LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECERET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE  MAITRE  SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA  LE MAITRE SECRET  REAA
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" Certains ont accompli de grandes fautes à la vue de tous, mais ils ont accompli en secret de plus grands actes de vertu. Ainsi leurs détracteurs se sont-ils trompés en ne s’attachant qu’à la fumée sans voir le soleil. " Saint Jean Climaque.



 

Salon Maçonnique de RONCHIN 59790

21 et 22 mai 2016

 

 

 Mes chers amis du Nord et de la Belgique 

ce sera un grand plaisir de vous rencontrer à ce salon.

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NOUS ECRIRE

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LE COURRIER    






NOUVEAUTE  : L'ECUYER NOVICE. Livre de 320 pages pour les amis qui doivent se préparer pour leur armement comme Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte.  Voir la présentation  en cliquant  I  C  I

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Demande : Je dois travailler sur la descente sous terre au 13eme, pouvez-vous m'aider ?

Le problème avec ces légendes des grades c'est qu'elles sont souvent fantaisistes et ne peuvent pas être symboliques,  le symbolisme ne reposant jamais sur des incohérences.

Enoch ne peut pas construire, seul, et sous terre, les neuf voutes dont il est ici question. Il en va de même pour les deux colonnes de marbre et d'airain vu leur poids et leur masse, cela ne peut pas se trouver entrepris par un seul homme. Il y a enfin la plaque d'or triangulaire découverte à la neuvième voute : pourquoi refaire une nouvelle lame enrichie de pierres précieuses quand l'originale est infiniment plus importante puisqu'originelle et déjà existante ? Cela n'a pas de sens. C'est toute la non connaissance de soit disant créateurs de rituels qui s'étale ici avec ce genre de pseudo légendes de mauvais aloi.

La prononciation du Nom.

On évoque la vision qu'Enoch eut en dormant. On peut se souvenir au réveil d'un rêve mais les rêves et les songes sont toujours silencieux, il n'y a jamais de son donc on ne peut pas recevoir vocalement un nom en songe. Le rituel américain était plus précis et cohérent : il n'y avait pas de songe ; le nom apparaissait en lettres de feu et la prononciation se trouvait murmurée à l'oreille. Nouveau problème : le nom ne peut pas se trouver prononcé en chuchotant vu l'absence de son dans les rêves et pour d'autres raisons que je n'ai pas à évoquer ici mais que les initiés connaissent.

La prononciation du Nom fut perdue. Si elle est perdue, on ne peut pas la retrouver ; d'ailleurs la Bible indique qu'elle fut retirée au peuple d'Israël bien infidèle et ingrat. Etrangement, il est dit ensuite que cette prononciation perdura sous une forme corrompue - donc sans aucun intérêt - jusqu'à cette plaque d'or fut retrouvée. On ne voit pas de quelle manière des inscriptions vont révéler leur message ou leur signification en expliquant comment les prononcer vocalement. Il n'y avait pas de vidéo tutorielle expliquant l'utilisation.

C'est encore pire si on donne à travailler sur ces éléments car c'est tenter le diable en essayant de trouver des justifications qui ne peuvent pas exister.

Ces deux colonnes sont évidemment inspirées par celles de Lamech dont il est question dans la Maçonnerie opérative ;  elles sont creuses pour y enfermer les connaissances capitales et les sauver dans les cas où le feu ou un nouveau déluge ravageraient la terre. Pourquoi reprendre ici au 13eme degré du REAA ce qui existait autrefois dans la maçonnerie symbolique opérative ? C'est une perte de temps inutile.

Que pourrait-on retenir ? Jabulum descend une première fois et découvre trois voûtes = il s'arrête donc au nombre 3. A la deuxième descente, il découvre trois nouvelles voûtes, ce qui le fait parvenir à la sixième ou nombre 6. La troisième descente lui fait découvrir trois voûtes supplémentaires, ce qui en fait 9 = nombre 9, d'où les neuf noms du grade. On pourrait tout aussi bien compter 3 + 3 + 3 = 9, qui est le carré de 3 (3 x 3 = 9), or tout rapport carré fait évoluer dans le plan donc on ne peut s'élever dans l'espace, il faut la volumisation pour cela ; ceux qui ont vécu une expérience macanthropique savent ce que cela recouvre.

Pourquoi débute-t-on par 3 ? Parce qu'il s'agit d'un commencement : on part à la découverte dans l'ordre du concret, du matériel. On ne sait rien, tout reste à faire. On revient quasiment au premier degré avec une différence toutefois, c'est qu'on cherche ici à vous faire prendre conscience, avec ce voyage dans les ténèbres souterraines, qu'il existe un plan ordonné dans la Création, que cet Ordre se trouve prééminent sur le Chaos. Le néant absolu, le rien, n'existent pas, raison pour laquelle on fait découvrir la lame divine, cela ne peut être que la pensée de rationnalistes ou matérialistes bornés. Il n' y a jamais de néant mais une immensité où il semble ne rien se passer, où l'on ne voit rien de connu aux hommes. Ce n'est pas parce que nous ne savons pas ce qui s'y trouve qu'il n'y a rien. Il ne peut pas y avoir de big bang ou de manifestation de la création divine s'il n'y a rien : quelque chose préexistait donc déjà. Ce plan ordonné ne tend pas à vous découvrir une cosmologie particulière, qui ne présente aucun intérêt personnel direct dans le cadre de l'initiation, mais à vous faire établir un rapport direct entre lui, ce qui est au plus haut niveau, et vous, qui vous trouvez au plus bas. Et voici le retour du fil à plomb ou de la perpendiculaire, avatar de l'escalier du temple et de la montée possible, de votre ascension vers le Ciel. Comment deviendra-t-elle possible ? En vous faisant devenir religieux. Nul ne peut risquer d'entrer dans le jeu dangereux de l'utilisation de noms, encore faut-il qu'ils possèdent quelque chose de spécial, s'il ne sait pas les prononcer correctement, s'il ne sait pas ce qu'il peut en faire ou ne jamais faire. Il y a aussi la nécessité d'établir opérativement la correspondance entre des éléments de même nature. Un simple quidam, voire maçon, ne peut pas utiliser des noms ou des mots sacrés impunément. Lorsqu'on soumet le tétragramme à votre entendement, c'est une sorte de piège qui vous est tendu ici. Il en va de même pour les phonèmes utilisés comme substituts des noms. Tout ceci marque encore l'enracinement dans le bas, dans la matière, et ce n'est pas normal à ce niveau du développement du rite.

***


Demande : je n'ai pas compris ce que m'a dit mon Très Sage. Il m'a dit qu'on pouvait reconnaître les grades qu'on voulait.

Je dois dire que votre demande manque de précision. Ce sont les structures qui reconnaissent les grades que vous pouvez avoir. Exemple : vous  être Rose-Croix, si vous changez de Suprême Conseil, on peut vous reprendre à un grade inférieur, à celui de 14eme, celui de Grand Ecossais de la Voûte Sacrée. Votre nouvelle organisation ne reconnaît donc pas votre grade actuel de Rose-Croix. C'est arrivé à un nombre important de maçons à tous les niveaux de la hiérarchie du rite, j'ai vécu aussi cette mésaventure qui me fut imposée par des  frères compliqués. Votre nouveau S.C. peut aussi vous reprendre à votre grade actuel mais en vous bloquant dans votre progression : si vous êtes 18eme depuis 10 ans, vous risquez de le rester encore 10 ans. La remarque de votre dirigeant tient probablement au fait qu'il pouvait refuser de reconnaître les grades de frères qui n'appartiennent pas à votre organisation nationale.

Il est un autre aspect, c'est celui des frères qui ne veulent pas se révéler. On rencontre souvent des vieux maçons réguliers et reconnus qui, lorsqu'ils se trouvent en milieu maçonnique non reconnu, se font passer pour des profanes.

Il y a aussi le cas de frères qui possèdent des grades pour lesquels ils veulent conserver la plus grande discrétion : de nombreux frères et soeurs sont dans les hauts grades mais pas dans leur structure naturelle. Exemple : ils sont à la Grande Loge de France, ils devraient donc évoluer au Suprême Conseil qui chapeaute la GL mais, comme on ne les aspirait pas vers le haut, vers ces hauts grades qui les intéressaient, ils ont rejoint un autre Suprême Conseil ayant besoin d'effectif. Cela se retrouve aussi au RER, j'ai connu des CBCS  venus se faire armer dans un Grand prieuré non reconnu ; membres de la GLNF  au bleu, Maîtres X dans leur Directoire, on les empêchait d'aller plus haut, ils sont partis ailleurs pour passer dans l'Ordre Intérieur. Evidemment, ces CBCS ne vont pas dire qu'ils sont au Blanc, ailleurs, lorsqu'ils sont avec leurs frères de la GLNF au bleu ou avec ceux de leur loge écossaise au Directoire. Si on les interroge sur leurs grades ils diront possèder seulement ceux qui correspondent au bleu ou au vert en ne parlant jamais du Blanc. Il existe encore le cas de frères ( et de soeurs ) qui possèdent des grades élevés mais ne veulent plus y travailler et qui se déclarent simplement comme Maîtres. Si c'est pour retrouver au bleu, au vert et au blanc, ou en loge de perfection puis chapitre, toujours les mêmes frères ou soeurs, cela ne présente guère d'intérêt (sauf à se trouver pénalisé en devant payer  des cotisations comme des frais de déplacement que l'on peut économiser), dans ce cas la loge bleue suffit. Je connais aussi le cas de maçons qui ne sont pas du tout intéressés par le contenu du degré dit supérieur mais qui veulent y accéder simplement pour avoir le bonheur de travailler avec quelques frères qu'ils apprécient et ne fréquenteront pas sans cela ! 

Il faut aussi tenir compte du fait que des maçons ont tellement évolué qu'ils n'ont plus besoin de se disperser dans des grades sans réel contenu et des frères sans connaissance ni culture initiatique, donc à éviter ; ils font comme s'ils n'avaient jamais reçu ces degrés qui ne les intéressent plus en se disant simplement maîtres.

J'espère, en ayant envisagé les divers cas de figure, avoir répondu à votre question.

***



Demande :  Nous sommes une loge du REAA. Nous avons un problème avec un nouvel apprenti. Le traitement de son dossier a été très longs, plus d'un an. Il vient d'être initié. Le problème ? Il a fait une demande pour entrer dans une loge proche de sa résidence mais il n'y a plus aucune loge REAA de notre GL
(toutes parties dans une autre GL) dans ce département donc sa demandea été basculée chez nous à Paris ( à 1h30 de chez lui ). Les enquêtes  ont eu lieu à Paris mais comme ce candidat est à Lésigny et que beaucoup de gens travaillent sur Paris, ça ne l'a pas interpellé. Son parrain qui est extérieur à la loge l'avait pourtant averti de demander aux enquêteurs où se trouvait le temple mais il n'a pas osé le faire. Bref, ce jeune et nouveau frère n'est pas content. Il dit qu'on l'a roulé et que ce n'est pas correct. Il veut être basculé dans une loge qui se trouve proche de chez lui. Nous sommes très ennuyés d'où ma demande de conseil.

Il y a plusieurs anomalies dans ce que vous me décrivez.

Pourquoi son dossier a-t-il mis plus d'un an pour se voir traité ? Il aurait dû entrer dans un délai pouvant varier de 6 à 9 mois au maximum. Les entrées prévalent  sur le reste car elles rapportent plus d'argent à la loge que les autres frères grâce aux droits d'admission (certaines loges demandent de 800 à 1200 euros, cotisation et capitation incluses) et on a besoin de ces sommes pour constituer le trésor qui va permettre de payer les capitations de frères dans la difficulté. De plus en le faisant entrer le plus vite possible, il n'ira pas ailleurs. Un candidat qu'on fait attendre un an, voire plus, se demande si sa candidature est présentée dans une loge sérieuse et il peut changer d'avis en se tournant alors vers une autre GL.

Pourquoi, alors que sa demande a été lue en loge et que vous aviez connaissance de son lieu de résidence et donc de son désir de rester dans sa région, avez-vous accepté de traiter son dossier ? Il y a là une anomalie grave !  Il fallait le prévenir dès la première rencontre avec le VM. Mais vu la tournure des faits, il n'y a probablement pas eu de rencontre avec le VM non plus ? Alors disons dès la première enquête. On ne peut pas aller contre le désir du profane en lui créant des difficultés dans sa vie comme faire 3 heures de route pour venir en loge. S'il lui arrive un accident en faisant le trajet vous serez tous responsables.

Il faut corriger au plus vite ce qui peut l'être. Je suppose qu'il n'a pas voulu spécialement venir au REAA mais en FM donc il faut le diriger vers une autre loge travaillant à un autre rite au plus vite en prévenant l'obédience via votre responsable régional. Vous allez passer pour des super nuls, Paris ne va probablement pas apprécier cette irresponsabilité collective. Il faut espérer que votre GL a encore une ou deux loges dans ce secteur proche de Lésigny.

Il faut maintenant envisager le cas le pire : celui où votre GL n'a plus aucune loge dans cette région. Cet apprenti est victime d'une sorte d'escroquerie morale de votre part, c'est d'une gravité inouïe. Comment réparer car c'est cela qu'il faut aborder ici : la réparation du préjudice causé volontairement à une personne. Si je devais gérer ce dossier, je ferai une réunion avec les 2 surveillants et cet apprenti en lui expliquant tout ce qui ne va pas, tout ce qui aurait dû être fait et qui n'a pas été respecté, il faut savoir reconnaître ses erreurs et défaillances, ce qu'on va faire pour l'aider. Bien évidemment, ceci sera reporté en Chambre du Milieu pour que toute la loge soit informée de ces faits qu'elle doit connaître. Ici, pas question de le verser vers une autre loge proche de chez lui s'il n'y en a aucune. Il ne reste qu'une solution : accélérer son avancement pour qu'il soit Maître au plus vite. Il faut le faire passer Compagnon d'ici six mois puis Maître six mois plus tard. Les Surveillants devront lui faire une formation intensive accélérée pour qu'il possède le bagage de connaissances maçonniques indispensables. Etant Maître d'ici un an, il pourra alors décider s'il souhaite partir vers une autre organisation qui dispose d'une loge proche de chez lui ou si, heureux de votre attitude fraternelle soucieuse de son intérêt, il préfère rester parmi vous malgré les inconvénients de la distance. Une chose est sûre, si vous ne faites pas cela l'année prochaine il sera dans une autre GL et si je connaissais ce jeune frère je lui conseillerai d'y partir de suite car je crains que cette irresponsabilité soit si grave que rien ne soit fait pour ce jeune apprenti. On le reprendra partout sans difficulté en tant qu'Apprenti avec une histoire pareille, mais il faut qu'il parte imméditement, ce sera beaucoup plus délicat s'il attend car on lui objectera : si vous avez accepté de faire cette route pendant un an, c'est que cela vous convenait. Pourquoi est-ce le contraire maintenant ?

La seule correction acceptable, c'est de faire de lui très vite un Maître. Ainsi vous aurez assumé votre responsabilité totale en tentant de réparer ce qui pouvait l'être. Non seulement vouys aurez fait de lui un  Maître mais vous lui permettrez de pouvoir reprendre son désir initial : revenir maçonniquement dans sa ville ou au plus près en rejoignant une loge de la GL, du GO, de la GLTSO ou de la GLAMF. C'est cela agir en vrai maçon, alors faites-le. C'est toujours l'intérêt de l'homme qui doit prévaloir sur celui de la loge ou de la GL. N'oubliez jamais cela, l'idéal étant de conjuguer celui de toutes les parties bien évidemment. C'est cela le vrai travail d'un dirigeant mais rares sont ceux qui en sont capables voire même seulement conscients.

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Demande :  Un Maître qui demande à être réintégré peut-il être repris comme Apprenti ?

Quelle étrange idée ?  Il n'existe pas de dégradation dans la véritable Maçonnerie. Cela ne se produit nulle part dans le monde sauf, en France et chez nos voisins francophones, pour les degrés dits supérieurs. Dans une Grande loge, si vous êtes Maître, on doit vous reprendre comme Maître. Vous parlez de réintégration, cela sent la GLNF. Il n'existe pas dans le Règlement Général 2014 de cette obédience d'article spécifiant qu'on doive vous reprendre à un degré inférieur. La réintégration doit s'opérer au grade que vous possédez au moment de votre retour. Si vous avez quitté la GLNF étant Apprenti ( j'essaie d'imaginer votre situation vu que vous évoquez ce degré ) pour rejoindre une autre organisation où vous avez reçu d'autres grades, on doit vous régulariser aux grades que vous avez reçus ailleurs en vous faisant prêter les serments correspondants. Si vous êtes en instance de rejoindre un groupe de qualité, on ne devrait vous régulariser que sur la base du degré le plus élevé, donc celui de Maître, en ne vous faisant prêter que ce serment.

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Joyeux Noël et Bonne année à vous tous mes chers amis et frères,

S'il n'y a qu'une Voie pour les Chercheurs de Vérité, c'est une tout autre aventure pour emprunter le chemin qui conduit à cette Voie. La majorité des hommes et même des maçons ne le découvrira jamais car on ne peut jamais avoir deux maîtres : celui de la satisfaction de ses pulsions, de ses ambitions, de ses désirs, ou celui qui conduit à Etre en vérité et en justice. Il faut choisir son monde (et sa colonne J ou B), soit on opte pour l'avoir soit on y renonce pour l' Etre. Nul ne peut tricher sans avoir à payer déjà ici-bas ses erreurs comme ses mauvaises intentions envers ses semblables.

Noël est un rappel cyclique, une chance de se racheter en entrant enfin dans l'Universel. Tous les maçons français ont un jour pris leur engagement sur l'évangile de Jean qui rappelle le commandement suivant : " Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.". Les maçons doivent donc être les porteurs, les dispensateurs de l'Amour éternel, universel, qui est le ciment commun entre tous les Chrétiens et les maçons Johanites. Que chacun d'entre-nous devienne bienFaisant, un serviteur actif et éclairé de la Vertu et les hommes que nous côtoyons deviendront eux-aussi meilleurs par la force de l'exemple. Que l'on opte pour Philae, une étape intermédiaire, ou pour Agapè, et chacun de nous sera sauvé. Aucun grade, aucune fonction en maçonnerie, ne nous seront utiles au moment de notre mort, ce sera tout le contraire qui se produira pour les hommes de l'Avoir, pour ceux qui auront pris les grades sans en accomplir les devoirs, cas du plus grand nombre malheureusement. Chacun reste responsable de son choix et de ses actes comme de ses défaillances devant ses devoirs. La Justice céleste appréciera en toute objectivité. Ainsi selon le propos de Saint Augustin : " une chose n'est pas juste parce que Dieu le veut, mais c'est parce qu'elle est juste que Dieu le veut.".

Noël est un temps de rappel qu'il nous est possible d'entrer dans l'Amour ; Noël est aussi un temps où le réveil des âmes somnolentes devient possible.

Chacun d'entre nous est une richesse, chacun se trouve porteur de talents ou de qualités précieuses, chacun est une terre fertile qui peut porter les plus beaux fruits. Devenez mes frères celui que vous devez être, oubliez la comédie du jeu où vous voulez donner une image qui n'est pas celle de votre réalité. Oubliez votre image, vos illusions, vos ambitions profanes et maçonniques, Soyez, osez devenir celui qui justifiera cette vie qui vous est donnée. Aimez votre prochain commme vous-même. N'ayez pas honte de vous aimer puisque vous êtes un image de celui qui dirige le monde et que devez aussi devenir son sanctuaire privilégié. N'ayez pas peur d'aimer les hommes même s'ils ne vous le rendent pas. "Celui qui aime son Seigneur aime les hommes, ce second amour étant la preuve du premier." Celui qui n'est pas bienfaisant envers TOUS les hommes lorsqu'il peut leur être utile, celui-là n'aime ni les hommes ni Dieu.

Mettez-vous devant votre miroir, mes frères, et méfiez-vous de ce que vous y verrez, ce n'est en aucun cas cette réalité à laquelle aspirent les Chercheurs de vérité.

Joyeux Noël et Bonne année à tous les hommes de bonne volonté.

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Demande : Je suis Compagnon. Mon surveillant me dit que la promotion en FM se fait à la tête du client. Je ne comprends pas ce que cela veut dire.

Partout dans le monde la promotion se fait automatiquement. Il n'y a rien à demander et on ne vous refuse jamais rien. On peut dire à tel apprenti qui entre aujourd'hui en quelle année il sera vénérable après avoir parcouru tous les offices au rythme de 1 par an. Si d'autres grades l'intéressent, il lui suffit d'en faire la demande et il les obtient en quelques mois. On n'attend jamais. Vous entrez aujourd'hui ? Vous serez Maître dans environ deux mois, à l'Arche royale dans 6, Chevalier du Saint Sépulcre et de Saint Jean dans 9 mois et Chevalier de Constantin  (équivalent 30eme) dans environ un an ; l'attente ne dépend que des dates de réunion de ces structures pour traiter votre demande ; cela peut prendre 6 mois de plus au final mais cela va très vite, personne ne ralentit les demandes.  Aux USA, ou REAA, on peut être 32eme dans l'année même où l'on est entré en FM.  Tout le monde accède à tout, il suffit d'en faire la demande. Il n'y a jamais de refus. C'est cela la vraie Maçonnerie.

Par contre pour diriger les structures importantes, il faut des qualités de manager. On confie les postes importants aux frères efficaces, compétents et performants. On peut devenir l'équivalent de Grand Prieur du RER en seulement cinq ans après son entrée dans l'Ordre. On peut être Knight Templar (équivalent CBCS en 1000 fois plus connu) en seulement 18 à 24 mois.

En France, le critère d'égalité entre les frères n'est jamais respecté ce qui permet de contester le caractère maçonnique de ceux qui agissent ainsi car il s'agit d'une violation du principe fondamental de la Franc-maçonnerie : tous les maçons doivent être égaux ! Il ne doit donc exister aucune discrimination entre eux ni maintenant ni plus tard pour leur accès aux hauts grades. Si ce critère ne se trouve pas respecté, il n'y a plus de Franc-maçonnerie du tout : simuler ou imiter n'est pas être. Dans un parcours normal tous les frères devraient parvenir, au moins, au 32e degré au Français ou au REAA le plus vite possible en juste récompense de leur fidélité au rite. Tout doit se trouver accessible à tous et si cela n'est pas appliqué, ceux qui discriminent ne peuvent pas se parer du titre de maçon, qu'ils soient reconnus, réguliers ou non ne change rien à l'affaire. Un dirigeant qui bloque ou qui ralentit la progression d'un frère dans la hiérarchie du rite agit contre le devenir maçonnique et l'intérêt de ce frère ; il agit de même contre l'intérêt du chapitre ou du consistoire ou du conseil si ce frère peut apporter des qualités précieuses. Un dirigeant qui cause volontairement un préjudice à un frère, à son rite, à sa structure, peut-il être considéré comme maçon ? Assurément, non, vu qu'il outrepasse sa fonction se comportant ainsi en dictateur : c'est incompatible avec les valeurs de la Maçonnerie. Ceux qui se comportent ainsi sont des ennemis de la vraie Maçonnerie puisqu'ils agissent contre Son intérêt.

Dans notre pays, on fait semblant de sauver les apparences mais l'égalité fondamentale ne se trouve jamais pratiquée. Pourquoi croyez-vous qu'il y ait actuellement 51 grandes loges concurrentes rien qu'en France ? C'est la conséquence des ambitions de certains et du non respect des attentes des frères dont beaucoup voudraient devenir Surveillants ou Vénérables et ne le seront jamais de toute leur vie. Dans les pays anglo-saxons, tout le monde passe par tous les offices et laisse sa place aux autres après avoir fait son devoir ; en France, les gens s'accrochent à leur vénéralat quand ils y ont accédé ; s'ils ne peuvent plus l'être dans leur loge alors ils vont dans une autre. Il en va de même pour l'accès aux degrés dits supérieurs. Alors on fait valoir des objections de toutes natures pour tenter de justifier l'injustifiable : "ce frère n'est pas prêt", "il n'a pas fait le petit ou le grand séminaire pour devenir CBCS" ne voit pas le fond de son âme", "il n'est pas assez fraternel" etc,. On peut généralement retourner ces reproches à ceux qui les formulent car ils jugent leur semblable, ce qu'ils n'ont pas à faire. L'avertissement vous a pourtant été donné : " ne jugez pas et vous ne serez pas jugé". Si vous devez entrer dans l'initiation, par vos vertus et vos mérites personnels, cela se fera au moment opportun pour vous, même si vous n'êtes pas ou plus en maçonnerie associative, mais rien ne se mesure jamais dans ce monde si spécial en terme d'années. Ceux qui osent imaginer qu'il faut  10 ou 20 ans ou toute une vie de travail pour accéder à la réalisation de l'initiation en soi restent visiblement étranger à sa connaissance, ils feraient mieux de ne rien dire. L'initiation ne se mesure jamais en terme d'années ; on peut même dire qu'elle s'éloigne d'autant plus que l'on accumule les charges, les fonctions ou les honneurs : elle se trouve dépendante de nos actes et du fruit de nos actes. Soit on agit en homme de vertu, en homme véritablement spirituel, et dans ce cas on ne veut jamais rien pour soi, on laisse tout aux autres, soit on court après son ombre en voulant tous les honneurs, la fonction de son voisin, être calife à la place du calife, le prestigue ou la réputation d'un autre, et l'on agit en mécréant, en mauvais chrétien et en mauvais maçon. Se comporter en homme de désir relève de la frustration, en homme qui privilégie toujours le matériel ou qui veut toujours quelque chose. De mauvais esprits et mauvais serviteurs de l'Ordre imposent des délais de blocage dans les grades : 4 ans par exemple en violation des textes officiels et  fondamentaux qui régissent les changements de grades par rite où ils sont de seulement quelques mois. On exige que vous présentiez une ou deux planches pour mériter votre promotion. Si on estime leur qualité insuffisante, on vous en demandera une troisième ou de refaire les précédentes ; tout ceci pour faire traîner les choses en longueur. Il y a aussi des guerres, avec parfois des coups de poing en loge ou chapitre ou consistoire, le mot n'est pas trop fort, dans les structures car beaucoup de frères veulent accéder aux offices et aux postes de direction des groupes. L'ambition l'emporte trop souvent sur la fraternité, sur l'amour de ses frères, au détriment du rite ou de l'obédience car les mécontents partent rapidement vers une organisation rivale.  Il est évident que l'on monte plus rapidement dans la hiérarchie si l'on évolue dans un milieu social élevé, si on dispose d'amis hauts placés dans la hiérarchie, si on fait bénéficier certains frères dirigeants d'avantages personnels, si on cire les chaussures des dictateurs, si on fait ce qu'ils vous ordonnent de dire ou de faire, etc. Cela se trouve infiniment plus délicat si l'on est boulanger, fonctionnaire de cadre C ou B, petit commerçant ou travailleur social ou si vous refusez de jouer le jeu de leurs ambitions. Notez qu'il est des frères connus qui ne progressent pas plus vite ; je pense à un ami journaliste, connu de toute la France, qui a mis 15 ans pour passer 18eme. Evidemment, on pourra objecter que d'autres mettent 20 ans. A Londres, il aurait été 18eme en 2 ans maximum, 30eme en 3 ans. Quand des frères sont brillants, compétents, on a besoin d'eux au plus haut niveau comme responsables régionaux ou patrons du rite. Il faut profiter de leur efficacité, de leur dynamisme et pour cela il faut des jeunes de 40 ans quand la moyenne d'âge dans les hauts grades relève de la maison de retraite, c'est tout simplement ahurissant d'inefficacité. A 70 ans, et j'en parle en connaissance de cause puisque je me situe dans cette tranche d'âge, on n'a plus l'énergie d'une homme de 40 voire de 50 ans et on est souvent malade ou en rémission de cancer donc fragile ou on se découvre des maladies sérieuses à prendre en charge au plus vite. Il nous faut des jeunes qui aiment la maçonnerie avant de s'aimer eux-mêmes et qui lui consacrent sa vie, comme je l'ai fait en renonçant à mes ambitions professionnelles et je continue de le  vivre, pas des soit disant maçons qui prennent tous les grades et les fonctions puis osent venir dire en tenue que la FM, pour eux, passe après tout le reste. On en reste pantois !

Actuellement, on rencontre trop souvent des destructeurs, des gens qui font partir les frères voire des loges entières à cause de leur orgueil : " c'est moi qui dirige, je fais ce que je veux. " Avec de tels dirigeants (qui se pensent souvent réguliers et se prennent pour de bons maçons) en poste, ou qui agissent en sous main dans les coulisses, il faut obéir à genoux en baissant la tête en mettant le doigt sur la couture du pantalon. Tout le monde a peur : vous rendez-vous compte de cette monstruosité ? Venir en FM pour avoir peur ? Je connais un député-maître dans le Pas de Calais qui refuse de lire les demandes d'admission des candidats ayant des divergences intellectuelles avec lui. Sa loge verte a seulement 12 membres ( dont 1 qui risque d'aller en prison ferme et se trouve en appel ) et il refuse des renforts ? Quelle incohérence ! Cette personne a réussi à faire démissionner un cbcs de grande qualité.  Evidemment il s'opposait à lui. Ce député-maître se comporte en homme abusant de son pouvoir. Son devoir est de recevoir les demandes et de les faire traiter. Evidemment, rien ne lui interdit de mettre une boule noire lors du vote ! Son opposition ne peut se réduire qu'à cela. Le responsable régional n'est pas mieux : il a bloqué tous les écuyers novices ( pendant 4 et 5 ans ) les empêchant de passer CBCS jusqu'à ce que, écoeurés, ils partent ailleurs. Il en reste seulement un dont il bloque encore le dossier qui est complet pour empêcher son armement. Le prétexte ? Il ne montrerait pas le fond de son âme, il faut qu'il explique son évolution spirituelle à des gens dont la plupart ne respectent pas leur serment et surtout que cela ne concerne en rien : la pratique religieuse demeure une affaire personnelle qui ne regarde ni les hommes ni ses frères. Aucune foi ne doit se trouver étalée publiquement, ceci relève de l'intime. Il y a tellement de Tartuffe et menteurs dans nos rangs que de toute façon cela ne sert à rien : on n'a jamais à parler de son expérience ou de sa vérité. Les dignitaires qui exigent le plus de leurs semblables sont souvent ceux dont le comportement pose problème quand il n'est pas tout simplement inadmissible. Cet écuyer novice dont le préfet bloque l'armement va devoir aller à Lourdes pour espérer un miracle ? Certains CBCS oublient la base même de la Chevalerie : on est chevalier par sa bravoure, par son honneur, par sa loyauté, par sa vertu, en aucun cas par la supposée profondeur de sa foi ou par sa religiosité ; si on est très religieux on devient homme d'Eglise pas chevalier ! L'Ordre Intérieur n'est en aucun cas une Eglise bis ou parallèle ! Depuis l'entrée dans l'Ordre nous avons pris le parti de celle de Saint Jean, nous n'avons besoin de rien d'autre. Et Paris ne bouge pas ? Le Grand prieur répond qu'il faut respecter la hiérarchie, traduisez par : "prière de ne pas me déranger", heureusement il a quand même tapé du poing sur la table en bousculant le Préfet concerné qui va être prochainement remplacé. Ouf : Un qui tout de même semble réagir ! Paris ne se demande pas pourquoi des Ecuyers novices ne sont pas armés dans les 12 à 18 mois ? Le Maître des Ecuyers Novices ne s'étonne pas que rien ne se passe dans les Préfectures ? C'est pourtant son travail de bousculer les Préfets, s'il y a lieu et de signaler au Grand Prieur qu'il y a des gens à faire remplacer vu qu'ils n'accomplissent pas leur travail. Et le Maître des Novices ne doit pas prendre pour argent comptant ce que disent les Préfets, il doit contacter tous les Ecuyers dont il a la charge pour savoir ce qui se passe sur le terrain. Mais c'est du travail et si les gens veulent des titres ronflants, ils ne veulent pas travailler. Puisqu'ils ne sont pas passés Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte, Paris ne fait pas redevenir ces E.N. Maîtres Ecossais ? Ce qui est pourtant la Règle, si on ne respecte pas la Règle, on ne peut en aucun cas se dire régulier vu qu'on ne travaille pas régulièrement. Paris ne contacte pas les démissionnaires pour savoir pourquoi ils s'en vont ? Le système français est dramatique ; les gens veulent des dignités mais ils ne font quasiment jamais le travail qui leur incombe. Alors tombe la phrase fatidique : "Qui mettre d'autre à la place de ces frères ?" Les dirigeants ne cherchent même pas la solution ; ils posent la question et c'est terminé. C'est bien français et c'est partout la même chose, il y a   de problèmes à régler (chômage, charges des entreprises à diminuer pour qu'elles soient plus compétitives et rentables, logements insuffisants en nombre, réduction des terres agricoles au profit de l'habitat quand il faudrait faire le contraire vu le développement de la population, pollution donc cancers en hausse vertigineuse, retraites, etc.) et rien ne se fait à part des conférences mondiales stériles quant aux effets immédiats. Evidemment, cela se retrouve aussi en Maçonnerie où l'on atteint trop souvent le summum de l'incompétence !  La solution est pourtant simple : Il faut faire appel à tous les candidats extérieurs que cela peut intéresser même s'ils n'ont pas le grade, on le leur donnera s'ils font l'affaire ( je connais 2 grands prieurés qui agissent ainsi, ils recrutent sur compétence, au moins, eux, agissent en responsables. Evidemment, il vaut mieux ne pas vouloir prendre la place du Grand prieur. Rires. Mais pourquoi remplacerait-on un dirigeant intelligent ?). L'idéal serait de passer par des recruteurs extérieurs à l'organisation donc totalement neutres. Puis ensuite mettre en place, pour un an, le candidat retenu avec une lettre de mission. S'il réalise ses objectifs, on le proroge pour un an et ainsi de suite. S'il échoue, on passe à un autre. Certains systèmes sont tellement inadaptés qu'il faut suivre une hiérarchie dans laquelle on va mettre 20 ans pour parvenir à telle place. Dans certaines organisations, il faut être vénérable puis officier régionial où l'on sera assistant de l'assistant de l'assistant du titulaire ( il faut satisfaire et flatter toutes les vanités ) puis assistant de l'assistant du titulaire puis titulaire et on recommencera tout avec l'office suivant. Si celui qui se trouve en poste s'en va, c'est celui qui se trouve juste derrière qui prend le relais. Or, si ce remplaçant a laissé un dictateur local agir sans rien faire pour faire prévaloir les valeurs de la maçonnerie et l'intérêt de tous les frères donc aussi celui de l'organisation, c'est qu'il est aussi coupable que celui qui est parti et rien ne changera. Il ne reste plus qu'une solution : partir ailleurs au plus vite. Ce type de système n'est plus adapté au mode de vie actuel où l'on bouge beaucoup professionnellement et où l'on ne peut plus rester 10 ans dans le même secteur géographique car le travail nous impose de partir ailleurs. Les organisations doivent elles-aussi se moderniser dans leur mode de fonctionnement et s'adapter sinon ellles péricliteront, c'est inévitable. Dans tous les cas de figure, il devient totalement anormal de trouver le pire ( rumeurs, jalousie, calomnie, des frères qui vous embrassent et vous plantent des poignards dans le dos, des gens condamnés par les tribunaux de la république qui auraient dû se voir radiés par leur GL mais qui sont toujours là avec des responsabilités régionales, etc.) quand on venait chercher le meilleur.

Que ceci ne vous effraie pas mais vous voici prévenu. Si vous êtes heureux dans votre groupe, tout va pour le mieux. Si avec le temps les choses devaient se dégrader, vous ferez comme tout le monde, vous irez ailleurs. On estime à plus de 2000 le nombre de maçons qui changent de grande loge chaque année, vous ne serez pas seul.

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Demande : je dois travailler sur le pavement mosaïque et je suis en panne. Pouvez-vous me donner des diées ?

C'erst tout le drame de la littérature dite symbolique. Quand on a un travail précis, on a beau faire le tour des auteurs et des livres, on ne trouve rien ou presque qui puisse sérieusement nous aider.

Ce sujet n'est pas facile car en réalité vous vous trouvez devant au moins une dizaine de planches possibles. Allez vous aborder la symbolique du blanc et du noir ?  Traiter de l'ésotérisme et de l'exotérisme ? De l'illusion et du réel ?  Du matériel et du spirituel ? Des ténèbres et de la lumière ?  Du symbolisme du carré et du nombre ? Du pavement considéré comme substitut du pélèrinage donc comme objet d'expiation ? Le pavé mosaïque ou l'approche du Verbe ? De la pierre d'Abraham à Moïse ? La vie et la mort ? Etc, etc.

Ce n'est pas un sujet pour débutant et on le confie toujours à des Apprentis. Voyez La Formation Maçonnique : article blanc, article noir, article Lettre ( symbolisme de la lettre), etc. cela pourra au moins vous  donner quelques indications justes. Evitez surtout la dualité, les contraires, les oppositions, cela n'existe que pour les non initiés, que pour ceux qui en subissent les chaînes ou s'y placent volontairement.  C'est là où l'on voit l'importance qu'il y a de pouvoir disposer d'un surveillant qui est lui-même un initié (au moins partiellement car on ne l'est jamais totalement), d'un vrai maître initiateur, c'est-à-dire un éveilleur.

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Demande : Des bruits circulent sur un rapprochement entre la GLAMF et la GLDF et la GLNF avec le GODF.

La GLDF et la GLAMF ont déjà coordonné leurs forces dans le cadre de la Confédération Maçonnique de France donc ce rapprochement existe et date déjà.  Il n'est pas nouveau. Il y a déjà eu une tentative dans les années 50 de rapprochement entre la GL et la GLNF (j'ai vu cela dans les archives de Charles Riandey, grand commandeur du REAA). Vous pensez peut-être à une fusion de ces deux corps en une nouvelle obédience ? Stratégiquement ce serait une bonne chose, le nouveau groupe péserait dans les plus de 50.000 maçons, il pourrait devenir la première puissance maçonnique de France. Il y a une harmonie vu que ces deux organes travaillent essentiellement au REAA. Il reste un problème de taille : quels dignitaires accepteront d'abandonner leurs postes ? On a vu que la grande maîtrise qui devait être tournante par rite (RER, REAA, Français) à la GLAMF a été vite abandonnée.

Il y a un problème au GO où beaucoup de frères refusent d'admettre des femmes. J'ai souvent entendu dans ma famille (mon oncle maternel est 33e au Grand Collège des Rites) : " si on nous oblige à admettre des femmes, on s'en va." Ces démissions ont probablement déjà commencé. Problème : où aller ? A la GLNF ? Un maçon du GO est trop attaché à sa liberté, à la démocratie, à ses habitudes, au rite français Groussier. Il ne peut pas accepter le régime de la GLNF actuel, sauf si celui-ci changeait complètement, ce qui reste toujours possible, ni le pouvoir des Grands maîtres provinciaux, qui sont désignés par Paris, donc nons élus par les frères de la région, ni même probablement son Règlement Général. Les frères ont souvent contraint le G.O. par leurs votes lors des Convents, à retirer des projets dont ils ne voulaient pas. Ce ne sera jamais possible à la GLNF qui n'a pas ce fonctionnement. Les frères du GO vont vouloir voter, si on garde le système des provinces qui n'existe dans aucune autres organisation en France (ce qui semble peu probable), que le responsable régional, comme ses adjoints de direction, pour quelqu'un de chez eux, ce qui semble logique. Ce vote n'existe pas à la GLNF et les dirigeants comme les 50 ou 70 officiers provinciaux par région qui sont actuellement en poste n'ont pas l'envie de lâcher leur place.

Il y a aussi une autre raison d'opposition : ce sont deux types de maçonneries complètement différentes. L'une est politiquement de gauche, l'autre de droite. L'une est sociale, la 2eme est théiste avec l'obligation de croire en dieu, ce critère se trouvant mondialement admis par 193 GL dans le monde. Les frères du GO ne vont pas accepter les Landmarks. Ceux de la GLNF ne vont pas accepter de retirer la Bible de la loge, de ne plus respecter les landmarks, pour faire plaisir à ceux qui voudraient les rejoindre. Il y a des points qui plairaient aux membres de la GLNF, c'est le vote généralisé pour tout et la disparition des désignations d'office par le siège et par la province pour les officiers provinciaux. Les critères de vote en loge sont aussi différents. Au GODF, on entre avec une majorité simple, il n'y a pas de refus consécutif avec seulement 3 boules noires pour 30, 80 ou 150 votants. Ce système se conçoit dans les pays anglo-saxons où l'on ne refuse jamais rien à personne donc dans des loges où ces boules noires ne servent quasiment jamais. Leur pratique est sage : pourquoi éliminerait-on un candidat qui aurait 3 votes négatifs quand 80 ou 90% des frères de la loge veulent qu'il entre ? C'est malheureusement ce qui se passe à la GLNF ; si un candidat a 3 boules noires, il se trouve refusé même si tous les autres membres de la loge sont favorables. Il y a là une considérable différence qui ne peut pas plaire à des frères du GODF ni à ceux de la GL. Il reste bien d'autres choses qui n'ont pas à se trouver évoquées ici.

Le GODF est désormais une organisation mixte qui initie des femmes. Imaginerait-on que la Grande loge d'Angleterre, ou d'Irlande, ou de FLoride, puisse organiser des manifestations communes avec le Droit Humain, par exemple ? Ce serait un viol de toutes les règles régissant la maçonnerie régulière et la fin de cette dernière.

Il convient de se méfier de tous les bruits qui circulent. Le GODF est inifniment plus proche éthiquement de la fédération du Droit Humain que de la GLNF.
Cette dernière se trouve plus proche de la Grande Loge de France, par sa manière de travailler et ses principes, que du GO.  Par contre, il n'est pas impensable que, dans des temps futurs, il puisse y avoir une fusion entre la GLNF, la GLDF et la GLAMF ( et aussi avec la GLTSO ), ce qui en ferait une organisation masculine très puissante ( plus de 75.000 maçons ), reconnue mondialement, et la première de France.  Il serait infiniment plus avantageux pour tous de travailler collectivement dans cette direction plutôt que de continuer le jeux dépassé du chacun pour soi.

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Demande :  J'ai un tracé à faire sur le Pardon.
Y a-t-il en FM des faits  historiques qui relatent le pardon comme par exemple celui de

l'Evangile "Père pardonne-leur parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font !" ? Merci pour votre réponse.


Au rite Ecossais Rectifié, chaque grade 1, 2, 3, 4 (maître écossais de st andré désormais seulement équivalent au 14e du REAA à cause de la déportation des Juifs à Babylone : pour qu'il y ait une équivalence entre deux grades il faut que les contenus soient similaires) , est associé à une vertu cardinale : justice, tempérance, prudence et force. Lors de la réception au 1er, à un moment de la cérémonie, on montre au candidat un cartouche portant le mot CLEMENCE.  La clémence se trouve bien évidemment associée à la JUSTICE. C'est donc le pardon que vous cherchez en Maçonnerie.

Mais ce pardon existe sous diverses formes dans tous les rites. Nous avons l'expression : " passer la truelle " qui signifie pardonner : on oublie l'affaire ou le conflit ayant pu exister entre deux maçons, entre un frère et sa loge, etc. C'est ce que fit le TRGM Jean-Pierre S. de la GLNF dans sa lettre de 2013 demandant à toutes les loges de passer la truelle et de réintégrer tous les frères, partis vers d'autres horizons, qui souhaitaient revenir dans la régularité. Il a même demandé le pardon pour tous ceux qui avaient une affaire pendante devant la Justice maçonnique de son obédience. On ne peut trouver une plus belle démonstration de la clémence ou du pardon maçonnique. Il en va tout autrement sur le terrain avec certaines loges qui continuent à régler des comptes n'ayant plus lieu d'être puisque, en s'opposant à des réintégrations, quel qu'en soit le motif,  elles refusent d'appliquer les consignes du Grand Maître qui accorde un pardon généralisé à tous les demandeurs. Est-il maçonniquement normal, voire même seulement acceptable, car cela manifeste un défi à l'autorité suprême, que des frères refusent d'appliquer les consignes de leur Grand Maître ? Qui n'a jamais commis d'erreur dans sa vie ? "Que celui qui n'a jamais fauté jete la première pierre." disait Jésus. Tout être mérite une seconde chance, aucun vrai maçon ne peut la refuser à un frère qui la quémande. Passer la truelle fait donc partie de nos devoirs fondamentaux.

Il y a aussi et c'est le fondement même de la maçonnerie l'obligation d'exercer le devoir de fraternité, ceci ne se résume pas simplement à l'obligation de secours ou d'assistance fraternelle, cela va bien plus loin.

Si un frère ( ou une soeur ) ne se comporte pas comme on le voudrait en fonction de nos devoirs et impératifs, cela ne ressort pas seulement de son seul fait mais aussi de la responsabilité de toute la loge donc de tous. Peut-on laisser quelqu'un risquer d'avoir un accident voire de se tuer sans que l'on intervienne ? Bien sur que non ! Cela fait désormais partie de nos devoirs. Peut-on laisser quelqu'un que l'on connaît s'égarer voire perdre sa dignité, tomber dans l'alcoolisme ou bien d 'autres choses ? Bien sur que non, il est de notre responsabilité morale de lui tendre la main, de faire jouer notre solidarité fraternelle en faisant appel, s'il le faut, à des thérapeutes ou des associations spécialisées dans le traitement de ces problèmes. Si l'un des nôtres s'égare, nous serons plus responsables que lui parce que nous n'avons rien voulu voir, rien voulu faire alors que nous étions au courant par des ouï dire, donc nous n'avons rien voulu empêcher et nous portons à ce titre une responsabilité plus lourde que la faute que ce frère pourrait avoir commise. Comment pourrait-on dés lors reprocher à quelqu'un une faute quand notre défaillance dans l'accomplissement de nos devoirs de maçons est encore plus grave parce qu'alors, en agissant ainsi, nous avons manqué à notre serment donc nous l'avons violé. Et celui qui viole son serment ne peut pas être un maçon ! Rappelez vous l'expression :  "voir la paille, c'est -à-dire les défauts ou les insuffisances , dans l'oeil de notre prochain quand nous ne sommes pas capables, c'est encore plus grave car il y a un refus délibéré de voir ce que l'on est, de voir la poutre qui se trouve dans le nôtre."

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Demande : On vient de me confier comme thème de travail : " tu viens de te soumettre à la mort ". Pouvez-vous m'aider ?

C'est une réalité que tout homme se trouve condamné dès sa naissance à mourir ; cette constatation reste impitoyable : on ignore simplement quand et de quelle manière. Des indications figurent dans votre main mais elles évoluent en fonction de celui que vous devenez.

 
Les non initiés ne le savent pas mais cette date peut se trouver avancée ou reculée ; les conditions de la mort elle-même peuvent aussi se trouver durcies ou soulagées. En fait tout dépend de la conformité de nos actes avec les engagements que nous avons pris avant notre incarnation et aussi dans le cours de cette existence qui nous est donnée, qui est une opportunité de rédemption. Que l'on croit en ces choses ou non n'a en l'espèce aucune importance, il suffit d'observer ce qui se produit dans notre vie. C'est la raison pour laquelle le régime Rectifié fait commencer le périple sous les auspices de la Justice, la plus importante des vertus cardinales. Voir le chapitre et les citations sur la Justice dans Les Planches de l'Apprenti. Par serment, nous nous sommes engagées à être bienfaisants envers tous les hommes lorsque nous pourrons leur être utiles. Il ne s'agit pas simplement de nos frères maçons, comme on le voit en d'autres rites, mais d'agir ainsi envers tous les hommes car nous sommes tous frères par le sang, par la vie, que le Créateur dispense à ses créatures ; nous sommes aussi tous frères parce que telle est sa volonté, de même que nous le sommes aussi en religion : nous croyons tous en Dieu. Du moins doit-il en aller ainsi dans la maçonnerie Templière. Le serment, et nous ne devons jamais en oublier les termes car comment saurions dés lors si nous le respectons ou si nous le violons, comporte aussi cette condamnation sans appel : " si je manque à cet engagement que je viens de contracter par ma libre volonté - libre, donc rien ne m'y a forcé, je l'ai pris en parfaite responsabilité quand rien ne m'y contraignait - et ferme détermination, je consens d'être réputé homme sans foi, sans honneur, et digne du mépris de tous mes frères." La conséquence en est terrible ! Celui qui manque une seule à son devoir le viole, et celui qui viole son serment devient un parjure : il n'y a aucune place en maçonnerie pour les parjures. Donc celui qui manque une seule fois à son engagement ne peut pas être un maçon car un maçon demeure respectueux de son engagement et de ses devoirs. Toute notre vie se trouve mise dans la balance de la Justice qui va peser chacun de nos actes mais aussi de nos actes manqués. Qu'est-ce qu'un acte manqué ? Une aide que nous devions apporter, quelque chose que nous devions faire pour une personne, qu'elle ne pouvait pas faire pour elle-même mais qui était capital pour elle, pour son existence, pour son devenir, pour son avancée sur son chemin de vie, et que nous n'avons pas voulu faire. Pouvoir le faire était en notre capacité mais nous n'avons pas voulu lle réaliser pour x mauvaises raisons : on était pressé de faire autre chose, de rejoindre un ami au restaurant, on ne voulait pas perdre de temps avec cette affaire ou cette personne qui paraissait peu importante, - si cela avait le grand maître de l'obédience, on aurait tout laissé là pour l'aider immédiatement car il y aurait eu un gain ultérieur, une récompense possible dans le système - mais un simple quidam que l'on ne connaît pas ? Il peut aussi s'agir d'un frère qui subit une injustice chez nous, qui fait l'objet de rumeurs ( il boit, il coure les jupons ou elle couche, il dépense sans compter pas étonnant qu'il paie ses capitations au lance-pierre, etc.) , de calomnies, de jalousies ( il est élégant, il parle bien avec facilité, il sait beaucoup de choses, il officie avec facilité et cela fait des envieux car on lui confie des fonctions auxquelles d'autres aspirent ). Il arrivera que ce frère fera l'objet d'une cabale et que certains voudront lui régler son compte - nous avons tous entendu parler de guerre voire même de pujilat dans certaines loges à l'occasion du changement de vénérable maître. De quel côté un vrai maçon devra-t-il se placer ? Du côté du plus fort ? Ou de celui qui subit une injustice, une attaque ? La formulation du rituel rectifié de 1774 comportait la phrase suivante : " je vous reçois Chevalier - Apprenti - Maçon. " Voici toute la perspective du travail dans l'Ordre qui se trouvait évoquée, il est dommage qu'elle ait disparu ensuite. Vous voici un maçon reçu dans une Chevalerie et dans notre régime c'est la maçonnerie et chevalerie Templière bien évidemment. Un chevalier doit-il se mettre du côté de ceux qui agissent avec injustice, avec cruauté mentale ou en dictateur ? Il doit se mettre au côté de celui que l'on agresse injustement, fut-il seul contre tous, y compris contre ses amis en chevalerie si ceux-devaient devenir félons en manquant à leur engagement. Quel est le credo du Chevalier ? L'Honneur ! Il vaut mieux mourir en combattant que vivre en lâche ! Il n'est plus belle devise que celle-ci en chevalerie : " Que périsse si je faiblis ! ". Il vaut mieux mourir que de ne pas agir comme on le doit. Si j'évoque ceci, c'est dans la perspective de la mort prochaine qui nous attend tous. On ne vient pas de se soumettre à la mort parce qu'on est passé dans la Chambre de Préparation ou Cabinet de réflexion, on est à la merci de la mort à chaque instant, à chaque heure. Combien de femmes, combien d'hommes, partent le matin de chez eux et ne rentrent pas le soir parce qu'ils ont été victime d'un accident sur la route, d'un déséquilibré qui les a poussés sous une rame de métro, de quelqu'un qui voulait voler un sac à main ou un blouson de cuir, d'une glissade sur un trottoir, ou d'un avc ou d'une crise cardiaque. L'inconscient ne veut pas savoir cela, il rejette cette pensée, cette possibilité. Il faut être sage pour en mesurer la réalité, la conséquence, donc l'importance. Et comme il n'est pas facile d'entrer dans la sagesse des philosophes qui se vit mais ne se théorise pas, il nous reste une possibilité à nous les maçons, c'est celle de la Voie de la Vertu. La Vertu, l'action dans le cadre de la vertu, qui est aussi la caractéristique de l'action du chevalier. Dans le RégimeTemplier, chaque degré évolue dans l'ordre des vertus chrétiennes, les vertus cardinales pour la maçonnerie symbolique, les vertus théologiques pour la Chevalerie. Mais  à côté de cela, il est dans le tuilage universel, que nous devons connaître aussi si nous allons visiter des loges d'autrs rites, la demande : "Que venez-vous faire en loge ? Elever des temples à la vertu et creuser des tombeaux pour les vices." Voici ce que doit donc faire un maçon, devenir un serviteur de la Vertu, agir constamment en faisant le bien autour de lui, en donnant ce que l'on porte de meilleur en soi, en suivant l'ordre des béatitudes du sermon sur la montagne : " heureux les simples en esprit ", c'est-à-dire ceux qui suivent la voie de leur devoir sans jamais douter, contester, ni se poser de question. Ils suivent la voie de l'évangile magnifié par la simplicité du coeur, dans la générosité du devoir auquel on fait face, dans l'abnégation absolue car tout s'accomplit sans que l'on veuille jamais rien pour soi en récompense. Celui qui se comporte ainsi agit aussi, sans le savoir, dans le cadre de la Justice, il agit en réponse à une situation parce que l'Eternel le veut, parce que l'Eternel le jauge à sa mesure en le testant. Heureux les simples en esprit car le meilleur les attend dans l'au-delà de la mort. Il n'y aura jamais d'éternel orient pour les traîtres, les lâches, les faux maçons, il faut le savoir.
 
Ce que nous vivons ici, mes frères, n'est rien. Tout passe si vite. Sic gloria transit mundi, aussi vite que la flamme d'un éclair. Notre passage ici-bas aura même été une illusion, à l'image d'un éclair, car que restera-t-il de nous après le crématorium ou l'inhumation dans la tombe ? Rien ! Nous  serons très vite oubliés. Combien parmi nous se rappellent les noms des fondateurs de notre loge et ceux qui les ont suivis ? Qu'est-ce que 60, 70, 80 ans au regard de l'éternité ? C'est comme si cela n'avait jamais existé. Une seule chose comptera, c'est ce que nous aurons fait de bon, de grand, de bien ici-bas. Certes cela ne s'inscrira pas dans la mémoire des hommes, qui sont tous des ingrats puisqu'ils ne vivent que pour assouvir leurs passions, leurs ambitions, mais ils seront marqués du sceau des bienfaisants (des vrais bienfaisants qui agissent dans l'Ordre du réel), des heureux, des Justes au sens religieux, de ceux sur qui l'Eternel pouvait compter. Pour ceux-là, l'entrée dans un éternel orient sera possible. Pour les autres, l'application de la Justice sera terrible. Ils devront payer pour toutes leurs lâchetés, leurs ambitions, leur égoïsme, les devoirs qu'ils n'ont pas assumés, les engagements qu'ils ont violés : leur mort sera longue et douloureuse. Non seulement leur colonne restera brisée mais elle se trouvera pulvérisée pour qu'il ne subsiste rien d'eux. Ainsi passe la gloire des hommes.

On ne vient pas de soumettre à la mort, on le reste en permanence, à chaque instant de notre existence. Il ne faut jamais l'oublier. Agissons donc comme si nous devions mourir ici et maintenant. Posez-vous la question : si je pars maintenant, que restera-t-il de moi, de mon passage ? Qu'aurai-je fait d'utile ? La réponse fait toujours peur. Alors, agissez dans le cadre de la vertu pendant que vous le pouvez encore, soyez utiles, aimez ceux qui vous approchent, travaillez le symbolisme qui vous fera entrer dans la vraie vie, votre parcours ici-bas s'en trouvera enrichi, transformé.

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Demande :  Il est une chose qui m'interpelle. La GLUE continue impertubablement à annoncer un effectif de 250.000 membres, ce qui ne me paraît pas possible. La tendance bien française des obédiences héxagonales à gonfler leurs effectifs déclarés peut atteindre aussi UGLE  (United Grand Lodge of England). Moi qui travaille à Londres, je ne peux qu'être surpris par les chiffres publiés de la maçonnerie française qui, d'un an à l'autre, poussent plus vite que le bambou tropical.

Etrangement, les effectifs maçonniques chutent partout dans le monde sauf en France, y compris chez nos voisins européens,  quand ils progressent par dizaine de milliers chaque année ici chez nous. Un de mes informateurs, membre de son équipe dirigeante et dont le nom restera secret comme pour tous mes amis qui me font des confidences, m'a signalé que, dans son organisation, ce chiffre réel est top secret et qu'il n'a rien à voir avec celui indiqué lors des convents. Dans certaines GL si un frère appartient à deux voire trois loges, il compte pour autant de maçons ce qui fait bien évidemment gonfler le nombre total. L'accès aux comptes financiers se voit interdit ou limité à seulement quelques dizaines de minutes sous prétexte que tout le monde doit pouvoir y accéder mais ce temps réduit ne permet pas de contrôler réellement dans sa globalité ce point des effectifs.

En Angleterre, le chiffre de 230 à 240.000 paraît proche de la réalité donc 250.000 ne paraît pas anormalement gonflé. Il était il n'y a si longtemps à environ 350.000 et il a chuté d'au moins 30% quand le Ministère des Finances britanique a demandé communication du listing des maçons à la GL d'Angleterre pour vérifier leurs déclarations fiscales. La GLUA a essayé de gagner du temps, quelques mois, pour permettre à certains frères de se mettre en ordre avec le fisc, mais elle a dû fournir le fichier. Si ceci se produisait en France, il y aurait plus de 50% de démissions ! Aux USA, ce chiffre a baissé de plus de 500.000 maçons il y a déjà longtemps et il ne remonte pas. C'est la conséquence du rite Américain qui fait progresser un peu moins vite que dans les deux juridictions écossaises américaines où l'on devient 32eme en un an maximum. Au rite Américain, on peut prendre 2 à 4 degrés par an mais il faut attendre environ deux ans pour devenir Knight of Malta quand on est 32eme en un an voire moins au REAA. Il est aussi aux USA d'autres sujets de désintérêt pour la FM qui n'ont pas leur place ici.

Il y a une donnée marketing - la maçonnerie est devenue un marché comme un autre - dont les maçons français n'ont aucune idée, c'est l'importance stratégique que comporte l'effectif d'une GL car il détermine sa place dans la hiérarchie des organisations en terme d'importance et d'influence mais aussi et surtout d'attrait pour les profanes, donc de recrutement, donc de finances nouvelles à gagner. Ce classement ne repose pas sur les revenus  financiers annuels, il se trouve établi uniquement à partir du nombre des membres. Il n'est donc pas étonnant que, chaque année, on assiste à un gonflement des effectis déclarés. Si quelqu'un augmente exagérément ses chiffres, ceci pousse les autres à agir de même pour ne pas reculer, c'est ainsi que le chiffre national globalisé explose à la manière de la pousse des bambous dont vous faites état mon frère.

Depuis longtemps déjà la finance a supplanté l'initiation dans de trop nombreuses structures. On fait entrer à tour de  bras pour faire grossir le trésor, ce qui s'opère au détriment de la qualité du recrutement. Nos anciens n'y trouvent plus les valeurs authentiques et fraternelles qu'ils ont connues et beaucoup prennent ou ont pris des distances avec leur loge et leur GL. Heureusement, il reste encore ici et là quelques ateliers où des frères font de la résistance et veulent maintenir ces valeurs qui nous sont précieuses mais cela devient très minoritaire. C'est l'argent qui prime désormais sur la fraternité. Nos effectifs vieillissent, de plus en plus de frères partent en retraite, beaucoup d'autres connaissent des épreuves dans leur vie avec le chômage, les maladies graves, etc.  Ils vivent des difficultés pour payer leurs capitations et cotisations. Beaucoup d'entre-eux ne peuvent plus payer ces sommes. Que se passe-t-il alors ? Ils sont radiés d'office par leur grande loge, en toute non fraternité bien évidemment. En toute non fraternité aussi, les frères de leur loge refusent de payer pour eux : " il y en a trop, disent-ils, on a déjà nos problèmes". Si ces personnes ( à titre d'exemple : nous avons des maçons élus politiques qui encaissent des indemnités électives payées par leurs électeurs ; ces élus, maires, conseiller général ou régional, adjoints, et même conseillers municipaux dans les grandes percoivent des sommes généreuses ; ils pourraient prélever un peu de cet argent qui provient de la société pour en faire bénéficier leurs frères en maçonnerie ) mettaient ce qui manque, ces anciens ne seraient pas radiés par leur grande loge, ils pourraient continuer à fréquenter cette loge qui leur est précieuse et chère à leur coeur. Il est aussi des amis qui font de belles affaires dans l'immobilier qui pourraient participer généreusement au tronc des aumônes ou de la Veuve. On radie nos Anciens sans compter et après les frères de nos loges viennent pleurer que l'effectif ne permet plus de travailler correctement, qu'il faut recruter ? De qui se moque-t-on ? Ceci s'avère d'autant plus choquant que ceux qui refusent de participer au tronc de la veuve dépensent sans compter en restaurant et salle humide ou pour leur train de vie. Nos trésoriers ont l'habitude : ceux qui friment le plus sont souvent ceux avec lequels ils ont le plus de difficultés pour récupérer les capitation et cotisation.

Ce qui se trouve tout aussi navrant, c'est que des frères se voient obligés de démissionner de leur organisation, devenue trop chère pour eux, pour rejoindre une obédience plus économique comme la GLAMF ( 100,00 euros par an ) ou la GLIF ( 50,00 euros ) dont la qualité de travail n'est pas au rabais, elle !  Si j'étais patron d'une GL, j'instaurerai un régime spécial de cotisation pour les retraités et les chômeurs. Radier nos frères et amis ne fait rien rentrer dans les , c'est donc une perte sèche pour le trésor. Si l'on instaure une cotisation très réduite, non seulement nous agissons fraternellement, ce qui est notre devoir premier, mais de l'argent continue d'affluer et nos anciens resteront parmi nous. Nous leur devons beaucoup et devons tout faire pour que nous restions ensemble. J'ai eu la chance de voir un frère de 90 ans tenir son plateau de 1er surveillant : quel exemple et quel bonheur pour tous !

Malheureusement aujourd'hui la loi économique prime désormais ; il faut alimenter en fonds les socités civiles immobilières qui constituent le patrimoine de l'organisation. Tant pis pour ceux qui ne peuvent plus payer ! 

Ce problème pécunaire, qui éloigne de plus en plus de frères des loges bleues mais aussi de toutes les structures des hauts grades, qui se généralise avec la Crise, démontre que les effectifs réels annoncés doivent faire l'objet d'une correction importante à la baisse. D'ailleurs si les GL diffèrent la radiation de deux ans, c'est pour ne pas s'affaiblir immédiatement, elles espèrent combler ces pertes avec les nouvelles recrues, ce qui n'est pas souvent réussi : dans certaines structures les départs forcés, les radiations d'office, restent toujours supérieurs aux entrées. Evidemment, pour les Convents, on modifie ces données pour montrer que l'on travaille, que l'on progresse, quand c'est l'inverse qui se produit mais il ne faut ni démoraliser ni démotiver les troupes. Mais l'initiation dans tout cela, où peut-on la trouver ? Demeure-t-elle encore possible dans toutes ces obédiences où l'argent règne en maître désormais ? On oublie toujours que les obédiences ne présentent aucun intérêt particulier en soi, ce sont les ateliers qui comptent. Oui, l'initiation reste théoriquement possible dans les loges qui luttent contre cette mentalité mais elles deviennent rares et se font très discrètes, elles ne fréquentent pas ou le moins possible leurs congénères de la même grande loge, pour se protéger d'une contamination déferlante.


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Demande : Je ne sais plus ce que je fais encore en maçonnerie. Le comportement de mes amis et frères me choque profondément. Ils se comportent comme des profanes de triste facture qu'on se hâterait de fuir immédiatement tellement ils sont toxiques donc nocifs. Qu'est-ce que je fais dans cette galère avec ces gens là ? J'aime trop la Maçonnerie pour laisser tomber et je n'ai vraiment plus envie de fréquenter ces gens qui passent leur temps à faire la guerre ou des histoires à n'importe quel frère. Quel serait votre conseil ?


Ce que vous vivez et voyez autour de vous mon frère se généralise malheureusement partout. Aucune organisation échappe à ces dérives . C'est la triste conséquence d'un recrutement non sélectif et de la non qualification de nos enquêteurs et d'enquêtes, voire de passages sous le bandeau qui, finalement, n'ont aucune utilité réelle sinon celle de suivre les us et coutumes français. C'est aussi la conséquence de dirigeants, vénérables, trois fois puissants, députés maîtres, et autres responsables, qui ne sont pas des managers efficaces, pas des patrons compétents. Ils font semblant de ne rien voir, ils diffèrent les problèmes les remettant à plus tard, ils ne règlent rien. Ils ne tiennent pas déjà compte des attentes et des intérêts des divers groupes formant la loge. On fait semblant, on se limite à sauver les apparences. Des frères en escroquent d'autres, certains font l'objet de condamnation(s) par la Justice profane dans le cadre de leurs affaires mais ils se trouvent à des postes de responsabilité, d'autres ont des comportements indignes pour prendre la place ou la fonction qu'ils convoitent en démolissant tout ce qu'ils peuvent, en faisant fuir les frères vers d'autres obédiences, et tout va bien. On continue à faire semblant de ne rien voir ni savoir. Le comble survient quand ces personnages ténébreux attaquent des frères qui sont, eux, des maçons de qualité. Je pense à vous tous mes frères et amis qui m'avez conté les attaques honteuses dont vous avez fait l'objet, j'ai moi-même mon oncle Claude, VM de sa loge de Chelles et Commandeur de son atelier du 32e degré au Grand Collège des Rites, maçon d'une qualité exceptionnelle dont on voulait prendre la place de VM, qui en est mort tellement cela l'a choqué. On entre ici dans le champ de l'inadmissible, de l'insupportable, et c'est ce que je crois sentir dans votre propos. Dans mes vieux jours je publierai un livre narrant toutes ces affaires scandaleuses dont vous avez fait l'objet. J'ai déjà le titre : " Les Ténèbres s'étendent sur la Maçonnerie ". J'en ai déjà commencé l'écriture et en suis à 300 pages, je l'ai fait par thèmes mais je vais le reprendre par villes ! Quelques amis journalistes sont en train de faire des recherches sur les condamnations pénales dont certains ont fait l'objet par les tribunaux de la République en vue d'un article, ce qui me permettra de pouvoir publier leurs noms in extenso avec les condamnations officielles dont ils ont fait l'objet puisqu'elles sont publiques.

