellement et de manière importante ( - 30 à
- 35% ) partout dans le monde mais en France personne n'a le
courage de le reconnaître.
La
grande inconnue reste : que s'est-il réellement
passé
entre l'accusateur et cette soeur ? Ce que dira chacun n'est
pas forcément la vérité.
---
Demande
: On me propose de passer à un grade dont le contenu ne me
convient pas du tout. J'ai pu voir le rituel sur le net et divers
échanges à son propos. Je ne peux pas pas
accepter cela.
Que puis-je faire ? Marcus.
Le
drame de la maçonnerie à la française
c'est
d'être obligé de passer parfois par des grades qui
heurtent nos convictions ou notre religion et, si l'on est un
honnête homme, on ne peut pas accepter cela.
J'ai
connu le cas d'un frère juif, pratiquant dans sa
religion, qui a interrompu le cours de
sa réception au 18eme degré car il ne pouvait pas
accepter ce qu'il entendait et ce qu'on lui demandait de faire. Le T.S.
a interrompu la cérémonie, les frères
ont
tenté de faire gentiment pression sur lui en lui disant
:
" ce grade te pose problème ? Laisse tomber, prends-le et
n'y fais pas attention. Regarde le prochain, le Kadosch, toi qui es
juif, ce sera parfait pour toi." Ce frère est
resté
intransigeant sur sa position et il est parti ce qui a
annulé la cérémonie de
réception. Il a
même claqué sèchement la porte en
disant : " si on
m'avait dit que c'était ça le REAA, je n'y serais
jamais
venu. Vous m'avez fait perdre 15 ans de ma vie." Heureusement que
c'était un frère apprécié
et de
qualité sinon on aurait entendu les pires choses sur lui.
C'est
que les hommes n'aiment pas que d'autres rejettent ce après
quoi
la majorité se précipite, ils ne peuvent pas
comprendre cela.
Votre
trouble semble indiquer que vous vous trouvez vous aussi dans ce type
de situation. Il n'est jamais simple ni facile d'avoir des principes,
une haute idée de ce qu'on l'on doit accepter, une
idée
aussi ferme de ce qui demeure pour nous totalement inacceptable dans le
domaine de la véritable initiation ou incompatible avec
notre
chemin.
Le
drame est terrible pour la Maçonnerie quand on se trouve
dans
ce type de situation qui est totalement anti maçonnique. La
vraie franc-maçonnerie n'exigera jamais de recevoir tel
degré pour passer à tel autre (sauf en loge bleue
mais
là personne n'est trompé) ; c'est pourquoi dans
la
maçonnerie mondiale anglo-saxonne on prend ce que l'on veut
et
on laisse tout le reste sans obligation aucune. Aux USA, vous voulez
être 32eme ? Vous le serez en moins d'un an ; personne
n'exigera
de vous de vous faire passer 18e ou 30e ou quoi que ce soit d'autre et
les Etats américains qui l'ont fait en leur temps ont
vu leurs
effectifs
gravement
diminuer et ils sont revenus en arrière. En
Angleterre, vous passez directement du 3eme degré
à celui
de Rose-Croix si vous le souhaitez. On prend ce qui nous
intéresse personnellement en fonction du contenu. Il en
allait
aussi comme cela autrefois en France. On prenait directement
le Kadosch et puis si on avait ensuite envie du Rose-Croix, on le
prenait alors. C'est la "profanisation", l'intervention des
administrations qui
ne sont en fait que des fédérations,
dites maçonniques, qui a tout vicié. Elles osent
même imposer des délais d'attente pour passer au
degré suivant en violation de leurs textes fondateurs, c'est
dire leur "monstruosité"
car quand
on manque d'effectifs dans une structure de haut grade, il faut faire
monter les soeurs et les frères au plus vite pour
pouvoir
enfin travailler normalement.
Tous
les rites ont prévu que, pour de fortes
considérations, on ne respecte pas le processus
d'évolution classique et que des grades puissent
être
donnés tout à fait officiellement par
communication. Au
REAA, des personnes sont devenues 33e directement en un week end sinon
en une seule séance. Un des cas fameux est celui du
général Mac Arthur ! Il y a de nombreux
autres précédents plus discrets. Il en va de
même au RER
où des
frères sont devenus CBCS sans même avoir
été
Maître X ou Novice. Aux USA, la
cérémonie la plus
prestigieuse est celle où l'on fait des apprentis
"à
vue", sans qu'ils vivent la cérémonie
traditionnelle.
N'importe quel 33e peut aussi faire des maçon "à
vue"
dans ces
conditions. C'est prévu par les textes, c'est donc tout
à fait régulier. Quand un 33eme est
fait lui aussi
à vue, il ne vit donc pas la cérémonie
usuelle et
son 33eme degré est officiellement enregistré par
le
Suprême Conseil qui le lui a
déféré. Vous ne pensez pas qu'on va
faire vivre
à une personnalité
très importante, voire
à un président de la république ou
à un roi
du proche-orient, le rituel usuel et la corde au cou que l'on impose
à un simple
quidam ?
Si
vos
frères privilègient l'administratif et
l'usage de
type fonctionnaire du système à la
française totalement
anormal sur l'initiation et votre évolution,
pourtant
ils sont censés vous connaître et vous
apprécier et
ils devraient avoir envie que vous les rejoigniez au plus vite, vous
n'avez rien à faire avec eux. Passez
votre
chemin et que vos pas
vous dirigent ailleurs : le meilleur n'est-il pas à venir ? S'ils
ne font rien pour
vous, que feriez-vous parmi eux ? Ils se moquent totalement de
vous. Si
une structure a le toupet de dire que pour passer dans tel
degré
suivant il faut un temps d'attente de x années, fuyez-la au
plus
vite : vous n'entreverez jamais de grandes choses avec elle. L'initiation
n'est en en aucun cas possible avec des personnes qui se
comportent en profanes si elle privilégient l'administratif.
Cette initiation ne sera pas plus présente ou
possible
même en vous faisant patienter 4 ans,
10 ans ou 40 ans. Si cette structure
privilégie les textes administratifs, elle agit en profane,
ne vous y fourvoyez pas.
Il existe pourtant un texte réglementaire au RER, - qui
devrait
plaire à ceux qui ne connaissent que les textes mais dans ce
cas
pourquoi ne le suivent-ils pas ? Il indique que ce temps pour
passer de Maître à Maître Ecossais de
Saint André est de six mois et de un an
pour passer de Maître X à Ecuyer Novice mais
ces délais peuvent, dans certains cas et pour
de fortes
considérations, se trouver réduits voire
annulés
et les grades conférés immédiatement.
Si des gens vous disent qu'il faut attendre quatre ans, ces
frères violent les textes du RER ( ils resteraient
fermes
pour ce qui leur convient en oubliant les textes officiels qui ne les
arrangent pas à titre personnel ? Ce n'est pas se comporter
en
maçon que d'agir ainsi !) et ne respectent donc pas le
rite qu'ils ne servent alors en rien. Ils cherchent juste à
vous
bloquer le plus longtemps possible pour conserver leur fonction et que
vous ne veniez pas déranger leurs arrangements. Il existe la
même progression codifiée pour le REAA, le texte
est
signé de Cambacéres où il suffit juste
de quelques
mois
pour prendre le grade suivant. L'équilibre et la
cohérence d'un système implique
la présence et la prise en compte de situations dites
d'exception si elles se présentent. Il n'y a plus
qu'à
remplir la Dispense. Donc si Le
Suprême Conseil veut vous avoir à tel grade c'est
possible, il en va de même pour le Grand Prieuré.
Il
suffit de faire valoir les textes fondateurs.
Si
ces frères "importants" veulent vraiment vous avoir avec
eux,
rien ne leur interdit de vous transmettre officiellement un grade par
communication. Je connais deux très
grandes organisations en
France
où des dirigeants ( je laisse volontairement sous silence
leur
titre pour ne pas éveiller d'attention sur certaines
structures
) n'hésitent pas à donner
officiellement des grades
sans faire vivre la cérémonie correspondante. La
cérémonie est prévue sur l'ordre du
jour officiel
mais elle n'a pas lieu, on procède juste à la
prestation
de serment et à la communication des
éléments du
tuilage. Il ne faut pas oublier qu'au regard de la Tradition
maçonnique possède effectivement le grade celui
qui
satisfait au tuilage, cette tradition n'a jamais imposé
d'obliger à vivre des cérémonies dont
le contenu
serait contraire à nos convictions. Il faut dire aussi que
ceci
se trouve motivé par le fait qu'il y a des programmes
très chargés du fait que les réunions
ne se font
que tous les x mois selon les organisations. Quand on a deux
tracés et une réception, on réduit le
temps de la
réception qui est beaucoup trop long et prenant en la
réduisant au strict minimum, c'est
naturel.
C'est tout de même mieux que de dire en salle humide, avant
l'ouverture, ça y est : "félicitation, tu as le
grade, tu es maître X !" et
de ne même pas faire prêter le serment
réglementaire
au nouveau reçu. Les réunions ne doivent en aucun
cas être
des
punitions infligées à tout le groupe avec des
soirées qui durent jusqu'à près de
minuit et il y
a l'agape à suivre. Je connais
des
loges et des chapitres où l'on refuse les nouveaux venus
pour ne
pas avoir de cérémonies durant l'année
sinon il
n'y a plus de travail régulier.
Au
RER, le Député Maître peut vous
donner par
communication tous
les grades qu'il connaît (18e, 30e, 33e) si vous le
souhaitez. C'est prévu par un texte officiel. S'il peut
vous confier par communication tous les hauts grades des autres rites,
il peut tout aussi bien
communiquer celui du RER qui vous intéresse et vous faire
Maître Ecossais par communication, ce serait parfaitement
valable. Ce qui est valable
pour le Député Maître l'est pour le
Préfet
et le Grand Prieur. Vu que certains le font, pourquoi les autres
n'agitaient-ils pas de même ? Dans une époque
où il
faut récupérer des effectifs, où des
Directoires
ne comptent que 30 à 50 CBCS, soit un effectif fantomatique,
il serait temps d'agir avec
lucidité et
intelligence. Tous les Grands Prieurés ont besoin de
chevaliers,
vu tous les changements de maçons qui partent vers d'autres
structures et cela va s'amplifier prochainement, les Commanderies
tournent avec le minimum, et encore le nombre pratique d'equites
est-il
plus théorique que réel vu l'âge
avancé des troupes et l'état de santé
problématique qui en découle. Il est
même un grand
prieuré proche de la France qui ne devrait pas exister vu
qu'il
ne comporte meme pas le nombre requis de Commanderies et de
Préfectures pour pouvoir exister. Un Grand
Prieuré réaliste devrait osciller de quelques
centaines d'equitesà
un millier de CBCS en fonction de l'importance de sa zone
bleue de chalandise !
Et selon la norme anglo-saxonne mondiale, on devrait
en
trouver infiniment plus en France puisqu'il suffirait que tous
les
maîtres-maçons du RER demandent à le
devenir pour
se trouver armés au plus vite. Avec le respect de ce
principe,
une GL comptant 5000 frères au Bleu pourrait compter de 2000
à 3000 CBCS. L'idéal serait que les quelques
13.000
frères du Rectifié se regroupent au lieu de
se
disperser en de multiples organisation. A cause de cela les
9 Grands Prieurés en présence en France
ont des
effectifs
tres divers, certains ne comptant que quelques dizaines de chevaliers.
Il se dit qu'un 10eme GP serait en phase de constitution.
Si vous avez envie d'accéder à tel ou tel grade,
parlez-en
autour de vous. Il y aura bien quelqu'un dans votre groupe qui viendra
vous voir en vous disant : "je connais quelqu'un qui pourrait t'aider,
si cela te convient je te mets en relation avec lui." Il y a
partout des soeurs et des frères qui sont en loge bleue et
qui
pratiquent les hauts grades ailleurs que dans leur Suprême
Conseil ou Grand Prieuré ; tous cherchent
aujourd'hui des
effectifs donc les portes sont ouvertes. Si vous êtes un
maçon intéressant, ne craignez rien, "on" viendra
vous
chercher et "on" acceptera vos conditions.
---
Demande
: ce site est-il toujours actif ? J'ai l'impression qu'il n'y a
pas beaucoup de courriers nouveaux. Philippe.
Oui,
ce site est toujours en activité. Les réponses
aux
demandes se font toujours directement par mail. On ne met sur ce site
que des
propos d'intérêt plus vaste ou dont les questions
reviennent trop souvent.
---
Demande
:
Un
de
nos frères apprentis refuse de passer au grade de compagnon
sous prétexte que "les grades ne l'intéressent
pas !". Comment réagir de manière
adéquate à cette situation ? Nous sommes bien
ennuyés.
Je
n'ai jamais connu cette situation mais aucun
texte n'oblige à devoir prendre des grades si on ne le
souhaite pas. Près de 28.000 maîtres au Go
refusent bien de passer dans les ateliers supérieurs. Je
connais
des vénés à la GLNF qui refusent aussi
de passer
dans les degrés supérieurs du REAA. On ne peut
pas
récupérer tous les grades qui traînent
et faire
tout ce qu'il faut pour cela puis venir dire ensuite : nous sommes
d'éternels apprentis. La logique veut que si l'on est un
éternel apprenti on reste apprenti. Votre loge se trouve
avec un
jeune maçon qui vous damne le pion et vous donne une
sacrée leçon de modestie et d'humilité.
Cet apprenti a donc parfaitement le droit de refuser de passer
compagnon. Il peut avoir diverses motivations toutes aussi valables les
unes que les autres. J'aurais bien aimé avoir en mon temps
un apprenti comme lui, ceci
semble indiquer qu'il privilégie son cheminement et pas
autre chose, c'est tellement rare ! Quand on rencontre un
maçon correct qui a des convictions fermes, cela surprend.
Cela me paraît surtout être un gage de
qualité. Maintenant c'est votre groupe qui est en "danger"
car vous allez devoir vous montrer à la hauteur des attentes
de cet apprenti. J'ai connu déjà cette situation
avec des apprentis ( je vous salue André T et toi aussi
Jean-Paul W ) - au REAA et au RER - qui
étaient infiniment supérieurs en terme de
connaissances ésotériques et de cheminement
personnel aux 33e ou aux CBCS de leur loge. Etant visiteur
de sa
loge pour le 1er, je lui avais laissé ma carte, l'autre
étant un de mes anciens apprentis ; ils m'ont
contacté par la suite car, tellement
déçus par ce qu'ils voyaient et entendaient dans
leur atelier, ils ne pouvaient pas y rester. Les
maçons exceptionnels de demain
ont forcément été des apprentis hors
norme mais cela les maçons ordinaires ne peuvent pas le
supporter.
La seule attitude possible est : "mon frère, nous respectons
totalement ton choix. Tu veux rester apprenti, il en sera donc ainsi.
Maintenant si tu souhaites un jour suivre le cheminement
maçonnique classique et passer au degré suivant,
et si ton travail et tes connaissances le permettent, cela te sera
possible". Il suffira de le faire travailler tout à fait
normalement sur les thèmes
du premier degré et ce ne sont pas les sujets qui manquent.
Il faudra commencer par lui donner les sujets basiques comme les
métaux, la pierre brute, le maillet et le ciseau et
réserver les thèmes plus pointus pour la suite
comme le nombre du degré ou l'entrée dans le
silence ou la perpendiculaire ou les marches, emblèmes de la
montée vers le ciel, sujets parfaits pour les plus exigeants
et les mystiques.
La loge, les frères, l'obédience n'ont absolument
aucune importance spécifique, ils ne nous seront d'aucune
aide quand nous aurons
une grave maladie et que nous souffrirons sur notre lit de mort. Il en
va tout autrement pour celui qui sera devenu un véritable
initié. Il faut savoir que acquérir des
grades pendant des années reste totalement incompatible avec
une authentique initiation. Vouloir progresser dans la
hiérarchie du rite demeure une ambition totalement profane :
il convient d'avoir le courage d'oser le dire.
J'aimerais bien être à la place du surveillant de
ton apprenti. Quand on a un tel diamant, on peut oublier tout le reste.
Il me fait penser penser à la parabole du berger qui
abandonne tout son troupeau pour aller chercher la seule brebis qui a
vraiment besoin de lui. Souvent, une seule personne vaut plus que 1000
autres réunies. La Baghavad Gita parle elle de 1 pour un
million.
---
Demande : Dans ma loge de
perfection on me demande de faire un travail : comment
êtes-vous devenue M.S.?
La
réponse figure dans l'instruction de votre rituel. Par les
voyages et les circonstances de votre réception.
Et pour
avoir
de la matière pour votre travail, voyez le livre Le
Maître Secret
de Christian Guigue. Contenu du livre visible ICI
---
Demande :
J'arrive parfois en
retard à ma loge. Les travaux sont
ouverts. On me fait entrer en douce mais la dernière fois
mon VM
m'a prévenu qu'au prochain retard je devrai entrer
rituellement.
Je ne comprends pas ce que cela veut dire.
Je
vois à votre
question que vous n'avez pas reçu de vraie formation sinon
vous
sauriez de quoi il s'agit. C'est dommage pour vous mais dramatique pour
la Maçonnerie qui n'a plus les cadres compétents
qu'Elle
mérite.
Vous allez devoir frapper à la porte du temple selon le
rythme
correspondant à l'âge des travaux du jour (1, 2 ou
3). Le
VM demandera : "qui frappe ainsi ?". La porte sera ouverte et on vous
posera cette question. Vous devrez répondre : "c'est le f.
untel
qui sollicite l'autorisation d'entrer dans la L." Lorsque
l'entrée vous sera donnée, vous devrez faire les
pas et
les saluts rituels au VM et aux Srvts. Attention : l'ordre des saluts
n'est pas le même selon qu'on travaille à tel ou
tel rite.
Vous ne précisez pas votre rite, donc il n'est pas loisible
de
vous donner plus de précisions. Il y a des rites
où on
salue seulement le VM jamais les Srvts. Si le VM veut marquer
le
coup en vous faisant entrer rituellement, il y a de fortes chances pour
que l'entrée ne vous soit pas immédiatement
donnée
et qu'il vous fasse patienter dans les parvis. Cette attente est tout
à fait régulière : on ne trouble pas
un travail
commencé. Il vous faudra attendre que ce qui se passe en
loge
(lecture du compte-rendu des travaux de la dernière t.,
commentaire de l'Orateur et vote, lecture des infos diverses par le VM,
cérémonie de réception ou de
changement de grade,
lecture d'une planche, etc.) soit achevé pour que
l'entrée vous soit donnée. Ceci indique que votre
VM en a
assez de votre légéreté et de vos
retards. Il vous
le dit en douceur mais c'est très net ! Faites attention,
avec
votre arrivée en retard vous perturbez le travail rituel
collectif. C'est aussi un manque de respect de votre part pour tous
ceux qui sont
à l'heure.
---
Demande
: J'ai
trouvé sur le net un rituel mais en le
pointant
avec celui de ma loge je constate qu'il manque des
choses. Est-ce
normal ? Stéphane.
Vous
ne précisez pas
à quel rite vous travaillez mais vous devez savoir qu'il
existe
tellement de rituels
aujourd'hui qu'on ne sait plus à quoi ils correspondent.
Rien
que
pour le REAA, on compte au moins 30 rituels
différents
d'Apprenti
et autant de Compagnon et de Maître. Non seulement chaque
organisation maçonnique change les textes et les adapte pour
ne
pas qu'on la critique d'utiliser ceux d'une organisation rivale mais on
trouve même plusieurs versions
différentes dans
toutes les obédiences. On trouve 3 versions de textes
différents REAA au DH, autant à la GLNF, 3 au
GLAM, et
c'est
comme cela partout. Pourquoi cela ? Parce que de nombreuses loges
refusent de faire les changements lorsque Paris les leur notifie et
continuent donc à travailler avec leur ancien rituel quand
certaines loges font ces changements et adoptent les
nouveautés.
Voir sur le net un rituel intitulé Tel Rite,
rituel
d'Apprenti, cela ne veut rien dire. Il manque les indications
essentielles : d'où provient-il ? Quelle grande loge
travaille-t-elle avec ce rituel et quelles sont ses loges qui
l'utilisent ? De quand date ce document, est-il toujours en
vigueur dans toutes les loges ou s'il n'est plus utilisé ?
On
trouve des tas de rituels pour le Français, le REAA et le
RER
sur le net qui ne sont plus utilisés. Pour le RER, les
rituels
sur le net ne sont plus bons puisqu'en 2011 toutes les organisations
(sauf la GLNF, donc aussi Phaleg Fo et le GLAMF) ) ayant des loges
travaillant au RER ont décidé de
modifier
les rituels des 4 premiers degrés. Du fait de ces
changements de
textes, les rituels, dits RER, présents sur le net ne sont
plus
bons pour les loges et les ff. de la GLTSO, la LNF, le GO, la GLF,
GLISRU, la GLRF, etc.
Il y a enfin un point important à savoir. Les rituels
présents sur le net
(pour l'Ecossais ancien et Accepté et l'Ecossais
Rectifié) ne sont jamais strictement complets donc
intégraux. Il manque toujours un certain nombre de choses :
des
phrases rituelles importantes ont disparu ; parfois, c'est l'inverse
qui se produit, on trouve des ajouts, une phrase ou un paragraphe
modifiés ou ajoutés, un discours qui n'existe pas
dans le
texte d'origine, des dates
indiquées qui sont inexactes, etc. C'est normal ; pourquoi
voulez-vous que quelqu'un de responsable et sérieux mette
les
vrais documents de travail sur le net ? Pour éviter, entre
autre, ce genre de problème, au Grand orient de France,
personne, à part le VM, dispose du rituel complet du rite
Français Groussier, même les Srvts n'ont que la
partie qui
les concerne. Donc si des FF. du GO voient des rituels dits rite
Français sur le net, gratuits ou à vendre, sachez
qu'ils
ne sont pas bons pour vous, ces textes ne vous concernent pas. Il faut
le faire savoir.
Il en va de même pour les livres, les couvertures de livre,
scannés et mis en fichiers pdf sur internet.
Il
faut savoir que si quelqu'un scanne des planches ou des livres et les
met
sur le net sans avoir l'autorisation de l'auteur + celle de
l'éditeur s'il s'agit de livre (il faut les deux
autorisations : l'auteur peut être d'accord, lui ne met pas
un
euro de sa poche pour l'édition, la fabrication et la
publicité de son livre, mais pas l'éditeur qui
investit
lui des dizaines
de milliers d'euros dans l'édition et la promotion du
livre),
il y a utilisation abusive ; c'est en fait un vol de
propriété qui est passible de poursuites devant
les
tribunaux avec demande de dommages et intérêts qui
peuvent
s'élever à des dizaines de milliers d'euros en
plus des
frais de tribunal, huissiers, publication du jugement, etc.,
à
payer. Et on peut vous poursuivre partout dans le monde sans aucun
problème. Si les gens n'ont pas l'argent pour payer les
sommes
auxquelles
ils ont été condamnées, la justice
fera saisir
leur voiture, vendre leur appartement, etc. Mettre un travail
maçonnique qui n'est pas de vous sur votre site internet,
sans en avoir l'autorisation, ou
sur
un autre, c'est comme si un
inconnu venait prendre votre voiture, partait avec et la
prêtait
à tous ceux qui la veulent pour tout le temps qu'ils le
désirent. On peut évidemment penser que ceux qui
utilisent le travail d'un autre maçon, à son insu
et sans
son autorisation, le font dans l'intention de lui nuire personnellement
et de lui créer une gêne ou un
préjudice, ce qui impliquerait une
mentalité peu
compatible avec la qualité de maçon, de membre
d'une
société initiatique. Il y a aussi des
"maçons" peu
scrupuleux qui cherchent à se faire de l'argent en vendant
sur
le net les planches faites par d'autres sans que les auteurs soient
informés et aient signé une autorisation
d'utilisation
bien évidemment. Parmi nos amis, personne n'a jamais
rencontré de soeur ou de frère d'accord pour
donner leurs
planches à des sites proposant des travaux, le
secrétaire
de la loge ayant déjà les pires
difficultés pour
en avoir une copie et la mettre dans les archives de l'atelier.
---
Demande
: Je dois travailler sur le 4ème pilier. Merci de m'aider.
Isabelle P.
Nous
sommes désolés mais le
4eme pilier n'existe
pas en
FM ; ce n'est qu'une fantasme véhiculé par
certains. Pour
preuve ? Que l'on cite l'extrait d'un rituel et d'une
instruction
authentiques où il serait question d'un 4ème
pilier. Cela ne figure dans aucun texte. Chaque
pilier se
trouve en relation avec un vertu : Beauté, Force et Sagesse.
Chaque pilier correpondant à une vertu, quelle vertu
représenterait l'apprenti - en tant que 4e pilier -
puisqu'il
relève de celui de Beauté ? Selon cette
hérésie, l'Apprenti représenterait
deux vertus
à lui tout seul dont une qui n'existe pas en loge bleue !
C'est
proprement impossible et impensable puisque le ternaire
régit ce
degré.
Un apprenti doit travailler sur les outils et les
éléments de son grade qui sont
déjà très fournis ; il est inutile
d'en inventer d'autres. Quelle surveillante peut-elle
déraper à ce point pour oser donner un tel
thème de travail ?
---
Demande
: J'envisage de faire une planche sur la "Veuve". Je travaille
actuellement au rite de la Stricte Observance Templière (et
également au style Emulation). J'ai lu que
l'expression
"Enfants de la Veuve" pouvait faire référence
à
Hiram, enfant d'une Veuve, dans lequel le Maître
Maçon
revit. Mais j'ai lu également que ce pourrait
être
une référence à Jacques de Molay et
à
l'ordre du Temple qui doit renaître.
Il
faut toujours
faire très attention à ce qu'on lit ici ou
là y
compris dans des rituels qui n'en sont plus vu les modifications qu'ils
subissent tous les dix ans environ, les textes suivant
désormais
la mode sociale du moment.
La
veuve
est tout simplement
la
Mort.
Mais
c'était aussi le nom que l'on donnait à
la guillotine en 1789 jusqu'à 1792. Les
maçons
sont des enfants
de la veuve
parce qu'ils ont vaincu - en théorie - la mort en gagnant la
vie éternelle.
La relation
avec
Hiram serait plus à rapprocher de la notion de sacrifice ou
de celle de la conservation du secret que de la mort proprement dite.
Ce n'est pas parce qu'on
est enfant d'une veuve qu'on est concerné par cela. Et la
mère d'Hiram ne pouvait pas être veuve depuis bien
longtemps, quelques mois tout au plus, le mari étant vivant
au moins 9 mois avant la naissance d'Hiram.
Le mythe
d'Hiram
pose un
colossal problème : celui de sa
crédibilité. Il
est strictemement impossible que des Juifs aient admis un non juif -
Hyram est Tyrien - dans leur société politique et
religieuse. C'esrt un peu comme si, au temps de la guerre froide,
l'URSS avait pris pour premier ministre un américain ! C'est
impensable n'est-ce pas ? Eh bien, il en va de même pour ce
mythe. Hyram vénérait Melkart, un dieu
religieusement
barbare pour les Juifs qui étaient tout aussi barbares de
moeurs
puisqu'ils sacrifiaient les enfants premiers nés issus de la
prostitution sacrée obligatoire dans le temple avant le
mariage
d'une femme. L'enfant né de cette relation sexuelle avec un
étranger - jamais avec un juif - était
sacrifié
à YHVH. Il faut avoir étudié la
religion
ancienne d'Israël pour découvrir ces
coutumes
contraires aux valeurs et à l'initiation
maçonniques. Cette prostitution
sacrée avait toujours lieu du temps de Salomon ; elle
concernait les femmes bien évidemment mais il y avait aussi
des hommes.
Quant
à la relation avec l'Ordre du Temple et Jacques De Molay,
c'est une invention qui n'a guère de
crédibilité mais plus les affirmations sont
étranges plus elles ont de chance de plaire.
---
Demande
: J’ai
un travail à faire sur le fait que l’on ne doive
jamais remercier en Loge. Pourquoi ? Daniel P.
Ceci
relève de l'exercice obligatoire du devoir (devoir
envers
soi-même, devoirs envers les autres, envers la loge, envers
ses
frères, envers l'Ordre, envers Dieu, etc.) en
général et du devoir d'assistance fraternelle en
particulier. Pourquoi remercierait-on ou serait-on remercié
?
Pour un service ou un travail que l'on devait faire ou rendre en vertu
de l'application de nos devoirs ? Traitez du Devoir en
général et des devoirs particuliers, ils sont
énumérés ci-dessus. Il y a plusieurs
chapitres sur
le devoir dans mon livre Le
Maître Secret.
----
Demande
:
Ma
première planche en loge de perfection est : "il est plus
facile de
faire son devoir que de le connaître". Je suis un peu perdu.
Peux-tu
m'apporter tes lumières ?
Voir
le livre Le Maître Secret de Christian Guigue : il y a
plusieurs
chapitres sur le devoir. Présentation à www.guigue.org/guigl06.htm
Il
est plus facile d'accomplir son devoir : oui, à la condition
de
vouloir le satisfaire, ce qui n'est pas malheureusement pas le cas
pour la majorité des gens y compris des maçons,
pour ce qui concerne les
devoirs
matériels et profanes qui sont clairement
indentifiés :
faire vivre sa
famille, élever ses enfants et leur donner la meilleure
éducation et
formation scolaire qui soit, honorer ses parents et les soutenir
affectueusement et les aider financièrement, accomplir le
devoir de
solidarité fraternelle envers ses frères
impécunieux, malades ou handicapés et
vivant seuls
ou dans la détresse, ses devoirs
religieux, etc.
Mais
le devoir
du devoir :
celui que vous
devez au Créateur Suprême, quel est-il ?
L'avez-vous identifié avec
certitude ? Par quel moyen ?
On
essaie de vous communiquer des Noms en hébreu, pourquoi
faire ?
Cela a -t- il un sens ? Pourquoi nous imposer des noms en
hébreux quand
on n'est pas Juif ? Est-ce acceptable ? Etc, etc.
---rère
planche en loge de perfection est: "il
est plus
facile de faire son devoir que de le connaitre". Je suis un peu perdu.
Peux-tu m'apporter tes lumières.
Demande
: On me dit
qu'utiliser l'année 6013 depuis le 1er janvier est
incorrect.
Est-ce exact ?
C'est
parfaitement exact
puisque l'année maçonnique ne commence pas le 1er
janvier de l'année
civile mais seulement le 1er mars. Nous serons donc toujours en 6012
jusqu'au 28 fevrier 2013 inclus.
---
Demande
: Lors du passage sous le
bandeau dans une loge que je visitais, le 1er Srvt a demandé
au
candidat s'il avait informé sa famille de sa
démarche. J'ai trouvé cela
d'autant plus choquant qu'un franc-maçon est d'abord et
avant tout un
homme libre. Pouvez-vous me dire si cette question était
normal ou pas
? Paul T.
Lors
du
passage sous le
bandeau d'un profane, tous les maîtres de la loge peuvent
poser au
candidat toutes sortes de questions fussent-elles bizarres. Elles ont
pour objet d'en savoir plus sur le profane.
Les compte-rendus d'enquête manquant souvent d'informations
importantes, le passage sous le bandeau est l'occasion de poser
directement au candidat les interrogations qui nous interpellent.
Celle-ci a le mérite de pas être
méchante mais elle résulte
probablement - on peut l'imaginer - du fait que les
enquêteurs n'ont
pas pu rencontrer l'épouse, ce qui est indispensable en la
matière.
J'ai
vu initier dans ma loge
un profane qui n'avait pas mis sa femme au courant de son
entrée en FM.
On l'a vu le jour de sa réception puis plus jamais. C'est
donc un
aspect considérablement important des enquêtes ou
compléments à prendre
en compte.
Dans
les étrangetés, j'en
parle dans un de mes livres en note de bas de page, j'ai connu le cas
d'un profane à qui, sous le bandeau, on avait
demandé pourquoi
la
mer était salée. Sans se
démonter, il a répondu en se mettant au
même niveau que le demandeur : parce
qu'il y a des harengs dedans
! Tout le monde a ri et il est passé mais il aurait pu avoir
des boules
noires et se voir refusé. Il est de la
responsabilité du V.M. de
rappeler avant tout passage sous le bandeau quels sont les principes de
cette phase de travail et qu'on ne doit pas la prendre avec amusement,
ce qui serait un grave manque de considération envers le
candidat et la Maçonnerie.
Un
candidat à la réception
dans l'Ordre n'est pas encore un maçon même s'il
aspire à le devenir.
---
Demande
:
Une soeur qui
n'a pas de web me demande si vous
voulez bien l'aider : elle planche pour le 30ème. Voici le
sujet :
"l'initiée ne fonde pas son espérance sur
l'attente d'une récompense
mais sur le besoin qu'elle ressent en elle-même" . Merci de
bien
vouloir nous donner quelques pistes à développer.
Fraternellement,
Sophie.
L'initié,
ayant la connaissance
absolue de la réalité des choses et de leur
devenir, n'est habité par
aucune espérance ni par aucun besoin. L'espérance
est, pourrait-on
dire, le signe d'un état inférieur et la
conséquence de la maintenance
dans un état d'imperfection et de non connaissance. Seul
celui qui ne
sait rien espère. N'oubliez
pas quedepuis le 3eme degré et la planche à
tracer le
maçon est censé avoir la connaissance du plan
divin ! L'espérance
s'avère aussi comme la
conséquence de l'expression d'un désir. Or tout
désir, fut-il noble et
élevé, reste la marque d'une passion, d'une
volonté, d'une envie
fut-elle inconsciente. Celui et
celle qui véhiculent toutes ces
infériorités ne pourront jamais devenir
un ou une initiée. Pis encore, ils ne trouveront jamais le
Chemin ou la
Voie.
Ceci nous
conduit à aborder le problème de la
récompense.
Pourquoi un Cherchant
attendrait-il une récompense ?
Un
adulte n'est pas un
enfant qui attend une bonne parole, une caresse, un bonbon voire un
encouragement pour persévérer dans ce qu'il fait.
Un
adulte
est censé
agir en responsable. Chacun expérimente dans sa vie
professionnelle ou
autre le fait que ce n'est pas parce que l'on fait plus ou mieux que
d'autres personnes que l'on se trouve distingué et
récompensé pour
cela. Ce n'est pas parce qu'un fonctionnaire travaillerait 12 heures
par jour qu'il gagnerait en salaire davantage que ses
collègues ou
qu'il avancerait en grade dans la hiérarchie. D'ailleurs,
ceux qui
voudraient s'y risquer exposeraient du même coup le
déséquilibre qui
les habite et qui les ronge car la vie ne se réduit pas
à un seul pôle
d'activité. Ceux qui consacrent tout leur temps au travail
ne vivent
pas et, sans qu'ils s'en rendent compte, ils manquent leur vie. Il en
va de même en maçonnerie. Tous les abus, tous les
excès sont des
passions, des vices, des empêchements de se
réaliser et de progresser.
Celui
qui fait quelque chose
pour obtenir une autre chose est intéressé,
calculateur. Très souvent
cet état d'esprit fait apparaître les signes de la
frustration, de la
jalousie, de l'envie. La tentation devient grande dès lors
d'utiliser
tous les moyens pour parvenir à ses fins et l'on sombre vite
alors dans
la médisance, dans la calomnie quand d'aucuns
n'hésiteront pas à
récupérer, à s'attribuer ou
à utiliser le travail fait par les autres.
Il y a des requins, des Tartuffe et des "voleurs" partout. Les plus
grands menteurs ou
voleurs sont souvent ceux qui se parent du voile de la Vertu.
Celui
qui avance sur le
chemin, s'il a véritablement accompli un jour le travail
qu'il devait
faire sur lui-même, celui-là progresse avec
prudence. Il se tait en
société et, mieux encore, il évite la
société. Les initiés ne
séjournent jamais dans les grandes villes ; ils se
protègent à des
centaines de kilomètres de ces cités de
perdition, capitales et sièges
de toutes les folies.
On
ne parviendra jamais à
trouver le commencement du chemin si l'on est habité par un
désir,
fut-il celui d'accéder au grade suivant.
Pourquoi
un Cherchant
aspirerait-il à vouloir obtenir un honneur, une
fierté nouvelle, une
satisfaction personnelle, la récompense du travail accompli
antérieurement ? Il se comporterait en profane mais pas en
adepte d'une
société initiatique.
La
maçonnerie, depuis
longtemps, insiste sur le Serment et le Devoir, sur les moyens
d'avancer vers la divinité et vers la Connaissance.
Le
Lévite a fait entrer dans
la Voie de Perfection et dans l'Apostolat car la mission du
Lévite est
d'éveiller les masses aveugles : il est
l'équivalent d'un prophète,
d'un apôtre.
Le
Rose-Croix est la porte
qui fait entrer dans la Voie
du Sacrifice
: je renonce à
moi-même ; je n'ai aucune importance ; je suis l'humble
serviteur
du
Très Haut. Je suis la voix et le bras de sa
Volonté.
C'est en réalité infiniment plus que cela mais
nous ne
pouvons pas aborder ce point ici.
Le
Kadosh nous a fait
aborder la notion de tribunal divin et les applications de la justice
céleste. La vengeance templière originelle n'est
qu'une allégorie de
cette conséquence ou application des oeuvres du Grand
Tribunal divin.
Chacun
doit agir en sachant
que toute action a sa conséquence et qu'il met en oeuvre une
loi
éternelle. La maçonnerie a cherché
à vous mettre en garde depuis votre
réception dans l'Ordre en vous avertissant des effets de la
justice distributive avec la phrase rituelle : ne
faites pas à autrui ce
que vous ne voudriez pas qu'on vous fit.
Puisque
nous devons
travailler à édifier des temples à la
Vertu, que chacun se trouve
astreint à l'exercice du devoir fraternel d'assistance, tout
Cherchant
ne pouvantt, en principe, qu'agir pour aider, pour soutenir, pour
éveiller
l'âme et le coeur de ceux qui
désespèrent de la vie et du monde. En
donnant ce que j'ai de meilleur à proposer, sans attendre
quoi que ce
soit en retour, même s'il me faut combattre des adversaires
et des
frères pour y parvenir car il y aura toujours des
intérêts personnels
vicieux et cachés qui verront d'un mauvais oeil votre action
mais c'est
le devoir de tout Chevalier d'être seul, s'il le
faut, face à
tous, en donnant sans calculer, c'est ainsi que j'avancerai sur la
Voie. Ce n'est pas sans raison occulte et mystérieuse que
toutes les
religions accordent une place exceptionnelle aux martyrs, c'est parce
qu'il en va ainsi dans l'univers de l'initiation.
Si
un SDF donne à un
autre SDF le sandwich qu'il a pu s'acheter en faisant la manche, son
don a 1000 fois plus de valeur que 5000 euros donnés par
quelqu'un
pour qui cette somme ne représente qu'une partie du prix de
sa voiture.
Le premier ne mangera plus de la journée et il ne sait pas
ce que
demain lui réservera ni s'il obtiendra les quelques
pièces et euros
nécessaires pour cela. Celui qui donne 5000 euros ne
manquera rien ni
repas, ni voiture, ni quoi que
ce soit d'autre mais tant mieux pour lui qu'il puisse
bénéficier de cette situation
privilégiée.
Son
don sera
même infériorisé par un
autre fait : la considération
dont il
bénéficiera désormais dans
l'association où il fit ce don et la
gratitude qu'on lui témoignera dans l'espérance
qu'il renouvellera ce
geste : voici 2 poisons supplémentaires instillés
par la société dans
le coeur de certains.
Méditez
à ce que tout cela
vous inspire et développez votre bal...
---
Demande
: Je
dois travailler sur les pas du Compagnon et je suis
dépassé. Je peux
développer les nombres de l'Apprenti et du Compagnon mais
après ? Merci
de m'aider.
