Deux
pèlerins sur la route de Saint Jacques de Compostelle s'arrêtèrent pour demander
asile pour la nuit dans la maison d'une famille de la bourgeoisie locale.
La famille refusa
de leur prêter l'une des chambres d'amis. Ils laissèrent pourtant les visiteurs
dormir au sous-sol.
Pendant qu'ils préparaient une sorte de lit de fortune sur le sol en béton, le plus âgé
des deux visiteurs vit un trou dans
le mur. Voyant du mortier, un point d'eau et les outils nécessaires pour
maçonner, il le répara.
Le plus jeune demanda :
- « Pourquoi aides-tu ces gens qui font si peu de cas
de nous ? »
- « Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent. » fut la
réponse
La nuit suivante, nos deux marcheurs choisirent, pour se reposer, une ferme où
les paysans, bien que de condition modeste, jouissaient d'une réputation de bon
accueil et hospitalité. Après avoir partagé leur repas, le couple laissa les personnes dormir dans leur lit.
Le soleil se leva. Nos deux voyageurs trouvèrent alors le fermier et sa femme en larmes.
Leur
unique vache était morte pendant la nuit.
Le plus jeune des pèlerins demanda à son compagnon de route :
- « La vie est bien injuste. Comment peut-on laisser faire de telles
choses ? La première famille avait tout et tu l'as aidée ! La deuxième famille
avait peu de biens, qu'elle partageait sans hésiter et leur vache est morte. »
- « Les
choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent »,
répliqua le plus âgé, et je ne t'ai pas tout dit.
Dans le sous-sol de la première maison, je me suis aperçu qu'il y
avait de l'or caché derrière le trou. Son propriétaire était si malveillant
qu'il avait oublié cette fortune. Comme elle ne lui servirait pas, j'ai bouché
le trou. Quelqu’un d’autre, qui aura quelque chose de spécial à faire de
sa vie, aura besoin de cet or un jour. Alors, il le retrouvera !
Cette nuit, alors que nous étions endormis dans la chambre du fermier, l'ange de
la mort, qu'on figure chez nous par l’ankhou, est venu chercher la femme du fermier. Comme il
voulait prendre une vie, j'ai marchandé avec lui en lui offrant la vache. Il
accepta car ceci respectait le principe éternel d' une vie pour une vie. Seul le
sang peut répondre à la vie qui se donne ou se prend.
Tu sais, « Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent. »
Moralité
Quand les choses ne tournent pas rond, quand elles ne prennent pas l’orientation que vous
en attendez, dites-vous toujours que ce qui vous arrive n’est rien à côté de ce
qui vous était et vous sera réservé si vous réagissez en profane, en homme ou
femme des ténèbres continuant à privilégier ses avantages ou ses intérêts matériels.
Considérez que ceci est un avertissement modéré qui vous signale que vous ne
faites pas ce que vous devez faire ni ce à quoi vous vous êtes engagé dans l’Ordre des
initiés. Il vous faut au plus vite changer ce qui ne va pas et vous perturbe. Si
quelque chose pose problème – que cela vienne de vous ou des autres n’a aucune
espèce d’importance en la circonstance – c’est que vous n’êtes pas à votre place là où vous vous
trouvez. Ces perturbations surviennent pour provoquer cette indispensable prise
de conscience qui doit vous faire décider d’aller voir ailleurs en laissant
derrière vous ce qui vous perturbe et vous contrarie. Ailleurs, un autre
contexte, d’autres personnes vous attendent qui vous permettront de trouver ce
que vous attendez ou qui vous aideront à entreprendre ce que vous devez faire de
votre vie ou à percevoir le sens de la mission personnelle qui vous est assignée
ici-bas. N’oubliez jamais que les incidents, les mauvaises nouvelles et les
échecs ponctuels sont indispensables à toute vie réussie car les épreuves et la
souffrance révèlent dans l’inconscient - parfois par le vecteur du rêve - ce que
vous devez savoir en vous fortifiant l’âme.
N’oubliez jamais que chaque mauvaise chose, qui survient dans
votre vie, vous offre l’opportunité de la transformer à votre avantage, si vous
savez comprendre pourquoi elle survient et si vous savez reconnaître les erreurs
que vous accumulez sans cesse.
Ceux qui se comportent comme des animaux privilégiant leurs passions refusent
toujours de
reconnaître leurs carences ou leurs défaillances - ce n'est jamais leur faute
mais toujours celle des autres - mais le Cherchant ou l’homme et
la femme de bonne volonté finissent toujours par s’analyser. La réponse est
toujours donnée à celui qui agit avec justice, honnêteté, sincérité.
Une personne entre dans ta vie puis elle te trompe et te jette sans se soucier
du mal et du chagrin qu’elle te fait. Ainsi va la vie. Il fallait que tu
connaisses cette souffrance pour avancer sur ton chemin.
Une autre personne survient un jour, elle t’espérait et t’attendait sans que tu
le saches. Chaque homme a ici-bas une dame qui l’attend : chaque femme a un
prince qui la cherche. Chaque âme a son pendant et finira par le rencontrer à la
condition d’oublier les critères de statut social, de physique ou de standing
qui ne peuvent pas exister dans le monde de l'Etre.
Hier
a passé. Le sablier du temps s'écoule inexorablement, tu ne peux rien y changer !
Demain produira le plus grand moment de ta vie si tu aspires au plus Beau, au
plus Fort, au plus Sage.
Aujourd'hui est le présent. Il sera positif si tu te veux du bien et négatif si
tu ne t'aimes pas ou si tu n'aimes pas les hommes Le vrai
cadeau que te font le Ciel et la vie, c’est ici et maintenant.
Vivre, c’est venir ici-bas en être sage et conscient de la Réalité et des
dangers liés à l'Illusion, en agissant et en transformant tous les instant en un
éternel présent. Celui qui traverse son existence sans savoir d'où il vient, où
il va ni ce qu'il doit faire, celui est mort à jamais.
Si tu as reçu ce message, c'est qu'un Vivant lumineux pense à toi.
Merci à notre Soeur Marie-Hélène B d'avoir fait parvenir ce conte traditionnel
réécrit et complété par Christian Guigue.
|