Que faire ?

Nous ne nous trouvons pas devant un problème de maçonnerie, - la Franc-Maçonnerie n'a rien de commun avec le comportement de ces individus qui se pensent pourtant maçons -, d'obédience ou de loge, c'est un problème d'hommes, mais ces anomalies devraient se voir portées devant les instances parisiennes et réglées au plus vite. Il y a aussi une anomalie suprême : c'est quand le règlement général de l'obédience permet l'existence de certaines anomalies en permettant, par exemple, des règlements de compte entre frères. C'est le cas si une organisation impose de demander l'avis de l'ancienne loge à laquelle a appartenu un frère qui voudrait revenir dans cette obédience. Ceux qui sont restés tirent à boulets rouges, ici à coups de boules noires, sur les traîtres qui ont osé partir ailleurs. Il y a même des "frères" qui refusent des réintégrations sans que personne dans leur loge aient connu ceux qui sont partis et veulent revenir x années plus tard. Cherchez la monstruosité chez des gens qui ont, par serment, juré d'être bienfaisants envers tous les hommes - donc aussi leurs frères connus d'eux ou non - et qui violent allégrement leur serment en réglant leur compte à tous ceux qui leur déplaisent ou pourraient les inquiéter quant à la conservation de leurs fonctions locales. Un maçon qui s'oppose à un frère, qui refuse de l'aider quand il le peut, qui veut lui régler son compte, cet homme viole son serment ; il sera à jamais parjure à la Maçonnerie, il ne peut en aucun cas être un authentique maçon ! Celui qui se comporte ainsi ne pourra jamais rien reprocher à qui que ce soit vu qu'il se met lui-même par son comportement anti fraternel à un niveaui très inférieur de celui ou ceux qui demandent à revenir. Quand on se comporte comme un profane qui évolue avec bassesse, on devrait se taire, se faire discret, se faire oublier ? Eh bien non ; souvent ces personnages sont des anciens, des dignitaires du rite ou de l'obédience, des hommes en sous main qui imposent leur volonté à un groupe sinon à toute une région, via le conseiller fédéral ou le GMP local : qui va les obliger à se calmer ? Personne. Même Paris ne bouge pas sous prétexte d'autonomie d'on ne sait quelle structure. Lorsque des individus font partir des frères vers d'autres organisations, ils nuisent à leur obédience, à leur région, au rite. Paris doit intervenir et mettre les pieds dans les plats mais y a-t-il des dirigeants nationaux qui soient capables d'agir en patrons et de prendre les ordonnances qui conviennent si les loges ne se comportent pas comme elles le devraient ? Un vrai patron doit intervenir et taper du poing sur la table. Il ne doit jamais perdre de vue qu'il est le responsable moral de tout ce qui se passe dans ses loges sous sa mandature. Des massacreurs de maçonnerie, il y en a dans toute la France à tous les niveaux de la hiérarchie des rites, il faut les stopper car ces gens font trop de dégats en nuisant considérablement à la réputation de la Maçonnerie dans son ensemble. Ils font partir des frères en nombre vers les autres GL et ce n'est pas tolérable par le préjudice que cela induit au titre de la notoriété de l'organisation nationale qui devient une GL à éviter, par le rang qu'elle peut perdre dans le classement par effectifs des organisations, pour la loge qui agissant ainsi devient un groupement de piètre considération qu'il ne faut surtout pas visiter, par la perte financière nationale et régionale que ces individus provoquent. Ils pourrissent aussi la vie des frères de la loge qui ont peur et n'osent rien dire ; il y a pire avec les plus couards qui se font les assistants du ou des tyrans locaux. Si le responsable régional n'a pas le courage de faire son travail en interdisant ces agissements, en nettoyant les écuries d'Augias, alors Paris doit prendre le relais en corrigeant toutes les injustices régionales à coup d'ordonnances.

Que pouvez-vous faire ? Prendre le plus de distance avec votre loge, y venir le moins possible. Allez visiter ailleurs, autant que vous le pouvez, en variant les rites pratiqués, ce qui vous fera découvrir d'autres formes de travail, d'autres corpus.  Visitez des loges d'autres organisations. Quant à la GL dont dépend votre loge actuelle, tout en sachant que, si elle n'est pour rien dans le caractère de ces dictateurs, elle porte la lourde responsabilité de les laisser faire !  Quant des centaines voire des milliers de fères quittent leur GL, chaque année, ce n'est pas à cause d'un grand maître, comme certains veulent le faire croire, mais à cause de ces tyrans locaux qui leur pourrissent la vie. On ne vient pas en FM pour y trouver des dictateurs à la petite semaine.

Allez aussi et surtout vers d'autres formes initiatiques : les Martinistes, les Templiers. Peut être y trouverez-vous ce que vous n'avez pas découvert ou rencontré dans vos structures maçonniques ? Les plus grandes choses ne sont jamais accessibles, on ne peut jamais entrevoir le meilleur à venir, quand le pire et l'injustice l'emportent. Si vous avez de la chance, vous finirez par rencontrer des frères de qualité qui ont subi eux-aussi les mêmes mésaventures que vous. Surtout ne commettez jamais l'erreur de confondre la Maçonnerie avec ces gens de mauvaises rencontres, Elle n'y est pour rien !

Comparons ces personnes  avec ce que doit être un vrai maçon.

Un maçon n’est plus un homme ordinaire. Personne ne vient en FM pour se faire démolir et rencontrer le pire quand on venait y chercher le meilleur. Personne ne peut faire semblant et ne pas réellement travailler sur les symboles. A quoi servirait d'être là si l'on ne veut jamais changer ? Ce que chacun de nous porte en lui ne cesse de se transformer, de s’enrichir, au fil des épreuves de la vie et du temps. L’homme que nous sommes aujourd’hui n’a plus rien de commun avec celui qui vint frapper un jour à la porte de la loge pour solliciter son admission dans la fraternité des maçons et de ce qu'il fut dans ses débuts. Et c’est grâce à la sollicitude prévenante, à l’indulgence de tous les instants de nos vénérables anciens, à qui nous devons tout et, sans eux, aucun d’entre nous ne serait là aujourd’hui, ainsi qu’en la réalité du travail sur les symboles, que nous sommes passés de l’état d’être pulsionnel, instinctif, de l’état d’homme de torrent à celui d'Homme-Esprit pour quelques uns, à celui de serviteur de la Vertu, avec quelques scories encore puisque le désir, fut-il noble, se trouve encore présent. On aura vraiment progressé dans la montée vers le ciel, vers le zénith, à défaut de réaliser l’assomption totale, que lorsque tous les désirs, même celui d’avancer vers l’Eternel, se seront effacés. Tout désir indique que l’on veut rester maître de soi, que l’on veut faire ce que l’on décide, ce qui souligne la permanence du mental, du contrôle de soi, de l’enracinement sinon de l’enfermement dans les valeurs que l’on a reçues ou que l’on s’est forgées. Cet état, fortement contrôlé par le corps, la chair, la matière, reste un état inférieur. Il se trouve assimilable à un temple qui serait une belle construction, certes, où l’on admire la beauté extérieure, donc la qualité d’un travail de belle facture, mais où l’on ne trouve aucune trace de la présence divine, de sa capacité illuminatrice, parce que ce sanctuaire ne fut ni élevé ni consacré par des initiés, par des dépositaires de la science secrète et sacrée.

Il y a quelque part, mon frère, une belle loge qui vous attend et où vous rencontrerez des hommes de qualité. Ce n'est pas l'obédience qui importe, c'est la loge, c'est ce groupe d'hommes avec lequel on vit et avec lequel on doit distiller le meilleur. Ce qui prime c'est de conserver ce joyau intact, à l'abri de toutes les attaques pouvant même venir de l'obédience via ses dignitaires. J'ai des amis  dont toute les loges sont parties ailleurs, les frères de la loge sont toujours ensemble, personne n'a quiité le groupe, et c'est magnifique. Je connais un groupe qui avait réussi à rester intact en partant en Allemagne, après avoir quitté la GL française. Le patron des hauts grades a donné l'ordre de revenir en France, cela a fait exploser cette loge. Ceux qui voulaient revenir en France ont laissé tomber les frères qui ont été refusés pour des raisons qui ne sont maçonniquement pas acceptables. Le résultat ? Ils ne sont plus que 10. Ca ne leur portera pas chance, ni à titre personnel dans leur vie ni à titre collectif,  car toutes les violations de son serment se paient toujours en stricte application de la Justice. Quant on laisse tomber des amis, on n'est pas un homme digne de ce nom et si on se dit maçon, c'est mille fois pire !

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Demande :  On me dit que la nouvelle La Formation Maçonnique comporte la description du maniement du chapeau et de l'épée. Est-ce exact ?

Cette nouvelle édition  2015 comporte de nombreux éléments RER dont ce point que vous abordez.


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Demande : J'ai entendu mon Visiteur Général dire qu'on pouvait armer des profanes, cela m'a fait bondir. Je souhaite me rassurer en ayant votre avis car ça me semble impossible.

Je ne connais pas ce frère mais votre VG fait partie de cette catégorie de frères qui connaissent le Rectifié et les usages. Nos amis pensent tous que tout le monde doit vivre les mêmes choses qu'eux, eh bien ils se trompent. Tous les rites ont prévu des exceptions et il ne peut pas en aller autrement. On ne réserve pas le même traitement à un fonctionnaire, un professionnel libéral, un commerçant  et à un personnage important. A un quidam ordinaire on fait vivre toutes les cérémonies, on le ballade dans la hiérarchie du rite pendant toute sa vie en le bloquant souvent dans un grade pendant des années, tout au moins en France, ce qui n'a rien d'initiatique en soi et n'a aucune utilité pour lui. Pour ce qui concerne les personnes hors norme, il est rare qu'elles demandent à entrer en FM, c'est la structure maçonnique qui va leur proposer de le devenir en leur démontrant les avantages. C'est ce qui passe avec des Chefs d'Etat,  avec de grands capitaines d'industrie, avec des personnes qui peuvent servir le rite plus efficacement ou avantageusement que celles qui sont dans le système. Ceci peut se produire par l'intermédiaire d'une GL - cas usuel aux Etats-Unis - qui va conférer les grades " à vue " : on fait seulement prêter les trois serments en communiquant les éléments de reconnaissance. Le plus souvent, c'est le Suprême Conseil qui va faire un maçon à vue en lui donnant ensuite le grade le plus élevé. Les Règlements de tous les rites ont prévu des exceptions donc aussi le vôtre : votre Commandeur peut conférer aux Maîtres Ecossais de Saint André, 4ème grade de votre rite, qui le désirent, tous les hauts grades des autres sytèmes, donc aussi le 33eme degré du REAA, s'il les connaît. C'est régulier, en parfait respect  du Code de Lyon qui est la Loi du RER.

Aux 18 et  19ème siècles, on armait déjà ou fait 33emes des profanes ; on a continué au 20ème et on le fera toujours si tel est l'intérêt de l'Ordre ou du Grand Prieuré ou du Suprême Conseil.  Il est amusant de savoir que lorsque des chefs d'état se réunissent pour tenter de régler un conflit au proche-orient les deux tiers d'entre-eux sont  33eme ! Et quand ce n'est pas le roi ou le président
ou le premier ministre lui-même, on les trouve dans sa délégation.

Les hauts grades ce n'est plus vraiment de la maçonnerie, c'est autre chose, une orientation complémentaire. Pour que ce soit encore vaguement maçonnique, il faudrait surtout, en faisant abstraction du contenu des grades, que tous les maçons des grades bleus puissent parvenir, s'ils en ont le désir, au moins à l'avant dernier grade de leur rite. Sans aucun refus, sans aucune sélection, immédiatement sans devoir attendre des années. Celui qui ne doit pas devenir un Initié ne le deviendra jamais même après 40 ans de maçonnerie : il faut être bien non connaissant pour imaginer qu'il puisse en aller autrement et la réalité du terrain le démontre chaque jour. Si l'on vous bloque ou si l'on vous refuse les promotions que vous demandez quand d'autres avancent à votre place,  ce n'est plus du tout de la maçonnerie vu que le crittère d'égalité qui doit régner entre tous les frères - fondement de la maçonnerie - ne se trouve pas respecté.

L'Ordre Intérieur ce n'est plus vraiment de la maçonnerie, il faut oser le dire. Alors, oui, on peut armer des non maçons ; on arme bien des Novices qui n'ont rien fait de spécial durant leur temps. Et que fait-on faire à un Ecuyer à part le serment et communiquer les éléments du tuilage ? Rien !
Ce qui donne raison à ceux qui confèrent le 5e et le 6e grade le même jour. Ou le candidat est prêt ou il ne l'est pas. Le faire attendre ne changera rien à cela. Que vaut-il mieux faire ? Entrer des profanes vraiment mystiques et religieux que l'armement et le caractère templier du régime intéresse ? Ou prendre 90% de vieux sbires ayant 20 ou 30 ans de maçonnerie et qui ont manqué à leur serment quasiment durant toute leur vie maçonnique ? Les premiers ne vous plantent pas de couteaux dans le dos, ne lancent pas de rumeurs ou de calomnies contre vous, les seconds oui.

Pourquoi fait-on traîner les frères en France ? Parce que cela permet à certains responsables de se prendre pour des rois imposant leur volonté mais surtout parce qu'aucun Grand Commandeur ou Grand Prieur n'a travaillé à créer les structures et faire bâtir les locaux nécessaires dans les régions et à Paris. C'est la pagaille dans les hauts grades. Quand des amis se trouvent contraints de parcourir des centaines de kilomètres - avec les dépenses supplémentaires de déplacement, d'hôtel (que tout le monde ne peut plus se permettre de payer) et de perte de temps, que cela induit pour aller travailler à tel degré, on ne peut que constater l'incurie de tous ceux qui se sont succédes et dirigent comme grands patrons des rites. Aujourd'hui, le Suprême Conseil loue les salons des grands hôtels parisiens, comme l'Intercontiental, où l'on voit les frères 33eme en grande tenue se promener au milieu des clients en toute non discrétion donc en violation du secret maçonnique : c'est ça la maçonnerie à la française. Ce n'est pas parce qu'on nous a relevés de notre serment qu'il faut agir n'importe comment. Comme les locaux n'existent ni en nombre ni en capacité d'accueil suffisante, avec un maillage désastreux, quasiment dans tous les départements, on ralentit la progression des frères ou on la bloque.

A titre personnel, j'en profite pour m'excuser auprès de mes très bons amis qui m'ont proposé d'éminentes fonctions et de les rejoindre mais je ne peux plus, pour l'instant, faire ces déplacements contraignants qui m'obligent à partir 48 h rien que pour un déplacement parisien et une réunion  de 3 heures. Il n'est pas impossible que cette année une proposition m'intéresse à nouveau. Je suis en train de réorganiser ma vie, je vais participer aux salons maçonniques, aussi sait-on jamais ? Je vous fais remarquer, mes chers amis, que je n'ai pas refusé vos offres, j'ai simplement demandé à réfléchir. Mon credo reste le même : servir la Maçonnerie et non pas me servir. C'est ce que je fais depuis 30 ans. Les milliers de frères et de soeurs qui m'ont contacté par mails ou téléphone pour que je les aide peuvent l'attester.


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Demande : je suis entré en maçonnerie en 2013 et je viens de passer compagnon. Je ne sais pas ce qui se passe mais je ne me sens pas bien. Je fais effort sur moi, je suis les conseils de mon Survt mais quelque chose me choque. Je dois préciser que je suis musulman et je travaille au REAA. Je ne sais plus que faire.

Il n'est pas évident de pouvoir vous répondre de manière satisfaisante ignorant tout du contexte dans lequel vous évoluez. En première constatation, on ne vous a pas dirigé vers le bon rite, il fallait vous faire entrer au rite Emulation ou vous seriez resté jusqu'à l'Arche Royale sans aucun problème  de conscience religieuse.

Lors des enquêtes qui ont précédé votre réception vous a-t-on averti que vous alliez travailler au REAA dans un système qui privilégie l'évangile de saint Jean qui est exclusivement chrétien donc non musulman ? Le REAA est parfait pour des Juifs dans les degré supérieurs sauf au 18e degré, évidemment le plus important de tous. Vous a-t-on dit que le rite peut apporter, selon les degrés, une importance particulière à la Kabbale qui est Juive ? Le plus souvent les enquêteurs passent sous silence les risques de conflit religieux parce qu'ils ne les ont pas éprouvés dans leur cheminement ou parce qu'ils ne sont pas du tout religieux ou que cet éveil ne s'est pas produit en eux  s'ils n'ont pas accompli le travail qu'ils devaient faire sur les symboles  des divers grades.

Vous n'évoquez pas de difficultés relationnelles, il ne semble donc pas que votre malaise vienne de cela. Par contre vous soulignez votre confession, ce qui indique son importance pour vous. Je comprends que, à partir des apparences rituelles, de ce que vous pouvez entendre des planches présentées en loge, que cela puisse vous poser des interrogations voire vous heurter. Vous n'êtes pas le seul à éprouver cela. De nombreux amis me signalent comme vous, par l'intermédiaire de ce site, leurs réactions devant certaines parties rituelles qui les dérangent. Des Juifs sont choqués par certains propos strictement chrétiens, des Catholiques sont heurtés par les noms ou mots Juifs de certains degrés et la kabbale, bref cela finit pas faire du monde, et tous finissent par partir vers d'autres mouvements, ce n'est qu'une question de temps et de limite personnelle de ce que l'on peut supporter jusqu'à ce que cela devienne intolérable. Evidemment, tous ceux qui trichent et veulent prendre des grades et des fonctions dans le système ne comprendront jamais cela. On aurait dû vous signaler que historiquement la maçonnerie fut développée par des catholiques pour des catholiques, les non Chrétiens étant interdits dans la Maçonnerie jusqu'au XIXe siècle.

C'est là que le travail de votre Srvt devient important. Si j'étais à sa place, je reprendrais tous les symboles en les mettant en parallèle avec les exigences du Koran, en faisant ressotir ce qui est commun aux deux traditions : la manière dont vous devez vous construire, vous élever dans la spiritualité, reste identique dans les deux cas. Les diverses religions n'étant que les rameaux d'un même tronc conduisent toutes au même terme qui est la perfection spirituelle du croyant. Vous pouvez accepter le temple de Salomon, c'est déjà une base importante puisqu'il constitue le fondement même de la Maçonnerie depuis 1717. Sans ce temple, on quitte le monde de la Maçonnerie. En tant que Compagnon, qui avez à travailler sur le pentagramme étoilé (l'étoile a une importance particulière dans l'Islam), vous devez réaliser votre pierre cubique à pointe ( soit les 5 faces basiques, les cinq piliers qui supportent la pyramide qui peut être aussi comprise comme une allégorie de la manifestation divine ), vous avez un âge symbolique que moi je rattacherai, pour ce qui vous concerne, aux 5 piliers de l'islam, en vous faisant découvrir la communauté de cheminement avec la FM et on travaillerait là-dessus. Je signale ces points pour vous montrer qu'il n'y a pas d'oppositions ou d'incompatibilités entre les tenants de diverses confessions et la FM. Il serait infiniment plus avantageux pour tous les Cherchants de la Voie qu'il existe des rites spécifiques pour toutes les religions du monde, ce qui n'est malheureusement pas le cas vu que la FM fut développée en France puis en Europe et le reste du monde par des catholiques pour des catholiques puis pour ceux qui s'affranchiront du catholicisme pour devenir protestants. Rien ne fut prévu ni vraiment adapté encore de nos jours pour les autres confessions. Le tour de passe-passe qui consiste à remplacer la Bible par un autre livre sacré le jour d'une initiation est une aimable hypocrisie qui aggrave encore le problème en faisant surgir des violations rituelles qui annulent ipso facto les effets potentiels d'une réception pratiquée dans de telles conditions. Ceux qui pensent que l'Islam est incompatible avec la FM - ce n'est vrai que pour les pays qui ont des systèmes de hauts grades mais en aucun cas pour la grande majorité du monde maçonnique qui se plie aux principes anglo-saxons pour qui rien ne peut se trouver supérieur à une maîtrise parfaite en elle-même -  ne savent visiblement rien ni de l'un ni de l'autre, même si des rites spéficiquement musulmans restent indispensables, ils feraient mieux de s'occuper d'autres choses. En tant que musulman, vous auriez évolué plus favorablement au rite Emulation qui vous aurait fait travailler sur la perfect stone, la pierre cubique parfaite, avatar de la pierre d'Abraham que les Hadj ont vénéré à La Mecque.

Si votre gêne vient de ce problème religieux, reprenez les choses en les examinant sous l'angle que je viens de vous indiquer. Faites ce travail sur vous que ce degré de Compagnon vous enjoint d'accomplir et passez votre maîtrise. Je reste à votre disposition par mail privé si vous le souhaitez pour vous aider sur ce chemin de la révélation de soi. Je me suis engagé à être un défenseur de la sainte religion Chrétienne et, connaissant les difficultés que l'on peut rencontrer ici ou là du fait de certaines incompatibilités avec sa religion, je ne veux pas que l'on fasse entrer des candidats dont la foi va se trouver heurtée dans le rite. Cela ne sert ni le rite - ces personnes partiront, ce n'est qu'une question de temps - ni ces croyants. Le REAA n'est évidemment pas fait pour des musulmans religieux mais il vous faut faire avec. Avec un vrai Srvt très qualifié vous pouvez néanmoins vous en sortir. Je comprends votre problème car je le rencontre avec l'ancien testament que je refuse. Tant que ma conscience religieuse restait assoupie cela ne me gênait pas bien évidemment mais le symbolisme l'a faite s'éveiller, c'est la finalité du travail symbolique, et depuis, je ne supporte plus tout ce qui peut heurter un fidèle authentique. Suivez la voie des maîtres soufis comme Ibn Arabi qui disait : "Qui se connaît soi-même connaît son Seigneur." On ne peut en si peu de mots - seulement 7 - révéler tant de possibilités. Accomplissez réellement, non en faisant semblant, le travail que vous devez faire sur les symboles soumis à votre entendement et vous accéderez à votre réalité. Muhamad disait : "C'est quand les hommes meurent qu'ils se réveillent". Ne soyez pas de ceux qui se réveillent trop tard, quand tout est consommé, irréversible.

Mon conseil : ne choyez pas choqué par l'évangile de Jean ; la mystique chrétienne et la mystique islamique ou soufie ont une finalité commune. Il n'est pas du tout impossible que l'évangile de Jean vous révèle bien des choses sur votre propre mystique. Il ne faut surtout pas s'arrêter à la différence des noms ou des formes, c'est ce qui trouve dans l'ésotérisme de ces éléments qui constitue l'essentiel et qui compte.

Un vrai formateur sait que le symbolisme est la clef de toutes les religions et, s'il lui est donné d'avoir reçu cette grâce de le comprendre, il saura mettre sur leur chemin des Apprentis de toutes les confessions. "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés", a dit Jésus. Aimer ses frères, c'est aussi les mettre sur leur chemin quelle que soit leur confession religieuse.  Mais il convient pour que cela devienne possible d'évoluer avec de vrais maçons, d'authentiques croyants, de réels serviteurs de la Vertu. Et s'il n'y en a qu'un sur mille, un sur dix-mille ? Si vous devez le rencontrer, cela se produira, soyez-en sûr. Inch Allah, à la grâce de Dieu !

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Demande :  Je suis Ecuyer Novice depuis 3 ans. Mon grand prieuré ne nous fait pas travailler, nous n'avons jamais de réunions. On ne me parle jamais de passer CBCS. Est-ce normal ?


Etre Ecuyer depuis 3 ans n'est pas possible. Pourquoi cela ? Vous devez passer CBCS, au plus tard, l'année suivante et si ce n'est pas le cas vous perdez votre titre d'Ecuyer donc vous redevenez MESA. C'est cela la vraie pratique Rectifiée.


Réunions. Il n'y a pas de réunions de travail spécifiques pour les Ecuyers. Vous êtes attaché à un Chevalier, c'est lui qui doit vous former et vous faire travailler s'il y a lieu. Il doit tout faire pour que vous soyez armé au plus vite. Un CBCS ne peut pas retarder l'avancement de l'Ecuyer confié à son service. Vous avoir fait patienter 3 ans est un donc anormal de sa part : serait-il jaloux de vous ? Et cette attitude étrange occasionne un double préjudice : au GP, qui a intérêt à disposer du plus grand nombre d'Equites  (de qui avons-nous surtout besoin en loge bleue, d'Apprentis ou de Maîtres ? C'est strictement la même chose au Blanc où l'on a besoin du plus grand nombre de Chevaliers pour créer ou renforcer les Préfectures), à l'Ecuyer, qui risque de partir vers un autre Grand Prieuré ou vers un Ordre Templier (il y a de plus en plus de maçons rectifiés qui partent vers les organisations Templières qui ont des effectifs infiniment plus importants dans le monde que ceux des rares Grands Prieurés rectifiés existants).

Travail. En quoi consiste ce travail ? Que vous montriez votre intérêt pour la Chevalerie avec un tracé qui doit évoquer votre évolution spirituelle et Chrétienne, religion dans laquelle vous avez été baptisé, puis répondre aux 3 questions spécifiques que l'on soumet aux Novices. Il semblerait que dans votre organisation, d'après ce que plusieurs Equites m'ont confié, ces sujets traditionnels soient remplacés par Mon parcours maçonnique (la fameuse lettre de motivation ou profession de foi. Fournir 1 CV, 1 lettre de motivation, pourquoi demander ces documents ? Avec ce genre d'xigence administrative nous avons quitté le monde de l'initiation pour celui des ronds de cuir de la fonction publique du XIXe siècle ; ce serait comique si ce n'était aussi dramatique. Comment des frères, qui vous connaissent au bleu, au vert, dans votre région, qui sont eux-mêmes CBCS, qui vous fréquentent depuis des années, ont-ils besoin d'exiger  que vous fournissiez un CV et 1 lettre de motivation ?  Un seul document de ce type s'avère déjà indigne, que dire des cinq exemplaires originaux à fournir, Paris ne sait pas faire de photocopies ? La seule caution morale du Parrain, d'un Chevalier, doit suffire.

De plus, au titre de la sécurité des maçons de tous grades et de tous rites, il convient qu'il y ait le moins de documents vous concernant et de fichiers informatiques sur lesquels votre nom figure. Nous savons ce qui s'est produit en 1940 et l'Histoire se répète toujours. Nous avons tous dans nos groupes des amis qui ne paient qu'en espèces pour qu'il n'y ait pas de preuve d'appartenance maçonnique qui leur soit opposable. Non seulement il ne faut pas multiplier les documents mais il convient de les réduire au strict minimum.

Dans chaque grand prieuré il doit y avoir un responsable national des Ecuyers, contactez-le en lui demandant ce qui se passe pour qu'il vous fasse armer au plus vite. Il prendra contact avec votre mentor pour régler cela. C'est ce qu'il devrait faire ; maintenant, en France, comme rien n'est normal, il n'est pas impossible qu'il n'y ait pas dans votre GP de responsable national des Novices ! Noubliez jamais qu'il vous reste aussi la posibilité de partir vers un autre grand prieuré si votre organisation persistait à vous bloquer ; il y en a 8 masculins en France + 1 mixte + 1 nouveau en cours de constitution, et tous manquent d'effectifs ( sur 13.000 maçons RER aujourd'hui, avec des dirigeants compétents, il devrait y avoir au moins entre 3 et 4.000 CBCS : imaginez la puissance d'un Grand Prieuré avec de tels effectifs ! Et même, à supposer que l'on divise ces 3 ou 4.000 par 10, nombre des GP en ce moment, c'est tout de même mieux de pouvoir disposer de 3 ou 400 CBCS que les quelques dizaines qui tiennent tous dans un garage. Le drame de la France, cela reste vrai pour tout et cela nuit à notre économie et notre image de marque dans le monde, c'est que l'on ne peut rien réformer, et lorsque l'on rencontre un  Patron, un homme exceptionnel ( comme l'ancien GM de la GLNF qui fit passer les effectifs de 26.000 à 44.000, il n'y a aucun précédent de cet ordre en terme d'efficacité, et qui laissa en actif supplémentaire un trésor de guerre de 10 millions d'euros.), tout le monde lui tombe dessus. On n'aime pas en France les gens brillants, performants, efficaces ; les médisances s'élèvent immédiatement à leur encontre et on leur prépare des cabbales. Ces hommes ont des points faibles ou des défauts ? Qui n'en a pas ? Ceux qui critiquent en ont déjà un : celui de violer leur serment en manifestant, avec leurs critiques et leurs rumeurs, une attitude anti fraternelle et celui-ci est le pire qui soit car un frère qui viole son serment ne sera jamais un maçon.

Aux USA, le tiers des maçons américains (570.000) est 32e, en fait tous ceux qui veulent recevoir ce grade et qui le reçoivent dans l'année ; il n'y a aucun refus, aucune discrimination entre des frères, le respect total du critère d'égalité qui doit régner entre tous les maçons demeure une réalité qui n'existe nullement en France. Si votre organisation vous laisse partir ceci confirmera le bien fondé de votre action en rejoignant des frères plus responsables.

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Demande :  J'ai une planche à faire sur Obéissance et fidélité au 4 du REAA. Peux-tu me donner une orientation pour ce travail ? A mon avis le MS doit être obéissant et fidèle mais la soumission et l'allégeance sont-elles des valeurs maçonniques ?

L'obéissance et la fidélité sont à concevoir uniquement dans le cadre de sa relation avec l'Eternel. On doit toujours lui obéir, ce qui prend une valeur particulière ici avec la fonction de Lévite qui fait entrer dans la voie sacerdotale (voir mon livre Le Maître Secret) , ce qui ne s'opère pas dans le cadre d'un dialogue, mais dans celui des situations, qu'il nous fait vivre dans notre vie de tous les jours, auxquelles nous devons répondre par la juste attitude prescrite par les Ecritures et celle des Devoirs que la Maçonnerie nous a révélés, parmi lesquels figurent ceux que nous devons au Créateur, aux autres Hommes et à nous-mêmes. Nous nous sommes engagés à élever des temples à la vertu donc à faire le Bien autour de nous durant toute notre vie, à être bienfaisants, à aimer nos frères. Obéir à Dieu, c'est appliquer le message du Christ : "' Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.". C'est le vivre et le faire en toute simplicité, naturellement.

Concernant le Secret, un Initié agit en responsable et il peut révéler ce qu'il juge à propos de pouvoir faire en en mesurant toutes les conséquences. Il perpétue ce que faisaient les Rose-Croix au 18eme siècle qui possédaient une connaissance qui a disparu de nos structures vu la non connaissance qui y règne souverainement.

L'obéissance et l'allégeance sont-elles des valeurs maçonniques ?

Dans la mesure où un maçon doit être libre, ce qui le conduit à devoir s'affranchir de toutes contraintes, donc ce qui ne lui convient pas, il doit échapper à ces contraintes qui vont réduire, en le limitant voire en l'interdisant, son monde d'action. On n'interdisait rien à un Chevalier. Mais la Maçonnerie comme la Chevalerie nous font entrer dans un Ordre qui a ses Règles et quand on entre dans un Ordre on se trouve astreint à les respecter. Bien évidemment, un Ordre comme ses dirigeants ne peuvent rien exiger qui ne soit pas conforme aux valeurs éternelles, ce qui nous fait rapidement passer des Principes à la réalité du terrain où le quotidien révèle en permanence des violations, par de trop nombreux cadres dirigeants, des valeurs originelles. Et si les cadres de l'Ordre se placent eux-mêmes, par leur comportement profane, en opposition avec les valeurs qu'ils sont censés promouvoir, rien ne vous interdit de reprendre votre liberté en refusant d'obéir, en refusant l'allégeance qui est la reconnaissance de cadres indignes : c'est ainsi qu'agira un Maçon comme un Chevalier authentiques. Ce n'est pas le grade ni le titre ni la fonction qui font le Maçon, c'est ce qu'il porte en lui de meilleur, c'est ce qu'il donne aux autres, c'est ce qu'il partage dans l'abnégation, en respectant les valeurs qui furent toujours celles de la Maçonnerie.

Quand des organisations font voter un article qui interdit à des maçons reconnus  ou non - c'est valable pour toutes - de pouvoir visiter les loges de leur obédience, pour régler des contentieux internes ou pour empêcher une autre organisation de se développer (ce qui fut le cas pour l'OITAR, par exemple) c'est une violation de tous les principes usuels, et des usages internationaux établis si ceci concerne une GL régulière. La Maçonnerie ce n'est pas un ramassis de frères indignes qui règlents leurs comptes.  N'avons-nous pas le devoir de Passer la truelle ? Une GL ne peut pas rejeter des flots de maçons sous le prétexte que quelques-uns seraient partis avec la caisse et le matériel. D'ailleurs ces coupables ont dû faire l'objet d'un défèrement devant la justice maçonnique de leur organisation si'ils se sont comportés ainsi ? Si ce n'est pas le cas, s'il n'y a jamais eu de plainte officielle ni de comparution devant la justice maçonnique, c'est qu'il n'y avait rien à leur opposer sinon des bruits de couloir, on ne peut donc rien leur reprocher vu qu'ils sont innocents, il convient donc de les accepter en visite s'ils sont membres d'une GL parfaitement honorable.

Il ne s'agit nullement de chantage, ces frères défendent les valeurs de la Maçonnerie. Il est normal qu'un vrai Maçon se batte pour que la vraie Maçonnerie vive, c'est aussi cela respecter son serment pris devant le Grand Architecte.

Je veux vous faire découvrir ce propos fameux de Benjamin Constant : "J'ai défendu quarante ans le même principe, liberté en tout, en religion, en philosophie, en littérature, en industrie, en politique : et par liberté, j'entends le triomphe de l'individualité, tant sur l'autorité qui voudrait gouverner par le despotisme, que sur les masses qui réclament le droit d'asservir la minorité de la majorité." Les petits tyrans qui font leur loi et imposent leur volonté, au détriment de la vaie maçonnerie, ce n'est pas ce qui manque dans nos structures, il en est partout. Agissez en chevalier du devoir, soyez libres, n'acceptez rien qui soit contraire ou qui choque vos valeurs, vos principes, combattez ceux qui sont les complices de l'injustice en fermant les yeux, en baissant la tête, en mettant le doigt sur la couture du pantalon. Qui n'a d'arme prenne le lion !  Combattez sans merci, comme un lion, ces ennemis qui sont à l'intérieur de la Maçonnerie, chez nous, sur nos colonnes. Agissez en homme d'honneur et de justice, en Templier, en moine-chevalier, en serviteur de la Vertu et de l'Initiation.


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Demande : je suis au RER et m'on a confié comme travail pour passer au 4 : "De la progression vers la maîtrise : voir ce qui nous manque pour devenir un maître accompli". Peux-tu me donner un plan de travail ?
 
1.Qu'avons-nous acquis - si nous avons acquis quelque chose - durant notre temps d'Apprenti ?
2. De Compagnon ?
3. Qu'est-ce qu'un Maître ? Quelle est la mission d'un Maître ?
4. Qu'avons-nous manqué ?
Tout ce que nous n'avons pas respecté dans l'accomplissement de nos devoirs, toute l'aide que nous n'avons jamais apportée, toute l'attention que nous n'avons pas accordée à ceux que nous côtoyons dans notre travail, à nos amis, à notre famille, à nos frères, tout simplement parce que cela nous coûte au moins un peu de temps et que nous pensons surtout à nous, à satisfaire nos désirs, notre ambition, en oubliant de considérer notre prochain. Lorsqu'il survient une injustice à un collègue de travail, à un ami, on ferme les yeux pour ne pas voir, pour ne pas savoir, on agit en lâche. La lâcheté est trop souvent présente chez les hommes quand il faut s'élever contre l'injustice qui frappe quelqu'un que nous connaissons et c'est infiniment plus grave encore s'il s'agit de l'un de nos frères. Trop d'hommes ont souvent peur de tout, à commencer d'eux-mêmes : et si cela me faisait perdre quelque chose ? pensent-ils, et la lâcheté reste incompatible pour tout maçon qui se veut libre donc fort.  Qui se demande chaque soir : "qu'ai-je fait d'utile ce jour pour un ami, un voisin, un collègue, un frère ? Quelle aide ai-je apportée ?  Quel problème ou difficulté ai-je résolus ? Si vous n'avez rien fait ce jour, ni cette semaine, ni ce mois, ni cette année, imaginez le néant qui sera le vôtre au moment de votre mort ? Souvent les gens pensent s'améliorer en faisant une retraite spirituelle dans un monastère ou le pélèrinage de Saint Jacques de Compostelle mais en réalité rien n'a changé en eux : ils restent aussi critiques à l'égard de leurs semblables ou jaloux ou tout aussi mauvais qu'avant ; ils reviennent de leur retraite ou de Saint Jacques en critiquant, en ayant relevé tout ce qui ne leur convenait pas du comportement des autres participants. Ils ont jugé, critiqué, quand ils devaient revenir tout Amour, transfigurés par une foi exaltée lors de la retraite ou de la marche. Et nos frères maçons agissent de même malheureusement.

Nous pouvons aussi avoir manqué tout l'investissement que nous aurions dû faire dans la découverte des symboles que l'Ordre soumet à notre découverte puisqu'il appartient à chacun de les faire devenir vivants en lui, et ce n'est qu'à cette condition qu'ils révéleront leur message signifiant et nous feront avancer sur notre chemin.
 
Il y a lieu ici de distinguer un simple maître maçon d'un véritable Maître, d'un Initié authentique et véritable qui sait ce que presque tous les maçons ne sauront jamais. Il ne suffit pas de dire : on a vaincu la mort. Tous ceux qui restent assujettis à leurs passions, tous ceux qui ont des ambitions, y compris en maçonnerie car vouloir prendre des grades ou des fonctions cela figure toujours parmi les passions, n'avanceront jamais sur leur chemin et non seulement la Mort ne leur fera aucun cadeau mais elle sera terrible pour certains par les souffrances de la maladie qui la précédera. N'oubliez jamais la Justice, la première des vertus cardinales, elle s'applique toujours inexorablement au moment choisi. C'est la raison pour laquelle l'homme n'a jamais à juger son semblable, c'est l'affaire de l'Eternel. Et si un homme se permet de juger son prochain, voire seulement de le critiquer, ce qui est déjà une forme de jugement personnel, alors le jugement qui lui sera réservé sera terrible. C'est la raison pour laquelle les Ecritures énoncent : "ne jugez pas et vous ne serez pas jugé."
 
Pour avancer, il faut renoncer à tout ce qui relève du Je Veux, du Moi, de l'ambition, du mensonge car on se ment souvent à soi-même. Il faut abandonner le monde de l'Avoir, il faut renoncer à vouloir car le vouloir est mental, à posséder quoi que ce soit. Qui ici-bas a pris conscience que rien n'est jamais à nous ? Nous ne sommes, au mieux, que les utilisateurs momentanés d'une chose ou d'un bien. Les meubles, les maisons, nos collections, seront encore là bien après nous qui disparaîtrons très rapidement de la pensée et de la mémoire de ceux qui nous ont connus, y compris de vous mes frères. Il faut ôter le bandeau qui couvre nos yeux. Il faut surtout apprendre à se déposséder de tout car la mort nous fera tout quitter. La seule chose que nous emmenerons avec nous, au moment de mourir, ce sera ce qui se trouve dans notre coeur, ce sera aussi le fruit de nos actes. S'agira-t-il d'une plume qui s'élève vers le Ciel ou de poids qui vous entraîneront vers le bas ? Vous récolterez ce que vous aurez mérité, rien de moins, rien de plus. Croire ou non, en cela, n'a ici en l'espèce aucune importance, les lois s'appliquent ; si vous en connaissez quelques-unes, tant mieux pour vous, vous savez désormais ce que vous risquez, si vous les ignorez, tant pis. Ce n'est pas le Je, le Moi, le je suis dieu et je ne crois qu'en moi, qui changeront l'Ordre immuable établi. Le meilleur n'est pas toujours à venir, il se trouve souvent impossible si l'on a failli, fut-ce une seule fois, à un devoir. Le prix à payer, dans le cas d'un manquement à un devoir, s'avère si terrible qu'il faut parfois tout le reste de sa vie pour compenser une défaillance et rien n'assure que l'on y parviendra. Alors que dire de ceux qui y manquent toujours voire qui se prennent pour des modèles par leurs grades ou leurs dignités ?

Tu es censé être un maître, alors agis comme tel même si tu dois t'élever contre tes frères - que ferait un Chevalier ayant de l'Honneur ? - en sachant qu'il te faudra les laisser un jour ou tout au moins t'en éloigner s'ils ne sont pas ces maçons qu'ils devraient être, car on ne peut jamais se faire le complice de l'iniquité. Au RER, tout frère est un Chevalier du Temple en devenir. Un lâche, un homme qui reste sans réagir devant une injustice, sera une ténèbre vivante jusqu'à sa mort : jouer les Tartuffe - et il y en a trop autour de nous - ne changera rien à cela ; il est déjà mort à la Vie et il ne s'en doute même pas ! Un Chevalier - fut-il de coeur - ne peut en aucun cas  ne pas réagir contre cela. Il ne peut pas fuir non plus en partant ailleurs, il lui faut combattre et réagir. Quel fut le credo des Chevaliers ? L'Honneur. Mieux vaut mourir dans l'Honneur sans jamais faillir que vivre dans le déshonneur et la trahison, ce qui me fait penser à la devise : " Que trépasse si je faiblis ",  qui illustre bien ce propos.


PS : j'ai une pensée pour toi mon BAF Philippe ( je pourrais donner ici des dizaines de noms), victime d'un bruit de couloir et d'une réaction par anticipation établie sur une seule supposition, et pour tous ceux qui ne cessent de prendre des volées de poignards dans le dos en toute fraternité bien sûr.

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Demande : Je suis tombé sur ton site par hasard, bien que je ne crois pas au hasard mais plutôt au destin. En réalité, je cherchais une réponse à une question qu'il me semble difficile de résoudre. J'ai cru comprendre, à mon plus grand bonheur, que tu aidais les FF et SS qui, comme moi, sont parfois dans la pénombre de leurs chemins. En voyant un tel élan de fraternité, cela me remet du baume au cœur.

Ma question, si bien sûr tu acceptes d'y répondre, est toute simple : Est-ce que, en tant qu'apprenti, nous pouvons nous affilier dans une autre obédience (qui accepte la double affiliation, bien entendu) ? Je te dis cela, car j'ai été victime d'actes extrêmement décevants dans ma loge mère. J'ai donc recherché une autre obédience pratiquant le même rite, et ils ont bien voulu m'affilier. Merci beaucoup de m'éclairer, car le vénérable maître de ma loge mère a tenté de m’écœurer de la maçonnerie en affirmant que si je m'en allais de la loge, je serai radié car il est interdit de s'affilier ailleurs si l'on est apprenti, et cela dans toute la maçonnerie en général.

Il est très rare qu'une loge d'une autre obédience accepte de reprendre un apprenti venant d'une autre GL. Le principe général est que si un apprenti réagit de la sorte c'est qu'il ne s'astreint pas au travail qu'on attend de lui et qu'il doit faire sur lui. Donc les frères vont se méfier et, dans la grande majorité des cas, ne vont pas accepter de prendre cet apprenti. Si une obédience veut bien te reprendre, elle va te faire subir le sort d'un profane en te réenquêtant. C'est inévitable car les frères ont besoin de te découvrir, de savoir ce qui s'est produit  dans ta vie.

Je n'ai connu qu'un cas de cette sorte mais il était différent du tien car il s'agissait, en 1982, cela date, d'une soeur qui partait pour Paris pour faire ses études et restait dans la même obédience. Mais cela ne s'est pas bien terminé car elle a quitté la FM rapidement.

Tu parles de ton VM mais que fait ton Survt ? Il a la responsabilité de ta formation mais doit aussi te protéger des diverses attaques dont tu pourrais faire l'objet.

Concernant le point de la radiation.

C'est la spécialité des toutes petites organisations : si un f  démissionne, on le radie d'office. Cela n'a aucun sens car on ne peut pas radier quelqu'un qui a démissionné. Il s'agirait là d'une réaction de vengeance a posteriori, mais elles sont fréquentes en FM, donc d'un abus de pouvoir. On radie pour casser la vie maçonnique du ou des contestataires. Quand la nouvelle GL, vers laquelle se dirige celui qui est parti, va contacter l'ancienne pour savoir si la personne était en règle vis à vis du Trésor, évidemment la réponse noircira au maximum le ou les démissionnaires pour les empêcher d'aller ailleurs. Ceci marque, par contrecoup, que ceux qui agissent ainsi violent leur serment puisqu'ils se comportent antifraternellement. Et ceux qui violent leur serment ne seront jamais des maçons. Souvent ces démolisseurs de frères, qui ont souvent des affaires autrement plus graves à se reprocher (certains ayant été condamnés dans le cadre de leurs affaires par la Justice), passent leur vie à planter des poignards dans le dos des autres en toute non fraternité évidemment. Heureusement, il y a aujourd'hui, en France, 50 GL. Tu n'auras donc aucune difficulté à trouver x organisations qui voudront bien te récupérer à la condition qu'elles disposent d'ateliers dans ton secteur géographique.

Quoi qu'il en soit, sache que la FM n'a rien à voir avec ce que font, ou ne font pas, souvent par lâcheté et pour ne pas risquer de compromettre leur progression dans la hiérarchie du rite, tels ou tels frères, de même que la Religion n'a rien à voir avec ce que font ou ne font pas tels curés ou évêques. Il convient d'éviter la confusion des genres en rendant à César ce qui appartient à César.

Quelle est l'atttitude que l'on devrait rencontrer chez tous les FF.? Qu'ils évoluent dans la cadre de la Vertu, qu'ils fassent le Bien en permanence tout au long de leur vie, c'est de cela que découle l'obligation d'assistance et l'exercice de la fraternité. Et si les frères ne le font pas ? Ils sont hors de la Maçonnerie s'y étant mis volontairement car ceci relève de leur choix et de leur libre-arbitre. Méfie-toi toujours de ces nombreux Tartuffe que tu rencontreras sur les colonnes au long de ta vie et qui empoisonnent la vie de trop nombreuses loges. Plains les, sois toujours fraternel envers eux et surtout ne fais jamais le mal qu'ils font aux autres. C'est aussi à ce prix, en sus du respect de tes devoirs, que tu seras un Maçon.


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Demande : J'ai quitté mon organisation maçonnique suite à mon divorce époque où j'ai tout envoyé promener il y a de cela cinq ans maintenant. J'ai laissé tomber ma loge car personne ne m'a aidé au moment où j'étais perdu, ko debout. Ca s'est ajouté à la douleur du  divorce imposé par ma femme. Ces années ont été difficiles pour moi et l'amitié de mes frères m'aurait fait le plus grand bien mais je me suis trouvé seul. Il vient de se produire un miracle avec la rencontre une personne gentille qui s'intéresse à moi. Je vais peut être pouvoir relancer ma vie sur de nouveaux rails. Je recommence à faire des projets, à sourire. Et je repense à la maçonnerie, à ma loge, à ces frères qui m'ont laissé tomber mais il y en a 2 ou 3 que j'aimais bien dans le groupe. Que dois-je faire pour revenir ?


Je vous remercie pour votre sincérité. Rien de ce qui nous arrive dans la vie n'est accidentel : tout suit la Règle. Les épreuves, qui nous paraissent toujours comme étant terriblement injustes, ont leur raison d'être et notre travail consiste à en identifier l'origine, si on le peut, car ceci reste une affaire d'initié véritable. Lorsque dans la vie nous ne faisons pas ce que nous devrions, il se produit quelque chose, un incident ou un accident, un retard, un échec. Que l'on croit ou non à ces choses ne change rien à l'affaire car cela se produira toujours : c'est juste une affaire de temps.  Les évènements ont aussi pour but de nous éveiller, de nous transformer, de nous mettre sur un chemin où nous ne voulions pas aller. Ce qui nous paraît injuste ou négatif lorsque cela survient finit, avec le temps et le recul, par devenir une bénédiction, la meilleure chose qui pouvait vous arriver. Vous venez de faire une rencontre qui vous relance dans la vie, cette personne sera peut-être votre étoile, votre lumière, votre bonheur. Attachez-vous dés maintenant à devenir cela pour elle. Elle vous redonne confiance en vous, c'est bien. Elle fait se lever en vous le regret d'avoir quitté la maçonnerie, c'est encore mieux. Cela dénote surtout que cet intérêt pour la maçonnerie se trouve bien réel et solidement établi en vous.

Que devez-vous faire pour revenir ?

Vous ne m'avez pas indiqué votre GL d'appartenance ni votre grade ni si vous avez quitté votre loge en situation de régularité vis à vis du trésor. Je vous conseillerais de prendre contact avec les frères dont vous avez encore les coordonnées - emails, téléphones -  pour prendre de leurs nouvelles et leur signaler que vous souhaitez revenir. Demandez le téléphone du nouveau véné et appelez-le. Si c'est un bon frère, votre retour ne devrait poser aucun problème. Il reste à espérer pour vous qu'il n'y ait pas de grincheux ou d'ennemis qui soient remontés contre vous - sans le savoir on gêne toujours quelqu'un car certains s'imaginent que vous allez prendre leur place : comme si cela présentait un intérêt ! - car vous allez devoir passer par la procédure du vote et on peut souvent craindre le pire. Mais là encore cela va dépendre du VM. Un vrai dirigeant ne peut pas simplement se contenter d'enregistrer le résultat d'un vote négatif du genre vous avez 3 boules noires, vous êtes refusé. D'ailleurs les conditions du résultat du vote ne sont pas toutes les mêmes, elles varient selons les organisations. Certaines appliquent la majorité simple - ce qui est plus juste -. Pourquoi vous éliminerait-on  ? Simplement parce que 1%, 10% ou 15% des frères de la loge veulent vous éliminer quand 99, 90 ou 85% des frères souhaitent vous avoir avec eux ? D'autres organisations appliquent un ratio du style, il faut obtenir les 2/3 de votes favorables. Un bon vénérable doit savoir satisfaire tous les intérêts : celui de l'obédience et de la loge qui est de gagner un frère de plus dans l'effectif et pour la trésorerie, celui de satisfaire à son devoir fraternel de maçon, celui de faire une bonne action en permettant à un frère de revenir sur son chemin. Il est évident que celui qui va voter contre votre retour crée un préjudice à l'obédience qui a intérêt à recruter et faire revenir un maximum de personnes pour qu'elle conserve ou fasse progresser sa part de marché qui la positionne vis à vis des autres organisations concurrentes, un préjudice envers la loge qui a toujours besoin du maximum de frères et aussi de la meilleure trésorerie possible pour faire face aux besoins du tronc de la veuve, un préjudice envers un frère dans la difficulté. Un bon vénérable ne peut pas accepter qu'un membre du groupe crée trois préjudices par son vote quand il devrait commencer par se regarder dans son miroir. Je précise ces points car les bons responsables, les vrais patrons, sont rares dans nos structures, la trop grande majorité fuit ses responsabilités trouvant toujours une bonne raison pour ne rien faire. Je suis dans l'obligation d'envisager le pire mais j'espère sincèrement que tout se passera bien pour vous et que vos mauvais souvenirs disparaîtront au plus vite.


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Demande :  J'ai été ravi de vous voir à votre stand au salon du livre maçonnique de Ronchin et très heureux de faire votre connaissance étant un fidèle de vos lecteurs. J'espère qu'on pourra vous voir en visiteur dans ma loge.

C'est en effet le premier salon du livre maçonnique auquel je viens de participer en tant qu'éditeur. J'avais autrefois chargé un ami attaché de presse de s'occuper de ces questions et il avait refusé cette participation, lorsqu'on avait sollicité ma présence à ce type de manifestations, étant alors débordé par mon activité propre : je travaillais 7 jours sur 7 vu le volume des ventes pour la France et l'international. J'ai été ravi des rencontres faites.
Certains auteurs présents ont aussi acheté certains de mes livres. J'ai revu avec le plus grand bonheur des frères perdus de vue depuis plus de 30 ans (Jean-Paul Wes, André Alv, etc.) et ce fut un plaisir incroyable comme celui de faire la connaissance de Jean Verdun qui m'a abordé, devant un frère, en disant : " C'est toi le fameux Christian Guigue ? Tu fais un travail incroyable ! " C'est toi qui est incroyable, mon cher Jean, toi qui n'a jamais renoncé à ta liberté ni à tes valeurs, c'est si rare de nos jours. Que le Grand Architecte te prête une longue vie et une telle fraternité. J'eus aussi le plaisir d'échanger avec notre soeur Irène Mainguy que mon oncle Claude connaissait bien. Bref, tout ceci pour dire qu'un salon du livre est un surtout un lieu de rencontre d'une belle richesse où chacun peut trouver quelque chose. Certains y viennent pour une conférence qui, si elles restent toutes plus ou moins confidentielles (de 80 à 100 visiteurs au mieux selon le cas du fait des salles toujours trop petites), ont le grande mérite d'exister en tentant d'apporter une proposition de réponse sur des sujets qui intéressent toujours. Il vaut mieux qu'il y ait quelque chose que  le néant. Il y a d'autres conférenciers de qualité, présents à Lille, que j'aurais aimé rencontrer mais je ne suis pas de ceux qui dérangent ni veulent s'imposer et puis j'étais aussi bloqué par ma présence au stand devant lequel certains sont passés mais je me suis pas permis de les interpeller, cela n'étant guère poli et ne se fait pas quand on est respectueux des personnes. 

Cette première expérience fut très enrichissante et d'autres lecteurs et lectrices, comme vous, ont eu beaucoup de plaisir à me découvrir enfin. Je sais que de nombreux amis m'attendent dans d'autres villes, certains m'ayant téléphoné de Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Rennes, dés qu'ils ont su ma présence au salon de Lille. Maintenant, cela va dépendre si des organisateurs me demandent de participer à leur salon. Si on ne m'invite pas, ou si certains ne désirent pas que j'y sois - ma liberté de propos et d'écriture ne plaît pas à tout le monde mais je ne suis pas un Tartufe -,  je ne pourrai bien sûr pas être présent. En tout cas je suis partant pour Paris en novembre et d'autres horizons. J'attends les invitations de la GLDF, du GO et de l'IMF, des organisateurs  de salons.

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Demande :  Vous m'avez dit au Salon maçonnique de Lille que le titre La Formation Maçonnique est épuisé. Je voulais l'acheter pour travailler sur les 3 questions des Ecuyers Novices et vous n'en aviez plus. Est-il possible d'en trouver quelque part ?

La nouvelle édition est enfin disponible. Vous la trouverez chez les meilleurs libraires ou s'ils n'en ont pas  
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Demande :  J'ai été très surpris d'entendre mon Très S. au 18e dire qu'il y avait plusieurs REAA. Je ne savais pas qu'il y avait plusieurs variantes de ce rite.
Pouvez-vous me dire ce qui les distingue et qui en France les pratique ?

Votre demande m'amuse et m'inquiète tout à la fois. Elle se trouve amusante par sa naïveté mais inquiète car cela signifie par contrecoup que vous ne savez pas grand chose du rite que vous pratiquez, au moins avez-vous le mérite de chercher pour avoir des réponses, ce qui est à porter à votre crédit.

Il existe différents types de rituels : on distingue celui dit de 1804, le Serbu, de la loge Théba et quelques autres variations.  Il n'existe pas divers types de REAA qui seraient différents et concurrents les uns des autres. Il y a un  seul rite mais des approches du REAA qui sont différentes selon qu'on aborde l'un de ses caractères. Il y a un REAA chrétien - évangile de Jean oblige - mystique, hérmétique, alchimique, kabbalistique, occultiste, etc.  On ne peut pas mélanger tous ces aspects pour en faire une sorte de caricature de bouillabaisse en mélangeant le tout. La bouillabaisse est un plat noble, unique, qui mérite les meilleurs produits et un chef digne de ce nom, il en va de même pour chacun des caractères du REAA.  


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Demande :  Ma marraine me dit qu'on peut connaître un grade sans le pratiquer, je ne comprends pas cela.

J'aimerais connaître votre marraine car elle a parfaitement raison et rencontrer quelqu'un ayant de réelles connaissances devient si rare dans nos structures. Pensez-vous  qu'un Compagnon, qu'un Maître, mais il en va de même pour tous les autres degrés, ait une connaissance parfaite et complète de ce que recouvre son degré en terme de connaissances ?  Il ne s'agit pas simplement de se référer à l'instruction du grade ni même au rituel de passage ou d'élévation, mais de posséder la totalité du corpus ésotérique du degré concerné. Qui se doute de ce que recouvre le silence au premier grade ? Quasiment personne à moins d'être un mystique. Qui sait à quoi se rapporte le mot du Compagnon ? Encore une fois quasiment personne y compris chez les Maîtres. Il en va identiquement pour tous les grades. On peut évoluer au 18  ou au 30eme depuis 10 ans et ne pas les connaître. Dans le meilleur des cas on pourra rencontrer des amis qui se sont intéressés à l'évolution historique de tel degré, qui ont la copie des diverses versions, savent les dates de ces nouveautés ou modifications, mais qui restent ignorants sur la motivation des créateurs de ce grade ainsi que sur celle de ceux qui l'ont modifié. Vous n'aurez jamais ces informations par le rituel et son instruction donc vous resterez en quelque sorte "en dehors" du grade. Certains changements sont souvent dûs à des rivalités, des jalousies, des règlements de compte entre des factions concurrentes voire à des oppositions de convictions ou plus inutilement pour suivre la mode ou la tendance du moment, ce qui n'a rien de maçonnique. Dans un tel contexte, ni le contenu du grade ni le degré ni la Maçonnerie en sortent gagnants. Que des chercheurs essaient ensuite de justifier ce qui ne le sera jamais, pour soit disant servir le rite, reste typiquement français et par extension francophone.

Un exemple : les meilleurs livres écrits sur le rite écossais rectifié ont toujours été écrits par des profanes - comme René Le Forestier ou Alice Joly voire Dermenghem - ou des anti-maçons mais jamais par des frères du RER. C'est inévitable car ils n'ont aucun intérêt personnel à défendre et le fait d'être non maçon, ou maçon ayant repris sa liberté et ne dépendant plus d'une organisation française, leur alloue une liberté totale de recherche, de parole et d'écriture. Les structures des hauts grades sanctionnent - en les bloquant dans leur évolution de carrière maçonnique ( quel mot horrible mais néanmoins réel par ce qu'il recouvre )  ceux qui commettent le crime de lèse-majesté contre le rite, s'ils osent signaler la plus petite anomalie, or il s'en trouve dans tous les rites à la française, ou contre les grands personnages, les Dieux inattaquables, du rite. Quand on compare le Général Moncey et Decaze, qui fut le seul et grand maçon des deux ? C'est Moncey qui fut un modèle formidable, un homme de principes maçonniques, en aucun cas Decaze mais l'histoire du REAA a retenu Decaze. L'histoire maçonnique n'a que faire des hommes vertueux, elle ne retient que les hommes des systèmes, les politiques, ceux qui ont réussi leur carrière profane en passant sous silence les moyens bassement utilisés. Quand Moncey refuse de présider le tribunal qui doit juger le maréchal Ney pour haute trahison et qu'il se démet de cette fonction au titre qu'un maçon ne peut pas juger un autre maçon, il prend un risque considérable. Quand il refuse de juger Ney avec qui il combattit sur les champs de bataille napoléoniens, il va se trouver mis au ban de la société car le roi n'apprécie pas son refus, les conséquences matérielles sont terribles pour lui. Comment agit Decaze, alors Préfet de Paris, quand on lui demanda d'aller arrêter le maréchal Ney, maçon comme lui ? Agit-il comme Moncey, en se désistant, puisqu'un maçon ne peut pas agir contre un autre maçon ? Il privilégie son intérêt et sa carrière, il va l'arrêter et deviendra ministre. Dans les sphères maçonniques, va-t-on l'exclure pour cela vu son comportement non fraternel et non maçonnique ? Bien sûr que non ! C'est tout le contraire, il va faire une carrière brillante et devenir un Dieu du REAA.



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Demande : La Maçonnerie fait-elle toujours dans nos loges ce que l'on devrait y voir ?

Il importe immédiatement d'opérer un distingo essentiel : la Maçonnerie n'a rien à voir avec les hommes qui évoluent dans les organisations. De même que les synagogues, les mosquées, les églises et les temples sont pleines de mauvais croyants, nos loges comportent infiniments plus de maçons de théorie que de maçons authentiques et réalisés. La Maçonnerie n'a rien à faire par elle-même, il en va de même pour toutes les religions, c'est  l'homme voulant entrer dans ce monde particulier d'en suivre et manifester ses valeurs. Si cet homme ne le fait pas, ceci relève de ses défaillances et de sa seule responsabilité. Il y a tant de choses que l'on devrait faire et qui ne se retrouvent plus dans les loges telle la fraternité, l'assistance, l'apprentissage des disciplines maçonniques. A la place on trouve les jalousies, les bruits de couloir, les rumeurs, les règlements de compte, les ambitions personnelles et les poignards plantés dans le dos. Un ami de mon groupe vient de se faire crucifier en réunion il y a quelques semaines au 4eme grade. Il a été tellement supris qu'il en a eu les larmes aux yeux. C'est un grand costaud de 50 ans. Il s'est levé, il a dit :  "je démissionne" et il est parti sans attendre la fin de la tenue. Ce qu'on lui a fait est simplement scandaleux. Et les autres amis présents ne sont pas intervenus, je ne fais pas partie de cette structure sinon j'aurai réagi immédiatement ; s'ils avaient été des maçons et des Hommes, ils auraient dû se lever et partir de la tenue avec lui mais ils ont baissé la tête, ils ont laissé faire et se font ainsi les complices de l'iniquité, de la veulerie, de la honte. C'est pour cela que je vous disais lors de notre échange de mails : moi j'aime mes frères mais il en trop parmi eux qui n'aiment personne. Ils ne se respectement même pas eux-mêmes en agissant comme ils le font. Le patron des hauts grades a fait à cet ami un procès d'intention et il a pris des sanctions par avance contre en lui, et d'autres, au détriment de l'intérêt de cette structure où les effectifs sont d'une modicité inquiétante, interdisant désormais de venir travailler au 4 alors qu'il n'a encore rien fait. Ce responsable a entendu un bruit de couloir, véhiculé par un amateur de rumeurs, comme quoi cet ami en avait marre et qu'il voulait partir vers une autre organisation. Mais dire que l'on va partir ne signifie pas pour autant qu'on va le faire. Il est des choses dites dans la colère d'un moment que l'on ne pense pas véritablement. Qui ne s'est pas exclamé un jour : j'en ai marre de ma femme ou de mon mari ou de ce boulot de m., j'en changerai bien, ou, vivement que je me tire d'ici ! Mais rares sont ceux qui le font vraiment. De quel droit pourrait-on, par avance, faire un procès d'intention à quelqu'un ? Eh bien, certains n'hésitent plus à le faire dans certaines directions. On évolue aujourd'hui dans un monde maçonnique où des gens, qui dirigent, agissent en manifestant de sérieux troubles du comportement. Je dis souvent qu'aucun DRH dans une entreprise ne prendrait ces dirigeants maçonniques vu leur incompétence et leur irresponsabilité, heureusement pour ces sociétés.


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Demande :  Pouvez-vous me dire combien de rites et combien de rituels il existe dans l'ensemble de toutes les francs-maçonneries ?

Je ne pourrai pas répondre à cette question car il existe dans certains pays des rites qui ont disparu d'Europe depuis le 19eme siècle mais restent encore actifs chez eux comme la FM Adonhiramite au Brésil et il y en a d'autres. Il y a aussi des maçonneries auxquelles on n'a pas accès comme celle de Prince Hall réservée exclusivement aux frères noirs, il y a aussi un FM juive quasi secrète, elle, et d'autres.


On peut parler des grands rites très majoritaires dans le monde, celui qui écrase tous les autres est le rite d'York qu'on appelle aussi rite américain (plus d'un million de maçons y travaillent), le 2eme est l'Emulation (environ 400.000), le Standart 250.000)., etc. Un rite très pratiqué en amérique du sud est le rite Moderne (il porte aussi ce nom en Belgique) qu'on appelle rite Français chez nous. Mais nous avons d'autres rites Modernes que le Français, il y a l'Ecossais Rectifié, l'Ecossais Primitif, par exemple, mais dont le contenu n'a rien de commun avec le Français.

Pour ce qui concerne les rituels, c'est encore plus complexe. D'abord, il faudrait globaliser tous les systèmes connus ou cachés, puis pouvoir recenser tous les rituels qu'ils utilisent. Ce n'est pas simple car il y a souvent plusieurs rituels par grade : celui du travail courant + celui d'une augmentation de salaire. Il y a aussi celui de l'installation du dirigeant  puis celui de son collège d'officiers, ceci pour tous les side degrees, par exemple mais c'est semblable aussi chez nous. Et il y a la monstrueuse anomalie française où, rien que pour le REAA on compte plus de 120 rituels différents pour les trois premiers degrés. Il y a en effet 50 obédiences en France et chacune a modifié ses rituels pour ne pas qu'on dise qu'elle travaille avec ceux d'une organisation concurrente. Rien qu'au DH mais c'est pareil à la GL et ailleurs, vous avez au moins 3 variantes du REAA, soit déjà, rien que pour la même grande loge, 9 rituels. C'est  une super pagaille : c'est français comme d'habitude. Quand on va à l'Emulation ou au York, que l'on soit à Londres, à Tokyo, à Manille, à Bombay, à Miami ou à Calgary, on retrouve exactement les mêmes textes à la virgule près. La FM du REAA c'est le Chao, mais en rien l'Ordo !  On devrait retrouver, dans les 50 grandes loges, exactement les mêmes rituels REAA à la virgule près. Finalement, ce rite porte le même nom mais, bien qu'utilisant les mêmes décors, en réalité il s'agit de formes différentes.  Les Anglais ont l'Emulation, le West end, le South London, le Nigerian, le Logic, et bien d 'autres encore. En réalité, c'est de l'Emulation qui a subi quelques changements mineurs (cas du REAA en France), mais pour ne pas nuire au style original (en Angleterre, on ne parle pas de rite mais de style de travail) on lui a donné un nouveau nom. Si les français avaient eu cette honnêteté, il n'y aurait plus de REAA en France depuis longtemps. C'est ce qu'ont aussi fait nos voisins belges avec le rite d'Observance Templière qui est en fait du RER pratiqué en mixité.