Etes-vous
vraiment sûr de
pouvoir développer ces nombres ? Sont-ils vraiment
essentiels ? Ne cachent-ils pas autre chose, d'autres nombres
?
Dans
la
science sacrée, rien ne peut vous être
donné.
D'ailleurs,
pourquoi vous serait-il fait ce cadeau ? Combien en faites-vous
à vos
semblables et à votre Créateur chaque jour ?
Puisque vous ne donnez
rien ou si peu, pourquoi vous serait-il donné quoi que ce
soit ?
voir
La
Formation Maçonnique (
nouvelle édition de 910 pages ) - articles Pas du
Compagnon et
aussi Escalier en
colimaçon
(pour le REAA
et l'Emulation).
---
Demande
: on me
dit que le REAA ne serait pas le rite le plus pratiqué au
monde, est-ce
exact ?
Réponse
dans la nouvelle La
Formation Maçonnique de 910 pages. Ce propos est tenu par
des gens n'ayant aucune connaissance de
l'état de la FM dans
le monde.
Méfiez-vous des gens qui ne savent rien.
C'est le rite
Américain qui est le rite le plus
pratiqué au
monde. Il est suivi par le rite dit d'York. Le rite Standart d'Ecosse
se
développe rapidement
aux USA, ce qui va lui faire prendre la 3eme place dans le
monde. Un million et demi d'américains travaillent
à ces formes maçonniques mais pas au REAA. Le
Board of
developpement pour le Scottish Rite me signale qu'il n'y a pas de loges
bleues ou de perfection REAA dans la maçonnerie
régulière américaine. Il n'y en a
qu'une vingtaine
pour tous les USA et elles sont françaises ou d'origine
française. Le classement des rites n'a aucune importance en
soi.
Pourquoi cela
vous travaille-t-il ? N'existeriez-vous qu'au volant d'une
BMW ou
d'une Mercédès ou en vivant dans un
château ?
Votre question fait penser à cela.
---
Demande
: On
me dit qu'il est impossible que le Suprême Conseil puisse
fêter les 200
ans de sa fondation. Est-ce exact ?
Je
ne sais pas
qui vous a dit cela car il n'y a pas 30 personnes en France qui
connaissent l'histoire réelle du Suprême Conseil
de France et en général ces personnes manquent
d'objectivité car elles sont actives dans leur
Suprême
Conseil. En effet,
le Suprême Conseil actuel a été
créé le 7 mai 1821. Il portait le nom
de Suprême Conseil du Rite ancien et accepté pour
la France et ses
dépendances. Pour fêter son bicentenaire il faudra
donc attendre
l'année 2021. Il fut créé à
partir des restes du Suprême Conseil
d'Amérique dit de Pompéi, car il existait
déjà un Suprême Conseil
d'Amérique, auxquels se joignirent quelques
rescapés du Suprême Conseil
dispersé en 1814. La multiplicité des Conseils
qui faisaient alors
assaut de rivalité en France ne respectaient pas les Grandes
Constitutions de 1786 qui n'autorisaient qu'un Conseil par pays. Celui
fondé en 1804 par de Grasse-Tilly n'ayant pas
vécu longtemps, on ne
peut pas considérer que les Conseil rivaux en proviennent
directement
puisqu'ils se sont créés en concurrence directe.
De même, si nous
retenons le 2eme Conseil fondé par de Grasse Tilly,
à son retour de
captivité, sous le nom de Suprême Conseil
d'Amérique n°2, dit de Pompéi,
celui-ci n'avait pas de filiation directe avec celui de 1804, le seul
Grasse Tilly ne pouvant pas y suffire.
La
seule chose
qu'on puisse fêter est l'importation en France du Rite
Ecossais - en fait américain de création - en 33
grades provenant des Etats-Unis.
---
Demande
:
"Faut il être cultivé pour être
maçon ?"
Réponse
dans
La Formation Maçonnique.
---
Demande
: On me demande de
travailler pour mon prochain accès au 30eme degré
sur : "On
ne peut pas parvenir à la
Connaissance pure, c'est à dire à la
contemplation de l'Absolu si l'on
n'est pas devenu AMOUR."
Réponse
: Sur le chemin de l'initiation, la
première étape est l'atteinte de la Sagesse. Sans
elle, rien n'est
possible. La Sagesse permet l'accès à la
Beauté, à la découverte de ce
qu'est vraiment la Nature et la Création dans tous ses
aspects. La
Sagesse permet de comprendre le plan divin (ce qui est
manifesté par le
travail sur la planche a tracer du maître). Celui qui sait
comment se
met en branle la puissance divine est excessivement armé et
fort (c'est
cela la vraie considération de la Force dévolue
au Compagnon mais que
la FM affecte mal, à un mauvais moment du parcours, du moins
dans les
rites dits anciens). Au rite Ecossais Rectifié, la
Force est
affectée au Maître écossais de St
André, équivalent au 18eme du REAA.
Seul le sage a l'accès à la
Réalité et par extension à l'Absolu.
Ceci
reste interdit, inabordable à tous les autres.
La
sagesse, la beauté, la compréhension du grand
plan divin produisent des
transformations capitales dans l'état spirituel du nouveau
"saint" car
seul celui qui devient saint (c'est la raison du travail sur la
perfection de soi que nous impose l'Ordre) peut obtenir des
révélations
essentielles pour son devenir et sa mission ici-bas.
Le
18eme degré - de loin le plus important de toute
la maçonnerie - fait entrer dans la Voie du Sacrifice. On
n'existe plus
pour soi. On n'a plus aucune espèce d'importance sinon celle
de se
fondre mystiquement en Dieu, dans son nom ou sa parole. C'est cette
fusion mystique qui est l'Amour véritable. L'amour n'est pas
cette
pulsion qu'un homme éprouve pour une femme, ni une
mère pour son enfant
- ceci n'est qu'une illusion, qu'une caricature de l'amour
véritable -
d'ailleurs ce faux amour se défait, s'estompe,
s'étiole avec le temps
et se transforme en règlements de compte et en haine quand
l'Amour
absolu est flamme, exaltation, ravissement permanent de
l'âme en soi.
Réfléchissez
sur cela et bon bal--t-e.
---
Demande
: Voila
j'ai
pris ma décision je quitte la FM, je suis apprenti depuis un
an et demi
au rite REAA.
Au début
c'est tout beau on t'accueille, on
t'embrasse, bref on peut voir que les personnes qui vous entourent sont
simples, sans préjugé et puis après,
au bout de quelques mois, plus
rien, on ne vous appelle plus au téléphone. Vous
venez aux tenues et
vous regardez et écoutez comme un apprenti quoi. On vous
parle de Q
pendant les agapes, vous voyez également qu'il y des clans,
bref comme
le monde profane !
Si
je suis amer, j'ai eu ce soir un
message par le frère trésorier.
Devinez pourquoi il m'a appelé. Pour prendre de mes
nouvelles ? Et non
! Perdu. Pour que je paie ma capitation ou cotisation comme vous
voulez. Le message : "bonjour mon frère, j'espère
te voir la semaine
prochaine à notre tenue et surtout n'oublie pas ton
chéquier, je
t'embrasse". C'est cool comme message, c'est cela la
fraternité ?
Non,
je suis vraiment déçu par la FM,
je ne fais pas une généralité car
je suis certain qu'il y a des loges mieux que celle où je
suis (elle a
3ans) mais le problème c'est que je ne peux pas aller
à une autre loge
car je ne suis pas maître mais apprenti . Il peut y avoir une
autre
solution aller vers une autre obédience le GO mais ce qui ne
veut pas
dire que les loges sont aussi parfaites.
Je
constate au moins deux choses
depuis que je suis maçon : beaucoup de
frères font semblant au niveau de la fraternité
et la FM te demande de
payer et encore payer je ne pense pas que la FM soit cela je pense que
je suis mal tombé dans cette loge et à cause de
cela je suis écoeuré et
c'est pour cela que je vous demande à qui je dois envoyer ma
lettre de
démission au VM directement par email ?
Car
je ne donnerais pas un sou pour la
cotisation de l'année 2004,
d'ailleurs ils ne peuvent pas me radier car c'est au bout de deux
années de suite qu'ils le peuvent mais je ne ferai pas cela
car je
préfère être clean à mon
niveau !
Réponse
: Il
importe de souligner immédiatement une erreur
colossale :
vous
n'êtes pas déçu par la FM
mais par
certains frères qui vous entourent
dans votre loge. Ce n'est pas du tout la même chose ! La FM
ne demande
pas de cotisation ou de capitation. Ce sont les organisations qui
l'exigent pour pouvoir faire face à leurs frais de
fonctionnement. Etre
maçon, ce n'est pas porter un tablier et des gants voire un
chapeau et
une épée et se limiter à jouer un
rôle quatre à cinq heures par mois en
loge, chapitre, aréopage ou conseil suprême. Est
véritablement maçon
celui qui
élève des temples à la Vertu et combat
tous les vices et défauts
humains. Est maçon celui qui fait face à toutes
les obligations et à
tous les devoirs librement acceptés lors de son
entrée en maçonnerie.
Le devoir de pratique de la tolérance et celui de la
fraternité
interdit à tous les frères de s'occuper des
affaires ou du comportement
d'autrui. Celui qui critique, médit, jalouse,
celui-là n'agit pas en
maçon puisqu'il ne respecte pas les termes de son serment.
Se comporter
comme une hyène ricanante n'est pas une attitude digne de la
condition
humaine. Violant son serment, il ne peut en aucun cas être un
maçon !
Des grands-maîtres, des 33emes, des CBCS violent et ont
violé à de
multiples reprises (il est vrai que les meilleurs
spécialistes
objecteront que les hauts grades ce n'est plus de la
maçonnerie) leur
serment mais ceci ne nous regarde en rien ! Vous réagissez
toujours en
profane et donc en apprenti qui n'a pas encore commencé son
parcours.
Par ailleurs, vous semblez manquer souvent en loge sinon vous ne
demanderiez pas qu'on vous téléphone et le
Trésorier ne serait pas dans
l'obligation de le faire en espérant vous voir à
la tenue suivante.
La
maçonnerie
n'est pas une famille de remplacement ni un microcosme idéal
ou parfait
à cause des hommes qui la composent et la
représentent. La FM est
parfaite en elle-même par ses valeurs et la propagation de
l'initiation, les hommes restent toujours des animaux pensant avec tout
ce que cela implique de défauts et de limitations au regard
de la
perfection vers laquelle doit tendre le maçon.
Un
vrai maçon n'a
pas à observer, juger, critiquer ce que font ses
frères y compris les
autres hommes et femmes dans sa vie de tous les jours. Il ne doit
s'occuper que de lui-même, devant travailler à
éliminer la poutre qui
est dans son oeil au lieu de s'attacher à
considérer la paille dans
l'oeil de son voisin. Malheureusement pour vous, vous agissez et
réagissez ainsi très "épidermiquement"
sans même avoir la notion du
grand plan et du jeu divin. Chacun en ce monde doit passer par des
étapes et des difficultés
particulières voire même par des souffrances
intolérables liées à des blessures
morales ou physiques. Celles-ci font
terriblement mal mais elles procurent des avancées
considérables dans
le domaine de l'évolution de l'état
d'être ; c'est la souffrance qui
fait accéder à la lumière,
c'est-à-dire à la vision pure de la
Réalité,
de l'Absolu. Aucun grade
ne fait avancer vers cette lumière,
la souffrance, oui !
S'il
arrive à quelqu'un de se trouver
dans votre situation, qui n'est pas mauvaise à proprement
parler
car
vos reproches sont véniels, (on ne vous a pas encore
calomnié par des
bruits de couloir, par des "on dit que" ou des sous-entendus, on n'a
pas cherché à vous régler votre compte
parce que
vous dérangez tel
dignitaire ou grand maître ou
délégué
fédéral ou vénérable
dés lors que
vous ne faites plus ce qu'on attend de vous)-, il ne peut pas s'en
prendre à ses proches mais uniquement à
lui-même
puisqu'il ne fait pas
le travail sur sa pierre. La règle de l'aspirant
à
l'initiation
véritable est : "sois impitoyable envers toi-même,
infiniment tolérant
et indulgent devant les faiblesses de tes semblables" !
Parler
de Q comme
vous le dites, utiliser des expressions graveleuses, cela ne
prête pas à
conséquence quand on agit justement (Saint
Irénée de Lyon disait
fort
à propos :' il vaut mieux se voir repris par les
grammairiens que de
rester incompris des gens du peuple", c'est-à-dire : il faut
utiliser
les
mots que les gens comprennent fussent-ils graveleux),
c'est-à-dire dans
le cadre de la Justice : tous les apprentis et tous les
maçons
devraient le faire dans le cadre du commencement du périple
car on ne
peut pas évoluer ni avancer sans ce travail. Il importe de
signaler ici
que les rites qui font accéder aux vertus
théologales sans avoir fait
transiter le Cherchant dans
les degrés antérieurs par les
vertus cardinales ne reposent sur rien sinon sur le sable de
l'incohérence la plus grave. Parler de Q ne prête
pas à conséquence si
l'on agit en sage, en juste, en chevalier du devoir ! Il y a
moins de risque à entendre un frère simple parler
de Q
qu'à fréquenter des frères qui ont
l'apparence de
la vertu mais dont le poignard est prêt à
s'enfoncer dans
le dos de ceux qui le gênent.
Voyez
l'abbé Guy
Gilbert, l'aumônier des délinquants, des voyous,
lui qui parle aux
loubards en faisant parfois le coup de poing avec une "droite
évangélique". Il parle comme un charretier. Il
jure et pourtant son
message est lumineux, cristallin. Il dit fort justement : "la seule
chose qui puisse sauver l'homme, c'est l'amour véritable,
c'est la
miséricorde et le monde manque cruellement de
miséricorde" Je vous
recommande de lire ses livres. Parler de Q et de -ouilles
n'empêche pas
l'accès à la grandeur de l'Homme et à
la sainteté lorsque l'on agit en
Juste. Bien évidemment, l'amour véritable n'a
rien à voir avec celui
d'un homme pour une femme puisqu'il finit toujours par
s'étioler ou
disparaître pour s'achever en divorce ou guerre de
séparation. Ce qui
rapprochait un homme et une femme n'était pas l'amour
véritable mais
une illusion née des ambitions masculine et
féminine (avoir un enfant,
donc se marier ou former un couple), ce n'est pas du tout comparable.
Les
questions que
je vous poserai, mon TCF, sont les suivantes :"Où est votre
amour pour
les hommes, pour vos frères ?" "Pourquoi passez-vous votre
temps à vous
occuper de ce que font les autres ? Votre vie manquerait-elle
d'intérêt
à ce point ? Pourquoi perdez vous un temps
précieux à ne pas travailler
sur vous-même car qui sait si vous ne devez pas mourir dans
les mois ou
les semaines prochaines ? La vie est trop courte pour jouer un jeu
vicié et vicieux, ressaisissez-vous car le vrai
problème est en vous et
non dans les autres.
Comme
apprenti,
vous aurez les pires difficultés pour trouver une autre
loge. Un
apprenti qui démissionne est terriblement suspect et aucune
loge ne
prendra le risque de récupérer un "canard
boiteux". Sur le chemin de
l'initiation la règle est : Chacun pour soi et le Grand
Architecte pour
tous. Personne ne peut faire votre chemin à votre place,
personne ne
peut payer ce que vous devez payer dans cette incarnation qui vous a
été donnée. Celui qui ose vouloir
contempler la lumière, la Vérité,
l'Absolu, celui-là doit le faire sans aucune aide ni aucune
facilité.
Il doit seul en payer le prix, s'il en est capable. Dans le cas
contraire, il ne parviendra jamais à réaliser la
Voie.
Mon
conseil :
payez votre cotisation ce qui vous permettra d'être en
règle vis à vis
de l'obédience et de rester maçon.
Visitez un maximum de
loges
différentes. Lorsque des frères maîtres
de votre loge vont visiter une
loge amie, demandez à les accompagner. Peut-être
découvrirez vous une
loge où vous vous sentirez mieux. Quoi qu'il en soit, passez
vos grades
là
où vous vous trouvez mais surtout faites le travail que vous
devez
faire sur vous-même. Cela vous fera le plus grand bien. Tous
les vrais
maçons traversent cette crise que vous rencontrez et tout le
monde
doute une voire plusieurs fois. Où serait la foi
véritable sans le
doute ? Vous avez une chance exceptionnelle : celle de la vivre au
grade d'apprenti, c'est fabuleux ! Vous avez une chance extraordinaire,
alors saisissez-la à pleines mains, à plein coeur
et rebondissez. Je
vous souhaite bonne chance.
Pour
quitter sa
loge, on doit envoyer sa démission par lettre
recommandée avec accusé
de réception faite au nom du vénérable.
---
Demande
: Je suis
compagnon et j'ai
souhaité plancher sur les limites de la
maçonnerie. J'ai choisi ce
sujet après un évènement survenu dans
mon atelier (demande d'exclusion
d'un F officier) par un F de la loge mère. Aujourd'hui mes
réflexions
et lectures m'entraîne naturellement vers l'homophobie que
nous
élargissons a l'endroit des personnes
handicapées, homosexuelles, bien
que... mais aussi aux limites de la réflexion humaine qui
font que la
maçonnerie mourra si on ne réagit pas aux
anomalies anti-fraternelles
qui se généralisent de plus en plus dans nos
loges.
Je
te mets en
garde. Si un maçon de ta L. a demandé l'exclusion
d'un f. Pour des
raisons xyz, tu vas t'en faire un ennemi si tu évoques cet
incident et
son action. Il te causera les pires difficultés pendant des
années. Ces
gens-là calomnient dans les coulisses en faisant filtrer de
faux bruits
(il paraît que ... j'ai entendu dire que ...). Cela
fait un
mal
terrible mais on souffre tellement qu'on évolue
très rapidement dans la
véritable initiation et, à certains
égards, finalement on finit par
remercier cet ennemi acharné car sans lui on ne serait
jamais devenu
celui que l'on est aujourd'hui. Comme quoi le pire
génère aussi le
meilleur. Je connais les problèmes d'homophobie et
d'handicap depuisplus de 30 ans déjà (avec la
pseudo
règle des 3 b - pas de bègue,
borgne et boiteux en loge) depuis longtemps. A cela il faut
répondre
que la fraternité nous interdit de critiquer qui que ce soit
et de nous
occuper de choses qui ne nous regardent pas. Nous avons
déjà tellement
de choses à faire pour oeuvrer à notre propre
perfectionnement que nous
n'avons guère de temps pour nous attacher aux faux pas de
nos
prochains. L'homme, le maçon n'ont ni à juger ni
à critiquer ni à
ricaner quand un des nôtres faiblit ou tombe sur sa route.
Personne n'a
à s'occuper de ce qui peut distinguer les hommes qu'ils
soient noirs,
jaunes, rouges ou blancs, religieux ou non religieux, spirituels ou
pas, handicapés ou différents pour une raison ou
une autre.
Voir
La
Formation Maçonnique (publié à
l'article déception
et FM, et aussi Homosexualité
et
FM.
---
Demande
: J'ai
une planche à faire sur le thème : temps et
initiation. Merci de me
donner des pistes.
Réponse
: Le
maçon échappe au temps usuel au monde
profane. Pour celui qui
cherche la véritable initiation, la vie demeure le vaste
champs de la
quête et de la transformation personnelles. Par
conséquent, ce temps ne
se compte plus en terme de secondes, minutes, jours et
années mais il
se trouve représenté par cet espace qui
s'étend de la naissance à la
mort corporelle. Comme personne ne sait sur quelle durée sa
vie va se
trouver établie, il faut agir avec sérieux,
circonspection. On ne peut
rien considérer à la légère
si on imagine qu'il nous reste à peine
quelques mois à vivre. Il meure chaque jour sur la route ou
par maladie
des jeunes qui auraient dû vivre encore des dizaines
d'années. Quand
sonnera notre heure, mes frères ? Pourtant, il meure
toujours quelqu'un
à chaque seconde qui passe : qui sera le prochain ?
Celui
qui avance
dans la voie de l'initiation a la conscience claire de ce
caractère
précieux et privilégié de la vie
corporelle qui lui est accordée. Dans
ce cadre-là, on ne peut pas jouer ou faire semblant de
prendre les
choses au sérieux. C'est pour nous faire comprendre
immédiatement que
la mort nous frôle sans cesse que le candidat à la
réception dans
l'Ordre se trouve enfermé dans le cabinet de
réflexion. Le sablier, le
crâne, la pénombre évoquent le tombeau
et de fait, par le coq qui se
trouve sur le tableau - il est utile de préciser ici que le
coq dans
les pratiques anciennes était toujours sacrifié
lors d'un décès pour
annoncer l'arrivée de l'âme du défunt
dans l'autre monde, ce coq qui
annonce la mort du candidat qui arrive. C'est important car tout
initié
est un "deux fois né", c'est-à-dire quelqu'un qui
est mort à une forme
de vie pour pouvoir accéder à une autre
état d'être. Cette frontière
des monde se trouve matérialisée par le porte de
la loge. (développer
ici le symbolisme de la porte),
Continuer
votre
développement dans cet esprit, si cela vous convient. Bon
courage,
---
Demande
: J'ai un
travail à préparer chez les
Maîtres Secrets du REAA, dont le titre est : "Pourquoi
ne peut-on
entrer dans le Saint des Saints ?"
Une piste pour démarrer serait
la bienvenue. Merci d'avance.
Même
le
Grand Prêtre ne pouvait entrer dans le Saint des Saints du
temple de
Jérusalem quand il le voulait mais seulement deux
fois par an. Pourquoi y avait-il
accès ? Parce qu'il
connaissait le secret de la vocalisation du Nom de Dieu ! Ceux qui ne
savent pas ce secret ne peuvent pas entrer dans le Saint des Saints.
Les lévites doivent donc rester dehors. Dans la
réalité, les lévites
officiaient à l'extérieur du Saint des saints et
non
dedans.
Qu'en
est-il en
maçonnerie puisqu'elle ne prend malheureusement que trop
rarement en
compte au REAA les données réelles ? Ceci
constitue une anomalie
colossale car le symbolisme part toujours du réel ; ne pas
prendre en
considération ce qui est ou ce qui fut conduit à
sortir du cadre
symbolique et de tout ce qu'il implique de Réel et de vivant
!
Il
n'y a pas que
l'entrée dans le saint des Saints mais aussi
l'entrée dans le Temple.
Les anciennes Instructions indiquaient qu'on ne pouvait entrer dans le
Temple qu'en passant sous terre. Que voulait dire cette expression ?
Qu'on était mort et enterré. En fait, c'est la
mort qui fait entrer
dans le temple absolu. Il en va de même pour l'expression :
entre
l'équerre et le compas, entre terre et ciel. Mais pour
parvenir entre
terre et ciel il faut être mort ou être devenu un
véritable initié
réalisé, un mystique pur. Il convient de ne pas
confondre ici les
temples de pierres - fut-ce celui de Salomon qui n'était
qu'une
triste copie d'un modeste temple égyptien - avec le temple
de
l'Eternel qui n'a que faire des temples de pierres. La Bible le
précise
bien : tu ne passeras point ton outil sur la pierre car tu la
profanerais. Ce qui élimine de fait la plupart des outils
maçonniques
comme le ciseau ou le levier et même l'équerre et
le compas puisqu'ils
sont faits en métal impur. C'est la raison pour laquelle
tous les
temples seront détruits et le furent de fait, celui de
Salomon comme
celui de Zorobabel. L'Eternel veut des temples de chair puisqu'ils
viennent de lui et qu'il appartient à l'homme de les
maintenir divins
par leur travail ici-bas. Dieu ne veut rien qui ait
été modifié par la
main de l'homme.
On
méconnaît
aujourd'hui que les Juifs furent horrifiés par ce fameux
temple de
Salomon qui n'était rien qu'une sorte de copie des temples,
en plus
pauvre, élevés par les goyims
pour les dieux des autres
populations sémites. Les prophètes
comme Jérémie vitupéraient : " le
temple
d'YHVH ! le temple d'YHVH ! Comme si la réforme de sa
conduite n'était
pas plus salutaire que ce temple barbare."
En
réalité,
Salomon n'avait que faire de ce temple qui l'ennuyait
profondément lui
l'homme des plaisirs et des passions. Il avait besoin de frissons.
C'était un joueur invétéré
qui ne se contenait plus dés qu'il voyait
une jolie femme, voulant la mettre immédiatement dans son
harem de 500 femmes. Si
l'on veut avoir une vision juste de ce qu'était son pays en
ce temps,
on pourrait l'assimiler à un pays comme la Tunisie actuelle
comparée à
ce que sont les USA dans le monde. Ce qui correspond à la
puissance
américaine militaire, économique étant
alors le fait de Babylone, de
l'Egypte, de l'Assyrie, de la Phénicie, (ou royaume de Tyr
qui était
alors la formidable puissance navale et commerciale en
Méditerranée
quand les Juifs avaient peur de s'aventurer en mer) de la Perse et
quelques autres encore.
Pour
lui, le
temple ne fut qu'un prétexte pour s'emparer du pouvoir
politique et
religieux éparpillé jusque-là entre
les douze tribus. Par la suite, non
seulement Salomon trahit son pays, pour payer ses dettes, en donnant 20
villes d'Israël à un roi étranger, ce
qui constituerait dans tous les
pays du monde un acte de haute trahison passible de la peine de mort.
L'affaire fut étouffée avec la
complicité des Lévites qu'il avait
"achetés" en leur donnant un salaire annuel et des avantages
en nature
à prélever sur les offrandes et les sacrifices.
Les Lévites furent
ainsi les premiers fonctionnaires au monde ! Pour mieux s'assurer leur
assistance, Salomon donna aussi quelques villes à la tribu
de Lévi.
Imaginez que le président de la république, pour
payer les dettes de la
France, donne Rennes, Bordeaux, Strasbourg, Nice, Lille, Limoges,
Montpellier, Nîmes et 12 autres villes à un
émir des pays arabes ou à la Chine.
Accepteriez-vous cela ? Que penseriez-vous des prêtres et des
évêques
s'ils vous mentaient pour étouffer cette affaire ? C'est
cela la
réalité salomonienne et pas une autre. Ce roi,
qu'on nous présente
comme un admirable exemple en maçonnerie, fut aussi coupable
de
trahison envers son dieu YHVH puisqu'il préféra
adorer Moloch, le dieu
de la reine de Saba et qu'il alla même jusqu'à
élever des autels ou
temples à quelques autres dieux étrangers. Cerise
sur le gâteau, il
devint un tel tyran pour son peuple qu'Israël fut
disloqué à sa mort
qui fut une libération pour tous.
C'est
cet
admirable exemple de sagesse incarnée chez un homme que
représentent
les vénérables des rites anciens (dans les rites
modernes, comme le
Français ou l'Ecossais Rectifié, le VM
représente Saint Jean et non
Salomon) et le Trois fois Puissant chez les Maîtres Secrets
du REAA. ( voir le livre Le
Maître Secret de Christian Guigue).
---
Demande
: J'ai
un travail à faire sur le perfectionnement. Sur
quoi peut-il
porter ? Merci de m'aider.
Réponse
: Le
perfectionnement de l'homme porte sur le plan moral, comportemental et
spirituel.
Il ne peut y avoir aucune limite d'autant que nul ne sait où
se situe
la perfection : on se trouve obligé de
persévérer plus avant dans tous
les domaines en épurant ses attitudes, ses façons
de voir le monde,
l'homme, la société. Plus on affine son
avancée sur le chemin plus cela
aboutit tout de même à une mise en retrait de la
société qui ne nous
concerne plus vraiment. Celui qui pense qu'il va mourir perd tout
intérêt subitement pour toutes les choses
courantes, ordinaires,
futiles. Seul compte ce qu'il va devenir et comment il va franchir et
vivre auparavant sa mort. Le reste s'écroule comme un
château de
cartes, plus rien n'a de sens en dehors de cela.
On peut être milliardaire, ou vivre sous les ponts, tous
vivent la même
peur panique, sauf les vrais initiés mais il y en a si peu
...
On peut considérer que la perfection n'est pas humaine mais
divine,
donc le perfectionnement de l'homme est une illusion en soi. Dans la
réalité, l'homme diminue son
imperfection. L'homme va
chercher à
atteindre cette perfection, mais essayer d'atteindre, ce n'est pas
réussir à y parvenir. Il y a un tout un monde
d'écart entre ces deux
choses. Mais dans le fond, l'important n'est pas la réussite
totale,
mais la constance, la sincérité, la foi
réelle et consciente, que
l'amour pour la divinité devienne fort, réel en
soi, le reste importe
peu.
L'idéal consiste même à vivre ses
devoirs sans penser à rien.
---
Demande
:
On me demande de faire une planche sur le miroir. Que me
conseillez-vous comme lectures ?
Réponse
:
S'il existe un grand nombres d'ouvrages en maçonnerie, ceux
qui sont
véritablement utiles et présentent une
matière de qualité
immédiatement utilisable pour le travail symbolique se
comptent sur les
doigts d'une main. Nous ne pouvons que vous recommander le livre Les
Planches du
Compagnon de
Christian
Guigue. Il comporte un travail sur le miroir.
---
Demande
:
Je dois travailler sur les 3 grandes lumières au Rite
Ecossais Rectifié
: le Vénérable Maître, le Soleil et la
Lune et je ne sais par quoi
commencer. Pouvez-vous me conseiller ? Nicolas.
Réponse
: Votre
demande est intéressante car elle souligne un point capital
en
Maçonnerie : il n'existe pas de système de
grandes lumières qui soit
universel. Par conséquent, si l'on se comporte en chercheur
et en maçon
objectif et honnête, on ne peut pas dire que la Bible,
l'Equerre et le
Compas soient les 3 grandes lumières de la
Franc-Maçonnerie. Dire ou
écrire cela c'est leur accorder une place et une valeur
qu'elles ne
possèdent pas dans l'absolu. Cela ne prend de valeur que
pour certaines
formes de travail comme les workings
anglo-saxons de
culture protestante, ou les rites dits anciens. Tous les rites
modernes, comme le rite Ecossais rectifié ou le rite
Français et bien
d'autres, ont pour trois grandes lumières : le
Vénérable Maître, le
Soleil et la Lune.
Le
drame de la
Maçonnerie : c'est le
désintérêt pour
le symbolisme y compris dans les ateliers supérieurs. Chacun
se
persuade que son rite est le plus beau et le plus parfait du monde, ce
qui n'existe pas. En France, aucun rite ne sera jamais parfait.
Lorsqu'on étudie un rite, si l'on a quelques connaissances,
on
ne peut
manquer de noter
les anomalies ou les contradictions présentes dans les
rituels ou les
Instructions. Dire que tel ou tel rite est le meilleur, cela n'a pas
non plus de
sens en soi. En quoi serait-il meilleur ou moins bon ? Dans le meilleur
des cas, il peut apparaître plus
cohérent dans sa
globalité et son
déroulement ou répondant mieux à une
sensibilité personnelle.
On
ne peut pas comprendre qu'un nombre anormalement
élevé de frères
érigent en vérités absolues des
éléments inexacts, limités
à un
système, ou circonstanciels. Heureusement on rencontre
ça et là
quelques maçons, "hors norme" mais avides de comprendre et
de savoir,
qui n'hésitent pas à travailler sur les textes
anciens en ne se
limitant pas à leur seul rite. Ceux-là savent que
les rites dit anciens
sont obligatoirement établis sur l'Ancien Testament, les
rites modernes
sur le Nouveau Testament, ce qui en change radicalement la perspective
et les données. Il ne peut pas y avoir de
mélanges ni d'emprunts d'un
système à un autre sous peine de
dénaturer et fausser tout le rite.
La
particularité
au RER, c'est que le Soleil correspond au Christ et la Lune
à la Vierge
mais très très peu de maçons savent
cela. Le V.M. personnifie les deux
saint-Jean. Il est Jean le Baptiste lors de son entrée
rituelle en loge
quand, précédé du chandelier
à trois branches, il annonce la lumière
qui vient éclairer le monde et par conséquent nos
travaux, et il
devient Jean l'Evangéliste lors de la fin des travaux, en
particulier
lorsqu'il dit : "mes frères., lorsque pour perfectionner vos
travaux,
vous chercherez la lumière qui vous est
nécessaire, souvenez-vous
qu'elle se tient toujours à l'orient et que c'est
là - à ce moment-là
il désigne la Bible ouverte à
l'évangile de Jean - seulement que vous
pourrez la trouver". Au rite Français, il en va de
même bien
évidemment.
La
distinction
entre les systèmes anciens et modernes s'avère
capitale, vous devez
l'intégrer dans votre travail.
Dans
la religion
catholique, la lune fut de tous temps l'emblème de la Vierge
Marie, la Ma
dame sainte Marie
des Chevaliers
du Temple. Elle est la Dame à qui
sont destinés les gants qu'on nous remet lors de la
cérémonie de
réception dans l'Ordre. La distinction entre Dame et femme
demeure
capitale. La dame qu on estime le plus ne peut en aucun cas
être
humaine sinon le rituel aurait indiqué la femme que vous
estimerez le
plus. Dans l'ésotérisme de la Science
secrète tout est subtile, en
nuances ; on vous indique une piste, ce qui est
déjà précieux. Celui
qui ne doit pas savoir ne mérite pas qu'on lui donne
davantage
d'indications : elles ne lui seraient d'aucune utilité
puisqu'il se
désintéresse de ce qui est capital dans l'ordre
spirituel et divin.
C'est la raison pour laquelle l'évangile indique :"il ne
faut pas
donner de perles aux pourceaux !" La première version du
Code
maçonnique spécifiait même : "veillez
à ce
qu'ils ne garnissent jamais les mains d'une prostituée." Il
ne
faut pas demander ce qu'en faisaient les frères !
---
Demande
:
Je
cherche une planche sur LA MARCHE
A RECULONS.
voir La
Formation
Maçonnique : articles : marche à
reculons et transcendance.
---
Demande
:
Je cherche de la doc pour ma planche au REAA :
"GLOIRE AU
TRAVAIL". Merci à tous pour votre aide.
Voir Les
Planches du Compagnon
: chapitre sur Gloire au travail.
---
Demande
: J'ai un tracé à faire sur le Maître
des Cérémonies. J'ai besoin de
votre assistance.
Voir
la Formation
Maçonnique - nouvelle édition 2013 de 906 pages -
article : Maître des Cérémonies.
---
Demande
: J'ai une question. Comment expliquer "je ne sais ni lire, ni
écrire,
je ne sais qu'épeler" ? Merci. Gina.
Réponse
: Cela ne
s'explique pas et n'a pas de raison de l'être même
si on donne souvent
à tort ce thème à traiter car les
maîtres de l'atelier seraient fort
embarrassés si on leur demandait de le faire.
Au-delà du simple élément
de discrétion dans la communication du mot qui sert de mot
de passe
pour les apprentis, et de l'apprentissage de ce qui se rapporte
à
toutes les disciplines maçonniques, en même temps
que l'on procède au
travail régulateur et ordonnateur sur soi en vue de
l'édification de
l'homme parfait - ce qui dans le monde des initiés
correspond à l'état
de l'Homme Universel, lequel n'est plus simplement un homme, on veut
vous faire prendre conscience de
l'importance non pas des noms
ou des
mots mais surtout de celle des
LETTRES.
Le vrai nom de Dieu se
trouve dans
certaines lettres et non pas dans des noms ou dans des mots ni dans des
applicats. Mais qui s'en soucie parmi tous ceux, bien trop nombreux,
qui se désintéressent du symbolisme et par
extension de tout ce qui
contribue à une véritable initiation et
à l'accès aux connaissances qui
s'y rapportent ? Qui sait que l'ensemble des lettres se trouvent
contenues dans le seul A ou alpha ou alif ? Pourtant cette clef reste
considérable dans ses effets. Cette formulation a pour but
de
vous faire découvrir qu'aucun Nom n'a d'importance
même
les soit disant Noms de Dieu. Pourquoi la lettre l'emporte-t-elle sur
tous les noms ou mots sacrés ? C'est quelque chose que l'on
ne
pourra jamais vous révéler. Si vous
méritez de le
savoir, cela vous sera révélé par une
théophanie : ce sera un élément de
connaissance
capital dans votre Vérité. (voir Lettre, le mystère de
la in La Formation Maçonnique et la Parole perdue in
Les Planches du Maître.).
---
Demande
: La
symbolique du
12eme.
Réponse
: la
symbolique du 12eme, non seulement cela ne veut strictement rien dire
et cela ne peut pas exister. Un grade n'a jamais
été un symbole
!
Il convient de faire très attention avant de formuler un
titre de
planche. Il faut formuler quel est le contenu particulier du 12eme
degré. Le contenu n'est pas non plus un symbole.
De même, la
symbolique des grades de Perfection, cela ne veut rien dire.
---
Demande
: "Etablir
le plan" au 12eme degré.
Réponse
: on
rejoint tout simplement le symbolisme de la planche à tracer
du grade
de maître. Il convient de prendre enfin conscience que rien
dans les
ateliers supérieurs n'est vraiment nouveau en soi. Tous les
hauts
grades reprennent toujours quelque chose existant à tel ou
tel degré
symbolique. L'étoile flamboyante, la pierre cubique
à pointe et bien
d'autres choses des premiers grades reviennent souvent, ce qui implique
que les soit disant hauts grades n'apportent rien de vraiment nouveau.
Pire encore, leur explication symbolique demeure souvent plus pauvre
que ce qu'on trouve chez le Compagnon d'autres rites que le REAA !
Evidemment ou malheureusement, on ne le découvre que trop
tard,
c'est-à-dire après avoir reçu tous ces
grades et les avoir
soigneusement étudiés. De trop nombreux
degrés dits supérieurs sont
même inqualifiables en s'avérant totalement
anti-maçonniques (comme
ceux qui font venger la mort d'Hiram - ce qui est une violation da la
loi de tolérance, de celle de la pratique de la
fraternité, de la
Beauté et de la Sagesse, de l'obligation de pratiquer la
Vertu et de
combattre les Vices, etc. L'homme qui se comporte en monstre
assoiffé
de vengeance est indigne de la condition humaine ; il est
même
inférieur aux animaux puisque dans le règne
animal la vengeance
n'existe pas.) !
Etablir
le plan
au 12eme ne peut en rien s'avérer différent du
travail de
l'établissement du plan sur la planche à tracer
au 3eme. Que
feriez-vous pour passer du temple de pierres au temple de chair ?
Quelle analyse feriez-vous ? Quelles décisions
prendriez-vous ? Voilà
ce qui vous permettra d'établir votre plan personnel.
n'oubliez jamais
qu'un tracé doit se trouver établi à
partir de votre vécu ; il doit
prendre en compte vos aspirations les plus vitales. La mort approche :
elle frappera sans prévenir. Le Cherchant doit donc se
préparer en
permanence à partir pour l'orient éternel. Aucun
haut grade ne vous
aidera à franchir le seuil ni même à
affronter la maladie, le cancer,
seule la véritable initiation, si vous l'avez
réalisée en vous, vous
permettra d'affronter la Mort avec
sérénité. Aucune fonction, aucun
grade, aucun honneur ne vous sera de quelque aide à ce
moment là !
Alors
que dans
les grades symboliques, vous avez travaillé avec la Bible
ouverte au
Nouveau Testament - ce qui est une anomalie capitale dans un rite
"ancien" -, voici que depuis le Maître Secret vous
êtes revenu en
arrière en travaillant à l'Ancien Testament.
C'est une hérésie totale
car on ne peut jamais revenir en arrière dans l'ordre
spirituel et
initiatique. On commence avec l'Ancien puis on progresse naturellement
vers le Nouveau en parfaite cohérence de
l'évolution des états d'être.