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Demande :  Un jeune maître peut-il faire partie d'un Collège d'Officiers au REAA ?

Votre questions étonne : pourquoi un jeune maître, même s'il vient d'être élevé il y a un mois, ne pourrait-il pas se trouver désigné pour faire partie du Collège des officiers de la loge ?  Si le VM l'a choisi pour tenir un office, c'est qu'il estime que ce frère possède les aptitudes  requises ou qu'il fera mieux l'affaire qu'un autre ou qu'il sera toujours présent, lui, quand d'autres, plus anciens ou plus expérimentés, n'ont pas son assiduité et ne permettent donc pas qu'on puisse compter sur eux. Par contre, il ne pourrait pas accéder à n'importe quel poste car certains rites ont des exigences imposées et réservent par exemple le poste de surveillant à des maçons étant déjà dans les hauts grades mais n'ont pas cette exigence pour les autres offices.


Je trouve très bon que l'on lance nos jeunes frères le plus vite possible dans le travail des offices - aux USA, on travaille en Chapitre à l'âge de 18 ou 20 ans chez les DeMolay - , ceci accélère leur formation
de bons oeuvriers de la maçonnerie, à la condition de bien les assister et les conseiller. Cela ne peut que les rendre plus actifs et engagés. Nous avons besoin de forces vives, de la jeunesse et nous en manquons partout à tous les niveaux. Il m'est arrivé au cours de mes pérégrinations de rencontrer ici et là de jeunes Apprentis infiment plus motivés et connaissants que tous les frères de la loge y compris leurs dignitaires : j'ai une pensée toute spéciale pour toi André T. et toi Jean-Paul W. Les grands maçons de demain sont forcément des Apprentis hors norme, trop respectueux de leur rite, aujourd'hui. A cause de cela, ils se font souvent massacrer - la jalousie n'a aucune limite - et finissent par changer d'obédience, ce qui fut malheureusement le cas pour André et Jean-Paul.

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Demande : Pouvez-vous me dire ce qui se passe avec un maçon qui entre dans une GL régulière étant croyant en Dieu, et puis perd la foi et se dit athée. Cela doit déjà être arrivé et que  décide alors la GL à son égard ? Le même problème peut se poser dans toutes les loges anglo-saxonnes, savez-vous comment il réagissent alors à l’égard d’un frère maçon qui se déclare athée (parce qu’il ne croit plus) ?


Lorsqu'on a la foi, elle luit plus ou moins faiblement ou fortement en soi. C'est souvent très faible car cette foi fut imposée par la famille, par le milieu social, par l'alignement sur ce que font les gens de son milieu, on s'est simplement et stupidement conformé à un usage social. Cette croyance imposée et subie n'a rien à voir avec la foi véritable, c'est une illusion. Malheureusement les églises, les mosquées, les temples, les synagogues sont pleines de mécreants de la sorte. Il en va de même pour les anti curés : les grands parents ont bouffé du curé, les enfants ont fait de même, et les petits enfants  se soucient de leur téléphone mobile n'ayant même plus la solidarité sociale et corporative qui existait dans leur famille. Donc pour entrer en FM on vous demande de croire en un Dieu révélé et en l'immortalité de l'âme. Ceci devrait de ce fait éliminer les membres des religions pour qui il n'y a pas d'immortalité. Et ce problème n'est jamais abordé par les organisations régulières. Donc beaucoup se contentent de la croyance en un dieu révélé. Là encore, il y a un problème car la majorité des fidèles croit en Dieu par éducation mais ils n'ont jamais bénéficié d'une révélation. Soyons magnanimes. Oublions la révélation, il reste à croire en Dieu.

Lorsqu'on a eu la foi, on ne la perd pas. On a reçu le baptême, cet acte sacré par lequel on est entré dans la communauté des suiveurs du Christ, on est devenu Chrétien. Ceci ne s'effacera jamais quoi que vous fassiez même si vous changez de religion un jour. Si cela se produit, vous serez simplement devenu un félon à votre ancienne foi, un mauvais serviteur de l'ancienne et probablement un plus mauvais serviteur encore de la nouvelle religion.  Ce fut le cas pour Salomon, traitre à sa religion, donc à sa race et à son peuple, un bien mauvais exemple en la matière. On le voit avec tous ces français qui se convertissent à l'Islam et qui en ont honte puisqu'ils ne portent pas leur nouveau nom musulman. En effet, tout nouveau converti à l'Islam doit éliminer son prénom et nom chrétien et français pour le remplacer par le nouveau prénom, qu'il s'est choisi et son nom en Islam. Tout bon musulman doit être fier de son prénom et de son nom qu'il doit brandir avec fierté à la face d'Allah et du monde. C'est ce que fit Cassius Clay devenu Mohamed Ali et bien d'autres. Nos  maçons, les français, les chanteurs convertis, à l'Islam sont encore plus mauvais dans leur nouvelle religion que dans l'ancienne puisqu'ils ont honte, ils cachent leur conversion. Ces gens n'ont aucune foi sinon ils ne cacheraient rien. Quand on a la foi, on est heureux et quand on a ce bonheur qui illumine notre vie, on veut le partager. La véritable foi ne meure jamais, elle n'exige en aucun cas que l'on change de religion (car elles conduisent toutes au même point : changer est donc inutile)  : elle s'endort parfois et attend.  Ce n'est pas parce qu'on ne la sent plus palpiter en soi qu'elle n'est plus là.  Et puisqu'on l'a reçue un jour, on ne peut pas dire non plus je suis athée. La foi est comme Cendrillon, il faut la mériter, se mettre à son niveau, savoir attendre.  Elle va se réveiller un jour, celui où vous ferez le bilan de votre vie et que vous constaterez avec effroi qu'il y a bien de choses à mettre dans le plateau de la balance de justice. Si vous avez de la chance, vous disposerez du temps nécessaire pour vous mettre en ordre avec vous-même et avec celui qui vous a donné la vie, si vous n'avez pas mérité cette oportunité, vous le découvrirez juste avant de mourir.

La FM a pour but de vous initier, de vous faire vous révéler à vous-même ce qu'il y a de supérieur à la condition huumaine, de vous faire accéder à des mystères, des secrets, qui ne sont pas destinés aux hommes ordinaires. Vous ne serez jamais un initié parce qu'on vous a fait parcourir toute la hiérarchie de votre rite, par contre vous pourrez accéder à des bribes de révélation, selon vos mérites, si vous faites le travail sur les symboles qui vous sont confiés, si vous les faites devenir vivants et agissants en vous.

Je n'ai jamais été un jeune passionné par la religion, je l'étais bien davantage par le rock and roll. A l'âge de 18 ans, j'ai failli perdre la vie, on me donnait 48 heures à vivre, ceci m'a révélé des choses et m'a fait voir le monde autrement. Etrangement, je me suis intéressé au Bouddhisme - sans jamais renoncer à mon catholicisme endormi - et  le Bouddhisme m'a illuminé en me révélant le Christianisme. Et comme rien ne survient par hasard, la maçonnerie m'a fait bénéficier de théophanies. Tout arrive si l'on suit le chemin qui nous fut tracé, avant notre naissance ici-bas, et même si l'on veut s'en détourner pour des raisons obscures, nous reviendrons toujours là où tout doit commencer puis s'accomplir. L'essentiel est de ne jamais dévier de ses convictions. J'ai fait entrer des dizaines de personnes en 33 ans de FM  et n'ai aucun mérite car il ressort du devoir de tous les Maîtres de faire des maçons. J'ai simplement fait ce que je devais en parfait accord avec mon serment et je continuerai à aider ceux qui en ont besoin tant que ma santé le permettra ; que les autres ne fassent  rien ou si peu relève de leur seule conscience et de leur libre-arbitre. Ce que font les autres ne me concernent pas tant qu'ils ne commettent pas d'injustice ni envers un frère ni envers l'obédience.

Vous pensez avoir perdu la foi, - que vous soyez bouddhiste, animiste, musulman, juif ou catholique,  soyez fier de votre religion - je vous dis non vous ne l'avez pas perdue, elle s'est simplement assoupie attendant que son prince vienne la réveiller, et vous deviendrez ce prince. N'oubliez jamais cette phrase.

Une fois que vous êtes entré en FM, ce que vous faites ou non ne regarde pas la GL tant que vous ne lui portez pas préjudice ; par contre on peut que s'étonner de la situation de dignitaires ou de frères qui dirigent en sous main par personne interposée, dont certains ont fait l'objet de condamnations dans le cadre de leurs affaires - c'est très facile à vérifier et à faire savoir puisque ces jugements ont été rendus publiquement à la face de la République, qui portent un tort terrible à la GL en écoeurant des frères de leur loge voire de leur région, en les faisant partir vers la concurrence ou en s'opposant à la réintégration de frères partis vers une autre obédience, mais ni la GL ni la Justice maçonnique ne leur demandent de comptes ; ils restent en place et continuent à faire partir des frères. Ceci crée une discrimination de traitement entre maçons, ce qui viole le principe de base, le fondement même de toute la Maçonnerie, qui est le principe d'égalité entre tous les frères. Et si une organisation laisse faire cela, elle ne peut en aucun être considérée comme une organisation maçonnique. On ne peut pas dans les convents, dans les tenues de grande loge, évoquer les grandes valeurs et grands principes maçonniques pour les laisser se faire violer en parfaite connaissance de cause sur le terrain. Des gens qui agissent ainsi seraient immédiatement licenciés pour faute grave dans n'importe quelle entreprise mais à la GL ils font la loi dans le secteur où ils se trouvent. Quant un responsable régional ose écrire - j'ai son courriel - que "l'obédience peut perdre 1 million d'euros par an,  ce n'est pas grave", on se demande si certains individus n'ont pas été émis en place pour torpiller l'organisation de l'intérieur. Et si ces gens sont restés en place simplement parce que le système ne permettait d'en nommer d'autres, alors il faut réformer le système : c'est ce que feraient n'importe quels individus ayant un minimum de raison et de sens des responsabilités. Et s'ils ne changent rien ? Vous avez votre réponse !

Vos interrogations religieuses ne portent préjudice à personne ni à la GL ni à vos frères tant qu'il ne surgit pas en vous des éléments d'incompatibilité pouvant opposer ces deux chemins. N'oubliez jamais que toute foi doit se trouver éprouvée et si vos interrogations vous ébranlent ou vous interpellent, c'est que quelque chose d'important palpite en vous. ne perdez jamais de vue que aurez toujours des comptes à rendre à votre conscience car votre futur, donc votre vie, en dépendent.



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Demande :  "RER. Tous les frères tirent leur épée et la tiennent de la main gauche pointe contre terre. Les Compagnons et les Apprentis ne doivent pas utiliser leurs épées en loge. Le rituel n'étant pas très précis, que pratiquez-vous au sein de votre loge ? Je pense proposer ceci et d'autres questions à la RL de Turckheim quand elle viendra à Metz ou Strasbourg.

D'où sortez-vous cela ? Le rituel est très précis mais il faut savoir le lire, et le comprendre et surtout vouloir le respecter. L'épée et le chapeau font partie de la vêture d'un maçon du rite Ecossais Rectifié ; ne pas avoir son chapeau ou son épée est aussi grave que de ne pas porter le tablier en loge. Donc TOUS les frères de la loge, les Maîtres, les Compagnons ET les Apprentis doivent avoir leur chapeau et leur épée en loge. La seule distinction réside dans le fait que si les Apprentis doivent avoir leur chapeau, ils ne sont pas autorisés à le porter, ils le tiennent donc dans la main gauche étant à l'ordre, comme d'ailleurs tous les autres frères. Mais ils ne peuvent  pas ensuite s'en couvrir le chef. Par contre, ils font le maniement de l'épée comme tous les autres frères.  Le maniement de l"épée est somptueux au RER mais, pour pouvoir le pratiquer rituellement, il convient que TOUS les frères disposent de leur épée personnelle portée au ceinturon. Une épée simplement tenue à la main ne permet pas cette gestuelle grandiose qui est typiquement 18eme siècle et qui s'opère en plusieurs temps aux commandements (d'un signe de tête) du Vénérable Maître. Par exemple : lorsque le VM dit :"à l'ordre, mes frères !."   La mise à l'ordre se fait en certains temps avec lenteur. On porte en premier la main au chapeau (et non à l'épée). Et tout ceci n'a rien à voir avec Pasqually, dont la profession n'était qu'un cache destiné à masquer le caractète Templier du régime, c'est un des éléments issus de la maçonnerie templière.

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Demande :  Que pensez-vous de ce texte dit de Willermoz ? Il me pose un problème de richesse initiatique.

"L'initiation instruit le Maçon (faux : il n'y aurait que des grands initiés dans nos loges, chapitres, aréopages et autres consistoires, mais on les cherche encore !) ), éprouve l'Homme de Désir (si on est Martiniste, il éprouve tout autant l'homme-Esprit), de l'origine et formation de l'univers physique, de sa destination et de la cause occasionnelle de sa création (ce qui ne présente aucun intérêt dans le cadre de l'initiation véritable), dans tel moment et non un autre ; de l'émanation et l'émancipation de l'homme dans une forme glorieuse et de sa destination sublime au centre des choses créées ; de sa prévarication, de sa chute (qui furent lavées par le baptême, il ne faut pas l'oublier), du bienfait et de la nécessité absolue de l'incarnation du Verbe même pour la rédemption, etc. etc. etc. Toutes ces choses (strictement mentales et intellectuelles) desquelles dérive un sentiment profond d'amour et de confiance (l'amour n'apparaît jamais sous la commande du mental), de crainte (pourquoi de crainte ?) et de respect et de vive reconnaissance de la créature pour son Créateur, ont été parfaitement connues des Chefs de l'Eglise (ils avaient d'autres préoccupations théologiques dont la lutte contre les hérétiques bien plus graves à résoudre) pendant les quatre ou six premiers siècles du christianisme. Mais, depuis lors, elles se sont successivement perdues et effacées (comment en cas seraient-elles réapparues ? Willermoz oublie de le signaler.) à un tel point qu'aujourd'hui, chez vous comme chez nous, les ministres de la religion traitent de novateurs tous ceux qui en soutiennent la vérité. Puisque cette initiation a pour objet de rétablir, conserver et propager une doctrine si lumineuse et si utile, pourquoi ne s'occupe-t-on pas sans amalgame de ce soin dans la classe qui y est spécialement consacrée ?"


Ce texte ne présente pas un intérêt particulier sauf à vouloir un RER surtout marqué par les divagations de Willermoz et des changements apportés dans le rite suite aux communications de l'Agent et des divers revirements liés à ses seules ambitions personnelles. C'est du niveau de la maternelle, tout juste bon pour un Apprenti qu'on dirigerait mal, faute de véritable initiateur, mais Willermoz n'avait déjà pas reçu la formation culturelle que l'on dispensait avec des précepteurs dans les bonnes familles nobles ou les familles bourgeoises riches. A 12 ans, il travaillait, ce qui n'avait rien d'exceptionnel en soi vu qu' à 10 ans, sous Napoléon III et jusque vers 1935, on descendait à la mine dans nos régions, les enfants s'occupant des chevaux. Il n'y avait aucune mesure de comparaison possible entre un Louis-Claude de Saint-Martin qui connaissait le latin, le grec, lisait la Bible en hébreu, etc., et qui s'inquiétait même des pratiques pasqualiniennes lui disant : " Maître, avons-nous besoin de tout cela pour prier Dieu ?".. Tout ce qu'ignorait Ab Eremo.
 
Il suffit de remplacer le mot initiation - laquelle, soit dit en passant n'instruit en rien, l'initiation n'est ni une école ni un centre ou cursus de formation - par le mot religion ou Christianisme. La chute comme la prévarication  se lavent par le baptême. Ensuite, il suffit de suivre la voie de l'Evangile, celle des béatitudes et de l'amour pour son Seigneur. Et là où Willermoz devrait agir en initié ( d'ailleurs on ne cesse de voir qu'il ne le fut jamais à travers ses textes, quand ils sont de lui, ce qui reste souvent à prouver, l'écriture seule ne suffisant pas à en attester la rédaction originale vu qu'il fallait alors tout recopier à la main car il n'existait pas de photocopieurs ! ), il se comporte en mécréant, en fidèle non connaissant, aveugle, et on en a encore la démonstration éclatante avec son testament qui décrit ses exigences en prières et messes à dire à son profit. Comment a-t-il pu ne jamais sentir, tout seul, sans qu'on le lui fasse découvrir, qu'il y avait l'église de Pierre opposée à celle de Jean ? L'Eglise officielle privilégiant toujours celle de Pierre, à celle Jean. Mais cet évangile de Jean n'a jamais disparu ni été mis à l'index, il restait à la disposition de ceux qui le voulaient et le méditaient en le vivant. Il fut privilégié par les chevaliers de l'Ordre du Temple. Car cet évangile ne doit pas se lire, il doit se vivre, et c'est une tout autre affaire.
 
Rien n'a jamais été perdu, ni effacé, ni par conséquent retrouvé, tout fut et se trouve toujours là offert à tous les Hommes de bonne volonté. Et la Foi révélée, - il ne s'agit pas ici de la foi inculquée par la famille, le milieu, les usages sociaux donc de foi artificielle et non connaissante mais elle protège tout de même celui qui se livre totalement à elle - , et c'est la seule porte abordable, n'est pas une doctrine, et s'il faut une classe maçonnique - qui ne sera guère plus utile si elle reste à ce niveau de pauvreté du texte willermozien - on n'y trouvera que le vent car rien, pour ce qui concerne aussi bien l'existence dans l'incarnation que dans le plan supra humain, ne peut se faire collectivement. Tout est affaire de mérite individuel, du produit de vos actes ! Que faites-vous dans votre existence de tous les jours pour tous les hommes au lieu de vous occuper de votre petite vie, de votre famille, de votre métier ? Et même de votre progression dans le système de la maçonnerie car il va falloir en sortir à un voire à plusieurs moments ! Vous vous déclarez spirituel mais que faites-vous chaque jour pour Dieu ? Tout est affaire aussi de sacerdoce  ( que faites vous pour votre Créateur et ceux qui  veulent aller à sa rencontre ?), de conformité aux engagements pris avant l'incarnation (il faut découvrir pourquoi cette vie vous a été donnée et aucun chemin ne peut commencer tant que la réponse n'est pas trouvée) et d'altruisme (c'est la renonciation totale au Je, au Moi. Je ne suis que par ce qu'Il veut que je Sois ! Rien d'autre n'a d'importance).


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Demande : Lors de l'ouverture, le VM (au RER) est-il à l'ordre, tient-il le maillet main droite appuyée sur le coeur ou tient-il les feuilles de son rituel pour tourner les pages au bon moment ? Demande de Nancy.

Cette question ( il en va de même pour toutes les autres issues de la région de Metz et de Strasbourg) laisse sans voix.  Ce n'est pas seulement un manque de connaissance du RER mais de tous les rites. Partout, dans tous les systèmes, au moment de l'ouverture des travaux, le VM se met à l'ordre. S'il est à l'ordre, il ne peut pas tenir le maillet de la main droite, sauf au moment où il frappe les --- coups - cela tombe sous le sens mais cela l'oblige à quitter l'ordre. Le maillet reste donc posé sur l'autel à proximité immédiate pour le prendre dés que le rituel le permettra. De même, étant à l'ordre, il ne peut pas tenir non plus les feuilles du rituel ni de la main droite ni de la gauche puisque ce bras doit pendre le long du corps.

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Demande :  Pouvons-nous utiliser un Compagnon comme Secrétaire pour un remplacement plus ou moins long ?

Un Compagnon ne peut pas tenir un poste d'officier même si, on le sait, cela se produit parfois. Il faut être Maître voire même davantage encore selon le rite et l'office.
Pour pouvoir tenir loge, selon la Tradition, il faut que les sept offices principaux se trouvent couverts : VM, 2 Survts, Sec, Tuileur, Couvreur, MDC. Vous pouvez donc tout à fait régulièrement vous passer à titre exceptionnel de l'Orateur  (il fait un peu double emploi - quand on manque de monde - vu que tous les frères ont pu se manifester s'il y avait quelque chose à redresser dans la lecture du compte-rendu des travaux précédents), du Trésorier, de l'Hospitalier et du Maître des Banquets. Cela fait 4 offices récupérables dans les cas d'absentéisme exceptionnels (hiver, neige, verglas, etc.).  La Tradition maçonnique, donc les Anciens Usages se trouvent respectés avec cette couverture à sept officiers.

Il y a aussi, plus normale, donc il ne faut pas s'en priver, la solution de faire appel - quand on sait à l'avance qu'on sera à court d'effectif pour une date donnée - à des visiteurs, connaissant bien le rite, à qui on demandera de dépanner. Mais dans tous les cas de figure le travail rituel doit continuer.


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Demande :  J'ai été initié comme Apprenti, il y a une dizaine d'années. Suite à un divorce qui s'est très mal passé, j'ai tout envoyé promener en quittant la France. Mais  les très bons moments que j'ai vécus alors me reviennent toujours en mémoire et j'aimerais beaucoup les retrouver en revenant en loge. Est-ce possible ? Ma situation s'est apaisée, je suis revenu en France, j'ai refait ma vie, je suis stabilisé. Jean-Marc.


L'existence nous réserve parfois des épreuves qui ont pour but de nous mettre sur notre chemin, sur ce chemin qui reste impénétrable à toute logique.
Dans votre cas, il n'y a pas cinquante procédures. Soit vous reprenez contact avec votre ancienne obédience en sollicitant votre réintégration comme Apprenti en expliquant les raisons de votre silence, de votre éloignement durant toutes ces années, soit vous redemandez à vous faire initier dans une autre grande Loge ou grand Orient. J'évoque cette possibilité car, de toute manière, vous allez repasser par la case des trois enquêtes et même si on vous reprend comme Apprenti dans votre loge-mère, celle qui vous a initié, vous referez un temps sur la colonne du nord égal à quelqu'un qui vient d'entrer. Vous risquez aussi en revenant dans votre ancienne loge de choquer quelques esprits chagrins qui pourraient voter contre votre réintégration. Alors que tous les maçons doivent savoir passer la truelle, c'est-à-dire pardonner en donnant une chance à celui qui la souhaite, beaucoup de nos amis oublient de pratiquer le devoir d'assistance et l'amour fraternel. Vous me faites penser à la parabole de la brebis égarée qui a une valeur inestimable puisqu'elle veut revenir. Alors le berger n'hésite pas à abandonner tout le troupeau pour venir au devant d'elle et pour la ramener. Je vous souhaite de trouver dans la loge où vous demanderez votre intégration de nombreux bergers qui vous mettront sur le chemin du bonheur. je vous souhaite bonne chance, mon frère.

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Demande : Suivant votre conseil j'ai fait ma demande d'intégration à la L. .... Le VM m'a signalé qu'elle aurait lieu le 2eme jeudi de décembre mais il ne sait pas encore à quel grade, apprenti ou maître. Ceci me trouble car je suis maître de la GL du Luxembourg et je suis maçon depuis 14 ans. Armand.

Etant membre de la GL du Luxembourg vous avez été dirigé vers une loge de la GLNF.  La GLNF a deux procédures d'intégration : celle réservée aux maçons réguliers venant d'une autre organisation non française (c'est votre cas) et celle qui concerne des maçons venant d'autres organisations françaises (non reconnues) qu'il faut donc régulariser. La première procédure est simple : on doit vous reprendre avec le grade le plus élevé que vous possédez. Si vous ête maître, on vous intègre donc en tant que maître.

Si vous venez d'une organisation française non reconnue, la situation pourra varier selon la loge. Il est des loges qui procèderont à la régularisation en vous faisant simplement prêter les trois obligations d'Apprenti (en vous mettant le tablier de ce degré), Compagnon (avec le tablier de ce grade) et Maître (avec le tablier du 3eme). Il existe néanmoins des loges qui vont à l'extrême en refaisant totalement revivre ces trois cérémonies avec un délai d'attente intermédiaire.

Pour ce qui vous concerne, c'est la première procédure qui devrait se trouver appliquée.


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Demande : Ma société travaille avec un avocat qui porte votre nom. Est-ce vous ? Luc.

Non, ce n'est pas moi. Un ami m'ayant fait voir sur son ecran à sa banque  les Christian Guigue, clients de la CNE, existant en France, j'ai pu voir qu'il y en a des dizaines malgré le fait que ce nom ne soit pas généalogiquement courant. On en rencontre plusieurs dans les métiers du droit. Il y en aurait même un en prison pour une dizaine d'années ! Mais ce n'est pas moi. Je suis le seul Christian Guigue dans le Nord de la France. Ouf,  pour l'instant ! Et si le nom, Christian Guigue, n'est pas généalogiquement répandu, alors imaginez les centaines d'homonymes qui existent avec votre nom et prénom, et dont beaucoup risquent aussi d'avoir fait l'objet de condamnations pénales !
Il est toujours très dangereux d'avoir des homonymes car ceci peut vous causer un préjudice considérable dont vous n'avez pas idée, sans oublier ceux qui volent votre identité en se faisant faire des faux papiers : les services de police voient exploser ce phénomène qui se chiffre à plusieurs milliers de cas par an désormais.


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Demande : L'Ordre de la Croix Rouge de Constantin se développe bien en France, il y a des Conclaves dans toutes les régions, prévoyez-vous d'écrire quelque chose sur  ce magnique titre de chevalerie maçonnique ?

Notre excellent ami Yann de  Scribe Lyon travaille à ce projet mais je fais des recherches de mon côté, nous verrons ce que cela donnera. J'ai examiné ce qui existe dans le monde maçonnique américain et anglais et les publications qui circulent sont très réduites en nombre de titres. Ce sont des mini plaquettes peu importantes en terme de contenu. Il faudrait qu'un livre destiné aux Chevaliers français soit plus "éclairant" que la production anglo-saxonne.

Cette édition associative sera très probablement limitée à 100 voire 200 exemplaires - non mise dans le commerce. Ce livre ne sera donc pas disponible dans le réseau des libraires. Si ce livre vous intéresse, il faut à tout prix le signaler en me contactant par courriel.


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Demande : Je voudrais avoir votre sentiment sur cette question.
Ayant perdu mon conjoint, je pensais que les SS de l'atelier m'auraient un peu aidée à faire face aux frais d'obsèques de mon mari surtout que j'étais sans emploi. Ayant souvent vu des quêtes au sein de notre atelier pour des décès ou des naissances, je pensais qu'une aide spontanée m'aurait été apportée. Malheureusement pour moi, seule et sans soutien dans la vie profane, il n'en fut rien. J'ai ressenti cette absence de soutien fraternel de manière insupportablement violente. J'ai demandé aux soeurs et frères de mon atelier pourquoi on ne m'avait pas soutenue,  je n'ai obtenu que des réponses froides et évasives. Je voudrais connaitre votre point de vue sur la question. N'est il pas de coutume de traiter les FF et les SS avec Fraternité et Egalité au sein de la loge ? Anna-Lisa.

Il y a ce qui se fait officiellement en loge et ce que les frères et soeurs peuvent faire pour vous, ailleurs, dans la vie profane, en fonction de leur coeur, de leur métier, de leur compétence sociale.  Lorsqu'on exerce une profession sociale, on a connaissance d'aides dont on peut parfois faire bénéficier nos amis.

Vous auriez pu faire une demande d'aide officielle à l'Hospitalier, en remettant un faire-part de décès, qui l'aurait transmise au VM. Il y a aussi les mouvements spontanés qui auraient dû naturellement s'exprimer : un frère ou une soeur lance une quête pour venir aider un des nôtres dans la difficulté.

Le tronc de la Veuve doit servir pour diverses occasions de détresse. Soit le VM utilise la trésorerie de la Veuve et fait appel, en complément, à une générosité collective  pour répondre à une nécessité ponctuelle. Faire une quête pour une naissance, cela n'a pas sa raison d'être en loge. Par contre, on peut aussi recourir à ce tronc pour payer la capitation ou la cotisation (à titre partiel ou total) des frères qui ne pourraient plus rester parmi nous sans cela. C'est le cas de nos amis en fin de droit de chômage et des anciens à qui nous devons une gratitude toute particulière pour le travail qu'ils ont fait et les services rendus à la loge. Mais nous avons des "amis" qui dépensent sans compter en salle humide et en restaurants et qui ne veulent rien mettre au tronc de la Veuve pour aider à payer les cotisations ou capitations de ceux qui en ont besoin et ces gens-là roulent en BMW ou en Mercédès. Le pire, c'est qu'ils montent aussi dans la hiérarchie plus vite que des frères et des soeurs de condition plus modestes.

Vu la tournure des évènements, il semblerait que votre groupe se contente de faire semblant et agisse à la "tête du client"' puisqu'il y a une discrimination de comportement, ce qui ne devrait pas exister : tous les frères étant absolument égaux dans la loge. Ce groupe semble privilégier le mental, les textes théoriques non suivis d'effet donc de pratique, sur l'exercice concret de la fraternité. Vos responsables oublient que si on ne fait pas face à ses devoirs de maçon, on n'est pas un maçon ! C'est aussi simple que cela. On peut porter tous les décors du monde, de 33eme ou de grand maître ou de grand mamamouchi, si on  faillit à un seul de ses devoirs, on n'est pas un maçon. On peut faire illusion devant ses frères, à la télévision, mais cette ou ces forfaitures, car elles se multiplient souvent, se paieront un jour et plus vite que les défaillants ne peuvent l'imaginer.

Vous me dites avoir démissionné de cette loge et regagner à la rentrée une loge de la GLFF, c'est ce que vous aviez de mieux à faire. Il est inutile de perdre son temps avec des gens qui se contentent de faire semblant, ce n'est pas ainsi que l'on peut avancer sur son chemin. Je vous souhaite de trouver enfin la paix qui est nécessaire pour avancer sur la Voie. Sachez cependant que les vrais, les authentiques, les grands maçons, sont rares, et que vous croiserez le plus souvent des personnes dans le style de votre ancienne loge. Comment faire alors ? Il faut rester fraternel avec eux mais les fréquenter le moins possible et à distance.

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Demande : Je suis maçon au RER. Je fais partie d'une loge à Cologne, ce qui fut indispensable pour rester régulier, et ici en France. La GLNF ayant recouvré sa reconnaissance et régularité mondiale, "on (les hautes instances du RER) " nous demande de réintégrer la GLNF.  Cette information a fait l'effet d'une bombe et déjà certains membres de ma loge font une sorte de forcing pour entraîner le groupe dans une petite organisation non reconnue. Quelques rares frères des hauts grades semblent bien ennuyés car ils doivent choisir entre obéir au grand prieuré dont ils dépendent et le souvenir de mésaventures récentes. Moi, ce qui me pose problème, c 'est de ne pas pouvoir payer les sommes que je devrais verser à la GLNF si je la rejoignais, ce qui ne me dérangerait pas vraiment, mes revenus ne me le permettant pas, c'est aussi et surtout de voir partir mes amis dans toutes les directions.  Je ne suis pas venu en maçonnerie pour voir des gens agir comme dans la société profane. Que puis-je faire ? J'ai besoin de conseil. Marc.

Mon BAF, ce qui importe c'est de rester fidèle à vos valeurs, à la conception élevée que vous vous formez de la maçonnerie, c'est ce qui fait que vous avancerez régulièrement sur votre chemin, que vous évoluerez dans l'initiation. Ce qui est dramatique, c'est qu'il y aura toujours des gens, des hauts gradés, des responsables d'obédience, qui privilégient leur intérêt et réagissent aux situations en fonction de cela et très souvent les schismes ou les rivalités ne naissent que de cela. La FM n'a rien à y voir. Vous avez agi en rejoignant cette loge allemande pour rester un maçon régulier et reconnu ; c'est donc que cette caractéristique reste capitale pour vous ; il n'y a  aucune raison que ce qui était capital hier ne le soit plus désormais ! Ou alors vous manqueriez singulièrement de sérieux, de cohérence, dans votre démarche. D'ailleurs, en dehors des maçons de la GLNF, vous n'êtes les seuls à vouloir obtenir cette régularité et cette reconnaissance, en France, puisque cinq grandes loges se sont alliées, la GLDF, la GLAMF, la GLTSO, la GLIF et la LNF, pour essayer de l'obtenir de la GLUA et des USA. C'est dire si les organisations qui veulent être régulières et reconnues sont nombreuses !  Il y a aujourd'hui dans le paysage maçonnique français 50.000 maçons adogmatiques qui veulent renoncer à ce caractère pour devenir dogmatiques avec l'obtention de cette régularité à laquelle ils aspirent.  Malheureusement pour ces organisations, c'est la GLNF qui fut naturellement réinvestie dans ses prérogatives mondiales : un siècle de bons procédés et de bonnes relations ne s'effacent pas si facilement que certains le voudraient. C'est la raison aussi pour laquelle, en tant que maçon membre d'une GL régulière allemande, on vous demande, via le grand prieuré qui chapeautait ce mouvement, de réintégrer votre organisation française d'origine.

En tant que maçon, nous devons savoir passer la truelle, c'est-à-dire pardonner. La CLEMENCE est une exigence capitale au RER ! Il faut, à chaque moment de notre  vie, savoir appliquer cette Clémence ! Nous ne sommes ni des juges ni des donneurs de leçon. Et qui ne commet jamais d'erreurs dans sa vie ? Occupons-nous simplement de maçonnerie et que les autres fassent ce qu'ils veulent, c'est leur problème, ce n'est pas le nôtre. Certains aiment casser leurs jouets ? Rien ne nous oblige à les suivre surtout si nous n'avons pas les mêmes valeurs, les mêmes références, les mêmes principes, la même quête !  Vous aimez vos amis et c'est le sentiment naturel qui doit exister chez chacun d'entre nous, mais eux vous aiment-ils ? S'ils veulent partir ailleurs en se désintéressant de ceux qui vont rester derrière, ce n'est assurément pas l'expression d'un amour fraternel sinon vous réussiriez à trouver une base mutuelle d'accord, ce qui vous permettrait de rester tous ensemble.

Ces frères qui étaient réguliers veulent devenir non reconnus ?

C'est leur problème. Ils veulent  rejoindre une petite, moyenne ou grande organisation ?  Ce ne sera pas mieux ailleurs qu'ici ou là, c'est encore une illusion. Disons que dans une petite structure certaines personnes pourront devenir commandeurs ou préfet ou accéder à un autre office à dignité, ce qui ne leur sera aucunement possible au GODF ou à la GLTS Opéra, organisations où le RER est important. S'ils veulent à tout prix rester dans la non reconnaissance et s'ils n'ont aucune ambition de cet ordre, pourquoi ne rejoindraient-ils pas les grandes organisations travaillant au RER comme le GODF ou la GLTS Opéra qui sont de grandes forces maçonniques rectifiées, mais bien moins importantes que la GLNF qui comporte 180 loges RER ?  Quand on veut se débarrasser de son chien, il a toujours la rage, histoire bien connue, ici appliquée à la GLNF. En réalité ce n'est pas le chien qui est malade mais son maître.

Pour ce qui concerne votre problème de trésorerie, ce n'est pas simple à régler.

Il y a la voie naturelle, celle du recours au tronc de la Veuve, et, étrangement, avec votre demande, on rejoint la précédente. Il y a ausi à interroger officiellement la GLNF à ce propos en leur exposant la réalité de votre situation : "j'ai le désir de rester un maçon régulier en revenant dans mon obédience mais je n'ai pas les moyens financiers pour pouvoir le faire en payant la capitation nationale + la capitation provinciale + la cotisation à la loge qui voudra bien m'accueillir puisque la mienne part ailleurs". Quelle solution m'offrez-vous ?  

 Il est probable que n'étant pas un ancien membre de la loge qui va vous récupérer, elle risque de ne pas faire jouer le tronc de la Veuve. Il est évident qu'une Loge peut faire prendre à charge par le tronc des Aumônes une capitation-cotisation mais cela devient impossible s'il y en a plusieurs d'un montant de 375,00 € même si ce montant reste identique depuis plusieurs années.
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Demande : Comment devons-nous procéder lorsque le V.M. s'adressant à la loge dit :  "mes frères visiteurs". etc., etc. Les visiteurs doivent-ils rester assis sur la colonne ou doivent-ils se lever ?
Nous avons souvent des visiteurs, certains se lèvent et d'autres non. Michel.

Lorsque le V.M. s'adresse à un ou à plusieurs frères visiteurs situés sur les colonnes, comme à l'orient, le ou les frères concernés se lèvent immédiatement et se mettent au signe d'ordre du grade faisant l'objet du travail du jour. Ils restent ainsi jusqu'à ce que le V.M. ait fini de parler, alors ils peuvent s'asseoir.

Si le VM. dit : "mon F. untel", celui-ci se lève immédiatement et se met à l'ordre. S'il dit : "frères visiteurs, je vous remercie d'être venus aussi nombreux (ou tout autre propos)", : tous les visiteurs se lèvent qu'ils soient sur les colonnes ou à l'orient en se mettant à l'ordre. C'est de la formation basique. Dés qu'on entend : "frère visiteur, le visiteur se lève."

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Demande :  
Je viens de passer Maître Secret après avoir attendu cette promotion depuis cinq ans maintenant.  Vais-je devoir attendre encore cinq ans pour passer au 12ème degré ? Je ne suis plus tout jeune. A ce rythme je n'irai pas bien haut dans la hiérarchie du rite. Jean-Michel.

C'est toute l'anomalie de la maçonnerie à la française et par extension francophone car nous exportons nos défauts dans les pays voisins et amis linguistiques. Dans certaines loges de Perfection, on va vous bloquer pendant quatre ans dans chacun des grades 4e, 12e, 14e, puis chapitrale au 18e. Soit un délai approximatif de 20 ans et plus pour accéder au 18e degré. Vous ne dites pas quel est votre âge mais il est évident que, dans ce cadre, on interdit systématiquement à tous les maçons du REAA de parcourir toute la hiérarchie du rite ce auquel chaque maçon devrait avoir naturellement droit. Si vous entrez en FM à 40 ans, vous serez Rose-Croix à 60-65 ans, donc en retraite, avec une forte diminution de vos revenus, probablement éloigné géographiquement des locaux où travaillent les 30e, 31e, 32e degrés. Et si on vous bloque dix ans au 18e degré, vous aurez 70-75 ans lorsqu'on vous autrorisera à devenir Kadosch, soit 30eme. Dans quel état de santé vous trouverez-vous ?  Aurez-vous les moyens financiers pour vous payer de long déplacements  et les frais d'hôtel pour vous rendre à l'aréopage ? C'est peu probable vu que l'on sait que 50% des maçons en retraite finissent par abandonner rapidement toute pratique dans les loges bleues et que ce quota se trouve bien plus élevé encore pour ce qui concerne les hauts grades, ne serait-ce que par ce qu'ils n'ont plus les moyens financiers de payer une cotisation et une capitation supplémentaires pour le Suprême Conseil ni le coût des repas. Il faut avoir l'honnêteté de le dire et de le reconnaître : les degrés finaux des rites en France sont des maisons de retraite maçonniques ! Il y faut des forces vives, des maçons de 40-50 ans pas des frères de 70 ans et plus ! C'est trop tard et on n'a plus l'énergie, l'ambition, l'envie, les moyens physiques et financiers pour faire le travail qu'on doit y accomplir. Et beaucoup d'entre eux sont malades voire très malades ou vont faire l'objet de maladies graves mais non encore dépistées (cancer : on peut avoir un cancer depuis 2 ou 3 ans et ne pas s'en douter.) et cela nous arrivera à tous un jour ou l'autre, c'est la vie, ce n'est qu'une question de temps donc d'âge. Aux USA, vous êtes 32eme du REAA à 35 ans si vous le souhaitez. Donc tous les maçons de la GL, DH, GLMF, GLMU, GLFF, etc. devraient aussi pouvoir devenir 32eme en moins de cinq ans, s'ils le désirent. Le principe est que tous les maçons ont un droit d'accès à tous les grades existant, s'ils le désirent, sans aucune sélection ni restriction. Si on compare la France aux USA, il devrait y avoir chez nous au moins 80.000 maçons du 32eme degré.

Ces délais que l'on vous impose sont-ils réguliers ?

Eh bien non !  Il existe, pour tous les rites, un texte original officiel, édictant les délais réglementaires pour changer de grade. Pour le REAA, il suffisait au 19eme siècle, d'un mois, oui un seul mois, d'attente pour passer au grade suivant. Le texte est signé du Souverain Grand Commandeur Cambacérès. Dans votre rite, vous seriez devenu Maître Secret trois mois seulement après avoir été élevé à la Maîtrise. Le délai maximum pour passer d'apprenti au 32eme grade était de 66 mois en passant tous les grades, ce qui ne fut jamais pratiqué, soit 5 ans et demi au pire ! Et comme les deux tiers d'entre eux n'étaient pas travaillés, cela réduit ce délai de 66 mois à 22 mois, soit 2 ans !

En outre, même aujourd'hui encore, les deux tiers des grades sont donnés en France par communication, c'est-à-dire sans délai, sans vivre la cérémonie de réception dans le degré, ce qui raccourcit donc ce délai théorique. Il faut d'ailleurs savoir que ces délais ne concernaient que les non nobles, les bourgeois. Il était impensable de faire attendre les gens en cour, les personnages importants, des marquis, des ducs, etc. Ils étaient déjà maître le jour de leur entrée en maçonnerie. Cela existe-t-il encore aujourd'hui ? Oui bien sûr, en France comme dans le reste du monde mais les organisations continentales ne s'en vantent pas. Les personnalités très importantes ne passent jamais par le circuit des grandes loges, ce qui fait que lorsque l'on fait des recherches dans les GL de certains pays on ne trouve pas de trace de leur carrière maçonnique. Elles passent directement par le circuit des Suprêmes Conseils où on leur donne les grades "à vue".  Tout 33eme peut faire un maçon à vue sans qu'il vive la cérémonie de réception dans l'Ordre, il faut le savoir - enfin on le découvre lorsque l'on devient 33e - et c'est identique dans tous les systèmes ! Des personnages très importants, rois, président de la république, y compris dans le monde musulman, sont aujourd'hui ou ont ainsi été faits 33eme !  Ils ne font pas de demande, "on" les contacte, on les sollicite. Le général MacArthur, vainqueur de la guerre du Pacifique contre le Japon, a ainsi été fait apprenti, compagnon et maître-maçon "à vue" à Manille le même jour en présence de plus de cinq-cents maçons. Quelques semaines plus tard, il été fait 33eme à l'ambassade des Etats-Unis. Mais ce cas n'est pas rare du tout et cela ne concerne pas que des personnages exceptionnels.  En France aussi, je connais des cas des frères rapidement passés au 33e degré parce qu'on avait besoin en haut lieu de leurs compétences profanes ou des "services" qu'ils pouvaient rendre. Cela n'est pas exclusif du REAA, cela se retrouve partout dans les autres rites. J'ai vu initier un frère au RER et cinq ans plus tard il était CBCS mais il était concessionnaire Mércédès ! Pour certains très hauts dirigeants, cette caractéristique sociale semblait valoir tous les mérites. Quand un frère est très connu dans un rite, il n'est pas rare qu'une organisation veuille le récupérer en lui proposant une fonction importante donc  aussi le grade qui va avec. C'est tout à fait régulier et fréquent. D'ailleurs dans la Maçonnerie mondiale tout est offert à tout le monde sans aucun critère de sélection des demandeurs, ni sans faire attendre les gens pendant des années ou des dizaines d'années, c'est cela la vraie Maçonnerie. Pourquoi se priver des qualités et des compétences d'un maçon qui veut servir ? On en manque ! Voici un exemple de parcours maçonnique tout à fait régulier dans le monde ; c'est un cas réel dont je ne peux donner le nom de la personne puisqu'elle est vivante. Initié Apprenti le 9 nov 1992, passé Compagnon le 14 décembre, élevé à la Maîtrise le 11 janvier 1993 (parcours fait en 2 mois). Nommé officier au Chapitre de l'Arche Royale (équivalent 18eme du REAA) le 14 août 1993 (dix mois après son entrée en FM). Nommé The Most Excellent Grand High Priest (Grand Prieur) en 1998., soit cinq années et six mois après son entrée en FM.

Ceci pose un grave problème de fond qui est le caractère non maçonnique de la pratique à la française. Les critères internationaux ne sont pas respectés :  tous les grades doivent être accessibles à tous les frères, dés qu'ils les souhaitent, en vertu du respect du critère d'égalité absolue qui doit exister entre tous les maçons. Vous êtes maître à Londres ? Vous passez Rose-Croix en quelques semaines si vous le souhaitez. Tous les maçons doivent avoir un droit d'accès à tout. De quel droit pourrait-on oser refuser à des soeurs et à des frères d'accéder à tel grade s'ils en ont le désir ? Une délégation de frères du Nord est allée recevoir les 4e, 5e et 6e degrés du rite de Zinnendorf sur un week-end à Cologne. C'est comme cela dans le monde entier sauf en francophonie ! Le système français ne respecte pas le critère d'égalité qui est la pierre fondamentale de la Maçonnerie et si ce fondement n'est pas respecté alors la structure en question ne peut pas se parer du caractère de franc-maçonnerie et comme aucune organisation française ne respecte ce critère égalitaire les hauts grades à la française ça n'est pas du tout de la franc-maçonnerie. Ce n'est que l'habituelle pagaille à la française que l'on retrouve inévitablement en FM. En France, nous vivons tous la sélection à la tête du client, à la position sociale ou professionnelle ou politique ; il faut plaire, ne jamais critiquer, ne rien contester, ne jamais faire la moindre remarque, travailler le moins du monde pour ne pas se distinguer des autres, rendre des services, faire voter pour qui il faut, etc. En fait, moins vous en faites et mieux c'est, votre inaction valorise le minimum fait par les dirigeants en place qui pour le coup passent pour être des hyper actifs ! Si vous faites le travail que votre dirigeant d'atelier, départemental ou régional devrait faire, évidemment vous vous faites des ennemis sans le savoir. L'essentiel en France n'est pas de travailler mais de faire semblant, d'être important ; tout réside dans le paraître, il faut être un spécialiste du vent ! Des soeurs et des frères qui ne font jamais rien ( ni tracé ni office ) mais ayant une position sociale en vue montent vite, et celles et ceux qui prennent les offices et planchent  mais sont de condition plus modeste (
petits commerçants, fonctionnaires, travailleurs associatifs ou sociaux de base, etc.) sont bloqués pendant des années. Cette attitude comportementale n'est pas maçonnique du tout. Où sont les grands spécialistes de la FM qui osent même en parler fut-ce dans leurs livres ? Ils ont tous peur des sanctions et de voir leur progression dans la hiérarchie bloquée ! Les frères qui travaillent et qu'on bloque 3 ou 4 ans dans tel grade le seront pour longtemps. Forcément : si le TFPM ou le TS au 18, donc aussi le collège qu'il met en place, est élu pour trois ans, vous voilà bloqués pour au moins trois ans. Et si vous officiez bien, on vous bloquera de la même manière dans le grade suivant car on vous y réserve déjà votre fonction d'officier. Pour justifier une attente, à défaut d'un refus, on vous donne des explications sans fondement sérieux : " il n'est pas prêt ", " il n'a pas évolué ", " il ne prend pas le symbolisme au sérieux ", etc. Il s'agit de simples prétextes pour bloquer les gens et masquer le fait que les structures françaises sont totalement inadaptées (maillage insuffisant, locaux ne permettant pas la réception de 300 personnes voire plus partout en France dans un rayon de 50 kms, etc.). Si un maçon ne doit pas évoluer spirituellement ou culturellement, il ne changera jamais si telle est sa destinée ; le faire attendre 5 ou 10 ou 100 ans ne changera rien à cela. Mais il peut être très fraternel, chaleureux, rendre service à tout le monde, compétent dans le développement des structures, dans le management des hommes, être un officier de qualité, et toutes les organisations ( Grandes loges et Suprême Conseil ou Grand Prieuré) ont un besoin vital de ces compétences. On a besoin de soeurs et de frères gentils et fraternels pas de maçons ambitieux qui courent jusqu'après leur ombre et qui vous écraseront " en toute fraternité " si tel est leur intérêt.

Les Suprêmes Conseils étrangers ne savent pas ce qui se passe en France, ils s'imaginent qu'il en va à l'identique de ce qui existe chez eux. Ecrivez-leur, contactez-les (à commencer par les Suprêmes Conseils américains, juridiction nord et juridiction sud) par internet, donnez des exemples précis de ce qui arrive à tel frère pour qu'ils sachent ce qui se passe ici. Certaines organisations ne respectent pas non plus les équivalences des grades entre les systèmes. C'est là encore une faute grave et une irrégularité. Un Rose-Croix du Français ou du REAA peut venir visiter les Maîtres Ecossais de saint André  du RER et inversement. Un Kadosch, un titulaire du 7eme degré du rite de Zinnendorf, peuvent venir visiter au 5eme degré du RER et inversement. Il en va de même pour les grades étrangers. Un Knight Templar peut directement venir en chapitre de CBCS, etc., il en va de même pour tous les hauts grades de tous les systèmes. Un Knight of Malta doit aller visiter au 30eme du REAA, etc., etc. Si ceci ne se pratique pas en France (certaines structures du GO le font. Il faut le savoir. Bien que n'étant pas reconnues, elles agissent en parfaite conformité de la pratique mondiale anglo-saxonne), il y a irrégularité grave. Ce serait pire encore si ceci devait être le fait d'organisations reconnues ou souhaitant le devenir. C'est le refus de considérer et reconnaître les principes et le travail fait par les autres systèmes et les autres organisations maçonniques rien de moins.

Pourquoi une organisation internationale reconnaîtrait-elle une organisation française qui ne respecte pas ou qui refuse d'appliquer les critères mondiaux ? Ce qui se fait partout dans le monde sauf chez nous.  Tous les cadres soucieux de vraie maçonnerie devraient se poser cette question.

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Demande :  
Après un trimestre passé comme apprentie dans une loge de la GLMF, j'ai décidé de démissionner fin décembre car la franc-maçonnerie ne correspond pas à mes attentes
. On me demande de régler 220 euros de cotisations correspondant à l'année entière (location de la salle,...). Cela me paraît injustifié. Qu'en est-il dans les règlements internes que je ne connais pas ? Merci pour votre réponse.  Marie-Christine

Il ne faut pas confondre la Franc-Maçonnerie avec ce que vous pouvez avoir vu dans la loge où vous avez été initiée. Il y a les valeurs de la Maçonnerie et  ce qu'en font les membres qui la composent et ceci peut se trouver à des années lumière de distance des valeurs de la FM et du monde de la véritable initiation. Ces personnes restent souvent profanes malgré leurs grades et leur ancienneté dans l'Ordre et ces gens ne s'en rendent même pas compte car presque tous les maçons font comme eux. Ce sont les purs, les maçons authentiques, qui leur paraissent anormaux ! Eux, ils continuent à courir après toutes sortes de grades, d'honneurs ou de distinctions, ce qui démontre qu'ils se trouvent à l'extérieur de la véritable Maçonnerie. C'est leur malheur et il nous faut les plaindre, mais leur exemple nous est salutaire car il constitue l'exemple de tout ce qu'il ne faut jamais faire. Il faut aussi se tenir distant de ces personnes, ou avoir de brefs contacts, ce qui est facile les soirs de tenue vu qu'on ne peut pas déjà être avec tous ceux que l'on aime bien, car ces "amis" peuvent être contagieux tant que l'on n'est pas affermi sur la Voie, ce qui est votre cas étant Apprentie : si l'on ne veut pas se brûler il vaut mieux ne pas rester trop près du feu !  

Avant de démissionner vous auriez dû consulter votre parrain ou votre marraine pour prendre son conseil. Etes-vous certaine que c'est la FM qui ne vous convient pas ? Ne serait-ce pas plutôt ce que vous avez vu du comportement de vos "frères" ou "soeurs" qui s'avère très différent de ce que vous attendiez ? Le problème, c'est que en France, il n'y a pas une seule franc-maçonnerie mais x variantes y compris dans le même rite.

Pour répondre à votre demande : quand on entre en FM, on doit payer sa cotisation (celle que l'on doit à la loge et celle que l'on doit à l'obédience nationale) et les frais de réception. Cette somme de 220 euros est plutôt modeste, il existe des groupes où cette somme est trois fois plus importante. Si votre loge occupe seule son temple, les frais sont plus élevés que si le local est mutualisé et partagé entre diverses loges, cela se comprend aisément. Vu la modestie du montant, je pencherai pour une occupation mutualisée.

Cette somme vous auriez déjà dû la payer le jour de votre entrée. Si elle n'est pas réglée à  ce jour vous vous trouvez en situation d'irrégularité. Le trésorier et le vénérable vous ont fait confiance, et ils doivent adresser à Paris un montant pour votre réception et votre cotisation nationale. Que vous partiez ou non, cette somme ils ont dû la payer à Paris. Vous devez la régler au titre de l'obligation morale et du respect de vos engagements. Dans la vie associative usuelle, on paie la cotisation le premier jour sinon on ne peut pas participer aux activités. Aucune association ne vous acceptera pour quoi que ce soit si vous leur dites : " je viens trois mois participer à votre activité et si ça ne me convient pas, je m'en vais sans rien vous devoir.". 

Tous les textes stipulent une obligation de paiement de cotisation, oui bien sûr.


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Demande :  Lorsque nous sommes transférés dans une autre loge, celle-ci devient-elle Loge Mère  ou une simple loge de cotisation ? Alain.

Je ne comprends pas cette notion de transfert ; qui vous a transféré et pourquoi ? Votre loge-mère est celle où vous avez été initié. Aucune loge ne la remplacera jamais. C'est comme dans la vie : nul ne peut changer la mère qui vous a donné la vie dans son ventre. Si vous changez de loge, dans la même obédience ou non, celle-ci est une simple loge d'affiliation donc de cotisation.

Selon le contexte dans lequel vous vous trouvez, vous pouvez très bien rester membre de la loge qui vous a initié, votre loge-mère, tout en faisant partie d'une autre loge dans un autre orient. C'est vous seul qui pouvez régler ce cas.

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Demande :  Mon VM ne veut pas continuer. Il a des soucis de santé et veut passer la main, d'ailleurs son mandat se termine. On m'a demandé si j'étais partant pour assurer la relève mais le groupe n'est pas stable ni sûr. En loge tout paraît bien mais cela n'est pas représentatif de sa situation réelle. Il me semble que le groupe ne va pas bien du tout et que quelques frères sont prêts à partir ailleurs s'ils ont une promotion en vue ou si c'est leur intérêt. Que puis-je faire ? David.

Il y a beaucoup de loges comme la vôtre en France, votre cas n'a rien de spécial. Si la loge vous semble fragile c'est que vous devez être peu nombreux ? Il y a plusieurs milliers de petites loges en France. Que pouvez-vous faire ? Vous comporter en patron, en manager. Il est vrai qu'il n'est pas usuel en FM d'avoir des gens compétents aux postes de décision sauf quand il s'agit de loges, de chapitres, d'aréopages ou consistoires comportant 100 à 200 membres mais là encore c'est presque toujours le plus haut gradé qui doit conduire les affaires, donc celui qui a le plus vassaux à ses ordres donc de votes sûrs lors des élections, ce qui n'implique pas qu'il soit le meilleur pour cette fonction. C'est par contre très certainement un frère " très politicien ". Commencez par faire un audit objectif de la situation. Sur quel effectif pouvez-vous compter réellement ? Sur quels frères toujours présents en toutes circonstances et qui ne manquent quasiment jamais à une tenue ? On fait tourner une loge avec les présents, avec les frères les plus motivés, jamais avec les absents, ceux qui sont ailleurs pour x raisons fut-ce avec une motivation acceptable par ailleurs.

Vous allez voir si avec ce groupe sûr vous allez pouvoir ouvrir et faire vos cérémonies au 1er, 2eme ou 3eme degré. S'il manque quelques personnes pour y faire face, il va falloir que vous alliez chercher des renforts ailleurs et des amis qui peuvent officier qualitativement immédiatement quasiment au pied levé.

Vous allez devoir composer un Collège d'officiers et attribuer les postes mais disposez-vous des compétences requises ? Vous pouvez avoir des piliers dans votre groupe mais qui ne veulent pas officier, ou qui ne sont pas formés ou qui ont un problème de voix que l'on n'entend pas ou mal - si un frère a une mauvaise voix ou peu agréable, cela risque d'être pénible pour tous - ou de déplacement (on peut avoir un problème de mobilité, de genou, d'arthrose douloureuse, etc.), ou dont certains ne s'entendent pas entre eux ou qui se trouvent en rivalité pour un poste, etc. Il faut aussi tenir compte de leur situation géographique : pas d'hospitalier ni de surveillant qui soient loin de votre ville ; cela ne servira pas, ils ne pourront pas véritablement faire leur travail s'il y a des déplacements de 50, 80 ou 120 kms aller-retour à faire. Il faut en outre qu'ils aient du temps laissé disponible par leur travail et par leur épouse qui n'y trouve rien à redire. Ce dernier point a une importance capitale qui n'est jamais prise en compte et c'est fort dommageable.

Résumons les critères : être là à toutes les tenues, savoir officier avec compétence, être proche géographiquement, avoir une épouse qui accepte que leur mari soit parti en soirée ou en après-midi (formation des apprentis et compagnons ou les loges d'instruction).

L'audit implique d'avoir un entretien avec tous les membres du groupe ; il faut que chacun ouvre véritablement son coeur et dise ce qu'il pense du contexte, du groupe, du travail fait ou qui ne l'est pas, de la direction à donner au collectif, des matières à travailler. IL est aussi intéressant de demander à chacun qui il verrait aux divers offices de la loge. L'entretien doit être chaleureux, fraternel : il s'agit de constuire quelque chose. Il doit surtout être FRANC pour éviter les rivalités, les jalousies, les coups de poignard dans le dos qui vont dégénérer en guerre, en séparation, en calomnies, en rumeurs. Il faut bien évidemment leur demander s'ils aimeraient accéder à un office et, si oui, lequel ?  Pouvez-vous choisir deux jeunes maîtres ou des frères récemment arrivés dans votre groupe comme surveillants ? Il va falloir agir avec beaucoup de prudence dans ce cas car les "anciens" vont réagir même s'ils ne veulent pas tenir ce poste ; les hommes, donc les maçons, sont ainsi, inconstants, paradoxaux, illogiques, ils ne veulent pas le poste car il faut travailler mais la critique ne manquera aucune occasion de s'exercer : le jeune maître a des relations ? Bien sûr, il est protégé, pistonné ou le nouvel arrivé est ambitieux et intéressé, la liste n'a pas de fin. Il est néanmoins capital que dés le départ il n'y ait pas d'opposition avérée contre un frère sinon il ne faut pas le prendre dans le Collège. N'oubliez pas que cette opposition peut exister et que les frères avec qui vous ferez l'audit n'osent pas vous la signaler par manque de courage tout simplement. Il y a dans toutes les loges des personnes qui critiquent tout et tout le monde jamais en loge mais ailleurs au hasard des rencontres.

Il vous appartiendra ensuite de lister les désirs éventuels des frères sondés en notant votre appréciation sur leur possibilité - sans formation ou avec formation - de tenir ce poste ou un autre.

Il va falloir aussi voir la situation de la trésorerie, comment a-t-elle évolué lors des deux mandats précédents, ce qui vous amener à demander au trésorier de faire ces recherches en vous communiquant les 3 ou 4 derniers bilans annuels. ceci vous permettra d'avoir une vision globale de la gestion de la loge par votre prédecesseur : nombre de frères quand il a pris le maillet, nombre de frères quand il le passe. Idem pour la trésorerie. Si le nombre des frères, si les avoirs ont baissé : c'est un échec. Si le groupe est identique, il n'a pas progressé donc c'est aussi un échec. Qui n'avance pas recule !  C'est bien connu. Et l'obédience va vous imposer un cahier des charges donc de recrutement car vous ne pouvez pas laisser partir des frères ou les radier sans compenser au plus vite les départs.

Votre travail consistera à renforcer le groupe en faisant des entrées le plus vite possible pour pouvoir disposer dés que possible de nouveaux maîtres, donc de possibles futurs officiers. Pour cela, vous devrez mettre les deux meilleurs frères du groupe comme surveillants, ceux qui ont de réelles connaissances et qui veulent les partager, mais il va falloir les motiver ; il n'est pas sûr qu'ils soient volontaires. Ce sera votre premier travail : être persuasif, efficace, déjà pour composer votre Collège à partir d'une trame de qualité : 2 excellents surveillants, de vrais initiateurs et non des gens qui font semblant, un bon secrétaire et un bon orateur. Pour le reste vous ferez confiance et vous avez la possibilité, ne l'oubliez jamais, de faire des loges d'instruction où on va apprendre à chacun le travail qu'il devra faire. Cela peut s'opérer le samedi après midi. Avertissement : N'écoutez pas les mauvais conseillers : "tu veux mettre untel à tel poste ? Il n'en est pas capable !". Il n'y a rien de mieux que de sentir que l'on vous fait confiance, c'est ainsi que des personnalités se révèlent ainsi que des talents.

Il reste à appréhender les problèmes latents. Il en est partout. On sait tous que trop de VM font l'autruche en "jouant la montre" pour ne rien régler des "affaires individuelles" sensibles espérant passer tout cela à son successeur et que rien, en terme d'incident, ne se produira sous son mandat. Si vous pensez pouvoir les apaiser, et c'est le but aussi des entretiens individuels en toute sincérité, allez-y. Souvent des divergences surgissent par jalousie, envie, mesquinerie, lesquelles entraînent des calomnies à n'en plus finir. Il y a probablement dans votre groupe des personnes qui veulent être VM à votre place mais qui n'ont pas la compétence, la fraternité, la sincérité ou la simplicité qui sont les vôtres quand d'autres veulent le pouvoir et/ou monter dans la hiérarchie. C'est vrai que rien n'est normal dans nos groupes. Il y a des frères qui ne font jamais rien et qui montent vite, d'autres qui travaillent sans relâche - qui font la vaisselle, qui entretiennent le temple (je pense à vous mes soeurs qui enlevaient les taches de cire sur la moquette au fer à repasser) et qui planchent - et qu'on fait traîner. Forcément, cela crée des problèmes dans la loge qui se prolongent ensuite au 4eme et au-dessus ; certains ayant la rancune tenace, on ne peut pas toujours le leur reprocher même si maçonniquement cela se trouve inadmissible et inqualifiable. 

Il vous appartiendra de faire une analyse pointue de tous ces éléments. Faites deux colonnes pour chaque aspect en leur attribuant des points pour chaque rubrique. La rubrique de gauche en points positifs de la situation, celle de doite pour les aspects négatifs. Si l'affaire semble jouable pour vous, lancez-vous ! Si vous estimez qu'il y a une disproportion entre le travail, les efforts que vous devrez fournir en permanence pour essayer de maintenir ce qui ne sera jamais qu'une illusion de façade, passez la main et refusez. On ne vient pas en FM pour se créer des contrariétés à n'en plus finir, des ulcères ou des cancers. Si certains veulent démolir le groupe - cela existe et se rencontre plus souvent qu'on pourrait l'imaginer - ne vous faites pas le complice de cette opération. Il est probable que le poste a déjà été proposé à d'autres frères qui l'ont refusé. Il faut que vous sachiez que celui qui vous le propose figure parmi les plus hauts gradés de la loge. Ne vous inquiétez pas, si personne n'en veut, le vénéralat devra se trouver repris par un des hauts gradés de la loge. Peut-être même par celui qui vous l'a proposé.

La question suivante sera : si je refuse le poste de vénérable et qu'on me propose un autre poste, qu'est-ce que je fais ? On ne peut pas se mettre à votre place, ce sera votre choix et votre décision. On peut refuser d'être VM et accepter d'être secrétaire ou maître des cérémonies ou orateur. On peut aussi tout refuser pour ne pas être complice de ce qui se trame dans les coulisses pour ce qui concerne l'avenir collectif du groupe. Il y a ensuite le problème des personnes et donc le relationnel que vous pouvez avoir avec celui qui acceptera le poste de VM que vous refusez. Etes-vous très ami avec ce frère ou dans le cadre d'une relation normale mais sans accroche spéciale ou dans le cadre où vous auriez déjà des choses à lui reprocher, par exemple, s'il ne vous a pas soutenu à un moment où vous auriez eu besoin de son aide ? A l'inverse, si vous aimez bien ce frère et que vous souhaitez l'aider dans son entreprise, vous pouvez suivre son conseil en répondant à sa demande. Etre un maçon libre, c'est avoir des ouilles sur les colonnes, c'est ne pas être un lache qui a peur de tout à commencer de soi-même ! Il faut avoir une capacité de réaction et tant mieux ou tant pis pour les autres si vous êtes le seul à agir avec le sens des responsabilités et la combativité qui va de pair pour agir dans l'intérêt de tous et tant pis si cela dérange quelques personnes qui ne font jamais rien, sauf à privilégier leurs ambitions, mais parlent beaucoup en mal des autres en oubliant de pratiquer la tolérance et la fraternité. Si un des nôtres se trompe, il faut le plaindre, il faut l'aider avec compassion. Labor viris convenit, le travail convient aux hommes, pas le verbiage ni les cancans malsains.

Vous craignez que la haute hiérarchie vous en veuille et que l'on vous bloque dans votre accès vers les hauts grades ? Si cela vous intéresse, vous les prendrez ailleurs et c'est tout. La plupart des maçons changent deux ou trois fois d'obédience voire davantage encore dans leur vie maçonnique et de toute façon on ne vous reprend quasiment pas au plus haut degré possédé : certains amis, aujourd'hui réguliers, ont été faits Maître Ecossais de Saint-André au RER à 
trois reprises et 30eme au REAA à trois reprises, chaque fois qu'ils ont changé d'organisation. Cette soif de possession des hauts grades est terrible et je ne comprends pas qu'ils n'aient pas envoyé promener ceux qui les reprenaient à un grade inférieur ou qui les obligaeaient à repasser un grade déjà acquis en violation de tous les principes maçonniques. Il est vrai qu'on ne prend plus depuis déjà bien longtemps en France les hauts grades pour progresser dans l'initiation - ce qui serait par ailleurs le contraire - mais pour ne pas valoir moins que ceux qui sont devant nous. Enfin, n'oubliez jamais qu'on ne vient pas en Maçonnerie pour prendre des grades mais pour réaliser l'initiation en soi : trop de maçons l'oublient et se perdent. Je vous souhaite Bonne Chance dans la mission que l'on vous propose.


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Demande : J'ai pu lire sur un blog belge un message d'un frère disant que vous n'aimez pas le REAA. Il cite quelques-unes de vos remarques critiques, disant que vous préférez le RER, mais ces extraits, à moi qui suis au REAA, à Amarkhys, ne me gênent pas. Je ne comprends pas cette attitude. A.


Je vous remercie pour cette information ainsi que toutes les soeurs et les frères qui me font part de propos entendus ici-là en me donnant les noms des personnes concernées. Ceci révèle leur vrai visage et il est toujours intéressant de connaître la réalité qui se cache dérrière les masques.

Ce frère ne lit visiblement pas mes livres sinon il saurait que je relève toujours les anomalies pouvant exister ici ou là et ceci concerne tous les rites y compris le RER (voir plus bas dans cette rubrique ce qui concerne le 4eme degré de ce rite). Relever des anomalies est une chose, ne pas aimer tel ou tel rite en est une autre, il ne faut pas établir de confusion.

Il y a des tas de frères qui
n'admettent pas la discussion ni la remise éventuelle en cause de certaines choses. Il ne faut pas toucher au rite ni aux grands personnages du rite, devenus des "dieux", sous peine de se trouver taxé de crime de lèse majesté ! Ces maçons aveugles ont besoin de dieux, les dieux du rite, et si un chercheur ose révéler un aspect ténébreux de leur vie, il faut le lyncher ! Ce que les dieux du rite ont fait est forcément parfait même si cette affirmation ne repose sur rien surtout quand leur comportement dans leur vie fut loin d'être exemplaire civilement et maçonniquement, les Tartufe étant légion. Il y a aussi tous les maçons qui ne connaissent rien à l'histoire de leur rite, au symbolisme, à la magie, à l'occultisme en général et qui veulent donner des leçons d'alchimie ou de Kabbale ou d'Hermétisme voire de maçonnerie aux autres. Quand on aime un rite, ou qu'on est passionné par lui, on adopte une attitude analytique et nécessairement comparative par rapport à ce qui constitue son histoire, aux personnages qui font son histoire, aux diverses versions de ses rituels à tous les grades, à ce qui se fait dans les autres formes maçonniques et pays, il faut aussi et surtout lire les correspondances échangées entre les personnalités majeures des rites, il faut aussi avoir une vision lucide de leurs agissements, de leur ambition profane, qui ne furent pas toujours dignes de la Maçonnerie : on va y trouver des choses intéressantes, cohérentes, et d'autres qui ne le sont pas. Relever ces anomalies, défauts ou incohérences, les lister s'il y a lieu en faisant un commentaire, et les faire connaître, est une attitude normale pour un chercheur. A titre personnel, j'aimerais que tous les rites pratiqués en France soient parfaits malheureusement la réalité du terrain démontre le contraire et c'est souvent de la faute des maçons eux-mêmes qui modifient les rituels, qui ne respectent pas la pratique régulière du rite ( comme ne pas porter le chapeau en chambre du milieu, faire au Français ou au RER le signe d'apprenti à la manière de l'Emulation, etc. ), qui importent des choses vues ailleurs et qui leur plaisent  (tiens ça c'est bien, il faut qu'on le fasse !) et bien d'autres choses, c'est ainsi que le rite se trouve transformé, dénaturé, vidé de sa substance. Lorsque au REAA, on ne porte pas le chapeau en chambre du milieu, on dénature ce rite et c'est infiniment plus grave que de venir écrire des inexactitudes à mon propos sur un blog. On est en droit de considérer que celui qui ne respecte pas strictement les préconisations de son rite n'éprouve pas un grand intérêt pour ce rite : il y a les propos qui s'envolent et disparaissent et il y a les actes. C'est parce que le REAA, le Français, l'Emulation, le RER, et d'autres, m'intéressent au plus haut point que je suis critique. En France, il existe des rites parfaits, anglo-saxons donc non français certes, comme l'Emulation le Standart d'Ecosse, le Nova Scotia, etc., pour lesquels il n'y a rien à reprendre. Le drame de la France, c'est que les Français veulent donner des leçons au monde entier quand ils sont incapables de régler leurs problèmes et ceci porte un préjudice considérable à l'économie française. Ils voudraient même donner des leçons de Maçonnerie au reste du monde quand on évolue dans l'incohérence, la subjectivité, l'irresponsabilité, les plus absolues avec  50 grandes loges en France, vingt suprêmes conseils, huit grand prieurés masculin plus un féminin, un dixième serait même en cours de constitution ! Comment voulez-vous que les GL étrangères considèrent la France maçonnique quand elles découvrent qu'il y a au moinstrente versions différentes des rituels d'apprenti, compagnon et maître dans le seul REAA en France, dont au moins trois versions différente par grande loge, quand il ne devrait y en avoir qu'une, par grade, la même version pour toutes les organisations amies ou non ? Est-ce Christian Guigue qui a causé cette pagaille ? Non, ce sont les amis du REAA qui laissent faire et se font les complices d 'un massacre permanent. Mais il est plus facile de critiquer un tiers que d'agir dans son organisation pour faire la chasse à toutes les anomalies en commençant par imposer un rituel unique à tous les ateliers de son organisation puis à établir des accords sur cettre base avec les autres G.L. Evidemment, qui va se lancer dans ce travail colossal où individuellement personne n'a rien à y gagner ?

Je conseille à tous ceux qui critiquent de faire leur livre pour développer leur point de vue,  et d'agir pour réaliser une unité en maçonnerie au moins celle de l'universalité et de l'unicité dans l'utilisation des rituels, en payant l'édition sur leurs fonds personnels (c'est trop facile avec l'argent des autres, celui des éditeurs), pour servir leur rite en étant toutefois objectif, impartial, et honnête. C'est toujours facile de voir la paille dans l'oeil du voisin quand, rendu aveugle par la poutre que l'on porte en soi, on ne fait rien.  

C'est pour faire plaisir à tous nos amis du REAA que je me suis mis à faire la version française de Morales & Dogme d'Albert Pike en français, pour qu'ils découvrent ce livre qui est considéré comme étant la BIBLE mondiale du REAA. Ce livre fut remis pendant environ 100 ans à des millions de maçons américains venus prendre le 32eme degré au REAA (que l'on peut avoir en moins d'un an suivant sa maîtrise aux USA). Au contraire de ce que certains mauvais esprits pourraient suggérer, cette édition ne fait pas de bénéfice, elle coûte cher en frais de fabrication (ce n'est pas du vulgaire livre fait avec un simple collage de feuillets), d'illustrations, et de stockage, vu la modestie des ventes : ça n'est pas le Prix Femina ou Giraudot. Que tous ceux qui me critiquent fassent le même cadeau à leur rite, qu'il s'agisse du rite Français, du RER, de l'Emulation, du REAA, de Memphis-Misraïm, du Standart d'Ecosse, Nova Scotia, de l'Opératif de Salomon, de l'Ecossais Primitif, etc.

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Demande : J'ai voulu en savoir plus sur le rectifié et je suis allé faire un tour sur Wikipédia mais ce que j'y lis me semble étrange et je ne m'y retrouve pas. Peut-on s'y fier ? Antoine.

Wikipedia est un outil fantastique mais on ne peut absolument pas se fier aux informations qui y figurent, sans les avoir vérifiées ailleurs, c'est bien connu. Wikipedia n'est pas Universalis. Je vous conseillerais de ne pas accorder de crédit à ce que vous avez pu y lire. Pour le coup vous m'avez obligé à aller voir ce qui  concerne le RER et vous avez raison car on y trouve de nombreuses contre vérités ou des informations historiques inexactes non seulement sur le rectifié mais aussi sur Willermoz et d'autres personnages. Je n'y ai pas perdu mon temps car ceci m'a donné envie de faire quelque chose sur les Philalèthes, mouvement maçonnique rival de Willermoz qui ne goûtait guère la concurrence lorsqu'elle était de qualité donc dangereuse, ce qui était le cas avec les Philalèthes qui s'opposeront à Willermoz jusque dans le cadre du convent de Wilhelmsbad. On parle toujours du RER mais le Rite Ecossais Primitif existe toujours aujourd'hui et c'est un rite très intéressant lui aussi. Ceci m'a amené à faire le tour des blogs RER et j'ai le sentiment qu'on rencontre désormais au RER ce qui existe à Memphis-Misraïm, plus il y a de divisions et plus il y a de grandes loges et de grands prieurés. Comme les petites organisations ne parviennent pas à se développer en terme d'effectifs, elles font du bruit en prenant des positions "osées", cela me rappelle Ambelain du rite égyptien qui m'avait dit alors : "on n'est pas nombreux mais on est les meilleurs". Ca m'a toujours amusé car dans l'univers de l'initiation meilleur cela ne peut pas exister, vouloir devenir meilleur étant même un non sens total par sa non précision et par rapport à quoi ? En outre, vouloir être meilleur ou les meilleurs est un désir, une passion, et cet élément ne peut pas avoir de place dans l'initiation qui doit être le monde du non désir et de la non ambition. J'ai pu voir au hasard des blogs que certaines personnes semblent s'être déclarées une guerre sans merci, les martinistes (certains dirigeants rectifiés étant avant tout martinistes) pour qui le RER ne serait que martinésien (de Pasqually) s'opposant brutalement à ceux qui ne partagent pas ce point de vue. Il y aurait peut être une idée à lancer : pourquoi ne pas laisseraient-ils pas tomber le RER en remontant l'Ordre des Elus Coens ? Le comble, c'est que dans l'Ordre Martiniste, où j'ai de nombreux amis, on ne s'intéresse pas du tout à Pasqually, étrange, ne trouvez-vous pas ?

On notera que les grandes organisations (classées par nombre des loges RER), GLNF, GODF, GLAMF, qui représentent plus de 60% des effectifs du RER en France, n'entrent pas dans ce débat. On peut leur associer aussi les maçons rectifiés de l'ancien mouvement Phaleg même si, à titre individuel, on trouvera et c'est normal au titre de la diversité, ici ou là, quelques adeptes pasqualiniens.


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Demande : Je suis au REAA. Que faut-il faire lorsque le VM s'adresse à nous ? Je visite des ateliers travaillant à d'autres rites que le mien et je ne sais pas trop ce que je dois faire. Loïc.

Quel que soit le rite, dans le votre comme pour tous les autres, lorsque le VM s'adresse à vous, vous devez immédiatement vous lever et vous mettre à l'ordre. Si le VM dit (par exemple) : "  frères visiteurs, la parole vous sera donnée tout à l'heure", tous les visiteurs doivent immédiatement se lever et se mettre à l'ordre, attendre que le VM ait fini de parler, faire le signe d'ordre du degré en entier et se rasseoir. Ceci fait partie de l'instruction, de la formation de base.


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Demande :
 Je ne comprends pas pourquoi le secrétaire ou l'orateur ou les surveillants se lèvent pour parler à certains moments de la tenue et parlent en restant assis à d'autres moments. Est-ce une erreur ? Font-ils cela en fonction de l'inspiration du moment ? Ou oublient-ils de se lever tout simplement ?  François.


Il est naturel que ces variations provoquent votre réaction. Elles sont codifiées. Lorsque ces frères s'adressent en parlant à toute la loge, ils doivent se lever. C'est le cas du Secrétaire qui lit le Cr des TT. de la dernière tenue, de l'Orateur qui formule ses conclusions, d'un Survt qui demande la parole pour un f. de la colonne, etc. Mais si le VM demande une information au Secrétaire, celui-ci la lui donne sans se lever. Idem pour l'orateur et les survts.  Si le VM s'adresse au M des C ou Tuileur ou autre, le frère (ou la soeur) concerné(e) doit se lever.


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Demande :  Je travaille au REAA et on me dit que en loge de Maître on doit porter le chapeau. Est-ce exact ? Frédéric.

Tout d'abord, bravo à ce frère qui vous a donné une information exacte. En effet, tous les ff. mm. du REAA portent le titre de v..... m....., ils doivent donc porter le chapeau en chambre du milieu, en loge du 3eme degré.  Ne pas le faire c'est ne pas respecter les impératifs rituels du REAA, c'est donc travailler irrégulièrement.

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Demande : Travaillant au RER, en Compagnon, on me dit qu'aux trois grades symboliques on ne peut parler que de l'ancien testament ! De même , il ne serait pas permis de se référer à la Doctrine de la
Réintégration .... Qu'en est-il ? Jean-Marie.

Je ne sais pas à quelle  organisation vous appartenez mais sa conception du RER est pour le moins étrange, - êtes-vous sûr d'être dans une loge RER ? - cela n'a rien à voir avec le vrai Rite Rectifié. Vous appartenez peut être à une de ces organisations qui vient de modifier les rituels et la pratique du rite pour y admettre des non Chrétiens ?  La finalité du rite est "la défense de la sainte religion Chrétienne", ce qui est un minimum pour des futurs Templiers, pour des serviteurs de la Jérusalem céleste, ce qui a imposé l'évangile de Saint Jean l'évangéliste et l'obligation d'être chrétien depuis au moins deux générations pour les candidats à la réception dans cet Ordre. Si ces critères ne sont pas respectés par votre loge ou par votre obédience, vous faites du Rectifié canada dry qui n'a rien de commun avec l'authentique système templier.

Il ne doit jamais y avoir d'ancien testament au RER. La preuve ? Il n'y a que l'évangile de Saint Jean sur l'autel à tous les grades. Le RER est un rite Moderne, en aucun cas un rite ancien ! Il doit conserver cette cohérence dans tous ses grades, ce qui n'existe plus dans les autres rites de tradition française. Evidemment, si on veut admettre des non Chrétiens, l'évangile devient gênant, l'ancien testament nettement moins en apparence bien qu'il le soit tout autant si on se trouve devant des candidats Juifs ou Musulmans vraiment croyants et qui ne peuvent accepter d'autre livre saint que celui de leur foi. Il n'y a aucune mosquée où l'ancien testament viendrait remplacer le Koran ! Et aucun autre livre sacré que la Bible ne figure dans les trois grandes lumières de la Maçonnerie : donc si on remplace la Bible par le Koran voire tout autre livre sacré ou si on pose le Koran à côté de la Bible on viole les trois grandes lumières et on viole ce principe fondateur mondial, ce n'est plus de la maçonnerie. Il faut qu'existent des rites juifs établis sur le Zohar et musulmans établis sur la seule base du Koran. La situation actuelle est totalement hypocrite et personne n'ose le dire ! Il n'est pas impossible que des massacreurs de rite aient décidé de supprimer l'évangile de Saint Jean pour le remplacer par l'ancien testament mais il ne sera plus question ni de rite Rectifié, ni Templier ni même Ecossais vu que tous les rites Ecossais utilisent l'évangile de Jean.

Ni le rituel ni l'Instruction ne font état de la doctrine de la réintégration, laquelle pourrait se trouver, avec certaines limitations cependant, considérée comme étant analogue à  la voie de perfection des autres systèmes, commme une voie possible de rédemption. La notion "d'homme dégradé ayant des moyens suffisants pour obtenir d'être rétabli dans son état originel" n'apparaît dans l'Instruction qu'en 111eme position sur 116 articles dans la version de la Triple Union. Pour les Catholiques tous les hommes seront rétablis d'office un jour dans leur état originel lumineux ou ténébreux car d'innombrables êtres ténébreux - en réalité des êtres célestes - sont créés pour assumer leur rôle de tenter les hommes et les faire chuter : sans Judas, Jésus ne serait jamais devenu le Christ, donc Judas, par certains aspects, a tenu un rôle capital aussi important que celui de Jésus. Lucifer aurait pu faire toutes les tentatives de réédifier sa colonne, cette possibilité ne lui aurait jamais été accordée : il en va de même pour une quantité de cherchants qui ne seront jamais destinés à avancer vers la Lumière malgré leur désir. Dans toutes les initiations, puisque l'on ne peut recouvrer l'innocence du nouveau-né, l'homme doit s'attacher à découvrir qui il est, ce qu'il doit faire, où cela doit le conduire et dans quel état il doit parvenir au bout de son périple : cet état idéal est la sainteté mais bien peu y parviendront, ceci est une mission quasi surhumaine qui implique tant de sacrifices. Quelques niveaux de réalisation spirituelle inférieurs à la sainteté sont acceptés, la perfection dans l'ordre de la Vertu en fait partie. Si vous voulez savoir où vous vous situez, posez-vous la question : "Que fais-je pour le Christ chaque jour dans ma vie ? Que fais-je pour le Créateur ?". La réponse fait souvent peur en montrant l'immensité de ce qui nous sépare : ce qui importe ce sont nos actes pas ce que nous faisons semblant de faire, ou si peu ou si rarement et qui se trouve rapidement éliminé par nos passions.  La réintégration de Pasqually est issue de la seule tradition juive, ce qui n'est pas acceptable dans un rite Templier français totalement catholique sous Willermoz. Par ailleurs, cette réintégration n'est en rien possible, donc accessible, par notre seule volonté et donc par le seul travail de l'homme, elle ne tient pas compte du plan divin qui nous est alloué et réservé : c'est Dieu qui décide jamais l'homme ! Cette réintégration n'est que la reprise sous une forme aménagée de la fin du cycle oriental des incarnations ; elle reste inférieure à l'orient puisqu'elle est un désir voire un but donc des éléments préjudiciables au Disciple. Et quelle que soit la Tradition de laquelle on relève, on ne se trouve jamais libéré parce qu'on le souhaite. Il est évident qu'un initiable doive s'attacher à devenir vertueux, mais ceci ne relève en rien de Pasqually qui s'en trouvait d'ailleurs fort loin dans son existence personnelle vu les dettes qu'il oubliait de rembourser et les escroqueries dont Willermoz et tant de frères furent les victimes. Pasqually vivait sur le dos de ses frères en empruntant aux uns pour rembourser les autrtes, technique Madoff bien connue. C'est une interprétation que certains attachent à Adhuc Stat mais Adhuc Stat est avant tout l'emblème de la réédification de l'Ordre du Temple abattu mais jamais vraiment disparu ! Cette version ne figure pas dans le rituel d'apprenti mais elle est réelle au RER. Des tombes récemment trouvées en Ecosse, par Marian Musel, un historien allemand, et datant du 14e siècle pourraient être des tombes de chevaliers du Temple, vu que personne en Ecosse ne portait ces tenues, et ceci relance vraiment la filiation possible entre Ordre du Temple et Maçonnerie. Quant à J-B. Willermoz, il était un catholique convaincu qui n'aurait pas supporté longtemps les orientations juives pasqualiniennes, il ne comprenait déjà rien à ses pratiques rituelles ; pour lui la réintégration, si réintégration il y a vu qu'il n'a jamais eu connaissance du livre de Pasqually comme la majorité des émules Coëns de l'époque (moins de quatre-vingt membres pour les onze groupes français : il n'y en avait que cinq à Lyon en comptant J-B.W), ne peut s'opérer que dans le Christianisme le plus pur : il suffit de suivre la voix du Christ et c'est ce que tous les rites, quand ils ne sont pas dénaturés, proposent avec le Chevalier ou Souverain Prince Rose-Croix ! Il suffit de voir les surprenantes exigences catholiques formulées dans son testament. Quant aux éléments provenant des Coens et figurant dans le rituel RER, j'ai été le premier à le signaler dans mes publications, il y a plus de vingt ans, mais cela n'y a pas du tout la même valeur. LE RER n'a que trois éléments ? La tradition Celte aussi ne comporte que trois éléments et elle demeure totalement étrangère aux théses juives de Pasqually qui utilise l'eau, la terre et le feu quand le Rectifié les programme dans un ordre différent avec le feu, l'eau et la terre, ce qui en change leur valeur et le sens. C'est là où l'on voit toute la méconnaissance ésotérique et rituelle de certains critiques : si l'on modifie l'ordre, la place ou position, le moment où cela doit intervenir, cela n'a plus du tout la même valeur opératoire parce que le contexte et le but sont modifiés ! Il en va de même pour tous les rites : le REAA a le miroir au 1er degré, ce n'est pas du RER ni une influence RER, ce rite utilise simplement lui aussi le miroir ; il en va de même pour Tubalcain au REAA quand le Français l'utilise aussi mais pas aux mêmes grades ni avec la même signification et il en va ainsi pour beaucoup d'autres choses. Ce n'est pas parce qu'un élément existe ou a existé dans un autre rite qu'il reprend le même sens signifiant, s'il en existe un ce qui n'est pas assuré, il peut se trouver utilisé autrement et c'est ce qui se produit au RER avec certains éléments dits pasqualiniens. Evidemment, si l'on est mal intentionné, donc non objectif, on fera tout avaler à ceux qui n'ont pas ces connaissances.

Quelques éléments coëns furent intégrés par St Martin, véritable inspirateur des rituels, lui seul ayant les connaissances requises (c'est lui qui dirigea les Séances d'instuctions Coën dans le temple de Lyon et non Willermoz), Willermoz n'ayant aucune compétence dans les domaines de la magie, de l'occultisme, de la rituélie, du symbolisme, etc, mais utilisés à une autre fin. N'oubliez jamais que Saint-Martin lui-même, étant alors secrétaire de Pasqually, s'interrogeait sur l'utilité des pratiques rituelles de Pasqually. Il lui demanda : "Maître, a-t-on besoin de tant de choses pour prier Dieu ?". Le rituel d'Apprenti fait apparaître la notion d'homme de Désir et là nous entrons dans ce qui constitue le monde de Louis-Claude de Saint-Martin qui culminera avec l'Homme-Esprit. Quant à Willermoz, chaque fois qu'Ab Eremo opère un changement c'est pour faire une erreur, et, quand on voit à la suite de quelles influences il les commandite, comme dans le cadre des Sommeils, cela manque singulièrement de sérieux : ce fut le cas pour Phaleg, plus tard aussi avec le 4eme degré et cette évocation d'éléments issus de l'ancien testament qui n'y a pas sa place au RER - certains critiques extérieurs au RER parleraient d'un pigeon, d'un gogo bien facile à berner - , sauf à rendre tout le rite incohérent mais je traiterai ce problème en son temps !  D'ailleurs, Willermoz n'avait plus aucune autorité ni activité maçonnique réelle à l'époque où il réécrivit le rituel de Maître X qui ne fut validé par personne.  Willermoz passa tout son temps a apporter toutes sortes de changements : il n'y a que cela dans les correspondances échangées pendant dix ans avec le Père Achard de la Triple Union de Marseille. Pour peu que l'on fouille attentivement les archives du RER on trouvera toujours un texte de Willermoz proposant un changement à opérer ou son contraire. 

J'ai vu que Jean-Jacques Cambacérès, outre sa charge de très Puissant Commandeur du Surpême Conseil de France et de Premier Grand Maître adjoint du Grand Orient de France, aurait été en 1809, selon un document en ma possession, Grand Maître national de l'Ordre des CBCS de la Cité Sainte. Pour que le rituel du 4eme du RER soit donc valable il aurait fallu que la signature de Cambacérès le valide puis l'officialise après avoir donné mandat pour sa révision. Le seul Willermoz, n'ayant plus alors aucune fonction officielle et n'ayant plus de relations avec les diverses loges rectifiés des Gaules, n'ayant aucune habilitation ni autorité pour cette  procéder à cette réforme rituelle de sa propre autorité, seul le Grand Maître national du Régime Rectifié Cambécérès ayant le pouvoir pour décider de cette action.

Il y a trente ans on n'utilisait même pas la version actuelle de réception des Maîtres X, qui n'a rien de supérieure aux anciennes qui se faisaient en deux parties en rappel de la contraction des deux grades originaux d'Ecossais Vert et d'Ecossais rouge, ce qui historiquement était au moins légitime, n'en déplaise à certains : des corrections sérieuses doivent être apportées telle la mise sous silence des éléments relatifs à l'ancien testament et empruntés à d'autres formes maçonniques qu'il suffirait de ne plus être appliquer ni lire ! Comme cela on ne dénaturera pas le texte rituel que l'on peut ne pas lire en certains endroits. Certaines loges rectifiées et régulières belges ont aménagé le rituel sur la question du chapeau, par exemple mais le RER sans chapeau ce n'est plus du tout du RER non plus ! Ab Eremo a passé la plus grande partie partie de sa vie à se différencier en tout des autres systèmes (supprimer Tubalcain des LL. rectifiées c'était une décision gravissime pouvant faire mettre les maçons des loges RER au ban de la société maçonnique - Il en va de même pour la batterie de Compagnon et celle de Maître qui n'existent dans aucun autre rite pratiqué en France et sont en quelque sorte hors norme) pour finir par s'aligner sur ce que font les autres et les copier ?  On ignore son état de santé intellectuel, ou son esprit de vengeance (il réglait leur compte à ceux qui le contrariaient) envers les maçons des loges rectifiées (qui ne voulaient plus de lui depuis qu'ils l'avaient chassé de la Grande loge des maîtres réguliers de Lyon lassés de ses inconstances, de ses revirements, de ses trahisons aussi), vers les années 1800 où il reprit l'écriture du rituel de Maître X mais cela devait être singulièrement préoccupant pour que Willermoz ait à ce point changé. Il faut savoir que depuis l'été 2011 des obédiences et Grands Prieurés ont commencé à modifier les rituels pour gommer tout ce qu'ils trouvent trop chrétien donc insupportable à leurs yeux. Les organisations plus traditionnelles, - qui n'ont pas participé à la réunion inter-organisations d'Aix en Provence - , donc templières et scrupuleuses, devraient passer sous silence tout ce qui ne relève pas du seul évangile de Saint Jean (donc silence sur tout ce qui provient de l'ancien testament : si on aime ça on va au REAA pas au RER), c'est le seul moyen de restituer au rite cette cohérence, cette perfection qui devrait être la sienne. 

Simple observation : à l'heure où se multiplient les grandes loges rectifiées (on a déjà la GL du RER et la GL du rite écossais réformé et rectifié en + des organisations qui ont des LL. travaillant au RER) avec les sept grands prieurés masculins, un mixte et un féminin, qui se font une concurrence sauvage et quasi haineuse pourquoi une organisation puriste et vraiment traditionnelle ne reprendrait-elle pas le nom qui lui fut donné au 18eme siècle, c'est-à-dire le Rite Templier à l'orient de Lyon ?


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Demande :
  Ma première planche en loge de perfection est : "il est plus facile de faire son devoir que de le connaitre". Je suis un peu perdu. Peux-tu m'apporter tes lumières ? Marie.


Voir le livre Le Maître Secret de Christian Guigue : il y a plusieurs chapitres sur le devoir. Présentation à www.guigue.org/guigl06.htm


Il est plus facile d'accomplir son devoir : oui, pour les devoirs matériels et profanes qui sont clairement indentifiés : faire vivre sa famille, élever ses enfants et leur donner la meilleure éducation et formation scolaire qui soit, honorer ses parents et les soutenir affectueusement voire les aider financièrement, accomplirt le devoir de solidarité fraternelle envers ses frères, ses devoirs religieux, etc.

Mais le devoir du devoir : celui que vous devez au Créateur Suprême, quel est-il ? L'avez-vous identifié avec certitude ? Par quel moyen ?

On essaie de vous communiquer des Noms en hébreu, pourquoi faire ? Cela a t-t- il un sens ? Le fameux grand nom de Dieu est-il seulement possible ? Etc, etc.


Demande : On me dit qu'utiliser l'année 6015 depuis le 1er janvier est incorrect. Est-ce exact ? Jean-Pierre.

C'est parfaitement exact puisque l'année maçonnique ne commence pas le 1er janvier de l'année civile mais seulement le 1er mars. Nous sommes donc toujours en 6014 jusque fin fevrier.
 

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Demande : Un frère vient de présenter une planche sur le maniement du chapeau et de l'épée au Rectifié. On n'y a pas compris grand chose. Il a lu son travail mais  il ne nous a fait aucune démonstration.  On attendait beaucoup de son travail mais nous ne sommes guère avancés. Eric.

Le maniement du chapeau et de l'épée ne sont jamais travaillés en loge et c'est malheureux car lorsque cette gestuelle se trouve possédée par tous les frères sa réalisation est tout simplement magnifique. Si j'étais le vénérable, je ferais une loge d'instruction pour cette manipulation qui doit s'effectuer en plusieurs temps, en prenant son temps. La loge d'instruction est capitale car le V.M. pourra faire décomposer les mouvements en donnant ses commandements du type : main au chapeau, chapeau au côté droit, chapeau dans la main gauche, etc. La partie la plus délicate est la remise de l'épée dans le foureau, il y a là aussi une manipulation spécifique à faire. Quand on a l'habitude de cette gestuelle le VM fait ses commandements par un simple signe de tête.

Le problème des loges, c'est que l'on va trop vite, toujours trop vite, les programmes sont de plus en plus denses, il y a aussi de plus en plus de problèmes de tous ordres à traiter. Nous ne nous situons plus dans le temps profane et pourtant tous les frères - et même moi lorsque je visite car je suis alors obligé de suivre le mouvement et le rythme général -  continuent de courir. Il y a aussi le fait que tout le monde ne possède pas son épée personnelle et son ceinturon : dans ce cadre, il n'y a plus de maniement possible. Il en va de même pour le chapeau. Il est des loges où personne ne le porte, des loges où l'on voit des kipas  ou des feutres. C'est un non respect, je dirai même une violation totale du RER. Au RER, tout le monde doit porter le tricorne et avoir son épée personnelle et ceinturon. Là, cela devient grandiose, on réintègre l'esprit et la pratique traditionnelle du rite, on se trouve projeté dans le rite tel que le pratiquait Willermoz, Saint-Martin, Joseph de Maistre, Beyerlé, Puységur (qui travailla lui aussi sur le magnétisme), etc.

La solution ? Lorsque j'étais Srvt, mes huit apprentis étaient équipés de leur épée avec fourreau et de leur chapeau (qu'ils ne pouvaient pas porter mais ils l'avaient). Par contre ils portaient l'épée réglementaire avec son ceinturon. Cela avait été intégré dans les frais de cérémonie. Attention, l'épée au RER ne peut en aucun cas avoir une garde (ou poignée) tréflée, elle doit avoir une garde templière. Je signale cela car de nombreux fournisseurs sur le net propose des équipements rectifiés non conformes à cause de l'épée et ceux qui les achèteraient feraient une acquisition non conforme pour le RER.

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Demande :  On me propose d'être 1ere surveillante de ma loge et je ne veux pas de ce poste. Les frères et soeurs  Compagnons n'ont reçu aucune formation quand ils étaient Apprentis, les conversations en salle humide sont désastreuses, les missions casse-cou, non merci. Monique.

Voaw, quel caractère Monique !  Votre demande contient sa réponse : non merci. Refusez cette fonction.

Des apprentis qui ne reçoivent aucune formation, il n'y a plus que cela. Les plus motivés se forment seuls comme ils le peuvent, parfois dans la difficulté, parfois avec efficacité : c'est une affaire de motivation, de talent, je dirais surtout d'engagement et de conformité à ses devoirs maçonniques. Mais toute chose a ses limites. Prendre en charge des Compagnons qui ne possèdent pas le minimum du minimum n' a en effet aucun sens, pourquoi les a-t-on fait passer au 2eme grade ? Pour les faire progresser plus avant dans l'inexistant maçonnique, donc dans le néant ?  Faire semblant, sauver les apparences dans le travail en loge, il n'y a plus que cela qui importe désormais, nous n'évoluons plus du tout dans l'univers de la vraie Maçonnerie. Dans ce contexte aucune initiation n'existera jamais puisqu'elle est impossible, il faut des officiants qualifiés, de vrais initiés, pour cela.

Quelques mauvais esprits pourraient vous reprocher de ne pas essayer de leur inculquer quelques éléments en devenant leur formatrice mais je vous comprends et il faut avoir une véritable expérience de formateur pour cela : on ne peut rien élever de correct quand la construction n'a pas de fondations.  Etre surveillant est la tâche la plus importante de toute la maçonnerie surtout dans la partie formation au symbolisme et mise sur son chemin. C'est que le surveillant est un Maître total qui doit faire s'éveiller chez ses apprentis ou compagnon l'amour de la Maçonnerie pour les transformer de profanes en véritables maçons. C'est une tâche proprement colossale aujourd'hui, surhumaine. A-t-on seulement le droit d'accepter d'aller volontairement à l'échec dans ce type de fonction quand on en a l'intuition comme vous ? Je pense que si on estime ne pas avoir une seule chance de réussir dans un contexte donné il faut laisser la place à un autre. Et si les autres refusent ? Laissez aux autres frères ou soeurs de votre loge leur propre responsabilité mais je gage que beaucoup se dépêcheront de prendre le maillet  dans la perspective d'un futur vénéralat et tant pis - ou tant mieux pour ceux qui veulent briller - si les gens ne savent rien. Au moins, vous ne serez pas responsable de ce désastre, c'est tout à votre honneur !
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Demande :  Je travaille au REAA et j’ai un travail à présenter au 3ème degré. Le sujet est le suivant : « L’homme est un Apprenti, la douleur est son Maitre, nul ne se connait tant qu’il n’a pas souffert ». Citation d’Alfred de Musset. Chantal.


L'homme est un apprenti : il est surtout un inconscient irresponsable parce qu'il ne se connaît pas lui-même, parce qu'il ne sait rien des mystères de la vie et de la mort. Il se pense quasi immortel et il se prendrait presque pour le Créateur. Il oublie simplement que sa puissance est si faible qu'il ne peut pas s'empêcher de souffrir, de connaître toutes sortes d'échecs, qu'il ne peut pas éviter la maladie : la mort l'attend au tournant et son heure peut se trouver fortement avancée pour x raisons qu'il ne pressent même pas. Est-il véritablement un apprenti dans ce contexte ? Non, en aucun cas, car pour être un Apprenti il faut vouloir acquérir une connaissance, une technique, qui se traduit par une reconnaissance officielle. Lorsque, dans un métier, un apprenti a terminé son cycle, cette acquisition des compétences donc d'un savoir nouveau pour lui, il possède une formation qui lui permet de pouvoir commencer à exercer ce métier. La reconnaissance est officielle et publique : il possède un diplôme national. Dans le domaine maçonnique, mais cela se retrouve dans les autres Ordres initiatiques (Martinisme, Rose-Croix, Templiers), lorsque l'apprenti passe au degré suivant il ne possède même pas les connaissances exotériques, qu'il devrait avoir acquises, qui sont pourtant les plus faciles à appréhender ; quant aux connaissances initiatiques, ésotériques, elles se réduisent le plus souvent à l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette. Elles sont pourtant les plus essentielles pour tout Cherchant sur la Voie mais encore faut-il savoir ce qu'est la Voie et ce que l'on doit faire de sa vie pour oser espérer pouvoir y parvenir. L'idéal est que cet apprenti soit un homme "simple" ; cette simplicité est évoquée par toutes les sociétés initiatiques authentiques et par toutes les religions.  Les Chrétiens du Rite Ecossais Rectifié peuvent remarquer que lorsque Jésus se mit en recherche de disciples, qui incita-t-il à le suivre ? Les trois premiers furent des pêcheurs, des gens simples, il en alla de même pour les suivants. Il ne voulait pas des pharisiens, des intellectuels qui savent tout sur tout, des gens qui passent leur vie à couper les cheveux en quatre à examiner ce que font ou disent ou écrivent les autres ; ces hommes là sont fermés à la vraie vie, ils sont déjà morts et ils ne le savent même pas eux qui se targuent pourtant de tout savoir. La première des béatitudes porte sur la simplicité : heureux soient les simples en esprit. Heureux sont ceux dont l'âme et le coeur sont ouverts, qui ne refusent, qui ne rejettent rien des révélations qui leur sont faites, de l'enseignement qui leur est donné. Ils avancent dans l'existence en suivant la voie tracée dans l'ordre de la vertu, en la vivant sereinement. Ils vivent les choses sans y penser, simplement, naturellement. Ils sont indulgents envers la faiblesse de leurs semblables car ils savent que tous les hommes ne sont pas également destinés à recevoir la vraie Lumière ; c'est une affaire de mérite, certains diront de karma. C'est surtout une affaire de conformité aux lois de l'initiation : il faut choisir son monde entre ce qui relève de la matière, des passions, des ambitions, de la gloire, de la vanité, du " je veux encore et toujours ", le monde de l'Avoir, et ce qui relève du monde spirituel, le monde de l'Etre. Il n'y a pas véritablement de passerelle entre les deux : on ne passe pas du premier au second parce qu'on le veut, ce serait trop facile ; où serait l'effort, le changement, le mérite ?  Il faut, pour que ce passage puisse s'opérer, une transfiguration, une circonstance suprême. Ceci passe généralement par une souffrance particulière, par la confrontation avec la mort ; c'est cette confrontation qui va déclencher le processus de changement, si on le mérite. Tout est toujours affaire de mérite et de conformité aux lois, d'où l'importance de la Justice. Le véritable travail de l'apprenti porte non pas sur le Je veux , qu'il doit abandonner, mais sur le Je suis, cet état qui doit devenir le sien, sur la prière : "aidez-moi à Etre, à devenir celui que Vous voulez que je sois". Comment cela sera-t-il possible ? En entrant dans le Silence de l'intériorité, de la contemplation. Quels hommes font ce travail ? Dans le monde profane, quelques-un. En maçonnerie ? Bien peu, même hors du REAA dans un rite comme le RER, mais les consciences peuvent toujours se réveiller et les maçons ont un avantage : il leur est indiqué que tout passe par la Justice, (ne devenez pas des "je sais tout sur tout", des "je prends tous les grades", des "politiques" : on ne rencontre malheureusement plus que cela à cause des ambitions profanes de trop de "maçons" (être Trois fois Puissant, Très Sage, Commandeur, Préfet, etc.), que la lucidité vous donne le courage de refuser des grades et des honneurs : ils ne vous seront d'aucune aide le jour de votre mort et cette mort risque d'être terrible le moment venu.

 
La douleur est son maître : C'EST par la peur de mourir, et là nous entrons dans le cadre du degré concerné, que l'on se rend compte de ce qui est capital ou non dans l'existence. Celui qui est gravement malade se rend compte de tout ce qu'il peut avoir manqué. La plupart des hommes découvrent alors, mais c'est souvent trop tard, qu'en réalité ils n'ont pas vécu. Ils ont traversé une illusion de l'existence, leur vie, avec un bandeau sur les yeux.

 
La douleur ne suffit pas pour se connaître, même si son action est probante, et Alfred de Musset manque quelque chose. Pour se connaître, il faut une motivation, une raison, un besoin fondamental. Il faut en outre mettre en oeuvre ou faire se révéler en soi des qualités ou des traits de caractère que l'on ne soupçonnait même pas.

Les faibles, les lâches, geignent ou se plaignent de ce qu'ils considèrent comme étant victimes de cette injuste maladie à longueur de temps pour que l'on s'occupe d'eux. Et puis il y a ceux qui ne veulent pas que l'on sache qu'ils sont malades et qui veulent donner le change. Qu'est-ce qui sépare ces deux extrêmes ? La puissance de résistance, la force d'âme, ce que en maçonnerie on appelle la Force. Cette force ne consiste pas à lever des poids de 100 kgs d'une seule main, à quoi cela nous servirait-il dans la vie de tous les jours ? Cette force est infiniment plus puissante puisqu'elle peut permettre au corps de guérir, de créer des empires, d'abattre des tyrans ou des dictatures lorsqu'elle se trouve justement mise en oeuvre. C'est celle des stoïciens à qui elle permet de tout supporter même le pire, c'est celle qui permit à Epicure de ne jamais se plaindre malgré les terribles souffrances de la madie qui l'emporta. Son attitude quasi héroïque suscita la plus vive admiration de ses contemporains : Epicure mourut en parfait stoÏcien. Cette force est celle qui permet de pouvoir accéder à la véritable initiation qui ne sera jamais accessible à des faibles, à des lâches, à des ambitieux de toutes natures, et 95% des gens relèvent de ces catégories. Les hommes veulent toujours avoir quelque chose de plus que les autres ou qui les distinguent de leurs congénères, ils veulent toujours plus de grades, de fonctions, d'honneurs, ils oublient de laisser les métaux à la déchetterie municipale ; ils sont tellement mal dans leur corps, dans leur mental, dans leur vie, alors ils essaient de compenser en satisfaisant leurs passions, ce qui est le choix de l'aveuglement et de la facilité. C'est aussi celui de la mort totale mais ils ne s'en doutent pas.

 
Celui qui avance dans l'existence en voulant comprendre tout ce qui le dépasse, bien qu'il ne cherche nullement à recevoir les réponses ou les solutions, qui est sensible aux mystères du monde, qui sent que tout peut dépendre de lui, par conséquent de sa volonté et de sa persévérance, celui-là s'analyse et fait très attention à tout ce qu'il fait, celui-là entre dans le mystère du Secret qui se dévoile alors. Il ne pense jamais à cette notion d'être un apprenti, il a simplement la conscience de sa place dans le schéma de la Création, et il sait une chose, c'est bien peu une chose, mais celle-là est capitale : il est et ne sera jamais le Créateur. Il ne se trouve pas au commencement de la chaîne ou de la spirale génératrice de vie et de devenir, il sait qu'il se trouve de l'autre côté tout au bout de ce qu'il ne peut pas percevoir ni savoir pour l'instant.

 
Doit-il avancer vers sa perfection ? Cela n'a aucun sens. Pourquoi voudrait-il devenir parfait et pourquoi ? Devenir parfait dans quel ordre et pour quels microcosmes sociaux ?

 
Avancer vers la perfection est encore et toujours une illusion. Ce qui est la perfection pour tel homme est-il reçu par tel autre de la même manière ? Bien sur que non. Il y a ceux qui aspirent à une intelligence parfaite. Problème, il existe plusieurs natures et compétences liées à des intelligences différentes. On trouvera ceux qui aspirent au mental parfait, au corps parfait, à la performance physique, à la puissance sexuelle réelle qui est la puissance de fécondation, à la capacité de donner un orgasme qui devient la perfection dans l'ordre de la jouissance physique, etc. Les femmes aspirent à une peau parfaite, à une chevelure parfaite, à une poitrine parfaite, à des jambes parfaites mais tout ceci ne relève pas de la perfection puisque tout se décompose et disparaît avec l'âge et tricher en utilisant la chirurgie esthétique ou le botox ne changera rien à cela.

 
S'agirait-il de devenir meilleur ? Meilleur dans quel domaine et par rapport à quoi ? Sur quelles compétences objectives nous baserions-nous pour apprécier ce qui est moins bon ou meilleur ? Tout cela relève de l'aveuglement, de l'illusion, d'une impuissance à vouloir se connaître et à imaginer tout ce qui est inconcevable par l'homme, et celui qui refuse de se connaître ne connaîtra jamais rien : c'est une loi. Car tout ce que nous ignorons est régi par des lois et seul celui qui avance en conformité avec ces lois, généralement sans le savoir ni même sans connaitre leur réalité, va découvrir progressivement les mystères du monde. C'est cette révélation progressive, concomittante à l'évolution de notre état d'être spirituel, qui constitue la marque que le processus de l'initiation est amorcé mais il peut ensuite se bloquer si l'on ne continue pas.

 
Rien n'est facile sinon où serait notre mérite et notre travail ? Toutes les victoires qu'il va falloir remporter sur soi ont nécessairement un prix qu'il faut payer. Il va falloir faire des choix, laisser souvent ce qui nous plaît, ce qui nous séduit, laisser des amis que l'on apprécie, que l'on aime beaucoup, renoncer à des ambitions de toutes natures. A chaque fois, ce sont des parties de nous mêmes que nous arracherons et qu'il nous faudra abandonner. Mais ce que nous abandonnons volontairement et qui nous coûte vraiment nous fait accéder à un nouveau plan d'existence, à une nouvelle découverte de ce que l'on est, à une nouvelle vision du monde et cet enrichissement intérieur est tellement puissant que nous oublions d'un coeur léger ce qui fut avant. Les amis que nous avons rencontrés restent dans notre coeur et dans notre mémoire et nous continuons à les aimer, nous continuons à les aimer longtemps même après qu'ils soient mort et, tant que nous les porterons ainsi en nous, ils continueront de vivre à travers nous. Il y a tant de choses à découvrir et à connaître mais elles ont leur prix à payer. Ce prix peut être de la douleur physique, de la souffrance mentale ou psychologique ou affective, une chose est certaine, tant qu'elle n'est pas surmontée rien ne sera possible dans l'ordre du devenir et de l'être donc aussi dans celui de l'initiation. Quel regard objectif pouvons-nous jeter sur nous tant que l'on n'a pas souffert, tant que l'on n'a pas été éprouvé dans notre chair, dans notre psychique ?

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Demande : Y a-t-il au RER une différence entre les mots initiation et réception ? Thierry.

Au 18eme siècle, on parle presque toujours de réception quel que soit le système maçonnique concerné. Le terme initiation demeure rare sinon accidentel. On le rencontre au 4eme degré du RER qui énonce : "le 4e grade, dont nous allons nous occuper complète et termine votre initiation maç. dans les classes des symboles." Cette formulation n'est guère satisfaisante car selon JBW il faudrait avoir passé les quatre degrés symboliques pour être censé avoir reçu une soit disant initiation. Passer du Porche au Sanctuaire n'est guère plus probant car le maître est censé y être déjà parvenu - la chambre du milieu, c'est le saint des saints, la résidence de l'arche cardiaque, le sanctuaire par excellence - et c'est rester prisonnier d'un schéma fermé. Et vouloir, tout simplement vouloir, accéder à quelque chose, est déjà une faute que l'on peut rencontrer chez un homme de torrent mais inqualifiable même chez un homme de désir. Il n'y a pas de véritable initiation qui serait spécifique de tel ou tel rite, l'initiation est possible ou elle ne l'est pas,  elle s'accomplit ou non et cela ne dépendra jamais de nous. Or pour qu'elle puisse exister il faut qu'il y ait une ouverture et une liberté totales, que rien ne vienne choquer le candidat dans sa croyance, dans ses principes, dans ses convictions, dans sa réalité ; elle ne peut donc pas dépendre de tel rituel ou de tel grade. La trame symbolique peut jouer son rôle mais à la condition qu'elle ne soit pas rompue par des symboles, venus d'une autre source, qui choqueraient eux aussi le Chercheur. L'initiation dépend essentiellement des mérites  de celui qui la désire, de ce qu'il accomplit de grand, de généreux dans sa vie, et de sa liberté, de sa conformité avec l'Ordre qui n'est pas de ce monde. Celui qui reste enfermé dans un système n'est pas libre, il se trouve obligé d'accepter et de subir tout ce qui ne lui convient pas tout simplement pour prendre le grade suivant.  Il ne faut pas méconnaître que tous les degrés ont leur dogme et celui-ci peut nous révolter en nous choquant, en nous heurtant dans nos convictions, dans notre philosophie de vie. Que le temple de pierres soit détruit est naturel , un bon formateur le soulignera dés le début du pérpiple, mais le faire figurer sur le tableau d'un grade tardif n'a plus de sens, c'est trop tard ;  l'avertissement donné à l'homme qu'il ne doit rien changer au plan de la Création mise en forme par le Créateur doit se faire au plus vite. Alors, il ne faut pas que le rituel commette l'erreur de faire reconstruire un nouveau temple de pierres, lequel sera historiquement à nouveau détruit car tous les temples seront détruits même les sanctuarires de chair ! Il fallait quelqu''un d'aussi peu averti et peu connaissant que Willermoz pour commettre des erreurs pareilles. Le tableau relatif au temple de Zorobabel et l'extrait rituel relatif à ce tableau n'ont pas leur place au RER. L'histoire de Zorobabel peut intéresser des Juifs mais pas des catholiques et des maçons de qualité qui travaillent depuis leur premier grade avec l'évangile de Jean. Avec de tels déséquilibres, il ne risque pas d'y avoir une initiation complète ou achevée chez les maîtres X. Dans le monde de l'initiation, laquelle ne supporte aucune erreur, aucune faiblesse, on ne peut jamais revenir en arrière. On peut passer de l'ancien au nouveau testament - de la loi du talion à la loi d'amour - mais jamais du nouveau à l'ancien, ce serait une régression terrible laquelle n'existera jamais dans l'univers de l'initiation.  Lorsqu'un véritable aspirant à l'initiation, sait d'où il vient, ce qu'il est et ce qu'il doit faire, il ne peut ni accepter ni tolérer cela. Par souci d'authenticité et de non modification du texte rituel, on le laisse comme il est mais on ne pratique pas certaines parties. Des modifications dans la pratique du rectifié, il y en a dans toutes les organisations et même en loge bleue : il y a une loge régulière rectifiée, pas loin de Lille, où la partie de la réception relative au chapeau a été modifiée.

Heureusement, aujourd'hui grâce à internet on a la connaissance de ce qui va survenir au prochain degré. Il n'est absolument pas normal qu'on ne nous annonce jamais ce qui nous attend au grade suivant et qui peut ne pas nous convenir. C'est tout simplement inqualifiable voire une forme d'escroquerie morale. Le rituel de 4eme est tardif (début du 19e siècle) ; il ne fut alors ni étudié ni validé par aucune autorité maçonnique, le seul Willermoz, manquant cruellement de compétences symboliques et rituelles, n'y suffisant pas. On en a de nombreuses preuves. Il est allé prendre dans le rite dit de Perfection, alors en piteux état, quelques éléments sans intérêt pour le RER et pire encore qui le dénaturent. Un de mes amis alors Grand Prieur disait justement : "Willermoz a passé la moitié de sa vie à se distinguer des autres et la seconde à les copier sans les comprendre". Une véritable initiation n'est pas possible si l'on nous oblige à subir, à entendre des textes dont on rejette vigoureusement le contenu, ou qu'on soit obligé de lire étant officier, il en va de même pour ceux qui s'en font les chantres ou les défenseurs. Cette situation de violation  - c'est une sorte de viol puisqu'on nous oblige à subir cela  qu'on le veuille ou non et c'est valable pour tous les rites -, cette contrainte, produisent une crispation, une fermeture, qui va même déséquilibrer pour un temps l'être intérieur. Il  y a alors deux situations possibles : pour retrouver sa paix intérieure, participer le moins possible aux travaux de ce grade en pratiquant autre chose ailleurs dans un autre système spirituel, ce qui permet d'attendre des jours meilleurs avec l'accès à l'Ordre Intérieur qui sera en accord avec notre quête ; ou finir par démissionner et fuir ce rite. Voici ce qu'écrivit Louis-Claude de Saint-Martin, le véritable père de nos rituels de 1778 : "Le régime maçonnique devient pour moi chaque jour plus incompatible avec ma manière d'être [ce que je suis, ce auquel j'aspire], et la simplicité de ma [dé]marche."  Si un rite vous heurte, c'est qu'il est mal conçu, non universel mais aucun ne l'est, le contenu des degrés faisant partie de la trame du système.

Tant que l'on ne sait pas ce que l'on est, où l'on va, on peut se perdre en commettant des erreurs mais on se situe toujours à des années lumière d'une possibilité d'initiation, on avance mais en restant toujours étranger, à l'extérieur ; on prend les grades les uns après les autres mais cela ne nous fait pas changer, cela ne nous apporte réellement aucune lumière, donc cela reste inutile. Ce n'est que bien plus tard, avec l'expérience et la maturité, si on a eu la chance de bénéficier d'une fulgurance de lucidité, et si on l'a métiré, que l'on fait le bilan de dix ou vingt voire trente ans de rite et l'on risque de découvrir avec effroi que l'on a perdu son temps pour rien. Mais si la lumière a commencé à briller, - on le sait parce qu'on bénéficie alors de théophanies, de révélations -  on ne peut pas se perdre, on ne peut plus accepter ce qui nous fera dévier ou qui nous retardera sans aucun intérêt pour nous. L'essentiel en maçonnerie n'est pas de prendre des grades, c'est de faire se révéler la Réalité de l'Etre en soi, c'est qu'elle nous permette de découvrir ce qu'on l'on doit faire de notre vie, ce pourquoi cette incarnation nous fut donnée, donc ce que nous avons à faire de particulier ici-bas et de le réaliser. La vraie Maçonnerie ne peut pas vous obliger à prendre des grades qui vous choquent dans votre croyance religieuse, dans vos principes et vos convictions, pour accéder à une orientation qui vous intéresse. Le RER est un rite templier, donc chevaleresque, les templiers étaient à la fois des moines et des soldats ; le rite, avec la Jérusalem céleste (qui est une allégorie), nous dirige vers la mystique chrétienne. On a parfaitement le droit de refuser tout ce qui relève de l'ancien testament ou de la religion juive (refus, entre autre, du tétragramme qui n'a rien à faire là).  Et le rite ne peut pas nous l'imposer sous peine de déséquilibre structurel grave et de trahison à sa nature.  Ce n'est pas parce que le RER gêne certains individus qu'il faut le laisser judaïser ou islamiser, cela a commencé avec sa déchristianisation par des traîtres à leur serment, ce qui se fait déjà vu  la réception de musulmans au RER dans certaines organisations et régions. C'est une attaque organisée contre la sainte religion Chrétienne. Il faut avoir le courage d'oser dire tout haut que si la FM est universelle par ses valeurs et l'initiation, les rites ne le sont en rien ; ils furent créés par des catholiques pour des catholiques puis repris par des protestants.  Il est tout à fait normal que des Indiens, des Chinois, des Musulmans et des Juifs refusent de devenir des défenseurs de la sainte religion Chrétienne comme il est tout à fait compréhensible que des catholiques refusent la Kabbale et les datations juives que le REAA leur impose dans les derniers degrés, il faut des rites adaptés à leur religion.


Certaines loges utilisent encore les rituels de 1778. Je les ai bien connus dans une autre expérience maçonnique. Pourquoi ne pas laisser tomber ceux de La Triple Union de Marseille, qui fut une loge au comportement peu exemplaire, pour revenir aux sources originelles de Lyon ?

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Demande : Une soeur est convoquée officiellement pour passer devant  le CONSEIL.  Elle ne sait pas ce qui lui est reproché mais les soeurs et frères qui la soutiennent craignent que tout soit joué d'avance. Que pouvons-nous faire pour l'aider ? Marie-Christine.

Ce conseil de maîtres, dirigé par le VM, se réunirait pour régler un problème de comportement ou de discipline surtout si votre amie a reçue une convocation officielle. Les problèmes de justice maçonnique relèvent toujours de l'ordre profane. Jusqu'où pourrait-elle aller ? Dans les cas sérieux à très graves, ( il faut exiger alors des preuves matérielles sérieuses, attention aux documents bidonnés cela est malheureusement fréquent,  et en aucun cas des "on dit que", etc. ),  il pourrait y avoir retard d'avancement, une exclusion pour six mois ou 1 an, par exemple, ou une exclusion définitive, c'est-à-dire une radiation. S'il y a faute, la faute sera toujours partagée. Des officiers devaient faire un travail de soutien qui n'a pas été accompli. Lorsque l'un des nôtres commet une erreur la faue nous en incombe aussi. Si nous avions été attentifs, comme nous aurions dû l'être envers cette personner en difficulté ou dans une détresse particulière, nous aurions dû être à ses côtés, le ou la conseiller, agir pour l'aider à résoudre son problème, c'est cela l'obligation d'assistance fraternelle envers les nôtres. Et si nous n'avons pas fait cela, nous avons manqué à l'un de nos devoirs les plus importants. Nous avons commis une grande faute en faillissant nous aussi. Donc toute responsabilitré sera toujours à partager, ne l'oublions jamais.

Il ne peut pas y avoir de différends entre un survt et ses apprentis. Les apprentis sont astreints à la discipline : comment pourrait-on espérer vaincre ses passions sans cette auto-discipline comportementale indispensable ? Il peut y avoir diverses anomalies tel un absentéisme important, un comportement non adapté, etc.  Il est naturel et donc normal que tout le collège des officiers soutienne l'un des siens. C'est le contraire qui serait anormal.

Votre soeur doit voir son parrain, si elle a un vrai parrain qui la connaît et qui l'a introduite dans sa loge, mais là aussi les vrais parrains qui font réellement leur devoir se cherchent désespérément. Elle peut aussi contacter l'Hospitalier. Si l'hospitalier fait vraiment son travail, il doit apporter à la soeur concernée les informations qui lui manquent voire lui servir d'"avocat". Mais dans ces cas, souvent, les maîtres ferment les yeux et baissent la tête et ils se font les complices volontaires de l'injustice. Ils pensent à leur avancement pour un prochain office ou pour le grade suivant et alors tout est joué d'avance. Dans le meilleur des cas, on vous dit : " oui, tu a parfaitement raison, c'est vrai, tu es dans ton droit, mais laisse tomber." Et cette lâcheté collective devient une honte inacceptable.

Il n'est pas dit que tout soit joué d'avance comme vous seriez en droit de le supposer. Cela dépend de la qualité humaine et fraternelle et aussi de la compétence dans la direction du groupe du V.M. Il peut ne pas avoir d'a priori et agir avec impartialité. Tout dépend aussi de la qualité de l'accusateur. Il peut avoir des griefs maçonniques réels à formuler à l'encontre de votre soeur sans avoir pour autant d'animosité contre elle. A l'opposé, il pourrait aussi "vouloir lui régler son compte" pour x raisons. Tout demeuret possible et souvent le pire.

Il est toujours dans ces affaires une part d'ombre. Les vrais motifs ne sont pas souvent ceux réellement évoqués surtout entre un survt homme et une soeur de la colonne. Ne s'est-il pas produit dans la vie privée quelque chose, ou une jalousie, qui trouverait un prolongement inadéquat en loge ? C'est très fréquent dans les loges mixtes.

Votre soeur est apprentie ; avec ce grade, elle ne peut aller nulle part. Elle se trouve donc coincée à devoir accepter la décision qui sera prise contre elle. Il lui faut passer ses grades jusqu'à la maîtrise dans la loge qui l'a initiée. Partir ailleurs n'est pas impossible mais qui va accepter une apprentie inconnue qui aurait eu à subir les affres de la justice maçonnique ? Il faut qu'elle se fasse aider par un frère ou une soeur maître. Dans une loge on n'accepte pas quelqu'un qui viendrait troubler la paix ou l'harmonie qui existe.

2. voir le parrain pour qu'il demande au VM ce qui est reproché à la soeur

2bis. voir ou téléphoner à l'hospitalier pour la même raison

Les possibilités d'action possible dans votre organisation :

1. constituer un groupe de soutien à cette soeur qui soit prêt à agir. Vous pouvez faire une lettre officielle recommandée avec accusé de réception adressée au VM en demandant à être informés des griefs qui lui seraient officiellement reprochés. Vous pouvez ajouter que votre groupe demande à ce qu'aucune sanction, grave pour son avenir maçonnique, ne soit prise contre cette soeur. la lettre doit se trouver signée des frères et soeurs soutenant la soeur en question.

 
Attendre ce qui va se passer. Il peut y avoir un apaisement. Si cela ne devait pas être le cas, il est possible de monter d'un cran en demandant la convocation d'une Chambre du Milieu ou d'un Conseil de Maîtres pour que tous maîtres sachent ce qui s'accomplit dans la coulisse. Si cela vous choque profondément et que vous trouvez l'attitude du VM, ou elle de l'accusateur, inadaptée, vous pouvez envisager de changer de loge  en évoquant une possible démission collective des ff. et ss. qui soutiennent la soeur incriminée, si vos amis et vous avez envie d'aller jusque là. Il est aussi possible d'envoyer une copie de cette demande officielle de convocation (par LR avec accusé de réception) au délégué ou conseiller fédéral. L'inconvénient : ceci officialise la procédure mais pourquoi serait-elle officialisée par le seul VM et pas  par la soeur convoquée ? Avantage : le conseiller ou délégué fédéral peut tempérer le VM, voire l'accusateur, en leur disant d'y aller doucement en se limitant par exemple à une notification de retard d'avancement si cela s 'avérait utile et justifié. Les risques de possible démission sont très mal vus dans le climat maçonnique français actuel où les effectifs changent vite d'organisation et vont continuer à baisser avec le vieillissement de la population, la sur imposition fiscale entraînant la diminution des ressources et retraites et le chômage qui n'est pas prêt de diminuer. Il ne faut pas croire les chiffres fantaisistes donnés par les organisations aux médias ; ce n'est que de la com médiatique destinée à faire venir des candidats pour faire remonter les troupes. Il faut savoir que depuis vingt ans les chiffres des effectifs maçonniques chutent officiellement et de manière importante ( - 30 à - 35% ) partout dans le monde mais en France personne n'a le courage de le reconnaître.

La grande inconnue reste : que s'est-il réellement passé entre l'accusateur et cette soeur ?  Ce que dira chacun n'est pas forcément la vérité.

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Demande : On me propose de passer à un grade dont le contenu ne me convient pas du tout. J'ai pu voir le rituel sur le net et divers échanges à son propos. Je ne peux pas pas accepter cela. Que puis-je faire ? Marcus.

Le drame de la maçonnerie à la française c'est d'être obligé de passer parfois par des grades qui heurtent nos convictions ou notre religion et, si l'on est un honnête homme, on ne peut pas accepter cela.

J'ai connu le cas d'un frère juif, pratiquant dans sa religion, qui a interrompu le cours de sa réception au 18eme degré car il ne pouvait pas accepter ce qu'il entendait et ce qu'on lui demandait de faire. Le T.S. a interrompu la cérémonie, les frères ont tenté de faire gentiment pression sur lui en lui disant  : " ce grade te pose problème ? Laisse tomber, prends-le et n'y fais pas attention. Regarde le prochain, le Kadosch, toi qui es juif, ce sera parfait pour toi." Ce frère est resté intransigeant sur sa position et il est parti ce qui a annulé la cérémonie de réception. Il a même claqué sèchement la porte en disant : " si on m'avait dit que c'était ça le REAA, je n'y serais jamais venu. Vous m'avez fait perdre 15 ans de ma vie." Heureusement que c'était un frère apprécié et de qualité sinon on aurait entendu les pires choses sur lui. C'est que les hommes n'aiment pas que d'autres rejettent ce après quoi la majorité se précipite, ils ne peuvent pas comprendre cela.

Votre trouble semble indiquer que vous vous trouvez vous aussi dans ce type de situation. Il n'est jamais simple ni facile d'avoir des principes, une haute idée de ce qu'on l'on doit accepter, une idée aussi ferme de ce qui demeure pour nous totalement inacceptable dans le domaine de la véritable initiation ou incompatible avec notre chemin.

Le drame est terrible pour la Maçonnerie quand on se trouve dans ce type de situation qui est totalement anti maçonnique. La vraie franc-maçonnerie n'exigera jamais de recevoir tel degré pour passer à tel autre (sauf en loge bleue mais là personne n'est trompé) ; c'est pourquoi dans la maçonnerie mondiale anglo-saxonne on prend ce que l'on veut et on laisse tout le reste sans obligation aucune. Aux USA, vous voulez être 32eme ? Vous le serez en moins d'un an ; personne n'exigera de vous de vous faire passer 18e ou 30e ou quoi que ce soit d'autre et les Etats américains qui l'ont fait en leur temps ont vu leurs effectifs gravement diminuer et ils sont revenus en arrière. En Angleterre, vous passez directement du 3eme degré à celui de Rose-Croix si vous le souhaitez. On prend ce qui nous intéresse personnellement en fonction du contenu. Il en allait aussi comme cela autrefois en France. On prenait directement le Kadosch et puis si on avait ensuite envie du Rose-Croix, on le prenait alors. C'est la "profanisation", l'intervention des administrations qui ne sont en fait que des fédérations, dites maçonniques, qui a tout vicié. Elles osent même imposer des délais d'attente pour passer au degré suivant en violation de leurs textes fondateurs, c'est dire leur "monstruosité" car quand on manque d'effectifs dans une structure de haut grade, il faut faire monter les soeurs et les frères au plus vite pour pouvoir enfin travailler normalement.

Tous les rites ont prévu que, pour de fortes considérations, on ne respecte pas le processus d'évolution classique et que des grades puissent être donnés tout à fait officiellement par communication. Au REAA, des personnes sont devenues 33e directement en un week end sinon en une seule séance. Un des cas fameux est celui du général Mac Arthur !  Il y a de nombreux autres précédents plus discrets. Il en va de même au RER où des frères sont devenus CBCS sans même avoir été Maître X ou Novice. Aux USA, la cérémonie la plus prestigieuse est celle où l'on fait des apprentis "à vue", sans qu'ils vivent la cérémonie traditionnelle. N'importe quel 33e peut aussi faire des maçon "à vue" dans ces conditions. C'est prévu par les textes, c'est donc tout à fait régulier.  Quand un 33eme est fait lui aussi à vue, il ne vit donc pas la cérémonie usuelle et son 33eme degré est officiellement enregistré par le Suprême Conseil qui le lui a déféré. Vous ne pensez pas qu'on va faire vivre à une personnalité très importante, voire à un président de la république ou à un roi du proche-orient, le rituel usuel et la corde au cou que l'on impose à un simple quidam ?