On quitte la "loi du talion" - l'ancienne loi, pour entrer dans la "loi
d'Amour", la nouvelle loi. On ne peut pas abandonner l'Amour pour
revenir à la vengeance. C'est un peu comme si vous demandiez
à ce que
votre baptême religieux ou votre initiation
maçonnique n'aient jamais
eu lieu. C'est proprement impossible, nul ne peut revenir en
arrière ni
défaire ou refaire ce qui fut.
La
même anomalie
se retrouve au rite Français, rite moderne, qui revient en
arrière avec
les Quatre Ordres supérieurs empruntés au rite de
Perfection (et non
pas au REAA comme certains l'imaginent à tort !). Il reste
vrai,
qu'avec la suppression de la Bible au Français du G.O., ce
problème est
réglé.
Les
seuls rites
parfaits à ce plan sont le rite Ecossais Rectifié
- moderne du début à
la fin -, et le rite Emulation - ancien jusqu'à l'Arche
Royale. C'est
vers le rite Emulation qu'il faut diriger les profanes de confession
juive, et vers aucun autre, ainsi travailleront-ils avec l'ancien
testament de l'apprenti jusque l'Arche Royale. Le REAA ne permet pas
cela puisqu'il les obligerait à travailler avec le Nouveau
testament en
loge bleue, puis au 18eme degré, le rite Français
non plus. D'autres
workings anglais possèdent la
même cohérence.
---
Demande
:
Le symbolisme des lieux sacrés.
Réponse
:
Pourquoi pas le symbolisme du sucre ou de la glace à la
vanille ? Soyez
sérieux ! On ne peut pas faire signifier aux lieux ce qui
relève des
mystères ou des lois de l'univers même si certains
d'entre eux
possèdent des vertus ou propriétés
particulières, énergétiques,
thérapeutiques, etc. Trop de personnes disent n'importe quoi
à propos
du symbolisme qu'ils ne comprennent pas tout simplement parce qu'ils ne
sont pas en situation de percevoir ce qui ne relève pas de
leur niveau
d'état d'être. Pour espérer percevoir
ce que signifie un symbole il
faut le rendre vivant, se projeter en lui, ce qui constitue la
finalité
du travail qu'on vous demande d'opérer sur cette pierre
emblème de
votre existant corporel et vital. Celui qui ne fait rien ne saura
jamais rien : c'est la juste récompense du non travail
accompli. Etre
parvenu au 33eme degré ne changera jamais rien à
cela si l'on ne sait
rien et le saint Empire comporte un nombre incroyable de Souverains
Grands Inspecteurs généraux du 33eme
degré qui sont incapables de vous
apprendre quoi que ce soi !. Si les symboles profanes ne sont que des
signes conventionnels,
il en va tout autrement dans l'Ordre du sacré et de
l'initiation
véritable où chaque symbole correspond
à un mystère de la divinité,
correspondant en fait à une Loi de l'univers.
---
Demande
: Merci de me donner matière sur l'historique du langage et
de la
musique maçonnique..
Réponse
: Vous
souhaitez des informations
sur des matières qui n'ont aucune histoire réelle
et qui de surcroît
varient selon les époques et les pays. On rencontrera bien
des esprits
peu scrupuleux ou vilement flatteurs pour tenter de
démontrer le
contraire, comme il en existera pour avancer que les degrés
dits
administratifs sont initiatiques, ce qui ne sera jamais le cas puisque
cela ne relève pas de leur
spécificité, mais cela ne peut revêtir
aucune valeur pour un chercheur sérieux.
L'introduction
de
la musique en Maçonnerie est somme toute récente
et découle de la
spectacularisation intervenue dans des loges dites "galantes"
de
cour à la fin du 18eme siècle et aussi comme
celle des 9
Soeurs
à l'orient de St Germain en Laye. La présence des
femmes en loge sous
la maçonnerie d'adoption et le libertinage qui s'ensuivirent
y
contribuèrent grandement, le seul travail
maçonnique restant alors trop
ennuyeux. Il en fallait bien un peu, on ne venait pas là que
pour cela
mais essentiellement pour figurer dans une assemblée choisie
entre gens
en vue et s'amuser surtout le mieux du monde. La loge Les
9 Soeurs
connut même les pires excès à une
certaine époque en faisant venir un
orchestre de plusieurs dizaines de musiciens, ce qui mit alors le
quartier en émoi !
Au
contraire de
ce que beaucoup de nos amis imaginent, il n'y a pas de musique
maçonnique. Les
spécialistes, les musicologues et les critiques de la
musique classique
sont tous d'accord sur ce point : il n'existe pas de genre ni de style
de composition ou d'harmonie qu'on pourrait considérer comme
maçonniques et donc différents de tous les
autres. Lorsqu'un maçon fait
la vaisselle, la vaisselle du jour n'est pas maçonnique pour
autant. Ce
sont les maçons qui, manquant
d'honnêteté intellectuelle,
considèrent comme maçonniques toutes les musiques
faites et composées
par des maçons. Cela se veut facile mais ne veut rien dire
en soi. Il y
a lieu de distinguer la musique et les textes ou livrets qui eux
pourraient avoir un caractère
maçonnique. Mais le texte n'a
rien à
voir avec l'univers de la musique même s'il l'accompagne. La
valse dont
la spécificité rythmique se trouve
basée sur 3 temps n'a jamais été
considérée pour autant comme
maçonnique. Au contraire, elle se trouve
assortie d'un caractère frivole et par conséquent
non compatible avec
le devoir d'élever des temples à la vertu et de
creuser des tombeaux
pour les vices, tâche prioritaire chez tout vrai
maçon soucieux de
respecter les termes de son serment.
Il
existe des
rites authentiques et anciens comme le rite Ecossais
rectifié, datant
de 1773, où toute musique reste traditionnellement
interdite, tout
devant s'accomplir dans le silence le plus total. Seuls ceux qui ne
connaissent pas bien le rite introduise une musique qui n'y a
guère sa place. Dans ce rite mystique, seul importe
ce qui se
passe dans le coeur et l'âme des Cherchants,
Persévérants et
Souffrants.
Notez
qu'il
n'existe aucun rituel ancien et authentique prescrivant
l'utilisation de la musique, le recours à telle ou
telle
oeuvre
pour tel ou tel degré. Cela n'existe pas. Encore moins pour
le REAA
dont les vrais rituels "bleus" firent leur apparition suite
à l'affaire
du maréchal Magnan, soit seulement sous Napoléon
III ! Les déviations
ont fait jour et se multiplient depuis le 19eme siècle,
période
réactionnaire suite aux excommunications papales, ce qui
donna lieu à
toutes les dénaturations. Les Landmarks
précisent bien que la Franc-Maçonnerie n'a pas
à s'adapter aux modes
passagères ni aux caprices des hommes qui se
succèdent ! Elle doit
rester ce
qu'Elle est : le vecteur de l'initiation en Occident et du corpus des
connaissances traditionnelles qui l'accompagnent. Il apparaît
essentiel
de souligner ici qu'on ne peut pas tenir pour authentiques les rituels
modifiés tous les 10 ans par telle ou telle organisation,
comme
c'est devenu le cas ces quarante dernières
années, ou pour permettre à
l'une ou
l'autre de se différencier de ses concurrentes. La
maçonnerie
"business" n'a rien à voir avec la Maçonnerie
authentique et
traditionnelle.
---
Demande
:
Les Agapes.
Voir La
Formation
Maçonnique : agape, loge de table.
---
Demande
: Le thème de ma planche est La
Gnose du Compagnon. merci de
m'aider..
Réponse : Voilà
une hérésie
colossale qui démontre la
totale absence de connaissances chez celui qui vous l'a
confié.
C'est un peu comme si on vous demandait de traiter la Kabbale du
compagnon, on pourrait en mourir de rire si ce
n'était pas
aussi
affligeant. Pourquoi pas la kabbale de l'épicier du coin de
la rue ?
Soit vous traitez le sujet LA GNOSE en développant
l'importance qu'elle
revêtit chez les gnostiques du temps de Valentinien et en
expliquant ce
qu'elle englobe et pourquoi elle perdure encore soit vous passez
à
autre chose. Il n'existe aucune autre gnose, ni celle du boucher, ni
celle de l'avocat, ni celle du maçon ni celle du compagnon.
La Gnose (gnosis) ne
se réduit pas à ce qu'en donne la
traduction du mot en
français,
de même que le septentrion n'est pas du tout la
désignation
géographique du nord en loge, il s'agit de tout autre chose.
Le livre
des gnostiques est la Pistis
Sophia dont je vous recommande
la lecture. On trouve facilement ce livre chez les bons libraires.
Un
sujet
qui s'avère envisageable - et j'ose
espérer que votre
surveillant
a malencontreusement exprimé son idée en
utilisant le mot Gnose
- serait celui : "Ce que le Compagnon doit savoir". Si dans le
monde profane, on recrute en fonction des compétences
nécessaires pour
tenir un emploi - et aucune entreprise ne durerait sans cela -, en
Maçonnerie - et cela la tue doucement - on met en place des
cadres (
vénérable, surveillant et ça continue
à tous les niveaux dits
supérieurs ...) qui n'ont aucunement le minimum des
connaissances
symboliques, rituelles, historiques, ni les compétences
requises en
terme de communication, développement et de management. Le
drame de la
FM, c'est que les organisations ne sont plus capables de se doter des
cadres compétents. On fait semblant ; on agit comme si tout
allait
merveilleusement bien dans le meilleur des mondes. Les organisations
françaises privilégient aujourd'hui la
Communication
médiatique sur la transmission de l'Initiation. Le
résultat ? Ceux qui
aspirent de tout leur être à une
véritable initiation sont obligés
d'aller la chercher ailleurs.
---
Une
nouvelle organisation mixte vient
de se créer. Voici son adresse de correspondance :
La Grande
Loge des Maçons Réguliers Francs et
Acceptés - 91, rue du Faubourg
Saint-Honoré - 75008 Paris.
---
Demande
: Je dois traiter au 12eme le thème suivant : "Etre
zélé, fidèle,
désintéressé". Merci à tous
pour votre aide.
Ce
sont des
qualités qu'on doit rencontrer naturellement chez un
Apprenti ! Il n'y
a rien de nouveau à ce degré.
---
Demande
:
Je suis à la GLFF. Lors de la
cérémonie pour le passage au grade de
Compagnon, nous avons 5 marches de couleurs : une noire, une bleue, une
verte, une rouge et une transparente. Je cherche quelle peut
être
l'origine de ces marches. J'ai trouvé, au Rite
Opératif de Salomon,
trace de 3 marches au grade d'Apprenti et de 5 marches au grade de
Compagnon (la seule différence étant que la
dernière marche est blanche
alors qu'elle est transparente chez nous). Pourrais-tu m'apporter
quelques lumières sur l'introduction de ces marches dans
certains
rituels ? Merci d'avance.
Les
marches n'ont aucune couleur. Il s'agit là d'ajouts
"modernes" n'ayant
aucun sens comme tel puisque la seule couleur qui compte reste celle de
la loge symbolique. Que l'on soit apprenti, compagnon ou
maître, la
maçonnerie symbolique - celle des loges usuelles- est dite
"bleue". Le
rouge sera réservé pour certain atelier
capitulaire.
Les
marches
existent et figurent sur tous les tableaux de loge depuis le 18eme
siècle pour les rites existant depuis cette
époque. Elles sont en
pierre donc ne portant aucune autre couleur que celle de la pierre
utilisée.
Les rituels "bleus"
du REAA datent de la fin du 19eme
siècle, soit plus
de 100 ans plus tard et donc infiniment plus jeunes. Avant
Napoléon III
quasiment tous les maçons travaillaient en loge bleue du
rite français
puisque toutes les loges (99,9%) relevaient du Grand orient de France.
La loge était française aux trois
premiers grades puis
écossaise
ensuite, expression signifiant qu'elle travaillait aux hauts grades.
D'ailleurs, au début du 19eme siècle, on pouvait
passer
directement de maître à 18eme ou 30eme. Ce qui
existe toujours en
Angleterre et reste conforme à la tradition
maçonnique authentique.
ceci évite le problème des oppositions de contenu
ou d'incompatibilité
avec telle religion. Aux USA, on passe directement de maître
à 32eme en
prenant tous les grades en un week-end, ce qui fait
l'économie des
cotisations spécifiques aux hauts grades et des
décors correspondants.
En France, les hauts grades sont devenus une affaire
économique pour
personnes ayant des moyens financiers appréciables.
---
Demande
:
Un problème s'est déroulé hier soir
dans une loge dans une tenue
d'élection entre le
vénérable en chaire et un
ex-vénérable,
les
deux ont le 33ème degré.
L'ex-vénérable insulte le
vénérable en
exercice et le traite en loge de "démolisseur de loges".
Toute cette
histoire n'a d'autre but que celui de reprendre l'office de
Vénérable
en divisant les frères, ce qui sera plus commode pour les
manipuler. La
tenue s'est interrompue et l'élection a
été remise à une date
ultérieure. Ma question : Est ce que le V:. en chaire a le
droit de
licencier le l'ex Vénérable et faire cesser ses
fonctions suivant le
code de la F:.M:. universelle ? J'attends impatiemment ton avis. Alain
G.
En
cas
d'incident de quelque nature que ce soit le
vénérable peut, il a tous
pouvoirs pour cela en accord avec l'obédience,
interrompre les travaux quand il le souhaite et ne pas conduire la
tenue à son terme (qu'il s'agisse d'une tenue d'obligation
courante ou
autre), ou faire conduire un frère sur les parvis
(manière élégante de
lui faire quitter les travaux), voire même de l'interdire de
présence
dans l'atelier en attendant la décision
éventuelle de la Commission de
discipline de la loge, s'il y a lieu, ou de celle de
l'obédience ou
régionale (ceci variant selon le rite et
l'obédience).
Les
guerres pour
reprendre le pouvoir et le vénéralat sont
tellement fréquentes qu'on
ne les compte plus et des haines farouches (en toute
fraternité
bien sûr)
dégénèrent en bagarre en loge durant
les travaux et on a même connu le
cas où certains teigneux ont essayé de faire
licencier de leur travail
des candidats ayant eu le toupet de se présenter contre eux
! Tous les
moyens sont utilisés : lettres anonymes, rumeurs, calomnies,
etc. Le
plus grave encore, c'est que les GMP, que les
délégués ou conseillers
fédéraux laissent faire en jouant les Ponce
Pilate: officiellement, ils ne savent rien
de ce qui se passe. Et c'est à cause de ces
lâchetés indignes et immondes que des milliers de
maçons finissent par partir ailleurs. Les Grands
Maîtres
doivent virer ces
fautifs qui
fuient leur responsabilité. Il faut supprimer aussi, pour
les frères
qui veulent changer de loge ou se faire
réintégrer dans l'obédience,
l'avis de leur ancienne loge. Avec les règlements de compte
et des
jalousies qui peuvent durer à vie, celui qui veut revenir
sera vite
noirci. Ces mauvais agissements profanes ne se limitent pas uniquement
aux loges bleues, on les retrouve dans les ateliers
supérieurs surtout au reaa
ou
au rer. Je connais plusieurs frères qu'on a descendus de
charge pour y
mettre quelqu'un qui voulait la place.
Puisqu'un
passé
maitre est en guerre contre un VM en place, il faut savoir que l'office
de passé maître est
d'invention récente si on peut dire (moins de 200 ans en
Angleterre et
seulement 130 ans en France) et il n'a pas grande importance en tant
que telle. Il nuit même à la pratique
traditionnelle ancienne dans
laquelle un surveillant tenait l'office de V.M. en cas d'absence de ce
dernier. Avec la création de l'office de passé
maître, on a mis en
place la cérémonie dite de maître
installé qui viole l'usage ancien de
remplacement du vénérable par un des deux
surveillants (et non
forcément par le 1er) et aussi des landmarks
qui impliquent
qu'aucune innovation ne puisse se trouver introduite en
maçonnerie. Les
organisations administratives ont verrouillé le
système. Si le V.M. est
absent ce sera donc au passé maître de le
remplacer. Que fait-on si les
deux sont malades ? Il n'y a plus de tenues possibles puisque personne
ne peut tenir le maillet d'orient. Alors certains font des tours de
passe-passe en allant chercher quelqu'un qui a
été vénérable il a 15 ou
25 ans dans l'atelier, ou en allant chercher un
vénérable en chaire
dans un atelier voisin et ami ou en faisant tenir le maillet par le
conseiller fédéral. Cela devient le domaine de la
non maçonnerie. Après
cela d'aucunes s'étonnent que des centaines de
départs aient lieu
chaque année dans chaque grande obédience ou que
les anciens ne
viennent plus en loge ou qu'il y ait 38 obédiences
aujourd'hui en
France : c'est le record du monde absolu et inégalable.
Pourquoi cela ?
Parce qu'on trouve dans les petites organisations une
maçonnerie qui
tend à disparaître dans les grandes organisations
trop préoccupées
d'économique et non plus d'initiation ni de
réalisation
personnelle.
---
Demande
:
Mon surveillant me demande de traiter le dernier voyage de Compagnon
comme planche d'augmentation de salaire en vue de mon
élévation à la
maîtrise. Pouvez-vous m'aider ?
On
assiste trop souvent à cette anomalie de confier un travail
sur tel ou
tel voyage, ce qui n'a aucun sens en soi. Soit on vous demande de
travailler sur les cinq voyages, soit on vous confie un autre sujet.
Les 5 voyages forment un tout dont on ne peut rien retrancher sinon on
vous ferait accomplir seulement une ou deux voire trois
pérégrinations
mais non les cinq rituelles. Puisque ce nombre des circumambulations
demeure obligatoire pour la cérémonie de passage
au grade de Compagnon
(exception faite pour le Rite Ecossais Rectifié), rien ne
permet à
votre surveillant d'annuler les quatre
précédentes en vous demandant de
ne traiter que la dernière ! C'est la marque qu'il
n'a pas la
culture ni la connaissance du rite et du symbolisme qui sont
incontournables pour l'exercice de la charge de Surveillant. Non
seulement celui qui ne sait rien ne pourra rien transmettre mais pis,
encore, il introduira des incohérences et donc des
déviations dans la
pratique, dans la compréhension du rite comme à
celle des symboles.
C'est
tout
le drame de la maçonnerie actuelle : celui de ne point avoir
les hommes
possédant une base "technique" suffisantes en terme de
connaissances
pour tous les degrés ni les structures humaines
compétentes à tous les
niveaux de la hiérarchie. Dans le monde profane on exige des
compétences pour répondre aux exigences de tel
emploi ou poste dans une
entreprise. Je me souviens de la phrase d'un de mes apprentis,
André
S., alors directeur chez Renault, qui trouvait anormal
et même
scandaleux qu'il n'y ait aucune formation dans les loges et que les
connaissances, que les compétences manquassent cruellement.
C'est à
toi, cher André, que je dois d'avoir écrit ces
livres pour former mes
apprentis et compagnons mais aussi les maîtres non encore
totalement
perdus pour l'Ordre. Quant aux autres, beaucoup font semblant
de
jouer au maçon sans jamais le devenir
véritablement sur le fond
puisqu'ils ne savent même pas ce qu'est la vraie
Maçonnerie, ce qu'elle
contient ni vers quoi elle tend et comment le pourraient-ils s'ils se
désintéressent du message signifiant des symboles
soumis à leur
perception non intellectuelle ?
Pour votre travail : vous devez impérativement traiter le
nombre du
grade, puis chacune des étapes spécifiques de la
cérémonie de passage
en tenant compte du cartouche correspondant. Le dernier parcours fait
sans outil correspond à la deuxième partie de la
vie, celle où l'homme
véritable va distiller la totalité de ses
qualités pour le service des
hommes et de la société. Il ne les utilisera pas
pour se servir, pour
sa promotion personnelle sociale ou professionnelle sinon où
en serait
la grandeur et le mérite ? Il sait qu'il est seul
sur la
terre,
face au monde, face à l'univers et qu'il doit conduire sa
mission à son
terme. Dans l'univers des Initiés, c'est chacun pour soi et
le Grand
Architecte pour tous. Personne ne peut effacer ce que vous "avez
à payer" ni le faire à votre place,
encore que cela ne soit
pas
impossible dans certaines conditions limitées et
très particulières,
mais ceci ne regarde pas les non initiés. Celui qui donne
sans compter
finit par accéder au statut d'Homme véritablement
réalisé. Il devient
sans le savoir le vecteur de l'Amour incarné ; en donnant,
il transmet
des étincelles d'Amour autour de lui. Il apporte un peu de
joie, un
répit pour celui qui désespère, qui
souffre dans sa chair ou qui se
demande ce qu'il fait sur cette terre. Sans le savoir il devient
parfois un modèle sur lequel d'autres prendront appui et
auquel ils
voudront ressembler. N'oublions jamais de ne pas nous laisser aller au
jeu redoutable des illusions. Tout ce qui brille n'est ni or ni diamant
et les plus modestes des hommes, que beaucoup, chez ceux qui ne se
fient qu'aux statuts sociaux établis, méprisent
aujourd'hui, seront
"puissants" demain. La sentence : " les derniers seront les premiers"
n'est pas une vague et puérile affirmation religieuse
désuète et sans
aucune valeur, ceux qui pensent cela n'ont véritablement
aucune
connaissance initiatique sinon ils en mesureraient toute la
dangerosité
pour leur vie actuelle ici-bas comme pour leur mort et forme de mort
à
venir, sans parler de ce qui les attendra ultérieurement.
Les grands
patrons des entreprises internationales le savent bien, eux qui seront
tous un jour, chacun à son heure, vilipendés,
jetés aux orties et à
l'opprobre publique, mais ce sort guette tout un chacun.
Montrez
à votre
surveillant que vous au moins savez traiter un sujet
sérieusement sans
rien en retirer. Voyez le livre Les
Planches du
Compagnon.
Vous y trouverez une planche et de la matière
sur le nombre 5. Voyez aussi Les
Voyages du Compagnon,
cela vous sera utile si vous ne disposez pas du rituel
intégral du
degré.
---
Demande
:
J'interprète les mots sacrés des premiers grades
comme un processus
d'acquisition de la parole conçue comme principe
créateur. Comment
faire le lien avec ceux du quatrième ? Que
signifient Ado...
et Iv... ?
Il n'existe pas de lien direct entre les mots
dits ou
considérés comme
sacrés en Maçonnerie. Par ailleurs, on ne peut
pas s'y référer car de
nombreux mots ont été
altérés par les Juifs eux-mêmes, avec
le temps, voire purement
supprimés.
De plus les mots hébreux utilisés, en d'autres
grades du REAA, ne
peuvent avoir de sens et même de contenu que pour des Juifs,
ce
qui n'existe plus en maçonnerie et continue à se
perdre de nos temps.
Pour des Chrétiens orthodoxes au sens plénier du
terme, ils n'en
possèdent aucun et cette présence même
les dérange.
Il
convient d'aborder les noms ou mots sacrés
avec la plus extrême prudence car diverses variations
orthographiques
et par conséquent des prononciations différentes
selon les peuples se
rapportent en réalité à la
même chose, ce qui réduit tel mot ou telle
prononciation quasiment à néant puisqu'il en
existe d'autres se
rapportant aux mêmes valeurs et puissance d'action. Voir
notre livre Les
Planches du Maître. cliquer
sur le lien ci-après pour découvrir sa
présentation. www.guigue.org/guigl04-1.htm
1er
mot : Iod
- 2eme mot : Adonaï
qui provient de Adon(is) et
non l'inverse. Signifiant
: mon seigneur, mon maître. On ne dit jamais le nom de Dieu
dans la
religion juive, des applicats en tiennent lieu : le tout puissant,
l'Eternel, le saint béni soit-Il, etc. 3eme mot : Ivah
(contraction de Jehova). Ivah
est parfois remplacé -
selon les versions des rituels - par Iah
(Je Suis). Il s'agit
en quelque sorte d'une décomposition selon la
méthode de travail propre
à la kabbale de Jehova,
qui n'est par ailleurs pas exact sous
cette représentation et formulation cachée comme
le tétragramme n'est
pas l'initiale du nom de Dieu. Le vrai nom de Dieu se
décline non par
mot ou nom mais par un ensemble de vocalisations, le
tétragramme en
indiquant le nombre réel mais sous une forme
cachée puisque ne
correspondant aucunement à 4 (puisque 4 lettres). Il s'agit
d'une
artifice destiné à vous induire en erreur et vous
égarer mais pour
celui qui sait, ce n'est pas totalement inexact dans le fond bien
qu'étant faux dans la forme.
Important:
que faire si l'on refuse tout ce qui vient de l'ancien testament et de
la tradition juive ? Il faut surtout abandonner le REAA dans ses hauts
grades.
---
Demande
:
Je suis à la recherche de documentation ou de
précisions pour un
travail sur "le passage de la porte et Janus".
Observation
: Janus est le dieu des portes mais non celui des gonds qui
dépendent de la déesse Carna qu'il a
violée et qui se venge en
l'empêchant de pouvoir faire ce qu'il veut. Ainsi Janus ne
peut pas
ouvrir ou fermer les portes si Carna n'y consent pas puisqu'elle est la
maîtresse des gonds et qu'elle peut les empêcher de
fonctionner
interdisant ainsi l'ouverture ou la fermeture. Voir Janus in Les
Planches du
Maître. Trop
de maçons aborde le
sujet Janus sans posséder même les rudiments de la
religion romaine,
que voulez-vous qu'ils sachent d'utile et puissent communiquer ? Rien
d'intéressant..
---
Demande
:
je suis à la recherche d'éléments pour
établir une planches sur
l'apprenti-profane. Merci de m'aider.
Une
observation capitale : l'apprenti ne peut pas être confondu
avec un
profane. Par extension un Apprenti profane cela ne peut pas exister.
Par contre, on peut tout à fait concevoir le travail de
l'Apprenti dans
le monde profane, bien que, devant se "construire" lui-même,
cette
mission relève davantage de la maîtrise ou
à la rigueur du compagnon
mais il peut amener ceux qui l'entourent à prendre
conscience de leur
égoïsme et de leur imperfection personnels.
---
Demande
: Pour
une planche au
14eme, dont le titre est : Le
Centre de l'Idée.
Merci de
m'aider
à démarrer.
Pour
nous, ce thème n'a pas de sens en soi. Une idée,
fut-elle considérée au
sens platonicien du terme, n'a ni bord, ni centre. Elle forme un monde
en soi, un tout cohérent dans une dimension
donnée : celle de son
action. Soit vous considérez le centre, mais cela nous
ramène à la
Chambre du Milieu, soit vous évoquez l'idée
maîtresse du 14eme : la
lame triangulaire cachée sous le ... Ceci peut constituer
une idée :
pourquoi faut-il cacher la lame d'or ? On peut reprendre les
éléments
du rituel pour commencer le travail et développer. Cette
incohérence du
centre de l'idée rejoint l'inexacte mention : le centre de
l'union.
Soit il y a union, soit séparation et distinction, donc une
absence
d'union mais en aucun cas on peut traiter l'extérieur ou la
zone
médiane ou le centre de l'union. Trop de rituels des
degrés supérieurs
comportent des dizaines d'anomalies et monstruosités de ce
genre.
---
Demande
: Je
cherche des documents sur la coupe d'amertume.
Voir
la nouvelle La
Formation Maçonnique de
910 pages (articles coupe, calice). Un de nos frères vend ce
liquide très difficile à trouver dans le commerce.
---
Demande
: Je dois présenter une planche dont le sujet est : La
profession de
Foi du CHK (30°). Je ne sais comment l'aborder, pourriez-vous
m'aider ?
Merci d'avance.
Ce travail
à présenter au
Conseil Philosophique pourrait se
trouver abordé comme suit, il y a d'autres
possibilités bien évidemment :
Plan
possible. La
profession de
foi : qu'est-ce ? Qu'est-ce qui la motive, la rend
nécessaire,
indispensable ? On peut faire mille choses sans se trouver en situation
de faire une profession de foi. Mais elle se traduit par une engagement
public, donc irréversible. Elle devient analogue au contenu
d'un
serment pris devant la divinité. A l'instar du non respect
du serment
ou de l'obligation prise, toute non réalisation fut-elle
partielle de
ce que comporte la profession de foi entraîne la pire des
sanctions
dans ce monde-ci comme dans celui de l'éternel orient.
Qu'est-ce
que le
CHK ? Reprendre le rituel et l'Instruction. Quelle place tient-il dans
le souverain tribunal ? A quelles fins ? N'oublions jamais que
l'Aréopage devint le tribunal des dieux. Il vous faudra
traiter
aussi ce
que recouvre la Vertu de Justice. Il ne peut pas y avoir de tribunal,
souverain ou non, sans qu'on y excelle dans l'approche de la Justice.
Ce n'est pas si simple qu'il y paraît puisque la Bible
énonce : "Tu ne
jugeras point ton prochain". Par conséquent
appréhender la vertu de
Justice n'entraîne pas systématiquement sa
pratique mais la
connaissance des effets sur soi et son devenir dans tous les plans de
création et transformation. Par cela même, la
Justice est de très loin
la plus importante de toutes les vertus cardinales et
théologales
incluses. Voir le livre Les
Planches de l'Apprenti
(www.guigue.org/guigl02-1.htm)
qui comporte ce thème pour le Rite Ecossais
Rectifié, rite templier.
Aucun apprenti-Chevalier ne peut avancer s'il ne connaît pas
les effets
de la Justice. Ce que le Rite Ecossais Rectifié traite au
premier
degré, le CHK doit le développer au 30eme.
Quels
sont les
devoirs obligatoires et spécifiques du Kadosch ? Ces devoirs
qui vont
composer les degrés ou la trame de la Profession de Foi se
déclinent
avec les 7 niveaux blancs et les 7 niveaux noirs de
l'échelle mystique.
La conclusion porte sur l'universel bien évidemment.
---
Demande
: j'ai choisi comme sujet de ma troisième planche d'apprenti
: le
doute, le questionnement, l'interrogation. Pourriez vous me donner
quelques pistes de réflexion car ce sujet se
révèle pour moi plus
difficile qu'il n'y paraissait lorsque je l'ai choisi...
Ce
n'est pas un bon sujet pour un apprenti qui ne peut pas se laisser
aller à douter, à se questionner, ou à
s'interroger ce qui revient au
même, etc. Votre parrain, votre surveillant sont
là pour vous éviter
cela. Quant à vous, il vous appartient de vous laisser
aller, guider en
toute confiance. Si des doutes surgissent, c'est que quelque part
quelque chose ne va pas en vous. Vous restez habité par des
valeurs et
des considérations profanes n'ayant aucune place dans la
loge.
En
conséquence, c'est vous qui ne vous montrez pas conforme
à ce que vous
devriez être. Ce qui se dit et passe autour de vous ne
présente aucun
intérêt en soi. Vous n'êtes pas venu en
maçonnerie pour vous occuper de
ce que disent ou font ou ne font pas tels ou tels frères.
Leur
responsabilité, leur échec, leur trahison
éventuelle vis à vis de
l'Ordre et des principes et devoirs maçonniques ne sont pas
les vôtres.
Chacun pour soi et le GADLU pour tous, telle est l'impitoyable loi des
Chercheurs d'Eternité. Les considérations morales
ou profanes ne
changeront rien à cela.
Vous n'avancez pas aussi vite que vous le souhaiteriez ? Mais pourquoi
avanceriez vous vite ? Cela n'a pas de sens. Si vous voulez vous
questionner utilement, demandez-vous pourquoi vous vivez dans ce corps
de chair, si cela a un sens d'être condamné
à mourir sans savoir à quel
âge ou à quel moment ! Pourquoi on vous confie la
pierre brute, le fil
à plomb et le maillet et le ciseau. Mais le bon apprenti ne
se pose
même pas ces questions ; il fait le vide en lui et se
contente de faire
ce que son maître lui demande de faire. Rien de plus, rien de
moins.
Demandez-vous pourquoi on vous soumet des initiales et non des mots
entiers. Il est normal de vous interroger sur les Mystères
de
l'Ordre mais il est tout aussi naturel de ne pas recevoir de
réponse. A quoi pourrait servir une réponse
à
quelqu'un qui n'est pas prêt à la recevoir et qui
ne
saurait qu'en faire ? Il en ira tout autrement quand vous serez devenu
celui que vous devez devenir mais pour cela il faut travailler sur
vous, encore et encor sans aucune concession ni compromission. Alors le
meilleur vous sera accessible. C'est toute la
réussite que
je vous souhaite.
Je
finirai juste
par une remarque : le plus important n'est pas de réussir
soi-même, c'est d'aider ou d'agir en sorte pour que les
autres
réussissent. En tant que Christian Guigue,
à titre
personnel, je n'ai aucune importance, mais si j'aide les
autres
à avancer sur leur chemin, et c"est le travail auquel je
m'astreins en écrivant mes livres, ce qui se
trouve alors
accompli est important.
---
Demande
:
Je recherche des éléments pour une planche " je
pense car j'ai une
main". Pouvez-vous
m'aider ?
Ce
thème est provocateur et
non compatible initiatiquement par
sa formulation. Pourquoi ne considérerait-on pas que l'on
pense parce
qu'on a un poil dans le nez ou un sexe puisque certains ont fait du
sexe le but de leur existence ? Ce qui revient à dire que je
suis
totalement incapable de penser puisque je dis de telles
énormités. Le
matériel et le concret ne sont en aucune manière
compatible avec le
monde de l'abstraction, donc celui des idées au sens
platonicien du
terme et par extension de l'initiation et de la spiritualité. Pour
développer votre travail, même si le sujet demeure
incohérent en soi,
il faut démontrer cette anomalie ou la contredire. Vous
devez :
1
- traiter ce
qu'est la pensée.
Je
pense - ce qui
n'est pas le cas de la majorité des hommes et des femmes -
ne se résume
à se dire intérieurement : "tiens il fait beau
aujourd'hui", ou "
"quelle belle voiture" ou encore "si j'allais vivre dans une autre
région ?". Les grands penseurs mondiaux ne
s'intéressent jamais à ce
genre de choses. Leur travail porte sur ce qu'est l'homme, sa place
dans le monde et dans l'univers, ce qu'il peut devenir dans la
chaîne
des évolutions de la création. Leur
pensée va se prolonger par
l'enseignement direct sous la forme orale, forme
privilégiée en orient,
ou par l'intermédiaire de l'écrit en occident.
Notons ici qu'un penseur
écrit rarement, ce sont ses disciples qui recueillent ses
enseignements. Dans les sociétés industrielles,
on n'a même plus besoin
de la main pour écrire : on utilise des logiciels de
reconnaissance
vocale. La pensée s'avère donc philosophique,
c'est l'entrée dans la
sagesse - sofia étant
la sagesse absolue. L'accès à l'état
de Sagesse est à ce point capital que rien dans
l'évolution spirituelle
et initiatique de l'homme ne peut s'accomplir tant que cet
état ne se
trouve pas réalisé. C'est la raison pour laquelle
les rites modernes
(basés sur le Nouveau Testament) utilisent le triptyque
Sagesse, Force
et Beauté, quand les rites dits anciens (Ancien Testament),
moins
avancés du fait de leur système
hiérarchique comportant des dizaines de
grades dont, anomalie supplémentaire, les 2/3 ne sont pas
pratiqués,
privilégient le cheminement inverse Beauté, Force
et Sagesse. La
sagesse devient le point, le commencement du vrai cheminement vers la
lumière car elle seule permet l'accès
à la Réalité ou Vision juste et
réelle de ce qui Est. L'homme se berce tellement d'illusions
qu'il
refuse presque toujours de voir le monde, la nature et les
étapes de la
vie sous leur véritable aspect. Il veut les voir
à travers le prisme
déformé des choses auxquelles il veut
accéder, c'est-à-dire uniquement
sur la base de ses intérêts ponctuels et
fluctuants. Voilà pourquoi on
soumet dans certains rites, à certains grades, un miroir au
candidat.
Pour qu'il puisse se voir vraiment tel qu'il est et non pas comme il
cherche ou joue à se voir. pour qu'il prenne conscience
qu'il est
"déformé" et non conforme à ce qu'il
est. Le miroir produit une image
inversée dont non conforme à la
réalité. Le miroir comprend aussi trois
distances, chacune d'elle correspondant à un "monde".
Intéressez vous
au symbolisme et vous découvrirez tout cela.
2
- Aborder ce
qu'est le concret et le matériel.
Pourquoi
l'homme
ne veut-il pas voir le monde, la vie, tels qu'ils sont dans leur
finalité éternelle ? Parce qu'il a peur de la
mort. Pourquoi a-t-il
peur de la mort ? Parce qu'il ne pense pas au sens philosophique et par
extension religieux du terme. Alors il cherche à oublier ce
qui lui
fait peur, à s'oublier lui-même. Par quoi cela se
réalise-t-il ? Par la
fuite dans le matériel, donc par ce que l'on fait dans ses
actes et ses
gestes. Le monde du concret devient celui de la fuite. Il suffit de
visiter les cimetières pour mesurer la peur des
défunts qu'on peut
apprécier à partir des sépultures
établies pour défier le temps ou
qu'on veut toujours fleuries. L'homme se rassure à travers
ses
créations. Ce qu'il fait, ce qu'il fabrique, le rassurent.
Il
a
l'impression d'exister puisqu'il voit ce qu'il est capable de produire.
Pour lui, la main devient l'outil capital par lequel il s'imagine
être.
Il baigne dans l'erreur et l'illusion les plus totales car tout ce qui
sera façonné de main d'homme est
condamné à disparaître.
Voilà la
raison de la disparition de tous les temples, celui de Salomon comme de
Zorobabel. Evoquer la reconstruction d'un temple ne se situe plus dans
le cadre d'une authentique initiation et tous les
dégrés
qui évoqueront cela seront à éviter
sauf si l'on
privilégie son ambition matérielle, sa
progression hiérarchique dans le système
mais
là nous restons dans l'inférieur, le
ténébreux, le désir donc dans les
passions. Un
Cherchant , car nous le resterons jusque notre mort, qui se
préoccupe surtout de son élévation
spirituelle ne
peut pas accepter de faire semblant ni de satisfaire aux exigences d'un
système dont il n'a aucun besoin et qui n'a rien
à lui
apporter.
Interrogez-vous
par rapport à
tout cela. Mettez sur le papier ce que vous en pensez, cela formera la
trame de votre travail. N'oubliez pas que seul le cerveau
conçoit et
commande aux organes du corps dont la main. La main obéit
aux
injonctions du cerveau, rien de plus, et lorsque la dopamine vient
à lui manquer la main ne peut plus rien faire tellement elle
tremble. Pensez-vous que chez les parkinsoniens la seule main
puisse compenser ce qui manque au cerveau pour réguler le
bon
fonctionnement moteur du corps ? En aucun cas !
---
Demande
: Je
vais quitter mon
poste d'Orateur et j'ai un travail à présenter
pour informer mon
successeur de la tâche qui l'attend. Comme vous
êtes le seul auteur à
vous occuper de ce qui nous concerne et à y
répondre directement, je me
permets de vous solliciter en recherche de matière. Marc.
Lille.
ORATEUR
: étymologie. Le mot apparaît vers 1180
dans la langue
française. On en trouve trace pour la première
fois dans La vie de
Saint Evroult, sous la forme méridionale
ouratour. C'est
Bersuire qui en 1355 utilisera le premier le mot orateur tel que nous
le connaissons encore de nos jours. Vient du latin : orator,
lui-même dérivé de orare,
dans le sens de "parler". L'orateur
est donc celui qui parle.