Si vos frères privilègient l'administratif et l'usage de type fonctionnaire du système à la française totalement anormal sur l'initiation et votre évolution, pourtant ils sont censés vous connaître et vous apprécier et ils devraient avoir envie que vous les rejoigniez au plus vite, vous n'avez rien à faire avec eux. Passez votre chemin et que vos pas vous dirigent ailleurs : le meilleur n'est-il pas à venir ? S'ils ne font rien pour vous, que feriez-vous parmi eux ? Ils se moquent totalement de vous. Si une structure a le toupet de dire que pour passer dans tel degré suivant il faut un temps d'attente de x années, fuyez-la au plus vite : vous n'entreverez jamais de grandes choses avec elle. L'initiation n'est en en aucun cas possible avec des personnes qui se comportent en profanes si elle privilégient l'administratif. Cette initiation ne sera pas plus présente ou possible même en vous faisant patienter 4 ans, 10 ans  ou 40 ans. Si cette structure privilégie les textes administratifs, elle agit en profane, ne vous y fourvoyez pas. Il existe pourtant un texte réglementaire au RER, - qui devrait plaire à ceux qui ne connaissent que les textes mais dans ce cas pourquoi ne le suivent-ils pas ? Il indique que ce temps pour passer de Maître à Maître Ecossais de Saint André est de six mois et de un an pour passer de Maître X à Ecuyer Novice mais ces délais peuvent, dans certains cas et pour de fortes considérations, se trouver réduits voire annulés et les grades conférés immédiatement. Si des gens vous disent qu'il faut attendre quatre ans, ces frères violent les textes du  RER ( ils resteraient fermes pour ce qui leur convient en oubliant les textes officiels qui ne les arrangent pas à titre personnel ? Ce n'est pas se comporter en maçon que d'agir ainsi !) et ne respectent donc pas le rite qu'ils ne servent alors en rien. Ils cherchent juste à vous bloquer le plus longtemps possible pour conserver leur fonction et que vous ne veniez pas déranger leurs arrangements. Il existe la même progression codifiée pour le REAA, le texte est signé de Cambacéres où il suffit juste de quelques mois pour prendre le grade suivant. L'équilibre et la cohérence d'un système implique la présence et la prise en compte de situations dites d'exception si elles se présentent. Il n'y a plus qu'à remplir la Dispense. Donc si Le Suprême Conseil veut vous avoir à tel grade c'est possible, il en va de même pour le Grand Prieuré. Il suffit de faire valoir les textes fondateurs.

Si ces frères "importants" veulent vraiment vous avoir avec eux, rien ne leur interdit de vous transmettre officiellement un grade par communication. Je connais deux très grandes organisations en France où des dirigeants ( je laisse volontairement sous silence leur titre pour ne pas éveiller d'attention sur certaines structures ) n'hésitent pas à  donner officiellement des grades sans faire vivre la cérémonie correspondante. La cérémonie est prévue sur l'ordre du jour officiel mais elle n'a pas lieu, on procède juste à la prestation de serment et à la communication des éléments du tuilage. Il ne faut pas oublier qu'au regard de la Tradition maçonnique possède effectivement le grade celui qui satisfait au tuilage, cette tradition n'a jamais imposé d'obliger à vivre des cérémonies dont le contenu serait contraire à nos convictions. Il faut dire aussi que ceci se trouve motivé par le fait qu'il y a des programmes très chargés du fait que les réunions ne se font que tous les x mois selon les organisations. Quand on a deux tracés et une réception, on réduit le temps de la réception qui est beaucoup trop long et prenant en la réduisant au strict minimum, c'est naturel. C'est tout de même mieux que de dire en salle humide, avant l'ouverture, ça y est : "félicitation, tu as le grade, tu es maître X !" et de ne même pas faire prêter le serment réglementaire au nouveau reçu. Les réunions ne doivent en aucun cas être des punitions infligées à tout le groupe avec des soirées qui durent jusqu'à près de minuit et il y a l'agape à suivre. Je connais des loges et des chapitres où l'on refuse les nouveaux venus pour ne pas avoir de cérémonies durant l'année sinon il n'y a plus de travail régulier.

Au RER, le Député Maître peut vous donner par communication tous les grades qu'il connaît (18e, 30e, 33e) si vous le souhaitez. C'est prévu par un texte officiel. S'il peut vous confier par communication tous les hauts grades des autres rites, il peut tout aussi bien communiquer celui du RER qui vous intéresse et vous faire Maître Ecossais par communication, ce serait parfaitement valable. Ce qui est valable pour le Député Maître l'est pour le Préfet et le Grand Prieur. Vu que certains le font, pourquoi les autres n'agitaient-ils pas de même ? Dans une époque où il faut récupérer des effectifs, où des Directoires ne comptent que 30 à 50 CBCS, soit un effectif fantomatique, il serait temps d'agir avec lucidité et 
intelligence. Tous les Grands Prieurés ont besoin de chevaliers, vu tous les changements de maçons qui partent vers d'autres structures et cela va s'amplifier prochainement, les Commanderies tournent avec le minimum, et encore le nombre pratique d'equites est-il plus théorique que réel vu l'âge avancé des troupes et l'état de santé problématique qui en découle. Il est même un grand prieuré proche de la France qui ne devrait pas exister vu qu'il ne comporte meme pas le nombre requis de Commanderies et de Préfectures pour pouvoir exister. Un Grand Prieuré réaliste devrait osciller de quelques centaines d'equitesà un millier de CBCS en fonction de l'importance de sa zone bleue de chalandise !  Et selon la norme anglo-saxonne mondiale, on devrait en trouver infiniment plus en France puisqu'il suffirait que tous les maîtres-maçons du RER demandent à le devenir pour se trouver armés au plus vite. Avec le respect de ce principe, une GL comptant 5000 frères au Bleu pourrait compter de 2000 à 3000 CBCS. L'idéal serait que les quelques 13.000 frères du Rectifié se regroupent au lieu de se disperser en de multiples organisation.  A cause de cela les 9 Grands Prieurés en présence en France ont des effectifs tres divers, certains ne comptant que quelques dizaines de chevaliers. Il se dit qu'un 10eme GP serait en phase de constitution.


Si vous avez envie d'accéder à tel ou tel grade, parlez-en autour de vous. Il y aura bien quelqu'un dans votre groupe qui viendra vous voir en vous disant : "je connais quelqu'un qui pourrait t'aider, si cela te convient je te mets en relation avec lui."  Il y a partout des soeurs et des frères qui sont en loge bleue et qui pratiquent les hauts grades ailleurs que dans leur Suprême Conseil ou Grand Prieuré ; tous cherchent aujourd'hui des effectifs donc les portes sont ouvertes. Si vous êtes un maçon intéressant, ne craignez rien, "on" viendra vous chercher et "on" acceptera vos conditions.


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Demande : ce site est-il toujours actif ? J'ai l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de courriers nouveaux. Philippe.

Oui, ce site est toujours en activité. Les réponses aux demandes se font toujours directement par mail. On ne met sur ce site que des propos d'intérêt plus vaste ou dont les questions reviennent trop souvent.

 
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Demande :  Un de nos frères apprentis refuse de passer au grade de compagnon sous prétexte que "les grades ne l'intéressent pas !". Comment réagir de manière adéquate à cette situation ? Nous sommes bien ennuyés.

Je n'ai jamais connu cette situation mais aucun texte n'oblige à devoir prendre des grades si on ne le souhaite pas. Près de 28.000 maîtres au Go refusent bien de passer dans les ateliers supérieurs. Je connais des vénés à la GLNF qui refusent aussi de passer dans les degrés supérieurs du REAA. On ne peut pas récupérer tous les grades qui traînent et faire tout ce qu'il faut pour cela puis venir dire ensuite : nous sommes d'éternels apprentis. La logique veut que si l'on est un éternel apprenti on reste apprenti. Votre loge se trouve avec un jeune maçon qui vous damne le pion et vous donne une sacrée leçon de modestie et d'humilité.
 
Cet apprenti a donc parfaitement le droit de refuser de passer compagnon. Il peut avoir diverses motivations toutes aussi valables les unes que les autres. J'aurais bien aimé avoir en mon temps un apprenti comme lui, ceci semble indiquer qu'il privilégie son cheminement et pas autre chose, c'est tellement rare !  Quand on rencontre un maçon correct qui a des convictions fermes, cela surprend. Cela me paraît surtout être un gage de qualité. Maintenant c'est votre groupe qui est en "danger" car vous allez devoir vous montrer à la hauteur des attentes de cet apprenti. J'ai connu déjà cette situation avec des apprentis ( je vous salue André T et toi aussi Jean-Paul W ) - au REAA et au RER - qui étaient infiniment supérieurs en terme de connaissances ésotériques et de cheminement personnel aux 33e ou aux CBCS de leur loge. Etant visiteur de sa loge pour le 1er, je lui avais laissé ma carte, l'autre étant un de mes anciens apprentis ;  ils m'ont contacté par la suite car, tellement déçus par ce qu'ils voyaient et entendaient dans leur atelier, ils ne pouvaient pas y rester. Les maçons exceptionnels de demain ont forcément été des apprentis hors norme mais cela les maçons ordinaires ne peuvent pas le supporter.

 
La seule attitude possible est : "mon frère, nous respectons totalement ton choix. Tu veux rester apprenti, il en sera donc ainsi. Maintenant si tu souhaites un jour suivre le cheminement maçonnique classique et passer au degré suivant, et si ton travail et tes connaissances le permettent, cela te sera possible". Il suffira de le faire travailler tout à fait normalement sur les thèmes du premier degré et ce ne sont pas les sujets qui manquent. Il faudra commencer par lui donner les sujets basiques comme les métaux, la pierre brute, le maillet et le ciseau et réserver les thèmes plus pointus pour la suite comme le nombre du degré ou l'entrée dans le silence ou la perpendiculaire ou les marches, emblèmes de la montée vers le ciel, sujets parfaits pour les plus exigeants et les mystiques.

 
La loge, les frères, l'obédience n'ont absolument aucune importance spécifique, ils ne nous seront d'aucune aide quand nous aurons une grave maladie et que nous souffrirons sur notre lit de mort. Il en va tout autrement pour celui qui sera devenu un véritable initié. Il faut savoir que acquérir des grades pendant des années reste totalement incompatible avec une authentique initiation. Vouloir progresser dans la hiérarchie du rite demeure une ambition totalement profane : il convient d'avoir le courage d'oser le dire. 

 
J'aimerais bien être à la place du surveillant de ton apprenti. Quand on a un tel diamant, on peut oublier tout le reste. Il me fait penser penser à la parabole du berger qui abandonne tout son troupeau pour aller chercher la seule brebis qui a vraiment besoin de lui. Souvent, une seule personne vaut plus que 1000 autres réunies. La Baghavad Gita parle elle de 1 pour un million.

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Demande : Dans ma loge de perfection on me demande de faire un travail  : comment êtes-vous devenue M.S.?

La réponse figure dans l'instruction de votre rituel. Par les voyages et les circonstances de votre réception.  Et pour avoir de la matière pour votre travail, voyez le livre Le Maître Secret de Christian Guigue. Contenu du livre visible ICI

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Demande : J'arrive parfois en retard à ma loge. Les travaux sont ouverts. On me fait entrer en douce mais la dernière fois mon VM m'a prévenu qu'au prochain retard je devrai entrer rituellement. Je ne comprends pas ce que cela veut dire.

Je vois à votre question que vous n'avez pas reçu de vraie formation sinon vous sauriez de quoi il s'agit. C'est dommage pour vous mais dramatique pour la Maçonnerie qui n'a plus les cadres compétents qu'Elle mérite.

Vous allez devoir frapper à la porte du temple selon le rythme correspondant à l'âge des travaux du jour (1, 2 ou 3). Le VM demandera : "qui frappe ainsi ?". La porte sera ouverte et on vous posera cette question. Vous devrez répondre : "c'est le f. untel qui sollicite l'autorisation d'entrer dans la L." Lorsque l'entrée vous sera donnée, vous devrez faire les pas et les saluts rituels au VM et aux Srvts. Attention : l'ordre des saluts n'est pas le même selon qu'on travaille à tel ou tel rite. Vous ne précisez pas votre rite, donc il n'est pas loisible de vous donner plus de précisions. Il y a des rites où on salue seulement le VM jamais les Srvts. Si le VM veut marquer le coup en vous faisant entrer rituellement, il y a de fortes chances pour que l'entrée ne vous soit pas immédiatement donnée et qu'il vous fasse patienter dans les parvis. Cette attente est tout à fait régulière : on ne trouble pas un travail commencé. Il vous faudra attendre que ce qui se passe en loge (lecture du compte-rendu des travaux de la dernière t., commentaire de l'Orateur et vote, lecture des infos diverses par le VM, cérémonie de réception ou de changement de grade, lecture d'une planche, etc.) soit achevé pour que l'entrée vous soit donnée. Ceci indique que votre VM en a assez de votre légéreté et de vos retards. Il vous le dit en douceur mais c'est très net ! Faites attention, avec votre arrivée en retard vous perturbez le travail rituel collectif. C'est aussi un manque de respect de votre part pour tous ceux qui sont à l'heure.


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Demande : J'ai trouvé sur le net un rituel mais en le pointant avec celui de ma loge je constate qu'il manque des choses. Est-ce normal ? Stéphane.

Vous ne précisez pas à quel rite vous travaillez mais vous devez savoir qu'il existe tellement de rituels aujourd'hui qu'on ne sait plus à quoi ils correspondent. Rien que pour le REAA, on compte au moins  30 rituels différents d'Apprenti et autant de Compagnon et de Maître. Non seulement chaque organisation maçonnique change les textes et les adapte pour ne pas qu'on la critique d'utiliser ceux d'une organisation rivale mais on trouve même plusieurs versions différentes dans toutes les obédiences. On trouve 3 versions de textes différents REAA au DH, autant à la GLNF, 3 au GLAM, et c'est comme cela partout. Pourquoi cela ? Parce que de nombreuses loges refusent de faire les changements lorsque Paris les leur notifie et continuent donc à travailler avec leur ancien rituel quand certaines loges font ces changements et adoptent les nouveautés. Voir sur le net un rituel intitulé  Tel Rite, rituel d'Apprenti, cela ne veut rien dire. Il manque les indications essentielles : d'où provient-il ? Quelle grande loge travaille-t-elle avec ce rituel et quelles sont ses loges qui l'utilisent ? De quand date ce document, est-il toujours en vigueur dans toutes les loges ou s'il n'est plus utilisé ? On trouve des tas de rituels pour le Français, le REAA et le RER sur le net qui ne sont plus utilisés. Pour le RER, les rituels sur le net ne sont plus bons puisqu'en 2011 toutes les organisations (sauf la GLNF, donc aussi Phaleg Fo et le GLAMF) ) ayant des loges travaillant au RER ont décidé de modifier les rituels des 4 premiers degrés. Du fait de ces changements de textes, les rituels, dits RER, présents sur le net ne sont plus bons pour les loges et les ff. de la GLTSO, la LNF, le GO, la GLF, GLISRU, la GLRF, etc.

Il y a enfin un point important à savoir. Les rituels présents sur le net (pour l'Ecossais ancien et Accepté et l'Ecossais Rectifié) ne sont jamais strictement complets donc intégraux. Il manque toujours un certain nombre de choses : des phrases rituelles importantes ont disparu ; parfois, c'est l'inverse qui se produit, on trouve des ajouts, une phrase ou un paragraphe modifiés ou ajoutés, un discours qui n'existe pas dans le texte d'origine, des dates indiquées qui sont inexactes, etc. C'est normal ; pourquoi voulez-vous que quelqu'un de responsable et sérieux mette les vrais documents de travail sur le net ? Pour éviter, entre autre, ce genre de problème, au Grand orient de France, personne, à part le VM, dispose du rituel complet du rite Français Groussier, même les Srvts n'ont que la partie qui les concerne. Donc si des FF. du GO voient des rituels dits rite Français sur le net, gratuits ou à vendre, sachez qu'ils ne sont pas bons pour vous, ces textes ne vous concernent pas. Il faut le faire savoir.

Il en va de même pour les livres, les couvertures de livre, scannés et mis en fichiers pdf sur internet.
Il faut savoir que si quelqu'un scanne des planches ou des livres et les met sur le net sans avoir l'autorisation de l'auteur + celle de l'éditeur s'il s'agit de livre (il faut les deux autorisations : l'auteur peut être d'accord, lui ne met pas un euro de sa poche pour l'édition, la fabrication et la publicité de son livre, mais pas l'éditeur qui investit lui des dizaines de milliers d'euros dans l'édition et la promotion du livre), il y a utilisation abusive ; c'est en fait un vol de propriété qui est passible de poursuites devant les tribunaux avec demande de dommages et intérêts qui peuvent s'élever à des dizaines de milliers d'euros en plus des frais de tribunal, huissiers, publication du jugement, etc., à payer. Et on peut vous poursuivre partout dans le monde sans aucun problème. Si les gens n'ont pas l'argent pour payer les sommes auxquelles ils ont été condamnées, la justice fera saisir leur voiture, vendre leur appartement, etc. Mettre un travail  maçonnique qui n'est pas de vous sur votre site internet, sans en avoir l'autorisation, ou sur un autre, c'est comme si un inconnu venait prendre votre voiture, partait avec et la prêtait à tous ceux qui la veulent pour tout le temps qu'ils le désirent. On peut évidemment penser que ceux qui utilisent le travail d'un autre maçon, à son insu et sans son autorisation, le font dans l'intention de lui nuire personnellement et de lui créer une gêne ou un préjudice, ce qui impliquerait une mentalité peu compatible avec la qualité de maçon, de membre d'une société initiatique. Il y a aussi des "maçons" peu scrupuleux qui cherchent à se faire de l'argent en vendant sur le net les planches faites par d'autres sans que les auteurs soient informés et aient signé une autorisation d'utilisation bien évidemment. Parmi nos amis, personne n'a jamais rencontré de soeur ou de frère d'accord pour donner leurs planches à des sites proposant des travaux, le secrétaire de la loge ayant déjà les pires difficultés pour en avoir une copie et la mettre dans les archives de l'atelier.

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Demande : Je dois travailler sur le 4ème pilier. Merci de m'aider. Isabelle P.


Nous sommes désolés mais le 4eme pilier n'existe pas en FM ; ce n'est qu'une fantasme véhiculé par certains. Pour preuve ? Que l'on cite l'extrait d'un rituel et d'une instruction authentiques où il serait question d'un 4ème pilier. Cela ne figure dans aucun texte. Chaque pilier se trouve en relation avec un vertu : Beauté, Force et Sagesse.

Chaque pilier correpondant à une vertu, quelle vertu représenterait l'apprenti - en tant que 4e pilier - puisqu'il relève de celui de Beauté ? Selon cette hérésie, l'Apprenti représenterait deux vertus à lui tout seul dont une qui n'existe pas en loge bleue ! C'est proprement impossible et impensable puisque le ternaire régit ce degré.

Un apprenti doit travailler sur les outils et les éléments de son grade qui sont déjà très fournis ; il est inutile d'en inventer d'autres. Quelle surveillante peut-elle déraper à ce point pour oser donner un tel thème de travail ?

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Demande : J'envisage de faire une planche sur la "Veuve". Je travaille actuellement au rite de la Stricte Observance Templière (et également au style Emulation). J'ai lu que l'expression "Enfants de la Veuve" pouvait faire référence à Hiram, enfant d'une Veuve, dans lequel le Maître Maçon revit. Mais j'ai lu également que ce pourrait être une référence à Jacques de Molay et à l'ordre du Temple qui doit renaître.


Il faut toujours faire très attention à ce qu'on lit ici ou là y compris dans des rituels qui n'en sont plus vu les modifications qu'ils subissent tous les dix ans environ, les textes suivant désormais la mode sociale du moment.


La veuve est tout simplement la Mort. Mais c'était aussi le nom que l'on donnait à la guillotine en 1789 jusqu'à 1792. Les maçons sont des enfants de la veuve parce qu'ils ont vaincu - en théorie - la mort en gagnant la vie éternelle.

La relation avec Hiram serait plus à rapprocher de la notion de sacrifice ou de celle de la conservation du secret que de la mort proprement dite. Ce n'est pas parce qu'on est enfant d'une veuve qu'on est concerné par cela. Et la mère d'Hiram ne pouvait pas être veuve depuis bien longtemps, quelques mois tout au plus, le mari étant vivant au moins 9 mois avant la naissance d'Hiram.

Le mythe d'Hiram pose un colossal problème : celui de sa crédibilité. Il est strictemement impossible que des Juifs aient admis un non juif - Hyram est Tyrien - dans leur société politique et religieuse. C'esrt un peu comme si, au temps de la guerre froide, l'URSS avait pris pour premier ministre un américain ! C'est impensable n'est-ce pas ? Eh bien, il en va de même pour ce mythe. Hyram vénérait Melkart, un dieu religieusement barbare pour les Juifs qui étaient tout aussi barbares de moeurs puisqu'ils sacrifiaient les enfants premiers nés issus de la prostitution sacrée obligatoire dans le temple avant le mariage d'une femme. L'enfant né de cette relation sexuelle avec un étranger - jamais avec un juif - était sacrifié à YHVH. Il faut avoir étudié la religion ancienne d'Israël pour découvrir ces coutumes contraires aux valeurs et à l'initiation maçonniques. Cette prostitution sacrée avait toujours lieu du temps de Salomon ; elle concernait les femmes bien évidemment mais il y avait aussi des hommes.

Quant à la relation avec l'Ordre du Temple et Jacques De Molay, c'est une invention qui n'a guère de crédibilité mais plus les affirmations sont étranges plus elles ont de chance de plaire. 

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Demande :  J’ai un travail à faire sur le fait que l’on ne doive jamais remercier en Loge. Pourquoi ? Daniel P.

Ceci relève de l'exercice obligatoire du devoir (devoir envers soi-même, devoirs envers les autres, envers la loge, envers ses frères, envers l'Ordre, envers Dieu, etc.) en général et du devoir d'assistance fraternelle en particulier. Pourquoi remercierait-on ou serait-on remercié ? Pour un service ou un travail que l'on devait faire ou rendre en vertu de l'application de nos devoirs ? Traitez du Devoir en général et des devoirs particuliers, ils sont énumérés ci-dessus. Il y a plusieurs chapitres sur le devoir dans mon livre Le Maître Secret.

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Demande :  Ma première planche en loge de perfection est : "il est plus facile de faire son devoir que de le connaître". Je suis un peu perdu. Peux-tu m'apporter tes lumières ?

Voir le livre Le Maître Secret de Christian Guigue : il y a plusieurs chapitres sur le devoir. Présentation à www.guigue.org/guigl06.htm


Il est plus facile d'accomplir son devoir : oui, à la condition de vouloir le satisfaire, ce qui n'est pas malheureusement pas le cas pour la majorité des gens y compris des maçons, pour ce qui concerne les devoirs matériels et profanes qui sont clairement indentifiés : faire vivre sa famille, élever ses enfants et leur donner la meilleure éducation et formation scolaire qui soit, honorer ses parents et les soutenir affectueusement et les aider financièrement, accomplir le devoir de solidarité fraternelle envers ses frères impécunieux, malades ou handicapés  et vivant seuls ou dans la détresse, ses devoirs religieux, etc.

Mais le devoir du devoir : celui que vous devez au Créateur Suprême, quel est-il ? L'avez-vous identifié avec certitude ? Par quel moyen ?

On essaie de vous communiquer des Noms en hébreu, pourquoi faire ? Cela a -t- il un sens ? Pourquoi nous imposer des noms en hébreux quand on n'est pas Juif ? Est-ce acceptable ? Etc, etc.

---rère planche en loge de perfection est: "il est plus facile de faire son devoir que de le connaitre". Je suis un peu perdu. Peux-tu m'apporter tes lumières.

Demande : On me dit qu'utiliser l'année 6013 depuis le 1er janvier est incorrect. Est-ce exact ?

C'est parfaitement exact puisque l'année maçonnique ne commence pas le 1er janvier de l'année civile mais seulement le 1er mars. Nous serons donc toujours en 6012 jusqu'au 28 fevrier 2013 inclus.
 

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Demande : Lors du passage sous le bandeau dans une loge que je visitais, le 1er Srvt a demandé au candidat s'il avait informé sa famille de sa démarche. J'ai trouvé cela d'autant plus choquant qu'un franc-maçon est d'abord et avant tout un homme libre. Pouvez-vous me dire si cette question était normal ou pas ? Paul T.

 Lors du passage sous le bandeau d'un profane, tous les maîtres de la loge peuvent poser au candidat toutes sortes de questions fussent-elles bizarres. Elles ont pour objet d'en savoir plus sur le profane. Les compte-rendus d'enquête manquant souvent d'informations importantes, le passage sous le bandeau est l'occasion de poser directement au candidat les interrogations qui nous interpellent. Celle-ci a le mérite de pas être méchante mais elle résulte probablement - on peut l'imaginer - du fait que les enquêteurs n'ont pas pu rencontrer l'épouse, ce qui est indispensable en la matière.
 
J'ai vu initier dans ma loge un profane qui n'avait pas mis sa femme au courant de son entrée en FM. On l'a vu le jour de sa réception puis plus jamais. C'est donc un aspect considérablement important des enquêtes ou compléments à prendre en compte.
 
Dans les étrangetés, j'en parle dans un de mes livres en note de bas de page, j'ai connu le cas d'un profane à qui, sous le bandeau, on avait demandé pourquoi la mer était salée. Sans se démonter, il a répondu en se mettant au même niveau que le demandeur : parce qu'il y a des harengs dedans ! Tout le monde a ri et il est passé mais il aurait pu avoir des boules noires et se voir refusé. Il est de la responsabilité du V.M. de rappeler avant tout passage sous le bandeau quels sont les principes de cette phase de travail et qu'on ne doit pas la prendre avec amusement, ce qui serait un grave manque de considération envers le candidat et la Maçonnerie.
 
Un candidat à la réception dans l'Ordre n'est pas encore un maçon même s'il aspire à le devenir. 

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Demande : Une soeur qui n'a pas de web me demande si vous voulez bien l'aider : elle planche pour le 30ème. Voici le sujet : "l'initiée ne fonde pas son espérance sur l'attente d'une récompense mais sur le besoin qu'elle ressent en elle-même" . Merci de bien vouloir nous donner quelques pistes à développer. Fraternellement, Sophie.
 

L'initié, ayant la connaissance absolue de la réalité des choses et de leur devenir, n'est habité par aucune espérance ni par aucun besoin. L'espérance est, pourrait-on dire, le signe d'un état inférieur et la conséquence de la maintenance dans un état d'imperfection et de non connaissance. Seul celui qui ne sait rien espère.  N'oubliez pas quedepuis le 3eme degré et la planche à tracer le maçon est censé avoir la connaissance du plan divin ! L'espérance s'avère aussi comme la conséquence de l'expression d'un désir. Or tout désir, fut-il noble et élevé, reste la marque d'une passion, d'une volonté, d'une envie fut-elle inconsciente. Celui et celle qui véhiculent toutes ces infériorités ne pourront jamais devenir un ou une initiée. Pis encore, ils ne trouveront jamais le Chemin ou la Voie.


Ceci nous conduit à aborder le problème de la récompense. Pourquoi un Cherchant attendrait-il une récompense ?
  Un adulte n'est pas un enfant qui attend une bonne parole, une caresse, un bonbon voire un encouragement pour persévérer dans ce qu'il fait.
Un adulte est censé agir en responsable. Chacun expérimente dans sa vie professionnelle ou autre le fait que ce n'est pas parce que l'on fait plus ou mieux que d'autres personnes que l'on se trouve distingué et récompensé pour cela. Ce n'est pas parce qu'un fonctionnaire travaillerait 12 heures par jour qu'il gagnerait en salaire davantage que ses collègues ou qu'il avancerait en grade dans la hiérarchie. D'ailleurs, ceux qui voudraient s'y risquer exposeraient du même coup le déséquilibre qui les habite et qui les ronge car la vie ne se réduit pas à un seul pôle d'activité. Ceux qui consacrent tout leur temps au travail ne vivent pas et, sans qu'ils s'en rendent compte, ils manquent leur vie. Il en va de même en maçonnerie. Tous les abus, tous les excès sont des passions, des vices, des empêchements de se réaliser et de progresser.
 
Celui qui fait quelque chose pour obtenir une autre chose est intéressé, calculateur. Très souvent cet état d'esprit fait apparaître les signes de la frustration, de la jalousie, de l'envie. La tentation devient grande dès lors d'utiliser tous les moyens pour parvenir à ses fins et l'on sombre vite alors dans la médisance, dans la calomnie quand d'aucuns n'hésiteront pas à récupérer, à s'attribuer ou à utiliser le travail fait par les autres. Il y a des requins, des Tartuffe et des "voleurs" partout. Les plus grands menteurs ou voleurs sont souvent ceux qui se parent du voile de la Vertu.
 
Celui qui avance sur le chemin, s'il a véritablement accompli un jour le travail qu'il devait faire sur lui-même, celui-là progresse avec prudence. Il se tait en société et, mieux encore, il évite la société. Les initiés ne séjournent jamais dans les grandes villes ; ils se protègent à des centaines de kilomètres de ces cités de perdition, capitales et sièges de toutes les folies.
 
On ne parviendra jamais à trouver le commencement du chemin si l'on est habité par un désir, fut-il celui d'accéder au grade suivant.
 
Pourquoi un Cherchant aspirerait-il à vouloir obtenir un honneur, une fierté nouvelle, une satisfaction personnelle, la récompense du travail accompli antérieurement ? Il se comporterait en profane mais pas en adepte d'une société initiatique.
 
La maçonnerie, depuis longtemps, insiste sur le Serment et le Devoir, sur les moyens d'avancer vers la divinité et vers la Connaissance.
 
Le Lévite a fait entrer dans la Voie de Perfection et dans l'Apostolat car la mission du Lévite est d'éveiller les masses aveugles : il est l'équivalent d'un prophète, d'un apôtre.
 
Le Rose-Croix est la porte qui fait entrer dans la Voie du Sacrifice : je renonce à moi-même ; je n'ai aucune importance ; je suis l'humble serviteur du Très Haut. Je suis la voix et le bras de sa Volonté. C'est en réalité infiniment plus que cela mais nous ne pouvons pas aborder ce point ici.
 
Le Kadosh nous a fait aborder la notion de tribunal divin et les applications de la justice céleste. La vengeance templière originelle n'est qu'une allégorie de cette conséquence ou application des oeuvres du Grand Tribunal divin.
 
Chacun doit agir en sachant que toute action a sa conséquence et qu'il met en oeuvre une loi éternelle. La maçonnerie a cherché à vous mettre en garde depuis votre réception dans l'Ordre en vous avertissant des effets de la justice distributive avec la phrase rituelle : ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fit.
 
Puisque nous devons travailler à édifier des temples à la Vertu, que chacun se trouve astreint à l'exercice du devoir fraternel d'assistance, tout Cherchant ne pouvantt, en principe, qu'agir pour aider, pour soutenir, pour éveiller l'âme et le coeur de ceux qui désespèrent de la vie et du monde. En donnant ce que j'ai de meilleur à proposer, sans attendre quoi que ce soit en retour, même s'il me faut combattre des adversaires et des frères pour y parvenir car il y aura toujours des intérêts personnels vicieux et cachés qui verront d'un mauvais oeil votre action mais c'est le devoir de tout Chevalier d'être seul, s'il le faut, face à tous, en donnant sans calculer, c'est ainsi que j'avancerai sur la Voie. Ce n'est pas sans raison occulte et mystérieuse que toutes les religions accordent une place exceptionnelle aux martyrs, c'est parce qu'il en va ainsi dans l'univers de l'initiation.
 
Si un SDF donne à un autre SDF le sandwich qu'il a pu s'acheter en faisant la manche, son don a 1000 fois plus de valeur que 5000 euros donnés par quelqu'un pour qui cette somme ne représente qu'une partie du prix de sa voiture. Le premier ne mangera plus de la journée et il ne sait pas ce que demain lui réservera ni s'il obtiendra les quelques pièces et euros nécessaires pour cela. Celui qui donne 5000 euros ne manquera rien ni repas, ni voiture, ni quoi que ce soit d'autre mais tant mieux pour lui qu'il puisse bénéficier de cette situation privilégiée.
 
Son don sera même infériorisé par un autre fait : la considération dont il bénéficiera désormais dans l'association où il fit ce don et la gratitude qu'on lui témoignera dans l'espérance qu'il renouvellera ce geste : voici 2 poisons supplémentaires instillés par la société dans le coeur de certains.
 
Méditez à ce que tout cela vous inspire et développez votre bal...
 
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 Demande : Je dois travailler sur les pas du Compagnon et je suis dépassé. Je peux développer les nombres de l'Apprenti et du Compagnon mais après ? Merci de m'aider.

 
Etes-vous vraiment sûr de pouvoir développer ces nombres ? Sont-ils vraiment essentiels ? Ne cachent-ils pas autre chose, d'autres nombres ? 

Dans la science sacrée, rien ne peut vous être donné. D'ailleurs, pourquoi vous serait-il fait ce cadeau ? Combien en faites-vous à vos semblables et à votre Créateur chaque jour ? Puisque vous ne donnez rien ou si peu, pourquoi vous serait-il donné quoi que ce soit ?

voir La Formation Maçonnique ( nouvelle édition de 910 pages ) - articles Pas du Compagnon et aussi Escalier en colimaçon (pour le REAA et l'Emulation).

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Demande : on me dit que le REAA ne serait pas le rite le plus pratiqué au monde, est-ce exact ?

Réponse dans la nouvelle La Formation Maçonnique de 910 pages. Ce propos est tenu par des gens n'ayant aucune connaissance de l'état de la FM dans le monde. Méfiez-vous des gens qui ne savent rien.

C'est le rite Américain qui est le rite le plus pratiqué au monde. Il est suivi par le rite dit d'York. Le rite Standart d'Ecosse se développe rapidement aux USA, ce qui va lui faire prendre la 3eme place dans le monde. Un million et demi d'américains  travaillent à ces formes maçonniques mais pas au REAA. Le Board of developpement pour le Scottish Rite me signale qu'il n'y a pas de loges bleues ou de perfection REAA dans la maçonnerie régulière américaine. Il n'y en a qu'une vingtaine pour tous les USA et elles sont françaises ou d'origine française. Le classement des rites n'a aucune importance en soi. Pourquoi cela vous travaille-t-il ? N'existeriez-vous qu'au volant d'une BMW ou d'une Mercédès  ou en vivant dans un château ?  Votre question fait penser à cela.


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Demande : On me dit qu'il est impossible que le Suprême Conseil puisse fêter les 200 ans de sa fondation. Est-ce exact ?

Je ne sais pas qui vous a dit cela car il n'y a pas 30 personnes en France qui connaissent l'histoire réelle du Suprême Conseil de France et en général ces personnes manquent d'objectivité car elles sont actives dans leur Suprême Conseil. En effet, le Suprême Conseil actuel a été créé le 7 mai 1821. Il portait le nom de Suprême Conseil du Rite ancien et accepté pour la France et ses dépendances. Pour fêter son bicentenaire il faudra donc attendre l'année 2021. Il fut créé à partir des restes du Suprême Conseil d'Amérique dit de Pompéi, car il existait déjà un Suprême Conseil d'Amérique, auxquels se joignirent quelques rescapés du Suprême Conseil dispersé en 1814. La multiplicité des Conseils qui faisaient alors assaut de rivalité en France ne respectaient pas les Grandes Constitutions de 1786 qui n'autorisaient qu'un Conseil par pays. Celui fondé en 1804 par de Grasse-Tilly n'ayant pas vécu longtemps, on ne peut pas considérer que les Conseil rivaux en proviennent directement puisqu'ils se sont créés en concurrence directe. De même, si nous retenons le 2eme Conseil fondé par de Grasse Tilly, à son retour de captivité, sous le nom de Suprême Conseil d'Amérique n°2, dit de Pompéi, celui-ci n'avait pas de filiation directe avec celui de 1804, le seul Grasse Tilly ne pouvant pas y suffire.

La seule chose qu'on puisse fêter est l'importation en France du Rite Ecossais - en fait américain de création - en 33 grades provenant des Etats-Unis.

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Demande : "Faut il être cultivé pour être maçon ?" 

Réponse dans La Formation Maçonnique.

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Demande :  On me demande de travailler pour mon prochain accès au 30eme degré sur : "On ne peut pas parvenir à la Connaissance pure, c'est à dire à la contemplation de l'Absolu si l'on n'est pas devenu AMOUR."

Réponse : Sur le chemin de l'initiation, la première étape est l'atteinte de la Sagesse. Sans elle, rien n'est possible. La Sagesse permet l'accès à la Beauté, à la découverte de ce qu'est vraiment la Nature et la Création dans tous ses aspects. La Sagesse permet de comprendre le plan divin (ce qui est manifesté par le travail sur la planche a tracer du maître). Celui qui sait comment se met en branle la puissance divine est excessivement armé et fort (c'est cela la vraie considération de la Force dévolue au Compagnon mais que la FM affecte mal, à un mauvais moment du parcours, du moins dans les rites dits anciens). Au  rite Ecossais Rectifié, la Force est affectée au Maître écossais de St André, équivalent au 18eme du REAA. Seul le sage a l'accès à la Réalité et par extension à l'Absolu. Ceci reste interdit, inabordable à tous les autres.

La sagesse, la beauté, la compréhension du grand plan divin produisent des transformations capitales dans l'état spirituel du nouveau "saint" car seul celui qui devient saint (c'est la raison du travail sur la perfection de soi que nous impose l'Ordre) peut obtenir des révélations essentielles pour son devenir et sa mission ici-bas.

Le 18eme degré - de loin le plus important de toute la maçonnerie - fait entrer dans la Voie du Sacrifice. On n'existe plus pour soi. On n'a plus aucune espèce d'importance sinon celle de se fondre mystiquement en Dieu, dans son nom ou sa parole. C'est cette fusion mystique qui est l'Amour véritable. L'amour n'est pas cette pulsion qu'un homme éprouve pour une femme, ni une mère pour son enfant - ceci n'est qu'une illusion, qu'une caricature de l'amour véritable - d'ailleurs ce faux amour se défait, s'estompe, s'étiole avec le temps et se transforme en règlements de compte et en haine quand l'Amour absolu est flamme, exaltation, ravissement permanent de l'âme en soi.

 Réfléchissez sur cela et bon bal--t-e.

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Demande : Voila j'ai pris ma décision je quitte la FM, je suis apprenti depuis un an et demi au rite REAA. Au début c'est tout beau on t'accueille, on t'embrasse, bref on peut voir que les personnes qui vous entourent sont simples, sans préjugé et puis après, au bout de quelques mois, plus rien, on ne vous appelle plus au téléphone. Vous venez aux tenues et vous regardez et écoutez comme un apprenti quoi. On vous parle de Q pendant les agapes, vous voyez également qu'il y des clans, bref comme le monde profane !

Si je suis amer, j'ai eu ce soir un message par le frère trésorier. Devinez pourquoi il m'a appelé. Pour prendre de mes nouvelles ? Et non ! Perdu. Pour que je paie ma capitation ou cotisation comme vous voulez. Le message : "bonjour mon frère, j'espère te voir la semaine prochaine à notre tenue et surtout n'oublie pas ton chéquier, je t'embrasse". C'est cool comme message, c'est cela la fraternité ?

Non, je suis vraiment déçu par la FM, je ne fais pas une généralité car je suis certain qu'il y a des loges mieux que celle où je suis (elle a 3ans) mais le problème c'est que je ne peux pas aller à une autre loge car je ne suis pas maître mais apprenti . Il peut y avoir une autre solution aller vers une autre obédience le GO mais ce qui ne veut pas dire que les loges sont aussi parfaites.

Je constate au moins deux choses depuis que je suis maçon : beaucoup de frères font semblant au niveau de la fraternité et la FM te demande de payer et encore payer je ne pense pas que la FM soit cela je pense que je suis mal tombé dans cette loge et à cause de cela je suis écoeuré et c'est pour cela que je vous demande à qui je dois envoyer ma lettre de démission au VM directement par email ?

Car je ne donnerais pas un sou pour la cotisation de l'année 2004, d'ailleurs ils ne peuvent pas me radier car c'est au bout de deux années de suite qu'ils le peuvent mais je ne ferai pas cela car je préfère être clean à mon niveau !

Réponse : Il importe de souligner  immédiatement une erreur colossale : vous n'êtes pas déçu par la FM mais par certains frères qui vous entourent dans votre loge. Ce n'est pas du tout la même chose ! La FM ne demande pas de cotisation ou de capitation. Ce sont les organisations qui l'exigent pour pouvoir faire face à leurs frais de fonctionnement. Etre maçon, ce n'est pas porter un tablier et des gants voire un chapeau et une épée et se limiter à jouer un rôle quatre à cinq heures par mois en loge, chapitre, aréopage ou conseil suprême. Est véritablement maçon celui qui élève des temples à la Vertu et combat tous les vices et défauts humains. Est maçon celui qui fait face à toutes les obligations et à tous les devoirs librement acceptés lors de son entrée en maçonnerie. Le devoir de pratique de la tolérance et celui de la fraternité interdit à tous les frères de s'occuper des affaires ou du comportement d'autrui. Celui qui critique, médit, jalouse, celui-là n'agit pas en maçon puisqu'il ne respecte pas les termes de son serment. Se comporter comme une hyène ricanante n'est pas une attitude digne de la condition humaine. Violant son serment, il ne peut en aucun cas être un maçon ! Des grands-maîtres, des 33emes, des CBCS violent et ont violé à de multiples reprises (il est vrai que les meilleurs spécialistes objecteront que les hauts grades ce n'est plus de la maçonnerie) leur serment mais ceci ne nous regarde en rien ! Vous réagissez toujours en profane et donc en apprenti qui n'a pas encore commencé son parcours. Par ailleurs, vous semblez manquer souvent en loge sinon vous ne demanderiez pas qu'on vous téléphone et le Trésorier ne serait pas dans l'obligation de le faire en espérant vous voir à la tenue suivante.

La maçonnerie n'est pas une famille de remplacement ni un microcosme idéal ou parfait à cause des hommes qui la composent et la représentent. La FM est parfaite en elle-même par ses valeurs et la propagation de l'initiation, les hommes restent toujours des animaux pensant avec tout ce que cela implique de défauts et de limitations au regard de la perfection vers laquelle doit tendre le maçon.

Un vrai maçon n'a pas à observer, juger, critiquer ce que font ses frères y compris les autres hommes et femmes dans sa vie de tous les jours. Il ne doit s'occuper que de lui-même, devant travailler à éliminer la poutre qui est dans son oeil au lieu de s'attacher à considérer la paille dans l'oeil de son voisin. Malheureusement pour vous, vous agissez et réagissez ainsi très "épidermiquement" sans même avoir la notion du grand plan et du jeu divin. Chacun en ce monde doit passer par des étapes et des difficultés particulières voire même par des souffrances intolérables liées à des blessures morales ou physiques. Celles-ci font terriblement mal mais elles procurent des avancées considérables dans le domaine de l'évolution de l'état d'être ; c'est la souffrance qui fait accéder à la lumière, c'est-à-dire à la vision pure de la Réalité, de l'Absolu. Aucun grade ne fait avancer vers cette lumière, la souffrance, oui ! S'il arrive à quelqu'un de se trouver dans votre situation, qui n'est pas mauvaise à proprement parler car vos reproches sont véniels, (on ne vous a pas encore calomnié par des bruits de couloir, par des "on dit que" ou des sous-entendus, on n'a pas cherché à vous régler votre compte parce que vous dérangez tel dignitaire ou grand maître ou délégué fédéral ou vénérable dés lors que vous ne faites plus ce qu'on attend de vous)-, il ne peut pas s'en prendre à ses proches mais uniquement à lui-même puisqu'il ne fait pas le travail sur sa pierre. La règle de l'aspirant à l'initiation véritable est : "sois impitoyable envers toi-même, infiniment tolérant et indulgent devant les faiblesses de tes semblables" !

Parler de Q comme vous le dites, utiliser des expressions graveleuses, cela  ne prête pas à conséquence quand on agit justement (Saint Irénée de Lyon disait fort à propos :' il vaut mieux se voir repris par les grammairiens que de rester incompris des gens du peuple", c'est-à-dire : il faut utiliser les mots que les gens comprennent fussent-ils graveleux), c'est-à-dire dans le cadre de la Justice : tous les apprentis et tous les maçons devraient le faire dans le cadre du commencement du périple car on ne peut pas évoluer ni avancer sans ce travail. Il importe de signaler ici que les rites qui font accéder aux vertus théologales sans avoir fait transiter le Cherchant dans les degrés antérieurs par les vertus cardinales ne reposent sur rien sinon sur le sable de l'incohérence la plus grave. Parler de Q ne prête pas à conséquence si l'on agit en sage, en juste, en chevalier du devoir !  Il y a moins de risque à entendre un frère simple parler de Q qu'à fréquenter des frères qui ont l'apparence de la vertu mais dont le poignard est prêt à s'enfoncer dans le dos de ceux qui le gênent.

Voyez l'abbé Guy Gilbert, l'aumônier des délinquants, des voyous, lui qui parle aux loubards  en faisant parfois le coup de poing avec une "droite évangélique". Il parle comme un charretier. Il jure et pourtant son message est lumineux, cristallin. Il dit fort justement : "la seule chose qui puisse sauver l'homme, c'est l'amour véritable, c'est la miséricorde et le monde manque cruellement de miséricorde" Je vous recommande de lire ses livres. Parler de Q et de -ouilles n'empêche pas l'accès à la grandeur de l'Homme et à la sainteté lorsque l'on agit en Juste. Bien évidemment, l'amour véritable n'a rien à voir avec celui d'un homme pour une femme puisqu'il finit toujours par s'étioler ou disparaître pour s'achever en divorce ou guerre de séparation. Ce qui rapprochait un homme et une femme n'était pas l'amour véritable mais une illusion née des ambitions masculine et féminine (avoir un enfant, donc se marier ou former un couple), ce n'est pas du tout comparable.

Les questions que je vous poserai, mon TCF, sont les suivantes :"Où est votre amour pour les hommes, pour vos frères ?" "Pourquoi passez-vous votre temps à vous occuper de ce que font les autres ? Votre vie manquerait-elle d'intérêt à ce point ? Pourquoi perdez vous un temps précieux à ne pas travailler sur vous-même car qui sait si vous ne devez pas mourir dans les mois ou les semaines prochaines ? La vie est trop courte pour jouer un jeu vicié et vicieux, ressaisissez-vous car le vrai problème est en vous et non dans les autres.

Comme apprenti, vous aurez les pires difficultés pour trouver une autre loge. Un apprenti qui démissionne est terriblement suspect et aucune loge ne prendra le risque de récupérer un "canard boiteux". Sur le chemin de l'initiation la règle est : Chacun pour soi et le Grand Architecte pour tous. Personne ne peut faire votre chemin à votre place, personne ne peut payer ce que vous devez payer dans cette incarnation qui vous a été donnée. Celui qui ose vouloir contempler la lumière, la Vérité, l'Absolu, celui-là doit le faire sans aucune aide ni aucune facilité. Il doit seul en payer le prix, s'il en est capable. Dans le cas contraire, il ne parviendra jamais à réaliser la Voie.

Mon conseil : payez votre cotisation ce qui vous permettra d'être en règle vis à vis de l'obédience et de rester maçon. Visitez  un maximum de loges différentes. Lorsque des frères maîtres de votre loge vont visiter une loge amie, demandez à les accompagner. Peut-être découvrirez vous une loge où vous vous sentirez mieux. Quoi qu'il en soit, passez vos grades là où vous vous trouvez mais surtout faites le travail que vous devez faire sur vous-même. Cela vous fera le plus grand bien. Tous les vrais maçons traversent cette crise que vous rencontrez et tout le monde doute une voire plusieurs fois. Où serait la foi véritable sans le doute ? Vous avez une chance exceptionnelle : celle de la vivre au grade d'apprenti, c'est fabuleux ! Vous avez une chance extraordinaire, alors saisissez-la à pleines mains, à plein coeur et rebondissez. Je vous souhaite bonne chance.

Pour quitter sa loge, on doit envoyer sa démission par lettre recommandée avec accusé de réception faite au nom du vénérable.

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Demande : Je suis compagnon et j'ai souhaité plancher sur les limites de la maçonnerie. J'ai choisi ce sujet après un évènement survenu dans mon atelier (demande d'exclusion d'un F officier) par un F de la loge mère. Aujourd'hui mes réflexions et lectures m'entraîne naturellement vers l'homophobie que nous élargissons a l'endroit des personnes handicapées, homosexuelles, bien que... mais aussi aux limites de la réflexion humaine qui font que la maçonnerie mourra si on ne réagit pas aux anomalies anti-fraternelles qui se généralisent de plus en plus dans nos loges.

Je te mets en garde. Si un maçon de ta L. a demandé l'exclusion d'un f. Pour des raisons xyz, tu vas t'en faire un ennemi si tu évoques cet incident et son action. Il te causera les pires difficultés pendant des années. Ces gens-là calomnient dans les coulisses en faisant filtrer de faux bruits (il paraît que ...  j'ai entendu dire que ...). Cela fait un mal terrible mais on souffre tellement qu'on évolue très rapidement dans la véritable initiation et, à certains égards, finalement on finit par remercier cet ennemi acharné car sans lui on ne serait jamais devenu celui que l'on est aujourd'hui. Comme quoi le pire génère aussi le meilleur. Je connais les problèmes d'homophobie et d'handicap depuisplus de 30 ans déjà (avec la pseudo règle des 3 b - pas de bègue, borgne et boiteux en loge) depuis longtemps. A cela il faut répondre que la fraternité nous interdit de critiquer qui que ce soit et de nous occuper de choses qui ne nous regardent pas. Nous avons déjà tellement de choses à faire pour oeuvrer à notre propre perfectionnement que nous n'avons guère de temps pour nous attacher aux faux pas de nos prochains. L'homme, le maçon n'ont ni à juger ni à critiquer ni à ricaner quand un des nôtres faiblit ou tombe sur sa route. Personne n'a à s'occuper de ce qui peut distinguer les hommes qu'ils soient noirs, jaunes, rouges ou blancs, religieux ou non religieux, spirituels ou pas, handicapés ou différents pour une raison ou une autre.

Voir La Formation Maçonnique (publié à l'article déception et FM, et aussi Homosexualité et FM. 

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Demande : J'ai une planche à faire sur le thème : temps et initiation. Merci de me donner des pistes.

Réponse : Le maçon échappe au temps usuel au monde profane.  Pour celui qui cherche la véritable initiation, la vie demeure le vaste champs de la quête et de la transformation personnelles. Par conséquent, ce temps ne se compte plus en terme de secondes, minutes, jours et années mais il se trouve représenté par cet espace qui s'étend de la naissance à la mort corporelle. Comme personne ne sait sur quelle durée sa vie va se trouver établie, il faut agir avec sérieux, circonspection. On ne peut rien considérer à la légère si on imagine qu'il nous reste à peine quelques mois à vivre. Il meure chaque jour sur la route ou par maladie des jeunes qui auraient dû vivre encore des dizaines d'années. Quand sonnera notre heure, mes frères ? Pourtant, il meure toujours quelqu'un à chaque seconde qui passe : qui sera le prochain ?

Celui qui avance dans la voie de l'initiation a la conscience claire de ce caractère précieux et privilégié de la vie corporelle qui lui est accordée. Dans ce cadre-là, on ne peut pas jouer ou faire semblant de prendre les choses au sérieux. C'est pour nous faire comprendre immédiatement que la mort nous frôle sans cesse que le candidat à la réception dans l'Ordre se trouve enfermé dans le cabinet de réflexion. Le sablier, le crâne, la pénombre évoquent le tombeau et de fait, par le coq qui se trouve sur le tableau - il est utile de préciser ici que le coq dans les pratiques anciennes était toujours sacrifié lors d'un décès pour annoncer l'arrivée de l'âme du défunt dans l'autre monde, ce coq qui annonce la mort du candidat qui arrive. C'est important car tout initié est un "deux fois né", c'est-à-dire quelqu'un qui est mort à une forme de vie pour pouvoir accéder à une autre état d'être. Cette frontière des monde se trouve matérialisée par le porte de la loge. (développer ici le symbolisme de la porte),

Continuer votre développement dans cet esprit, si cela vous convient. Bon courage,

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Demande : J'ai un travail à préparer chez les Maîtres Secrets du REAA, dont le titre est : "Pourquoi ne peut-on entrer dans le Saint des Saints ?" Une piste pour démarrer serait la bienvenue. Merci d'avance.

Même le Grand Prêtre ne pouvait entrer dans le Saint des Saints du temple de Jérusalem quand il le voulait mais seulement deux fois par an. Pourquoi y avait-il accès ? Parce qu'il connaissait le secret de la vocalisation du Nom de Dieu ! Ceux qui ne savent pas ce secret ne peuvent pas entrer dans le Saint des Saints. Les lévites doivent donc rester dehors. Dans la réalité, les lévites officiaient à l'extérieur du Saint des saints et non dedans.

Qu'en est-il en maçonnerie puisqu'elle ne prend malheureusement que trop rarement en compte au REAA les données réelles ? Ceci constitue une anomalie colossale car le symbolisme part toujours du réel ; ne pas prendre en considération ce qui est ou ce qui fut conduit à sortir du cadre symbolique et de tout ce qu'il implique de Réel et de vivant !

Il n'y a pas que l'entrée dans le saint des Saints mais aussi l'entrée dans le Temple. Les anciennes Instructions indiquaient qu'on ne pouvait entrer dans le Temple qu'en passant sous terre. Que voulait dire cette expression ? Qu'on était mort et enterré. En fait, c'est la mort qui fait entrer dans le temple absolu. Il en va de même pour l'expression : entre l'équerre et le compas, entre terre et ciel. Mais pour parvenir entre terre et ciel il faut être mort ou être devenu un véritable initié réalisé, un mystique pur. Il convient de ne pas confondre ici les temples de pierres - fut-ce celui de Salomon qui n'était qu'une triste copie d'un modeste temple égyptien - avec le temple de l'Eternel qui n'a que faire des temples de pierres. La Bible le précise bien : tu ne passeras point ton outil sur la pierre car tu la profanerais. Ce qui élimine de fait la plupart des outils maçonniques comme le ciseau ou le levier et même l'équerre et le compas puisqu'ils sont faits en métal impur. C'est la raison pour laquelle tous les temples seront détruits et le furent de fait, celui de Salomon comme celui de Zorobabel. L'Eternel veut des temples de chair puisqu'ils viennent de lui et qu'il appartient à l'homme de les maintenir divins par leur travail ici-bas. Dieu ne veut rien qui ait été modifié par la main de l'homme.

On méconnaît aujourd'hui que les Juifs furent horrifiés par ce fameux temple de Salomon qui n'était rien qu'une sorte de copie des temples, en plus pauvre, élevés par les goyims pour les dieux des autres populations sémites. Les prophètes comme Jérémie vitupéraient : " le temple d'YHVH ! le temple d'YHVH ! Comme si la réforme de sa conduite n'était pas plus salutaire que ce temple barbare."

En réalité, Salomon n'avait que faire de ce temple qui l'ennuyait profondément lui l'homme des plaisirs et des passions. Il avait besoin de frissons. C'était un joueur invétéré qui ne se contenait plus dés qu'il voyait une jolie femme, voulant la mettre immédiatement dans son harem de 500 femmes. Si l'on veut avoir une vision juste de ce qu'était son pays en ce temps, on pourrait l'assimiler à un pays comme la Tunisie actuelle comparée à ce que sont les USA dans le monde. Ce qui correspond à la puissance américaine militaire, économique étant alors le fait de Babylone, de l'Egypte, de l'Assyrie, de la Phénicie, (ou royaume de Tyr qui était alors la formidable puissance navale et commerciale en Méditerranée quand les Juifs avaient peur de s'aventurer en mer) de la Perse et quelques autres encore.

Pour lui, le temple ne fut qu'un prétexte pour s'emparer du pouvoir politique et religieux éparpillé jusque-là entre les douze tribus. Par la suite, non seulement Salomon trahit son pays, pour payer ses dettes, en donnant 20 villes d'Israël à un roi étranger, ce qui constituerait dans tous les pays du monde un acte de haute trahison passible de la peine de mort. L'affaire fut étouffée avec la complicité des Lévites qu'il avait "achetés" en leur donnant un salaire annuel et des avantages en nature à prélever sur les offrandes et les sacrifices. Les Lévites furent ainsi les premiers fonctionnaires au monde ! Pour mieux s'assurer leur assistance, Salomon donna aussi quelques villes à la tribu de Lévi. Imaginez que le président de la république, pour payer les dettes de la France, donne Rennes, Bordeaux, Strasbourg, Nice, Lille, Limoges, Montpellier, Nîmes et 12 autres villes à un émir des pays arabes ou à la Chine. Accepteriez-vous cela ? Que penseriez-vous des prêtres et des évêques s'ils vous mentaient pour étouffer cette affaire ? C'est cela la réalité salomonienne et pas une autre. Ce roi, qu'on nous présente comme un admirable exemple en maçonnerie, fut aussi coupable de trahison envers son dieu YHVH puisqu'il préféra adorer Moloch, le dieu de la reine de Saba et qu'il alla même jusqu'à élever des autels ou temples à quelques autres dieux étrangers. Cerise sur le gâteau, il devint un tel tyran pour son peuple qu'Israël fut disloqué à sa mort qui fut une libération pour tous.

C'est cet admirable exemple de sagesse incarnée chez un homme que représentent les vénérables des rites anciens (dans les rites modernes, comme le Français ou l'Ecossais Rectifié, le VM représente Saint Jean et non Salomon) et le Trois fois Puissant chez les Maîtres Secrets du REAA. ( voir le livre Le Maître Secret de Christian Guigue).

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Demande : J'ai un travail  à faire sur le perfectionnement. Sur quoi peut-il porter ? Merci de m'aider.

Réponse : Le perfectionnement de l'homme porte sur le plan moral, comportemental et spirituel.

Il ne peut y avoir aucune limite d'autant que nul ne sait où se situe la perfection : on se trouve obligé de persévérer plus avant dans tous les domaines en épurant ses attitudes, ses façons de voir le monde, l'homme, la société. Plus on affine son avancée sur le chemin plus cela aboutit tout de même à une mise en retrait de la société qui ne nous concerne plus vraiment. Celui qui pense qu'il va mourir perd tout intérêt subitement pour toutes les choses courantes, ordinaires, futiles. Seul compte ce qu'il va devenir et comment il va franchir et vivre auparavant sa mort. Le reste s'écroule comme un château de cartes, plus rien n'a de sens en dehors de cela.

On peut être milliardaire, ou vivre sous les ponts, tous vivent la même peur panique, sauf les vrais initiés mais il y en a si peu ...

On peut considérer que la perfection n'est pas humaine mais divine, donc le perfectionnement de l'homme est une illusion en soi. Dans la réalité,  l'homme diminue son imperfection. L'homme va chercher à atteindre cette perfection, mais essayer d'atteindre, ce n'est pas réussir à y parvenir. Il y a un tout un monde d'écart entre ces deux choses. Mais dans le fond, l'important n'est pas la réussite totale, mais la constance, la sincérité, la foi réelle et consciente, que l'amour pour la divinité devienne fort, réel en soi, le reste importe peu.

L'idéal consiste même à vivre ses devoirs sans penser à rien.

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Demande : On me demande de faire une planche sur le miroir. Que me conseillez-vous comme lectures ?

Réponse : S'il existe un grand nombres d'ouvrages en maçonnerie, ceux qui sont véritablement utiles et présentent une matière de qualité  immédiatement utilisable pour le travail symbolique se comptent sur les doigts d'une main. Nous ne pouvons que vous recommander le livre Les Planches du Compagnon de Christian Guigue. Il comporte un travail sur le miroir.

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Demande : Je dois travailler sur les 3 grandes lumières au Rite Ecossais Rectifié : le Vénérable Maître, le Soleil et la Lune et je ne sais par quoi commencer. Pouvez-vous me conseiller ? Nicolas.

Réponse : Votre demande est intéressante car elle souligne un point capital en Maçonnerie : il n'existe pas de système de grandes lumières qui soit universel. Par conséquent, si l'on se comporte en chercheur et en maçon objectif et honnête, on ne peut pas dire que la Bible, l'Equerre et le Compas soient les 3 grandes lumières de la Franc-Maçonnerie. Dire ou écrire cela c'est leur accorder une place et une valeur qu'elles ne possèdent pas dans l'absolu. Cela ne prend de valeur que pour certaines formes de travail comme  les workings anglo-saxons de culture protestante, ou les rites dits anciens. Tous les rites modernes, comme le rite Ecossais rectifié ou le rite Français et bien d'autres, ont pour trois grandes lumières : le Vénérable Maître, le Soleil et la Lune.

Le drame de la Maçonnerie : c'est le désintérêt pour le symbolisme y compris dans les ateliers supérieurs. Chacun se persuade que son rite est le plus beau et le plus parfait du monde, ce qui n'existe pas. En France, aucun rite ne sera jamais parfait. Lorsqu'on étudie un rite, si l'on a quelques connaissances, on ne peut manquer de noter les anomalies ou les contradictions présentes dans les rituels ou les Instructions. Dire que tel ou tel rite est le meilleur, cela n'a pas non plus de sens en soi. En quoi serait-il meilleur ou moins bon ? Dans le meilleur des cas,  il peut apparaître plus cohérent dans sa globalité et son déroulement ou répondant mieux à une sensibilité personnelle.  On ne peut pas comprendre qu'un nombre anormalement élevé de frères érigent en vérités absolues des éléments inexacts, limités à un système, ou circonstanciels. Heureusement on rencontre ça et là quelques maçons, "hors norme" mais avides de comprendre et de savoir, qui n'hésitent pas à travailler sur les textes anciens en ne se limitant pas à leur seul rite. Ceux-là savent que les rites dit anciens sont obligatoirement établis sur l'Ancien Testament, les rites modernes sur le Nouveau Testament, ce qui en change radicalement la perspective et les données. Il ne peut pas y avoir de mélanges ni d'emprunts d'un système à un autre sous peine de dénaturer et fausser tout le rite.

La particularité au RER, c'est que le Soleil correspond au Christ et la Lune à la Vierge mais très très peu de maçons savent cela. Le V.M. personnifie les deux saint-Jean. Il est Jean le Baptiste lors de son entrée rituelle en loge quand, précédé du chandelier à trois branches, il annonce la lumière qui vient éclairer le monde et par conséquent nos travaux, et il devient Jean l'Evangéliste lors de la fin des travaux, en particulier lorsqu'il dit : "mes frères., lorsque pour perfectionner vos travaux, vous chercherez la lumière qui vous est nécessaire, souvenez-vous qu'elle se tient toujours à l'orient et que c'est là - à ce moment-là il désigne la Bible ouverte à l'évangile de Jean - seulement que vous pourrez la trouver".  Au rite Français, il en va de même bien évidemment.

La distinction entre les systèmes anciens et modernes s'avère capitale, vous devez l'intégrer dans votre travail.

Dans la religion catholique, la lune fut de tous temps l'emblème de la Vierge Marie, la Ma dame sainte Marie des Chevaliers du Temple. Elle est la Dame à qui sont destinés les gants qu'on nous remet lors de la cérémonie de réception dans l'Ordre. La distinction entre Dame et femme demeure capitale. La dame qu on estime le plus ne peut en aucun cas être humaine sinon le rituel aurait indiqué la femme que vous estimerez le plus. Dans l'ésotérisme de la Science secrète tout est subtile, en nuances ; on vous indique une piste, ce qui est déjà précieux. Celui qui ne doit pas savoir ne mérite pas qu'on lui donne davantage d'indications : elles ne lui seraient d'aucune utilité puisqu'il se désintéresse de ce qui est capital dans l'ordre spirituel et divin. C'est la raison pour laquelle l'évangile indique :"il ne faut pas donner de perles aux pourceaux !" La première version du Code maçonnique spécifiait même : "veillez à ce qu'ils ne garnissent jamais les mains d'une prostituée." Il ne faut pas demander ce qu'en faisaient les frères !

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Demande : Je cherche une planche sur  LA  MARCHE  A  RECULONS.

voir La Formation Maçonnique : articles : marche à reculons et transcendance.

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Demande : Je cherche de la doc pour ma planche au REAA : "GLOIRE AU TRAVAIL". Merci à tous pour votre aide.

Voir Les Planches du Compagnon  : chapitre sur Gloire  au travail.

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Demande : J'ai un tracé à faire sur le Maître des Cérémonies. J'ai besoin de votre assistance.

Voir la Formation Maçonnique - nouvelle édition 2013 de 906 pages - article : Maître des Cérémonies.

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Demande : J'ai une question. Comment expliquer "je ne sais ni lire, ni écrire, je ne sais qu'épeler" ? Merci. Gina.

Réponse : Cela ne s'explique pas et n'a pas de raison de l'être même si on donne souvent à tort ce thème à traiter car les maîtres de l'atelier seraient fort embarrassés si on leur demandait de le faire. Au-delà du simple élément de discrétion dans la communication du mot qui sert de mot de passe pour les apprentis, et de l'apprentissage de ce qui se rapporte à toutes les disciplines maçonniques, en même temps que l'on procède au travail régulateur et ordonnateur sur soi en vue de l'édification de l'homme parfait - ce qui dans le monde des initiés correspond à l'état de l'Homme Universel, lequel n'est plus simplement un homme, on veut vous faire prendre conscience de l'importance non pas des noms ou des mots mais surtout de celle des LETTRES. Le vrai nom de Dieu se trouve dans certaines lettres et non pas dans des noms ou dans des mots ni dans des applicats. Mais qui s'en soucie parmi tous ceux, bien trop nombreux, qui se désintéressent du symbolisme et par extension de tout ce qui contribue à une véritable initiation et à l'accès aux connaissances qui s'y rapportent ? Qui sait que l'ensemble des lettres se trouvent contenues dans le seul A ou alpha ou alif ? Pourtant cette clef reste considérable dans ses effets. Cette formulation a pour but de vous faire découvrir qu'aucun Nom n'a d'importance même les soit disant Noms de Dieu. Pourquoi la lettre l'emporte-t-elle sur tous les noms ou mots sacrés ? C'est quelque chose que l'on ne pourra jamais vous révéler. Si vous méritez de le savoir, cela vous sera révélé par une théophanie : ce sera un élément de connaissance capital dans votre Vérité. (voir Lettre, le mystère de la in La Formation Maçonnique et la Parole perdue in Les Planches du Maître.).

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Demande : La symbolique du 12eme.

Réponse : la symbolique du 12eme, non seulement cela ne veut strictement rien dire et cela ne peut pas exister. Un grade n'a jamais été un symbole !  Il convient de faire très attention avant de formuler un titre de planche. Il faut formuler quel est le contenu particulier du 12eme degré.  Le contenu n'est pas non plus un symbole. De même, la symbolique des grades de Perfection, cela ne veut rien dire.

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Demande : "Etablir le plan" au 12eme degré.

Réponse : on rejoint tout simplement le symbolisme de la planche à tracer du grade de maître. Il convient de prendre enfin conscience que rien dans les ateliers supérieurs n'est vraiment nouveau en soi. Tous les hauts grades reprennent toujours quelque chose existant à tel ou tel degré symbolique. L'étoile flamboyante, la pierre cubique à pointe et bien d'autres choses des premiers grades reviennent souvent, ce qui implique que les soit disant hauts grades n'apportent rien de vraiment nouveau. Pire encore, leur explication symbolique demeure souvent plus pauvre que ce qu'on trouve chez le Compagnon d'autres rites que le REAA ! Evidemment ou malheureusement, on ne le découvre que trop tard, c'est-à-dire après avoir reçu tous ces grades et les avoir soigneusement étudiés. De trop nombreux degrés dits supérieurs sont même inqualifiables en s'avérant totalement anti-maçonniques (comme ceux qui font venger la mort d'Hiram - ce qui est une violation da la loi de tolérance, de celle de la pratique de la fraternité, de la Beauté et de la Sagesse, de l'obligation de pratiquer la Vertu et de combattre les Vices, etc. L'homme qui se comporte en monstre assoiffé de vengeance est indigne de la condition humaine ; il est même inférieur aux animaux puisque dans le règne animal la vengeance n'existe pas.) !

Etablir le plan au 12eme ne peut en rien s'avérer différent du travail de l'établissement du plan sur la planche à tracer au 3eme. Que feriez-vous pour passer du temple de pierres au temple de chair ? Quelle analyse feriez-vous ? Quelles décisions prendriez-vous ? Voilà ce qui vous permettra d'établir votre plan personnel. n'oubliez jamais qu'un tracé doit se trouver établi à partir de votre vécu ; il doit prendre en compte vos aspirations les plus vitales. La mort approche : elle frappera sans prévenir. Le Cherchant doit donc se préparer en permanence à partir pour l'orient éternel. Aucun haut grade ne vous aidera à franchir le seuil ni même à affronter la maladie, le cancer, seule la véritable initiation, si vous l'avez réalisée en vous, vous permettra d'affronter la Mort avec sérénité. Aucune fonction, aucun grade, aucun honneur ne vous sera de quelque aide à ce moment là !

Alors que dans les grades symboliques, vous avez travaillé avec la Bible ouverte au Nouveau Testament - ce qui est une anomalie capitale dans un rite "ancien" -, voici que depuis le Maître Secret vous êtes revenu en arrière en travaillant à l'Ancien Testament. C'est une hérésie totale car on ne peut jamais revenir en arrière dans l'ordre spirituel et initiatique. On commence avec l'Ancien puis on progresse naturellement vers le Nouveau en parfaite cohérence de l'évolution des états d'être. On quitte la "loi du talion" - l'ancienne loi, pour entrer dans la "loi d'Amour", la nouvelle loi. On ne peut pas abandonner l'Amour pour revenir à la vengeance. C'est un peu comme si vous demandiez à ce que votre baptême religieux ou votre initiation maçonnique n'aient jamais eu lieu. C'est proprement impossible, nul ne peut revenir en arrière ni défaire ou refaire ce qui fut.

La même anomalie se retrouve au rite Français, rite moderne, qui revient en arrière avec les Quatre Ordres supérieurs empruntés au rite de Perfection (et non pas au REAA comme certains l'imaginent à tort !). Il reste vrai, qu'avec la suppression de la Bible au Français du G.O., ce problème est réglé.

Les seuls rites parfaits à ce plan sont le rite Ecossais Rectifié - moderne du début à la fin -, et le rite Emulation - ancien jusqu'à l'Arche Royale. C'est vers le rite Emulation qu'il faut diriger les profanes de confession juive, et vers aucun autre, ainsi travailleront-ils avec l'ancien testament de l'apprenti jusque l'Arche Royale. Le REAA ne permet pas cela puisqu'il les obligerait à travailler avec le Nouveau testament en loge bleue, puis au 18eme degré, le rite Français non plus. D'autres workings anglais possèdent la même cohérence.

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Demande : Le symbolisme des lieux sacrés.

Réponse : Pourquoi pas le symbolisme du sucre ou de la glace à la vanille ? Soyez sérieux ! On ne peut pas faire signifier aux lieux ce qui relève des mystères ou des lois de l'univers même si certains d'entre eux possèdent des vertus ou propriétés particulières, énergétiques, thérapeutiques, etc. Trop de personnes disent n'importe quoi à propos du symbolisme qu'ils ne comprennent pas tout simplement parce qu'ils ne sont pas en situation de percevoir ce qui ne relève pas de leur niveau d'état d'être. Pour espérer percevoir ce que signifie un symbole il faut le rendre vivant, se projeter en lui, ce qui constitue la finalité du travail qu'on vous demande d'opérer sur cette pierre emblème de votre existant corporel et vital. Celui qui ne fait rien ne saura jamais rien : c'est la juste récompense du non travail accompli. Etre parvenu au 33eme degré ne changera jamais rien à cela si l'on ne sait rien et le saint Empire comporte un nombre incroyable de Souverains Grands Inspecteurs généraux du 33eme degré qui sont incapables de vous apprendre quoi que ce soi !. Si les symboles profanes ne sont que des signes conventionnels, il en va tout autrement dans l'Ordre du sacré et de l'initiation véritable où chaque symbole correspond à un mystère de la divinité, correspondant en fait à une Loi de l'univers.

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Demande : Merci de me donner matière sur l'historique du langage et de la musique maçonnique..

Réponse : Vous souhaitez des informations sur des matières qui n'ont aucune histoire réelle et qui de surcroît varient selon les époques et les pays. On rencontrera bien des esprits peu scrupuleux ou vilement flatteurs pour tenter de démontrer le contraire, comme il en existera pour avancer que les degrés dits administratifs sont initiatiques, ce qui ne sera jamais le cas puisque cela ne relève pas de leur spécificité, mais cela ne peut revêtir aucune valeur pour un chercheur sérieux.

L'introduction de la musique en Maçonnerie est somme toute récente et découle de la spectacularisation intervenue dans des loges dites "galantes" de cour à la fin du 18eme siècle et aussi comme celle des 9 Soeurs à l'orient de St Germain en Laye. La présence des femmes en loge sous la maçonnerie d'adoption et le libertinage qui s'ensuivirent y contribuèrent grandement, le seul travail maçonnique restant alors trop ennuyeux. Il en fallait bien un peu, on ne venait pas là que pour cela mais essentiellement pour figurer dans une assemblée choisie entre gens en vue et s'amuser surtout le mieux du monde. La loge Les 9 Soeurs connut même les pires excès à une certaine époque en faisant venir un orchestre de plusieurs dizaines de musiciens, ce qui mit alors le quartier en émoi !

Au contraire de ce que beaucoup de nos amis imaginent, il n'y a pas de musique maçonnique. Les spécialistes, les musicologues et les critiques de la musique classique sont tous d'accord sur ce point : il n'existe pas de genre ni de style de composition ou d'harmonie qu'on pourrait considérer comme maçonniques et donc différents de tous les autres. Lorsqu'un maçon fait la vaisselle, la vaisselle du jour n'est pas maçonnique pour autant. Ce sont les maçons qui,  manquant d'honnêteté intellectuelle, considèrent comme maçonniques toutes les musiques faites et composées par des maçons. Cela se veut facile mais ne veut rien dire en soi. Il y a lieu de distinguer la musique et les textes ou livrets qui eux pourraient avoir un caractère maçonnique. Mais le texte n'a rien à voir avec l'univers de la musique même s'il l'accompagne. La valse dont la spécificité rythmique se trouve basée sur 3 temps n'a jamais été considérée pour autant comme maçonnique. Au contraire, elle se trouve assortie d'un caractère frivole et par conséquent non compatible avec le devoir d'élever des temples à la vertu et de creuser des tombeaux pour les vices, tâche prioritaire chez tout vrai maçon soucieux de respecter les termes de son serment.

Il existe des rites authentiques et anciens comme le rite Ecossais rectifié, datant de 1773, où toute musique reste traditionnellement interdite, tout devant s'accomplir dans le silence le plus total. Seuls ceux qui ne connaissent pas bien le rite introduise une musique qui n'y a guère sa place. Dans ce rite mystique, seul importe ce qui se passe dans le coeur et l'âme des Cherchants, Persévérants et Souffrants.

Notez qu'il n'existe aucun rituel ancien  et authentique prescrivant l'utilisation de la musique, le recours à telle ou telle oeuvre pour tel ou tel degré. Cela n'existe pas. Encore moins pour le REAA dont les vrais rituels "bleus" firent leur apparition suite à l'affaire du maréchal Magnan, soit seulement sous Napoléon III ! Les déviations ont fait jour et se multiplient depuis le 19eme siècle, période réactionnaire suite aux excommunications papales, ce qui donna lieu à toutes les dénaturations. Les Landmarks précisent bien que la Franc-Maçonnerie n'a pas à s'adapter aux modes passagères ni aux caprices des hommes qui se succèdent ! Elle doit rester ce qu'Elle est : le vecteur de l'initiation en Occident et du corpus des connaissances traditionnelles qui l'accompagnent. Il apparaît essentiel de souligner ici qu'on ne peut pas tenir pour authentiques les rituels modifiés tous les 10 ans par telle ou telle organisation, comme c'est devenu le cas ces quarante dernières années, ou pour permettre à l'une ou l'autre de se différencier de ses concurrentes. La maçonnerie "business" n'a rien à voir avec la Maçonnerie authentique et traditionnelle.

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 Demande : Les Agapes.

Voir La Formation Maçonnique : agape, loge de table.

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Demande : Le thème de ma planche est La Gnose du Compagnon. merci de m'aider..

Réponse : Voilà une hérésie colossale qui démontre la totale absence de connaissances chez celui qui vous l'a confié. C'est un peu comme si on vous demandait de traiter la Kabbale du compagnon, on pourrait en mourir de rire si ce n'était pas aussi affligeant. Pourquoi pas la kabbale de l'épicier du coin de la rue ? Soit vous traitez le sujet LA GNOSE en développant l'importance qu'elle revêtit chez les gnostiques du temps de Valentinien et en expliquant ce qu'elle englobe et pourquoi elle perdure encore soit vous passez à autre chose. Il n'existe aucune autre gnose, ni celle du boucher, ni celle de l'avocat, ni celle du maçon ni celle du compagnon. La Gnose (gnosis) ne se réduit pas à ce qu'en donne la traduction du mot en français, de même que le septentrion n'est pas du tout la désignation géographique du nord en loge, il s'agit de tout autre chose. Le livre des gnostiques est la Pistis Sophia dont je vous recommande la lecture. On trouve facilement ce livre chez les bons libraires.

Un sujet qui s'avère envisageable - et j'ose espérer que votre surveillant a malencontreusement exprimé son idée en utilisant le mot Gnose - serait celui : "Ce que le Compagnon doit savoir". Si dans le monde profane, on recrute en fonction des compétences nécessaires pour tenir un emploi - et aucune entreprise ne durerait sans cela -, en Maçonnerie - et cela la tue doucement - on met en place des cadres ( vénérable, surveillant et ça continue à tous les niveaux dits supérieurs ...) qui n'ont aucunement le minimum des connaissances symboliques, rituelles, historiques, ni les compétences requises en terme de communication, développement et de management. Le drame de la FM, c'est que les organisations ne sont plus capables de se doter des cadres compétents. On fait semblant ; on agit comme si tout allait merveilleusement bien dans le meilleur des mondes. Les organisations françaises privilégient aujourd'hui la Communication médiatique sur la transmission de l'Initiation. Le résultat ? Ceux qui aspirent de tout leur être à une véritable initiation sont obligés d'aller la chercher ailleurs.

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Une nouvelle organisation mixte vient de se créer. Voici son adresse de correspondance : La Grande Loge des Maçons Réguliers Francs et Acceptés - 91, rue du Faubourg Saint-Honoré - 75008 Paris.

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Demande : Je dois traiter au 12eme le thème suivant : "Etre zélé, fidèle, désintéressé". Merci à tous pour votre aide.

Ce sont des qualités qu'on doit rencontrer naturellement chez un Apprenti ! Il n'y a rien de nouveau à ce degré.

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Demande : Je suis à la GLFF. Lors de la cérémonie pour le passage au grade de Compagnon, nous avons 5 marches de couleurs : une noire, une bleue, une verte, une rouge et une transparente. Je cherche quelle peut être l'origine de ces marches. J'ai trouvé, au Rite Opératif de Salomon, trace de 3 marches au grade d'Apprenti et de 5 marches au grade de Compagnon (la seule différence étant que la dernière marche est blanche alors qu'elle est transparente chez nous). Pourrais-tu m'apporter quelques lumières sur l'introduction de ces marches dans certains rituels ? Merci d'avance.

 

Les marches n'ont aucune couleur. Il s'agit là d'ajouts "modernes" n'ayant aucun sens comme tel puisque la seule couleur qui compte reste celle de la loge symbolique. Que l'on soit apprenti, compagnon ou maître, la maçonnerie symbolique - celle des loges usuelles- est dite "bleue". Le rouge sera réservé pour certain atelier capitulaire.

Les marches existent et figurent sur tous les tableaux de loge depuis le 18eme siècle pour les rites existant depuis cette époque. Elles sont en pierre donc ne portant aucune autre couleur que celle de la pierre utilisée.

Les rituels "bleus" du REAA datent de la fin du 19eme siècle, soit plus de 100 ans plus tard et donc infiniment plus jeunes. Avant Napoléon III quasiment tous les maçons travaillaient en loge bleue du rite français puisque toutes les loges (99,9%) relevaient du Grand orient de France. La loge était française aux trois  premiers grades puis écossaise ensuite, expression signifiant qu'elle travaillait aux hauts grades. D'ailleurs, au début du 19eme siècle, on pouvait passer directement de maître à 18eme ou 30eme. Ce qui existe toujours en Angleterre et reste conforme à la tradition maçonnique authentique. ceci évite le problème des oppositions de contenu ou d'incompatibilité avec telle religion. Aux USA, on passe directement de maître à 32eme en prenant tous les grades en un week-end, ce qui fait l'économie des cotisations spécifiques aux hauts grades et des décors correspondants. En France, les hauts grades sont devenus une affaire économique pour personnes ayant des moyens financiers appréciables.

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Demande : Un problème s'est déroulé hier soir dans une loge dans une tenue d'élection entre le   vénérable en chaire et un ex-vénérable, les deux ont le 33ème degré. L'ex-vénérable insulte le vénérable en exercice et le traite en loge de "démolisseur de loges". Toute cette histoire n'a d'autre but que celui de reprendre l'office de Vénérable en divisant les frères, ce qui sera plus commode pour les manipuler. La tenue s'est interrompue et l'élection a été remise à une date ultérieure. Ma question : Est ce que le V:. en chaire a le droit de licencier le l'ex Vénérable et faire cesser ses fonctions suivant le code de la F:.M:. universelle ? J'attends impatiemment ton avis. Alain G.

En cas d'incident de quelque nature que ce soit le vénérable peut, il a tous pouvoirs pour cela en accord avec l'obédience, interrompre les travaux quand il le souhaite et ne pas conduire la tenue à son terme (qu'il s'agisse d'une tenue d'obligation courante ou autre), ou faire conduire un frère sur les parvis (manière élégante de lui faire quitter les travaux), voire même de l'interdire de présence dans l'atelier en attendant la décision éventuelle de la Commission de discipline de la loge, s'il y a lieu, ou de celle de l'obédience ou régionale (ceci variant selon le rite et l'obédience).

Les guerres pour reprendre le pouvoir et le vénéralat sont tellement fréquentes qu'on ne les compte plus et des haines farouches (en toute fraternité bien sûr) dégénèrent en bagarre en loge durant les travaux et on a même connu le cas où certains teigneux ont essayé de faire licencier de leur travail des candidats ayant eu le toupet de se présenter contre eux ! Tous les moyens sont utilisés : lettres anonymes, rumeurs, calomnies, etc. Le plus grave encore, c'est que les GMP, que les délégués ou conseillers fédéraux laissent faire en jouant les Ponce Pilate: officiellement, ils ne savent rien de ce qui se passe. Et c'est à cause de ces lâchetés indignes et immondes que des milliers de maçons finissent par partir ailleurs. Les Grands Maîtres doivent virer ces fautifs qui fuient leur responsabilité. Il faut supprimer aussi, pour les frères qui veulent changer de loge ou se faire réintégrer dans l'obédience, l'avis de leur ancienne loge. Avec les règlements de compte et des jalousies qui peuvent durer à vie, celui qui veut revenir sera vite noirci. Ces mauvais agissements profanes ne se limitent pas uniquement aux loges bleues, on les retrouve dans les ateliers supérieurs surtout au reaa ou au rer. Je connais plusieurs frères qu'on a descendus de charge pour y mettre quelqu'un qui voulait la place.

Puisqu'un passé maitre est en guerre contre un VM en place, il faut savoir que l'office de passé maître est d'invention récente si on peut dire (moins de 200 ans en Angleterre et seulement 130 ans en France) et il n'a pas grande importance en tant que telle. Il nuit même à la pratique traditionnelle ancienne dans laquelle un surveillant tenait l'office de V.M. en cas d'absence de ce dernier. Avec la création de l'office de passé maître, on a mis en place la cérémonie dite de maître installé qui viole l'usage ancien de remplacement du vénérable par un des deux surveillants (et non forcément par le 1er) et aussi des landmarks qui impliquent qu'aucune innovation ne puisse se trouver introduite en maçonnerie. Les organisations administratives ont verrouillé le système. Si le V.M. est absent ce sera donc au passé maître de le remplacer. Que fait-on si les deux sont malades ? Il n'y a plus de tenues possibles puisque personne ne peut tenir le maillet d'orient. Alors certains font des tours de passe-passe en allant chercher quelqu'un qui a été vénérable il a 15 ou 25 ans dans l'atelier, ou en allant chercher un vénérable en chaire dans un atelier voisin et ami ou en faisant tenir le maillet par le conseiller fédéral. Cela devient le domaine de la non maçonnerie. Après cela d'aucunes s'étonnent que des centaines de départs aient lieu chaque année dans chaque grande obédience ou que les anciens ne viennent plus en loge ou qu'il y ait 38 obédiences aujourd'hui en France : c'est le record du monde absolu et inégalable. Pourquoi cela ? Parce qu'on trouve dans les petites organisations une maçonnerie qui tend à disparaître dans les grandes organisations trop préoccupées d'économique et non plus d'initiation ni de réalisation personnelle.

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Demande : Mon surveillant me demande de traiter le dernier voyage de Compagnon comme planche d'augmentation de salaire en vue de mon élévation à la maîtrise. Pouvez-vous m'aider ?

On assiste trop souvent à cette anomalie de confier un travail sur tel ou tel voyage, ce qui n'a aucun sens en soi. Soit on vous demande de travailler sur les cinq voyages, soit on vous confie un autre sujet. Les 5 voyages forment un tout dont on ne peut rien retrancher sinon on vous ferait accomplir seulement une ou deux voire trois pérégrinations mais non les cinq rituelles. Puisque ce nombre des circumambulations demeure obligatoire pour la cérémonie de passage au grade de Compagnon (exception faite pour le Rite Ecossais Rectifié), rien ne permet à votre surveillant d'annuler les quatre précédentes en vous demandant de ne traiter que la dernière !  C'est la marque qu'il n'a pas la culture ni la connaissance du rite et du symbolisme qui sont  incontournables pour l'exercice de la charge de Surveillant. Non seulement celui qui ne sait rien ne pourra rien transmettre mais pis, encore, il introduira des incohérences et donc des déviations dans la pratique, dans la compréhension du rite comme à celle des symboles.

C'est tout le drame de la maçonnerie actuelle : celui de ne point avoir les hommes possédant une base "technique" suffisantes en terme de connaissances pour tous les degrés ni les structures humaines compétentes à tous les niveaux de la hiérarchie. Dans le monde profane on exige des compétences pour répondre aux exigences de tel emploi ou poste dans une entreprise. Je me souviens de la phrase d'un de mes apprentis, André S., alors directeur chez Renault, qui trouvait anormal et même scandaleux qu'il n'y ait aucune formation dans les loges et que les connaissances, que les compétences manquassent cruellement. C'est à toi, cher André, que je dois d'avoir écrit ces livres pour former mes apprentis et compagnons mais aussi les maîtres non encore totalement perdus pour l'Ordre. Quant aux autres,  beaucoup font semblant de jouer au maçon sans jamais le devenir véritablement sur le fond puisqu'ils ne savent même pas ce qu'est la vraie Maçonnerie, ce qu'elle contient ni vers quoi elle tend et comment le pourraient-ils s'ils se désintéressent du message signifiant des symboles soumis à leur perception non intellectuelle ?

Pour votre travail : vous devez impérativement traiter le nombre du grade, puis chacune des étapes spécifiques de la cérémonie de passage en tenant compte du cartouche correspondant. Le dernier parcours fait sans outil correspond à la deuxième partie de la vie, celle où l'homme véritable va distiller la totalité de ses qualités pour le service des hommes et de la société. Il ne les utilisera pas pour se servir, pour sa promotion personnelle sociale ou professionnelle sinon où en serait la grandeur et le  mérite ? Il sait qu'il est seul sur la terre, face au monde, face à l'univers et qu'il doit conduire sa mission à son terme. Dans l'univers des Initiés, c'est chacun pour soi et le Grand Architecte pour tous. Personne ne peut effacer ce que vous "avez à  payer" ni le faire à votre place, encore que cela ne soit pas impossible dans certaines conditions limitées et très particulières, mais ceci ne regarde pas les non initiés. Celui qui donne sans compter finit par accéder au statut d'Homme véritablement réalisé. Il devient sans le savoir le vecteur de l'Amour incarné ; en donnant, il transmet des étincelles d'Amour autour de lui. Il apporte un peu de joie, un répit pour celui qui désespère, qui souffre dans sa chair ou qui se demande ce qu'il fait sur cette terre. Sans le savoir il devient parfois un modèle sur lequel d'autres prendront appui et auquel ils voudront ressembler. N'oublions jamais de ne pas nous laisser aller au jeu redoutable des illusions. Tout ce qui brille n'est ni or ni diamant et les plus modestes des hommes, que beaucoup, chez ceux qui ne se fient qu'aux statuts sociaux établis, méprisent aujourd'hui, seront "puissants" demain. La sentence : " les derniers seront les premiers" n'est pas une vague et puérile affirmation religieuse désuète et sans aucune valeur, ceux qui pensent cela n'ont véritablement aucune connaissance initiatique sinon ils en mesureraient toute la dangerosité pour leur vie actuelle ici-bas comme pour leur mort et forme de mort à venir, sans parler de ce qui les attendra ultérieurement. Les grands patrons des entreprises internationales le savent bien, eux qui seront tous un jour, chacun à son heure, vilipendés, jetés aux orties et à l'opprobre publique, mais ce sort guette tout un chacun.

Montrez à votre surveillant que vous au moins savez traiter un sujet sérieusement sans rien en retirer. Voyez le livre Les Planches du Compagnon. Vous y trouverez une planche et de la matière sur le nombre 5. Voyez aussi Les Voyages du Compagnon, cela vous sera utile si vous ne disposez pas du rituel intégral du degré.

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Demande : J'interprète les mots sacrés des premiers grades comme un processus d'acquisition de la parole conçue comme principe créateur. Comment faire le lien avec ceux du quatrième ? Que signifient  Ado... et Iv... ?

Il n'existe pas de lien direct entre les mots dits ou considérés comme sacrés en Maçonnerie. Par ailleurs, on ne peut pas s'y référer car de nombreux mots ont été altérés par les Juifs eux-mêmes, avec le temps, voire purement supprimés. De plus les mots hébreux utilisés, en d'autres grades du REAA, ne peuvent avoir de sens et même de contenu que pour des Juifs, ce qui n'existe plus en maçonnerie et continue à se perdre de nos temps. Pour des Chrétiens orthodoxes au sens plénier du terme, ils n'en possèdent aucun et cette présence même les dérange.

Il convient d'aborder les noms ou mots sacrés avec la plus extrême prudence car diverses variations orthographiques et par conséquent des prononciations différentes selon les peuples se rapportent en réalité à la même chose, ce qui réduit tel mot ou telle prononciation quasiment à néant puisqu'il en existe d'autres se rapportant aux mêmes valeurs et puissance d'action. Voir notre livre Les Planches du Maître. cliquer sur le lien ci-après pour découvrir sa présentation. www.guigue.org/guigl04-1.htm

1er mot : Iod  - 2eme mot : Adonaï qui provient de Adon(is) et non l'inverse. Signifiant : mon seigneur, mon maître. On ne dit jamais le nom de Dieu dans la religion juive, des applicats en tiennent lieu : le tout puissant, l'Eternel, le saint béni soit-Il, etc. 3eme mot : Ivah (contraction de Jehova).  Ivah est parfois remplacé - selon les versions des rituels - par Iah (Je Suis). Il s'agit en quelque sorte d'une décomposition selon la méthode de travail propre à la kabbale de Jehova, qui n'est par ailleurs pas exact sous cette représentation et formulation cachée comme le tétragramme n'est pas l'initiale du nom de Dieu. Le vrai nom de Dieu se décline non par mot ou nom mais par un ensemble de vocalisations, le tétragramme en indiquant le nombre réel mais sous une forme cachée puisque ne correspondant aucunement à 4 (puisque 4 lettres). Il s'agit d'une artifice destiné à vous induire en erreur et vous égarer mais pour celui qui sait, ce n'est pas totalement inexact dans le fond bien qu'étant faux dans la forme.

Important: que faire si l'on refuse tout ce qui vient de l'ancien testament et de la tradition juive ? Il faut surtout abandonner le REAA dans ses hauts grades.

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 Demande : Je suis à la recherche de documentation ou de précisions pour un travail sur "le passage de la porte et Janus".

Observation : Janus est le dieu des portes mais non celui des gonds qui dépendent de la déesse Carna qu'il a violée et qui se venge en l'empêchant de pouvoir faire ce qu'il veut. Ainsi Janus ne peut pas ouvrir ou fermer les portes si Carna n'y consent pas puisqu'elle est la maîtresse des gonds et qu'elle peut les empêcher de fonctionner interdisant ainsi l'ouverture ou la fermeture. Voir Janus in Les Planches du Maître. Trop de maçons aborde le sujet Janus sans posséder même les rudiments de la religion romaine, que voulez-vous qu'ils sachent d'utile et puissent communiquer ? Rien d'intéressant..

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Demande : je suis à la recherche d'éléments pour établir une planches sur l'apprenti-profane. Merci de m'aider.

Une observation capitale : l'apprenti ne peut pas être confondu avec un profane. Par extension un Apprenti profane cela ne peut pas exister. Par contre, on peut tout à fait concevoir le travail de l'Apprenti dans le monde profane, bien que, devant se "construire" lui-même, cette mission relève davantage de la maîtrise ou à la rigueur du compagnon mais il peut amener ceux qui l'entourent à prendre conscience de leur égoïsme et de leur imperfection personnels.

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Demande : Pour une planche au 14eme, dont le titre est : Le Centre de l'Idée.  Merci de m'aider à démarrer.

Pour nous, ce thème n'a pas de sens en soi. Une idée, fut-elle considérée au sens platonicien du terme, n'a ni bord, ni centre. Elle forme un monde en soi, un tout cohérent dans une dimension donnée : celle de son action. Soit vous considérez le centre, mais cela nous ramène à la Chambre du Milieu, soit vous évoquez l'idée maîtresse du 14eme : la lame triangulaire cachée sous le ... Ceci peut constituer une idée : pourquoi faut-il cacher la lame d'or ? On peut reprendre les éléments du rituel pour commencer le travail et développer. Cette incohérence du centre de l'idée rejoint l'inexacte mention : le centre de l'union. Soit il y a union, soit séparation et distinction, donc une absence d'union mais en aucun cas on peut traiter l'extérieur ou la zone médiane ou le centre de l'union. Trop de rituels des degrés supérieurs comportent des dizaines d'anomalies et monstruosités de ce genre.

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Demande : Je cherche des documents sur la coupe d'amertume. 

Voir la nouvelle La Formation Maçonnique de 910 pages (articles coupe, calice). Un de nos frères vend ce liquide très difficile à trouver dans le commerce.

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Demande : Je dois présenter une planche dont le sujet est : La profession de Foi du CHK (30°). Je ne sais comment l'aborder, pourriez-vous m'aider ? Merci d'avance.

Ce travail à présenter au Conseil Philosophique pourrait se trouver abordé comme suit, il y a d'autres possibilités bien évidemment :

Plan possible. La profession de foi : qu'est-ce ? Qu'est-ce qui la motive, la rend nécessaire, indispensable ? On peut faire mille choses sans se trouver en situation de faire une profession de foi. Mais elle se traduit par une engagement public, donc irréversible. Elle devient analogue au contenu d'un serment pris devant la divinité. A l'instar du non respect du serment ou de l'obligation prise, toute non réalisation fut-elle partielle de ce que comporte la profession de foi entraîne la pire des sanctions dans ce monde-ci comme dans celui de l'éternel orient.

Qu'est-ce que le CHK ? Reprendre le rituel et l'Instruction. Quelle place tient-il dans le souverain tribunal ? A quelles fins ? N'oublions jamais que l'Aréopage devint le tribunal des dieux. Il vous faudra traiter aussi ce que recouvre la Vertu de Justice. Il ne peut pas y avoir de tribunal, souverain ou non, sans qu'on y excelle dans l'approche de la Justice. Ce n'est pas si simple qu'il y paraît puisque la Bible énonce : "Tu ne jugeras point ton prochain". Par conséquent appréhender la vertu de Justice n'entraîne pas systématiquement sa pratique mais la connaissance des effets sur soi et son devenir dans tous les plans de création et transformation. Par cela même, la Justice est de très loin la plus importante de toutes les vertus cardinales et théologales incluses. Voir le livre Les Planches de l'Apprenti (www.guigue.org/guigl02-1.htm) qui comporte ce thème pour le Rite Ecossais Rectifié, rite templier. Aucun apprenti-Chevalier ne peut avancer s'il ne connaît pas les effets de la Justice. Ce que le Rite Ecossais Rectifié traite au premier degré, le CHK doit le développer au 30eme.

Quels sont les devoirs obligatoires et spécifiques du Kadosch ? Ces devoirs qui vont composer les degrés ou la trame de la Profession de Foi se déclinent avec les 7 niveaux blancs et les 7 niveaux noirs de l'échelle mystique. La conclusion porte sur l'universel bien évidemment.

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Demande : j'ai choisi comme sujet de ma troisième planche d'apprenti : le doute, le questionnement, l'interrogation. Pourriez vous me donner quelques pistes de réflexion car ce sujet se révèle pour moi plus difficile qu'il n'y paraissait lorsque je l'ai choisi...

Ce n'est pas un bon sujet pour un apprenti qui ne peut pas se laisser aller à douter, à se questionner, ou à s'interroger ce qui revient au même, etc. Votre parrain, votre surveillant sont là pour vous éviter cela. Quant à vous, il vous appartient de vous laisser aller, guider en toute confiance. Si des doutes surgissent, c'est que quelque part quelque chose ne va pas en vous. Vous restez habité par des valeurs et des considérations profanes n'ayant aucune place dans la loge. En conséquence, c'est vous qui ne vous montrez pas conforme à ce que vous devriez être. Ce qui se dit et passe autour de vous ne présente aucun intérêt en soi. Vous n'êtes pas venu en maçonnerie pour vous occuper de ce que disent ou font ou ne font pas tels ou tels frères. Leur responsabilité, leur échec, leur trahison éventuelle vis à vis de l'Ordre et des principes et devoirs maçonniques ne sont pas les vôtres. Chacun pour soi et le GADLU pour tous, telle est l'impitoyable loi des Chercheurs d'Eternité. Les considérations morales ou profanes ne changeront rien à cela.

Vous n'avancez pas aussi vite que vous le souhaiteriez ? Mais pourquoi avanceriez vous vite ? Cela n'a pas de sens. Si vous voulez vous questionner utilement, demandez-vous pourquoi vous vivez dans ce corps de chair, si cela a un sens d'être condamné à mourir sans savoir à quel âge ou à quel moment ! Pourquoi on vous confie la pierre brute, le fil à plomb et le maillet et le ciseau. Mais le bon apprenti ne se pose même pas ces questions ; il fait le vide en lui et se contente de faire ce que son maître lui demande de faire. Rien de plus, rien de moins. Demandez-vous pourquoi on vous soumet des initiales et non des mots entiers. Il est normal de vous interroger sur les Mystères de l'Ordre mais il est tout aussi naturel de ne pas recevoir de réponse. A quoi pourrait servir une réponse à quelqu'un qui n'est pas prêt à la recevoir et qui ne saurait qu'en faire ? Il en ira tout autrement quand vous serez devenu celui que vous devez devenir mais pour cela il faut travailler sur vous, encore et encor sans aucune concession ni compromission. Alors le meilleur vous sera accessible.  C'est toute la réussite que je vous souhaite. 

Je finirai juste par une remarque : le plus important n'est pas de réussir soi-même, c'est d'aider ou d'agir en sorte pour que les autres réussissent.  En tant que Christian Guigue, à titre personnel, je n'ai aucune importance, mais  si j'aide les autres à avancer sur leur chemin, et c"est le travail auquel je m'astreins en écrivant mes livres,  ce qui se trouve alors accompli est important.

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Demande : Je recherche des éléments pour une planche " je pense car j'ai une main". Pouvez-vous m'aider ?

Ce thème est provocateur et non compatible initiatiquement par sa formulation. Pourquoi ne considérerait-on pas que l'on pense parce qu'on a un poil dans le nez ou un sexe puisque certains ont fait du sexe le but de leur existence ? Ce qui revient à dire que je suis totalement incapable de penser puisque je dis de telles énormités. Le matériel et le concret ne sont en aucune manière compatible avec le monde de l'abstraction, donc celui des idées au sens platonicien du terme et par extension de l'initiation et de la spiritualité. Pour développer votre travail, même si le sujet demeure incohérent en soi, il faut démontrer cette anomalie ou la contredire. Vous devez :

1 - traiter ce qu'est la pensée.

Je pense - ce qui n'est pas le cas de la majorité des hommes et des femmes - ne se résume à se dire intérieurement : "tiens il fait beau aujourd'hui", ou " "quelle belle voiture" ou encore "si j'allais vivre dans une autre région ?". Les grands penseurs mondiaux ne s'intéressent jamais à ce genre de choses. Leur travail porte sur ce qu'est l'homme, sa place dans le monde et dans l'univers, ce qu'il peut devenir dans la chaîne des évolutions de la création. Leur pensée va se prolonger par l'enseignement direct sous la forme orale, forme privilégiée en orient, ou par l'intermédiaire de l'écrit en occident. Notons ici qu'un penseur écrit rarement, ce sont ses disciples qui recueillent ses enseignements. Dans les sociétés industrielles, on n'a même plus besoin de la main pour écrire : on utilise des logiciels de reconnaissance vocale. La pensée s'avère donc philosophique, c'est l'entrée dans la sagesse - sofia étant la sagesse absolue. L'accès à l'état de Sagesse est à ce point capital que rien dans l'évolution spirituelle et initiatique de l'homme ne peut s'accomplir tant que cet état ne se trouve pas réalisé. C'est la raison pour laquelle les rites modernes (basés sur le Nouveau Testament) utilisent le triptyque Sagesse, Force et Beauté, quand les rites dits anciens (Ancien Testament), moins avancés du fait de leur système hiérarchique comportant des dizaines de grades dont, anomalie supplémentaire, les 2/3 ne sont pas pratiqués, privilégient le cheminement inverse Beauté, Force et Sagesse. La sagesse devient le point, le commencement du vrai cheminement vers la lumière car elle seule permet l'accès à la Réalité ou Vision juste et réelle de ce qui Est. L'homme se berce tellement d'illusions qu'il refuse presque toujours de voir le monde, la nature et les étapes de la vie sous leur véritable aspect. Il veut les voir à travers le prisme déformé des choses auxquelles il veut accéder, c'est-à-dire uniquement sur la base de ses intérêts ponctuels et fluctuants. Voilà pourquoi on soumet dans certains rites, à certains grades, un miroir au candidat. Pour qu'il puisse se voir vraiment tel qu'il est et non pas comme il cherche ou joue à se voir. pour qu'il prenne conscience qu'il est "déformé" et non conforme à ce qu'il est. Le miroir produit une image inversée dont non conforme à la réalité. Le miroir comprend aussi trois distances, chacune d'elle correspondant à un "monde". Intéressez vous au symbolisme et vous découvrirez tout cela.

2 - Aborder ce qu'est le concret et le matériel.

Pourquoi l'homme ne veut-il pas voir le monde, la vie, tels qu'ils sont dans leur finalité éternelle ? Parce qu'il a peur de la mort. Pourquoi a-t-il peur de la mort ? Parce qu'il ne pense pas au sens philosophique et par extension religieux du terme. Alors il cherche à oublier ce qui lui fait peur, à s'oublier lui-même. Par quoi cela se réalise-t-il ? Par la fuite dans le matériel, donc par ce que l'on fait dans ses actes et ses gestes. Le monde du concret devient celui de la fuite. Il suffit de visiter les cimetières pour mesurer la peur des défunts qu'on peut apprécier à partir des sépultures établies pour défier le temps ou qu'on veut toujours fleuries. L'homme se rassure à travers ses créations. Ce qu'il fait, ce qu'il fabrique, le rassurent. Il a l'impression d'exister puisqu'il voit ce qu'il est capable de produire. Pour lui, la main devient l'outil capital par lequel il s'imagine être. Il baigne dans l'erreur et l'illusion les plus totales car tout ce qui sera façonné de main d'homme est condamné à disparaître. Voilà la raison de la disparition de tous les temples, celui de Salomon comme de Zorobabel. Evoquer la reconstruction d'un temple ne se situe plus dans le cadre d'une authentique initiation et tous les dégrés qui évoqueront cela seront à éviter sauf si l'on privilégie son ambition matérielle, sa progression hiérarchique dans le système mais là nous restons  dans l'inférieur, le ténébreux, le désir donc dans les passions. Un Cherchant , car nous le resterons jusque notre mort, qui se préoccupe surtout de son élévation spirituelle ne peut pas accepter de faire semblant ni de satisfaire aux exigences d'un système dont il n'a aucun besoin et qui n'a rien à lui apporter.

Interrogez-vous par rapport à tout cela. Mettez sur le papier ce que vous en pensez, cela formera la trame de votre travail. N'oubliez pas que seul le cerveau conçoit et commande aux organes du corps dont la main. La main obéit aux injonctions du cerveau, rien de plus, et lorsque la dopamine vient à lui manquer la main ne peut plus rien faire tellement elle tremble.  Pensez-vous que chez les parkinsoniens la seule main puisse compenser ce qui manque au cerveau pour réguler le bon fonctionnement moteur du corps ? En aucun cas !

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Demande : Je vais quitter mon poste d'Orateur et j'ai un travail à présenter pour informer mon successeur de la tâche qui l'attend. Comme vous êtes le seul auteur à vous occuper de ce qui nous concerne et à y répondre directement, je me permets de vous solliciter en recherche de matière. Marc. Lille.

ORATEUR : étymologie. Le mot apparaît vers 1180 dans la langue française. On en trouve trace pour la première fois dans La vie de Saint Evroult, sous la forme méridionale ouratour. C'est Bersuire qui en 1355 utilisera le premier le mot orateur tel que nous le connaissons encore de nos jours. Vient du latin : orator, lui-même dérivé de orare, dans le sens de "parler". L'orateur est donc celui qui parle.

Peut-il parler comme n'importe qui ? NON. L'orateur parle car il a un message à transmettre. A cette fin, il doit exceller dans les arts libéraux, en particulier ceux qui composent le trivium formé des "voces" ou arts de la voix : la grammaire, la rhétorique et la dialectique. Les arts libéraux se répartissaient en deux cycles : le trivium, comprenant la grammaire, la rhétorique et la dialectique, et le quadrivium, groupant les quatre branches des sciences dites mathématiques (arithmétique, géométrie, astronomie et musique). Dans la pensée chrétienne telle que la formule saint Augustin, la connaissance des arts libéraux fut considérée comme l'étape préalable et indispensable pour l'étude de la théologie fondée sur l'Écriture sainte, qu'il importait de comprendre et d'interpréter justement. Les moines de ces temps avaient encore la conscience que la voix, le Verbe comportaient une importance l'emportant sur les sciences. Lorsque, après le déclin dû à la chute de l'empire romain et aux diverses invasions barbares, la culture se réveilla en Occident sous l'influence carolingienne puis celle de Saint Eloi, l'enseignement de ces disciplines, particulièrement de celles composant le trivium, reprit dans les scholies monastiques et les cathédrales. Il fallut attendre la fin du Xe siècle pour que l'enseignement des sciences mathématiques composant le du quadrivium se généralise à tous les centres, comme celui de Reims sous la direction de Gerbert, de Chartres sous la direction d'Abélard et bien d'autres. La période de construction des cathédrales fut propice à la culture des Arts libéraux dont l'étude fut stimulée par l'introduction dans les bibliothèques des oeuvres de Platon et d'Aristote comme celles des scientifiques grecs traduits en latin. Quand se formeront les universités, les arts libéraux qu'on nommera les « sept colonnes de la sagesse », renforcées par la philosophie et les sciences de la nature, constitueront le fondement de tout enseignement.

L'office d'Orateur ne figure pas à l'origine dans les offices capitaux de la loge puisqu'il suffisait que 7 maîtres se réunissent pour tenir et former la loge. La loge fonctionne à partir du VM, des SSurv., d'un MDC, d'un Couvreur faisant aussi office d'Expert et d'un Tuileur qui ne participait jamais aux tenues puisque sa place était la garde du temple à l'extérieur de la loge. On ajoutait accessoirement un Secrétaire dont le travail consistait surtout à enregistrer les réceptions et changements de grade qui souvent se faisaient le jour même car on était souvent au 18eme siècle apprenti, compagnon et maître le même soir.

L'Orateur par définition est devenu le gardien de la Tradition, ce qui pose de fait de nombreux problèmes. Comme rempart devant empêcher toute déviation et dérive rituelle ou traditionnelle, il doit s'opposer aux exigences et ordres émanant de l'obédience lorsqu'elles ne sont pas conformes aux usages anciens de la Maçonnerie, donc aux Landmarks. Il doit empêcher de changer fut-ce une virgule dans un rituel, ce que les anglais considérerait comme inadmissible mais que les français ne se gênent pas de faire en particulier au REAA où les rituels qui existent par dizaines de versions sont revus tous les 20-25 ans selon les obédiences. Il doit empêcher la radiation d'un frère pour non paiement de cotisation car ceci est une violation du devoir de fraternité auquel tous les maçons sans exception sont astreints sous peine de violer leur engagement et leur dignité. Il doit en la circonstance rappeler aux frères leur devoir et, pour ceux qui critiqueraient en arguant de telle erreur ou irresponsabilité des frères négligents et impécunieux, rappeler que la tolérance est le deuxième grand devoir. Où serait notre mérite de maçon si nous n'avions jamais d'effort à faire sur nous-mêmes ? Au RER, les frères ont une obligation complémentaire à laquelle chacun a librement consenti lors de son admission dans l'Ordre, c'est de se soumettre à la Justice divine en renonçant à juger qui que ce soit. Chacun doit faire plus que cela puisque il demande la Clémence et que à chaque instant de sa vie il convient de la pratiquer en renonçant à tout grief, tout motif d'opposition envers qui que ce soit quoi qu'il puisse faire ou avoir fait. Le maçon est un homme de concorde, de paix, de fraternité. Nous devons tous aller vers notre prochain même si cela nous dérange dans notre confort, dans nos certitudes, dans notre quotidien. Et si cela nous perturbe, c'est que nous restons bien imparfaits sur la Voie. En conséquence, nous n'avons pas à blâmer ou critiquer notre voisin mais à nous interpeller nous-mêmes face à notre miroir devant cette imperfection qui est toujours en nous. Vous souvenez- vous de la paille dans l'oeil du voisin ? N'oubliez jamais la poutre qui vous rend aveugle, inconscient, égoïste et donc monstrueux puisque pour reprendre la phrase du rituel : "Celui dont le coeur ne s'ouvre pas aux besoins et aux malheurs des autres hommes est un monstre dans la société des Frères."

L'Orateur n'est pas seulement le gardien des usages et traditions de l'Ordre, il est aussi la conscience de la loge et le miroir devant lequel il doit nous renvoyer si nous manquons à nos devoirs. Nous ne sommes pas venus en Maçonnerie pour échanger des idées, il y a tellement d'associations profanes intellectuellement plus compétentes et spécialisées pour cela, mais pour percer les mystères de la vie, de la mort et ceux du devenir même si nous n'en avions pas alors pleinement conscience. Personne n'étant venu nous chercher nous devons nous conformer strictement aux obligations librement consenties et en vigueur parmi les maçons sous peine de ne jamais mériter cet état ni ce qualificatif. Agir et vivre en parjure n'ayant jamais figuré parmi les vertus de l'Ordre, ce n'est pas parce que certains empruntent cette voie qu'il nous faut les suivre. Un maçon demeure quelqu'un qui agit en redresseur des carences, des faiblesses et des injustices de toutes natures même s'il doit se dresser seul contre tous les autres, y compris contre ceux de sa loge ou de son obédience s'ils dévient. Nous agissons dans cette vie en préparation de celle qui doit venir après notre mort dans ce corps de chair. Nous ne pourrons nous présenter dans l'éternel orient que si nous avons accompli tous nos devoirs sans lâcheté, sans compromission ni défaillance mais en ayant toujours agi en homme d'honneur et de probité, en chevalier du devoir. Ce n'est pas sur nos médailles, sur nos titres, sur nos grades ou fonctions que le Grand Architecte nous jugera mais sur ce que nous avons fait pour Lui, pour la Maçonnerie et pour tous les hommes sans distinction d'état, de race ou de condition en ayant volontairement renoncé à demander quoi que ce soit pour nous. Rien d'autre n'a d'importance. (extrait de La Formation Maçonnique - copyright juin 2002)

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Demande : J'ai besoin d'aide pour deux travaux au 30eme, la documentation manquant cruellement à ce sujet. 1 - L'âge du Chevalier Kadosch. 2 - Planche : "Si vous voulez savoir, osez !".

L'âge varie selon les rituels et époques : c--t ans et plus, je n'ai ---- d'âge, etc. les âges font intervenir des données importantes auxquelles personne ne s'arrête ou si peu. 1-- et plus et je n'ai --- d'âge font intervenir le même contenu. Je n'ai --- d'âge, c'est-à-dire : je me situe au-delà du temps des hommes et par extension des problématiques et intérêts usuels aux hommes. 100 = 10 x 10 mais aussi 1 + 0 + 0. 10 ramène toujours à l'unité, au 1 mais avec l'accomplissement d'une circonvolution ou le parcours intégral d'un monde ou plan particulier et l'acquisition des connaissances supra humaines correspondantes. Un siècle et plus implique le parcours de deux mondes et l'entrée dans le troisième qui n'est ni le monde des hommes ni le monde intermédiaire où matière et esprit ne se trouvent pas totalement disjoints mais en correspondance pour un temps indéterminé et indéterminable l'un par rapport à l'autre. Le 3eme monde, celui de l'esprit fait entrer dans l'univers spécifique de la divinité, ce qui reste en rapport avec les points du 30eme se rapportant au Souverain tribunal et à la Justice céleste ou/et divine.

- "Si vous voulez savoir, osez". La formulation reste problématique par l'ordre : Osez. Ce n'est pas parce qu'on veut accéder à la Connaissance et à la Lumière, laquelle n'est rien d'autre que la recherche de la révélation et l'espoir d'une théophanie ou contemplation de la divinité qui se révèle par une grâce spéciale, que cela se produira même si l'on ose tout. Oser, c'est encore la résultante d'un acte mental. Ce n'est pas par le mental que la foi, que la connaissance des symboles, que les mystères du monde se révèlent. C'est par la renonciation et l'abandon et par ce que l'on éprouve  pour et par la Vie et les Hommes dans son quotidien. C'est par sa mise en conformité avec les Lois supérieures à l'homme, c'est par le résultat produit par l'ensemble de ses actes dans cette vie, lesquels restent à mettre en parallèle avec les engagements pris avant cette incarnation et qui doivent trouver leur concrétisation et donc réalisation dans le cours de cette existence corporisée. Osez, peut se concevoir dans la démarche prophétique, celle du sacerdoce, celle du sacrifice personnel. J'ose renoncer à tout ce qui est moi, à tout ce qui m'est réservé de bon, de grand, de lumière et de perfection J'ose abandonner par avance tout ce que le Grand Architecte lui-même veut me réserver. Je lui demande de donner tout cela à un autre. Dans ce cadre-là, oui, on peut oser. Il me semble que seul cet acte-là peut justifier la notion et la volonté d'Oser.

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Demande : Certains frères de ma loge parlent du Conclave des passés maîtres. Je cherche un livre traitant de ce sujet. Merci. Marie-Françoise (Suisse)

Il n'existe jamais de livre traitant de points de cet ordre. Ce que vos amis appellent improprement ainsi, car on y rencontre certes des PMI mais en nombre infime, se rapporte à la "loge des maîtres installateurs" devant installer le nouveau vénérable élu dans la chaire du roi salomon. Ce "conclave" peut porter ce nom car personne ne plus entrer ni sortir durant cet acte installateur. Il s'agit en fait d'un "moment" de la tenue. L'ancien vénérable interrompt les travaux les mettant ainsi en "récréation". Tous les frères non vénérables en chaire en exercice ou passés ou ex-maîtres sortent. La porte est cadenassée pour qu'on puisse procéder à la partie dite secrète d'installation d'un nouveau maître de loge. On la rouvrira lorsqu'il aura pris officiellement ses fonctions et tenant désormais le maillet pour conduire les travaux. Tous les frères reviendront à leur place et les travaux continueront selon l'ordre du jour établi et la manière accoutumée parmi les maçons.

Cette partie dite secrète reste controversée car elle fait fi de la Tradition maçonnique qui veut qu'une loge soit indépendante et libre et donc non tributaire de quelques autres structures administratives ou non que ce soit. De plus un VM tient sa légitimité du vote émis par les membres de sa loge et non par une autorité administrative extérieure seule habilitée à le valider et à l'installer par son représentant (délégué ou conseiller fédéral ou grand maître provincial). Enfin cette pratique moderne n'est pas pratiquées par toutes les organisations maçonniques. Comment font les loges qui n'ont pas de liens relationnels avec les autres - cas des loges étrangères ? Elles installent leur VM sans concours extérieur, geste parfaitement et authentiquement respectueux des usages anciens.

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Demande : Ma première planche en loge de perfection est : Le Symbolisme du Maître Secret. J'aimerai que vous me donniez quelques pistes de réflexions . Je suis complètement perdu sur le sujet . Merci et accolades fraternelles.

Cette formulation est malheureuse ; il n'y a pas plus de symbolisme du maître secret que de celui du charcutier-traiteur ou de la gardienne de l'immeuble. Votre travail doit simplement s'intituler Le maître secret.

Comme pour tous les grades, il faut savoir en extraire le message, ce qui malheureusement n'est pas réservé au plus grand nombre tout simplement parce que cela ne les intéresse pas foncièrement. Le maître secret est un lévite, c'est-à-dire un homme consacré au service religieux et divin. Le tablier porte l'emblème de deux plantes considérées comme funéraires : je vous conseille d'en parler car seul celui qui sait ce qu'est la mort et l'au-delà de la mort accorde la priorité à tout ce qui n'est pas l'exclusivité des passions matérielles et charnelles qu'il relègue au profit des vertus et connaissances spirituelles. Le maître secret va beaucoup plus loin que cela par cette mission qu'est le sacerdoce qu'il prend en charge pour éclairer les hommes. Le laurier correspond au plan des hommes et l'olivier au plan divin. On faisait brûler l'huile d'olive qui fut le premier "parfum" offert aux dieux antiques.

Un des particularités du grade de maître secret est la prise de conscience, comme ce fut le cas avec le retour de Babylone - normal au REAA - des deux seules tribus du peuple hébreu qui n'avaient pas réussi socialement à Babylone d'où leur lent retour, que Dieu et son service divin ne sont pas inaccessibles, éloignés des hommes par une peur qui les tient à distance et prisonniers de prêtres qui les utilisent pour leur promotion sociale et position dans la hiérarchie des hommes, mais au contraire qui restent accessibles à chacun d'entre nous, ce qui entraîne la remise en question des temples de Salomon et de Zorobabel qui doivent être détruits car ce n'est pas dans le temple que se situe la divinité mais dans la Nature et la Création tout entière qui constituent Son temple universel. C'est la mission du lévite-maçon, prêtre moderne dans l'universel, d'abandonner l'horizontabilité pour privilégier la verticalité et la relation directe avec le Créateur pour apporter la lumière religieuse aux Chercheurs. C'est la direction que l'on a déjà indiquée à l'apprenti avec les indications du nadir au zénith et en lui confiant le fil à plomb ou le perpendiculaire. Il ne faut pas se montrer hypocrite toutes les initiations sont religieuses qu'on le veuille ou que cela nous déplaise. Le mot universel est important car il fait fi de telle ou telle religion particulière pour les fondre toutes en une seule.

Pour votre travail vous devez partir de la maîtrise pour arriver au maître secret. Montrer ce qu'est le maître, ce que la maîtrise comporte et comment elle se développe dans ses applications parmi les hommes avec les devoirs que cela implique : c'est ce que soulignent en certains aspects les hauts grades soit dans une finalité de fusion dans le collectif des hommes soit dans la finalité personnelle de fusion en Dieu : c'est la voie mystique du rose-croix. Voyez le livre Les Planches du Maître, vous pourrez y puiser à travers les diverses planches des données utiles pour votre travail. visible à www.guigue.org/guigl04-1.htm

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Demande  On me donne comme travail Sic Transit Gloria Mundi. merci de m'aider en me donnant des pistes de réflexion. Marcel.

Cela signifie :"ainsi passe la gloire du monde." Pendant que le V.M. prononçait ces mots, le 2eme surveillant envoyait des flammes aussi rapides que l'éclair au moyen de la pipe à lycopode. Cela se rapporte bien évidemment à l'illusion et au choix capital que l'homme doit faire dans cette vie. Soit il privilégie le monde de la chair, des biens matériels, celui des passions humaines avec tous les malheurs qui en découleront, cas de la grande majorité des maçons, soit il cherche à découvrir ce qu'il est est véritablement, à comprendre pourquoi il existe dans ce corps de chair et ce qu'il doit faire : c'est-à-dire comprendre d'où il vient, où il va et ce qu'il doit faire de sa vie dans ce laps de temps limité qui lui sert d'incarnation. Je vous incite à mettre en parallèle cette formidable maxime dont le contenu ne sera révélé qu'aux plus hauts grades des autres rites : l'homme est l'image immortelle de Dieu, mais qui pourra Le reconnaître s'il la défigure lui-même ?"

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Demande : On m'a confié le sujet : VITRIOL. J'avais choisi de traiter la terre et les outils propres à l'Apprenti mais ma Surveillante me conseille de m'attacher à l'aspect révélateur, alchimique de la Formulation. Je me sens un peu perdue, merci de me conseiller ? Chantal.

Avant de traiter le VITRIOL, je vous conseille de parler du cabinet de Réflexion puisque c’est là qu’il se trouve indiqué.

Quelques infos sur le VITRIOL : En alchimie, le VITRIOL c'était les sulfates de fer, de cuivre ou de zinc. L’huile de vitriol était l’acide sulfurique.

VITRIOL : visita interiora Terrae rectificando invenies occultum lapidem veram medicinam (véritable médecine)

Cette invitation à visiter l’intérieur de la terre, et en rectifiant, de trouver la pierre cachée, symbolise la quête du Soi, celle de sa nature véritable conforme à son origine car chaque Homme est un nouvel Adam. Celle qui se révélera quand on aura combattu et éliminé tous les conditionnements familiaux, éducatifs, scolaires, sociaux, religieux, professionnels, etc. L’homme est un composé artificiel, façonné par diverses influences et impératifs sociaux. Il faut tout éliminer, il faut se détruire pour découvrir ce que l’on est véritablement ce qui entraînera une vision de l’univers, de l’homme et du monde complètement révélée, nouvelle, autre.

Ce qui permettra aussi de découvrir quelle est notre mission individuelle en ce monde car notre naissance est la conséquence d’un impératif, d’une nécessité qui nous dépasse.

Le VITRIOL est la synthèse exprimée des opérations de transformation considérées au niveau des métaux ou de l’être humain. Dans ce cas, il s’agit bien évidemment de se reconstruire soi-même en surmontant et brisant les divers degrés ou niveaux d’inconscience et de préjugés qui nous habitent, à partir de quoi l’homme pourra passer de l’état d’une ressemblance plus ou moins déformée à l’image véritable - voilà pourquoi on indique déjà ce travail essentiel dès la réception dans l’Ordre en présentant le miroir à l’apprenti -, c’est-à-dire qu’il doit oeuvrer sur la pierre jusqu’à ce qu’il y découvre la présence immanente et transcendante de DIEU en SOI.

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Demande : Je recherche quelles sont les différences entre loge sauvage, loge indépendante et loge dissidente. Quels sont leurs rapports avec les obédiences dites libérales (non reconnues par la Grande Loge Unie d'Angleterre)..

En fait il n'y a aucune différence si la loge n'intègre aucune organisation nationale reconnue ou non reconnue. Une loge peut très bien relever d'une organisation siégeant dans un autre pays. Il en existe dans des pays étrangers (Afrique, Amérique du Sud, USA, pays de l'Est, etc.) qui appartiennent à la GLNF, au G.O ou à la GLF, au D.H. ou encore à d'autres organisations. On a le cas des Loges de Marque qui appartiennent à une organisation anglo-saxonne bien que travaillant sur le sol français en langue anglaise. Une loge est dissidente quand elle quitte une obédience pour partir vers une autre, comme ce fut le cas de la loge Théba (ancienne loge de René Guénon dont il avait démissionné) partie pour la G.L.N.F. (puis reformée à la GLDF donc 2 loges portent le même nom), mais elle ne reste pas isolée. En théorie, toutes les loges sont censées agir souverainement, donc en toute indépendance en vertu du principe traditionnel maçonnique : "un maçon libre dans une loge libre". En théorie seulement car les obédiences, à travers leur Suprême Conseil maison, les tiennent avec les hauts grades et comme les hommes sont bassement serviles et orgueilleux ... Une loge sauvage est seule, elle n'appartient à aucune organisation.  Une loge est dite dissidente quand elle change de grande loge (cas de la loge Theba, cas des loges de la GLNF parties à Phaleg FO et au Glamf).

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Demande : Je dois faire un travail d'élévation sur le thème : "Pourquoi Hiram doit-il mourir ?" Merci de m'aider.

Si nous suivons la légende hiramite : - soit il donne aux mauvais compagnons les mot et signe qu'ils exigent de lui, et en ce cas il n'est pas digne d'être maître puisque 'incapable de garder le secret fut-ce au péril de sa vie. Cette lâcheté personnelle le rendrait traître à sa vocation. Il lui serait impossible de diriger les maçons qui travaillent dans le chantier à la construction du temple universel ( noter ici que le secret porte uniquement sur les éléments du tuilage comme pour tous les rites. On peut publier les rituels de tous les grades, cela n'a aucune espèce d'importance en soi si l'on ne révèle jamais ce qui doit rester secret. Noter aussi que tous les FF. parvenus au 33e et dernier grade de la hiérarchie sont relevés de leur engagement car étant considérés comme dignes de prendre la décision qui s'impose en n'importe quel cas de figure ! On ne pourrait là encore rien leur reprocher puisqu'ils ont été relevés de cette obligation.) ;

- soit il garde inviolablement le silence et meurt avec dignité en parfaite harmonie avec ce que la qualité de Maître et la notion de don total de soi qui en découle comporte.

La maîtrise implique l'entrée possible dans la voie du sacrifice. Ainsi au rite Ecossais rectifié, le maître deviendra Souffrant. C'est la souffrance qui révèle ce qui doit être connu. Tout a un prix dans l'existence : ce qui est capital coûte cher, il faut en payer le juste prix par la souffrance, la renonciation, la solitude, l'abandon de quelque chose d'important, en l'un de ces aspects parfois mais parfois avec tous ces éléments-là conjugués. Celui qui non seulement ne veut rien abandonner mais prend tout ce qu'il peut prendre en honneurs, grades, fonctions, etc., n'ira nulle part, il ne fera pas un seul pas vers le chemin qui conduit à la Voie. Il se trouve dans la situation d'un homme agité, foncièrement perturbé - pourquoi cette avidité ? - en totale contradiction  avec lui-même ; il (ou elle) reste aussi profane et métallique qu'avant son entrée en FM.

Le maître n'a pas peur de mourir puisqu'il est immortel. Ayant vaincu la mort, il est au-delà dans l'universel permanent : la lumière, l'énergie, la vibration. Porteur de lumière dans le monde des hommes, il sera lumière dans le monde du sans forme. Il en va tout autrement pour les caricatures de maîtres bien évidemment. Si on a seulement 10 à 20 % de vrais maîtres en France ce serait déjà remarquable en soi.

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Demande : Mon parrain me dit que le devoir essentiel d'un maçon est de faire des maçons. Je ne comprends pas ce qu'il veut dire. Thierry.

Si vous êtes parvenu à entrer en Maçonnerie, c'est que quelqu'un s'est dévoilé et a accepté de vous prendre en charge d'une manière ou d'une autre pour que vous puissiez accomplir les démarches usuelles. Sans que vous vous en soyez aperçu, il vous a testé pour s'assurer de la force de ce désir, de la réalité de vos qualités et des possibilités inhérentes d'amélioration personnelle en vue de fortifier l'oeuvre commune. Il a accompli son devoir de guider un Cherchant vers la lumière, vers le temple. L'aide qu'on vous a apportée, vous devez en faire bénéficier tous les autres et les guider à votre tour vers la porte d'occident. Ceux qui se comportent en poltrons ou en lâches en ayant peur de se dévoiler et en refusant par cela même leur aide aux aspirants à l'entrée en FM ne sont pas des maçons puisqu'ils ne se comportent pas comme tels. Etre un maçon, ce n'est pas porter le tablier de tel ou tel grade ou arborer tels bijoux prestigieux, c'est agir comme tel 24h sur 24 h et durant toute sa vie. C'est se comporter en gentilhomme comme le stipule le rite Français ou en chevalier du devoir comme l'exige le rite Emulation ou en maçon aimant tous les hommes sans en excepter aucun comme le précise le rite écossais rectifié. Celui qui refuse d'aider un Cherchant, un aspirant à l'entrée, celui-là n'aime personne. Et s'il ne sait pas ce que c'est qu'aimer, comment pourrait-il dés lors être un maçon ? Le devoir d'un maçon est de guider vers la lumière tous ceux qui la cherche comme celui d'un prêtre est de donner les sacrements à tous ceux qui veulent les recevoir. Un prêtre qui refuserait de donner les sacrements serait-il un prêtre ? Non, bien évidemment ! Il en va de même pour les maçons dont le devoir capital consiste à fortifier la loge sur ses bases en la rendant plus forte pour qu'elle traverse le temps sans incidents. Il en va de même pour l'obédience et pour l'Ordre. Un maçon qui ne recrute pas met l'Ordre en péril. Il n'est pas admissible de se dire les autres feront mon travail. Ce n'est pas la peine que je le fasse : on voit ce que cela a donné dans une certaine élection présidentielle.

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Demande : Des questions sont présentes dans mon esprit depuis de nombreux mois, et j'ai besoin de connaître ton point de vue. Marque les en gras et réponds dessous.

Lorsqu'on énonce une création en terme de "journées", il ne s'agit pas du tout des jours de 24 heures que nous connaissons mais de "temps" symboliques ou phases de création.

La Lumière a été créée au premier jour de la Genèse. Au quatrième jour, Il créa le Soleil et la Lune. Par conséquent, la Lumière originelle n'est pas celle du Soleil. Le 4ème jour est marqué par soulignement particulier du nombre 4 = lumière du monde créé ou manifesté en relation avec la matière.

Cette Lumière Originelle aurait-elle l'éclat de l'Emeraude ? L'émeraude est un objet matériel : elle ne peut en rien se rapporter à ce qui ne ressort ni de sa condition ni par extension de son statut dans le monde terrestre. Elle est un emblème d'un monde à venir, d'où la symbolique de l'espérance qui lui est affectée. La lumière originelle n'est pas une lumière visible assimilable à celle d'une lampe, du soleil ou de tout producteur de lumière physique. Elle est cette fameuse lumière "noire" non accessible par les yeux ni par le mental, seulement perceptible par le coeur et l'âme.

La Lumière recherchée par le F.: M.: est-elle cette Lumière originelle ? Il serait présomptueux et terriblement inconscient de vouloir accéder à cette vision car tout désir, restant une manifestation des scories inférieures habitant l'homme imparfait, aboutira à l'échec. Seul l'abandon du désir rend les choses et les évènements possibles. Le désir demeure une "tension", un enfermement sur soi. Tant que l'on reste "fermé", on ne peut rien recevoir. La lumière cherchée par les membres des véritables sociétés initiatiques est celle de la révélation, celle qui va faire passer de l'état d'incrédule ou mécréant à celui de croyant en total état de conscience, celle qui procure l'avènement d'une foi révélée et désormais consciente par rapport à une foi artificielle ou inculquée. Voilà pourquoi les sociétés initiatiques qui sont toutes religieuses dans leur finalité utilisent les mêmes symboles et allégories que les grandes religions. Il s'avère essentiel ici de reconnaître que toute la terminologie maçonnique provient du monde religieux : frère, soeur, temple, vénérable (qualificatif donné à l'abbé qui dirige), chapitre, convent, ainsi que les mots de passe et noms sacrés issus de la Bible et pratiquement tout le reste à quelques détails infimes près (compas, delta, soleil, lune, pélican, aigle, etc.). Ce qui pose par ailleurs le problème de la non universalité des rites. Si la FM est universelle, les rites ne peuvent pas l'être ni se trouver acceptables en l'état par un bantou, un hindou, un chinois, bref par tous ceux qui ne relèvent pas d'une religion abrahamique et même pour celles-ci, il demeure des incompatibilités à cause des derniers hauts grades qui sont tous foncièrement chrétiens. D'ailleurs comment pourrait-on être un chevalier et servir le Saint-Ordre sans être chrétien, ce ne serait plus de la Maçonnerie mais un pastiche, un ersatz n'ayant rien de commun avec une société initiatique authentique et traditionnelle. Pour espérer pouvoir bénéficier d'une théophanie, il faut se préparer, se mettre dans l'état qui rendra possible ce qui arriver : c'est la raison du travail de perfection sur soi qu'impose l'Ordre à travers la voie de pratique des Vertus. Comprendre ce que sont la Beauté, la Force, la Sagesse (ou le dans l'ordre inverse selon que le rite soit ancien ou moderne : la sagesse est l'état liminaire permettant l'accès à la condition de l'Homme véritable par opposition à l'homme animal ou instinctif satisfaisant ses pulsions, ses instincts, ses ardeurs de toutes natures ; la beauté marque l'achèvement de l'oeuvre individuel du travail sur soi, elle révèle dans la vision objective Ce qui est dans l'absolu très éloigné de ce que l'on croit voir ou connaître, ces marques de la non vision ou non compréhension du monde, de la nature, de ce qu'est l'homme et quelle est sa finalité.) complétées par le cheminement à travers les vertus cardinales sans lesquelles les vertus théologales resteront non compréhensibles et à jamais inaccessibles.