Peut-il parler comme n'importe qui ? NON. L'orateur parle car il a un
message à transmettre. A cette fin, il doit exceller dans
les arts
libéraux, en particulier ceux qui composent le trivium
formé des
"voces" ou arts de la voix : la grammaire, la rhétorique et
la
dialectique. Les arts libéraux se répartissaient
en deux cycles : le trivium,
comprenant la grammaire, la rhétorique et la dialectique, et
le quadrivium,
groupant les quatre branches des sciences dites
mathématiques
(arithmétique, géométrie, astronomie
et musique). Dans la pensée
chrétienne telle que la formule saint Augustin, la
connaissance des
arts libéraux fut considérée comme
l'étape préalable et indispensable
pour l'étude de la théologie fondée
sur l'Écriture sainte, qu'il
importait de comprendre et d'interpréter justement. Les
moines de ces
temps avaient encore la conscience que la voix, le Verbe comportaient
une importance l'emportant sur les sciences. Lorsque, après
le déclin
dû à la chute de l'empire romain et aux diverses
invasions barbares, la
culture se réveilla en Occident sous l'influence
carolingienne puis
celle de Saint Eloi, l'enseignement de ces disciplines,
particulièrement de celles composant le trivium,
reprit dans
les scholies monastiques et les cathédrales. Il fallut
attendre la fin
du Xe siècle pour que l'enseignement des sciences
mathématiques
composant le du quadrivium se généralise
à tous les centres, comme
celui de Reims sous la direction de Gerbert, de Chartres sous la
direction d'Abélard et bien d'autres. La période
de construction des
cathédrales fut propice à la culture des Arts
libéraux dont l'étude fut
stimulée par l'introduction dans les
bibliothèques des oeuvres de
Platon et d'Aristote comme celles des scientifiques grecs traduits en
latin. Quand se formeront les universités, les arts
libéraux qu'on
nommera les « sept colonnes de la sagesse »,
renforcées par la
philosophie et les sciences de la nature, constitueront le fondement de
tout enseignement.
L'office d'Orateur ne figure pas à l'origine dans les
offices capitaux
de la loge puisqu'il suffisait que 7 maîtres se
réunissent pour tenir
et former la loge. La loge fonctionne à partir du VM, des
SSurv., d'un
MDC, d'un Couvreur faisant aussi office d'Expert et d'un Tuileur qui ne
participait jamais aux tenues puisque sa place était la
garde du temple
à l'extérieur de la loge. On ajoutait
accessoirement un Secrétaire dont
le travail consistait surtout à enregistrer les
réceptions et
changements de grade qui souvent se faisaient le jour même
car on était
souvent au 18eme siècle apprenti, compagnon et
maître le même soir.
L'Orateur
par définition est devenu le gardien de
la Tradition, ce qui pose de fait de nombreux problèmes.
Comme rempart
devant empêcher toute déviation et
dérive rituelle ou traditionnelle,
il doit s'opposer aux exigences et ordres émanant de
l'obédience
lorsqu'elles ne sont pas conformes aux usages anciens de la
Maçonnerie,
donc aux Landmarks. Il doit empêcher de changer fut-ce une
virgule dans
un rituel, ce que les anglais considérerait comme
inadmissible mais que
les français ne se gênent pas de faire en
particulier au REAA où les
rituels qui existent par dizaines de versions sont revus tous les 20-25
ans selon les obédiences. Il doit empêcher la
radiation d'un frère pour
non paiement de cotisation car ceci est une violation du devoir de
fraternité auquel tous les maçons sans exception
sont astreints sous
peine de violer leur engagement et leur dignité. Il doit en
la
circonstance rappeler aux frères leur devoir et, pour ceux
qui
critiqueraient en arguant de telle erreur ou
irresponsabilité des
frères négligents et impécunieux,
rappeler que la tolérance est le
deuxième grand devoir. Où serait notre
mérite de maçon si nous n'avions
jamais d'effort à faire sur nous-mêmes ? Au RER,
les frères ont une
obligation complémentaire à laquelle chacun a
librement consenti lors
de son admission dans l'Ordre, c'est de se soumettre à la
Justice
divine en renonçant à juger qui que ce soit.
Chacun doit faire plus que
cela puisque il demande la Clémence et que à
chaque instant de sa vie
il convient de la pratiquer en renonçant à tout
grief, tout motif
d'opposition envers qui que ce soit quoi qu'il puisse faire ou avoir
fait. Le maçon
est un homme de concorde,
de paix, de fraternité. Nous devons tous aller vers notre
prochain même
si cela nous dérange dans notre confort, dans nos
certitudes, dans
notre quotidien. Et si cela nous perturbe, c'est que nous restons bien
imparfaits sur la Voie. En conséquence, nous n'avons pas
à blâmer ou
critiquer notre voisin mais à nous interpeller
nous-mêmes face à notre
miroir devant cette imperfection qui est toujours en nous. Vous
souvenez- vous de la paille dans l'oeil du voisin ? N'oubliez jamais la
poutre qui vous rend aveugle, inconscient, égoïste
et donc monstrueux
puisque pour reprendre la phrase du rituel : "Celui dont le coeur ne
s'ouvre pas aux besoins et aux malheurs des autres hommes est un
monstre dans la société des Frères."
L'Orateur n'est pas seulement le gardien des usages et traditions de
l'Ordre, il est aussi la conscience de la loge et le miroir devant
lequel il doit nous renvoyer si nous manquons à nos devoirs.
Nous ne
sommes pas venus en Maçonnerie pour échanger des
idées, il y a
tellement d'associations profanes intellectuellement plus
compétentes
et spécialisées pour cela, mais pour percer les
mystères de la vie, de
la mort et ceux du devenir même si nous n'en avions pas alors
pleinement conscience. Personne n'étant venu nous chercher
nous devons
nous conformer strictement aux obligations librement consenties et en
vigueur parmi les maçons sous peine de ne jamais
mériter cet état ni ce
qualificatif. Agir et vivre en parjure n'ayant jamais figuré
parmi les
vertus de l'Ordre, ce n'est pas parce que certains empruntent cette
voie qu'il nous faut les suivre. Un maçon demeure quelqu'un
qui agit en
redresseur des carences, des faiblesses et des injustices de toutes
natures même s'il doit se dresser seul contre tous les
autres, y
compris contre ceux de sa loge ou de son obédience s'ils
dévient. Nous
agissons dans cette vie en préparation de celle qui doit
venir après
notre mort dans ce corps de chair. Nous ne pourrons nous
présenter dans
l'éternel orient que si nous avons accompli tous nos devoirs
sans
lâcheté, sans compromission ni
défaillance mais en ayant toujours agi
en homme d'honneur et de probité, en chevalier du devoir. Ce
n'est pas
sur nos médailles, sur nos titres, sur nos grades ou
fonctions que le
Grand Architecte nous jugera mais sur ce que nous avons fait pour Lui,
pour la Maçonnerie et pour tous les hommes sans distinction
d'état, de
race ou de condition en ayant volontairement renoncé
à demander quoi
que ce soit pour nous. Rien d'autre n'a d'importance. (extrait de La
Formation Maçonnique -
copyright juin 2002)
---
Demande
:
J'ai besoin d'aide pour deux travaux au 30eme, la documentation
manquant cruellement à ce sujet. 1 - L'âge du
Chevalier Kadosch. 2 -
Planche : "Si
vous voulez
savoir, osez
!".
L'âge
varie selon les
rituels et époques : c--t ans et plus,
je n'ai ---- d'âge, etc. les âges font intervenir
des données
importantes auxquelles personne ne s'arrête ou si peu. 1--
et plus
et je
n'ai --- d'âge
font intervenir le même contenu. Je n'ai ---
d'âge, c'est-à-dire : je
me situe au-delà du temps des hommes et par extension des
problématiques et intérêts usuels aux
hommes. 100 = 10 x 10 mais aussi
1 + 0 + 0. 10 ramène toujours à
l'unité, au 1 mais avec
l'accomplissement d'une circonvolution ou le parcours
intégral d'un
monde ou plan particulier et l'acquisition des connaissances supra
humaines correspondantes. Un
siècle et
plus
implique le parcours de deux mondes et l'entrée dans le
troisième qui
n'est ni le monde des hommes ni le monde intermédiaire
où matière et
esprit ne se trouvent pas totalement disjoints mais en correspondance
pour un temps indéterminé et
indéterminable l'un par rapport à l'autre.
Le 3eme monde, celui de l'esprit fait entrer dans l'univers
spécifique
de la divinité, ce qui reste en rapport avec les points du
30eme se
rapportant au Souverain tribunal et à la Justice
céleste ou/et
divine.
-
"Si
vous voulez savoir, osez".
La formulation reste problématique
par l'ordre : Osez. Ce n'est pas parce qu'on veut accéder
à la
Connaissance et à la Lumière, laquelle n'est rien
d'autre que la
recherche de la révélation et l'espoir d'une
théophanie ou
contemplation de la divinité qui se
révèle par une grâce
spéciale, que
cela se produira même si l'on ose tout. Oser, c'est encore la
résultante d'un acte mental. Ce n'est pas par le mental que
la foi, que
la connaissance des symboles, que les mystères du monde se
révèlent.
C'est par la renonciation et l'abandon et par ce que l'on
éprouve
pour et par la Vie et les Hommes dans son quotidien. C'est par
sa
mise en conformité avec les Lois supérieures
à l'homme, c'est par le
résultat produit par l'ensemble de ses actes dans cette vie,
lesquels
restent à mettre en parallèle avec les
engagements pris avant cette
incarnation et qui doivent trouver leur concrétisation et
donc
réalisation dans le cours de cette existence
corporisée. Osez, peut se
concevoir dans la démarche prophétique, celle du
sacerdoce, celle du
sacrifice personnel. J'ose renoncer à tout ce qui est moi,
à tout ce
qui m'est réservé de bon, de grand, de
lumière et de perfection J'ose
abandonner par avance tout ce que le Grand Architecte
lui-même
veut me
réserver. Je lui demande de donner tout cela à un
autre. Dans ce
cadre-là, oui, on peut oser. Il me semble que seul cet
acte-là peut
justifier la notion et la volonté d'Oser.
---
Demande
: Certains frères de ma loge parlent du Conclave des
passés maîtres. Je
cherche un livre traitant de ce sujet. Merci.
Marie-Françoise (Suisse)
Il
n'existe jamais de livre traitant de points de cet ordre. Ce que vos
amis appellent improprement ainsi, car on y rencontre certes des PMI
mais en nombre infime, se rapporte à la "loge des
maîtres
installateurs" devant installer le nouveau
vénérable élu dans la chaire
du roi salomon. Ce "conclave" peut porter ce nom car personne ne plus
entrer ni sortir durant cet acte installateur. Il s'agit en fait d'un
"moment" de la tenue. L'ancien vénérable
interrompt les travaux les
mettant ainsi en "récréation". Tous les
frères non vénérables en chaire
en exercice ou passés ou ex-maîtres sortent. La
porte est cadenassée
pour qu'on puisse procéder à la partie dite
secrète d'installation d'un
nouveau maître de loge. On la rouvrira lorsqu'il aura pris
officiellement ses fonctions et tenant désormais le maillet
pour
conduire les travaux. Tous les frères reviendront
à leur place et les
travaux continueront selon l'ordre du jour établi et la
manière
accoutumée parmi les maçons.
Cette
partie dite
secrète reste controversée car elle fait fi de la
Tradition maçonnique
qui veut qu'une loge soit indépendante et libre et donc non
tributaire
de quelques autres structures administratives ou non que ce soit. De
plus un VM tient sa légitimité du vote
émis par les membres de sa loge
et non par une autorité administrative extérieure
seule habilitée à le
valider et à l'installer par son représentant
(délégué ou conseiller
fédéral ou grand maître provincial).
Enfin cette pratique moderne n'est
pas pratiquées par toutes les organisations
maçonniques. Comment font
les loges qui n'ont pas de liens relationnels avec les autres - cas des
loges étrangères ? Elles installent leur VM sans
concours extérieur,
geste parfaitement et authentiquement respectueux des usages anciens.
---
Demande
: Ma première
planche en loge de perfection est :
Le Symbolisme du Maître Secret.
J'aimerai que vous me donniez quelques pistes de réflexions
. Je suis
complètement perdu sur le sujet . Merci et accolades
fraternelles.
Cette
formulation est
malheureuse ; il n'y a pas plus de symbolisme du maître
secret
que de celui du charcutier-traiteur ou de la gardienne de l'immeuble.
Votre travail doit simplement
s'intituler Le maître secret.
Comme
pour tous les grades, il faut savoir en extraire le message, ce qui
malheureusement n'est pas réservé au plus grand
nombre tout simplement
parce que cela ne les intéresse pas foncièrement.
Le maître secret est
un lévite,
c'est-à-dire un homme
consacré au service religieux et
divin. Le tablier porte l'emblème de deux plantes
considérées comme
funéraires : je vous conseille d'en parler car seul celui
qui sait ce
qu'est la mort et l'au-delà de la mort accorde la
priorité à tout ce
qui n'est pas l'exclusivité des passions
matérielles et charnelles
qu'il relègue au profit des vertus et connaissances
spirituelles.
Le maître secret va beaucoup plus loin que cela par cette
mission
qu'est le sacerdoce
qu'il prend en charge pour éclairer les
hommes. Le
laurier correspond au plan des hommes et l'olivier au plan divin. On
faisait brûler l'huile d'olive qui fut le premier "parfum"
offert aux
dieux antiques.
Un
des
particularités du grade de maître secret est la
prise de conscience,
comme ce fut le cas avec le retour de Babylone - normal au REAA - des
deux seules tribus
du peuple
hébreu qui n'avaient pas réussi socialement
à
Babylone d'où leur lent retour, que
Dieu et son service divin ne sont pas inaccessibles,
éloignés des
hommes par une peur qui les tient à distance et prisonniers
de prêtres
qui les utilisent pour leur promotion sociale et position dans la
hiérarchie des hommes, mais au contraire qui restent
accessibles à
chacun d'entre nous, ce qui entraîne la remise en question
des temples
de Salomon et de Zorobabel qui doivent être
détruits car ce n'est pas
dans le temple que se situe la divinité mais dans la Nature
et la
Création tout entière qui constituent Son temple
universel. C'est la
mission du lévite-maçon, prêtre moderne
dans l'universel, d'abandonner
l'horizontabilité pour privilégier la
verticalité et la relation
directe avec le Créateur pour apporter la lumière
religieuse aux
Chercheurs. C'est la direction que l'on a déjà
indiquée à l'apprenti avec les indications du
nadir au
zénith et en lui confiant le fil à plomb ou le
perpendiculaire. Il ne faut pas se montrer hypocrite toutes les
initiations
sont religieuses qu'on le veuille ou que cela nous déplaise.
Le mot
universel est important car il fait fi de telle ou telle religion
particulière pour les fondre toutes en une seule.
Pour
votre
travail vous devez partir de la maîtrise pour arriver au
maître secret.
Montrer ce qu'est le maître, ce que la maîtrise
comporte et comment
elle se développe dans ses applications parmi les hommes
avec les
devoirs que cela implique : c'est ce que soulignent en certains aspects
les hauts grades soit dans une finalité de fusion dans le
collectif des
hommes soit dans la finalité personnelle de fusion en Dieu :
c'est la
voie mystique du rose-croix. Voyez le livre Les Planches du
Maître,
vous pourrez y puiser à travers les diverses planches des
données
utiles pour votre travail. visible à www.guigue.org/guigl04-1.htm
---
Demande
On me donne
comme travail Sic Transit
Gloria Mundi. merci de m'aider
en
me donnant des pistes de réflexion. Marcel.
Cela
signifie :"ainsi passe la gloire du monde." Pendant que le V.M.
prononçait ces mots, le 2eme surveillant envoyait des
flammes aussi
rapides que l'éclair au moyen de la pipe à
lycopode. Cela se rapporte
bien évidemment à l'illusion et au choix capital
que l'homme doit faire
dans cette vie. Soit il privilégie le monde de la chair, des
biens
matériels, celui des passions humaines avec tous les
malheurs qui en
découleront, cas de la grande majorité des
maçons, soit il cherche à
découvrir ce qu'il est est
véritablement, à comprendre pourquoi il existe
dans ce corps de chair
et ce qu'il doit faire : c'est-à-dire comprendre
d'où il vient, où il
va et ce qu'il doit faire de sa vie dans ce laps de temps
limité qui
lui sert d'incarnation. Je vous incite à mettre en
parallèle cette
formidable maxime dont le contenu ne sera
révélé qu'aux plus hauts
grades des autres rites : l'homme est l'image immortelle de Dieu, mais
qui pourra Le reconnaître s'il la
défigure lui-même ?"
---
Demande
:
On m'a confié le sujet : VITRIOL. J'avais choisi de traiter
la terre et
les outils propres à l'Apprenti mais ma Surveillante me
conseille de
m'attacher à l'aspect révélateur,
alchimique de la Formulation. Je me
sens un peu perdue, merci de me conseiller ? Chantal.
Avant
de traiter le
VITRIOL, je vous conseille de parler du cabinet de Réflexion
puisque
c’est là qu’il se trouve
indiqué.
Quelques
infos sur le VITRIOL : En alchimie, le VITRIOL
c'était les
sulfates
de fer, de cuivre ou de zinc. L’huile de vitriol
était l’acide
sulfurique.
VITRIOL :
visita interiora Terrae rectificando invenies occultum lapidem veram
medicinam (véritable médecine)
Cette
invitation à visiter l’intérieur de la
terre, et en rectifiant, de
trouver la pierre cachée, symbolise la quête du
Soi, celle de sa nature
véritable conforme à son origine car chaque Homme
est un nouvel Adam.
Celle qui se révélera quand on aura combattu et
éliminé tous les
conditionnements familiaux, éducatifs, scolaires, sociaux,
religieux,
professionnels, etc. L’homme est un composé
artificiel, façonné par
diverses influences et impératifs sociaux. Il faut tout
éliminer, il
faut se détruire pour découvrir ce que
l’on est véritablement ce qui
entraînera une vision de l’univers, de
l’homme et du monde complètement
révélée, nouvelle, autre.
Ce
qui permettra aussi de découvrir quelle est notre mission
individuelle
en ce monde car notre naissance est la conséquence
d’un impératif,
d’une nécessité qui nous
dépasse.
Le
VITRIOL est la synthèse exprimée des
opérations de transformation
considérées au niveau des métaux ou de
l’être humain. Dans ce cas, il
s’agit bien évidemment de se reconstruire
soi-même en surmontant et
brisant les divers degrés ou niveaux
d’inconscience et de préjugés qui
nous habitent, à partir de quoi l’homme pourra
passer de l’état d’une
ressemblance plus ou moins déformée à
l’image véritable - voilà
pourquoi on indique déjà ce travail essentiel
dès la réception dans
l’Ordre en présentant le miroir à
l’apprenti -, c’est-à-dire
qu’il doit
oeuvrer sur la pierre jusqu’à ce qu’il y
découvre la présence immanente
et transcendante de DIEU en SOI.
---
Demande
:
Je recherche quelles sont les différences entre loge
sauvage, loge
indépendante et loge dissidente. Quels sont leurs rapports
avec les
obédiences dites libérales (non reconnues par la
Grande Loge Unie
d'Angleterre)..
En
fait
il n'y a aucune différence si la loge n'intègre
aucune organisation
nationale reconnue ou non reconnue. Une loge peut très bien
relever
d'une organisation siégeant dans un autre pays. Il en existe
dans des
pays étrangers (Afrique, Amérique du Sud, USA,
pays de l'Est, etc.) qui
appartiennent à la GLNF, au G.O ou à la GLF, au
D.H. ou encore à
d'autres organisations. On a le cas des Loges de Marque qui
appartiennent à une organisation anglo-saxonne bien que
travaillant sur
le sol français en langue anglaise. Une loge est dissidente
quand elle
quitte une obédience pour partir vers une autre, comme ce
fut le cas de
la loge Théba (ancienne loge de René
Guénon dont il avait démissionné)
partie pour la G.L.N.F. (puis reformée à la
GLDF donc 2 loges portent le même nom), mais elle ne reste
pas isolée. En théorie, toutes les loges sont
censées agir
souverainement, donc en toute indépendance en vertu du
principe
traditionnel maçonnique : "un maçon libre dans
une loge libre". En
théorie seulement car les obédiences,
à travers leur Suprême Conseil
maison, les tiennent avec les hauts grades et comme les hommes sont
bassement serviles et orgueilleux ... Une loge sauvage est seule, elle
n'appartient à aucune organisation. Une loge est
dite
dissidente quand elle change de grande loge (cas de la loge Theba, cas
des loges de la GLNF parties à Phaleg FO et au Glamf).
---
Demande
:
Je dois faire un travail d'élévation sur le
thème : "Pourquoi Hiram
doit-il mourir ?" Merci de m'aider.
Si
nous suivons la légende hiramite : - soit il donne aux
mauvais
compagnons les mot et signe qu'ils exigent de lui, et en ce cas il
n'est pas digne d'être maître puisque 'incapable de
garder le secret
fut-ce au péril de sa vie. Cette
lâcheté personnelle le rendrait
traître à sa vocation. Il lui serait impossible de
diriger les maçons
qui travaillent dans le chantier à la construction du temple
universel
( noter ici que le secret porte uniquement sur les
éléments du tuilage
comme pour tous les rites. On peut publier les rituels de tous les
grades, cela n'a aucune espèce d'importance en soi si l'on
ne révèle
jamais ce qui doit rester secret. Noter aussi que tous les FF. parvenus
au 33e et dernier grade de la hiérarchie sont
relevés de
leur engagement car
étant considérés comme dignes de
prendre la décision qui s'impose en
n'importe quel cas de figure ! On ne pourrait là encore rien
leur
reprocher puisqu'ils ont été relevés
de cette obligation.) ;
- soit il garde
inviolablement le silence et meurt avec
dignité en
parfaite harmonie avec ce que la qualité de Maître
et la notion de don
total de soi qui en découle comporte.
La
maîtrise implique l'entrée possible dans la
voie du
sacrifice. Ainsi au rite
Ecossais rectifié, le maître deviendra Souffrant.
C'est la souffrance
qui révèle ce qui doit être connu. Tout
a un prix dans l'existence : ce
qui est capital coûte cher, il faut en payer le juste prix
par la
souffrance, la renonciation, la solitude, l'abandon de quelque chose
d'important, en l'un de ces aspects parfois mais parfois avec tous ces
éléments-là conjugués.
Celui qui non
seulement ne veut rien abandonner mais prend tout ce qu'il peut prendre
en honneurs, grades, fonctions, etc., n'ira nulle part, il ne fera pas
un seul pas vers le chemin qui conduit à la Voie. Il se
trouve
dans la situation d'un homme agité, foncièrement
perturbé - pourquoi cette avidité ? - en totale
contradiction avec lui-même ; il (ou elle) reste
aussi
profane et métallique qu'avant son entrée en FM.
Le maître
n'a pas peur de mourir puisqu'il est immortel.
Ayant vaincu
la mort, il est au-delà dans l'universel permanent : la
lumière,
l'énergie, la vibration. Porteur de lumière dans
le monde des hommes,
il sera lumière dans le monde du sans forme. Il en va tout
autrement pour les caricatures de maîtres bien
évidemment.
Si on a seulement 10 à 20 % de vrais maîtres en
France ce
serait déjà remarquable en soi.
---
Demande
:
Mon parrain me dit que le devoir essentiel d'un maçon est de
faire des
maçons. Je ne comprends pas ce qu'il veut dire. Thierry.
Si
vous
êtes parvenu à entrer en Maçonnerie,
c'est que quelqu'un s'est dévoilé
et a accepté de vous prendre en charge d'une
manière ou d'une autre
pour que vous puissiez accomplir les démarches usuelles.
Sans que vous
vous en soyez aperçu, il vous a testé pour
s'assurer de la force de ce
désir, de la réalité de vos
qualités et des possibilités
inhérentes
d'amélioration personnelle en vue de fortifier l'oeuvre
commune. Il a
accompli son devoir de guider un Cherchant vers la lumière,
vers le
temple. L'aide qu'on vous a apportée, vous devez en faire
bénéficier
tous les autres et les guider à votre tour vers la porte
d'occident.
Ceux qui se comportent en poltrons ou en lâches en ayant peur
de se
dévoiler et en refusant par cela même leur aide
aux aspirants à
l'entrée en FM ne sont pas des maçons puisqu'ils
ne se comportent pas
comme tels. Etre un maçon, ce n'est pas porter le tablier de
tel ou tel
grade ou arborer tels bijoux prestigieux, c'est agir comme tel 24h sur
24 h et durant toute sa vie. C'est se comporter en gentilhomme comme le
stipule le rite Français ou en chevalier du devoir comme
l'exige le
rite Emulation ou en maçon aimant tous les hommes sans en
excepter
aucun comme le précise le rite écossais
rectifié. Celui qui refuse
d'aider un Cherchant, un aspirant à l'entrée,
celui-là n'aime personne.
Et s'il ne sait pas ce que c'est qu'aimer, comment pourrait-il
dés lors
être un maçon ? Le devoir d'un maçon
est de guider vers la lumière tous
ceux qui la cherche comme celui d'un prêtre est de donner les
sacrements à tous ceux qui veulent les recevoir. Un
prêtre qui
refuserait de donner les sacrements serait-il un prêtre ?
Non, bien
évidemment ! Il en va de même pour les
maçons dont le devoir capital
consiste à fortifier la loge sur ses bases en la rendant
plus forte
pour qu'elle traverse le temps sans incidents. Il en va de
même pour
l'obédience et pour l'Ordre. Un maçon qui ne
recrute pas met l'Ordre en
péril. Il n'est pas admissible de se dire les autres feront
mon
travail. Ce n'est pas la peine que je le fasse : on voit ce que cela a
donné dans une certaine élection
présidentielle.
---
Demande
: Des questions sont présentes dans mon esprit depuis de
nombreux mois,
et j'ai besoin de connaître ton point de vue. Marque les en
gras et
réponds dessous.
Lorsqu'on
énonce une création en
terme de "journées", il ne s'agit pas du tout des jours de
24 heures
que nous connaissons mais de "temps" symboliques ou phases de
création.
La
Lumière a été
créée au
premier jour de la Genèse. Au
quatrième jour, Il créa le Soleil et la Lune. Par
conséquent, la
Lumière originelle n'est pas celle du Soleil. Le
4ème jour
est marqué par soulignement particulier du nombre 4 =
lumière du monde
créé ou manifesté en relation avec la
matière.
Cette
Lumière Originelle
aurait-elle l'éclat de l'Emeraude ? L'émeraude
est un objet matériel : elle ne peut en rien se rapporter
à ce qui ne
ressort ni de sa condition ni par extension de son statut dans le monde
terrestre. Elle est un emblème d'un monde à
venir, d'où la symbolique
de l'espérance qui lui est affectée. La
lumière originelle n'est pas
une lumière visible assimilable à celle d'une
lampe, du soleil ou de
tout producteur de lumière physique. Elle est cette fameuse
lumière
"noire" non accessible par les yeux ni par le mental, seulement
perceptible par le coeur et l'âme.
La
Lumière recherchée par
le F.: M.: est-elle cette Lumière
originelle ? Il
serait
présomptueux et terriblement
inconscient de vouloir accéder à cette vision car
tout désir, restant
une manifestation des scories inférieures habitant l'homme
imparfait,
aboutira à l'échec. Seul l'abandon du
désir rend les choses et les
évènements possibles. Le désir demeure
une "tension", un enfermement
sur soi. Tant que l'on reste "fermé", on ne peut rien
recevoir. La
lumière cherchée par les membres des
véritables sociétés initiatiques
est celle de la révélation, celle qui va faire
passer de l'état
d'incrédule ou mécréant à
celui de croyant en total état de conscience,
celle qui procure l'avènement d'une foi
révélée et désormais
consciente
par rapport à une foi artificielle ou inculquée.
Voilà pourquoi les
sociétés initiatiques qui sont toutes religieuses
dans leur finalité
utilisent les mêmes symboles et allégories que les
grandes religions.
Il s'avère essentiel ici de reconnaître que toute
la terminologie
maçonnique provient du monde religieux : frère,
soeur, temple,
vénérable (qualificatif donné
à l'abbé qui dirige), chapitre, convent,
ainsi que les mots de passe et noms sacrés issus de la Bible
et
pratiquement tout le reste à quelques détails
infimes près (compas,
delta, soleil, lune, pélican, aigle, etc.). Ce qui pose par
ailleurs le
problème de la non universalité des rites. Si la
FM est universelle,
les rites ne peuvent pas l'être ni se trouver acceptables en
l'état par
un bantou, un hindou, un chinois, bref par tous ceux qui ne
relèvent
pas d'une religion abrahamique et même pour celles-ci, il
demeure des
incompatibilités à cause des derniers hauts
grades qui sont tous
foncièrement chrétiens. D'ailleurs comment
pourrait-on être un
chevalier et servir le Saint-Ordre sans être
chrétien, ce ne serait
plus de la Maçonnerie mais un pastiche, un ersatz n'ayant
rien de
commun avec une société initiatique authentique
et traditionnelle. Pour
espérer pouvoir bénéficier d'une
théophanie, il faut se préparer, se
mettre dans l'état qui rendra possible ce qui arriver :
c'est la raison
du travail de perfection sur soi qu'impose l'Ordre à travers
la voie de
pratique des Vertus. Comprendre ce que sont la Beauté, la
Force, la
Sagesse (ou le dans l'ordre inverse selon que le rite soit ancien ou
moderne : la sagesse est l'état liminaire permettant
l'accès à la
condition de l'Homme véritable par opposition à
l'homme animal ou
instinctif satisfaisant ses pulsions, ses instincts, ses ardeurs de
toutes natures ; la beauté marque l'achèvement de
l'oeuvre individuel
du travail sur soi, elle révèle dans la vision
objective Ce qui est
dans l'absolu très éloigné de ce que
l'on croit voir ou connaître, ces
marques de la non vision ou non compréhension du monde, de
la nature,
de ce qu'est l'homme et quelle est sa finalité.)
complétées par le
cheminement à travers les vertus cardinales sans lesquelles
les vertus
théologales resteront non compréhensibles et
à jamais inaccessibles.
---
Demande
:
J'ai assisté à une tenue de Grande Loge qui se
tenait au troisième
degré et un visiteur étranger, grand
maître de son obédience, portait
un tablier d'Apprenti. Certains frères ont trouvé
cela remarquable mais
cela me paraît anormal et pour le moins surprenant. Ai-je
raison ou non
? Jacques
Dans
l'univers maçonnique les anomalies et
les irrégularités de toutes natures
se multiplient à l'infini et plus personne ne
réagit ou s'étonne. C'est
la juste conséquence de l'extrême lacune en
matière de formation ou
d'un bagage maçonnique en terme de connaissances proche du
néant. Les
Maîtres ne sont même plus de bons Apprentis, donc
lorsqu'ils deviennent
Surveillants ou Vénérables ou grand offiier
national, ils n'ont rien
à transmettre puisqu'ils ne
savent rien de ce qu'ils devraient posséder.
Notons qu'il
n'est jamais trop tard pour compenser ses anciennes erreurs et
acquérir enfin ce que l'on devrait savoir a minima.
Bravo, à vous mon Frère, pour votre
réaction. Vous avez tout à fait
raison car, un maçon pour participer à une tenue
au troisième degré
doit obligatoirement porter le tablier de
maître-maçon et, s'il y a
lieu, répondre au Tuilage correspondant. Il est strictement
interdit
d'y participer avec des décors de grades
inférieurs non admissibles à
ce niveau Le fait qu'il s'agisse ici d'un grand maître
aggrave la
situation car il devrait être le premier en l'occurrence
à montrer
l'exemple et à agir en défenseur de la tradition
maçonnique. Arborer un
tablier d'Apprenti dans une tenue d'un grade supérieur n'est
nullement
la marque d'une modestie ou humilité de bon aloi, c'est tout
à fait le
contraire et la marque d'un orgueil inouï ! Car si ces
personnages
affichent un tel tablier, ils oublient de démontrer les
particularités
de ce degré parmi lesquelles figure l'obligation de silence.
Comme
Apprenti, on ne peut pas participer à des travaux de
degré plus élevé
et on doit rester silencieux sur sa colonne. Avec leur tablier
d'Apprenti, ces visiteurs de la Loge de Maître
siègent à l'orient, et
non sur la colonne du nord, et ils discourent à l'infini
violant ainsi
l'obligation du silence usuelle dans le grade d'Apprenti.
Elément
aggravant :
étant invités, ils devraient se conformer
à l'usage de la structure
recevant pour éviter tout impair et surtout de choquer.
L'Orateur de
service aurait dû intervenir, lui qui est censé
agir comme le défenseur
de l'Institution et garantir le respect des usages, de même
que le
Tuileur avant lui. Il est évident que si un grand
maître prend autant
de libertés avec les usages et la tradition
maçonniques, l'obédience et
les frères qu'il représente risquent de ne
guère valoir mieux que ce
qu'il fait ! Ceci constitue une preuve supplémentaire
démontrant que le
profane, la hiérarchie sociale comme l'argent ou le pouvoir
envahissent
les temples et sont, de plus en plus, privilégiés
sur tout le reste.
---
Demande
: Je recherche de l'aide pour ma planche de Compagnon :
"L'équerre et
le compas entrelacé", au REAA..
Notez,
mon TCF, qu'il ne peut
y avoir de variation dans le domaine du symbolisme selon les rites ou
les degrés. Seuls ceux qui restent très
éloignés de ce qu'est
véritablement le symbolisme et la véritable
Franc-Maçonnerie peuvent
imaginer qu'il puisse en aller autrement. La variation de position de
l'équerre et du compas au fil des grades est
spécifique de certaines formes
maçonniques en France car il n'en va pas
systématiquement ainsi partout dans le monde. Un symbole ne
change pas de signification parce qu'on modifie son orientation ou la
manière dont on le pose. On peut prendre
l'équerre et la
jeter dans une poubelle, cela n'altère en rien son message
signifiant. Il en va de même si on met le compas
ouvert
dans la cuvette des wc. Ceux qui pensent que, en mettant le compas en
dessous ou au dessus ou en le croisant avec l'équerre, cela
change le sens, ne savent pas du tout ce qu'est le vrai symbolisme. On
est obligé d'accepter cela ? Les c-nneries
profanes
n'ont pas de place dans l'univers de la véritable
initiation.
L'équerre, c'est avant tout la réalisation des
angles
droits et par extension du carré ; elle est
devenue l'emblème (et
non le symbole) de la terre (ce qu'elle n'était pas
antérieurement), du monde
matérialisé, ce qui correspond à
tout ce qui va et doit disparaître. Le compas,
évoque le
cercle, les planètes, le cosmos, le monde méta
cosmique
de la
divinité, le
GADLU, ce qui échappe à l'homme et lui est
imposé. Au REAA, on considère que l'entrelacement
se
rapporte à la non perfection de l'homme, à celui
qui n'a pas réalisé
l'Homme universel, but du travail normal du Compagnon censé
avoir
réalisé la pierre cubique à pointe et
devenant par cela même un Maître
réalisé. Au RER, on estme que c'est
l'équilibre
universel parfait établi entre la Créature et son
Créateur ; l'homme n'est plus un simple corps charnel, il a
dépassé cet état (d'où
l'importance du
nombre 6) et recouvré sa nature originelle.
L'entrelacement se rapporte bien évidemment
à
l'état naturel de l'homme
depuis la chute adamantine et à la perte de
l'état édénique ou
paradisiaque.
L'enfer
en loge, c'est l'occident puisque c'est l'aire
par laquelle Adam et Eve furent chassés du Paradis par
l'ange au glaive
de feu (épée flamboyante naturelle). Pour votre
travail, vous allez
devoir rappeler la perpendiculaire, le niveau avant
d'évoquer
l'équerre, le compas, la pierre cubique à pointe,
le pentagramme et le
nombre 5. Je vous recommande vivement ce livre qui peut vous
dépanner :
Les
Planches du Compagnon. Bon
courage
et bon tracé.
---
Demande
: On me donne comme thème de travail pour mon augmentation
de salaire :
"Comment le profane ose-t-il venir ici ?" Pouvez-vous me conseiller,
m'aider ?
Cette
question a si peu de sens que si aucun profane n'osait venir en loge,
les loges seraient vides : il n'y aurait plus de maçon !
Je dirai
plutôt : "Pourquoi ose-t-il venir ici ?" Parce qu'il
est un
gentilhomme, un homme de bien, d'honneur et de probité. Un
citoyen
modèle soucieux du bien général avant
de se préoccuper de son devenir
et de son salut initiatique. Il n'est pas parfait certes mais il n'est
pas dans la nature d'aucun homme de le devenir un jour. On
l'espère
riche de ces ferments qu'il porte en lui mais dont il n'a pas
conscience. Il est une pierre rare, car belle, mais qui comme le
diamant demande à se trouver valorisée,
travaillée, illuminée car c'est
la lumière qui révèle la
Beauté absolue. C'est parce que le groupe sent
qu'il porte en lui de grandes potentialités que le candidat
se trouve
admis. Pourquoi a-t-il osé venir ici frapper à la
porte ? Parce que
quelque chose le porte vers les entreprises les plus grandioses :
vouloir se connaître soi-même est assimilable
à l'un des douze travaux
d'Hercule, c'est dire si l'entreprise est
téméraire et parsemée
d'embûches. Vouloir découvrir les hommes et le
monde tel qu'il est
réellement n'est-ce pas là une tâche
absolument insensée puisque cela
ne sert à rien au plan de l'utilité
immédiate ou économique ? Et pour
quelle récompense ? Celle de se taire pendant toute la
durée de son
apprentissage sur la colonne du nord, celle de trimer dans la loge, d'y
accomplir les basses besognes : nettoyage, service à table,
vaisselle,
etc. Faut-il être dérangé à
ce point pour accepter de se voir réduit au
rang, au niveau des plus démunis, des plus humbles quand on
se situe à
de tous autre niveaux sociaux dans la hiérarchie des
situations ? N'oubliez jamais le message du Fils de l'Homme :
" ceux qui s'abaissent seront élevés."
---
Demande
:
Je vais assister pour la troisième année au mois
de juin à notre fête
de la Saint-Jean. (GLFF- REEA). A quoi correspondent les offrandes du
blé, du vin et de l'huile ?
1
- On
ne peut en aucun cas introduire ces éléments en
loge puisqu'ils ne font
pas partie de notre rituélie. Il s'agit-là
d'éléments profanes devant
rester dans leur milieu.
2 - On peut les considérer néanmoins par rapport
aux usages archaïques
en vigueur dans les sociétés anciennes.
Soulignons ici que le terme
archaïque porte en lui les plus hautes valeurs au contraire de
ce que
la considération des hommes lui attribue. La
réponse se trouve dans
l'étude symbolique de ces éléments.
Celui ou celle qui connaît le
symbolisme universel a la clef de la compréhension de toutes
les
traditions initiatiques et donc religieuses, les deux
caractères
restant totalement indissociable l'un de l'autre. Il n'existe pas de
voie ni de tradition initiatique non religieuse. C'est tout le
problème
de la déviation de la Maçonnerie depuis le
début du 19eme siècle.
Le blé et la mort se trouvent indissolublement
liés. On le comprend à
l'examen des pratiques anciennes dont celle d'y lâcher un coq
au moment
de faucher les blés. Evidemment le coq doit être
tué par la faux et son
sang doit se répandre sur la terre qui a porté le
blé à maturation.
Ceci peut paraître barbare à ceux qui ne savent
pas mais ceci répond en
quelque sorte à notre pratique du don du sang lors de la
cérémonie de
réception dans l'Ordre. Il s'agit-là d'un
échange particulier que les
profanes ne connaissent ni ne comprennent plus. L'huile, c'est l'huile
d'olive bien évidemment. Or l'olivier fait partie au
même titre que
l'acacia, le palmier, le cyprès, le myrte et bien d'autres,
des
arbustes, arbres et plantes funéraires (voir le livre Les
Planches du Maître
à ce propos). La vie et la mort se rejoignent. Si le
blé évoque aussi
la plénitude dans la vie, l'huile au niveau religieux se
rapporte au
symbolisme de la lumière puisqu'on s'en servait dans les
temples pour
éclairer les cérémonies dans
lesquelles le grand prêtre devait
intervenir une ou deux fois dans l'année ancienne. La
lumière se
rapporte nécessairement à la
réalisation religieuse, à sa
plénitude, à
la compréhension des mystères qui
échappent aux hommes ordinaires. Le
vin, c'est le sang de la terre, donc le suc de la vie naturelle et
naturante : allégorie qui sera
développée par le Christ disant : "ceci
est mon sang." Donc ceci est ma vie et par extension la Vie infinie. On
pourrait faire un volume sur le symbolisme de ces trois
éléments en les
analysant séparément puis en relation les uns des
autres.