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Demande : J'ai assisté à une tenue de Grande Loge qui se tenait au troisième degré et un visiteur étranger, grand maître de son obédience, portait un tablier d'Apprenti. Certains frères ont trouvé cela remarquable mais cela me paraît anormal et pour le moins surprenant. Ai-je raison ou non ? Jacques 

Dans l'univers maçonnique les anomalies et les irrégularités de toutes natures se multiplient à l'infini et plus personne ne réagit ou s'étonne. C'est la juste conséquence de l'extrême lacune en matière de formation ou d'un bagage maçonnique en terme de connaissances proche du néant. Les Maîtres ne sont même plus de bons Apprentis, donc lorsqu'ils deviennent Surveillants ou Vénérables ou grand offiier national, ils n'ont rien à transmettre puisqu'ils ne savent rien de ce qu'ils devraient posséder.  Notons qu'il n'est jamais trop tard pour compenser ses anciennes erreurs et acquérir enfin ce que l'on devrait savoir a minima.

Bravo, à vous mon Frère, pour votre réaction. Vous avez tout à fait raison car, un maçon pour participer à une tenue au troisième degré doit obligatoirement porter le tablier de maître-maçon et, s'il y a lieu, répondre au Tuilage correspondant. Il est strictement interdit d'y participer avec des décors de grades inférieurs non admissibles à ce niveau Le fait qu'il s'agisse ici d'un grand maître aggrave la situation car il devrait être le premier en l'occurrence à montrer l'exemple et à agir en défenseur de la tradition maçonnique. Arborer un tablier d'Apprenti dans une tenue d'un grade supérieur n'est nullement la marque d'une modestie ou humilité de bon aloi, c'est tout à fait le contraire et la marque d'un orgueil inouï ! Car si ces personnages affichent un tel tablier, ils oublient de démontrer les particularités de ce degré parmi lesquelles figure l'obligation de silence. Comme Apprenti, on ne peut pas participer à des travaux de degré plus élevé et on doit rester silencieux sur sa colonne. Avec leur tablier d'Apprenti, ces visiteurs de la Loge de Maître siègent à l'orient, et non sur la colonne du nord, et ils discourent à l'infini violant ainsi l'obligation du silence usuelle dans le grade d'Apprenti. Elément aggravant : étant invités, ils devraient se conformer à l'usage de la structure recevant pour éviter tout impair et surtout de choquer. L'Orateur de service aurait dû intervenir, lui qui est censé agir comme le défenseur de l'Institution et garantir le respect des usages, de même que le Tuileur avant lui. Il est évident que si un grand maître prend autant de libertés avec les usages et la tradition maçonniques, l'obédience et les frères qu'il représente risquent de ne guère valoir mieux que ce qu'il fait ! Ceci constitue une preuve supplémentaire démontrant que le profane, la hiérarchie sociale comme l'argent ou le pouvoir envahissent les temples et sont, de plus en plus, privilégiés sur tout le reste. 

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Demande : Je recherche de l'aide pour ma planche de Compagnon : "L'équerre et le compas entrelacé", au REAA..

Notez, mon TCF, qu'il ne peut y avoir de variation dans le domaine du symbolisme selon les rites ou les degrés. Seuls ceux qui restent très éloignés de ce qu'est véritablement le symbolisme et la véritable Franc-Maçonnerie peuvent imaginer qu'il puisse en aller autrement. La variation de position de l'équerre et du compas au fil des grades est spécifique de certaines formes maçonniques  en France car il n'en va pas systématiquement ainsi partout dans le monde. Un symbole ne change pas de signification parce qu'on modifie son orientation ou la manière dont on le pose. On peut prendre l'équerre et la jeter dans une poubelle, cela n'altère en rien son message signifiant.  Il en va de même si on met le compas ouvert dans la cuvette des wc. Ceux qui pensent que, en mettant le compas en dessous ou au dessus ou en le croisant avec l'équerre, cela change le sens, ne savent pas du tout ce qu'est le vrai symbolisme. On est obligé d'accepter cela ?  Les c-nneries profanes  n'ont pas de place dans l'univers de la véritable initiation.

L'équerre, c'est avant tout la réalisation des angles droits et par extension du carré ; elle est devenue l'emblème (et non le symbole) de la terre (ce qu'elle n'était pas antérieurement), du monde matérialisé, ce qui correspond à tout ce qui va et doit disparaître. Le compas, évoque le cercle, les planètes, le cosmos, le monde méta cosmique de la divinité, le GADLU, ce qui échappe à l'homme et lui est imposé. Au REAA, on considère que l'entrelacement se rapporte à la non perfection de l'homme, à celui qui n'a pas réalisé l'Homme universel, but du travail normal du Compagnon censé avoir réalisé la pierre cubique à pointe et devenant par cela même un Maître réalisé. Au RER, on estme que c'est l'équilibre universel parfait établi entre la Créature et son Créateur ; l'homme n'est plus un simple corps charnel, il a dépassé cet état (d'où l'importance du nombre 6) et recouvré sa nature originelle.  L'entrelacement se rapporte bien évidemment à l'état naturel de l'homme depuis la chute adamantine et à la perte de l'état édénique ou paradisiaque. 

L'enfer en loge, c'est l'occident puisque c'est l'aire par laquelle Adam et Eve furent chassés du Paradis par l'ange au glaive de feu (épée flamboyante naturelle). Pour votre travail, vous allez devoir rappeler la perpendiculaire, le niveau avant d'évoquer l'équerre, le compas, la pierre cubique à pointe, le pentagramme et le nombre 5. Je vous recommande vivement ce livre qui peut vous dépanner : Les Planches du Compagnon. Bon courage et bon tracé.

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Demande : On me donne comme thème de travail pour mon augmentation de salaire : "Comment le profane ose-t-il venir ici ?" Pouvez-vous me conseiller, m'aider ?

Cette question a si peu de sens que si aucun profane n'osait venir en loge, les loges seraient vides : il n'y aurait plus de maçon !


Je dirai plutôt : "Pourquoi ose-t-il venir ici ?" Parce qu'il est un gentilhomme, un homme de bien, d'honneur et de probité. Un citoyen modèle soucieux du bien général avant de se préoccuper de son devenir et de son salut initiatique. Il n'est pas parfait certes mais il n'est pas dans la nature d'aucun homme de le devenir un jour. On l'espère riche de ces ferments qu'il porte en lui mais dont il n'a pas conscience. Il est une pierre rare, car belle, mais qui comme le diamant demande à se trouver valorisée, travaillée, illuminée car c'est la lumière qui révèle la Beauté absolue. C'est parce que le groupe sent qu'il porte en lui de grandes potentialités que le candidat se trouve admis. Pourquoi a-t-il osé venir ici frapper à la porte ? Parce que quelque chose le porte vers les entreprises les plus grandioses : vouloir se connaître soi-même est assimilable à l'un des douze travaux d'Hercule, c'est dire si l'entreprise est téméraire et parsemée d'embûches. Vouloir découvrir les hommes et le monde tel qu'il est réellement n'est-ce pas là une tâche absolument insensée puisque cela ne sert à rien au plan de l'utilité immédiate ou économique ? Et pour quelle récompense ? Celle de se taire pendant toute la durée de son apprentissage sur la colonne du nord, celle de trimer dans la loge, d'y accomplir les basses besognes : nettoyage, service à table, vaisselle, etc. Faut-il être dérangé à ce point pour accepter de se voir réduit au rang, au niveau des plus démunis, des plus humbles quand on se situe à de tous autre niveaux sociaux dans la hiérarchie des situations ?  N'oubliez jamais le message du Fils de l'Homme : " ceux qui s'abaissent seront élevés."

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Demande : Je vais assister pour la troisième année au mois de juin à notre fête de la Saint-Jean. (GLFF- REEA). A quoi correspondent les offrandes du blé, du vin et de l'huile ?

1 - On ne peut en aucun cas introduire ces éléments en loge puisqu'ils ne font pas partie de notre rituélie. Il s'agit-là d'éléments profanes devant rester dans leur milieu.

2 - On peut les considérer néanmoins par rapport aux usages archaïques en vigueur dans les sociétés anciennes. Soulignons ici que le terme archaïque porte en lui les plus hautes valeurs au contraire de ce que la considération des hommes lui attribue. La réponse se trouve dans l'étude symbolique de ces éléments. Celui ou celle qui connaît le symbolisme universel a la clef de la compréhension de toutes les traditions initiatiques et donc religieuses, les deux caractères restant totalement indissociable l'un de l'autre. Il n'existe pas de voie ni de tradition initiatique non religieuse. C'est tout le problème de la déviation de la Maçonnerie depuis le début du 19eme siècle.

Le blé et la mort se trouvent indissolublement liés. On le comprend à l'examen des pratiques anciennes dont celle d'y lâcher un coq au moment de faucher les blés. Evidemment le coq doit être tué par la faux et son sang doit se répandre sur la terre qui a porté le blé à maturation. Ceci peut paraître barbare à ceux qui ne savent pas mais ceci répond en quelque sorte à notre pratique du don du sang lors de la cérémonie de réception dans l'Ordre. Il s'agit-là d'un échange particulier que les profanes ne connaissent ni ne comprennent plus. L'huile, c'est l'huile d'olive bien évidemment. Or l'olivier fait partie au même titre que l'acacia, le palmier, le cyprès, le myrte et bien d'autres, des arbustes, arbres et plantes funéraires (voir le livre Les Planches du Maître à ce propos). La vie et la mort se rejoignent. Si le blé évoque aussi la plénitude dans la vie, l'huile au niveau religieux se rapporte au symbolisme de la lumière puisqu'on s'en servait dans les temples pour éclairer les cérémonies dans lesquelles le grand prêtre devait intervenir une ou deux fois dans l'année ancienne. La lumière se rapporte nécessairement à la réalisation religieuse, à sa plénitude, à la compréhension des mystères qui échappent aux hommes ordinaires. Le vin, c'est le sang de la terre, donc le suc de la vie naturelle et naturante : allégorie qui sera développée par le Christ disant : "ceci est mon sang." Donc ceci est ma vie et par extension la Vie infinie. On pourrait faire un volume sur le symbolisme de ces trois éléments en les analysant séparément puis en relation les uns des autres.

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Demande : Deux membres de ma loge ont des points de vue différents sur le mensonge. L'un dit que l'on peut mentir dans sa vie sans que cela porte à conséquence, l'autre soutient que cela est indigne d'un maçon. Qu'en pensez-vous ? Claudine.

Le sujet dont vous faites état est infiniment profane et ne concerne nullement les initiés qui ne se mêlent ni ne s'occupent jamais des affaires d'autrui. Seul compte ce que l'on fait soi-même dans sa propre vie, les autres n'ont aucune espèce d'importance au regard de votre évolution et de votre devenir. Faites votre ce hâddith islamique : "les chiens aboient, la caravane passe."

Qui a tort ? Qui a raison ? Cela importe peu. L'Ordre impose parmi les devoirs des maçons l'obligation de tolérance et celui de fraternité. Ce qui veut dire que même si quelqu'un ne se comporte pas comme untel ou untel le souhaitent, ni même comme le modèle du maçon - mais rassurez-vous il en est si peu que tout le monde devient un jour critiquable à tel ou tel égard - voire même s'il se trouve en infraction avec la loi (tous ceux qui se "débrouillent" fiscalement seraient à ranger dans la même catégorie des citoyens escrocs et des maçons non modèles comme ceux qui ne paient pas leurs contraventions dans l'attente de l'amnistie présidentielle du mois de mai prochain, etc.), tous les maçons doivent se comporter vis-à-vis de lui en toute fraternité et sans esprit de critique.

Ceux qui voudraient le critiquer seraient les premiers à blâmer pour non pratique du devoir de tolérance et de fraternité ! Ils ne seraient pas dignes pour ce fait d'être maçons puisqu'ils ne se comporteraient pas comme ils doivent le faire. Vous voyez qu'on a toujours tort et que l'on peut se trouver critiqué à un niveau particulier. Que les autres se trompent, s'égarent ou se fassent "avoir" par zèle ou naïveté - il y a tant de manipulateurs en FM qui vous demandent de faire telle chose et ensuite soutiennent le contraire en clamant haut et fort que vous êtes un menteur - c'est leur affaire, mais le vrai maçon s'occupe seulement de son cheminement et cela nécessite toute sa vie, toute son attention et un travail sur soi quasi constant. Les autres dans tout cela ? Chacun pour soi et le GADLU pour tous, telle est la sévère et implacable loi des initiés. Nul ne peut rien pour personne ; votre chemin ne sera jamais celui de votre voisin comme votre devenir ne le concernera jamais en rien. Chacun est seul face aux épreuves, à la transformation obligatoire et à la mort. Chacun aura de ce fait la mort que ses actes dans cette vie lui auront mérités. Seuls les profanes, les inconscients, les fous sont surpris de ce qui leur arrive et crient à l'injustice. Les initiés savent et agissent en conséquence. Puissiez-vous figurer parmi ces porteurs de lumière, c'est la grâce que je vous souhaite.

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Demande: Je recherche des informations sur la loi d'amour. Pouvez-vous m'aider ?

Ceci vous oblige à traiter en première partie TUBALCAIN, parler de la loi du Talion et de la vertu La Justice (in Les Planches de l'Apprenti). Voir la planche sur Tubalcain dans notre livre Les Planches du Maître. Que signifie le passage de l'ancienne à la nouvelle loi ? Quelles en seraient les conséquences en cas de faillite ou défaillance ? On ne peut pas non parler de la Loi d'Amour sans évoquer la loi du sacrifice (Pélican du 18eme degré), cela va ensemble. N'entre vraiment dans la nouvelle Loi que celui qui se sacrifie lui-même totalement, qui renonce à tout ce qui attire ses semblables !!! Les autres ne sauront jamais ce que cela recouvre véritablement sans cette renonciation aux biens de ce monde. N'oubliez jamais qu'on n'approchera jamais de l'Amour si l'on n'a pas franchi les états liminaires et les vertus cardinales puis la Foi et l'Espérance, la Charité n'étant pas de l'ordre humain. Deus caritas est : c'est Dieu qui est charité, en aucun cas l'homme ne peut l'aborder car la charité évoquée ici n'est pas cette inclination morale à faire le Bien ou l'aumône. Il s'agit de tout autre chose. Par ailleurs, l'Amour absolu n'a rien à voir avec le pseudo amour d'un homme pour une femme ou celui d'une mère pour ses enfants. Celui-ci est illusion, d'ailleurs il se défait si souvent qu'il ne s'agit que d'une illusion ou caricature de l'Amour véritable.

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Demande :  Le sujet de ma première planche en loge de perfection est : la clef. Merci de me communiquer quelques pistes pour ce travail.

Voir le livre LE MAITRE SECRET de Christian Guigue, vous y avez un chapitre sur la clé.

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Demande :  J'occupe le poste d'Hospitalier depuis peu. je cherche de la documentation et des témoignages sur le tronc de la Veuve dans le but de faire une planche sur ce thème. Merci pour votre aide.

Voir Le devoir de Fraternité in Les Planches du Maître de Christian Guigue.

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Demande : Ma première planche porte sur la lumière, pouvez vous m'éclairer et me donner des axes de réflexion ? Sincères remerciements.

Il conviendrait de traiter le travail en commençant par évoquer les pierres de foudre dont la plus célèbre est  la "pierre dite d'Abraham" que les musulmans vénèrent à la Kaaba de La Mecque, qui blanche à l'origine devint noire par la suite, puis le tonnerre attribut de Zeus et de Thor qui le faisait tonner par son marteau le mjölnir. Le feu tombé du ciel occupa une place prépondérante dans toutes les traditions archaïques (au sens noble du terme). Les aérolithes ou bétyles tombés du ciel fournirent le premier minerai météorique, premier matériau dont se servirent les ancêtres du forgeron, maître du feu et par conséquent assistant du Créateur dans son rôle de civilisateur social. Le feu, c'est la lumière dans tous ses aspects. Feu brûlant, il détruit ou régénère et purifie. La foudre est un aspect du feu éliminateur dans sa perfection. Le feu sanction, c'est la lumière du glaive de l'ange chassant Adam et Eve du Paradis dont la conséquence reste la chute de l'esprit de la substance originelle dans la matière et l'avènement de la mort. L'épée de l'ange figure en loge : c'est l'épée flamboyante du vénérable maître qui formalise la mort de l'état "spirituel" censé correspondre au degré précédent mais qui  peut aussi créer dans un état nouveau. En fait ces deux aspects restent indissolublement liés car il ne peut y avoir de progression sans une nouvelle mort. C'est le but assigné aux maladies ou aux déceptions ou échecs graves qui nous frappent à titre d'épreuve, d'avertissement ou de réorientation de notre vie dans le cadre spirituel bien évidemment.

Le feu froid peut être mat ou brillant : il correspond alors à deux états spirituels. Le feu froid correspond à la lumière mais celle-ci reste diverse dans ses implications car il n'existe pas qu'une seule sorte de "lumière" : elle varie selon l'état spirituel de l'individu et les formes de sa manifestation. Lorsque la divinité veut se manifester par une théophanie à une de ses créature, elle le fait en empruntant un support igné ou une lumière d'une vivacité inimaginable au point qu'elle rend définitivement aveugle celui qui voudrait la regarder, les conséquences peuvent s'avérer plus graves encore car "nul ne peut voir Dieu face à face sans mourir". La lumière peut être "glaciale" au point de pouvoir congeler celui qui lui ferait face : c'est la lumière froide. Seul l'initié absolument réalisé peut la supporter en raison du haut degré d'échauffement intérieur dans lequel il peut se mettre par sa concentration. L'initié peut devenir totalement brûlant comme s'il sortait d'un brasier. Les aspects mat et brillant correspondent encore à d'autres données trop longues à développer ici. Ensuite il y a la vraie et fausse lumière, l'exotérique ou visible et sensible, l'ésotérique ou intellective, non visible. Il y a aussi la plus belle de toutes : la lumière noire qui, elle aussi, possède le caractère mat et brillant. La lumière noire, c'est celle de l'Apocalypse qui illumine et transforme les ténèbres jusque dans leur coeur. La vraie lumière ne sera jamais la lumière blanche et visible ; celle-ci est juste un indice donné pour apprendre au même titre que les lettres confiées à un enfant qui apprend à lire ne sont ni le texte d'un livre ni le secret des secrets du moins au sens où nous l'envisageons ici car les lettres dans l'ordre ésotérique revêtent elles aussi une importance capitale, en particulier le A qui contient toutes les autres en lui, les autres ne développant qu'un aspect limité, comme le grade d'Apprenti contient tous les autres en lui.

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Demande : Mon vénérable me soutient que Tubalcain abordé au REAA et au Rite Français ne peuvent pas avoir la même signification. Cela me surprend beaucoup. A-t-il raison ? André J. Paris

Vous pouvez féliciter votre vénérable. Pour une fois que quelqu'un a de réelles connaissances cela mérite de se trouver souligné. En effet il a parfaitement raison. Ces deux systèmes maçonniques sont radicalement différents puisque le REAA est [faussement] ancien, alors que le Rite Français est moderne, ce qui change tout. Les rites modernes privilégient le Nouveau Testament et le caractère johannite du rite. Les rites anciens privilégient l'Ancien Testament et l'ancienne loi mosaïque quand les rites modernes se trouvent établis à partir de la nouvelle loi du Christ, ce qui s'avère fondamentalement différent dans toutes les perspectives. Pourquoi croyez-vous qu'on change la position du soleil et de la lune selon le rite ? Ce n'est ni pour s'amuser ni pour faire différent mais bien parce que cela correspond à un monde qui n'a rien de commun avec l'autre. Voyez la signification de la position du Soleil et de la Lune dans le livre La Formation Maçonnique, cela vous apprendra ce que peu savent. Les rites anciens placent Tubalcain assez tardivement dans leur système bien que ceux-ci manquent de cohérence vu que l'ensemble des grades ne sont plus pratiqués qu'à raison de 1 sur 3. Les rites modernes commencent directement par lui pour éliminer définitivement ce qui constitue les "scories" d'un monde révolu. Ils travaillent à tous les degrés de leur hiérarchie. Dans cet ordre, les rites modernes sont plus initiatiquement plus "avancés" que les rites anciens.

Le REAA se dit ancien mais il travaille en moderne : présence obligatoire de l'évangile de Saint Jean, il devrait travailler avec la Bible ouverte à l'ancien testament.

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Demande : Qu'est-ce qu'un rite ? Sarah, Villepinte.

Un rite est un système maçonnique qui greffe sur la base des trois grades symboliques (Apprenti, Compagnon, Maître), un système dit de degrés supérieurs ou hauts grades. Les systèmes anglais comme l'Emulation, le Stability, le Nigerian, le Bristol, et bien d'autres, ne sont pas des rites mais des workings. Un working est une forme ou un style de travail. Pour les anglais, la maîtrise étant parfaite en elle-même et les degrés dit "plus élevés" n'étant rien d'autre qu'une reprise et un développement particulier d'un élément déjà présent - sous une autre forme - dans l'un des trois grades symboliques, rien ne peut se trouver supérieur à la maîtrise. Les autres degrés ne sont rien d'autre que des compléments satisfaisant tout au mieux telle ou telle sensibilité particulière. Pour eux, il n'y a pas de hauts grades mais des side degrees, c'est-à-dire des degrés "latéraux" puisque situés dans le même plan de valeur absolue que la maîtrise. En Angleterre, il est ainsi possible de passer directement 18eme si on le souhaite. Le circuit dit de la Marque et de l'Arche royale n'est pas une obligation. Cette pratique est parfaite car il en allait ainsi il y a encore 150 ans. On ne peut pas vous obliger à prendre un grade qui ne vous intéresse pas sous prétexte qu'il faut transiter par lui pour parvenir à celui qui vous intéresse, cela n'a aucun sens, c'est une déviation totale. On n'évolue plus dans un univers initiatique progressant mais dans un business-systemnon acceptable pour tout véritable Chercheur sur la Voie. Au 19eme siècle, on prenait, après la maçonnerie symbolique, le ou les grades que sa foi religieuse permettait de recevoir en fonction de leur compatibilité. Certains grades en maçonnerie ne sont pas compatibles avec telle ou telle sensibilité religieuse, il faut avoir le courage de le dire à haute voix. Si on a affaire à des personnes peu sincères et peu scrupuleuses qui ne voient que la réception à tel degré pour passer à tel autre, cela s'opère en douceur. Quand un frère émet une inquiétude on lui dit : " il ne faut pas prendre cela à la lettre, c'est purement symbolique, ça n'a aucune importance." Si cela n'a aucune importance pourquoi est-ce qu'on viendrait y perdre notre temps ? Il en va tout autrement avec des frères qui s'investissent totalement en maçonnerie, comme ils le font dans leur religion, et là les problèmes existent réellement. J'ai connu le cas d'un frère de confession juive, très croyant, qui lors de sa réception au 18eme degré a interrompu la cérémonie en refusant d'aller plus avant. Il a refusé le contenu de ce degré incompatible pour lui avec sa religion. Cela a fait un scandale mais il avait parfaitement raison. Je connais aussi le cas de frères catholiques très mal à l'aise dans les degrés salomoniens tels qu'ils sont traités dans certains rites. On a pu les "sauver", car ils allaient arrêter la FM, en les orientant vers le Rite Ecossais Rectifié où ils se sont épanouis avec bonheur, car dans les degrés salomoniens de ce système ils ont travaillé sur les vertus cardinales conformes à leur religion. Si la Maçonnerie est universelle dans ses principes et ses objectifs, les rites n'ont en soi aucun caractère universel, ils sont tous des formes particulières. Il n'y aura d'harmonie que si la recherche particulière de tel frère correspond à l'orientation particulière de tel rite. Il ne faut donc pas se tromper lorsqu'on fait entrer un candidat en FM car il pourra éprouver d'énormes difficultés s'il ne se trouve pas dans le rite qui serait le meilleur pour lui.

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Demande : J'ai un travail à faire sur la Colonne d'harmonie. Pouvez-vous m'aider ? Merci par avance.


La colonne d'harmonie n'existe pas dans tous les rites, elle a son origine dans le rite Français. Il n'y en a pas au Rite Ecossais Rectifié où tout doit s'accomplir dans le silence le plus total, y compris lors des voyages au cours des réceptions dans tel ou tel grade. Dans certains workings anglais, il n'y a pas de musique non plus ; on la remplace par des chants très brefs. Elle commence à faire son apparition mais il s'agit d'une insertion moderne.

La colonne d'harmonie est née dans ce que l'on a appelé la maçonnerie de cour au 18eme siècle. Il n'y avais pas de télévision ou autre, les loisirs de ce temps se limitaient au théâtre ou l'opéra encore assez rares et peu fréquents ou à fréquenter des cercles littéraires qu'on nommaient alors des "salons". Une grande dame recevait des amis choisis pour leur intellectualisme dans son hôtel particulier. A cette époque la FM prit un essor considérable car elle donnait lieu à des soirées animées. On tenait loge puis on passait la soirée en agréable compagnie, les loges d'adoption féminines se développèrent alors pour satisfaire la curiosité de ces dames en agrémentant ces soirées par leur mixité. Certaines loges furent réputées pour leurs excès comme L'Impériale des Francs-Chevaliers mais il y en eut des dizaines d'autres. La mixité des moeurs se donnait libre cours entre hommes et entre femmes ou les deux, la bisexualité était fréquente en ces milieux. Cambacérès lui-même était affublé d'un sobriquet (Elle) bien connu dans les soirées privées où la débauche l'accompagnait à ravir. On venait en loge comme on allait au spectacle. La loge Les 9 Soeurs, à l'orient de Paris, fut célèbre pour ce caractère visuel, distrayant puis politique dans les étapes ultérieures. Pour faire plaisir on faisait du spectacle. Un soir où une réception étant prévue et la candidate ayant renoncé à sa réception, il fallut trouver une "volontaire" pour la remplacer. Le Ministre de Cour (le préparateur) ayant eu des attouchements intimes avec cette demoiselle, qui n'avait jamais encore sacrifié aux plaisirs charnels, fit un grand scandale. Evidemment, il fallait de la musique pour rendre le spectacle plus plaisant et ceci donna lieu à des concerts très profanes dans une enceinte maçonnique peu protégée. Il y eut comme toujours en ce cas des excès : un orchestre au grand complet s'étant réuni dans un hôtel particulier réveilla tout le quartier par ses prestations "maçonniques" lors d'une tenue. Certaines loges, aujourd'hui, confondent la loge maçonnique avec l'antichambre ou l'annexe d'une association musicale, la musique constituant l'unique but de leurs travaux au détriment du symbolisme et de l'art royal. Si nous voulons revenir à l'origine, la plus belle musique naturelle reste le chant, la voix, expression du Verbe. Lorsque nos frères anglais le privilégient, ils reviennent sans le savoir à la source originelle, naturelle, la plus belle de toute, celle où tout s'opère sans accessoire ni artifice. Les chevaliers du temple aussi chantaient le chant grégorien 4 à 5 heures par jour pour épuiser les élans charnels du corps et élever l'âme.

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Demande :  Comment aborder un profane que nous pouvons pressentir comme un futur initié sans se dévoiler ?

Futur initié semble fort comme expression, disons un futur candidat à la réception. La seule approche consiste en des conversations sérieuses sur ce qui le motive dans son existence, sa façon de concevoir la vie, le monde, l'homme, la spiritualité, la société. Cela commence parfois au travail lorsque les collègues sont partis manger et qu'on se trouve à deux, cela peut se produire en allant prendre un verre ensemble. Ceci permet un tête-à-tête plus propice à des conversations plus personnelles. Il faut provoquer une occasion pour se trouver seuls et pour pouvoir espérer évoquer des aspects et considérations personnelles s'il souhaite en parler bien évidemment.

Une sollicitation en candidature peut s'engager discrètement sans se dévoiler mais elle implique nécessairement aussi qu'on révèle sa qualité à un certain stade de la démarche. On ne peut pas rester anonyme à cet égard durant toute la "procédure", cela ne paraît pas "sain" et pourquoi aurait-on peur de se dévoiler ? Pour ne pas devenir le parrain du candidat pressenti et assumer la responsabilité morale qui en découle ? Cela n'aurait pas de sens.

Celui qui démarche doit s'assurer au préalable que la personne "pressentie" possède toutes les qualités personnelles requises, il devient à cet égard le premier des enquêteurs. Il doit s'assurer du sérieux, de la stabilité professionnelle, maritale et financière du futur candidat, ainsi que de ses projets professionnels (et risque de départ pour la loge) pour le proche avenir. Ce n'est qu'après que tous ces points se sont trouvés respectés et s'avèrent conformes aux buts de l'Ordre, que l'on peut envisager de parler de la FM au "pressenti" pour tester dans un premier temps sa réaction au seul énoncé de FM et ce que cela déclenche chez lui.

Vous pouvez lui conseiller aussi de venir sur ce site si la FM l'intéresse. Nous recevons plusieurs demandes chaque année que nous orientons voire faisons suivre, si elles nous paraissent "motivées", vers l'obédience qui intéresse le postulant. Cependant il paraît autrement plus intéressant pour tous que le demandeur rencontré sur le terrain devienne ce parrain naturel qui va suivre son filleul ,durant toute sa formation maçonnique, devenant l'assistant incontournable du Surveillant.

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Demande : J'ai un travail à faire sur l'itinéraire du Compagnon. Merci de m'aider de vos conseils. 

Réponse : Dans l'absolu, l'itinéraire du Comp. ne fait que continuer celui d'Apprenti. Pour votre travail, vous devez :

1 - faire le rappel du travail que doit accomplir l'Apprenti en donnant des extraits du rituel et de l'Instruction du grade.

a : respecter les termes des devoirs compris dans le serment.
b : vaincre ses passions, soumettre sa volonté.
c : abandonner les métaux ou victoire sur l'orgueil et le matériel.
d : comprendre les symboles du degré  comme le nombre du grade, travailler la pierre brute, dans le silence et sous l'égide du fil à plomb qui indique le ciel et donc la direction spirituelle à suivre. Participer aux séances d'instruction.
e : apprendre le tuilage, l'histoire du rite.
f : pratiquer les devoirs fraternels, l'entraide envers ceux qui vivent seuls et sont malades, qui ne peuvent plus faire leurs courses seuls, etc.

Développer tout cela.

2 - Reprendre tous ces points en les adaptant au Compagnon :

a : travail sur le nouveau nombre, l'étoile flamboyante, la lettre G, la pierre cubique à pointe, la lettre de la colonne du grade. Acquérir des connaissances complémentaires sur l'histoire du rite, son corpus, celle de son obédience.
b : Développer ce que l'on a compris du Niveau lié à la Perpendiculaire, c'est-à-dire du travail dans le plan de l'homme (niveau) et du plan céleste et divin (fil à plomb), etc.
c :Signaler quels sont les progrès effectués dans les connaissances, les changements dans la manière de penser et de se conduire, les acquis. Dire en toute franchise ce qui continue à vous peiner dans vos faiblesses et vos défauts.

Le Compagnon doit devenir un Maître avant qu'il ait fini son temps. C'est parce qu'il est devenu un Maître qu'on l'élève à la Maîtrise ; on ne doit pas agir de manière inverse, ce qui se produit trop souvent au REAA. Certains disent : "Il s'améliorera dans les hauts grades". En fait, lorsque l'on a mal commencé un périple, on ne pourra rien améliorer si la base de l'Apprenti n'est pas solidement établie, n'est pas qu'elle doit être. Aucun maçon ne bâtira une maison sur une dalle qui ne présente pas un niveau parfait, elle s'écroulera un jour ou l'autre ! De même qu'on ne peut pas guérir un malade si l'on n'a pas diagnostiqué la maladie, qu'on ne peut pas réparer une voiture si on le la mène pas au garage, on ne fera jamais un maçon réalisé de quelqu'un qui fait semblant en permanence et qui triche dans le système. Il faut le renvoyer à la case "départ" pour qu'il reprenne tout à zéro. Au lycée, à la Faculté, un élève qui ne possède pas le minimum des connaissances requises redouble son année. En Maçonnerie, on donne une promotion à ceux qui ne savent rien sous couvert qu'ils ont parfois une belle position sociale ou qu'ils sont de bons courtisans, ce monde devient fou ou alors qu'on américanise le système ! La bas, on considère normal que chaque maçon devienne 33eme puisqu'il sert son rite par sa fidélité et son assiduité, et tous le deviendront sans sélection des frères et sans retard. En France, on fait état de considérations profanes pour faire monter à la tête du client (il n'est pas prêt, je ne le sens pas, il ne comprend pas le rite - s'il ne comprend pas le rite c'est qu'il n'a pas été formé et s'il n'a pas été formé c'est la responsabilité du dirigeant de la structure.), ce qui ne trouve aucun argument sérieux et devient même totalement anti-maçonnique puisque le critère fondamental de l'égalité entre tous les frères n'est plus respecté. Vu ce qui se passe dans les organisations françaises (sélection à la tête du client, blocage variable selon les maçons et les grades, etc.), les hauts grades à la française sont totalement anti maçonniques. On serait en droit de considérer que c'est tout le rite qui est anti-maçonniquesi les hauts grades opèrent une discrimination entre les frères et que sans hauts grades il n'y a plus de rite.

Problème : que faire s'il est 4eme, 18eme ou 33eme et ne sait pas grand chose ? Cela ne sert plus à rien. Il  est "perdu" pour lui-même et pour l'Ordre, et de plus ces frères malheureux, car il faut les plaindre avant, tout pervertissent le système en introduisant dans les structures supérieures les scories du monde "profane", là où la perfection se trouve censée régner. A cause de ces frères, les "bons" maçons s'éloignent et finissent par quitter leurs structures ; ceux qui ne veulent pas renoncer se battent et fondent de nouvelles obédiences. Bientôt, on comptera 52 obédiences en France ! (un dessin de notre ami Jissey - je vous recommande la lecture de ses livres (dispo chez www.detrad.fr) de caricatures maçonniques si justes et révélatrices des défauts de notre monde dit : "j'ai été absent à la dernière tenue, y-a-t-il eu une nouvelle obédience créée depuis ? "Un maçon a de nombreux devoirs à accomplir ; s'il les oublie et y manque continuellement, il ne sera jamais un vrai maçon digne de ce nom fut-il 33eme, grand commandeur ou grand maître !

Ces considérations sont faites pour vous faire prendre conscience que vous devez travailler sérieusement, le plus possible, car votre avancée sur la Voie en dépend. Ce que font les autres ne présente aucune espèce d'importance, il suffit de les éviter ; c'est ce que l'on accomplit soi-même, ici et maintenant, qui compte. Au moment de mourir, vous ne pourrez pas tricher. Les grades, les fonctions, les honneurs maçonniques ne serviront strictement à rien : vous serez seule face à la mort même s'il se trouve vingt personnes au bord de votre lit. Vous emporterez avec vous seulement ce que les symboles vous auront révélé et la lumière qu'ils auront distillée ou non en votre centre, dans votre coeur et votre âme. Ceci dépendra aussi de ce que vous aurez donné de meilleur aux autres sans jamais rien attendre en contrepartie. Voilà pourquoi l'Ordre nous enjoint d'élever des "temples à la Vertu" et de pratiquer la Fraternité la plus accomplie. Notre vie n'a de sens que pour ce que nous pouvons donner autour de nous parce qu'il nous appartient de réparer les injustices de toute nature, de contribuer à notre mesure à la constitution d'un monde moins imparfait et par conséquent meilleur. Celui qui s'occupe de soi, de sa carrière, de ses honneurs est perdu. Sans le savoir, il a choisi le nadir, le monde inférieur. Chacun reste libre de ses choix, mais il vient un moment ou tout " se paie" car toute erreur implique réparation. A quoi sert de courir après tous les grades qui se ptésentent en France comme à l'étranger ? Manqueriez-vous de valeur à ce point ? Qu'avez-vous fait pour qu'un telle inconscience, une telle folie, vous habite ?

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Demande : Je cherche de la matière sur le thème : le serment maçonnique. Merci pour vos commentaires et votre aide.

Voir la nouvelle édition de La Formation Maçonnique de 910 pages.

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Demande : J'envisage de faire un travail sur l'Ecoute. Pouvez-vous me conseiller ?

Nous avons évoqué ta demande en Comité de gestion du site et les avis sont très partagés. L'écoute a été considérée sous l'angle exclusivement initiatique en faisant abstraction de toutes considérations profanes.

Pour certains, il n'y a pas d'écoute à assurer car chacun est responsable de ce qu'il fait et de ce qu'il est. S'il ne se prend pas en charge lui-même, c'est qu'il refuse, pour des motifs qui nous échappent, de porter sa pierre et de faire ce qu'il doit assumer.

En vertu de l'axiome, chacun pour soi et l'Eternel pour tous, qui est la dure réalité et loi du Chercheur, personne n'a à porter son fardeau car écouter, c'est, qu'on le veuille ou non, prendre sur soi ce qui doit être porté et vécu par l'autre. C'est un transfert naturel que l'on rencontre dans toutes les disciplines où on allège le fardeau d'autrui en "agissant" pour lui (magie, magnétisme, etc.). C'est une raison qui veut que, au plan psychologique, on ne fait jamais de mélange entre des gens "malades" quand, dans le domaine de la dépression par exemple des malades veulent aider d'autres malades de même nature. Un professionnel doit prendre en charge un patient et lui-même doit se "protéger" en ne s'investissant pas totalement et en ne confondant pas sa vie privée et sa vie professionnelle, sinon il ne tiendra pas le coup. Il doit y avoir une frontière, une distanciation entre le thérapeute et le patient, dixit notre Soeur psychiatre.

Pour d'autres, il ressort des spécialistes de se lancer dans ce travail ( personnels médicaux, travailleurs sociaux, etc.). Or nous ne sommes ni l'un ni l'autre et, comme maçons, nous devons avancer sur notre chemin. Le temps qu'on perd ne se compense jamais et nous ne savons pas si nous serons pas morts dans les 24 heures à venir. Il meurt des hommes et des femmes à chaque seconde qui passe, chacun doit donc penser à son salut initiatique et spirituel de façon permanente.

En loge, l'écoute générale doit être de rigueur. En fait, l'écoute intervient comme un élément secondaire du Silence. Elle doit constituer la première phase, la méditation ou la réflexion en devenant la suivante. Beaucoup de frères et de Soeurs veulent à tout prix prendre la parole lors de la présentation d'un tracé, cela n'a pas de sens. L'attitude juste consiste à reconnaître comment l'on se situe par rapport à l'expérience qui vient d'être énoncée au moyen de la planche et à ne pas intervenir dans une expérience qui concerne certes celui qui en parle mais ne nous concerne en rien dans notre cheminement propre. Son expérience ne peut en rien devenir la nôtre car nous ne situons pas au même niveau d'état d'être et ce qu'il vit lui dans sa vie de tous les jours ne nous concerne pas. Comme l'expérience de l'un ne peut de ce fait nullement servir aux autres, il n'y aucun besoin d'en parler. De plus, évoquer ce que l'on vit ou l'on fait alimente l'Ego, le Je, le Moi et fait remonter tout ce qu'il y a de ténébreux en soi. Moins on parle, plus on travaille sur soi.

Chez certains officiers comme le Vénérable, l'Hospitalier, les deux Surveillants et le Parrain, elle doit s'avérer permanente car ils sont des guides, des formateurs et comme tels responsables de ce que peut devenir celui qui quémande des conseils ou des avis. Il faut donc l'écouter pour connaître les difficultés qu'il rencontre et pouvoir le conseiller utilement, quitte à le brusquer pour l'aider à reprendre ses esprits, voire à l'orienter chez un thérapeute en cas de nécessité s'il rencontre des difficultés dans la vie au quotidien. Méditez ceci : " Celui qui n'est pas solitaire ne peut pas se taire. Qui ne se tait pas n'entend point celui qui parle... Que ma terre se taise en ta présence." Guigue II le ChartreuxMéditations.

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Demande : Je suis bibliophile et amateur d'ouvrages de qualité. On m'a dit qu'il vous arrivait de proposer vos livres dans une qualité de fabrication pour bibliophiles avertis. Est-ce exact ?

En effet. Il nous arrive de rencontrer des amis qui souhaitent posséder une édition exceptionnelle et faite sur mesure pour eux, l'ouvrage devenant alors unique puisqu'il s'agit d'une fabrication spéciale. Il s'agit de reliure - que nous faisons faire sur votre demande spéciale - en pleine basane vernie ou plein chagrin ou plein veau, ou demi basane, demi chagrin et demi veau. Vous pouvez choisir la couleur de peau et les fers ornant le dos. Les prix n'ont plus rien à voir avec l'édition mécanique et commerciale. En fait cette demande résulte de passionnés de livres, comme vous, qui recherchent des livres importants pour eux et possédant de plus une valeur ajoutée (édition originale et quasiment unique, dédicace ou envoi, etc.). Nous avons même fait fait fabriquer des fers spéciaux pour nos amis du Régime Ecossais Rectifié et REAA. Le prix de reliure varie selon le cas de 600 (demi peau) à 900 euros hors taxe (pour une pleine peau). La seule dorure (dorure à l'or véritable 22 carats) peut varier de 100 à plus de 300 euros selon le travail et les plats. Ce prix est calculé avec le relieur et le doreur pour que les frais puissent passer dans la gestion d'une activité professionnelle, nous ne prenons aucune commission sur ce type de travail bien que la réalisation des fers spécifiques ait coûté un prix élevé. Nous consulter en ce cas.

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Demande : Les initiés de la Kabbale disent que l'illumination ne peut pas intervenir sans que plusieurs étapes de souffrance ou de douleur aient été franchies. Il y a une souffrance que je peux comprendre, c'est celle qui résulte de mes défaillances, de mes échecs ou des erreurs que j'ai commises, mais quel sens peut bien revêtir cette souffrance qui permet l'accès à la lumière. Je ne parviens pas à comprendre cela.

La Kabbale est réservée aux seuls mystiques donc aux purs, à ceux qui lui consacrent leur vie et qui seront autorisés à passer de l'autre côté du miroir. Pour les autres, cette souffrance que l'on ne parvient pas à comprendre nous dépasse, nous déstabilise en nous inquiétant. L'homme, habitué au plaisir et à la facilité, supporte tellement mal toutes les formes de cette douleur,  qui nous semble toujours à titre personnel non qualifiée et non "méritée", qu'il ne nous paraît pas utile pour progresser sur la voie de subir une voire plusieurs souffrances (départ du conjoint, décès d'un être cher, d'un emploi, accident brutal, échec à un examen important, maladie brutale, etc.). Dans l'Epicurisme, les hommes ne retiennent que le côté plaisir qui n'est pas du tout ce que philosophiquement il implique. L'épicurisme est la quête de la réalité par la sensation mais les hommes n'en retiennent que la recherche du plaisir qui n'est plus la sensation ni la philosophie. Epicure est mort en subissant des souffrances atroces sans jamais se plaindre, il est mort en stoïcien.

Cependant, si l'on a reçu un minimum de connaissances et d'initiation, en ayant compris le sens du changement de nom dans chacun des degrés, ce qui demeure hautement capital, on ne s'étonnera plus de devoir passer par des épreuves et donc subir des bouleversements mentaux lesquels vont produire des modifications comportementales et surtout des changements d'état d'être qui n'existeront jamais sans ces épreuves ni sans cette douleur. Evidemment, pour une grande majorité de nos frères qui ne cherchent rien et n'attendent rien ces épreuves ne produiront aucun effet. Il faut mettre sa "vie" en jeu, il faut se projeter dans l'épreuve. Ainsi toute souffrance nouvelle imposée, se caractérise-t-elle comme le signe, la marque bienveillante que l'Ordo céleste et la divinité nous réservent en nous reconnaissant parmi les enfants créaturels justifiables et déjà en voie de justification.

Les souffrances, les épreuves nous sont imposées pour des motifs variables selon les individus. Isaac et Abraham furent récusés par YHVH pour la délivrance de la Thora parce que leur enfant avait mal tourné. Jacob le fut aussi pour la raison qu'il avait douté de l'Eternel. Moïse proposa alors : "Que nos enfants soient le garant du respect de la Thora." C'est-à-dire : "Que le futur absolve le passé et que nos enfants sauvent Isaac, Abraham et Jacob. Qu'ils sauvent et rachètent les actes et donc la vie de leur père et grand-père". Ainsi une vie, une incarnation ne peuvent advenir que pour cette seule raison : racheter le ou les actes d'un père ou d'un grand-père. Si ce rachat ne s'accomplit pas parce que celui qui doit le faire s'y refuse, il connaîtra les pires tourments puisque sa vie ne sert à rien et qu'il n'accomplit pas ce auquel il s'était engagé avant la descente de son âme dans un nouveau corps de chair. Cette vie pourra donc lui être reprise à tout moment.

Voilà pourquoi dans l'inconscient de l'humanité, la relation grands-parents/petits-enfants prend une place et une valeur très particulières. Quant à la souffrance, elle est la clef par laquelle se révèle ce que nous méritons d'obtenir et par laquelle nous accèderons à ce qui nous est promis, si nous ne dévions jamais. Le Christ lui-même eut à la connaître et la vivre, cette entrée dans la Souffrance, et la Voie du sacrifice est le travail auquel doivent se consacrer les Chevaliers Rose-Croix et les Souverains Princes Rose-Croix et tous les maçons du Rite Ecossais Rectifié qui sont tous des "Cherchants, Persévérants et Souffrants".

La Kabbale est l'engagement d'une vie, ce n'est pas dans les loges que vous la découvrirez ni dans les livres de vulgarisation. Là aussi, il faut s'engager, faire don de son existence et renoncer au monde de l'en-bas mais bien peu en sont capables même parmi les fidèles. 

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Demande : Je dois faire une planche symbolique sur le Levier et une philosophique sur la Force en vue d'une élévation à la maîtrise. Je cherche des pistes. Merci pour votre aide.

Nous ne comprenons pas cette distinction de travail symbolique et travail philosophique pour des thèmes symboliques qui comprennent obligatoirement, qu'on le veuille ou non, des aspects à caractère philosophique, la philosophie ne poursuivant comme seul but que la recherche de la Sagesse. "La vraie philosophie, selon Jean Scot dit l'Erigène, n'est autre que la vraie religion et, réciproquement la vraie religion n'est autre que la vraie philosophie". Ainsi s'éclaire le propos devenu fameux du Commentaire sur Martianus Capella : " Nul n'entre au Ciel, si ce n'est par la philosophie". Le distingo malheureux symbolique ou philosophique se rencontre souvent dans des structures peu initiatiques, leur méconnaissance de ces éléments aboutissant à cette confusion.

Travailler sur la Force pose un énorme problème car elle intervient comme la dernière, c'est-à-dire la 4ème des vertus cardinales. Comment peut-on oser vouloir traiter la dernière des vertus cardinales (ou vertus humaines) quand on n'a jamais abordé les précédentes qui sont la Justice, la Tempérance, la Prudence ? Non seulement cela n'a aucun sens mais c'est renverser tout le cheminement symbolique. On retrouve la même anomalie lorsque parvenu au 18eme degré on vous demande de traiter les vertus théologales (vertus divines) quand vous n'avez jamais dans les grades précédents oeuvré sur les vertus cardinales. C'est comme si on vous demandait de courir les 24 heures du Mans sans avoir jamais conduit une voiture ; cela s'avère totalement ahurissant et démontre de graves hiatus et anomalies dans le développement des grades du rite comme dans l'affectation des thèmes de planche. Il n'y a qu'un seul rite qui ne commette pas cette gravissime erreur : le Rite Ecossais Rectifié qui oblige les Apprentis à travailler la vertu de Justice, les Compagnons sur la Tempérance, les Maîtres sur la Prudence, etc. Voilà un système parfaitement cohérent ! Mais ceci résulte du fait que ses rituels restent quasiment conformes à ceux de son origine au 18eme siècle - à l'exception du 4eme - et que personne n'oserait se permettre de les modifier comme c'est malheureusement le cas pour le REAA où ils se trouvent "adaptés" tous les 10 ou 20 ans et par chaque nouvelle obédience qui se crée, aucune ne voulant travailler avec la même version qu'une autre organisation concurrente. Comme on compte plus de 30 obédience actuellement (et pas seulement les, 9 dont on parle toujours - D'ailleurs, pourquoi compter les 350 maçons de la LNF  ou les 1500 de la GLMU quand d'autres organisations comme FO Phaleg comptent 1200 voire 3000 maçons et on ne les cite même pas dans la Presse. Evidemment, ils sont réguliers et ils ne se mélangent pas avec les autres mouvements) et que certaines d'entre elles utilisent même plusieurs variantes (Go : 4 variantes de Français ; DH et GLNF donc aussi le GLAMF : 3 variantes de REAA, GLDF : 3 variantes de REAA, etc.). Sur seulement 3 obédiences, nous avons 9 rituels différents pour les mêmes grades et on compte plus de 30 organisations, ce qui doit nous donner au moins 40 rituels différents par grade rien que pour le REAA en France ; vous imaginez ce nombre de changements incalculables dont le résultat se traduit par le fait que plus aucun rituel du REAA n'est identique à celui de sa création (création des rituels bleus bien évidemment) en 1863-1865, il y moins de 140 ans. La France rituelle du REAA est, vue au niveau international, un véritable chaos. Personne ne comprend qu'il y ait plus de 1 à 2 grandes loges en France mais elles devraient utiliser exactement les mêmes rituels pour les mêmes rites, qu'il y en ait plus de 40  par degré justifie la mauvaise réputation que l'on a.  Etre régulier, c'est aussi utiliser partout en France le même rituel REAA qu'à Santiago du Chili par exemple. 

Lorsque l'on évoque la Beauté, la Force et la Sagesse en loge, on ne les sépare jamais ; elles restent toujours groupées. Il ne peut en aller autrement car il s'agit d'une triade. D'ailleurs on les utilise toutes les trois ensemble dans le grade d'Apprenti lors de l'Ouverture des Travaux quand on procède à l'allumage des trois Piliers. Si la Force se trouvait exclusivement dévolue au Compagnon et la Sagesse aux Maîtres, il ne pourrait en être fait état au grade d'Apprenti. Notez enfin que cet ordre se trouve totalement inversé selon le rite, ce qui en modifie la portée et le sens.

La formulation Sagesse, Force et Beauté n'est ni traditionnelle ni ancienne puisqu'elle a succédé à l'ancien Union, Force et Salut de la fin du 18eme siècle.

Ce qui peut se trouver confié à un Compagnon devant plancher est le thème : "Dans la Force", formulation fréquente du nom de la colonne affectée au second degré. Mais là encore il convient de se montrer prudent car certains spécialistes de l'hébreu contestent cette traduction de B--- qui ne serait pas exacte, B--- serait un nom propre, ce qui changerait tout le sens de la formulation J----- B--- Cela ne serait plus donc "dans la force, il établit" mais "Dupont ou Martin ou Lefebvre - en remettant le nom oriental original en place bien évidemment - établit".

Quant au levier, il est une chose importante à prendre en considération. La pierre, que le levier doit faire bouger pour la mettre en place, c'est vous-même qui devez devenir un "morceau" du temple en y intégrant votre nouvelle "nature". Par conséquent, vous ne pouvez rien faire par vous-même, actionner le levier tout en étant la pierre, étant statique et immobile. L'impulsion doit donc venir de l'extérieur pour que vous puissiez vous "élever" au sens figuré comme au sens propre. Qui va vous transformer et vous élever ? Ce n'est pas vous seul ! Demandez-vous aussi comment vous pouvez aider votre prochain à devenir lui aussi un pan de ce temple en y retrouvant sa place. C'est fondamental dans un premier temps !

Pour la force, voir le livre Les Planches du Compagnon.

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Demande : Je me demande si le péché originel est vraiment lavé par le baptême sinon pourquoi l'homme si animal devrait-il tendre vers sa perfection et pourquoi, à travers les différents changements de grade, doit-on toujours revenir en arrière ?

Le baptême fait entrer dans une fraternité spirituelle - chez les Chrétiens primitifs, être initié voulait dire avoir reçu le baptême et fait sa communion - mais être baptisé ne suffit pas en soi pour accepter la réalité et les devoirs spirituels qui en découlent,  de même que avoir reçu l'initiation maçonnique ne fait pas de vous un maçon à part entière si vous ne respectez pas les devoirs et si ne vous engagez pas à privilégier l'exercice des vertus religieuses, humaines et sociales dans chacun de vos actes et à chaque instant de votre vie. Ne rien faire, ou faire semblant de jouer un jeu dans un système en se comportant en hypocrite, ne permet ni de se dire maçon ni de se croire chrétien. A ne rien faire, au bout du compte, on n'est rien. Ainsi être baptisé ne fait pas de vous pour autant un chrétien réalisé.

Lorsque l'on s'intéresse aux textes sacrés, on ne manque de se trouver interpellé par certains éléments. Si l'on étudie la parole perdue, on doit privilégier le Nom par lequel l'Eternel se nomme et qui est : "Je Suis" (qui deviendra le Ego Sum latin ). Il ne faut pas confondre le Nom avec des épithètes faisant office de désignation (L'Eternel, le Tout Puissant, le Saint béni soit-Il, le Miséricordieux, les Très Grand, Seigneur, etc.). Lorsque le Christ dit :" Je Suis avant qu'Abraham fut", le rappel de sa nature divine devient incontestable et ceci se rapporte de même à l'homme qui peut retrouver cet état dans le cadre de la méditation profonde ou l'abandon de soi.

Le péché originel, toujours renouvelé à chaque naissance, existe et se perpétue parce que l'homme fait de sa relation à la réalité du "Je Suis" primordial un "moi, je suis moi" et cela change tout en inversant les données. Lorsqu'il s'affirme : "moi, je suis moi et je ne veux rien changer à cela", non seulement l'homme annihile toute relation avec le Divin mais sans qu'il s'en doute ou s'en rende compte, il altère gravement le lien ténu qui le relie à la Vie absolue et s'en coupe et s'en retranche totalement préférant se créer une réalité personnelle, tellement subjective qu'elle n'a rien de "réel".

Il est dommage que l'homme ne comprenne pas le vrai sens du "moi" parce que celui-ci n'est pas un tabou dans l'ordre spirituel. Ainsi le Christ n'hésite pas à l'énoncer : " Personne ne pourra venir au Père (Je Suis) si ce n'est à travers Moi (Je Suis" également)". Ce Moi qu'il formule est important et même essentiel car ce moi se trouve en chacun de nous et se trouve commun et en prise direct avec la Vie, et l'acte de création ici symbolisé par le Père, mais chacun doit retrouver le sens profond de ce moi et ne pas le dénaturer en le rendant égotique, égoïste et désacralisé, c'est-à-dire en le rendant finalement contraire à sa "nature". Le but de tout chrétien, et de tout vrai maçon spirituel, et de se conformer à cet avertissement : " il faut que vous me trouviez en vous-même et alors vous pourrez vous-même vous sentir fil de Dieu." Phrase dont on retrouve un rappel dans la première maxime, la plus formidable de toutes, formulée dans le rituel de réception de la Maçonnerie Templière du Rite Ecossais Rectifié : " L'homme est l'image immortelle de Dieu mais qui pourra la reconnaître s'il la dénature lui-même ?" Que sont les maçons ? Des Fils de la Lumière ou des Enfants de la veuve, c'est-à-dire dans l'absolu des enfants de la vie éternelle qui ne connaissent  plus la mort. Pourquoi les maîtres doivent-ils retrouver la parole perdue comme rassembler ce qui est épars ? Tout simplement parce que nous sommes ce que nous avons perdu de fondamental et qu'il appartient à chaque homme, et non pas uniquement pour chaque maçon, de retrouver ce que nous avons volontairement abandonné et nous nous sommes aliénés à nous-mêmes. Notre existence en ce bas monde n'a pas d'autre but, c'est là le sens profond du cheminement initiatique. Voilà pourquoi il devient capital de remonter le temps a contrario. Voilà  le sens des cérémonies initiatiques qui nous projettent dans un  "autre" temps, un autre lieu, nous ramenant à l'état qui fut le nôtre avant la "chute", avant le divorce d'avec le Céleste et le divin. Voilà pourquoi l'homme est une pierre et que de cette pierre il doit faire une église, c'est-à-dire un lieu "saint", parfait, conforme à ce qui fut avant la chute. Il aura abandonné le chaos pour rétablir l'Ordre universel. 

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Demande : J'ai un travail à faire sur la Sincérité. Pouvez-vous m'aider ? Merci.

Le fait que l'on vous donné ce sujet nous inquiète. Seriez-vous peu sincère ?

La sincérité est impérative et de circonstance bien évidemment, comment pourrait-on avancer sur la Voie si l'on se ment à soi-même et aux autres ? Mais s'agirait-il seulement de cela ? La sincérité ne comporterait-elle pas d'autres éléments en elle ?

Je pense qu'elle implique de fait d'autres obligations comme le respect d'autrui et celui des religions et institutions religieuses et par conséquent initiatiques car toutes les religions sont initiatiques, il n'y a que les mécréants, c'est-à-dire les mauvais croyants à l'ignorer. Ceci passe aussi par la nécessité de connaître ce qui s'avère authentique et traditionnel comme universel. Que vaudrait une sincérité qui reposerait sur l'erreur d'interprétation, de connaissance et de croyances ? Par conséquent ne peut être véritablement sincère que Celui qui Sait parce qu'il connaît la réalité absolue des choses et ne se limite pas ou ne se conforme pas à un aspect limité ou réduit à un intérêt particulier personnel ou collectif. Toute forme d'intérêt direct altère fréquemment la pureté, la qualité d'un acte comme d'une intention. Nous devons donc considérer que la vision comme l'action "objectives" ne peuvent exister que dans le cadre d'un "non intérêt" personnel ou collectif. N'étant pas directement concerné ou intéressé, étant donc distant par rapport à un fait ou un évènement, je puis voir les choses avec neutralité. Mais si ceci suffit pour être objectif, pour quelques instants, cela suffit-il pour être sincère ? Le fait que l'homme tende toujours vers un but, vers un désir, et que ce but et ce désir deviennent omniprésents en lui en le rendant étranger ou aveugle ou sourd à tout le reste, le fait qu'il se mette de temps en temps à l'écart en devenant neutre pour quelques heures ne suffit pas à faire disparaître tous les bandeaux qu'il porte devant les yeux, bandeaux qu'il s'est façonné en se créant lui-même des dizaines d'illusions et fausses visions ou conceptions des choses, des hommes, du monde. S'il n'est pas apte à voir les êtres, la vie, la mort, la création et la nature selon leur vraie nature et donc leur réalité, il demeure aveugle. S'il est aveugle les yeux ouverts et donc incapable d'appréhender la réalité du monde comment pourrait-il s'avérer sincère ? Les bonnes intentions ne suffisent en aucun cas et l'histoire des hommes démontre continuellement que les meilleures intentions produisent souvent les résultats les plus catastrophiques, les guerres constituent un exemple significatif à cet égard. Sur la voie de la sincérité surgissent donc de multiples obstacles dont le plus redoutable reste celui de l'ignorance volontaire ou non. Ainsi un maçon qui ne travaille pas véritablement le symbolisme ne pratiquera pas non plus les devoirs ni les engagements pris lors de son obligation ou serment. Tout refus de surmonter une difficulté ponctuelle devient la marque d'une lâcheté personnelle, d'une défaillance inadmissible, ce que la sagesse populaire énonce par l'expression : " ce n'est pas un homme !". S'il n'est pas digne d'être un homme comment pourrait-il se trouver digne d'être un maçon avec tout ce que cela comporte de grandeur et de valeur ?

L'illusion peut aussi se manifester chez des individus qui paraissent "droits", authentiques. Comment peut-on la déceler ? Au fait qu'ils tendent vers un but. S'ils aspirent à la réalisation ou à la concrétisation d'un objectif personnel, ils expriment encore des scories, manifestant par cela même autant de marques d'une imperfection manifeste. Ils n'ont pas "renoncé" et s'ils n'ont pas encore renoncé, ils demeurent "tendus", crispés sur eux-mêmes même s'ils donnent l'impression de la vertu ou de la piété les plus élevées. Etant "faux" par rapport à celui qu'ils sont réellement à l'intérieur d'eux-mêmes comment pourraient-ils être sincères ? Au mieux, c'est-à-dire pour le pire, ils jouent à la sincérité en étant faux...

Vous avez un magnifique sujet de méditation sur la nature de l'homme et de ce qu'il peut être ou véhiculer, je vous invite donc à vous laisser aller et à poser un autre regard sur les hommes et le monde. C'est le but auquel vous astreignent nos travaux symboliques. Que le vôtre donne à réfléchir à tous vos frères. Bon courage et bon tracé.

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Demande :  Au REAA,  nous utilisons le rituel de 1802 encore appelé rituel de Saint Jacques. Que pouvons-nous penser de ce rituel ?

Les loges bleues du REAA en France n'existent que depuis Napoléon III et la guerre entre Viennet, Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil et le Maréchal Magnan, Grand maître du Grand Orient. Pour les ateliers supérieurs, le Suprême Conseil  recrutait les maîtres des loges du rite Français du GO, il n'y avait donc aucune loge bleue REAA. Une loge était dite française pour les grades bleus et chapitrale ou écossaise pour les hts grades.

Le Suprême Conseil de France lui-même n'existant que depuis 1804, ce rituel de 1802 est au mieux une curiosité mais en aucun REAA dont les premiers rituels officieux datent de 1862 et les premières versions officielles doivent dater de 1863. Il y eut des centaines de rituels utilisés en France par des loges isolées dans des rites ayant aujourd'hui disparu, on ne peut pas les réutiliser pour autant. Il semble que ce soit en effet le cas pour ce rituel dont vous faites état. Etant donné ce caractère non REAA, il y a peu de chance que votre obédience valide son utilisation dans votre loge. Vous devez vous maintenir aux rituels autorisés.

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DEMANDE : Je voudrais faire un travail sur le chandelier, en effet lors d'une cérémonie d'élévation à la maîtrise (au RER) j'ai été frappé par la présence d'un  chandelier à sept branches.

Il ne peut en aucun cas, au Rite Ecossais Rectifié, en loge de Maître, y avoir d'autre chandelier que celui à TROIS branches. Il s'agit là d'une irrégularité très grave car il s'agit d'une déviation totale du rite qui se trouve totalement "faussé" ( par ce "mauvais" nombre) et ne peut plus à cause de cela être considérable comme du RER. Notez que le nombre du Maître, à ce rite, n'est pas ce nombre précis mais qu'il commence au delà ce qui se trouve souligné expressément par la mention : "x ans Passés".

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DEMANDE : Je souhaite travailler sur le nombre 45 qui pour moi symbolise la solidarité cosmique qui s'exprime dans la vie de tous les êtres. "Un compas ouvert à quarante-cinq degrés indique que la matière n'est pas complètement dominée : il n'y a pas équilibre parfait entre les forces de l'esprit et la matière." Jules Boucher. La Symbolique maçonnique.


Si vous vous référez à Jules Boucher, vous entrez dans l'univers du non symbolisme et du non initiatique. Il y a de quoi faire un long texte de correction sur la fausseté de cette affirmation non connaissante par ailleurs. La valeur du compas ne peut pas changer foncièrement en variant son angle d'ouverture. Un symbole se rapporte toujours à une loi ou à un principe de l'univers. Changer le métal du compas, sa taille ou l'angle d'ouverture des branches ne changera rien à cet ordre de valeur. Vouloir lui affecter une valeur changeante, c'est le "fausser" et le réduire à néant. Un tel agissement constituerait la "preuve" de la non connaissance symbolique et initiatique de son auteur. Vouloir qu'il y ait un équilibre parfait entre les forces spirituelles et celles de la matière reste caractéristique d'un non savoir. Le livre dont vous faites état a eu pour conséquence la "création" de quelques générations de maçons ne sachant rien du vrai symbolisme et propageant des inexactitudes graves. On trouvait pourtant, à la même époque, des livres extrêmement sérieux, ceux de René Guénon et d'autres auteurs mais très difficiles d'accès et non réservés par cela même à la masse de ceux qui se désintéressent du vrai symbolisme.

45 ne peut en rien se rapporter à quelque solidarité que ce soit puisque 4 + 5 = 9. Or les nombres "humains" cessent à 7. 9 est le nombre des "séparations", donc celui de la dissolution des choses, donc des matières et des "essences" en vue d'un nouvel avancement dans la chaîne de la vie. La dissolution passe par la pourriture ou le pourrissement des matières ; être mangé par le ver ou le cancrelat, cela participe à la vie universelle. Rien ne se perd, tout se transforme. Il n'y a pas de solidarité mais complémentarisation ou intervention d'un élément extérieur pour que s'opère ce qui doit se trouver détruit.

Notez le rapport entre la destruction de la chair et des essences et celle du temple de Zorobabel. Car TOUS les temples doivent se trouver détruits et disparaître : c'est le grand enseignement du 4eme. D'où le Z, la dernière, l'ultime lettre selon l'occident. Au delà, il n'y a plus rien ! Le fait que le "z" soit déguisé sous Ziza ou Zizon selon les rituels et les pays ne change rien à l'affaire.

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DEMANDE : le symbolismes des vitraux de cathédrale et plus particulièrement les rosaces.


Réponse : Les vitraux furent considérés comme des livres d'images pour enseigner l'histoire religieuse - à travers l'ancien et le nouveau testament - à la population qui ne savait ni lire ni écrire. L'ancien testament fut affecté à la zone nord, le nouveau à l'aire sud.

La rosace se trouve à généralement à l'occident, aire du Purgatoire, puisque ce fut par l'ouest qu'Adam et Eve furent chassés du Paradis par l'ange à l'épée flamboyante.