---
Demande
:
Deux membres de ma loge ont des points de vue différents sur
le
mensonge. L'un dit que l'on peut mentir dans sa vie sans que cela porte
à conséquence, l'autre soutient que cela est
indigne d'un maçon. Qu'en
pensez-vous ? Claudine.
Le
sujet dont vous faites état est infiniment profane et ne
concerne
nullement les initiés qui ne se mêlent ni ne
s'occupent jamais des
affaires d'autrui. Seul compte ce que l'on fait soi-même dans
sa propre
vie, les autres n'ont aucune espèce d'importance au regard
de votre
évolution et de votre devenir. Faites votre ce hâddith islamique
: "les chiens aboient, la caravane passe."
Qui a tort ? Qui a
raison ? Cela importe peu. L'Ordre impose parmi les
devoirs des maçons l'obligation de tolérance et
celui de fraternité. Ce
qui veut dire que même si quelqu'un ne se comporte pas comme
untel ou
untel le souhaitent, ni même comme le modèle du
maçon - mais
rassurez-vous il en est si peu que tout le monde devient un jour
critiquable à tel ou tel égard - voire
même s'il se trouve en
infraction avec la loi (tous ceux qui se "débrouillent"
fiscalement
seraient à ranger dans la même
catégorie des citoyens escrocs et des
maçons non modèles comme ceux qui ne paient pas
leurs contraventions
dans l'attente de l'amnistie présidentielle du mois de mai
prochain,
etc.), tous les maçons doivent se comporter
vis-à-vis de lui en toute
fraternité et sans esprit de critique.
Ceux qui voudraient
le critiquer seraient les premiers à
blâmer pour
non pratique du devoir de tolérance et de
fraternité ! Ils ne seraient
pas dignes pour ce fait d'être maçons puisqu'ils
ne se comporteraient
pas comme ils doivent le faire. Vous voyez qu'on a toujours tort et que
l'on peut se trouver critiqué à un niveau
particulier. Que les autres
se trompent, s'égarent ou se fassent "avoir" par
zèle ou naïveté - il y
a tant de manipulateurs en FM qui vous demandent de faire telle chose
et ensuite soutiennent le contraire en clamant haut et fort que vous
êtes un menteur - c'est leur affaire, mais le vrai
maçon s'occupe
seulement de son cheminement et cela nécessite toute sa vie,
toute son
attention et un travail sur soi quasi constant. Les autres dans tout
cela ? Chacun pour soi et le GADLU pour tous, telle est la
sévère et
implacable loi des initiés. Nul ne peut rien pour personne ;
votre
chemin ne sera jamais celui de votre voisin comme votre devenir ne le
concernera jamais en rien. Chacun est seul face aux
épreuves, à la
transformation obligatoire et à la mort. Chacun aura de ce
fait la mort
que ses actes dans cette vie lui auront mérités.
Seuls les profanes, les
inconscients, les fous sont surpris de ce qui leur arrive et crient
à
l'injustice. Les initiés savent et agissent en
conséquence.
Puissiez-vous figurer parmi ces porteurs de lumière, c'est
la grâce que
je vous souhaite.
---
Demande:
Je recherche des informations sur la
loi d'amour.
Pouvez-vous
m'aider ?
Ceci
vous oblige à traiter
en
première partie
TUBALCAIN, parler de la
loi du Talion et de la vertu La Justice (in Les
Planches de l'Apprenti).
Voir la planche sur Tubalcain dans notre livre Les
Planches du Maître.
Que signifie le passage de l'ancienne à la nouvelle loi ?
Quelles
en seraient les conséquences en cas de faillite ou
défaillance ? On ne peut pas non parler de la Loi d'Amour
sans évoquer
la loi du sacrifice (Pélican du 18eme degré),
cela va ensemble. N'entre
vraiment dans la nouvelle Loi que celui qui se sacrifie
lui-même
totalement, qui renonce à tout ce qui attire ses semblables
!!! Les
autres ne sauront jamais ce que cela recouvre véritablement
sans cette
renonciation aux biens de ce monde. N'oubliez jamais qu'on n'approchera
jamais de l'Amour si l'on n'a pas franchi les états
liminaires et les
vertus cardinales puis la Foi et l'Espérance, la
Charité n'étant pas de
l'ordre humain. Deus
caritas est :
c'est Dieu qui est
charité, en aucun cas l'homme ne peut l'aborder car la
charité évoquée
ici n'est pas cette inclination morale à faire le Bien ou
l'aumône. Il
s'agit de tout autre chose. Par ailleurs, l'Amour absolu n'a rien
à
voir avec le pseudo amour d'un homme pour une femme ou celui d'une
mère
pour ses enfants. Celui-ci est illusion, d'ailleurs il se
défait si
souvent qu'il ne s'agit que d'une illusion ou caricature de l'Amour
véritable.
---
Demande
: Le
sujet de ma première planche en loge de
perfection est
: la
clef. Merci de me communiquer quelques pistes pour ce
travail.
Voir
le livre LE MAITRE
SECRET de Christian Guigue, vous y avez un chapitre sur
la clé.
---
Demande
: J'occupe
le poste d'Hospitalier depuis peu. je cherche de
la
documentation et des témoignages sur le tronc de la Veuve
dans le but
de faire une planche sur ce thème. Merci pour votre aide.
Voir Le
devoir de Fraternité in Les
Planches du Maître de
Christian Guigue.
---
Demande
: Ma
première planche
porte sur la lumière, pouvez vous m'éclairer et
me donner des axes de
réflexion ? Sincères remerciements.
Il
conviendrait de traiter le travail en commençant par
évoquer les
pierres de foudre dont la plus célèbre
est la "pierre dite
d'Abraham" que les musulmans vénèrent
à la Kaaba de La Mecque, qui
blanche à l'origine devint noire par la suite, puis le
tonnerre
attribut de Zeus et de Thor qui le faisait tonner par son marteau le
mjölnir. Le feu tombé du ciel occupa une place
prépondérante dans
toutes les traditions archaïques (au sens noble du terme). Les
aérolithes ou bétyles tombés du ciel
fournirent le premier minerai
météorique, premier matériau dont se
servirent les ancêtres du
forgeron, maître du feu et par conséquent
assistant du Créateur dans
son rôle de civilisateur social. Le feu, c'est la
lumière dans tous ses
aspects. Feu brûlant, il détruit ou
régénère et purifie. La foudre est
un aspect du feu éliminateur dans sa perfection. Le feu
sanction, c'est
la lumière du glaive de l'ange chassant Adam et Eve du
Paradis dont la
conséquence reste la chute de l'esprit de la substance
originelle dans
la matière et l'avènement de la mort.
L'épée de l'ange figure en loge :
c'est l'épée flamboyante du
vénérable maître qui formalise la mort
de
l'état "spirituel" censé correspondre au
degré précédent mais
qui
peut aussi créer dans un état nouveau. En fait
ces deux aspects restent
indissolublement liés car il ne peut y avoir de progression
sans une
nouvelle mort. C'est le but assigné aux maladies ou aux
déceptions ou
échecs graves qui nous frappent à titre
d'épreuve, d'avertissement ou
de réorientation de notre vie dans le cadre spirituel bien
évidemment.
Le
feu froid peut
être mat ou brillant : il correspond alors à deux
états spirituels. Le
feu froid correspond à la lumière mais celle-ci
reste diverse dans ses
implications car il n'existe pas qu'une seule sorte de
"lumière" : elle
varie selon l'état spirituel de l'individu et les formes de
sa
manifestation. Lorsque la divinité veut se manifester par
une
théophanie à une de ses créature, elle
le fait en empruntant un support
igné ou une lumière d'une vivacité
inimaginable au point qu'elle rend
définitivement aveugle celui qui voudrait la regarder, les
conséquences
peuvent s'avérer plus graves encore car "nul ne peut voir
Dieu face à
face sans mourir". La lumière peut être "glaciale"
au point de pouvoir
congeler celui qui lui ferait face : c'est la lumière
froide. Seul
l'initié absolument réalisé peut la
supporter en raison du haut degré
d'échauffement intérieur dans lequel il peut se
mettre par sa
concentration. L'initié peut devenir totalement
brûlant comme s'il
sortait d'un brasier. Les aspects mat et brillant correspondent encore
à d'autres données trop longues à
développer ici. Ensuite il y a la
vraie et fausse lumière, l'exotérique ou visible
et sensible,
l'ésotérique ou intellective, non visible. Il y a
aussi la plus belle
de toutes : la lumière noire qui, elle aussi,
possède le caractère mat
et brillant. La lumière noire, c'est celle de l'Apocalypse
qui illumine
et transforme les ténèbres jusque dans leur
coeur. La vraie lumière ne
sera jamais la lumière blanche et visible ; celle-ci est
juste un
indice donné pour apprendre au même titre que les
lettres confiées à un
enfant qui apprend à lire ne sont ni le texte d'un livre ni
le secret
des secrets du moins au sens où nous l'envisageons ici car
les lettres
dans l'ordre ésotérique revêtent elles
aussi une importance capitale,
en particulier le A qui contient toutes les autres en lui, les autres
ne développant qu'un aspect limité, comme le
grade d'Apprenti contient
tous les autres en lui.
---
Demande
: Mon vénérable me soutient que
Tubalcain abordé au REAA et au Rite Français ne
peuvent pas avoir la
même signification. Cela me surprend beaucoup. A-t-il raison
? André
J. Paris
Vous
pouvez féliciter votre vénérable.
Pour une fois que quelqu'un a de
réelles connaissances cela mérite de se trouver
souligné. En effet il a
parfaitement raison. Ces deux systèmes
maçonniques sont radicalement
différents puisque le REAA est [faussement] ancien, alors
que le Rite
Français est
moderne, ce qui change tout. Les rites modernes privilégient
le Nouveau
Testament et le caractère johannite du rite. Les rites
anciens
privilégient l'Ancien Testament et l'ancienne loi
mosaïque quand les
rites modernes se trouvent établis à partir de la
nouvelle loi du
Christ, ce qui s'avère fondamentalement différent
dans toutes les
perspectives. Pourquoi croyez-vous qu'on change la position du soleil
et de la lune selon le rite ? Ce n'est ni pour s'amuser ni pour faire
différent mais bien parce que cela correspond à
un monde qui n'a rien
de commun avec l'autre. Voyez la signification de la position du Soleil
et de la Lune dans le livre La
Formation
Maçonnique, cela
vous
apprendra ce que peu savent. Les rites anciens placent Tubalcain assez
tardivement dans leur système bien que ceux-ci manquent de
cohérence vu
que l'ensemble des grades ne sont plus pratiqués
qu'à raison de 1 sur
3. Les rites modernes commencent directement par lui pour
éliminer
définitivement ce qui constitue les "scories" d'un monde
révolu. Ils
travaillent à tous les degrés de leur
hiérarchie. Dans cet ordre, les
rites modernes sont plus initiatiquement plus "avancés" que
les rites
anciens.
Le
REAA se dit ancien mais il
travaille en moderne : présence obligatoire de
l'évangile
de Saint Jean, il devrait travailler avec la Bible ouverte à
l'ancien testament.
---
Demande
: Qu'est-ce qu'un rite ? Sarah,
Villepinte.
Un
rite
est un système maçonnique qui greffe sur la base
des trois grades
symboliques (Apprenti, Compagnon, Maître), un
système dit de degrés
supérieurs ou hauts grades. Les systèmes anglais
comme l'Emulation, le
Stability, le Nigerian, le Bristol, et bien d'autres, ne sont pas des
rites mais des workings.
Un working
est une forme
ou un style de travail. Pour les anglais, la maîtrise
étant parfaite en
elle-même et les degrés dit "plus
élevés" n'étant rien d'autre qu'une
reprise et un développement particulier d'un
élément déjà
présent -
sous une autre forme - dans l'un des trois grades symboliques, rien ne
peut se trouver supérieur à la
maîtrise. Les autres degrés ne sont rien
d'autre que des compléments satisfaisant tout au mieux telle
ou telle
sensibilité particulière. Pour eux, il n'y a pas
de hauts grades mais
des side degrees,
c'est-à-dire des degrés "latéraux"
puisque
situés dans le même plan de valeur absolue que la
maîtrise. En
Angleterre, il est ainsi
possible de passer directement 18eme si on le souhaite. Le circuit dit
de la Marque et de l'Arche royale n'est pas une obligation. Cette
pratique est parfaite car il en allait ainsi il y a encore 150 ans. On
ne peut pas vous obliger à prendre un grade qui ne vous
intéresse pas
sous prétexte qu'il faut transiter par lui pour parvenir
à celui qui
vous intéresse, cela n'a aucun sens, c'est une
déviation totale. On n'évolue
plus dans un univers
initiatique progressant mais dans un business-systemnon
acceptable pour tout véritable Chercheur sur la Voie. Au
19eme siècle,
on prenait, après la maçonnerie symbolique, le ou
les grades que sa foi
religieuse permettait de recevoir en fonction de leur
compatibilité.
Certains grades en maçonnerie ne sont pas compatibles avec
telle ou
telle sensibilité religieuse, il faut avoir le courage de le
dire à
haute voix. Si on a affaire à des personnes peu
sincères et peu
scrupuleuses qui ne voient que la réception à tel
degré pour passer à
tel autre, cela s'opère en douceur. Quand un
frère
émet une inquiétude on lui dit : " il ne faut pas
prendre
cela à la lettre, c'est purement symbolique, ça
n'a
aucune importance." Si cela n'a aucune importance pourquoi est-ce qu'on
viendrait y perdre notre temps ? Il en va tout
autrement avec
des frères qui s'investissent totalement en
maçonnerie, comme ils le
font dans leur religion, et là les problèmes
existent réellement. J'ai
connu le cas d'un frère de confession juive, très
croyant, qui lors de
sa réception au 18eme degré a interrompu la
cérémonie en refusant
d'aller plus avant. Il a refusé le contenu de ce
degré incompatible
pour lui avec sa religion. Cela a fait un scandale mais il avait
parfaitement raison. Je connais aussi
le cas de frères catholiques très mal
à l'aise dans les degrés
salomoniens tels qu'ils sont traités dans certains rites. On
a pu les
"sauver", car ils allaient arrêter la FM, en les orientant
vers le Rite
Ecossais Rectifié où ils se sont
épanouis avec bonheur, car dans les
degrés salomoniens de ce système ils ont
travaillé sur les vertus
cardinales conformes à leur religion. Si la
Maçonnerie est universelle
dans ses principes et ses objectifs, les rites n'ont en soi aucun
caractère universel, ils sont tous des formes
particulières. Il n'y
aura d'harmonie que si la recherche particulière de tel
frère
correspond à l'orientation particulière de tel
rite. Il ne faut donc
pas se tromper lorsqu'on fait entrer un candidat en FM car il pourra
éprouver d'énormes difficultés s'il ne
se trouve pas dans le rite qui
serait le meilleur pour lui.
---
Demande
: J'ai un travail à faire sur la Colonne d'harmonie.
Pouvez-vous
m'aider ? Merci par avance.
La colonne
d'harmonie n'existe pas dans
tous les rites, elle a son origine dans le rite Français. Il
n'y
en a pas au Rite Ecossais Rectifié où
tout doit
s'accomplir dans
le silence le plus total, y compris lors des voyages au cours des
réceptions dans tel ou tel grade. Dans certains workings
anglais, il
n'y a pas de musique non plus ; on la remplace par des chants
très
brefs. Elle commence à faire son apparition mais il s'agit
d'une
insertion moderne.
La
colonne d'harmonie est née dans ce que l'on a
appelé la maçonnerie de cour au 18eme
siècle. Il n'y avais pas de
télévision ou autre, les loisirs de ce temps se
limitaient au théâtre
ou l'opéra encore assez rares et peu fréquents ou
à fréquenter des
cercles littéraires qu'on nommaient alors des "salons". Une
grande dame
recevait des amis choisis pour leur intellectualisme dans son
hôtel
particulier. A cette époque la FM prit un essor
considérable car elle
donnait lieu à des soirées animées. On
tenait loge puis on passait la
soirée en agréable compagnie, les loges
d'adoption féminines se
développèrent alors pour satisfaire la
curiosité de ces dames en
agrémentant ces soirées par leur
mixité. Certaines loges furent
réputées
pour leurs excès comme L'Impériale
des Francs-Chevaliers
mais
il y en eut des dizaines d'autres. La mixité des moeurs se
donnait
libre cours entre hommes et entre femmes ou les deux, la
bisexualité
était fréquente en ces milieux.
Cambacérès lui-même était
affublé d'un
sobriquet (Elle)
bien connu dans les soirées privées où
la
débauche l'accompagnait à ravir. On venait en
loge comme on allait au
spectacle. La loge
Les 9 Soeurs,
à l'orient de Paris, fut
célèbre pour ce caractère visuel,
distrayant puis politique dans les
étapes ultérieures. Pour faire plaisir on faisait
du spectacle. Un soir
où une réception étant
prévue et la candidate ayant renoncé à
sa
réception, il fallut
trouver une "volontaire" pour la remplacer. Le Ministre de Cour (le
préparateur) ayant eu des attouchements intimes avec cette
demoiselle,
qui n'avait jamais encore sacrifié aux plaisirs charnels,
fit
un grand
scandale. Evidemment, il fallait de la musique pour rendre le spectacle
plus plaisant et ceci donna lieu à des concerts
très profanes dans une
enceinte maçonnique peu protégée. Il y
eut comme toujours en ce cas des
excès : un orchestre au grand complet s'étant
réuni dans un hôtel
particulier réveilla tout le quartier par ses prestations
"maçonniques"
lors d'une tenue. Certaines loges, aujourd'hui, confondent la loge
maçonnique
avec l'antichambre ou l'annexe d'une association musicale, la musique
constituant l'unique but de leurs travaux au détriment du
symbolisme et
de l'art royal. Si nous voulons revenir à l'origine, la plus
belle
musique naturelle reste le chant, la voix, expression du Verbe. Lorsque
nos frères anglais le privilégient, ils
reviennent sans le savoir à la
source originelle, naturelle, la plus belle de toute, celle
où tout
s'opère sans accessoire ni artifice. Les chevaliers du
temple
aussi chantaient le chant grégorien 4 à 5 heures
par jour
pour épuiser les élans charnels du corps et
élever l'âme.
---
Demande
: Comment aborder un profane que nous pouvons pressentir
comme un
futur initié sans se dévoiler ?
Futur
initié semble fort comme
expression, disons un futur candidat à la
réception. La seule approche
consiste en des conversations sérieuses sur ce qui le motive
dans son
existence, sa façon de concevoir la vie, le monde, l'homme,
la
spiritualité, la société. Cela
commence parfois au travail lorsque les
collègues sont partis manger et qu'on se trouve à
deux, cela peut se
produire en allant prendre un verre ensemble. Ceci permet un
tête-à-tête plus propice à
des conversations plus personnelles. Il faut
provoquer une occasion pour se trouver seuls et pour pouvoir
espérer
évoquer des aspects et considérations
personnelles s'il souhaite en
parler bien évidemment.
Une sollicitation en candidature peut s'engager discrètement
sans se
dévoiler mais elle implique nécessairement aussi
qu'on révèle sa
qualité à un certain stade de la
démarche. On ne peut pas rester
anonyme à cet égard durant toute la
"procédure", cela ne paraît pas
"sain" et pourquoi aurait-on peur de se dévoiler ? Pour ne
pas devenir
le parrain du candidat pressenti et assumer la
responsabilité morale
qui en découle ? Cela n'aurait pas de sens.
Celui qui démarche doit s'assurer au préalable
que la personne
"pressentie" possède toutes les qualités
personnelles requises, il
devient à cet égard le premier des
enquêteurs. Il doit s'assurer du
sérieux, de la stabilité professionnelle,
maritale et financière du
futur candidat, ainsi que de ses projets professionnels (et risque de
départ pour la loge) pour le proche avenir. Ce n'est
qu'après que tous
ces points se sont trouvés respectés et
s'avèrent conformes aux buts de
l'Ordre, que l'on peut envisager de parler de la FM au "pressenti" pour
tester dans un premier temps sa réaction au seul
énoncé de FM et ce que
cela déclenche chez lui.
Vous pouvez lui conseiller aussi de venir sur ce site si la FM
l'intéresse. Nous recevons plusieurs demandes chaque
année que nous
orientons voire faisons suivre, si elles nous paraissent
"motivées",
vers l'obédience qui intéresse le postulant.
Cependant il paraît
autrement plus intéressant pour tous que le demandeur
rencontré sur le
terrain devienne ce parrain naturel qui va suivre son filleul ,durant
toute sa formation maçonnique, devenant l'assistant
incontournable du
Surveillant.
---
Demande
: J'ai un travail à faire sur l'itinéraire du
Compagnon. Merci de
m'aider de vos conseils.
Réponse
:
Dans l'absolu, l'itinéraire du Comp. ne fait que continuer
celui
d'Apprenti. Pour votre travail, vous devez :
1
- faire le rappel du travail que doit accomplir
l'Apprenti en donnant des extraits du rituel et de l'Instruction du
grade.
a : respecter les termes des devoirs compris dans le serment.
b : vaincre ses passions, soumettre sa volonté.
c : abandonner les métaux ou victoire sur l'orgueil et le
matériel.
d : comprendre les symboles du degré comme le
nombre du
grade,
travailler la pierre brute, dans le silence et sous l'égide
du fil à
plomb qui indique le ciel et donc la direction spirituelle à
suivre.
Participer aux séances d'instruction.
e : apprendre le tuilage, l'histoire du rite.
f : pratiquer les devoirs fraternels, l'entraide envers ceux qui vivent
seuls et sont malades, qui ne peuvent plus faire leurs courses seuls,
etc.
Développer tout cela.
2 - Reprendre tous ces points en les adaptant au Compagnon :
a
:
travail
sur le nouveau nombre, l'étoile flamboyante, la lettre G, la
pierre
cubique à pointe, la lettre de la colonne du grade.
Acquérir des
connaissances complémentaires sur l'histoire du rite, son
corpus, celle
de son obédience.
b : Développer ce que l'on a compris du Niveau
lié à la
Perpendiculaire, c'est-à-dire du travail dans le plan de
l'homme
(niveau) et du plan céleste et divin (fil à
plomb), etc.
c :Signaler quels sont les progrès effectués dans
les connaissances,
les changements dans la manière de penser et de se conduire,
les
acquis. Dire en toute franchise ce qui continue à vous
peiner dans vos
faiblesses et vos défauts.
Le
Compagnon doit devenir un Maître avant qu'il
ait fini son temps. C'est parce qu'il est devenu un Maître
qu'on
l'élève à la Maîtrise ; on
ne doit pas agir de manière inverse, ce qui
se produit trop souvent au REAA. Certains disent : "Il
s'améliorera
dans les hauts grades". En fait, lorsque l'on a mal commencé
un
périple,
on ne pourra rien améliorer si la base de l'Apprenti
n'est pas solidement établie, n'est pas qu'elle
doit
être. Aucun
maçon ne bâtira une
maison sur une dalle qui ne présente pas un niveau parfait,
elle
s'écroulera un jour ou l'autre ! De même qu'on
ne peut pas guérir un
malade si l'on n'a pas diagnostiqué la maladie, qu'on ne
peut pas
réparer une voiture si on le la mène pas au
garage, on ne fera jamais
un maçon réalisé de quelqu'un qui fait
semblant en permanence et qui
triche dans le système. Il faut le renvoyer à la
case "départ" pour
qu'il reprenne tout à zéro. Au lycée,
à la Faculté, un élève qui
ne
possède pas le minimum des connaissances requises redouble
son année.
En Maçonnerie, on donne une promotion à ceux qui
ne savent rien sous
couvert qu'ils ont parfois une belle position sociale ou qu'ils sont de
bons courtisans, ce monde devient fou ou alors qu'on
américanise le
système ! La bas, on considère normal que chaque
maçon devienne 33eme
puisqu'il sert son rite par sa fidélité et son
assiduité, et tous le
deviendront sans sélection des frères et sans
retard. En
France, on fait état de
considérations profanes pour
faire monter à la tête du client (il n'est pas
prêt,
je ne le sens pas, il ne comprend pas le rite - s'il ne comprend pas le
rite c'est qu'il n'a pas été formé et
s'il n'a pas
été formé c'est la
responsabilité du dirigeant de la structure.), ce qui ne
trouve
aucun argument
sérieux et devient même totalement
anti-maçonnique
puisque le critère fondamental de
l'égalité entre
tous les frères n'est plus respecté. Vu ce qui
se passe dans les organisations françaises
(sélection à la tête du client, blocage
variable
selon les maçons et les grades, etc.), les hauts grades
à
la française sont totalement anti maçonniques. On
serait
en droit de considérer que c'est tout le rite qui est
anti-maçonniquesi les hauts grades opèrent une
discrimination entre les frères et que sans
hauts grades il n'y a plus de rite.
Problème
: que
faire s'il est 4eme, 18eme ou 33eme et ne sait pas grand chose ? Cela
ne sert plus à rien. Il est "perdu" pour
lui-même et pour
l'Ordre, et de plus ces frères malheureux, car il faut les
plaindre
avant, tout pervertissent le système en introduisant dans
les
structures supérieures les scories du monde "profane",
là où la
perfection se trouve censée régner. A cause de
ces
frères, les "bons" maçons
s'éloignent et finissent par quitter leurs structures ; ceux
qui ne
veulent pas renoncer se battent et fondent de nouvelles
obédiences.
Bientôt, on comptera 52 obédiences en France ! (un
dessin
de notre ami Jissey - je vous recommande la lecture de ses livres
(dispo chez www.detrad.fr) de caricatures
maçonniques si
justes et révélatrices des défauts de
notre monde
dit : "j'ai été absent à la
dernière tenue,
y-a-t-il eu une nouvelle obédience
créée depuis ?
"Un
maçon a de nombreux
devoirs à accomplir ; s'il les oublie et y manque
continuellement, il
ne sera jamais un vrai maçon digne de ce nom fut-il 33eme,
grand
commandeur ou grand maître !
Ces
considérations sont faites pour vous faire prendre
conscience que vous
devez travailler sérieusement, le plus possible, car votre
avancée sur
la Voie en dépend. Ce que font les autres ne
présente aucune espèce
d'importance, il suffit de les éviter ; c'est ce que l'on
accomplit
soi-même, ici et maintenant, qui compte. Au moment de mourir,
vous ne
pourrez pas tricher. Les grades, les fonctions, les honneurs
maçonniques ne serviront strictement à rien :
vous serez seule face à
la mort même s'il se trouve vingt personnes au bord de votre
lit. Vous
emporterez avec vous seulement ce que les symboles vous auront
révélé et la
lumière qu'ils auront distillée ou non en votre
centre,
dans votre coeur et
votre âme. Ceci dépendra aussi de ce que vous
aurez donné de meilleur
aux autres sans jamais rien attendre en contrepartie. Voilà
pourquoi
l'Ordre nous enjoint d'élever des "temples à la
Vertu" et de pratiquer
la Fraternité la plus accomplie. Notre vie n'a de sens que
pour ce que
nous pouvons donner autour de nous parce qu'il nous appartient de
réparer les injustices de toute nature, de contribuer
à notre mesure à
la constitution d'un monde moins imparfait et par conséquent
meilleur.
Celui qui s'occupe de soi, de sa carrière, de ses honneurs
est perdu.
Sans le savoir, il a choisi le nadir, le monde inférieur.
Chacun reste
libre de ses choix, mais il vient un moment ou tout " se paie" car
toute erreur implique réparation. A quoi sert de courir
après tous les grades qui se ptésentent en France
comme
à l'étranger ? Manqueriez-vous de valeur
à ce
point ? Qu'avez-vous fait pour
qu'un
telle inconscience, une telle folie, vous habite ?
---
Demande
: Je cherche de la matière sur le thème : le
serment maçonnique.
Merci
pour vos commentaires et votre aide.
Voir
la
nouvelle édition de La
Formation Maçonnique de 910 pages.
---
Demande
:
J'envisage de faire un travail sur l'Ecoute.
Pouvez-vous me
conseiller ?
Nous
avons évoqué ta demande en Comité de
gestion du site et les avis sont
très partagés. L'écoute a
été considérée sous l'angle
exclusivement
initiatique en faisant abstraction de toutes considérations
profanes.
Pour certains, il n'y a pas d'écoute à assurer
car chacun est
responsable de ce qu'il fait et de ce qu'il est. S'il ne se prend pas
en charge lui-même, c'est qu'il refuse, pour des motifs qui
nous
échappent, de porter sa pierre et de faire ce qu'il doit
assumer.
En vertu de l'axiome, chacun
pour soi et l'Eternel pour tous, qui est
la dure réalité et loi du Chercheur, personne n'a
à porter son fardeau
car écouter, c'est, qu'on le veuille ou non, prendre sur soi
ce qui
doit être porté et vécu par l'autre.
C'est un transfert naturel que l'on
rencontre dans toutes les disciplines où on
allège le fardeau d'autrui
en "agissant" pour lui (magie, magnétisme, etc.). C'est une
raison qui
veut que, au plan psychologique, on ne fait jamais de
mélange
entre des
gens "malades" quand, dans le domaine de la dépression par
exemple des
malades veulent aider d'autres malades de même nature. Un
professionnel
doit prendre en charge un patient et lui-même doit se
"protéger" en ne
s'investissant pas totalement et en ne confondant pas sa vie
privée et
sa vie professionnelle, sinon il ne tiendra pas le coup. Il doit y
avoir une frontière, une distanciation entre le
thérapeute et le
patient, dixit notre Soeur psychiatre.
Pour d'autres, il ressort des spécialistes de se lancer dans
ce travail
( personnels médicaux, travailleurs sociaux, etc.). Or nous
ne sommes
ni l'un ni l'autre et, comme maçons, nous devons avancer sur
notre
chemin. Le temps qu'on perd ne se compense jamais et nous ne savons pas
si nous serons pas morts dans les 24 heures à venir. Il
meurt des
hommes et des femmes à chaque seconde qui passe, chacun doit
donc
penser à son salut initiatique et spirituel de
façon permanente.
En loge, l'écoute générale doit
être de rigueur. En fait, l'écoute
intervient comme un élément secondaire du
Silence. Elle doit constituer
la première phase, la méditation ou la
réflexion en devenant la
suivante. Beaucoup de frères et de Soeurs veulent
à tout prix prendre
la parole lors de la présentation d'un tracé,
cela n'a pas de sens.
L'attitude juste consiste à reconnaître comment
l'on se situe par
rapport à l'expérience qui vient d'être
énoncée au moyen de la planche
et à ne pas intervenir dans une expérience qui
concerne certes celui
qui en parle mais ne nous concerne en rien dans notre cheminement
propre. Son expérience ne peut en rien devenir la
nôtre car nous ne
situons pas au même niveau d'état d'être
et ce qu'il vit lui dans sa
vie de tous les jours ne nous concerne pas. Comme
l'expérience de l'un
ne peut de ce fait nullement servir aux autres, il n'y aucun besoin
d'en parler. De plus, évoquer ce que l'on vit ou l'on fait
alimente
l'Ego, le Je, le Moi et fait remonter tout ce qu'il y a de
ténébreux en
soi. Moins on parle, plus on travaille sur soi.
Chez certains officiers comme le Vénérable,
l'Hospitalier, les deux
Surveillants et le Parrain, elle doit s'avérer permanente
car ils sont
des guides, des formateurs et comme tels responsables de ce que peut
devenir celui qui quémande des conseils ou des avis. Il faut
donc
l'écouter pour connaître les
difficultés qu'il rencontre et pouvoir le
conseiller utilement, quitte à le brusquer pour l'aider
à reprendre ses
esprits, voire à l'orienter chez un thérapeute en
cas de nécessité s'il
rencontre des difficultés dans la vie au quotidien.
Méditez ceci : "
Celui qui n'est pas solitaire ne peut pas se taire. Qui ne se tait pas
n'entend point celui qui parle... Que ma terre se taise en ta
présence." Guigue II le
Chartreux : Méditations.
---
Demande
: Je suis
bibliophile et amateur
d'ouvrages de qualité. On m'a dit qu'il vous arrivait de
proposer vos
livres dans une qualité de fabrication pour bibliophiles
avertis.
Est-ce exact ?
En
effet. Il nous arrive de rencontrer des amis qui souhaitent
posséder
une édition exceptionnelle et faite sur mesure pour eux,
l'ouvrage
devenant alors unique puisqu'il s'agit d'une fabrication
spéciale. Il
s'agit de reliure - que nous faisons faire sur votre demande
spéciale -
en pleine basane vernie ou plein chagrin ou plein veau, ou demi basane,
demi chagrin et demi veau. Vous pouvez choisir la couleur de peau et
les fers ornant le dos. Les prix n'ont plus rien à voir avec
l'édition
mécanique et commerciale. En fait cette demande
résulte
de passionnés
de livres, comme vous, qui recherchent des livres importants pour eux
et possédant de plus une valeur ajoutée
(édition
originale et quasiment
unique, dédicace ou envoi, etc.). Nous avons même
fait
fait fabriquer
des fers spéciaux pour nos amis du Régime
Ecossais
Rectifié et REAA. Le
prix de reliure varie selon le cas de 600 (demi peau) à 900
euros hors
taxe (pour une pleine peau). La seule dorure (dorure à l'or
véritable 22 carats) peut varier de 100 à plus de
300
euros selon le travail et les plats. Ce prix est calculé
avec le
relieur et le doreur pour
que les frais puissent passer dans la gestion d'une activité
professionnelle, nous ne prenons aucune commission sur ce type de
travail bien que la réalisation des fers
spécifiques ait
coûté un prix élevé. Nous
consulter en ce
cas.
---
Demande
: Les
initiés de la Kabbale disent que
l'illumination ne peut pas intervenir sans que plusieurs
étapes de
souffrance ou de douleur aient été franchies. Il
y a une souffrance que
je peux comprendre, c'est celle qui résulte de mes
défaillances, de mes
échecs ou des erreurs que j'ai commises, mais quel sens peut
bien
revêtir cette souffrance qui permet l'accès
à la lumière. Je ne
parviens pas à comprendre cela.
La
Kabbale est réservée aux seuls mystiques donc aux
purs,
à ceux
qui lui consacrent leur vie et
qui seront autorisés à passer de l'autre
côté du miroir. Pour les
autres, cette souffrance que l'on ne parvient pas à
comprendre nous
dépasse, nous déstabilise en nous
inquiétant. L'homme, habitué au
plaisir et à la facilité, supporte tellement mal
toutes les formes de
cette douleur, qui nous semble toujours à titre
personnel non
qualifiée et non "méritée", qu'il ne
nous paraît pas utile pour
progresser sur la voie de subir une voire plusieurs souffrances
(départ
du conjoint, décès d'un être cher, d'un
emploi, accident brutal, échec
à un examen important, maladie brutale, etc.). Dans
l'Epicurisme,
les hommes ne retiennent que le côté plaisir qui
n'est pas
du tout ce que philosophiquement il implique. L'épicurisme
est
la quête de la réalité par la sensation
mais les
hommes n'en retiennent que la recherche du plaisir qui n'est plus la
sensation ni la philosophie. Epicure est mort en
subissant des souffrances atroces sans jamais se plaindre, il est mort
en stoïcien.
Cependant,
si
l'on a reçu un minimum de connaissances et d'initiation, en
ayant
compris le sens du changement de nom dans chacun des degrés,
ce qui
demeure hautement capital, on ne s'étonnera plus de devoir
passer par
des épreuves et donc subir des bouleversements mentaux
lesquels vont
produire des modifications comportementales et surtout des changements
d'état d'être qui n'existeront jamais sans ces
épreuves ni sans cette
douleur. Evidemment, pour une grande majorité de nos
frères qui ne cherchent rien et n'attendent rien ces
épreuves ne produiront aucun effet. Il faut mettre sa "vie"
en
jeu, il faut se projeter dans l'épreuve. Ainsi toute
souffrance
nouvelle imposée, se
caractérise-t-elle comme le signe, la marque bienveillante
que l'Ordo
céleste et la divinité nous réservent
en nous reconnaissant parmi les
enfants créaturels justifiables et
déjà en voie de justification.
Les
souffrances,
les épreuves nous sont imposées pour des motifs
variables selon les
individus. Isaac et Abraham furent récusés par
YHVH pour la délivrance
de la Thora parce que leur enfant avait mal tourné. Jacob le
fut aussi
pour la raison qu'il avait douté de l'Eternel.
Moïse proposa alors :
"Que nos enfants soient le garant du respect de la Thora."
C'est-à-dire
: "Que le futur absolve le passé et que nos enfants sauvent
Isaac,
Abraham et Jacob. Qu'ils sauvent et rachètent les actes et
donc la vie
de leur père et grand-père". Ainsi une vie, une
incarnation ne peuvent
advenir que pour cette seule raison : racheter le ou les actes d'un
père ou d'un grand-père. Si ce rachat ne
s'accomplit pas parce que
celui qui doit le faire s'y refuse, il connaîtra les pires
tourments
puisque sa vie ne sert à rien et qu'il n'accomplit pas ce
auquel il
s'était engagé avant la descente de son
âme dans un nouveau corps de
chair. Cette vie pourra donc lui être reprise à
tout moment.
Voilà
pourquoi
dans l'inconscient de l'humanité, la relation
grands-parents/petits-enfants prend une place et une valeur
très
particulières. Quant à la souffrance, elle est la
clef par laquelle se
révèle ce que nous méritons d'obtenir
et par laquelle nous accèderons à
ce qui nous est promis, si nous ne dévions jamais. Le Christ
lui-même
eut à la connaître et la vivre, cette
entrée dans la Souffrance, et la
Voie du sacrifice est le travail auquel doivent se consacrer les
Chevaliers Rose-Croix et les Souverains Princes Rose-Croix et tous les
maçons du Rite Ecossais Rectifié qui sont tous
des "Cherchants,
Persévérants et Souffrants".
La Kabbale
est l'engagement d'une
vie, ce n'est pas dans les loges que vous la découvrirez
ni dans les livres de vulgarisation. Là aussi, il
faut
s'engager, faire don de son existence et renoncer au monde de l'en-bas
mais bien peu en sont capables même parmi les
fidèles.
---
Demande
: Je dois faire une planche symbolique sur le Levier et une
philosophique sur la Force en vue d'une élévation
à la maîtrise. Je
cherche des pistes. Merci pour votre aide.
Nous
ne
comprenons pas cette distinction de travail symbolique et travail
philosophique pour des thèmes symboliques qui comprennent
obligatoirement, qu'on le veuille ou non, des aspects à
caractère
philosophique, la philosophie ne poursuivant comme seul but que la
recherche de la Sagesse. "La vraie philosophie, selon Jean Scot dit
l'Erigène, n'est autre que la vraie religion et,
réciproquement la
vraie religion n'est autre que la vraie philosophie". Ainsi
s'éclaire
le propos devenu fameux du Commentaire
sur Martianus Capella
: " Nul n'entre au Ciel, si ce n'est par la philosophie". Le distingo
malheureux symbolique ou philosophique se rencontre souvent dans des
structures peu initiatiques, leur méconnaissance de ces
éléments
aboutissant à cette confusion.
Travailler
sur la
Force pose un énorme problème car elle intervient
comme la dernière,
c'est-à-dire la 4ème des vertus cardinales.
Comment peut-on oser
vouloir traiter la dernière des vertus cardinales (ou vertus
humaines)
quand on n'a jamais abordé les
précédentes qui sont la Justice, la
Tempérance, la Prudence ? Non seulement cela n'a aucun sens
mais c'est
renverser tout le cheminement symbolique. On retrouve la même
anomalie
lorsque parvenu au 18eme degré on vous demande de traiter
les vertus
théologales (vertus divines) quand vous n'avez jamais dans
les grades
précédents oeuvré sur les vertus
cardinales. C'est comme si on vous
demandait de courir les 24 heures du Mans sans avoir jamais conduit une
voiture ; cela s'avère totalement ahurissant et
démontre de graves
hiatus et anomalies dans le développement des grades du rite
comme dans
l'affectation des thèmes de planche. Il n'y a qu'un seul
rite qui ne
commette pas cette gravissime erreur : le Rite Ecossais
Rectifié qui
oblige les Apprentis à travailler la vertu de Justice, les
Compagnons
sur la Tempérance, les Maîtres sur la Prudence,
etc. Voilà un système
parfaitement cohérent ! Mais ceci résulte du fait
que ses rituels
restent quasiment conformes à ceux de son origine au 18eme
siècle - à l'exception du 4eme - et
que personne n'oserait se permettre de les modifier comme c'est
malheureusement le cas pour le REAA où ils se trouvent
"adaptés" tous
les 10 ou 20 ans et par chaque nouvelle obédience qui se
crée, aucune
ne voulant travailler avec la même version qu'une autre
organisation
concurrente. Comme on compte plus de 30 obédience
actuellement
(et pas seulement les, 9 dont on parle toujours - D'ailleurs, pourquoi
compter les 350 maçons de la LNF ou les 1500 de la
GLMU
quand d'autres organisations comme FO Phaleg comptent 1200 voire 3000
maçons et on ne les cite même pas dans la Presse.
Evidemment, ils sont réguliers et ils ne se
mélangent pas
avec les autres mouvements) et
que
certaines d'entre elles utilisent même plusieurs variantes
(Go :
4 variantes de Français ; DH et GLNF donc aussi le GLAMF : 3
variantes de REAA,
GLDF : 3 variantes de REAA, etc.). Sur seulement 3
obédiences,
nous avons 9 rituels différents pour les mêmes
grades et
on compte plus de 30 organisations, ce qui doit nous donner au moins 40
rituels différents par grade rien que pour le REAA en France
;
vous
imaginez ce nombre de changements incalculables dont le
résultat se
traduit par le fait que plus aucun rituel du REAA n'est identique
à
celui de sa création (création des rituels bleus
bien évidemment) en
1863-1865, il y moins de 140 ans. La France rituelle du REAA est, vue
au niveau international, un véritable chaos. Personne ne
comprend qu'il y ait plus de 1 à 2 grandes loges en France
mais
elles devraient utiliser exactement les mêmes rituels pour
les
mêmes rites, qu'il y en ait plus de 40 par
degré
justifie la mauvaise réputation que l'on a. Etre
régulier, c'est aussi utiliser partout en France le
même
rituel REAA qu'à Santiago du Chili par exemple.
Lorsque
l'on
évoque la Beauté, la Force et la Sagesse en loge,
on ne les sépare
jamais ; elles restent toujours groupées. Il ne peut en
aller autrement
car il s'agit d'une triade. D'ailleurs on les utilise toutes les trois
ensemble dans le grade d'Apprenti lors de l'Ouverture des Travaux quand
on procède à l'allumage des trois Piliers. Si la
Force se trouvait
exclusivement dévolue au Compagnon et la Sagesse aux
Maîtres, il ne
pourrait en être fait état au grade d'Apprenti.
Notez enfin que cet
ordre se trouve totalement inversé selon le rite, ce qui en
modifie la portée et le
sens.
La
formulation
Sagesse, Force et Beauté n'est ni traditionnelle ni ancienne
puisqu'elle a succédé à l'ancien Union,
Force et Salut
de la fin du 18eme siècle.
Ce
qui peut se
trouver confié à un Compagnon devant plancher est
le thème : "Dans la
Force", formulation fréquente du nom de la colonne
affectée au second
degré. Mais là encore il convient de se montrer
prudent car certains
spécialistes de l'hébreu contestent cette
traduction de B--- qui ne
serait pas exacte, B--- serait un nom propre, ce qui changerait tout le
sens de la formulation J----- B--- Cela ne serait plus donc "dans la
force, il établit" mais "Dupont ou Martin ou Lefebvre - en
remettant le
nom oriental original en place bien évidemment -
établit".
Quant
au levier,
il est une chose importante à prendre en
considération. La pierre, que
le levier doit faire bouger pour la mettre en place, c'est
vous-même qui
devez devenir un "morceau" du temple en y intégrant votre
nouvelle
"nature". Par
conséquent, vous ne pouvez rien faire par
vous-même, actionner le levier tout en étant la
pierre, étant statique et
immobile. L'impulsion doit donc venir de l'extérieur pour
que vous
puissiez vous "élever" au sens figuré comme au
sens propre.
Qui va vous transformer et vous élever ? Ce n'est pas vous
seul
! Demandez-vous aussi comment vous pouvez aider votre prochain
à devenir
lui aussi un pan de ce temple en y retrouvant sa place. C'est
fondamental dans un premier temps !
Pour la
force, voir le livre Les
Planches du Compagnon.
---
Demande
:
Je me demande si le péché originel est vraiment
lavé par le baptême
sinon pourquoi l'homme si animal devrait-il tendre vers sa perfection
et pourquoi, à travers les différents changements
de grade, doit-on
toujours revenir en arrière ?
Le
baptême fait entrer dans une fraternité
spirituelle - chez les Chrétiens primitifs, être
initié voulait dire avoir reçu le
baptême et fait
sa communion - mais être baptisé
ne suffit pas en soi pour accepter la réalité et
les devoirs spirituels
qui en découlent, de même que avoir
reçu l'initiation
maçonnique
ne fait pas de vous un maçon à part
entière si vous ne respectez pas
les devoirs et si ne vous engagez pas à
privilégier
l'exercice des vertus
religieuses, humaines et sociales dans chacun de vos actes et
à chaque
instant de votre vie. Ne rien faire, ou faire semblant de jouer un jeu
dans un système en se comportant en hypocrite, ne permet ni
de se dire
maçon ni de se croire chrétien. A ne rien faire,
au bout du compte, on
n'est rien. Ainsi être baptisé ne fait pas de vous
pour autant un
chrétien réalisé.
Lorsque
l'on
s'intéresse aux textes sacrés, on ne manque de se
trouver interpellé
par certains éléments. Si l'on étudie
la parole perdue, on doit
privilégier le Nom par lequel l'Eternel se nomme et qui est
: "Je
Suis" (qui deviendra le Ego
Sum latin ). Il ne faut pas
confondre le Nom avec des épithètes faisant
office de désignation
(L'Eternel, le Tout Puissant, le Saint béni soit-Il, le
Miséricordieux,
les Très Grand, Seigneur, etc.). Lorsque le Christ dit :" Je
Suis
avant qu'Abraham fut", le
rappel de sa nature divine devient
incontestable et ceci se rapporte de même à
l'homme qui peut retrouver
cet état dans le cadre de la méditation profonde
ou l'abandon de soi.
Le
péché
originel, toujours renouvelé à chaque naissance,
existe et se perpétue
parce que l'homme fait de sa relation à la
réalité du "Je
Suis"
primordial un "moi, je suis moi"
et cela change tout en
inversant les données. Lorsqu'il s'affirme : "moi,
je suis moi et
je ne veux rien changer à cela",
non seulement l'homme annihile
toute relation avec le Divin mais sans qu'il s'en doute ou s'en rende
compte, il altère gravement le lien ténu qui le
relie à la Vie absolue
et s'en coupe et s'en retranche totalement
préférant se créer une
réalité personnelle, tellement subjective qu'elle
n'a rien de "réel".
Il
est dommage
que l'homme ne comprenne pas le vrai sens du "moi" parce que celui-ci
n'est pas un tabou dans l'ordre spirituel. Ainsi le Christ
n'hésite pas
à l'énoncer : " Personne ne
pourra venir au Père (Je Suis) si
ce n'est à travers Moi (Je
Suis" également)". Ce Moi qu'il formule
est important et même essentiel car ce moi se trouve en
chacun de nous
et se trouve commun et en prise direct avec la Vie, et l'acte de
création ici symbolisé par le Père,
mais chacun doit retrouver le sens
profond de ce moi et ne pas le dénaturer en le rendant
égotique,
égoïste et désacralisé,
c'est-à-dire en le rendant finalement contraire
à sa "nature". Le but de tout chrétien, et de
tout vrai maçon
spirituel, et de se conformer à cet avertissement : " il
faut que
vous me trouviez en vous-même et alors vous pourrez
vous-même vous
sentir fil de Dieu." Phrase
dont on retrouve un rappel dans la
première maxime, la plus formidable de toutes,
formulée dans le rituel
de réception de la Maçonnerie
Templière du Rite Ecossais Rectifié : " L'homme
est l'image immortelle de Dieu mais qui pourra la reconnaître
s'il la
dénature lui-même ?" Que sont
les maçons ? Des Fils de la Lumière
ou des Enfants de la veuve, c'est-à-dire dans l'absolu des
enfants de
la vie éternelle qui ne connaissent plus la mort.
Pourquoi
les
maîtres doivent-ils retrouver la parole perdue comme
rassembler ce qui
est épars ? Tout simplement parce que nous sommes ce que
nous avons
perdu de fondamental et qu'il appartient à chaque homme, et
non pas
uniquement pour chaque maçon, de retrouver ce que nous avons
volontairement abandonné et nous nous sommes
aliénés à nous-mêmes.
Notre existence en ce bas monde n'a pas d'autre but, c'est
là le sens
profond du cheminement initiatique. Voilà pourquoi il
devient capital
de remonter le temps a contrario. Voilà le sens
des
cérémonies
initiatiques qui nous projettent dans un "autre" temps, un
autre
lieu, nous ramenant à l'état qui fut le
nôtre avant la "chute", avant
le divorce d'avec le Céleste et le divin. Voilà
pourquoi l'homme est
une pierre et que de cette pierre il doit faire une église,
c'est-à-dire un lieu "saint", parfait, conforme à
ce qui fut avant la
chute. Il aura abandonné le chaos pour rétablir
l'Ordre universel.
---
Demande
:
J'ai un travail à faire sur la
Sincérité. Pouvez-vous m'aider ? Merci.
Le
fait que l'on vous donné
ce sujet nous inquiète.
Seriez-vous peu sincère ?
La sincérité est impérative et de
circonstance bien évidemment, comment
pourrait-on avancer sur la Voie si l'on se ment à
soi-même et aux
autres ? Mais s'agirait-il seulement de cela ? La
sincérité ne
comporterait-elle pas d'autres éléments en elle ?
Je pense qu'elle implique de fait d'autres obligations comme le respect
d'autrui et celui des religions et institutions religieuses et par
conséquent initiatiques car toutes les religions sont
initiatiques, il
n'y a que les mécréants, c'est-à-dire
les mauvais croyants à l'ignorer.
Ceci passe aussi par la nécessité de
connaître ce qui s'avère
authentique et traditionnel comme universel. Que vaudrait une
sincérité
qui reposerait sur l'erreur d'interprétation, de
connaissance et de
croyances ? Par conséquent ne peut être
véritablement sincère que Celui
qui Sait parce qu'il connaît la réalité
absolue des choses et ne se
limite pas ou ne se conforme pas à un aspect
limité ou réduit à un
intérêt particulier personnel ou collectif. Toute
forme d'intérêt
direct altère fréquemment la pureté,
la qualité d'un acte comme d'une
intention. Nous devons donc considérer que la vision comme
l'action
"objectives" ne peuvent exister que dans le cadre d'un "non
intérêt"
personnel ou collectif. N'étant pas directement
concerné ou intéressé,
étant donc distant par rapport à un fait ou un
évènement, je puis voir
les choses avec neutralité. Mais si ceci suffit pour
être objectif,
pour quelques instants, cela suffit-il pour être
sincère ? Le fait que
l'homme tende toujours vers un but, vers un désir, et que ce
but et ce
désir deviennent omniprésents en lui en le
rendant étranger ou aveugle
ou sourd à tout le reste, le fait qu'il se mette de temps en
temps à
l'écart en devenant neutre pour quelques heures ne suffit
pas à faire
disparaître tous les bandeaux qu'il porte devant les yeux,
bandeaux
qu'il s'est façonné en se créant
lui-même des dizaines d'illusions et
fausses visions ou conceptions des choses, des hommes, du monde. S'il
n'est pas apte à voir les êtres, la vie, la mort,
la création et la
nature selon leur vraie nature et donc leur
réalité, il demeure
aveugle. S'il est aveugle les yeux ouverts et donc incapable
d'appréhender la réalité du monde
comment pourrait-il s'avérer sincère
? Les bonnes intentions ne suffisent en aucun cas et l'histoire des
hommes démontre continuellement que les meilleures
intentions
produisent souvent les résultats les plus catastrophiques,
les guerres
constituent un exemple significatif à cet égard.
Sur la voie de la
sincérité surgissent donc de multiples obstacles
dont le plus
redoutable reste celui de l'ignorance volontaire ou non. Ainsi un
maçon
qui ne travaille pas véritablement le symbolisme ne
pratiquera pas non
plus les devoirs ni les engagements pris lors de son obligation ou
serment. Tout refus de surmonter une difficulté ponctuelle
devient la
marque d'une lâcheté personnelle, d'une
défaillance inadmissible, ce
que la sagesse populaire énonce par l'expression : " ce
n'est pas un
homme !". S'il n'est pas digne d'être un homme comment
pourrait-il se
trouver digne d'être un maçon avec tout ce que
cela comporte de
grandeur et de valeur ?
L'illusion peut aussi se manifester chez des individus qui paraissent
"droits", authentiques. Comment peut-on la déceler ? Au fait
qu'ils
tendent vers un but. S'ils aspirent à la
réalisation ou à la
concrétisation d'un objectif personnel, ils expriment encore
des
scories, manifestant par cela même autant de marques d'une
imperfection
manifeste. Ils n'ont pas "renoncé" et s'ils n'ont pas encore
renoncé,
ils demeurent "tendus", crispés sur eux-mêmes
même s'ils donnent
l'impression de la vertu ou de la piété les plus
élevées. Etant "faux"
par rapport à celui qu'ils sont réellement
à l'intérieur d'eux-mêmes
comment pourraient-ils être sincères ? Au mieux,
c'est-à-dire pour le
pire, ils jouent à la sincérité en
étant faux...
Vous avez un magnifique sujet de méditation sur la nature de
l'homme et
de ce qu'il peut être ou véhiculer, je vous invite
donc à vous laisser
aller et à poser un autre regard sur les hommes et le monde.
C'est le
but auquel vous astreignent nos travaux symboliques. Que le
vôtre donne
à réfléchir à tous vos
frères. Bon courage et bon tracé.
---
Demande
: Au REAA, nous utilisons le rituel de 1802 encore
appelé rituel
de
Saint Jacques. Que pouvons-nous penser de ce rituel ?
Les loges bleues du
REAA en France
n'existent que depuis Napoléon III et la guerre entre
Viennet,
Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil et le
Maréchal Magnan,
Grand maître du Grand Orient. Pour les ateliers
supérieurs, le Suprême
Conseil recrutait les maîtres des loges du rite
Français du
GO,
il n'y avait donc aucune loge bleue REAA. Une loge était
dite française
pour les grades bleus et chapitrale ou écossaise pour les
hts grades.
Le
Suprême Conseil de France lui-même n'existant
que depuis 1804, ce
rituel de 1802 est au mieux une curiosité mais en aucun REAA
dont les
premiers rituels officieux datent de 1862 et les premières
versions
officielles doivent dater de 1863. Il y eut des centaines de rituels
utilisés en France par des loges isolées dans des
rites ayant
aujourd'hui disparu, on ne peut pas les réutiliser pour
autant. Il
semble que ce soit en effet le cas pour ce rituel dont vous faites
état. Etant
donné ce caractère non REAA, il y a peu de
chance que votre obédience valide son utilisation dans votre
loge. Vous
devez vous maintenir aux rituels autorisés.
---
DEMANDE
:
Je voudrais faire un travail sur le chandelier, en effet lors d'une
cérémonie d'élévation
à la
maîtrise (au RER) j'ai été
frappé par la
présence d'un chandelier à sept
branches.
Il ne peut
en aucun cas, au Rite Ecossais
Rectifié, en loge
de
Maître, y avoir d'autre chandelier que celui à
TROIS branches. Il
s'agit là d'une irrégularité
très grave car il s'agit d'une déviation
totale du rite qui se trouve totalement "faussé" ( par ce
"mauvais"
nombre) et ne peut plus à cause de cela être
considérable comme du RER.
Notez que le nombre du Maître, à ce rite, n'est
pas ce nombre précis
mais qu'il commence au
delà ce qui se trouve
souligné
expressément par la mention : "x ans Passés".
---
DEMANDE
: Je souhaite travailler sur le nombre 45 qui pour moi symbolise la
solidarité cosmique qui s'exprime dans la vie de tous les
êtres. "Un
compas ouvert à quarante-cinq degrés indique que
la matière n'est pas
complètement dominée : il n'y a pas
équilibre parfait entre les forces
de l'esprit et la matière." Jules Boucher. La
Symbolique maçonnique.
Si vous
vous référez à Jules Boucher, vous
entrez dans l'univers du non
symbolisme et du non initiatique. Il y a de quoi faire un long texte de
correction sur la fausseté de cette affirmation non
connaissante par
ailleurs. La valeur du compas ne peut pas changer
foncièrement en
variant son angle d'ouverture. Un symbole se rapporte toujours
à une
loi ou à un principe de l'univers. Changer le
métal du compas, sa
taille ou l'angle d'ouverture des branches ne changera rien
à cet ordre
de valeur. Vouloir lui affecter une valeur changeante, c'est le
"fausser" et le réduire à néant. Un
tel agissement constituerait la
"preuve" de la non connaissance symbolique et initiatique de son
auteur. Vouloir qu'il y ait un équilibre parfait entre les
forces
spirituelles et celles de la matière reste
caractéristique d'un non
savoir. Le livre dont vous faites état a eu pour
conséquence la
"création" de quelques générations de
maçons ne sachant rien du vrai
symbolisme et propageant des inexactitudes graves. On trouvait
pourtant, à la même époque, des livres
extrêmement sérieux, ceux de
René Guénon et d'autres auteurs mais
très difficiles d'accès et non
réservés par cela même à la
masse de ceux qui se désintéressent du vrai
symbolisme.
45
ne peut en
rien se rapporter à quelque solidarité que ce
soit puisque 4 + 5 = 9.
Or les nombres "humains" cessent à 7. 9 est le nombre des
"séparations", donc celui de la dissolution des choses, donc
des
matières et des "essences" en vue d'un nouvel avancement
dans la chaîne
de la vie. La dissolution passe par la pourriture ou le pourrissement
des matières ; être mangé par le ver ou
le cancrelat, cela participe à
la vie universelle. Rien ne se perd, tout se transforme. Il n'y a pas
de solidarité mais complémentarisation ou
intervention d'un élément
extérieur pour que s'opère ce qui doit se trouver
détruit.
Notez le rapport entre la destruction de la chair et des essences et
celle du temple de Zorobabel. Car TOUS les temples doivent se trouver
détruits et disparaître : c'est le grand
enseignement du 4eme. D'où le
Z, la dernière, l'ultime lettre selon l'occident. Au
delà, il n'y a
plus rien ! Le fait que le "z" soit déguisé sous Ziza
ou Zizon selon
les rituels et les pays ne change rien à l'affaire.
---
DEMANDE
: le symbolismes des vitraux de cathédrale et plus
particulièrement les
rosaces.
Réponse
: Les vitraux furent considérés comme des
livres d'images pour enseigner l'histoire religieuse - à
travers
l'ancien et le nouveau testament - à la population qui ne
savait ni
lire ni écrire. L'ancien testament fut affecté
à la zone nord, le
nouveau à l'aire sud.
La rosace se trouve
à généralement
à l'occident, aire du Purgatoire,
puisque ce fut par l'ouest qu'Adam et Eve furent chassés du
Paradis par
l'ange à l'épée flamboyante.
Le symbolisme de la
rosace n'est rien d'autre que celui du cercle et
par extension du compas avec tout ce que cela comporte en terme de
temps affecté à une incarnation, et donc
à une vie plus ou moins
limitée. Circulaire, elle est à rapprocher de la
coupole (semi
sphérique elle) qui intervient elle comme une
préfiguration du Paradis,
de même que l'échelle du rite Emulation
à la condition qu'elle ne soit pas
double comme celle des kadosch. Il reste vrai que c'est essentiellement
dans des ouvrages d'architecture religieuse que vous trouverez de la
matière et non ailleurs. Voir le livre d'Emile Male - L'Architecture
religieuse aux 12e et 13e siècles.
---
Demande
:
Je dois traiter pour mon accès au quatrième, le
nombre du grade de
Maître. Merci pour vos conseils.
Réponse
: Vous
devez traiter le symbolisme spécifique de l'âge du
grade qui
n'intervient en aucun cas comme un nombre de perfection, anomalie qu'on
entend dire par des gens qui ne connaissent absolument rien au
symbolisme. Il s'agit d'un nombre de globalité ou de
totalité, ce qui
n'est pas du tout la même chose. Son caractère
fondamental, qui n'est
pas connu puisque les maçons ne s'intéressent
guère au vrai symbolisme
traditionnel, est d'être en rapport avec la mort, ce qui lui
confère
une nature mortifère et donc un changement de nom, c'est
pour cela que
le maître a perdu le Nom ou la Parole qu'il a
remplacé par une "parole"
de substitution momentanée. Ceci explique pourquoi,
lorsqu'on lui
demande s'il est maître, il doit répondre : ----
m'est connu ou deux
initiales, mais en aucun cas par un nom ou mot de passe ou quelque
chose qui pourrait y ressembler. Ce nombre demeure de ce fait un nombre
d'achèvement ; il marque la limite de la vie et de la mort.
Tous les
autres nombres qui le suivent ne concernent plus l'homme mais le GADLU
ou DIEU maniant son compas qui amorce la transition d'une existence qui
s'est achevée vers un autre état. Bon courage.
Voir
le Nombre du grade de Maître dans Les
Planches du Maitre
de Christian Guigue.
---
Demande
: Le
thème : "Les
mystéres rituéliques" pour préparation
d'une planche au 1er degré du
REAA. Merci de me conseiller des ouvrages abordant ce sujet.
Certains thèmes peuvent faire sourire,
dont malheureusement celui-ci. On trouve tellement peu de
spécialistes
du symbolisme et de la rituélie dans les loges qu'en effet
on ne peut
que trouver étrange ce genre de sujet. Lorsque de
surcroît, on le
confie à un Apprenti qui n'est pas censé pouvoir
"parler", et n'a pas
encore percé ni le sens de la perpendiculaire ni celui de la
pierre, on
ne peut que s'étonner de voir évoquer tous les
mystères inclus dans les
rituels, dont il faut encore avoir conscience, et que de trop nombreux
maîtres, et même 33eme, seraient incapables de
traiter car ils n'en ont
aucune idée.
Nous vous conseillons d'opter pour un sujet de votre grade en
privilégiant les symboles du degré.
Par
ailleurs une
erreur usuellement généralisée
consiste à vouloir traiter tel sujet au
1er ou 2eme ou à tel autre grade dit "supérieur",
dénomination tout
aussi anormale car il n'y a ni degrés inférieurs
ni grades supérieurs.
Tout ceci n'a aucun sens. Soit on traite vraiment le sujet, soit on ne
le traite pas ! Un symbole ne varie jamais de sens en fonction de tel
ou tel grade, cela ne sera jamais possible car il répond
à telle loi ou
tel "principe" universel. Imaginer qu'il peut en aller autrement
démontre en la matière que l'on ne
connaît absolument rien du symbole
en particulier et du symbolisme en général. Si
l'on s'amusait à faire
traiter le fil à plomb, la pierre brute ou cubique
à pointe ou le
niveau par des 33ème, 30ème ou 18ème,
on verrait qu'ils n'en savent
guère plus finalement que la plupart des apprentis ou des
compagnons. Et certains apprentis, qui seront les grands
maçons
de demain, risquent même de leur donner une leçon
de
symbolisme.
---
DEMANDE
:
Je cherche des informations sur le nombre des pas et le chiffre 9.
Vous ne
précisez pas à
quel degré, donc le nombre des pas en question. Qu'il
s'agisse
de 3 ou quelque autre nombre de pas à faire,
ce n'est
pas le pas qu'on analyse mais le nombre à mettre en oeuvre
pour
lui-même. On peut éventuellement
considérer la
direction mais ce n'est pas ce qui importe en la matière.
Le nombre 9, c'est la dissolution, la disparition du corps de chair.
C'est pour cela que les nombres qui s'appliquent à l'homme
vivant vont
de 3 à 7.
Lorsque dans les hauts grades, nous rencontrons des nombres apparemment
plus complexes comme "âge" du degré, il convient
toujours d'examiner le
rapport incriminé (projection au carré ou au
cube) ou s'il n'y a aucun
"rapport" possible - ce qui serait par ailleurs une anomalie rituelle
grave mais les rituels en comportent tellement puisqu'ils ont
été
remaniés tant de fois depuis leur création et
même depuis les années
2000 -, il faut alors les ramener au nombre d'origine. Exemple : 81 ans
= rapport au carré (car 9 x 9 que nous réduiront
de fait ainsi : 81= 9
(8+1=9). Un rapport "au carré" indique que les effets de ce
nombre se
situent dans le plan terrestre, celui de la matière car
symboliquement
le carré, c'est la terre, le monde limité des
hommes. Ici, 81 n'annonce rien de supérieur par rapport au
nombre 9 si ce n'est que ce rapport au carré renforce la
destruction inévitable déjà
annoncée par le
9.
---
DEMANDE
: Pour le 14eme degré. Je cherche de la matière
concernant le premier
temple et les raisons de sa destruction.
Vous savez depuis
le grade d'Apprenti que vous ne devez point passer
votre ciseau sur la pierre car vous la profanerez, ce qui indique que
le travail est ailleurs. Vous savez par conséquent que tout
ce
qui est bâti de main d'homme disparaît
inéluctablement. Le temple de Salomon n'est pas important,
même s'il constitue une allégorie
maçonnique, ce
qui importe c'est le coeur, c'est l'arche. Le temple n'est rien que la
maison de l'arche. Retirez l'arche et le temple n'est rien qu'une
bâtisse vide, sans aucun intérêt. Quant
à
l'intérêt architectural du temple, il est nul. Il
n'a
jamais figuré fut-ce dans les sept merveilles du monde
antique.Pourquoi
voulez-vous revenir
en arrière quand votre travail consiste à
assimiler les éléments pour
avancer plus loin ? Ce que je veux vous faire sentir c'est que vous
devez avancer vers l'illimité, tant que vous restez
enfermé dans des notions réduites, restreintes,
vous
serez tout aussi réduit, enfermé et restreint,
donc
condamné à ne pas progresser.
Intéressez-vous au
monde, au Créateur, à la Nature dans tous ses
aspects, et
vous progresserez infiniment mieux et plus sûrement sur votre
chemin. Aimer Son Seigneur est infiniment plus sûr que de
s'intéresser au temple de jérusalem. Le
prophète
jérémie courait Israël en se moquant de
ce temple et
en criant : " Le temple de YHVH, le temple de YHVH ? Comme si
la
réforme de sa conduite n'était pas la meilleure
chance de
salut."
L'enseignement
énoncé par le second temple, c'est
que tous les temples
seront détruits puisqu'ils sont faits de la main des hommes.
Il ne peut
y avoir de valide que ce qui émane de l'Eternel et sera
continué ou
repris par Lui. Vous êtes censé savoir ceci depuis
le grade d'apprenti ... Si on ne le découvre qu'au 14eme
pour le REAA, ou le 4eme du RER, on a perdu son temps.
Le 14eme marque la
limite ultime du monde de la matière,
vous devez
vous préparer à entrer dans la Voie du
renoncement et du sacrifice, non
pour vous conformer aux textes mais pour vous mettre en accord avec ce
que vous devez accomplir dans votre vie et dans ce qui va se profiler
au 18eme degré. Ce qui est capital, c'est ce que vous ne
voyez pas et qui pourtant se trouve sous vos pieds.
---
Demande
: A l'heure de la communication via Internet, de l'information
à
outrance, quel secret pouvons-nous encore garder ? De nombreux livres
ont été publiés, de nombreuses
émissions ont été
diffusées. Ne
vaudrait-il pas mieux lever le voile plutôt que de laisser
des
personnes mal intentionnées ou mal informées
diffuser des informations
plus ou moins justes ?
Vous
vous trompez si vous pensez que les
livres écrits par des maçons
considérés comme importants en leur temps
comportent d'importants éléments
révélés. Leurs ouvrages
n'étant même
pas conformes au véritable symbolisme universel et
traditionnel, et ne
dépassant jamais de ce fait le niveau d'un mauvais
apprentissage, que
pouvaient-ils révéler puisqu'ils ne savaient rien
? Il en va de même
pour la plupart des auteurs maçonniques écrivant
aujourd'hui dans le
domaine du symbolisme. Ceci s'aggrave encore pour les hauts grades.
Alors la télévision, la presse, ne changeront
rien à cela. Quant aux
personnes mal intentionnées envers l'Ordre, ne soyez pas
inquiet, il y
en eut par le passé au cours de la seconde guerre mondiale
(Mgr Jouin,
etc.) et on en trouvera toujours.
Pour Internet, ce
vecteur reste
encore plus pauvre dans ce domaine que
le livre et c'est naturel. Les textes qu'on y rencontre sont de
piètre
niveau et très éloignés de la vraie
Maçonnerie et du vrai symbolisme.
Ne rêvons donc point. Les chercheurs de haut niveau qui ont
voué leur
vie au travail et à la recherche ne vont pas diffuser
gratuitement sur
la toile le résultat de travaux ayant
nécessité tant d'efforts et des
dizaines d'années de recherche et beaucoup d'argent pour
acheter les livres anciens. L'amateur sérieux
peut se référer à leurs ouvrages
s'il souhaite découvrir le fruit de leur quête.
Pourquoi les Chercheurs
feraient-ils - en publiant leurs travaux gratuitement - ce que les
maçons ne font même pas avec leurs modestes
planches dont ils refusent même de donner copie au
Secrétaire pour qu'elle soit incluse dans les archives de la
loge ? Sur le
Net, puisqu'on ne trouve rien de réellement valable et
sérieux sur le
symbolisme, il faudrait se montrer bien inconscient pour oser
espérer y
trouver quoi que ce soit d'important ou objectivement " réel
"
concernant la Voie et les Mystères. Les
Evangiles avertissent : 'il ne faut pas donner de perles aux
pourceaux". Ce qu'il faut traduire par : il ne faut jamais donner des
connaissances importantes à des hommes qui, par leur
état d'être
spirituel ne les comprendront pas et ne les méritent donc
pas.
D'ailleurs, à quoi cela leur servirait-il puisqu'ils ne
sauront qu'en faire ? Que feraient les travaux capitaux dans le domaine
de la véritable initiation sur le net ?
Il
y a
beaucoup de Tartufe dans nos loges, ceux qui sont les premiers
à
crier au viol des secrets maçonniques restent aussi les
premiers
à chercher de la matière n'importe
où quand
ils doivent plancher. Quant à certains secrets,
ils
restent puérils pour ne pas dire affligeants : ainsi le
Royal
Secret du 32eme est déjà présent avec
infiniment
plus de puissance au 18eme et, mais ce n'est en rien
surprenant,
déjà présent dés
le grade d'apprenti.
Si
vous
voulez faire une carrière sociale prenez tous les
grades
soit
disant supérieurs mais si vous aspirez vraiment à
la
Connaissance et à une initiation totale ces
degrés ne vous serviront strictement à
rien, sinon
à satisfaire une vanité bien
métallique, car il
n'y a aucun contenu
réel pour 90% d'entre eux. Les seuls degrés
additionnels
qui ont une réelle importance sont le
4eme et le 18eme, on peut supprimer tous les autres. Ce n'est
pas
parce que cela ne plaira pas à ceux qui ne veulent pas voir
cette réalité que cela remédiera au
fait qu'il y a
une colossale problématique dans un système dont
22
degrés sur 33 - soit les deux riers de la
hiérarchie du
rite - ne furent jamais pratiqués en France ; c'est comme
ci,
brutalement, on décidait de garder le grade maître
en
supprimant ceux d'apprenti et de compagnon et que l'on
décidait
que ce nouveau système était le meilleur qui
soit. Un
rite doit développer un contenu cohérent du
début
à la fin sans jamais sauter d'étape ni jamais
revenir en
arrière. Il doit aussi être adapté
à la
religion traditionnelle d'un pays. Un frère me
téléphonait
hier en s'étonnant qu'on ne lui apprenait rien en loge
chapitrale quand il découvrait infiniment plus chez les
Martinistes, des soeurs me disaient la même chose
pour les
Rose-Croix. Forcément, il n'y a rien dans la
plupart
des plus de 35 versions différentes des rituels
écossais
- soit presque autant que d'organisations - qui suivent de plus en plus
la mode
sociale du moment - quand ils n'ont pas été
vidés
de leur substance car jugés trop chrétiens - et
quasiment
personne
ne sait plus rien d'essentiel y compris chez ceux qui
écrivent
sur ces
grades. Quand en France on parle de "grand maçon",
qui
désigne-t-on par cette appellation ? Un chercheur
éminent
en l'Art, un puits de science maçonnique, un Guide
initiatique
émmérite ? En aucun cas : il s'agit toujours d'un
homme
politique qui ne brille jamais par sa culture
ésotérique
ni par son assisuité dans sa loge ni par son
vécu
dans l'initiation sinon il ne ferait pas de politique et il ne
changerait pas d'orientation politique - retournement de veste ou
trahison - selon son
intérêt
du moment. C'est malheureusement ce qui contribue à faire
partir
de nos structures les maçons les plus droits, les plus purs,
les plus exigeants
aussi, ceux qui sont venus pour s'élever à un
autre plan
d'existence et non pour se créer un réseau de
relations
utiles pour une carrière, à qui on ne donne rien
qui ne
reste pas d'ordre profane : il ne faut pas s'étonner
que
les vrais Chercheurs de Vérité partent vers
d'autres
disciplines et d'autres horizons.
---
Demande
: On me confie comme sujet de planche : "La recherche du devoir et la
ferme volonté de l'accomplir".
Nous n'avons pas
à rechercher quel bien
peut bien être notre devoir puisque les termes du serment
prononcé lors
de la réception au grade d'Apprenti le précisent
en trois axes :
1. devoirs envers
Dieu,
2. devoirs envers
les hommes,
3. devoirs envers
soi-même.
Il
suffit donc de
les développer.
Nous n'avons nullement besoin d'une ferme volonté, il suffit
simplement
de suivre la voie que l'Ordre nous indique, laquelle passe par le
travail sur la pierre brute, dans l'axe de la perpendiculaire, puis sur
le Niveau, en pratiquant les vertus et en renonçant aux
vices.
Tout ceci passe donc par la nécessaire
élimination des Passions et donc
des Métaux. Le Silence doit nous permettre de nous retirer
du monde
pour comprendre cela.
Ce
travail semble
démontrer que vous ne donnez pas satisfaction à
votre Surveillant soit
par votre absentéisme, votre manque de travail ou
d'intérêt pour le
symbolisme sinon il vous aurait confié un sujet
traditionnel. Si, en
effet, vous ne savez pas en quoi consiste ce que vous devez accomplir
ni pourquoi vous devez le faire, il y a effectivement un
sérieux
problème.
---
Demande
: Le rôle du compagnon en loge et de son travail pour
l'édification du
temple ? Qu'en pensez-vous ?
On pourrait vous
répondre que c'est à vous
d'apporter
cette réponse et non à nous. Cette formulation
nous
intrigue car le
Compagnon n'a pas de rôle à tenir en loge puisque
n'étant pas Maître il
ne peut assumer aucune fonction d'officier par exemple. Or, seuls, en
loge, les Officiers ont un rôle découlant de la
fonction à assumer.
N'oublions pas que, comme la loge n'existe que par la
réunion des
frères pour la durée du travail dans le temps
symbolique circonscrit de
midi à minuit, le Compagnon ne peut que se tenir
à une place de sa
Colonne comme les Maîtres non officiers.
Son travail pour
l'édification du temple ?
Il ne sait pas ce
qu'est véritablement le temple puisqu'il
ne peut pas
siéger dans la Chambre du Milieu. Il n'en a donc qu'une vue
exotérique
ou "extérieure", la loge des Compagnons se tenant
sur les
parvis, c'est à dire à l'extérieur du
temple. Noter ce fait important :
la loge et le temple de Salomon sont orientés inversement
l'un par
rapport à l'autre. La loge est "orientée" :
occident vers orient. Le
temple de Salomon est "orienté" lui de l'orient vers
l'occident, soit
tout le contraire de la loge. Qu'en pensez-vous ?
En réalité, cette inversion n'a aucune
valeur. Elle
est d'ordre profane , il s'agissait simplement de se
démarquer
des "barbares", des autres nations plus huppées. Il y a pire
elle ne respecte par l'ordre d'implantation traditionnel
établi
depuis Babylone, repris par l'Egypte, les Grecs et jusqu'aux
maîtres architectes du Moyen-Age pour nos
cathédrales et
nos églises. On serait même en droit à
partir de ce
constat de dénoncer la totalité du symbolisme
issu de la
tradition juive comme étant "suspect". Je vous conseille de
lire
ce que les Juifs pensaient de la Sagesse des Grecs, c'est terriblement
édifiant.
En
pratique, le
Compagnon ne peut même pas parvenir jusqu'au parvis puisqu'il
lui
faudrait pour cela pouvoir monter l'intégralité
des marches de
l'escalier conduisant au temple, or, il ne peut monter que le nombre de
marches correspondant à l'âge du grade. Vous voyez
toute la complexité
de l'affaire !
Le travail du Compagnon ne consiste donc pas à
édifier le temple, ce
serait présomptueux à ce niveau du parcours, mais
à commencer à mettre
en oeuvre ce qu'il a découvert et compris des symboles
jusqu'à ce jour
dans le plan des hommes. L'édification
du
temple se décline à plusieurs niveaux dont le
premier passe
obligatoirement par la perception personnelle (j'édifie Mon
temple = la marque ou la projection d'un Ego encore
omniprésent) mais
dans l'absolu, ce travail, loin d'être exclusivement
personnel, doit se
confondre dans une oeuvre qui ne peut être que collective. Le
Compagnon
doit s'astreindre au travail de sa pierre cubique pour la rendre
parfaitement polie et lisse et brillante, donc "lumineuse".Cette pierre
personnelle devra ensuite se confondre dans la construction commune, en
perdant ainsi ce caractère personnel et indicatif pour se
fondre dans
l'universel et l'absolu.
---
Demande
:
Je suis au R.E.R. et je prépare un travail sur les
maximes.
J'ai
pas mal lu mais le sujet n'est guère traité dans
les livres soit disant
spécialisés. Peux tu m'apporter des
idées ? Pourquoi les maximes au
R.E.R et pas dans les autres rites, est-ce lié au
caractère
chevaleresque du système ?
Vous
allez pouvoir faire un bilan en reprenant les maximes du premier et du
second grades.
Le Rite Ecossais
Rectifié est un rite templier, gnostique et
chevaleresque qui a conservé son corpus et sa
cohérence à travers les
siècles, ce qui n'est plus du tout le cas d'autres
systèmes, qui ont
modifié leurs rituels en réaction contre les
excommunications papales
au 19e siècle, et qui se trouvent "adaptés"
environ tous les 10-15 ans au
gré des circonstances et des variations de
mentalité. Au REAA, on
trouve aujourd'hui plus de 35 versions différentes des
rituels, chaque
grande loge ayant modifié les siens pour qu'ils ne soient
pas
identiques ni comparables à ceux des obédiences
concurrentes. Ce fut
aussi l'une des conséquences des guerres que se
livrèrent certaines
grandes loges et certains suprêmes conseils parisiens.
Pour en revenir au
Rite Ecossais Rectifié, chaque Apprenti,
chaque
Compagnon, chaque Maître est un futur Chevalier en puissance,
voilà
pourquoi vous portez le chapeau et l'épée en
loge.
La
plus
formidable maxime de tout le système est la
première : "l'homme est
l'image immortelle de Dieu mais qui pourra la reconnaître
s'il la
défigure lui-même ?"
Voilà esquissé la trame gnostique du
Régime et le travail que tout
Cherchant se doit d'accomplir pour espérer recouvrer sa
nature
primordiale, ce qui dans le rite se trouve évoqué
par le tableau avec
la colonne brisée : Adhuc
Stat.
Observez
aussi que certaines maximes moins
"capitales" se rapportent à certains devoirs fondamentaux
comme : "Celui
qui rougit de la religion ..."
(obligations religieuses du
Cherchant car la voie initiatique s'avère obligatoirement
"religieuse",
même si elle peut s'accomplir hors système
religieux comme pour les
Soufis qui recherchent le face à face avec Dieu sans aucun
intermédiaire - Notez à ce propos que toutes les
initiations antiques,
égyptiennes, grecques, etc., furent
conférées dans des Temples donc par
des religieux) ou encore : "L'homme
dont le coeur ne s'ouvre pas au
malheur et aux besoins des autres hommes est un monstre
dans la société des frères"
(obligation d'assistance fraternelle
envers tous les hommes - et pas uniquement envers les maçons
car nous
provenons d'une souche commune et non limitativement de nos
mère et
père putatifs comme certains l'imaginent encore! ). Comment
un maçon
peut-il réparer les injustices sociales et humaines s'il
refuse
d'élever des temples à la Vertu, s'il traverse sa
vie en restant un
égoïste forcené, en demeurant pour
toujours un profane pire que les
autres puisqu'il se pare du masque de l'homme qui joue à
faire semblant
d'être un maçon ? Comment même
pourrait-il véritablement devenir un
maçon puisqu'il oublie de pratiquer à chaque
seconde de sa vie, les
devoirs de tolérance en acceptant que les autres agissent et
se
comportent avec différence et se trouvent même en
concurrence avec lui
pour certaines choses ou ambitions, s'il passe sa vie en critiquant les
autres et en s'érigeant en juge, sans se rendre compte qu'en
agissant
ainsi, il se minore chaque jour davantage lui-même
s'enfonçant de plus
en plus dans la condition d'homme de torrent", d'homme-animal, quand le
but du travail de tout Cherchant consiste à devenir un
"homme de
désir", puis à dépasser cette
condition pour
accéder à un autre état
désincarné,
la charité devenue chair, l'Homme
Universel absolu,
c'est-à-dire quelqu'un qui n'est plus tout à fait
un homme. Le vrai
maçon, le vrai Cherchant va tolérer ces
"monstres", je reprends le
terme de la maxime rituelle, ces frères
"déviants", parce qu'il a de la
compassion, de la tristesse à les voir se comporter ainsi,
parce qu'il
a aussi devant lui, en permanence, l'image de ce qu'il ne faut jamais
faire ni devenir. Chacun aura la mort qu'il mérite et qui le
frappera,
voilà pourquoi tout Initié devient triste quand
des hommes se
"perdent". Voilà pourquoi aussi les vrais initiés
s'éloignent de ceux
qui veulent rester profanes envers et contre tout, parce que le monde
de l'illusion n'est plus le leur.
Les
diverses maximes soumises à chaque voyage, et
chaque degré, ont pour but de vous avertir des dangers mais
surtout de
vous indiquer l'axe, la route, pour que vous deveniez un homme
d'harmonie en parfaite correspondance avec l'ineffable
beauté du monde,
avec les exigences attendues d'un Cherchant véritable, pour
que vous
puissiez progresser continuellement sur la Voie en vous
élevant dans la
spirale du devenir des états d'être.
La
Maçonnerie
templière fut et reste la maçonnerie la plus
"exigeante" qui soit puisqu'elle conduit vers la Mystique. Ce
n'est pas sans raison qu'on y trouva toute l'élite
européenne (Mozart,
Goethe, et tant d'autres), qu'elle refusa de dévier de ses
fondements
et principes et de modifier ses rituels devenus les plus anciens
d'Europe (même ceux du Rite Suédois ou de
Schroeder, non modifiés eux
aussi depuis des siècles, sont plus "jeunes"), par
conséquent les seuls
qui soient restés intacts, et "traditionnels", c'est
à dire conformes à
la Tradition, et toujours pratiqués en l'état.
Bonne chance et bon
tracé.
---
DEMANDE
: Je suis Maître des Cérémonies et nous
avons deux questions pour
lesquelles notre rituel RER n'apporte pas de réponse claire :
1) l'épée doit-elle être
portée à droite ou à gauche ?
2) quand par extraordinaire une des étoiles
s'éteint, quelle conduite
tenir pour la rallumer ?
Il
est
dommage de constater que vos questions manquent malheureusement de
précision car on ne sait pas de quelle étoile ni
de quel(s) porteur
d'épée il s'agit.
1.
Seul le
vénérable peut allumer le chandelier à
trois branches et les trois
grands flambeaux ou piliers. Si une de ces étoiles centrales
s'éteint,
le MDC va le chercher et le VM allume la bougie malencontreusement
éteinte. La tenue ne peut pas continuer si une seule bougie
vient à
s'éteindre, le novenaire "actif" à travers les
neuf lumières d'Ordre
réglementaire n'existant plus.
Les
bougies
du Secrétaire comme celle des Surveillants doivent
être allumées au
pilier qui leur correspond. Si l'une d'elle s'éteint, le MDC
va
chercher l'officier concerné et le conduit au flambeau
(côté orient
pour le Secrétaire, nord-ouest pour le 2nd
Surveillant, sud-ouest pour le 1er Surveillant), où
l'officiant la
rallume lui-même. Personne ne peut rallumer une
étoile à la place de
l'officiant concerné. Le MDC accomplit son office en
alertant le VM,
après avoir demandé la parole, selon les formes
accoutumées, sur
l'incident constaté. Rien n'autorise le MDC à
s'adresser directement au
vénérable maître ni à
rallumer une bougie lui-même. Le V.M. doit
interrompre les travaux par un coup de maillet, lesquels travaux
reprendront force et vigueur selon les formes requises, lorsque tout
sera rentré dans l'ordre et que la loge se retrouve en
situation
régulière pour l'accomplissement de son travail.
Si
une bougie du
chandelier à trois branches s'éteint sur l'autel,
le vénérable la
rallume lui-même.
2.
Port de l'épée
: tous les frères sortent l'épée du
fourreau et la tiennent en la
pointant contre terre de la main gauche lors de l'ouverture et de la
clôture des travaux, étant à l'ordre de
la main droite. Le fourreau
doit pendre du côté de la cuisse gauche. Noter que
le vénérable aussi
tient l'épée de la main gauche lors de
l'invocation d'ouverture, le MDC la tient de la main droite.
L'épée se tiendra de la main droite à
certains
moments des cérémonies de réception au
premier, second et troisième
degré. Ne pas oublier l'inversion de tenue de
l'épée, ou changement de
main, à chacun des voyages usuels lors des
cérémonies de réception,
passage, etc.
Cet
élément
s'avérant important, il figure dans la nouvelle
édition du livre La
Formation Maçonnique de Christian
Guigue.
-----
DEMANDE
: Le rituel d'élévation au troisième
degré relate comment 3 mauvais
compagnons résolurent à
pénétrer dans la Chambre du Milieu de
gré ou de
force. Ceux-ci ne possédaient pas le mot des
Maîtres Maçons et l'on dit
qu'avec la mort d'Hiram s'est perdue le mot des Maîtres
(nécessaire aux
ouvriers Maîtres pour percevoir leur salaire en chambre du
Milieu). Le
Nouveau mot des Maîtres communiqué lors de
l'élévation est considéré
parfois comme une parole substituée au mot figurant dans le
tétragramme
juif "JHVH", l'ineffable nom de Dieu. Il me semble qu'il y a une
contradiction à dire qu'avec la Mort d'Hiram la parole s'est
perdue. En
effet si les autres Maîtres se faisaient
reconnaître à Hiram avec ce
mot, comment se fait il qu'avec sa mort, l'ensemble des
Maîtres qui
étaient en possession de ce mot l'ait également
perdu ?
Votre
question est très intéressante et elle
démontre comment on peut
rapidement dévier.
Une confusion
extrême s'établit entre mot ordinaire et parole,
un mot
ne pouvant pas être une "parole". Ou alors il ne s'agit plus
d'un mot
mais d'un symbole secondaire. N'oublions pas que la première
fonction
du symbole
(signe) est justement de se trouver utilisé comme
élément de
reconnaissance. Chaque individu donnant ou traçant une
moitié du signe
sans oublier cependant que ce signe représente toujours
quelque chose
de capital. C'est aussi l'une des raisons d'être de
l'utilisation des
initiales dans les textes sacrés, initiales qui se trouvent
le plus
souvent associées à des signes de ponctuation -
ou système de
points-voyelles - ayant pour finalité d'établir
des "rythmes" ou
"durées vibratoires". Il en va de même pour les
lettres du tétragramme,
chacune dessinant une "initiale". C'est pour cela que la
Maçonnerie met
l'accent sur les lettres à épeler et qu'il faudra
plus tard rassembler
ce qui est épars, c'est-à-dire reconstituer
l'ensemble, s'il nous a été
donné d'en recevoir la clé et la
compétence ou la capacité, pour
pouvoir procéder à la juste invocation du Nom ou
des noms.
Changer le mot
à la mort d'Hiram : pourquoi l'avoir fait
puisque les
autres maîtres le connaissaient ? Parce qu'il y avait un
risque
toujours possible qu'Hiram l'ait communiqué et comme il
était mort, et
qu'aucun témoin n'était présent, nul
ne pouvait absolument être certain
de cette non communication. Hiram avait aussi pu le formuler avant de
rendre l'âme en un dernier appel ou une dernière
invocation à
l'Eternel, comme chacun se doit de le faire avant de mourir s'il en
possède encore la capacité physique, et que le
Compagnon l'ait donc
entendu.
Si
certains peuvent toujours contester l'aspect
légendaire hiramite, mais alors ils s'éloignent
de la Maçonnerie
spéculative qui en a fait l'un de ses fondements, une chose
reste
certaine : YHVH n'est pas le "vrai" nom de Dieu pas plus que celui de
Jehova. Il s'agit là de formulations
détournées pour égarer le
Chercheur, formules que connaissent plus vraiment nos amis Juifs qui ne
Le
désignent que par des épithètes ou des
caractéristiques comme : Le Tout
Puissant, le Saint béni soit-il, etc.
Le vrai nom de Dieu
- y-a-t-il vraiment un nom ? Un nom est tout juste
bon pour les hommes ; comment le Créateur pourrait-il avoir
un
nom que personne dans son monde ne peut lui avoir donné ? Et
comment l'Eternel pourrait-il accepter, reconnaître, le nom
que
lui donnent les hommes ? - on pourrait aller infiniment plus avant mais
ce
n'est pas le lieu pour le faire. Ce soit disant nom ne pourraitt pas se
formuler comme on
prononce n'importe
quel mot car celui qui est censé l'avoir reçu fut
Moïse, or
Moïse ne
pouvait rien
prononcer normalement car il était bègue sa
langue ayant
été gravement
brûlée en terre d'Egypte ! Le vrai nom de Dieu ne
répond donc pas au
rythme quaternaire indiqué par les quatre lettres Iod,
Hé, Vaw, Hé. Il
répond à un rythme différent en
n'étant pas
vraiment un "nom" qui se
lit mais qui s'énonce d'une manière incantatoire.
Ce nom
semble perdu, il y eut le nom de 49 lettres, celui de 72
lettres,
Maïmonide lui-même ne s'y retrouvait plus.
On retrouve la
même problématique avec la Parole
retrouvée au 18eme
degré, qui n'est plus le Nom des quatre lettres
évoquées au troisième
degré, car nous nous trouvons devant le même
phénomène de camouflage et
donc de prononciation. Seuls de vrais initiés peuvent
utiliser ces
"éléments" car on entre dans le domaine de la
théurgie ou magie divine
- ce qui était le cas pour les Rose-Croix au 18eme
siècle - et cela présente de réels et
très
graves dangers. Les vrais "initiés"
ne les utiliseront jamais, c'est d'ailleurs pour cela qu'ils
reçoivent
comme une grâce personnelle cette inestimable
"communication".
---
DEMANDE
: J'ai choisi de travailler sur la Justice
Maçonnique et je
n'en vois
pas la fin. Pouvez-vous me faire part de vos avis ?
Tu
t'es en effet fourvoyé
toi-même à moins que tu aies une thèse
personnelle à développer sur la
non justice maçonnique.
La justice maçonnique est un non sens car elle vient en
contradiction
des devoirs de tolérance et de fraternité
auxquels TOUS les maçons se
trouvent obligatoirement astreints. Il n'est pas dévolu
à l'homme de
pouvoir agir en créateur ni en juge, d'ailleurs les livres
sacrés des
religions n'y dérogent pas puisque la Bible
elle-même stipule : "Tu ne
jugeras point".
Les maçons ont d'ailleurs d'autant moins de raison de
vouloir juger
leur semblable qu'ils sont censés être des
initiés et savoir ce qui va
s'accomplir sans que l'homme ait à intervenir dans ce
domaine. L'homme
n'est et ne pourra jamais devenir le GADLU. Laissons donc au GADLU ce
qui lui appartient et aux maçons les devoirs qu'ils doivent
assumer.
Dans ces pseudo affaires de règlements de compte
maçonniques, toutes
les parties ont commises des erreurs et les torts se trouvent de fait
à
partager. Les pseudo juges cherchent souvent à
éliminer quelqu'un qui
dérange le système ou gêne un groupe de
frères en les empêchant de
faire ce qu'ils veulent. Si un Frère commet une "erreur",
non seulement
nous n'avons pas à le "pénaliser" mais il est du
rôle de tout vrai
maçon de l'aider à recouvrer la raison et de le
remettre sur le chemin.
Dans les Evangiles, celui qui s'égare et se trompe peut
devenir la
brebis préférée lorsqu'il se rend
compte de son égarement et revient
sur la voie de perfection. En tant que maçons, nous devons
agir à
l'identique en donnant nous-mêmes l'exemple de la juste
attitude, de la
mansuétude à l'égard de celui qui
faiblit, se trompe ou s'égare, de la
compassion altruiste et fraternelle. Personne n'est parfait ni ne le
deviendra car il n'est pas dans la nature de l'homme de pouvoir
atteindre cet état consciemment. Si un frère
autour de nous s'est
égaré, nous en portons tous la faute et la
responsabilité car nous
n'avons pas su déceler sa faille ou sa fragilité
et nous n'avons rien
fait pour l'aider à se fortifier ou à s'en
sortir. Certaines "erreurs"
découlent souvent de "pressions" diverses et celui qui se
trouve seul,
et ne pouvant ou ne sachant pas résister, finit par chute ou
par
faillir, c'est naturel. Mais s'il s'est retrouvé seul dans
la
difficulté, c'est que ses frères se sont
défaussés et l'ont lâchement
abandonné à lui-même. Comment
pourraient-ils ensuite avoir le culot de
lui reprocher des griefs qui doivent se retourner contre eux ? Mais,
comme selon le propos de Thomas d'Aquin : "Une chose n'est
pas
juste parce que Dieu le veut mais Dieu le veut parce que c'est juste",
la vraie justice, celle du GADLU les frappera dans leur vie
maçonnique
et privée dans les mois et dans les années
à venir parce qu'ils doivent
payer pour le non accomplissement d'un devoir auquel ils se sont
librement astreints lors de la prestation de leur obligation
d'Apprenti. C'est la raison pour laquelle tant de loges, tant de
frères
subissent tant de problèmes dans leur vie. Ils paient pour
leur lâcheté
et pour leurs carences en n'ayant pas réagi ou
manifesté leur soutien
pour un ou plusieurs Frères qui en avaient besoin et
subissaient une
injustice. Mais certains ont peur des représailles
émanant de
dignitaires locaux, lesquels pourraient empêcher leur
progression vers
tel ou tel haut grade, vers le vénéralat, voire
d'être l'objet de la
justice maçonnique à leur tour, il y a tellement
de faux maçons dans le
système qui privilégie le nombre pour garantir la
trésorerie la plus
florissante sur les qualifications réelles ou aptitudes
à l'initiation.
Alors ils se taisent et se font complices de l'Injustice, ils
deviennent l'injustice même. Mais dans le grand jeu de l'Ordo
universel, ils fraudent en fonction de leurs
intérêts personnels non
avouables et ils deviennent des acteurs de l'iniquité. Le
précepte
divin "Oeil pour Oeil, dent pour dent", c'est-à-dire "ce que
tu as fait
d'indigne te sera réservé", leur sera
appliqué avec tout la rigueur
divine.
Quant aux effets d'une justice maçonnique
dérisoire, ils restent nuls.
Il y a 26 obédiences maçonniques en France dont
chacune se moque
totalement de ce que fait sa voisine. Il y aura bien au moins 20
obédiences prêtes à accueillir
chaleureusement tout frère ayant eu un
problème avec son ancienne loge ou son ancienne organisation
nationale
qui se trouvera de fait ridiculisée. Les maçons
radiés pour non
paiement de leur cotisation (pour RMI, chômage, divorce,
etc.)
pourraient à leur tout attaquer les frères de
leur loge voire même leur
obédience pour non solidarité et non
fraternité, pour non respect des
préceptes et des devoirs traditionnels de l'Ordre. Tous ceux
qui sont
brutalement "vidés" de leur charge dans certains hauts
grades, pour
qu'un poste devenu soudainement vacant puisse se trouver
attribué à un
"ami du système", pourraient sans doute, en faire autant ?
C'est à cause de tous ces errements, autrement plus graves
que
certaines pseudo affaires maçonniques, car ils deviennent
très
fréquents, que des démissions se produisent par
centaines chaque année
et que, dans certaines organisations, les départs deviennent
plus
importants que les nouvelles recrues de l'année. Ce sont ces
frères et
ces soeurs qui créent ainsi de nouvelles
obédiences en permanence, à
moins qu'ils choisissent de fonder une nouvelle loge avec des
frères
choisis parmi d'autres ateliers de leur obédience.
---
DEMANDE
:
Pourquoi nous demande-t-on de nous intéresser au symbolisme
? C'est
plutôt ennuyeux et pas clair du tout. Sert-il à
quelque chose ? Anonyme.
Votre
question nous laisse tout
simplement sans voix. Si le symbolisme ne
vous intéresse pas, vous n'avancerez jamais car la pratique
des vertus
de Sagesse, Force et Beauté que l'Ordre
privilégie ne vous motivera
guère davantage. On peut se demander pourquoi vous
êtes venu en FM, des
associations humanitaires ou philanthropiques comme le Rotary, le
Lion's Club, la Table Ronde et d'autres encore vous auraient
peut-être
mieux convenu. A moins que l'humanitaire et la philanthropie ne vous
intéressent pas non plus.
Le
symbole
correspond à une réalité universelle ;
il a de plus une fonction :
celle de faire s'élever l'homme en le conduisant
à se dépasser. C'est
pour cela qu'on vous place sous l'égide du fil à
plomb dès votre entrée
dans l'Ordre, car, comme lui, le symbole a pour fonction de relier la
terre au ciel en établissant entre Celui qui se trouve
à l'origine de
l'incarnation et l'homme une relation telle qu'ils deviennent
"conjoints" l'un à l'autre. Aussi, non seulement, ainsi que
le souligne
Mircéa Eliade, "le symbole prolonge une
hiérophanie ou qu'il s'y
substitue", mais que son importance vient de ce "qu'il peut continuer
le processus d'hiérophanisation et surtout parce que
à l'occasion, "il
est lui-même une hiérophanie",
c'est-à-dire qu'"il révèle une
réalité
sacrée ou cosmologique qu'aucune autre manifestation n'est
à même de
révéler". L'étude et le travail
effectif sur les symboles permet de se
projeter en eux et de vivre une expérience, une approche de
l'universel
et par conséquent du divin que rien ne peut remplacer. Pour
celui qui
n'entre pas dans le coeur de chaque symbole, la lumière et
toute
possibilité de parvenir à quelque connaissance
que ce soit resteront
impossibles. Si l'Ordre maçonnique nous soumet
progressivement
à des symboles différents, c'est qu'il existe une
gradation, une
échelle des symboles en rapport avec toute la gamme des
possibilités
hiérophaniques, toujours en relation avec la
sacralité bien évidemment,
mais y parvenant par des voies différentes,
exotériques ou ésotériques,
par l'extérieur à partir de la forme ou par
l'intérieur, à partir du
"coeur", à partir du message signifiant
révélé.
Demandez-vous
pourquoi vous vivez et si votre existence, jusqu'à
maintenant, vous a
apporté ce que vous souhaitiez. Si vous voulez
découvrir le sens de la
vie et celui du devenir, recommencez tout à zéro.
Replacez-vous sous la
perpendiculaire en faisant le bilan de votre vie ; ceci pourra peut
être vous aider. Bonne chance.
---
DEMANDE
: Je serais désireux d'avoir des renseignements
sur la
signification du banquet d'Ordre, devant faire une intervention sur ce
thème le 16.10. Quelle est son origine, sa signification.
Pourquoi doit
il être tenu lors d'une saint Jean ?
Les
deux fêtes traditionnelles de l'Ordre (maçonnique)
sont les 2 saint
Jean. Ces dates étant "dangereuses" pour les
cérémonies d'accès dans un
grade furent spécialisées depuis toujours dans
l'installation du VM et
du Collège des Officiers qui peuvent se trouver
installées à l'une ou
l'autre fête de Saint Jean sans distinction aucune.
Les 2 St Jean étant devenus les deux patrons que l'Ordre
vénère, une
"fête" est tenue en leur honneur en cette circonstance que
l'on
nomme le
banquet d'Ordre. Le banquet d'Ordre n'est pas une simple agape. On y
tient ce que l'on appelle une Loge de Table. C'est-à-dire
que tous les
frères y participent vêtus des décors
maçonniques, les officiers y sont
installés à la même place - si possible
et en fonction des possibilités
géographiques qu'offre le local - qu'ils occupent en loge,
le VM
présidant à l'orient. On y pratique un travail
rituel, dit de table,
avec ouverture, tenue et clôture de la loge. La planche de
rigueur
porte naturellement sur la Saint-Jean. La loge est à table,
en
respect des usages anciens, car dans la
maçonnerie opérative et jusque dans les
premiers
temps du 18eme siècle, la loge se tenait autour d'une table.
Lorsque la tenue était chevée, on la
débarrassait
et l'on pouvait procéder à l'agape.
Le nom de Banquet d'Ordre est emprunté au Rite
Ecossais
Rectifié, forme française de la
Maçonnerie Templière, pour qui le terme
Ordre rappelle l'Ordre Maçonnique mais aussi et surtout
l'Ordre
novenaire Templier.
Rite le plus ancien actuellement pratiqué en France, le Rite
Ecossais
Rectifié a influencé considérablement
la Maçonnerie française. Le
rituel d'ouverture du REAA pratiqué à la GLDF a
largement puisé dans le
rituel d'Apprenti du Rite Ecossais Rectifié, ce qui n'est
pas anormal
en soi quand on sait que la loge Les Trinitaires, loge la plus ancienne
de la GLDF, s'appelait antérieurement "Les Chevaliers
bienfaisants de
l'olivier écossais" et travaillait alors au RER. Ce seul nom
est
spécifique du Rite Ecossais Rectifié dont le
grade de Chevalier
Bienfaisant est le plus haut degré de l'Ordre.
---
DEMANDE
:
J'ai un travail imposé à présenter
dans mon Aréopage, au 30ème. Le
thème : "il est du devoir du Chevalier Kadosch de respecter
et
d'observer les lois morales de la Chevalerie." Ma question est la
suivante : peut-on
sortir des sentiers battus ?
Je
ne sais pas ce
que vous entendez par cette expression non précise de
"sentiers battus"
car ceci peut varier à l'infini selon que vous vous trouvez
digne au
plan de la réalisation spirituelle ou non
méritant le grade que vous
détenez, selon votre parcours initiatique ou du fait que,
malgré
l'acquisition de multiples grades, vous pouvez fort bien ne pas avoir
accompli le moindre pas sur la Voie, selon le degré de
compréhension et
donc de perception du symbolisme universel, etc.
Le
CHK n'est pas
un nouveau Chevalier, vous avez transité par un autre grade
autrement
plus fabuleux, celui de Souverain Prince Rose-Croix. Pour un Chevalier
authentique, il n'y a pas de plus beau niveau que celui-là.
La question
que vous pouvez, et devez même vous poser, peut se
résumer à cela : "Y
a-t-il une différence entre être Chevalier ou
Souverain Prince Rose-
Croix ou Chevalier de l'Aigle Blanc et Noir ou Illustre Chevalier du
Temple et Grand Elu Chevalier Kadosch ?"
En
réalité, il ne
peut y en avoir car tout ce qui se trouvé
évoqué au 30ème degré et
même
au 33ème est obligatoirement de mise au 18eme qui, par son
corpus
particulier, se trouve autrement plus "avancé" que les
degrés dits
supérieurs et finaux de la hiérarchie du rite.
Em---nuel s'avère
autrement plus important que tout le reste si l'on est un
"initié", un
Chevalier réalisé, c'est-à-dire au
sens ancien de la Pax Militia
Christi, ayant la connaissance de ce qu'il peut ou doit en faire.
Un
de mes amis
qui, fut autrefois Lieutenant Grand Commandeur, privilégiait
l'armement
du Kadosch, celui-ci devant "être bien armé pour
son combat et pour la
vengeance de ses ennemis". N'échappant pas au paradoxe, il
n'hésitait
pas à reconnaître que Kadosch impliquait
d'être "séparé", élu,
purifié,
vivant comme un saint et se consacrant à la seule
Vérité. Ces qualités
personnelles restent obligatoire déjà pour
l'accession au 18eme degré,
il n'y a donc rien de nouveau ici. Par ailleurs, celui qui
véhicule des
idées de rancoeur ou de mesquinerie ou de vengeance
personnelle demeure
indigne de tout accès à la Chevalerie.
N'étant même pas digne d'accéder
au statut de Maître comment pourrait-il espérer
avancer plus loin ?
Ces
propos visent
à vous faire sentir que l'on ne peut pas agir ou devenir
autre chose
que ce que la Chevalerie, avec ses idéaux et ses vertus
religieuses les
plus
élevées, représente et exige de ses
membres. Celui qui demeurerait un
homme ordinaire ne pourrait que la souiller et l'avilir, en se
souillant et s'avilissant en même temps. Etre hors des
sentiers battus,
c'est ne pas se comporter en Chevalier et par conséquent
agir en
violation des devoirs inhérents à tout Eques.
Notez
que, à
l'origine, les grades de Souverain Rose-Croix et celui de Chevalier de
l'Echelle ou KH n'étaient pas
considérés comme supérieurs ou
inférieurs
l'un par rapport à l'autre. On pouvait, selon son choix,
recevoir l'un
ou l'autre voire les deux. Le REAA n'existait pas mais ces grades oui
puisqu'ils proviennent des pays germaniques.
Suprême
cocasserie, les premiers, en France, à les avoir introduits
puis
pratiqués furent les maçons de la
Maçonnerie Templière française
(branche française et cousine de la Stricte Observance
germanique à
laquelle appartinrent les maçons les plus
éminents du monde comme
Mozart ou Goethe), les frères du Rite Ecossais
Rectifié de la région de
Lyon et de Strasbourg.
---
DEMANDE
: Je suis à la
recherche de documents sur "droits et devoirs" pour une planche au
premier degré. Merci pour vos messages et vos avis. Sabine.
Le
plan de ton travail pourrait s'articuler sur la définition
puis ce que recouvrent
les devoirs et les droits en vigueur dans la
société
profane.
Développe
la
partie " devoirs (collectifs et individuels) ", puis la partie " droits
(collectifs et individuels)". Une petite synthèse de la
partie
"Profane" établira les interactions. Ceci constituera la
première
moitié de ton travail que tu peux introduire puis
développer en posant
la question : " Les droits et les devoirs, que la
société et les hommes
édictent depuis des siècles,
possèdent-ils une valeur ou un contenu
immuables ou sont-ils susceptibles de variations et donc d'adaptation
en fonctions des intérêts ponctuels ? " Les
devoirs de la Nation envers
le peuple restent-ils identiques à ceux des hommes composant
comme
devant défendre et assurer le bon fonctionnement de la
société ? Les
devoirs des hommes de pouvoir ou de direction restent-ils identiques
à
ceux des assujettis ? Mais d'autres options restent possibles,
à toi de
les choisir en fonction de ta vision de la
société et de l'homme.
Exemple
de devoir
collectif : La Nation avait pour devoir primordial de permettre aux
citoyens de travailler car la dignité de l'homme n'existe
qu'à partir
du moment où celui-ci peut subsister par lui-même
en faisant vivre sa
famille. La République a donc le devoir capital de fournir
du travail à
ses enfants. Il en fut ainsi au 18ème et jusque vers le
milieu du 19ème
siècle. Pour éviter le chômage l'Etat
avait créé les Ateliers
Nationaux, leur fermeture et la remise en cause de ce devoir de l'Etat
envers les citoyens fut la cause d'une nouvelle révolution.
Les
devoirs (donc
les obligations) de l'Etat, énoncés à
travers la devises républicaine
"Liberté, Egalité, Fraternité" se sont
trouvés modifiés par leurs
représentants à travers les époques
pour aboutir à une situation de
"non responsabilité" actuelle : l'état a toujours
raison. Nous sommes
aux antipodes de la démocratie athénienne ou tout
mandat pouvait se
voir révoqué immédiatement si l'homme
politique n'agissait pas dans la
plus parfaite représentation des demandes et des attentes du
peuple.
Les hommes politiques actuels qui représentent et
défendent les
intérêts de leur parti et non plus les attentes de
leurs mandants
auraient tous disparu sous l'Athènes antique.
Exemple
significatif de ce que l'on pourrait considérer comme une
violation du
principe d'égalité relatif au droit entre les
politiques et le peuple :
les hommes politiques - à travers le Parlement -
décident en votant les
lois de tout ce qui concerne le peuple : les impôts, les
régimes de
retraite, etc. S'ils décident pour nous de ce que nous
devrons payer en
impôts et taxations diverses, ils s'arrangent entre eux pour
s'exempter
de ce qu'ils nous imposent (sous prétexte qu'il s'agit
d'indemnité et
non pas de salaire, voilà une belle hypocrisie !) alors
qu'ils
devraient être les premiers, en tant que
représentants de la Nation, à
donner l'exemple. Un retraité
bénéficiant d'une retraite modeste ne
peut pas exercer une activité complémentaire dont
il a pourtant grand
besoin pour vivre alors qu'un politique peut cumuler les
indemnités et
avantages divers sans limitation d'âge quand le citoyen
lambda sera
d'office mis à la retraite dès qu'il aura atteint
l'âge maximum
déterminé. Il y a deux poids et deux mesures en
France ! La mise à la
retraite des hommes politiques, entre plusieurs autres
nécessités
d'alignement des usages, doit suivre celui en vigueur dans la
société
du travail, voilà une marque du respect de ce que doit
être l'Egalité
républicaine. De même lorsqu'ils votent les 40
annuités de cotisations
pour bénéficier d'une retraite à taux
normal, ils s'abstiennent bien de
faire valoir qu'ils bénéficient d'une rente
dès la fin de leur première
législature (soit cinq années seulement durant
lesquelles ils cotisent
pour deux années en une) s'ils ne sont pas
réélus à leur siège. Au
lieu
de devenir des chantres du respect de la vertu d'Egalité,
ils se
comportent en champions de l'injustice sociale. Avant de
réformer les
régimes de retraite et autres
spécificités sociales, il faudra
commencer par abolir les privilèges accordés
à tous les hommes
politiques et que tous commencent par payer l'impôt sur les
sommes
perçues au titre de leurs divers mandats sans en oublier les
avantages
en nature (voiture de fonction, etc.). A côté de
cela notre Etat,
inégalitaire et injuste, veut taxer les salariés
bénéficiant d'avantages
dans leur entreprise (carte bleue gratuite pour les employés
de banque,
électricité pour les personnels d'EDF,
peut-être aussi sur les
timbres-poste que ne reçoivent pas les postiers mais dont
ils auraient
pu bénéficier ? , etc., etc..). Courteline nous
ferait rire si cela ne
s'avérait pas aussi dramatique.
Les
devoirs
deviennent vite un domaine variable à l'infini selon la
situation
sociale personnelle, nous le vérifions entre les hommes
politiques et
le peuple.
Cette
inégalité
se retrouve entre l'Etat et les citoyens : tous ceux qui attaquent la
puissance publique en réparation d'un préjudice
personnel ou collectif
en savent quelque chose. L'Etat triche puisqu'il est à la
fois juge à
travers les tribunaux administratifs et le Conseil d'Etat et partie
puisqu'une action se trouve exercée contre lui. La Cour de
Justice de
l'Union Européenne vient le remettre devant ses devoirs et
obligations
; elle devient l'ultime recours incontournable qui condamne sans
exception tous les Etats défaillants.
Si
tu traites ce
genre de problème, tu vas passionner les frères
et les soeurs de ta
région.
Deuxième
partie :
les Devoirs et les Droits en Maçonnerie. Ils sont
évoqués dans
l'Obligation ou Serment. Revois les termes de l'engagement que tu
prêtas lors de ta cérémonie de
réception. Tu y noteras l'obligation
d'assistance et la pratique de la Fraternité et de la
Tolérance envers
tous les frères et toutes les soeurs, etc. Note que ce
devoir fait lui
aussi l'objet de trop nombreux non respects parmi les
maçons. Exemples
: jalousies voire même calomnies de tous ordres entre des
frères voire
des soeurs, critiques lors de la désignation des Offices,
guerre lors
de l'élection au vénéralat
entraînant parfois la scission de la loge,
refus de payer la capitation des frères en
difficulté ou en chômage de
longue durée pour ne pas les radier, etc.
On
pourra y
trouver quelques devoirs complémentaires
édictées par le Règlement
général de l'obédience voire par le
Règlement Intérieur de la loge.
Reprends tous les textes et analyse-les.
---
DEMANDE
: Je suis 2e Surveillant à la Souveraine et Parfaite Loge Chevalier
de Saint Georges N° 949, à
l'Orient de BasseTerre. 1 - Je
souhaiterai savoir s'il existe des recueils de gestuelle du Rite
Ecossais Rectifié aux trois premiers degrés.
2 - Une question qui s'est posée récemment dans
notre atelier, lors de
l'entrée en loge, tous les Frères ont ils bien
leurs épées sorties,
aussi bien les Maîtres que les Compagnons et les Apprentis ?
Peux- tu
nous apporter un éclairage sur ce sujet. Merci de me
répondre à
l'adresse :
1
- Non, il n'existe pas de cahier détaillé
authentique et historique
relatif à toutes les gestuelles ni au RER ni pour les autres
rites. On
trouve parfois des cahiers dits "du maître de
cérémonie" mais ne
comportant aucune garantie d'authenticité rituelle ni de
validation par
une autorité conventuelle.
2 - Lors de l'entrée en loge collective, tous
les
frères (Apprentis, Compagnons et Maîtres) doivent
porter leur épée
personnelle dans le fourreau
à la condition que chacun dispose
de son épée personnelle avec fourreau et
ceinturon, ce qui n'est
malheureusement pas la majorité des cas et introduit de ce
fait un
élément d'irrégularité
rituelle dans le travail maçonnique au Rite
Ecossais Rectifié, maçonnerie
templière oblige ! Certaines loges
possèdent des épées sans fourreau
qu'elles mettent à la disposition des
FF. qui n'en possèdent pas à titre personnel ;
ceci présente
l'inconvénient de ne plus permettre la pratique du maniement
de l'épée
rituel au RER et d'introduire du métal en loge à
des moments où il ne
doit pas s'en trouver.
L'épée
n'est sortie du fourreau que
lorsque le V.M. lance le commandement : " à
l'ordre, mes FF.
" Les FF; la tiennent de la main gauche pointe basse contre terre.
Seuls, le VM la dirige - de la main gauche - pointe vers le haut,
poignée posée sur l'autel, et le Maître
des Cérémonie qui la tient
aussi de la main droite au carré, pointe dressée
aussi vers le ciel. Les mouvements VM - MDC sont toujours
complémentaires.
Pour
la chaîne
d'union, comme il ne peut pas y avoir de métal "à
nu", elle doit rester
dans le fourreau. Si l'on n'en possède point, on la pose sur
son siège,
mais là encore on altère la rituélie
en introduisant un élément
métallique là où il ne doit surtout
pas y en avoir.
------
Demande
: J'ai une
planche à faire sur les métaux argent, cuivre,
fer pour les voyages
faits au 2ème degré du Rite Ecossais
Rectifié. Pouvez-vous m'aider ?
Votre
demande
comporte une sérieuse erreur , vérifiez
dans le rituel la
nature
des trois métaux évoqués.
---
DEMANDE
: je recherche des idées pour une planche sur " la croix
latine et la
rose mystique ".
Pour la
croix, je te conseille d'éviter Le
symbolisme de la croixpar
René Guénon même si certains de nos
amis le
considèrent comme étant incontournable. Rien ne
t'interdit néanmoins de le lire pour te former une opinion
Le
rouge de la
rose se rapporte au sang et par conséquent à la
Passion, pas la passion
amoureuse et profane, comme l'indique le langage des fleurs qui
s'avère
une déviation et par conséquent un langage
dégénéré, mais la Passion
du
Christ, c'est-à-dire les humiliations, le chemin de croix et
l'agonie
sur la croix, parfaites illustrations des étapes parachevant
l'entrée
dans le Voie du sacrifice.
Tout Souverain Prince Rose-Croix, ou Chevalier Rose-Croix, doit
devenir, par ses mérites spirituels
avérés et sa réception dans ce
grade, un nouveau Christ qui doit lui aussi se "sacrifier" car nul ne
peut accéder à la Connaissance et à la
libération de la chair ou des
formes s'il ne se donne pas à l'Universel en
renonçant à lui-même et à
tout ce qui ressort de la matière et de la
matérialité. Le Christ s'est
sacrifié, Hiram s'est sacrifié volontairement lui
aussi plutôt que de
révéler ce qui ne devait pas l'être (le
mot du maître étant en fait une
allégorie du nom secret de Dieu, devenu la Parole perdue que
les hommes
ne doivent pas connaître, seul celui qui s'est
"sacrifié" en ayant la
révélation car il ne l'utilisera jamais). La Rose
devient par extension
un emblème du grand Secret lié à la
communication des révélations et
des conditions de "réalisation" qui s'y rattachent. Que
devez-vous faire pour devenir un nouveau Christ ? C'est tout le travail
que vous devez faire au 18eme !
---
DEMANDE
: Le
compas et l'équerre
au grade de maître. Merci de m'aider.
Selon
les rites, la position du compas et de l'équerre peut
varier
(comme au Français ou au REAA) ou ne jamais changer (comme
au Rite
Ecossais Rectifié, ce qui demeure plus "vrai") en fonction
du degré des
travaux du jour.
Comme la très grande majorité des
maçons ne comprend pas le symbolisme,
chacun imagine des variations à l'infini dans les
interprétations. En
réalité un symbole ne peut jamais changer de
message signifiant, il
possède toujours la même valeur. De trop nombreux
maçons pensent qu'un
symbole possède des sens différents ; en cela ils
se trompent
lourdement. Etant imparfaits sur la Voie, se situant à des
niveaux de
réalisation initiatique personnelle variant du
zéro mal esquissé à l'infini du
néant, ils ne
peuvent percevoir que ce qui correspond à leur
état d'être. S'ils ont
la conscience de cette compréhension imparfaite et non
qualifiante, ils
resteront silencieux et prudents mais il n'en va pas ainsi pour tous.
Ce que recouvre le compas - donc le cercle - demeure non accessible
à
l'homme qui en subit les effets et les conséquences, comme
le don de
l'incarnation et celui du retrait de sa vie, c'est-à-dire sa
mort mais
ceci concerne aussi les effets relatifs à la
conséquence de ses actes.
L'équerre - ou plan du carré, car
l'équerre a pour fonction de "rendre
carré" - correspond au plan d'évolution dans
lequel se meut l'homme,
c'est-à-dire tout ce qui se trouve condamné
à disparaître à un moment
ou à un autre.
Ceci ne variera jamais même si l'on modifie le placement des
outils sur
le plateau du V.M. On peut mettre le compas dans la poubelle et
l'équerre dans la machine à laver la vaisselle de
la
salle humide, ils ne changeront de valeur.
Si nous voulons savoir ce que recouvre le compas placé
au-dessus de
l'équerre, il faut revenir à la notion de ce
qu'est véritablement un
Maître et de la "mission" qu'il doit réaliser dans
sa vie. Si un Maître
n'a pas dépassé le niveau d'un apprenti, s'il n'a
aucune conscience de
ce que représente chacun des degrés et donc des
étapes dans la
connaissance de l'homme et du monde, qu'il aurait du franchir avec
bonheur, il n'aura jamais aucune perception ni compréhension
de quelque
symbole ou emblème que ce soit. En l'occurrence, le compas
et l'équerre
lui resteront une énigme puisqu'il n'est pas digne d'en
percevoir les
lois ou "principes" qui seraient par ailleurs dangereux pour lui.
Pour un vrai Maître réalisé, la
connaissance des lois et principes qui
régissent la vie, l'homme et les effets de transformation
liés à la
"mort" restent claire et éclairants.
Céroféraire, il assume sa mission
de guider et mettre sur la Voie celui ou ceux qu'il rencontrera sur sa
route, et ceci ne se limite pas à la maçonnerie
ou aux quatre heures de
tenue mensuelles. Le Maître réalisé
dispose d'une "puissance "
nécessaire pour l'accomplissement de sa mission, cette
"puissance"
trouve sa correspondance dans le compas ou "plan" d'en haut dont le
maître devient le corollaire dans le "plan" d'en bas.
Ce plan d'en haut comme celui d'en bas demeurent capitaux,
voilà
pourquoi parmi les rares éléments soumis au
maître figure la Planche à
tracer. Seul un véritable initié, un
maître absolu peuvent "recevoir"
et communiquer avec l'en haut parce qu'ils Savent ce qu'ils peuvent
accomplir et ce que signifie : "Il
n'y a de Lui que Lui, il n'y a
de Toi que Toi, il n'y a de Moi que Moi"
car "Qui se connaît
connaît son Seigneur." Et pour qui
connaît le Seigneur tout est possible.
---
DEMANDE
:
Je pense préparer un travail sur le thème de la Parole
Perdue
au 30ème. Y a-t-il des aspects spécifiques
à prendre en compte ?
Pourquoi
choisissez-vous un
thème de travail quand vous n'en possèdez pas
tous les
éléments ? Dans le monde profane, on appelle cela
"mettre
la charue avant les boeufs", ce n'est pas sérieux du tout.
Que
savez-vous de la puissance opératoire de la Parole, des mots
spéciaux, des Noms ? Savez-vous vocaliser correctement ? Quel
travail avez-vous fait comme Apprenti puis Compagnon dans la
découverte de ces mystères ? Si ce n'est pas le cas, vous
ne saurez jamais ce qu'est la Parole perdue.
La
Parole
perdue est "établie", si l'on
peut retenir
cette expression, depuis la Maîtrise et le 4eme Ordre ou
Souverain
Prince Rose-Croix qui est censé l'avoir retrouvée
= passage de la
condition humaine à l'angélisme. Un "vocable" divin
et secret lui a même
été confié : E-----uel, qui n'est en rien la "parole".
Reprendre
la Parole
perdue dans l'Aréopage n'a pas
de sens puisque tous les Kadosch
sont censés l'avoir déjà
retrouvée depuis longtemps en en maîtrisant
toutes les "puissances". On pourrait par contre évoquer la
Justice
divine et ses accomplissements par la Parole ou le Logos et, bien
entendu, les conséquences d'un mauvais emploi du langage et
du Verbe et
toutes les déviations pouvant en résulter (magie,
etc.).
---
DEMANDE
: Je recherche des éléments sur la
compréhension du 14ème REAA,
notamment sur le sens des Séphiroth.
Il
demeure pratiquement impossible de t'aider car on ne peut pas savoir ce
que recouvrent les sephirothsans
consacrer sa vie à l'étude
la Kabbale : c'est un peu comme si on voulait parler toutes les langues
du monde avec seulement trois mots. Et comme la Kabbale ne rejette
rien, tout est possible y compris les interprétations
contraires
à d'autres.
Les sephiroth
ne s'appréhendent pas une par une mais par par
combinaisons entre elles, ce qui ouvre des perspectives quasi
illimitées et en modifie radicalement le message. Il
convient de préciser que l'on n'est
pas
contraint d'entrer dans ce système si l'on n'est pas
d'obédience
judaïque, ce qui est le cas pour des
chrétiens ou des
musulmans
ou des asiatiques "orthodoxes" et par conséquent puristes
qui disposent
d'autres voies.
L'anomalie
du
REAA, au travers des impositions des administrations modernes, est de
contraindre à passer obligatoirement par un ensemble de
grades qui
passent en revue - sans approfondissement aucun - divers courants
"religieux" (alchimie, gnose, kabbale, mystique, etc.), quand chacun
d'entre eux mérite qu'on y consacre toute une vie
d'étude et de travail
spirituel. Pourquoi le REAA nous oblige-t-il à subir ces
éléments qui ne relèvent pas de la
tradition
chrétienne et que l'on est en droit de refuser ?
La pratique ancienne - mais c'est encore le cas dans de nombreux pays
anglo-saxons - permet qu'on prenne tel ou tel grade, en laissant les
autres, ceux qui peuvent causer des problèmes de conscience
ou de non
convenance par rapport à sa religion personnelle. On doit
revenir à
cette juste pratique en France. Noter que les inconvénients
évoqués
posent le problème de la non universalité des
rituels et de leur
contenu. Si ces éléments ne répondent
pas au critère d'universalité,
les grades qui les utilisent ne le peuvent pas non plus !
---
DEMANDE
:
Je recherche des éléments d'information sur le
thème des voyages au
Rite Ecossais Rectifié (1er grade).
Les
points importants à traiter sont : le tour fait autour des
plateaux des
Surveillants - bien que certaines loges ne le pratiquent pas soit du
fait de l'exiguïté des locaux soit parce qu'elles
en méconnaissent
l'importance et dont l'origine remonte à la
rituélie Pasqualinienne, -
l'inversion du porter de l'épée (changement de
main) et du sens de
déplacement en loge selon les voyages, les trois
éléments (feu - eau -
terre) que l'on ne peut pas traiter comme les simples
éléments des
autres rites, noter à cet égard qu'il n'y en a
pas quatre mais
seulement trois lesquels se rapportent à la
création, à la vie, à la
transformation que les alchimiste aborderont par le moyen du sel,
souffre et mercure mais le RER n'est pas fondamentalement alchimiste,
Willermoz lui-même condamnant l'alchimie, ses dangers et ses
égarements.
Il
convient
d'analyser aussi la Clémence et la Justice ainsi que chaque
maxime,
dont la première est la plus formidable de tout le
Régime : "L'homme
est l'image immortelle de Dieu mais qui pourra la reconnaître
s'il la
défigure lui-même ?". Cette
seule maxime constitue un redoutable
thème de planche sur "l'image et la ressemblance".
Bravo,
tu ne
crains pas la difficulté parce qu'il faut avoir de
très sérieuses
connaissances pour ne pas dévier de l'esprit du corpus
originel du Rite
Ecossais Rectifié dont la presque quasi totalité
des membres du RER ne
soupçonnent ni la richesse ni la perfection, chacun ne
prenant
le plus souvent que ce qui lui convient et laissant tout le reste.
---
DEMANDE
:
Je travaille actuellement sur le Sablier et je recherche des
informations relatives à ce thème ou sur le
Temps. Merci pour votre
réponse.
Je
profite de cette occasion pour rappeler qu'on ne doit jamais traiter un
thème pour lequel on n'a pas les connaissances requises. Si
le
Conférencier ne possède pas son sujet, que
va-t-il apporter aux membres
de la loge ? Il vaut mieux en ce cas ne rien faire plutôt que
de
proposer une esquisse malhabile.
Le
thème du
sablier est celui de la fugacité du temps qui passe
inexorablement et
qui souligne la fragilité de la vie. Celle-ci
n'étant qu'une poussière,
et même "rien" au regard de l'infini sinon une illusion, doit
faire
prendre conscience à l'homme qu'il dispose de
très peu de temps pour
accomplir ce qui doit justifier
son existence
ici-bas, la Veuve (la Mort) pouvant l'emporter à tout
moment. C'est un
thème très initiatique - et je te
félicite pour son choix - mais il
convient de l'aborder avec justesse. Il faut traiter de concert
l'Illusion (correspondant au Bandeau) qui égare et perd
celui qui se
trompe ; n'oublions pas que celui qui respecte et met
réellement en
pratique dans sa vie, à chaque heure, ici et maintenant, les
recommandations et les préceptes de l'Ordre, les Vertus, le
travail sur
les Symboles en percevant leur réalité
éternelle ne peut pas s'égarer.
Sur la Voie, il n'y a ni honneurs, ni offices, ni grades, et il arrive
parfois qu'un Apprenti soit mille fois plus avancé que les
CBCS ou les
33eme de sa loge (je pense à toi, mon cher André
T qui rejoint
l'exemple d'Eliphas Levi) ; ceux qui ne comprennent pas cela, ou que
cette considération dérange,
démontrent malgré eux qu'ils n'ont pas
avancé d'un pas sur le Chemin même s'ils ont 30 ou
40 années de
maçonnerie, l'avancée ne se mesure pas en terme
d'années de présence
mais dans la pratique permanente de l'abnégation, de
l'humilité, en
refusant tous les honneurs. "Celui
qui, étant entré sur le chemin
de la Vérité, n'a pas le courage de
persévérer est cent fois plus à
plaindre qu'il n'était auparavant".
Maxime du Rite Ecossais
Rectifié. Préférer les avantages
humains de la matérialité, de l'ego et
des honneurs revient de fait à sortir du chemin de la
Vérité.
Le
symbolisme du
sablier fait intervenir la notion d'écoulement du temps et
à cet égard
on y inclue bien évidemment les âges du Kali-Yuga
et la notion des
Cycles. Le sable qui s'écoule de plus en plus rapidement, -
et non pas
toujours à la même vitesse - au fur et
à mesure qu'il se rapproche de
la fin, illustre bien le principe des Ages allant s'amenuisant et
s'accélérant ; comme si l'écoulement
des grains de sable
représentait toutes les possibilités, incluses
dans un cycle de
manifestation, et qui n'ayant pas été
utilisées en vertu de leurs
possibilités et potentialités, avaient
hâte que ce Temps particulier
prenne fin.
---
DEMANDE
:
Quel est la bonne manière d'avancer sur le chemin ou
plutôt quelle
attitude doit-on adopter pour progresser véritablement ? Nos
rituels,
nos instructions étant sibyllins en la matière,
j'ai besoin d'aide.
Tout
d'abord, permets-moi de te "féliciter" pour ta remarque et
la justesse
de ton désir bien que des félicitations et
l'annonce d'un désir ne
soient pas des marques que l'on doive rencontrer sur la voie.
Nos
rituels nous
prescrivent de Se connaître
soi-même au travers du travail
sur la pierre. Se connaître soi-même, ce n'est pas
savoir que l'on
mesure 180 pour 72 kilogrammes, ni que l'on a les cheveux bruns et les
yeux noirs et que l'on est orgueilleux ou frimeur ou coureur de jupons.
Non, se connaître soi-même, c'est Etre, ce qui nous
ramène à oublier
tout ce que l'on s'imagine être ou que l'on cherche
à paraître.
L'Eternel a dit en se manifestant à Moïse : "Sois
en paix, connais
que je suis YHVH, ton dieu tout puissant".
C'est ce que toutes les
religions considèrent comme Etre, c'est
reconnaître la réalité du
dispensateur de vie quel que soit le nom qu'on veuille lui donner.
Selon les écoles ou les milieux spirituels, on trouve des
variables
comme : Soyez en
Paix ou Soyez
dans la Paix du
Seigneur, Connaissez
que Je Suis ; voire encore Je
suis Celui qui Est (Sum ego
sum). Connaître, c'est Etre et
inversement. Connaître apporte la paix, la
détente, la sincérité
vis-à-vis de soi et des autres. A ces évidences
Maître Eckhart, le
grand mystique rhénan faisait écho disant : "Dieu
fait que nous le
connaissons, et sa connaissance est son Etre, et l'acte par lequel il
me le fait connaître est identique à ma
connaissance, de sorte que sa
connaissance est mienne."
Pour
pouvoir
progresser sereinement, nous devons adopter une double attitude : celle
de renoncer à être ou de devenir quelque chose ou
quelqu'un dans tel ou
tel milieu (profane ou initiatique) pour pouvoir espérer
éveiller
l'esprit sans l'appuyer sur quoi que ce soit ; celle de dissoudre enfin
toutes les identités créées depuis sa
jeunesse. Nous ne détaillons pas
ce point pour que vous fassiez vous-même ce travail de
recherche à
rebours dans le temps, pour que vous identifiez vous-même
tous ces
personnages et attitudes qui furent les vôtres
jusqu'à maintenant et
que vous les "détruisiez". Vous n'avancerez jamais sans
avoir procédé à
cette "destruction" du moi.
---
DEMANDE
:
Est-il vrai que la loge soit une figure ou une
représentation du Cosmos
? Mes deux Surveillants ne sont pas d'accord sur ce point. Bernard, V.M.
En
effet, toutes les loges de Saint-Jean sont bien une
représentation du
Cosmos bien qu'on ne puisse pas les assimiler symboliquement
à la
"caverne". La figuration des "dimensions" reste très
précise en la
matière : la longueur va "de l'orient à
l'occident", la largeur s'étend
du "nord au midi" , la hauteur s'élève "de la
terre jusqu'au ciel" et
la profondeur "de la surface de la terre jusqu'à son
centre". Le
tuilage traditionnel comporte, parmi les éléments
de "reconnaissance",
la réponse : "Elever des temples à la
vertu et creuser des
cachots [variante : des tombeaux] pour les vices. Ces deux notions
"d'élévation" et de "descente", par l'acte de
creusement", sont
importantes car elles correspondent aux deux notions incluses dans
l'axe vertical du fil-à-plomb : hauteur et profondeur, que
l'on exprime
par la formulation " du zénith au nadir". Elle indique le
double choix
possible : s'élever vers le Céleste et le Paradis
(par la voie du
temple que l'on va édifier pour la Vertu) ou chuter dans les
profondeurs de la matière et l'Enfer (le cachot).
---
DEMANDE
: J'envisage une planche au 18 eme du REAA sur le thème "
E--uel". Ce
thème m'attire précisément parce que
je ne dispose que de très peu
d'informations le concernant à l'exception de quelques
versets
bibliques. Pouvez vous m'aider dans ma recherche ?
Ce
mot E--uel apparaît à des grades qui
aujourd'hui ne
correspondent pas : Chevalier (7è) ou Souverain Prince
Rose-Croix (18è)
, selon qu'il s'agit du rite français ou reaa. Au RER, on le
retrouve
au plus haut niveau, celui de Chevalier Bienfaisant de la
Cité Sainte,
considéré - par certains à tort -
comme équivalent du 33eme car le CBCS
est un degré hautement initiatique (le 6eme du RER), ce qui
n'est
absolument pas le cas pour celui de 33eme. D'ailleurs, au 18eme
siècle,
ce grade était celui de l'aristocratie maçonnique
dans toute l'Europe
continentale à travers les 9 provinces templières
de la Stricte
Observance alors que le grade de 33eme n'existait pas encore.
"Em--uel" ne se limite pas à une simple traduction en
français. Il y a
le même univers de décalage entre "Dieu avec nous"
et "Em-uel"
qu'entre ce que recouvre le terme "Gnose" et sa traduction
"connaissance". Voir à ce propos ce qui s' y rapporte
à la rubrique
Courrier.
Les noms se terminant par "el" ont une puissance
particulière. Les
archanges, les anges ont tous un nom finissant de la même
manière. Par
conséquent Em-uel ne doit pas se traduire. Il ne faut pas
répéter
l'erreur commise par par de trop nombreux maçons qui disent
et répètent
des non vérités du style de celles qui se
rapportent à la lettre G. En
France, on dit G = God et les variantes Géométrie
et autres ; les
anglais et américains disent que G provient de la pratique
française.
Difficile d'être plus approximatif dans tous les
cas de
figure.
Ne répétons pas la même erreur avec
Em-uel dont la fonction est
cérémoniellement "magiquement
opérative".
Un
rituel met en oeuvre des "opérations"
particulières ; il en va de même lors d'une
cérémonie religieuse qui ne
se trouve pas réglée et codifiée sans
des intentions et actions
spécifiques qui échappent à la
compréhension des hommes, des simples
fidèles.
Il en va de même pour le Chevalier Rose-Croix, n'importe qui
ne peut
pas utiliser l'invocation "Em-uel" - ni le faire sans danger - s'il ne
possède pas le degré de qualification ou
d'état d'Etre requis pour cela.
Lorsque ceci se produit avec des FF. qui déclarent que le
grade n'est
pas chrétien mais "christique"avec un sourire entendu, on se
trouve
dans un contexte "défavorable". Avec un tel état
d'esprit, il demeure
évident que personne ne pourra jamais savoir ce que recouvre
véritablement, non pas seulement Em-el mais aussi le
signe d'ordre
particulier du grade et, tout le corpus du degré en fait.
Pourquoi se met-on dans la position typique d'un ange accomplissant une
certaine mission et dispose-t-on de ce nom très
"opératoire" ? Voilà
qui devrait constituer le travail de base de tout Chevalier et
Souverain Prince Rose-Croix comme de tout Chevalier Bienfaisant de la
Cité Sainte.
Vu la non appréhension du corpus du degré, on ne
s'étonnera plus que
certains ouvrages censés apporter des
"révélations" sur ce grade
merveilleux ne dépassent pas le niveau de l'Apprentissage.
C'est
dommage pour le REAA.
---
COURRIER
: Voilà environ un an, je vous avais écrit au
sujet de mes recherches
pour entrer en maçonnerie. Comme j'étais
déjà martiniste, vous m'aviez
conseillé le RER. Lundi dernier, j'ai
été initié à la Grande Loge
de
France, après un an de démarches. Je pense que je
dois au moins en
partie mon entrée en maçonnerie à vos
encouragements. Je tenais donc
par ce message à vous remercier sincèrement. Vous
m'aviez donné des
preuves de tolérance et de justice dont j'ai su me souvenir.
Bien
fraternellement,
---
DEMANDE
:
Je
souhaite faire un travail sur la fraternité dans le
temple et hors
du temple. Pouvez-vous m'aider ?
Il
n'y
a pas de fraternité sélective que ce soit
à l'intérieur ou à
l'extérieur de quoi que ce soit. Il y a une pratique ou un
exercice de
la Fraternité ou il n'y a pas du tout de
fraternité. Or ce devoir de
fraternité est souvent inscrit dans les termes du serment
prononcé lors
de l'entrée en loge. Ainsi au Rite Ecossais
Rectifié, il est indiqué "je
jure d'aimer et de chérir tous mes frères..."
; le devoir de
fraternité se trouve très clairement
énoncé. Il en va de même pour les
autres rites au travers d'autres formulations mais comme de trop
nombreux maçons se dépêchent vite
d'oublier les termes de leur
engagement, on ne doit pas s'étonner que la
tolérance et l'exercice de
la fraternité manquent de réalité sur
le terrain ; on passera
"pieusement" sous silence les "guerres" et les "règlements
de compte"
existant souvent lors de certaines élections au
vénéralat qui
constituent autant de marques de cette non-fraternité.
Par ailleurs, une église ou un temple ne sont pas des lieux
d'exercice
de cette fraternité mais des lieux de prière, de
recueillement et de
communication du Soi ou de l'Etre avec les
"éléments" de la création,
et en particulier avec le Créateur ou le GADLU
lui-même. Il en va de
même pour le "travail" rituel opéré en
loge, c'est-à-dire opéré entre
terre et ciel, entre midi et minuit, dans ce temps hors du temps qui
circonscrit le travail de tous les maçons.
---
OBSERVATION
: J'ai été apprenti. Je pensais
découvrir un univers
spirituel de
grande envergure. Déception. Qu'ai-je trouvé ?
Alcoolisme, débauche
sexuelle, méchanceté, course
effrénée au grade supérieur, familles
déchirées, forte tendance à
l'occultisme. Déception. Je me suis mis en
sommeil. Je précise également que c'est pour les
riches. on met souvent
la main au porte monnaie. Alors quand je lis que le travail en loge
maçonnique se présente comme une école
de libération de la personne
humaine, permettez-moi d'en douter.
La
particularité du cheminement initiatique réside
dans le fait qu'on ne
doit aucunement faire attention aux autres. Qu'importe ce qu'ils
peuvent faire s'ils souhaitent se comporter comme des hommes
régis par
leur seul instinct animal.
Cheminer, c'est se trouver seul face à l'Univers et aux
mystères de la
vie et des hommes.
Abandonner et se retirer, c'est se comporter comme eux en
privilégiant
leurs valeurs. Vous êtes ceci ou cela ; c'est critiquer,
juger,
sanctionner en manifestant encore une pulsion animale indigne d'un Cherchant.
Le sentiment naturel face à ces constats, la juste attitude
doit
s'exprimer par la compassion. Comment pourrait-on ne pas se sentir
triste devant un tel gâchis qui se trouve d'autant plus
amplifié qu'il
résulte de personnes censées accomplir une
quête initiatique ?
Ces déviations sont souvent la conséquence d'une
mauvaise sélection de
candidats faite pas des Survts non préparés et
par conséquent non
compétents. Ceci marque aussi les limites du
système français. Les
enquêtes n'existant pas dans les pays anglo-saxons, on coopte
: deux
parrains présentent un candidat en se portant garant pour
lui et cela
produit de bien meilleurs résultats. En France, les parrains
ne
"garantissent" rien du tout.
On prend beaucoup de coups en F.M. Infiniment plus que dans la vie
profane. D'aucuns pourraient juger, se récrier, critiquer :
cela ne
leur apportera rien. D'autres en tirent le "sel", le juste enseignement
; toutes les épreuves font avancer infiniment plus vite vers
la
réalisation que celui qui ne rencontre aucune
difficulté. La souffrance
demeure épouvantable à traverser, mais celui qui
la surmonte en toute
sincérité connaîtra de belles
avancées vers la lumière et de grandes
révélations. Une phrase du Zohar reste
à méditer : "l'Eternel
ne réserve les plus grandes épreuves qu'aux
enfants qu'il chérit tout
particulièrement".
Il veut les tester tout leur réservant
une épreuve toujours proportionnée à
la capacité de réaction du Fils
chéri. Rien ne s'obtient sans rien et ce que vous gagnerez
dans la
victoire sur la souffrance que vous pourrez rencontrer sera un million
de fois plus extraordinaire que toutes les richesses de la terre.
N'oubliez jamais que lorsque vous partirez pour l'au-delà,
les dorures
et le standing comme les propriétés resteront
là et ne vous aideront
nullement dans les heures "délicates" de la maladie, de la
souffrance
contre le mal et de la mort, tandis que la richesse issue de la
réalisation spirituelle vous fera passer les
épreuves dans l'harmonie
et dans la paix. Essayez d'imaginer la joie de celui qui rentre enfin
chez lui après 40 ou 60 ou 80 ans passés dans une
terre étrangère loin
de son univers et des siens. Vous ne pourrez jamais
véritablement
savoir ce que c'est mais tentez de l'imaginer tout de même !
Malgré votre abandon du travail en loge, quelque chose
continue de
travailler en vous, sinon vous ne seriez pas venu sur ce site
maçonnique. Essayez de faire un point en vous demandant
pourquoi vous
continuez de chercher parmi le milieu de la FM. Votre
désespoir n'est
pas aussi dramatique puisque quelque chose continue de travailler en
vous ; reconnaissez le ; demandez vous pourquoi cela vous travaille
encore au point que vous cherchez les sites FM sur Internet et reprenez
tout depuis le commencement.
---
QUESTION
: Je recherche, planche,
travaux, documentation sur le solstice d'été et
la Saint Jean.
Fraternellement.
Voir
le livre LES
PLANCHES DU
MAITRE .
Quand
on évoque la St Jean encore faut-il savoir de quoi l'on veut
parler
sinon on pourrait écrire un livre de 300 pages sans
épuiser le sujet.
Ce qui s'avère important pour cette époque reste
la position du Cancer
et le rôle tenu par l'astre lunaire.
Les messages symboliques et les traditions populaires ne sont pas
perpétués durant des millénaires -
hors chrétienté - sans une
motivation particulière. Les bains, ablutions rituelles y
tinrent une
place essentielle et ce n'est pas sans raison non plus que le
baptême
des adultes se fit à cette époque dans de
nombreuses régions de France,
récupérant ainsi la tradition populaire des bains
du solstice en les
faisant s'immerger totalement dans ces baptistères que l'on
multiplia
partout.
L'eau est capitale ... Le feu joua un rôle de plus en plus
présent mais
plus tardif ... On doit considérer de même la
systématisation des
mythes de fertilité et fécondation auxquels on ne
manqua pas d'ajouter
les rites de guérison. On oublie - parce qu'on les
méconnaît - les
pèlerinages séculaires qui s'accomplissent
toujours de nos jours lors
de cette période de l'année en des lieux
très particuliers et
catalyseurs d'une "énergie" qui ne se manifeste
qu'à ce moment là et
durant la nuit sous l'influence de la lune.
La christianisation de la Saint Jean et sa
récupération religieuse ne
peuvent rien contre cela. Par conséquent, vouloir envisager
cette
période exclusivement sous l'angle de la
religiosité - comme certains,
voire certaines, tendent à le faire dans nos loges -
conduirait
inévitablement à une non appréhension
de ce que ce "point" solsticial
recouvre véritablement. Autre erreur : on ne peut pas
traiter la
Saint-Jean Baptiste de la même manière que la
Saint-Jean l'Evangéliste,
leurs contenus diffèrent.
QUESTION
: Nous portons le chapeau en loge
au
Rite Ecossais Rectifié, mais des frères se
demandent si cette pratique
est bien correcte ; car dans les livres maçonniques du
18ème siècle, on
voit tantôt le V.M. et les frères portant tous le
chapeau, tantôt le
V.M. qui le porte seul, et, à d'autres reprises, le V.M. et
les frères.
qui ne le portent pas du tout. Quelle est la juste pratique ? Henri
de
Charleroi
Il
n'y absolument
aucun doute quant à la conduite à tenir pour le
Rite Ecossais Rectifié
car le port du chapeau est prescrit par le rituel. Donc il demeure
obligatoire et incontournable. Le RER sans chapeau ou sans
épée, ce
n'est plus du RER.
Pour ce qui concerne les illustrations dont tu fais état, il
n'y a pas
lieu de s'en émouvoir car il ne s'y trouve aucune anomalie.
Au rite
que tu pratiques, les trois gravures sont exactes et peuvent donc
s'appliquer sans qu'il s'y trouve la moindre anomalie. Puisque tu es au
rite Ecossais Rectifié, tu as le V.M., qui, étant
parvenu à sa place,
porte le chapeau alors que tous les frères ont
ôté le leur pour
s'incliner vers lui et le saluer. Lorsque le V.M. procède
à
l'Invocation d'ouverture, tous les frères, et même
lui, se sont
découverts ; ils remettent tous le chapeau lorsque la
prière est
terminée. Lorsque la tenue se déroule ensuite,
tout le monde porte le
chapeau.
En fait, il n'y a aucune divergence ou différence ; cela
dépend
simplement des exigences relatives à l'accomplissement du
rituel. Quant
au maniement du chapeau, au RER, il n'y a rien de plus remarquable que
lorsque l'on porte un tricorne noir que l'on se procure d'ailleurs avec
les plus grandes facilités à la SEPP - 105, rue
Truffaut à
75017 - Paris
( les bonnes adresses
) !
---
QUESTION
: J'appartiens à la loge féminine Yggdrasil,
à l'orient de
Villeneuve d'Ascq. J'ai demandé à plusieurs
soeurs pourquoi ce nom
avait été donné à notre
loge et elles n'ont pas su me répondre. Peux-tu
me dire ce que signifie Yggdrasil ou à quoi cela correspond ?
Michèle
de Lille
Les soeurs
fondatrices de ton atelier devraient pouvoir - à supposer
qu'elles
soient encore là - t'expliquer pourquoi ce titre distinctif
fut retenu
comme nom de ta loge. Elles devaient éprouver un vif
intérêt pour le
symbolisme polaire car Yggdrasil est le nom donné, dans la
mythologie
scandinave à l'arbre du monde. Cet arbre cosmique,
considéré comme
l'axe du monde, est un frêne. Son tronc soutient la
voûte céleste, les
branches enserrant les cieux et les neuf mondes. Au pied d'Yggdrasil
siègent les trois Nornes, Urd
le passé, Vervandi
le
présent, Skuld
l'avenir qui écrivent et tissent les destins
avec les runes et arrosent l'arbre avec l'eau puisée
à la fontaine
sacrée laquelle lui procure un ramage à la
verdure éclatante. Le dieu
Odin vient chaque jour puiser de l'eau pour la boire ; elle lui
confère
la connaissance et l'intelligence absolues. Au plus haut point de
l'arbre se tient l'aigle vigilant ; au point le plus bas,
caché dans
les racines, Nidhögg, le serpent, essaie de ronger l'arbre ;
un
écureuil montant et descendant sans arrêt dresse
l'aigle (le ciel)
contre le serpent (la terre. Yggdrasil évoque la liaison
entre les
trois univers sur-céleste (la libération par la
réalisation spirituelle
absolue), céleste (l'attente et le jugement) et terrestre
(l'aliénation
et la chute de l'esprit dans la matière, la
possibilité de rédemption
par la réhabilitation). Plus simplement, il est
l'emblème de la vie
(l'illimité, l'inconditionné, le sans mesure)
l'emportant sur la mort
(le limité, le conditionné, le mesuré
en ce sens où toute mesure
implique une fin inévitable en soi). Cet arbre du monde
revêt bien
évidemment toutes les significations symboliques
liées à l'arbre sacré,
l'arbre de vie. Le symbolisme polaire, malgré son
archaïsme (au sens de
très primitif et de très ancien, donc de
très pur et primordial),
possède un message "signifiant" essentiel. Viendrait-il
à l'idée de
quelque Sage d'isoler le blanc du noir ou le soleil de la lune ?
Pourtant c'est ce que ne cessent de faire ceux qui
privilégient le
solaire sur le polaire ; sans qu'ils s'en rendent compte ils
dénaturent
alors et déséquilibrent ce qui doit rester
égal, linéaire, équilibré.
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QUESTION
: Je dois travailler sur le thème de
la pierre brute. J'ai feuilleté les livres que m'ont
conseillé des
frères, mais je n'y ai rien trouvé d'utile et
d'exploitable pour
travailler sur les symboles et pour plancher. Peux-tu me conseiller
quelque chose d'exploitable ? Daniel
Il
existe deux livres qui répondent très
précisément à l'étude du
symbolisme et aux exigences des Planches. Je te recommande
La
Formation Maçonnique et Les
Planches de l'Apprenti visibles sur ce site. Tu y
trouveras toute la matière
nécessaire et même
un spécimen de planche sur ton thème avec des
développement
appréciables. Ces titres sont devenus rapidement les outils
les
+ efficaces disponibles aujourd'hui en matière de formation.
Si
tu souhaites
travailler au plus haut niveau de qualité, ce sont les seuls
livres
existant aujourd'hui qui te permettront d'y parvenir.
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QUESTION
: Je
vais être "armé" chevalier
prochainement, cette cérémonie
particulière va-t-elle m'apporter réellement
quelque chose de nouveau ? Novice
de wanadoo
Votre
question laisse pantois et inquiète. Le Chevalier
doit être un
Initié. On n'entre pas dans la Milice du Christ
impunément ni sans
danger. Servir le Saint Ordre, avec tout ce que cela implique, oblige
à
concrétiser, dans tous les actes de sa vie, les
enseignements liés à
l'exercice des vertus cardinales et théologales comme ceux
attachés aux
béatitudes énoncées dans le sermon sur
la montagne. L'homme qui se fait
armer Chevalier va passer de la potentialité à
l'agir. Il oeuvrera
désormais en accomplissant des "actes" et des "engagements"
sacrés,
ainsi participera-t-il consciemment ou non, volontairement ou non,
à la
sacralisation du monde à chaque moment de sa vie
personnelle, sociale
et spirituelle. Par le moyen de cette force qui agit en lui (Fort...
Mea), il oeuvre en disposant d'une énergie "spiritueuse"
nouvelle qui
le dépasse, puisqu'elle ne ressort pas de ce monde, mais qui
lui
permettra de faire de la nature humaine et de ce monde une terre
nouvelle, une "terre célestielle". Voilà, mon
frère, à quoi vous allez
vous engager en voulant vous faire "armer" mais puisque tel est votre
désir, que tout soit consommé.
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QUESTION
: Je cherche les rituels du Rite Ecossais
Rectifié enrichis de
vos notes.
Pouvez-vous m'indiquer où je puis me les procurer ? J'habite
la région
toulonnaise. Marcel
Il faut les commander
chez www.detrad.fr ou La Table
d'Hermès à Toulon ou www.amazon.fr
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QUESTION
: Que
peut-on penser de
cette phrase peu poétique : "Le bonheur est un moment qui,
comparé à
un autre, est meilleur ? " Henri U (Belgique).
Tu
ne
précises pas s'il s'agit d'un thème
d'augmentation de salaire ni du
degré concerné, mais nos amis(ies) sont
invités à te répondre, en
laissant leur message à NOUS ECRIRE.
Dans l'univers initiatique , il convient de se demander au
préalable :
Quelle est la "norme" pour un Cherchant sur la voie ? Doit-il revenir
à
son "origine", donc au point central ou d'émanation du
principe de vie
; ou doit-il s'essouffler à courir en tous sens sur la
courbe du cercle
extérieur ?
Le Cherchant est celui qui avance de manière rectiligne,
droit devant
lui, sans à-coups. S'il a accompli son travail qui doit le
conduire à
se connaître lui-même, s'il pratique les vertus les
plus épurées, il se
tient au centre, au milieu, à égale distance des
extrêmes, en ce point
privilégié où l'on trouve le
véritable Maître-Maçon.
Or, que sont le bonheur - qu'il convient encore de définir
correctement
car cette conception variera selon chaque individu, selon son
vécu et
ses acquis - et le malheur, sinon des
déséquilibres permanents et des
perturbations de l'être ? Car une phase de bonheur (ou du
moins
considérée comme telle), se trouve toujours
précédée ou suivie par une
phase de malheur, de peine et de souffrance. Se laisser aller
à vivre
en subissant ces à-coups n'a pas de sens ; cela peut se
comprendre pour
l'homme ignorant, pour cette masse des ignorants qui constituent la
foule des profanes, mais ceci s'avère inconcevable dans
l'univers de
l'initiation !
Pour un "initié", la notion même de bonheur n'a
pas de cohérence
puisque l'incarnation elle-même est une souffrance
permanente. " Tu
es poussières et tu redeviendras poussières
". Comment peut-on
sérieusement considérer l'existence sous l'angle
de la joie ou celle
d'un bonheur ineffable, - à moins d'être
totalement "inconscient", ce
qui demeure trop souvent l'état de l'homme ordinaire -
quand, dès la
naissance, on se sait voué à la mort ? Ce que
l'on pourrait à l'extrême
rigueur considérer comme étant un "bonheur",
c'est la mort, cet acte de
libération suprême qui pourra faire passer l'Etre
au stade d'évolution
suivant, en le restituant à son univers de
lumière "spiritueuse".
Je t'invite à méditer ces propos. Si tu dois
plancher sur ce sujet, il
te faut l'envisager uniquement sous l'angle initiatique. Les
considérations profanes ne présentent aucun
intérêt, elles demeurent
toutes la signature de déséquilibres profonds
puisque étant toujours la
marque d'un désir, donc d'un égoïsme,
alliés au besoin de posséder les
choses et les gens.
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QUESTION
:
J'ai un travail à faire sur Adhuc Stat. Peux-tu
m'apporter des informations ?
Adhuc Stat est le plus formidable
emblème du
Régime. Même si on le trouve tout
particulièrement au premier degré (et
il réapparaîtra à un autre moment), il
demeure omniprésent, en trame de
fond, pour l'ensemble des grades. Cette colonne brisée
demeure un
emblème de l'homme dégradé, de celui
que se trouve incarné dans ces
imperfection humaine et charnelle liées à la
chute adamique mais à qui
se trouvent offerts, cependant, les moyens de sa
régénération en vue du
recouvrement de cette perfection première qui fut l'apanage
du premier
Etre, du premier Adam. Il est la "signature" du caractère
gnostique du
rite écossais rectifié (qui l'est dans tous ses
grades au contraire
d'autres formes maçonniques qui ne le sont jamais
même s'il leur arrive
d'évoquer la gnose au hasard des rituels et des
degrés), ce qui demeure
fondamentalement plus important que le seul caractère
"templier"
privilégié par certains. La patristique grecque,
comme les Anciens
Maîtres des grandes traditions initiatiques,
prévenaient, parfois, que
si l'on avait à choisir entre la Gnose
et la Connaissance,
il fallait privilégier la Gnose
! Noter à ce propos que dans
l'univers initiatique et spirituel, il s'agit de deux univers
radicalement différents l'un de l'autre ; il n'y a que les
non initiés qui retiendront gnose = connaissance,
qui n'est rien
d'autre qu'une donnée intellectuelle ou la traduction d'un
mot étranger
par un mot français mais n'a rien à voir en fait
avec ce que chacun des
deux recouvre dans l'univers de la sacralité ou de
l'initiation. Le
"gnostique" est un "libéré vivant", quoiqu'il
fasse en ce monde (à
l'instar d'un bodhisattva),
ce qui ne sera jamais le cas pour
les Initiés ayant reçu la Connaissance.
Voilà pourquoi, Willermoz et
ses fidèles Grands Profès
(grade secret très supérieur à celui
de Chevalier
Bienfaisant de la
Cité Sainte
par
les
connaissances qu'il impliquait) se livreront à des pratiques
occultes
et magiques afin de savoir, par l'entremise de la Chose
puis de
l'Agent,
quelle était leur situation spirituelle à cet
égard et
quel sort leur était réservé
(réintégration ou non).
Vois le livre Les
Planches de l'Apprenti
dans lequel Adhuc
Stat
se trouve traité (pages 155 à 159). Tu disposeras
ainsi de
la matière nécessaire pour ton tracé.
Nota : Cet emblème est très utilisé
dans la symbolique chrétienne :
voir les nombreuses colonnes brisées qu'on rencontre dans
les parties
anciennes des cimetières !
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Pour
acquérir le bagage symbolique qui vous est
nécessaire et pour vos planches ou discours.
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