Le symbolisme de la rosace n'est rien d'autre que celui du cercle et par extension du compas avec tout ce que cela comporte en terme de temps affecté à une incarnation, et donc à une vie plus ou moins limitée. Circulaire, elle est à rapprocher de la coupole (semi sphérique elle) qui intervient elle comme une préfiguration du Paradis, de même que l'échelle du rite Emulation à la condition qu'elle ne soit pas double comme celle des kadosch. Il reste vrai que c'est essentiellement dans des ouvrages d'architecture religieuse que vous trouverez de la matière et non ailleurs. Voir le livre d'Emile Male - L'Architecture religieuse aux 12e et 13e siècles.

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Demande : Je dois traiter pour mon accès au quatrième, le nombre du grade de Maître. Merci pour vos conseils.

Réponse : Vous devez traiter le symbolisme spécifique de l'âge du grade qui n'intervient en aucun cas comme un nombre de perfection, anomalie qu'on entend dire par des gens qui ne connaissent absolument rien au symbolisme. Il s'agit d'un nombre de globalité ou de totalité, ce qui n'est pas du tout la même chose. Son caractère fondamental, qui n'est pas connu puisque les maçons ne s'intéressent guère au vrai symbolisme traditionnel, est d'être en rapport avec la mort, ce qui lui confère une nature mortifère et donc un changement de nom, c'est pour cela que le maître a perdu le Nom ou la Parole qu'il a remplacé par une "parole" de substitution momentanée. Ceci explique pourquoi, lorsqu'on lui demande s'il est maître, il doit répondre : ---- m'est connu ou deux initiales, mais en aucun cas par un nom ou mot de passe ou quelque chose qui pourrait y ressembler. Ce nombre demeure de ce fait un nombre d'achèvement ; il marque la limite de la vie et de la mort. Tous les autres nombres qui le suivent ne concernent plus l'homme mais le GADLU ou DIEU maniant son compas qui amorce la transition d'une existence qui s'est achevée vers un autre état. Bon courage.

Voir le Nombre du grade de Maître dans Les Planches du Maitre de Christian Guigue.

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Demande : Le thème : "Les mystéres rituéliques" pour préparation d'une planche au 1er degré du REAA. Merci de me conseiller des ouvrages abordant ce sujet.


Certains thèmes peuvent faire sourire, dont malheureusement celui-ci. On trouve tellement peu de spécialistes du symbolisme et de la rituélie dans les loges qu'en effet on ne peut que trouver étrange ce genre de sujet. Lorsque de surcroît, on le confie à un Apprenti qui n'est pas censé pouvoir "parler", et n'a pas encore percé ni le sens de la perpendiculaire ni celui de la pierre, on ne peut que s'étonner de voir évoquer tous les mystères inclus dans les rituels, dont il faut encore avoir conscience, et que de trop nombreux maîtres, et même 33eme, seraient incapables de traiter car ils n'en ont aucune idée. Nous vous conseillons d'opter pour un sujet de votre grade en privilégiant  les symboles du degré.

Par ailleurs une erreur usuellement généralisée consiste à vouloir traiter tel sujet au 1er ou 2eme ou à tel autre grade dit "supérieur", dénomination tout aussi anormale car il n'y a ni degrés inférieurs ni grades supérieurs. Tout ceci n'a aucun sens. Soit on traite vraiment le sujet, soit on ne le traite pas ! Un symbole ne varie jamais de sens en fonction de tel ou tel grade, cela ne sera jamais possible car il répond à telle loi ou tel "principe" universel. Imaginer qu'il peut en aller autrement démontre en la matière que l'on ne connaît absolument rien du symbole en particulier et du symbolisme en général. Si l'on s'amusait à faire traiter le fil à plomb, la pierre brute ou cubique à pointe ou le niveau par des 33ème, 30ème ou 18ème, on verrait qu'ils n'en savent guère plus finalement que la plupart des apprentis ou des compagnons. Et certains apprentis, qui seront les grands maçons de demain, risquent même de leur donner une leçon de symbolisme.

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DEMANDE : Je cherche des informations sur le nombre des pas et le chiffre 9.

Vous ne précisez pas à quel degré, donc le nombre des pas en question. Qu'il s'agisse de 3 ou quelque autre nombre de pas à faire, ce n'est pas le pas qu'on analyse mais le nombre à mettre en oeuvre pour lui-même. On peut éventuellement considérer la direction mais ce n'est pas ce qui importe en la matière.

Le nombre 9, c'est la dissolution, la disparition du corps de chair. C'est pour cela que les nombres qui s'appliquent à l'homme vivant vont de 3 à 7.

Lorsque dans les hauts grades, nous rencontrons des nombres apparemment plus complexes comme "âge" du degré, il convient toujours d'examiner le rapport incriminé (projection au carré ou au cube) ou s'il n'y a aucun "rapport" possible - ce qui serait par ailleurs une anomalie rituelle grave mais les rituels en comportent tellement puisqu'ils ont été remaniés tant de fois depuis leur création et même depuis les années 2000 -, il faut alors les ramener au nombre d'origine. Exemple : 81 ans = rapport au carré (car 9 x 9 que nous réduiront de fait ainsi : 81= 9 (8+1=9). Un rapport "au carré" indique que les effets de ce nombre se situent dans le plan terrestre, celui de la matière car symboliquement le carré, c'est la terre, le monde limité des hommes. Ici, 81 n'annonce rien de supérieur par rapport au nombre 9 si ce n'est que ce rapport au carré renforce la destruction inévitable déjà annoncée par le 9.

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DEMANDE : Pour le 14eme degré. Je cherche de la matière concernant le premier temple et les raisons de sa destruction.

Vous savez depuis le grade d'Apprenti que vous ne devez point passer votre ciseau sur la pierre car vous la profanerez, ce qui indique que le travail est ailleurs. Vous savez par conséquent que tout ce qui est bâti de main d'homme disparaît inéluctablement. Le temple de Salomon n'est pas important, même s'il constitue une allégorie maçonnique, ce qui importe c'est le coeur, c'est l'arche. Le temple n'est rien que la maison de l'arche. Retirez l'arche et le temple n'est rien qu'une bâtisse vide, sans aucun intérêt. Quant à l'intérêt architectural du temple, il est nul. Il n'a jamais figuré fut-ce dans les sept merveilles du monde antique.Pourquoi voulez-vous revenir en arrière quand votre travail consiste à assimiler les éléments pour avancer plus loin ? Ce que je veux vous faire sentir c'est que vous devez avancer vers l'illimité, tant que vous restez enfermé dans des notions réduites, restreintes, vous serez tout aussi réduit, enfermé et restreint, donc condamné à ne pas progresser. Intéressez-vous au monde, au Créateur, à la Nature dans tous ses aspects, et vous progresserez infiniment mieux et plus sûrement sur votre chemin. Aimer Son Seigneur est infiniment plus sûr que de s'intéresser au temple de jérusalem. Le prophète jérémie courait Israël en se moquant de ce temple et en criant : " Le temple de YHVH, le temple de YHVH ?  Comme si la réforme de sa conduite n'était pas la meilleure chance de salut."

L'enseignement énoncé par le second temple, c'est que tous les temples seront détruits puisqu'ils sont faits de la main des hommes. Il ne peut y avoir de valide que ce qui émane de l'Eternel et sera continué ou repris par Lui. Vous êtes censé savoir ceci depuis le grade d'apprenti ... Si on ne le découvre qu'au 14eme pour le REAA, ou le 4eme du RER, on a perdu son temps.

Le 14eme marque la limite ultime du monde de la matière, vous devez vous préparer à entrer dans la Voie du renoncement et du sacrifice, non pour vous conformer aux textes mais pour vous mettre en accord avec ce que vous devez accomplir dans votre vie et dans ce qui va se profiler au 18eme degré. Ce qui est capital, c'est ce que vous ne voyez pas et qui pourtant se trouve sous vos pieds.

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Demande : A l'heure de la communication via Internet, de l'information à outrance, quel secret pouvons-nous encore garder ? De nombreux livres ont été publiés, de nombreuses émissions ont été diffusées. Ne vaudrait-il pas mieux lever le voile plutôt que de laisser des personnes mal intentionnées ou mal informées diffuser des informations plus ou moins justes ?

Vous vous trompez si vous pensez que les livres écrits par des maçons considérés comme importants en leur temps comportent d'importants éléments révélés. Leurs ouvrages n'étant même pas conformes au véritable symbolisme universel et traditionnel, et ne dépassant jamais de ce fait le niveau d'un mauvais apprentissage, que pouvaient-ils révéler puisqu'ils ne savaient rien ? Il en va de même pour la plupart des auteurs maçonniques écrivant aujourd'hui dans le domaine du symbolisme. Ceci s'aggrave encore pour les hauts grades. Alors la télévision, la presse, ne changeront rien à cela. Quant aux personnes mal intentionnées envers l'Ordre, ne soyez pas inquiet, il y en eut par le passé au cours de la seconde guerre mondiale (Mgr Jouin, etc.) et on en trouvera toujours. 

Pour Internet, ce vecteur reste encore plus pauvre dans ce domaine que le livre et c'est naturel. Les textes qu'on y rencontre sont de piètre niveau et très éloignés de la vraie Maçonnerie et du vrai symbolisme. Ne rêvons donc point. Les chercheurs de haut niveau qui ont voué leur vie au travail et à la recherche ne vont pas diffuser gratuitement sur la toile le résultat de travaux ayant nécessité tant d'efforts et des dizaines d'années de recherche et beaucoup d'argent pour acheter les livres anciens. L'amateur sérieux peut se référer à leurs ouvrages s'il souhaite découvrir le fruit de leur quête. Pourquoi les Chercheurs feraient-ils - en publiant leurs travaux gratuitement - ce que les maçons ne font même pas avec leurs modestes planches dont ils refusent même de donner copie au Secrétaire pour qu'elle soit incluse dans les archives de la loge ?  Sur le Net, puisqu'on ne trouve rien de réellement valable et sérieux sur le symbolisme, il faudrait se montrer bien inconscient pour oser espérer y trouver quoi que ce soit d'important ou objectivement " réel " concernant la Voie et les Mystères. Les Evangiles avertissent : 'il ne faut pas donner de perles aux pourceaux". Ce qu'il faut traduire par : il ne faut jamais donner des connaissances importantes à des hommes qui, par leur état d'être spirituel ne les comprendront pas et ne les méritent donc pas. D'ailleurs, à quoi cela leur servirait-il puisqu'ils ne sauront qu'en faire ? Que feraient les travaux capitaux dans le domaine de la véritable initiation sur le net ?

Il y a beaucoup de Tartufe dans nos loges, ceux qui sont les premiers à crier au viol des secrets maçonniques restent aussi les premiers à chercher de la matière n'importe où quand ils doivent plancher.  Quant à certains secrets, ils restent puérils pour ne pas dire affligeants : ainsi le Royal Secret du 32eme est déjà présent avec infiniment plus de  puissance au 18eme et, mais ce n'est en rien surprenant, déjà présent dés le grade d'apprenti.  

Si vous voulez faire une carrière sociale  prenez tous les grades soit disant supérieurs mais si vous aspirez vraiment à la Connaissance et à une initiation totale ces degrés ne vous serviront strictement à rien, sinon à satisfaire une vanité bien métallique, car il n'y a aucun contenu réel pour 90% d'entre eux. Les seuls degrés additionnels qui ont une réelle importance sont le 4eme et le 18eme, on peut supprimer tous les autres.  Ce n'est pas parce que cela ne plaira pas à ceux qui ne veulent pas voir cette réalité que cela remédiera au fait qu'il y a une colossale problématique dans un système dont 22 degrés sur 33 - soit les deux riers de la hiérarchie du rite - ne furent jamais pratiqués en France ; c'est comme ci, brutalement, on décidait de garder le grade maître en supprimant ceux d'apprenti et de compagnon et que l'on décidait que ce nouveau système était le meilleur qui soit. Un rite doit développer un contenu cohérent du début à la fin sans jamais sauter d'étape ni jamais revenir en arrière. Il doit aussi être adapté à la religion traditionnelle d'un pays. Un frère me téléphonait hier en s'étonnant qu'on ne lui apprenait rien en loge chapitrale quand il découvrait infiniment plus chez les Martinistes, des soeurs me disaient la même chose pour les Rose-Croix. Forcément, il n'y a rien dans la plupart des plus de 35 versions différentes des rituels écossais - soit presque autant que d'organisations - qui suivent de plus en plus la mode sociale du moment - quand ils n'ont pas été vidés de leur substance car jugés trop chrétiens - et quasiment personne  ne sait plus rien d'essentiel y compris chez ceux qui écrivent sur ces grades.  Quand en France on parle de "grand maçon", qui désigne-t-on par cette appellation ? Un chercheur éminent en l'Art, un puits de science maçonnique, un Guide initiatique émmérite ? En aucun cas : il s'agit toujours d'un homme politique qui ne brille jamais par sa culture ésotérique ni par son assisuité dans sa loge ni par son vécu dans l'initiation sinon il ne ferait pas de politique et il ne changerait pas d'orientation politique - retournement de veste ou trahison -  selon son intérêt du moment. C'est malheureusement ce qui contribue à faire partir de nos structures les maçons les plus droits, les plus purs, les plus exigeants aussi, ceux qui sont venus pour s'élever à un autre plan d'existence et non pour se créer un réseau de relations utiles pour une carrière, à qui on ne donne rien qui ne reste pas d'ordre profane : il ne faut pas s'étonner que  les vrais Chercheurs de Vérité partent vers d'autres disciplines et d'autres horizons.  

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Demande : On me confie comme sujet de planche : "La recherche du devoir et la ferme volonté de l'accomplir".

Nous n'avons pas à rechercher quel bien peut bien être notre devoir puisque les termes du serment prononcé lors de la réception au grade d'Apprenti le précisent en trois axes :

1. devoirs envers Dieu,
2. devoirs envers les hommes,
3. devoirs envers soi-même.

Il suffit donc de les développer.

Nous n'avons nullement besoin d'une ferme volonté, il suffit simplement de suivre la voie que l'Ordre nous indique, laquelle passe par le travail sur la pierre brute, dans l'axe de la perpendiculaire, puis sur le Niveau, en pratiquant les vertus et en renonçant aux vices.

Tout ceci passe donc par la nécessaire élimination des Passions et donc des Métaux. Le Silence doit nous permettre de nous retirer du monde pour comprendre cela.

Ce travail semble démontrer que vous ne donnez pas satisfaction à votre Surveillant soit par votre absentéisme, votre manque de travail ou d'intérêt pour le symbolisme sinon il vous aurait confié un sujet traditionnel. Si, en effet, vous ne savez pas en quoi consiste ce que vous devez accomplir ni pourquoi vous devez le faire, il y a effectivement un sérieux problème.

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Demande : Le rôle du compagnon en loge et de son travail pour l'édification du temple ? Qu'en pensez-vous ?

On pourrait vous répondre que c'est à vous d'apporter cette réponse et non à nous. Cette formulation nous intrigue car le Compagnon n'a pas de rôle à tenir en loge puisque n'étant pas Maître il ne peut assumer aucune fonction d'officier par exemple. Or, seuls, en loge, les Officiers ont un rôle découlant de la fonction à assumer. N'oublions pas que, comme la loge n'existe que par la réunion des frères pour la durée du travail dans le temps symbolique circonscrit de midi à minuit, le Compagnon ne peut que se tenir à une place de sa Colonne comme les Maîtres non officiers.

Son travail pour l'édification du temple ?

Il ne sait pas ce qu'est véritablement le temple puisqu'il ne peut pas siéger dans la Chambre du Milieu. Il n'en a donc qu'une vue exotérique ou "extérieure", la loge des Compagnons se tenant sur les parvis, c'est à dire à l'extérieur du temple. Noter ce fait important : la loge et le temple de Salomon sont orientés inversement l'un par rapport à l'autre. La loge est "orientée" : occident vers orient. Le temple de Salomon est "orienté" lui de l'orient vers l'occident, soit tout le contraire de la loge. Qu'en pensez-vous ?  En réalité, cette inversion n'a aucune valeur. Elle est d'ordre profane , il s'agissait simplement de se démarquer des "barbares", des autres nations plus huppées. Il y a pire elle ne respecte par l'ordre d'implantation traditionnel établi depuis Babylone, repris par l'Egypte, les Grecs et jusqu'aux maîtres architectes du Moyen-Age pour nos cathédrales et nos églises. On serait même en droit à partir de ce constat de dénoncer la totalité du symbolisme issu de la tradition juive comme étant "suspect". Je vous conseille de lire ce que les Juifs pensaient de la Sagesse des Grecs, c'est terriblement édifiant.

En pratique, le Compagnon ne peut même pas parvenir jusqu'au parvis puisqu'il lui faudrait pour cela pouvoir monter l'intégralité des marches de l'escalier conduisant au temple, or, il ne peut monter que le nombre de marches correspondant à l'âge du grade. Vous voyez toute la complexité de l'affaire !


Le travail du Compagnon ne consiste donc pas à édifier le temple, ce serait présomptueux à ce niveau du parcours, mais à commencer à mettre en oeuvre ce qu'il a découvert et compris des symboles jusqu'à ce jour dans le plan des hommes. L'édification du temple se décline à plusieurs niveaux dont le premier passe obligatoirement par la perception personnelle (j'édifie Mon temple = la marque ou la projection d'un Ego encore omniprésent) mais dans l'absolu, ce travail, loin d'être exclusivement personnel, doit se confondre dans une oeuvre qui ne peut être que collective. Le Compagnon doit s'astreindre au travail de sa pierre cubique pour la rendre parfaitement polie et lisse et brillante, donc "lumineuse".Cette pierre personnelle devra ensuite se confondre dans la construction commune, en perdant ainsi ce caractère personnel et indicatif pour se fondre dans l'universel et l'absolu.

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Demande : Je suis au R.E.R. et je prépare un travail sur les maximes.  J'ai pas mal lu mais le sujet n'est guère traité dans les livres soit disant spécialisés. Peux tu m'apporter des idées ? Pourquoi les maximes au R.E.R et pas dans les autres rites, est-ce lié au caractère chevaleresque du système ?

Vous allez pouvoir faire un bilan en reprenant les maximes du premier et du second grades.

Le Rite Ecossais Rectifié est un rite templier, gnostique et chevaleresque qui a conservé son corpus et sa cohérence à travers les siècles, ce qui n'est plus du tout le cas d'autres systèmes, qui ont modifié leurs rituels en réaction contre les excommunications papales au 19e siècle, et qui se trouvent "adaptés" environ tous les 10-15 ans au gré des circonstances et des variations de mentalité. Au REAA, on trouve aujourd'hui plus de 35 versions différentes des rituels, chaque grande loge ayant modifié les siens pour qu'ils ne soient pas identiques ni comparables à ceux des obédiences concurrentes. Ce fut aussi l'une des conséquences des guerres que se livrèrent certaines grandes loges et certains suprêmes conseils parisiens.

Pour en revenir au Rite Ecossais Rectifié, chaque Apprenti, chaque Compagnon, chaque Maître est un futur Chevalier en puissance, voilà pourquoi vous portez le chapeau et l'épée en loge.

La plus formidable maxime de tout le système est la première : "l'homme est l'image immortelle de Dieu mais qui pourra la reconnaître s'il la défigure lui-même ?"

Voilà esquissé la trame gnostique du Régime et le travail que tout Cherchant se doit d'accomplir pour espérer recouvrer sa nature primordiale, ce qui dans le rite se trouve évoqué par le tableau avec la colonne brisée : Adhuc Stat.

Observez aussi que certaines maximes moins "capitales" se rapportent à certains devoirs fondamentaux comme : "Celui qui rougit de la religion ..." (obligations religieuses du Cherchant car la voie initiatique s'avère obligatoirement "religieuse", même si elle peut s'accomplir hors système religieux comme pour les Soufis qui recherchent le face à face avec Dieu sans aucun intermédiaire - Notez à ce propos que toutes les initiations antiques, égyptiennes, grecques, etc., furent conférées dans des Temples donc par des religieux) ou encore : "L'homme dont le coeur ne s'ouvre pas au malheur et aux besoins des autres hommes est un monstre dans la société des frères" (obligation d'assistance fraternelle envers tous les hommes - et pas uniquement envers les maçons car nous provenons d'une souche commune et non limitativement de nos mère et père putatifs comme certains l'imaginent encore! ). Comment un maçon peut-il réparer les injustices sociales et humaines s'il refuse d'élever des temples à la Vertu, s'il traverse sa vie en restant un égoïste forcené, en demeurant pour toujours un profane pire que les autres puisqu'il se pare du masque de l'homme qui joue à faire semblant d'être un maçon ? Comment même pourrait-il véritablement devenir un maçon puisqu'il oublie de pratiquer à chaque seconde de sa vie, les devoirs de tolérance en acceptant que les autres agissent et se comportent avec différence et se trouvent même en concurrence avec lui pour certaines choses ou ambitions, s'il passe sa vie en critiquant les autres et en s'érigeant en juge, sans se rendre compte qu'en agissant ainsi, il se minore chaque jour davantage lui-même s'enfonçant de plus en plus dans la condition d'homme de torrent", d'homme-animal, quand le but du travail de tout Cherchant consiste à devenir un "homme de désir", puis à dépasser cette condition pour accéder à un autre état désincarné, la charité devenue chair, l'Homme Universel absolu, c'est-à-dire quelqu'un qui n'est plus tout à fait un homme. Le vrai maçon, le vrai Cherchant va tolérer ces "monstres", je reprends le terme de la maxime rituelle, ces frères "déviants", parce qu'il a de la compassion, de la tristesse à les voir se comporter ainsi, parce qu'il a aussi devant lui, en permanence, l'image de ce qu'il ne faut jamais faire ni devenir. Chacun aura la mort qu'il mérite et qui le frappera, voilà pourquoi tout Initié devient triste quand des hommes se "perdent". Voilà pourquoi aussi les vrais initiés s'éloignent de ceux qui veulent rester profanes envers et contre tout, parce que le monde de l'illusion n'est plus le leur.

Les diverses maximes soumises à chaque voyage, et chaque degré, ont pour but de vous avertir des dangers mais surtout de vous indiquer l'axe, la route, pour que vous deveniez un homme d'harmonie en parfaite correspondance avec l'ineffable beauté du monde, avec les exigences attendues d'un Cherchant véritable, pour que vous puissiez progresser continuellement sur la Voie en vous élevant dans la spirale du devenir des états d'être.

La Maçonnerie templière fut et reste la maçonnerie la plus "exigeante" qui soit puisqu'elle conduit vers la Mystique. Ce n'est pas sans raison qu'on y trouva toute l'élite européenne (Mozart, Goethe, et tant d'autres), qu'elle refusa de dévier de ses fondements et principes et de modifier ses rituels devenus les plus anciens d'Europe (même ceux du Rite Suédois ou de Schroeder, non modifiés eux aussi depuis des siècles, sont plus "jeunes"), par conséquent les seuls qui soient restés intacts, et "traditionnels", c'est à dire conformes à la Tradition, et toujours pratiqués en l'état. Bonne chance et bon tracé.

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DEMANDE  : Je suis Maître des Cérémonies et nous avons deux questions pour lesquelles notre rituel RER n'apporte pas de réponse claire :
1) l'épée doit-elle être portée à droite ou à gauche ?
2) quand par extraordinaire une des étoiles s'éteint, quelle conduite tenir pour la rallumer ?

Il est dommage de constater que vos questions manquent malheureusement de précision car on ne sait pas de quelle étoile ni de quel(s) porteur d'épée il s'agit.

1. Seul le vénérable peut allumer le chandelier à trois branches et les trois grands flambeaux ou piliers. Si une de ces étoiles centrales s'éteint, le MDC va le chercher et le VM allume la bougie malencontreusement éteinte. La tenue ne peut pas continuer si une seule bougie vient à s'éteindre, le novenaire "actif" à travers les neuf lumières d'Ordre réglementaire n'existant plus.

Les bougies du Secrétaire comme celle des Surveillants doivent être allumées au pilier qui leur correspond. Si l'une d'elle s'éteint, le MDC va chercher l'officier concerné et le conduit au flambeau (côté orient pour le Secrétaire, nord-ouest pour le 2nd Surveillant, sud-ouest pour le 1er Surveillant), où l'officiant la rallume lui-même. Personne ne peut rallumer une étoile à la place de l'officiant concerné. Le MDC accomplit son office en alertant le VM, après avoir demandé la parole, selon les formes accoutumées, sur l'incident constaté. Rien n'autorise le MDC à s'adresser directement au vénérable maître ni à rallumer une bougie lui-même. Le V.M. doit interrompre les travaux par un coup de maillet, lesquels travaux reprendront force et vigueur selon les formes requises, lorsque tout sera rentré dans l'ordre et que la loge se retrouve en situation régulière pour l'accomplissement de son travail.

Si une bougie du chandelier à trois branches s'éteint sur l'autel, le vénérable la rallume lui-même.

2. Port de l'épée : tous les frères sortent l'épée du fourreau et la tiennent en la pointant contre terre de la main gauche lors de l'ouverture et de la clôture des travaux, étant à l'ordre de la main droite. Le fourreau doit pendre du côté de la cuisse gauche. Noter que le vénérable aussi tient l'épée de la main gauche lors de l'invocation d'ouverture, le MDC la tient de la main droite. L'épée se tiendra de la main droite à certains moments des cérémonies de réception au premier, second et troisième degré. Ne pas oublier l'inversion de tenue de l'épée, ou changement de main, à chacun des voyages usuels lors des cérémonies de réception, passage, etc.

Cet élément s'avérant important, il figure dans la nouvelle édition du livre La Formation Maçonnique de Christian Guigue.

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DEMANDE : Le rituel d'élévation au troisième degré relate comment 3 mauvais compagnons résolurent à pénétrer dans la Chambre du Milieu de gré ou de force. Ceux-ci ne possédaient pas le mot des Maîtres Maçons et l'on dit qu'avec la mort d'Hiram s'est perdue le mot des Maîtres (nécessaire aux ouvriers Maîtres pour percevoir leur salaire en chambre du Milieu). Le Nouveau mot des Maîtres communiqué lors de l'élévation est considéré parfois comme une parole substituée au mot figurant dans le tétragramme juif "JHVH", l'ineffable nom de Dieu. Il me semble qu'il y a une contradiction à dire qu'avec la Mort d'Hiram la parole s'est perdue. En effet si les autres Maîtres se faisaient reconnaître à Hiram avec ce mot, comment se fait il qu'avec sa mort, l'ensemble des Maîtres qui étaient en possession de ce mot l'ait également perdu ? 

Votre question est très intéressante et elle démontre comment on peut rapidement dévier.

Une confusion extrême s'établit entre mot ordinaire et parole, un mot ne pouvant pas être une "parole". Ou alors il ne s'agit plus d'un mot mais d'un symbole secondaire. N'oublions pas que la première fonction du symbole (signe) est justement de se trouver utilisé comme élément de reconnaissance. Chaque individu donnant ou traçant une moitié du signe sans oublier cependant que ce signe représente toujours quelque chose de capital. C'est aussi l'une des raisons d'être de l'utilisation des initiales dans les textes sacrés, initiales qui se trouvent le plus souvent associées à des signes de ponctuation - ou système de points-voyelles - ayant pour finalité d'établir des "rythmes" ou "durées vibratoires". Il en va de même pour les lettres du tétragramme, chacune dessinant une "initiale". C'est pour cela que la Maçonnerie met l'accent sur les lettres à épeler et qu'il faudra plus tard rassembler ce qui est épars, c'est-à-dire reconstituer l'ensemble, s'il nous a été donné d'en recevoir la clé et la compétence ou la capacité, pour pouvoir procéder à la juste invocation du Nom ou des noms.

Changer le mot à la mort d'Hiram : pourquoi l'avoir fait puisque les autres maîtres le connaissaient ? Parce qu'il y avait un risque toujours possible qu'Hiram l'ait communiqué et comme il était mort, et qu'aucun témoin n'était présent, nul ne pouvait absolument être certain de cette non communication. Hiram avait aussi pu le formuler avant de rendre l'âme en un dernier appel ou une dernière invocation à l'Eternel, comme chacun se doit de le faire avant de mourir s'il en possède encore la capacité physique, et que le Compagnon l'ait donc entendu.

Si certains peuvent toujours contester l'aspect légendaire hiramite, mais alors ils s'éloignent de la Maçonnerie spéculative qui en a fait l'un de ses fondements, une chose reste certaine : YHVH n'est pas le "vrai" nom de Dieu pas plus que celui de Jehova. Il s'agit là de formulations détournées pour égarer le Chercheur, formules que connaissent plus vraiment nos amis Juifs qui ne Le désignent que par des épithètes ou des caractéristiques comme : Le Tout Puissant, le Saint béni soit-il, etc.

Le vrai nom de Dieu - y-a-t-il vraiment un nom ? Un nom est tout juste bon pour les hommes ; comment le Créateur pourrait-il avoir un nom que personne dans son monde ne peut lui avoir donné ? Et comment l'Eternel pourrait-il accepter, reconnaître, le nom que lui donnent les hommes ? - on pourrait aller infiniment plus avant mais ce n'est pas le lieu pour le faire. Ce soit disant nom ne pourraitt pas se formuler comme on prononce n'importe quel mot car celui qui est censé l'avoir reçu fut Moïse, or Moïse ne pouvait rien prononcer normalement car il était bègue sa langue ayant été gravement brûlée en terre d'Egypte ! Le vrai nom de Dieu ne répond donc pas au rythme quaternaire indiqué par les quatre lettres Iod, Hé, Vaw, Hé. Il répond à un rythme différent en n'étant pas vraiment un "nom" qui se lit mais qui s'énonce d'une manière incantatoire. Ce nom semble perdu, il y eut le nom de 49 lettres, celui de 72 lettres, Maïmonide lui-même ne s'y retrouvait plus.

On retrouve la même problématique avec la Parole retrouvée au 18eme degré, qui n'est plus le Nom des quatre lettres évoquées au troisième degré, car nous nous trouvons devant le même phénomène de camouflage et donc de prononciation. Seuls de vrais initiés peuvent utiliser ces "éléments" car on entre dans le domaine de la théurgie ou magie divine - ce qui était le cas pour les Rose-Croix au 18eme siècle - et cela présente de réels et très graves dangers. Les vrais "initiés" ne les utiliseront jamais, c'est d'ailleurs pour cela qu'ils reçoivent comme une grâce personnelle cette inestimable "communication".

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DEMANDE : J'ai choisi de travailler sur la Justice Maçonnique et je n'en vois pas la fin. Pouvez-vous me faire part de vos avis ?

Tu t'es en effet fourvoyé toi-même à moins que tu aies une thèse personnelle à développer sur la non justice maçonnique.

La justice maçonnique est un non sens car elle vient en contradiction des devoirs de tolérance et de fraternité auxquels TOUS les maçons se trouvent obligatoirement astreints. Il n'est pas dévolu à l'homme de pouvoir agir en créateur ni en juge, d'ailleurs les livres sacrés des religions n'y dérogent pas puisque la Bible elle-même stipule : "Tu ne jugeras point".

Les maçons ont d'ailleurs d'autant moins de raison de vouloir juger leur semblable qu'ils sont censés être des initiés et savoir ce qui va s'accomplir sans que l'homme ait à intervenir dans ce domaine. L'homme n'est et ne pourra jamais devenir le GADLU. Laissons donc au GADLU ce qui lui appartient et aux maçons les devoirs qu'ils doivent assumer.

Dans ces pseudo affaires de règlements de compte maçonniques, toutes les parties ont commises des erreurs et les torts se trouvent de fait à partager. Les pseudo juges cherchent souvent à éliminer quelqu'un qui dérange le système ou gêne un groupe de frères en les empêchant de faire ce qu'ils veulent. Si un Frère commet une "erreur", non seulement nous n'avons pas à le "pénaliser" mais il est du rôle de tout vrai maçon de l'aider à recouvrer la raison et de le remettre sur le chemin. Dans les Evangiles, celui qui s'égare et se trompe peut devenir la brebis préférée lorsqu'il se rend compte de son égarement et revient sur la voie de perfection. En tant que maçons, nous devons agir à l'identique en donnant nous-mêmes l'exemple de la juste attitude, de la mansuétude à l'égard de celui qui faiblit, se trompe ou s'égare, de la compassion altruiste et fraternelle. Personne n'est parfait ni ne le deviendra car il n'est pas dans la nature de l'homme de pouvoir atteindre cet état consciemment. Si un frère autour de nous s'est égaré, nous en portons tous la faute et la responsabilité car nous n'avons pas su déceler sa faille ou sa fragilité et nous n'avons rien fait pour l'aider à se fortifier ou à s'en sortir. Certaines "erreurs" découlent souvent de "pressions" diverses et celui qui se trouve seul, et ne pouvant ou ne sachant pas résister, finit par chute ou par faillir, c'est naturel. Mais s'il s'est retrouvé seul dans la difficulté, c'est que ses frères se sont défaussés et l'ont lâchement abandonné à lui-même. Comment pourraient-ils ensuite avoir le culot de lui reprocher des griefs qui doivent se retourner contre eux ? Mais, comme selon le propos de Thomas d'Aquin :  "Une chose n'est pas juste parce que Dieu le veut mais Dieu le veut parce que c'est juste", la vraie justice, celle du GADLU les frappera dans leur vie maçonnique et privée dans les mois et dans les années à venir parce qu'ils doivent payer pour le non accomplissement d'un devoir auquel ils se sont librement astreints lors de la prestation de leur obligation d'Apprenti. C'est la raison pour laquelle tant de loges, tant de frères subissent tant de problèmes dans leur vie. Ils paient pour leur lâcheté et pour leurs carences en n'ayant pas réagi ou manifesté leur soutien pour un ou plusieurs Frères qui en avaient besoin et subissaient une injustice. Mais certains ont peur des représailles émanant de dignitaires locaux, lesquels pourraient empêcher leur progression vers tel ou tel haut grade, vers le vénéralat, voire d'être l'objet de la justice maçonnique à leur tour, il y a tellement de faux maçons dans le système qui privilégie le nombre pour garantir la trésorerie la plus florissante sur les qualifications réelles ou aptitudes à l'initiation. Alors ils se taisent et se font complices de l'Injustice, ils deviennent l'injustice même. Mais dans le grand jeu de l'Ordo universel, ils fraudent en fonction de leurs intérêts personnels non avouables et ils deviennent des acteurs de l'iniquité. Le précepte divin "Oeil pour Oeil, dent pour dent", c'est-à-dire "ce que tu as fait d'indigne te sera réservé", leur sera appliqué avec tout la rigueur divine.

Quant aux effets d'une justice maçonnique dérisoire, ils restent nuls. Il y a 26 obédiences maçonniques en France dont chacune se moque totalement de ce que fait sa voisine. Il y aura bien au moins 20 obédiences prêtes à accueillir chaleureusement tout frère ayant eu un problème avec son ancienne loge ou son ancienne organisation nationale qui se trouvera de fait ridiculisée. Les maçons radiés pour non paiement de leur cotisation (pour RMI, chômage, divorce, etc.) pourraient à leur tout attaquer les frères de leur loge voire même leur obédience pour non solidarité et non fraternité, pour non respect des préceptes et des devoirs traditionnels de l'Ordre. Tous ceux qui sont brutalement "vidés" de leur charge dans certains hauts grades, pour qu'un poste devenu soudainement vacant puisse se trouver attribué à un "ami du système", pourraient sans doute, en faire autant ?

C'est à cause de tous ces errements, autrement plus graves que certaines pseudo affaires maçonniques, car ils deviennent très fréquents, que des démissions se produisent par centaines chaque année et que, dans certaines organisations, les départs deviennent plus importants que les nouvelles recrues de l'année. Ce sont ces frères et ces soeurs qui créent ainsi de nouvelles obédiences en permanence, à moins qu'ils choisissent de fonder une nouvelle loge avec des frères choisis parmi d'autres ateliers de leur obédience.

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DEMANDE : Pourquoi nous demande-t-on de nous intéresser au symbolisme ? C'est plutôt ennuyeux et pas clair du tout. Sert-il à quelque chose ? Anonyme.

Votre question nous laisse tout simplement sans voix. Si le symbolisme ne vous intéresse pas, vous n'avancerez jamais car la pratique des vertus de Sagesse, Force et Beauté que l'Ordre privilégie ne vous motivera guère davantage. On peut se demander pourquoi vous êtes venu en FM, des associations humanitaires ou philanthropiques comme le Rotary, le Lion's Club, la Table Ronde et d'autres encore vous auraient peut-être mieux convenu. A moins que l'humanitaire et la philanthropie ne vous intéressent pas non plus.

Le symbole correspond à une réalité universelle ; il a de plus une fonction : celle de faire s'élever l'homme en le conduisant à se dépasser. C'est pour cela qu'on vous place sous l'égide du fil à plomb dès votre entrée dans l'Ordre, car, comme lui, le symbole a pour fonction de relier la terre au ciel en établissant entre Celui qui se trouve à l'origine de l'incarnation et l'homme une relation telle qu'ils deviennent "conjoints" l'un à l'autre. Aussi, non seulement, ainsi que le souligne Mircéa Eliade, "le symbole prolonge une hiérophanie ou qu'il s'y substitue", mais que son importance vient de ce "qu'il peut continuer le processus d'hiérophanisation et surtout parce que à l'occasion, "il est lui-même une hiérophanie", c'est-à-dire qu'"il révèle une réalité sacrée ou cosmologique qu'aucune autre manifestation n'est à même de révéler". L'étude et le travail effectif sur les symboles permet de se projeter en eux et de vivre une expérience, une approche de l'universel et par conséquent du divin que rien ne peut remplacer. Pour celui qui n'entre pas dans le coeur de chaque symbole, la lumière et toute possibilité de parvenir à quelque connaissance que ce soit resteront impossibles. Si l'Ordre maçonnique nous soumet progressivement à des symboles différents, c'est qu'il existe une gradation, une échelle des symboles en rapport avec toute la gamme des possibilités hiérophaniques, toujours en relation avec la sacralité bien évidemment, mais y parvenant par des voies différentes, exotériques ou ésotériques, par l'extérieur à partir de la forme ou par l'intérieur, à partir du "coeur", à partir du message signifiant révélé.

Demandez-vous pourquoi vous vivez et si votre existence, jusqu'à maintenant, vous a apporté ce que vous souhaitiez. Si vous voulez découvrir le sens de la vie et celui du devenir, recommencez tout à zéro. Replacez-vous sous la perpendiculaire en faisant le bilan de votre vie ; ceci pourra peut être vous aider. Bonne chance.

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DEMANDE :  Je serais désireux d'avoir des renseignements sur la signification du banquet d'Ordre, devant faire une intervention sur ce thème le 16.10. Quelle est son origine, sa signification. Pourquoi doit il être tenu lors d'une saint Jean ?

 Les deux fêtes traditionnelles de l'Ordre (maçonnique) sont les 2 saint Jean. Ces dates étant "dangereuses" pour les cérémonies d'accès dans un grade furent spécialisées depuis toujours dans l'installation du VM et du Collège des Officiers qui peuvent se trouver installées à l'une ou l'autre fête de Saint Jean sans distinction aucune.

Les 2 St Jean étant devenus les deux patrons que l'Ordre vénère, une "fête" est tenue en leur honneur en cette circonstance que l'on nomme le banquet d'Ordre. Le banquet d'Ordre n'est pas une simple agape. On y tient ce que l'on appelle une Loge de Table. C'est-à-dire que tous les frères y participent vêtus des décors maçonniques, les officiers y sont installés à la même place - si possible et en fonction des possibilités géographiques qu'offre le local - qu'ils occupent en loge, le VM présidant à l'orient. On y pratique un travail rituel, dit de table, avec ouverture, tenue et clôture de la loge. La planche de rigueur porte naturellement sur la Saint-Jean. La loge est à table, en respect des usages anciens, car dans la maçonnerie opérative et jusque dans les premiers temps du 18eme siècle, la loge se tenait autour d'une table. Lorsque la tenue était chevée, on la débarrassait et l'on pouvait procéder à l'agape.

Le nom de Banquet d'Ordre est emprunté au Rite Ecossais Rectifié, forme française de la Maçonnerie Templière, pour qui le terme Ordre rappelle l'Ordre Maçonnique mais aussi et surtout l'Ordre novenaire Templier.

Rite le plus ancien actuellement pratiqué en France, le Rite Ecossais Rectifié a influencé considérablement la Maçonnerie française. Le rituel d'ouverture du REAA pratiqué à la GLDF a largement puisé dans le rituel d'Apprenti du Rite Ecossais Rectifié, ce qui n'est pas anormal en soi quand on sait que la loge Les Trinitaires, loge la plus ancienne de la GLDF, s'appelait antérieurement "Les Chevaliers bienfaisants de l'olivier écossais" et travaillait alors au RER. Ce seul nom est spécifique du Rite Ecossais Rectifié dont le grade de Chevalier Bienfaisant est le plus haut degré de l'Ordre.

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DEMANDE : J'ai un travail imposé à présenter dans mon Aréopage, au 30ème. Le thème : "il est du devoir du Chevalier Kadosch de respecter et d'observer les lois morales de la Chevalerie." Ma question est la suivante : peut-on sortir des sentiers battus ?

Je ne sais pas ce que vous entendez par cette expression non précise de "sentiers battus" car ceci peut varier à l'infini selon que vous vous trouvez digne au plan de la réalisation spirituelle ou non méritant le grade que vous détenez, selon votre parcours initiatique ou du fait que, malgré l'acquisition de multiples grades, vous pouvez fort bien ne pas avoir accompli le moindre pas sur la Voie, selon le degré de compréhension et donc de perception du symbolisme universel, etc.

Le CHK n'est pas un nouveau Chevalier, vous avez transité par un autre grade autrement plus fabuleux, celui de Souverain Prince Rose-Croix. Pour un Chevalier authentique, il n'y a pas de plus beau niveau que celui-là. La question que vous pouvez, et devez même vous poser, peut se résumer à cela : "Y a-t-il une différence entre être Chevalier ou Souverain Prince Rose- Croix ou Chevalier de l'Aigle Blanc et Noir ou Illustre Chevalier du Temple et Grand Elu Chevalier Kadosch ?"

En réalité, il ne peut y en avoir car tout ce qui se trouvé évoqué au 30ème degré et même au 33ème est obligatoirement de mise au 18eme qui, par son corpus particulier, se trouve autrement plus "avancé" que les degrés dits supérieurs et finaux de la hiérarchie du rite. Em---nuel s'avère autrement plus important que tout le reste si l'on est un "initié", un Chevalier réalisé, c'est-à-dire au sens ancien de la Pax Militia Christi, ayant la connaissance de ce qu'il peut ou doit en faire.

Un de mes amis qui, fut autrefois Lieutenant Grand Commandeur, privilégiait l'armement du Kadosch, celui-ci devant "être bien armé pour son combat et pour la vengeance de ses ennemis". N'échappant pas au paradoxe, il n'hésitait pas à reconnaître que Kadosch impliquait d'être "séparé", élu, purifié, vivant comme un saint et se consacrant à la seule Vérité. Ces qualités personnelles restent obligatoire déjà pour l'accession au 18eme degré, il n'y a donc rien de nouveau ici. Par ailleurs, celui qui véhicule des idées de rancoeur ou de mesquinerie ou de vengeance personnelle demeure indigne de tout accès à la Chevalerie. N'étant même pas digne d'accéder au statut de Maître comment pourrait-il espérer avancer plus loin ?

Ces propos visent à vous faire sentir que l'on ne peut pas agir ou devenir autre chose que ce que la Chevalerie, avec ses idéaux et ses vertus religieuses les plus élevées, représente et exige de ses membres. Celui qui demeurerait un homme ordinaire ne pourrait que la souiller et l'avilir, en se souillant et s'avilissant en même temps. Etre hors des sentiers battus, c'est ne pas se comporter en Chevalier et par conséquent agir en violation des devoirs inhérents à tout Eques.

Notez que, à l'origine, les grades de Souverain Rose-Croix et celui de Chevalier de l'Echelle ou KH n'étaient pas considérés comme supérieurs ou inférieurs l'un par rapport à l'autre. On pouvait, selon son choix, recevoir l'un ou l'autre voire les deux. Le REAA n'existait pas mais ces grades oui puisqu'ils proviennent des pays germaniques.

Suprême cocasserie, les premiers, en France, à les avoir introduits puis pratiqués furent les maçons de la Maçonnerie Templière française (branche française et cousine de la Stricte Observance germanique à laquelle appartinrent les maçons les plus éminents du monde comme Mozart ou Goethe), les frères du Rite Ecossais Rectifié de la région de Lyon et de Strasbourg.

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DEMANDE : Je suis à la recherche de documents sur "droits et devoirs" pour une planche au premier degré. Merci pour vos messages et vos avis. Sabine.

Le plan de ton travail pourrait s'articuler sur la définition puis ce que recouvrent les devoirs et les droits en vigueur dans la société profane.

Développe la partie " devoirs (collectifs et individuels) ", puis la partie " droits (collectifs et individuels)". Une petite synthèse de la partie "Profane" établira les interactions. Ceci constituera la première moitié de ton travail que tu peux introduire puis développer en posant la question : " Les droits et les devoirs, que la société et les hommes édictent depuis des siècles, possèdent-ils une valeur ou un contenu immuables ou sont-ils susceptibles de variations et donc d'adaptation en fonctions des intérêts ponctuels ? " Les devoirs de la Nation envers le peuple restent-ils identiques à ceux des hommes composant comme devant défendre et assurer le bon fonctionnement de la société ? Les devoirs des hommes de pouvoir ou de direction restent-ils identiques à ceux des assujettis ? Mais d'autres options restent possibles, à toi de les choisir en fonction de ta vision de la société et de l'homme.

Exemple de devoir collectif : La Nation avait pour devoir primordial de permettre aux citoyens de travailler car la dignité de l'homme n'existe qu'à partir du moment où celui-ci peut subsister par lui-même en faisant vivre sa famille. La République a donc le devoir capital de fournir du travail à ses enfants. Il en fut ainsi au 18ème et jusque vers le milieu du 19ème siècle. Pour éviter le chômage l'Etat avait créé les Ateliers Nationaux, leur fermeture et la remise en cause de ce devoir de l'Etat envers les citoyens fut la cause d'une nouvelle révolution.

Les devoirs (donc les obligations) de l'Etat, énoncés à travers la devises républicaine "Liberté, Egalité, Fraternité" se sont trouvés modifiés par leurs représentants à travers les époques pour aboutir à une situation de "non responsabilité" actuelle : l'état a toujours raison. Nous sommes aux antipodes de la démocratie athénienne ou tout mandat pouvait se voir révoqué immédiatement si l'homme politique n'agissait pas dans la plus parfaite représentation des demandes et des attentes du peuple. Les hommes politiques actuels qui représentent et défendent les intérêts de leur parti et non plus les attentes de leurs mandants auraient tous disparu sous l'Athènes antique.

Exemple significatif de ce que l'on pourrait considérer comme une violation du principe d'égalité relatif au droit entre les politiques et le peuple : les hommes politiques - à travers le Parlement - décident en votant les lois de tout ce qui concerne le peuple : les impôts, les régimes de retraite, etc. S'ils décident pour nous de ce que nous devrons payer en impôts et taxations diverses, ils s'arrangent entre eux pour s'exempter de ce qu'ils nous imposent (sous prétexte qu'il s'agit d'indemnité et non pas de salaire, voilà une belle hypocrisie !) alors qu'ils devraient être les premiers, en tant que représentants de la Nation, à donner l'exemple. Un retraité bénéficiant d'une retraite modeste ne peut pas exercer une activité complémentaire dont il a pourtant grand besoin pour vivre alors qu'un politique peut cumuler les indemnités et avantages divers sans limitation d'âge quand le citoyen lambda sera d'office mis à la retraite dès qu'il aura atteint l'âge maximum déterminé. Il y a deux poids et deux mesures en France ! La mise à la retraite des hommes politiques, entre plusieurs autres nécessités d'alignement des usages, doit suivre celui en vigueur dans la société du travail, voilà une marque du respect de ce que doit être l'Egalité républicaine. De même lorsqu'ils votent les 40 annuités de cotisations pour bénéficier d'une retraite à taux normal, ils s'abstiennent bien de faire valoir qu'ils bénéficient d'une rente dès la fin de leur première législature (soit cinq années seulement durant lesquelles ils cotisent pour deux années en une) s'ils ne sont pas réélus à leur siège. Au lieu de devenir des chantres du respect de la vertu d'Egalité, ils se comportent en champions de l'injustice sociale. Avant de réformer les régimes de retraite et autres spécificités sociales, il faudra commencer par abolir les privilèges accordés à tous les hommes politiques et que tous commencent par payer l'impôt sur les sommes perçues au titre de leurs divers mandats sans en oublier les avantages en nature (voiture de fonction, etc.). A côté de cela notre Etat inégalitaire et injuste veut taxer les salariés bénéficiant d'avantages dans leur entreprise (carte bleue gratuite pour les employés de banque, électricité pour les personnels d'EDF, peut-être aussi sur les timbres-poste que ne reçoivent pas les postiers mais dont ils auraient pu bénéficier ? , etc., etc..). Courteline nous ferait rire si cela ne s'avérait pas aussi dramatique.

Les devoirs deviennent vite un domaine variable à l'infini selon la situation sociale personnelle, nous le vérifions entre les hommes politiques et le peuple.

Cette inégalité se retrouve entre l'Etat et les citoyens : tous ceux qui attaquent la puissance publique en réparation d'un préjudice personnel ou collectif en savent quelque chose. L'Etat triche puisqu'il est à la fois juge à travers les tribunaux administratifs et le Conseil d'Etat et partie puisqu'une action se trouve exercée contre lui. La Cour de Justice de l'Union Européenne vient le remettre devant ses devoirs et obligations ; elle devient l'ultime recours incontournable qui condamne sans exception tous les Etats défaillants.

Si tu traites ce genre de problème, tu vas passionner les frères et les soeurs de ta région.

Deuxième partie : les Devoirs et les Droits en Maçonnerie. Ils sont évoqués dans l'Obligation ou Serment. Revois les termes de l'engagement que tu prêtas lors de ta cérémonie de réception. Tu y noteras l'obligation d'assistance et la pratique de la Fraternité et de la Tolérance envers tous les frères et toutes les soeurs, etc. Note que ce devoir fait lui aussi l'objet de trop nombreux non respects parmi les maçons. Exemples : jalousies voire même calomnies de tous ordres entre des frères voire des soeurs, critiques lors de la désignation des Offices, guerre lors de l'élection au vénéralat entraînant parfois la scission de la loge, refus de payer la capitation des frères en difficulté ou en chômage de longue durée pour ne pas les radier, etc.

On pourra y trouver quelques devoirs complémentaires édictées par le Règlement général de l'obédience voire par le Règlement Intérieur de la loge. Reprends tous les textes et analyse-les.

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DEMANDE : Je suis 2e Surveillant à la Souveraine et Parfaite Loge Chevalier de Saint Georges N° 949, à l'Orient de BasseTerre. 1 - Je souhaiterai savoir s'il existe des recueils de gestuelle du Rite Ecossais Rectifié aux trois premiers degrés.

2 - Une question qui s'est posée récemment dans notre atelier, lors de l'entrée en loge, tous les Frères ont ils bien leurs épées sorties, aussi bien les Maîtres que les Compagnons et les Apprentis ? Peux- tu nous apporter un éclairage sur ce sujet. Merci de me répondre à l'adresse
: 

 
1 - Non, il n'existe pas de cahier détaillé authentique et historique relatif à toutes les gestuelles ni au RER ni pour les autres rites. On trouve parfois des cahiers dits "du maître de cérémonie" mais ne comportant aucune garantie d'authenticité rituelle ni de validation par une autorité conventuelle.

2 - Lors de l'entrée en loge collective, tous les frères (Apprentis, Compagnons et Maîtres) doivent porter leur épée personnelle dans le fourreau à la condition que chacun dispose de son épée personnelle avec fourreau et ceinturon, ce qui n'est malheureusement pas la majorité des cas et introduit de ce fait un élément d'irrégularité rituelle dans le travail maçonnique au Rite Ecossais Rectifié, maçonnerie templière oblige ! Certaines loges possèdent des épées sans fourreau qu'elles mettent à la disposition des FF. qui n'en possèdent pas à titre personnel ; ceci présente l'inconvénient de ne plus permettre la pratique du maniement de l'épée rituel au RER et d'introduire du métal en loge à des moments où il ne doit pas s'en trouver.

L'épée n'est sortie du fourreau que lorsque le V.M. lance le commandement : " à l'ordre, mes FF. " Les FF; la tiennent de la main gauche pointe basse contre terre. Seuls, le VM la dirige - de la main gauche - pointe vers le haut, poignée posée sur l'autel, et le Maître des Cérémonie qui la tient aussi de la main droite au carré, pointe dressée aussi vers le ciel. Les mouvements VM - MDC sont toujours complémentaires. 

Pour la chaîne d'union, comme il ne peut pas y avoir de métal "à nu", elle doit rester dans le fourreau. Si l'on n'en possède point, on la pose sur son siège, mais là encore on altère la rituélie en introduisant un élément métallique là où il ne doit surtout pas y en avoir.

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Demande : J'ai une planche à faire sur les métaux argent, cuivre, fer pour les voyages faits au 2ème degré du Rite Ecossais Rectifié. Pouvez-vous m'aider ? 

Votre demande comporte une sérieuse erreur , vérifiez dans le rituel la nature des trois métaux évoqués.

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DEMANDE : je recherche des idées pour une planche sur " la croix latine et la rose mystique ".

Pour la croix, je te conseille d'éviter Le symbolisme de la croixpar René Guénon même si certains de nos amis le considèrent comme étant incontournable. Rien ne t'interdit néanmoins de le lire pour te former une opinion

Le rouge de la rose se rapporte au sang et par conséquent à la Passion, pas la passion amoureuse et profane, comme l'indique le langage des fleurs qui s'avère une déviation et par conséquent un langage dégénéré, mais la Passion du Christ, c'est-à-dire les humiliations, le chemin de croix et l'agonie sur la croix, parfaites illustrations des étapes parachevant l'entrée dans le Voie du sacrifice.

Tout Souverain Prince Rose-Croix, ou Chevalier Rose-Croix, doit devenir, par ses mérites spirituels avérés et sa réception dans ce grade, un nouveau Christ qui doit lui aussi se "sacrifier" car nul ne peut accéder à la Connaissance et à la libération de la chair ou des formes s'il ne se donne pas à l'Universel en renonçant à lui-même et à tout ce qui ressort de la matière et de la matérialité. Le Christ s'est sacrifié, Hiram s'est sacrifié volontairement lui aussi plutôt que de révéler ce qui ne devait pas l'être (le mot du maître étant en fait une allégorie du nom secret de Dieu, devenu la Parole perdue que les hommes ne doivent pas connaître, seul celui qui s'est "sacrifié" en ayant la révélation car il ne l'utilisera jamais). La Rose devient par extension un emblème du grand Secret lié à la communication des révélations et des conditions de "réalisation" qui s'y rattachent. Que devez-vous faire pour devenir un nouveau Christ ? C'est tout le travail que vous devez faire au 18eme !

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DEMANDE : Le compas et l'équerre au grade de maître. Merci de m'aider.

Selon les rites, la position du compas et de l'équerre peut varier (comme au Français ou au REAA) ou ne jamais changer (comme au Rite Ecossais Rectifié, ce qui demeure plus "vrai") en fonction du degré des travaux du jour.

Comme la très grande majorité des maçons ne comprend pas le symbolisme, chacun imagine des variations à l'infini dans les interprétations. En réalité un symbole ne peut jamais changer de message signifiant, il possède toujours la même valeur. De trop nombreux maçons pensent qu'un symbole possède des sens différents ; en cela ils se trompent lourdement. Etant imparfaits sur la Voie, se situant à des niveaux de réalisation initiatique personnelle variant du zéro mal esquissé à l'infini du néant, ils ne peuvent percevoir que ce qui correspond à leur état d'être. S'ils ont la conscience de cette compréhension imparfaite et non qualifiante, ils resteront silencieux et prudents mais il n'en va pas ainsi pour tous.

Ce que recouvre le compas - donc le cercle - demeure non accessible à l'homme qui en subit les effets et les conséquences, comme le don de l'incarnation et celui du retrait de sa vie, c'est-à-dire sa mort mais ceci concerne aussi les effets relatifs à la conséquence de ses actes.

L'équerre - ou plan du carré, car l'équerre a pour fonction de "rendre carré" - correspond au plan d'évolution dans lequel se meut l'homme, c'est-à-dire tout ce qui se trouve condamné à disparaître à un moment ou à un autre.

Ceci ne variera jamais même si l'on modifie le placement des outils sur le plateau du V.M. On peut mettre le compas dans la poubelle et l'équerre dans la machine à laver la vaisselle de la salle humide, ils ne changeront de valeur.

Si nous voulons savoir ce que recouvre le compas placé au-dessus de l'équerre, il faut revenir à la notion de ce qu'est véritablement un Maître et de la "mission" qu'il doit réaliser dans sa vie. Si un Maître n'a pas dépassé le niveau d'un apprenti, s'il n'a aucune conscience de ce que représente chacun des degrés et donc des étapes dans la connaissance de l'homme et du monde, qu'il aurait du franchir avec bonheur, il n'aura jamais aucune perception ni compréhension de quelque symbole ou emblème que ce soit. En l'occurrence, le compas et l'équerre lui resteront une énigme puisqu'il n'est pas digne d'en percevoir les lois ou "principes" qui seraient par ailleurs dangereux pour lui.

Pour un vrai Maître réalisé, la connaissance des lois et principes qui régissent la vie, l'homme et les effets de transformation liés à la "mort" restent claire et éclairants. Céroféraire, il assume sa mission de guider et mettre sur la Voie celui ou ceux qu'il rencontrera sur sa route, et ceci ne se limite pas à la maçonnerie ou aux quatre heures de tenue mensuelles. Le Maître réalisé dispose d'une "puissance " nécessaire pour l'accomplissement de sa mission, cette "puissance" trouve sa correspondance dans le compas ou "plan" d'en haut dont le maître devient le corollaire dans le "plan" d'en bas.

Ce plan d'en haut comme celui d'en bas demeurent capitaux, voilà pourquoi parmi les rares éléments soumis au maître figure la Planche à tracer. Seul un véritable initié, un maître absolu peuvent "recevoir" et communiquer avec l'en haut parce qu'ils Savent ce qu'ils peuvent accomplir et ce que signifie : "Il n'y a de Lui que Lui, il n'y a de Toi que Toi, il n'y a de Moi que Moi" car "Qui se connaît connaît son Seigneur." Et pour qui connaît le Seigneur tout est possible.

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DEMANDE : Je pense préparer un travail sur le thème de la Parole Perdue au 30ème. Y a-t-il des aspects spécifiques à prendre en compte ?

Pourquoi choisissez-vous un thème de travail quand vous n'en possèdez pas tous les éléments ? Dans le monde profane, on appelle cela "mettre la charue avant les boeufs", ce n'est pas sérieux du tout.

La Parole perdue est "établie", si l'on peut retenir cette expression, depuis la Maîtrise et le 4eme Ordre ou Souverain Prince Rose-Croix qui est censé l'avoir retrouvée = passage de la condition humaine à l'angélisme. Un "Nom" divin et secret lui a même été confié : E-----uel.

Reprendre la Parole perdue dans l'Aréopage n'a pas de sens puisque tous les Kadosch sont censés l'avoir déjà retrouvée depuis longtemps en en maîtrisant toutes les "puissances". On pourrait par contre évoquer la Justice divine et ses accomplissements par la Parole ou le Logos et, bien entendu, les conséquences d'un mauvais emploi du langage et du Verbe et toutes les déviations pouvant en résulter (magie, etc.).

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DEMANDE : Je recherche des éléments sur la compréhension du 14ème REAA, notamment sur le sens des Séphiroth.

Il demeure pratiquement impossible de t'aider car on ne peut pas savoir ce que recouvrent les sephirothsans consacrer sa vie à l'étude la Kabbale : c'est un peu comme si on voulait parler toutes les langues du monde avec seulement trois mots. Et comme la Kabbale ne rejette rien, tout est possible y compris les interprétations contraires à d'autres.

Les sephiroth ne s'appréhendent pas une par une mais par par combinaisons entre elles, ce qui ouvre des perspectives quasi illimitées et en modifie radicalement le message. Il convient de préciser que l'on n'est pas contraint d'entrer dans ce système si l'on n'est pas d'obédience judaïque, ce qui est le cas pour des chrétiens  ou des musulmans ou des asiatiques "orthodoxes" et par conséquent puristes qui disposent d'autres voies.

L'anomalie du REAA, au travers des impositions des administrations modernes, est de contraindre à passer obligatoirement par un ensemble de grades qui passent en revue - sans approfondissement aucun - divers courants "religieux" (alchimie, gnose, kabbale, mystique, etc.), quand chacun d'entre eux mérite qu'on y consacre toute une vie d'étude et de travail spirituel. Pourquoi le REAA nous oblige-t-il à subir ces éléments qui ne relèvent pas de la tradition chrétienne et que l'on est en droit de refuser ?

La pratique ancienne - mais c'est encore le cas dans de nombreux pays anglo-saxons - permet qu'on prenne tel ou tel grade, en laissant les autres, ceux qui peuvent causer des problèmes de conscience ou de non convenance par rapport à sa religion personnelle. On doit revenir à cette juste pratique en France. Noter que les inconvénients évoqués posent le problème de la non universalité des rituels et de leur contenu. Si ces éléments ne répondent pas au critère d'universalité, les grades qui les utilisent ne le peuvent pas non plus !

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DEMANDE : Je recherche des éléments d'information sur le thème des voyages au Rite Ecossais Rectifié (1er grade).

 Les points importants à traiter sont : le tour fait autour des plateaux des Surveillants - bien que certaines loges ne le pratiquent pas soit du fait de l'exiguïté des locaux soit parce qu'elles en méconnaissent l'importance et dont l'origine remonte à la rituélie Pasqualinienne, - l'inversion du porter de l'épée (changement de main) et du sens de déplacement en loge selon les voyages, les trois éléments (feu - eau - terre) que l'on ne peut pas traiter comme les simples éléments des autres rites, noter à cet égard qu'il n'y en a pas quatre mais seulement trois lesquels se rapportent à la création, à la vie, à la transformation que les alchimiste aborderont par le moyen du sel, souffre et mercure mais le RER n'est pas fondamentalement alchimiste, Willermoz lui-même condamnant l'alchimie, ses dangers et ses égarements.

Il convient d'analyser aussi la Clémence et la Justice ainsi que chaque maxime, dont la première est la plus formidable de tout le Régime : "L'homme est l'image immortelle de Dieu mais qui pourra la reconnaître s'il la défigure lui-même ?". Cette seule maxime constitue un redoutable thème de planche sur "l'image et la ressemblance".

Bravo, tu ne crains pas la difficulté parce qu'il faut avoir de très sérieuses connaissances pour ne pas dévier de l'esprit du corpus originel du Rite Ecossais Rectifié dont la presque quasi totalité des membres du RER ne soupçonnent ni la richesse ni la perfection, chacun ne prenant le plus souvent que ce qui lui convient et laissant tout le reste.

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DEMANDE : Je travaille actuellement sur le Sablier et je recherche des informations relatives à ce thème ou sur le Temps. Merci pour votre réponse.

Je profite de cette occasion pour rappeler qu'on ne doit jamais traiter un thème pour lequel on n'a pas les connaissances requises. Si le Conférencier ne possède pas son sujet, que va-t-il apporter aux membres de la loge ? Il vaut mieux en ce cas ne rien faire plutôt que de proposer une esquisse malhabile.

Le thème du sablier est celui de la fugacité du temps qui passe inexorablement et qui souligne la fragilité de la vie. Celle-ci n'étant qu'une poussière, et même "rien" au regard de l'infini sinon une illusion, doit faire prendre conscience à l'homme qu'il dispose de très peu de temps pour accomplir ce qui doit justifier son existence ici-bas, la Veuve (la Mort) pouvant l'emporter à tout moment. C'est un thème très initiatique - et je te félicite pour son choix - mais il convient de l'aborder avec justesse. Il faut traiter de concert l'Illusion (correspondant au Bandeau) qui égare et perd celui qui se trompe ; n'oublions pas que celui qui respecte et met réellement en pratique dans sa vie, à chaque heure, ici et maintenant, les recommandations et les préceptes de l'Ordre, les Vertus, le travail sur les Symboles en percevant leur réalité éternelle ne peut pas s'égarer. Sur la Voie, il n'y a ni honneurs, ni offices, ni grades, et il arrive parfois qu'un Apprenti soit mille fois plus avancé que les CBCS ou les 33eme de sa loge (je pense à toi, mon cher André T qui rejoint l'exemple d'Eliphas Levi) ; ceux qui ne comprennent pas cela, ou que cette considération dérange, démontrent malgré eux qu'ils n'ont pas avancé d'un pas sur le Chemin même s'ils ont 30 ou 40 années de maçonnerie, l'avancée ne se mesure pas en terme d'années de présence mais dans la pratique permanente de l'abnégation, de l'humilité, en refusant tous les honneurs. "Celui qui, étant entré sur le chemin de la Vérité, n'a pas le courage de persévérer est cent fois plus à plaindre qu'il n'était auparavant". Maxime du Rite Ecossais Rectifié. Préférer les avantages humains de la matérialité, de l'ego et des honneurs revient de fait à sortir du chemin de la Vérité.

Le symbolisme du sablier fait intervenir la notion d'écoulement du temps et à cet égard on y inclue bien évidemment les âges du Kali-Yuga et la notion des Cycles. Le sable qui s'écoule de plus en plus rapidement, - et non pas toujours à la même vitesse - au fur et à mesure qu'il se rapproche de la fin, illustre bien le principe des Ages allant s'amenuisant et s'accélérant ; comme si l'écoulement des grains de sable  représentait toutes les possibilités, incluses dans un cycle de manifestation, et qui n'ayant pas été utilisées en vertu de leurs possibilités et potentialités, avaient hâte que ce Temps particulier prenne fin.

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DEMANDE : Quel est la bonne manière d'avancer sur le chemin ou plutôt quelle attitude doit-on adopter pour progresser véritablement ? Nos rituels, nos instructions étant sibyllins en la matière, j'ai besoin d'aide.

Tout d'abord, permets-moi de te "féliciter" pour ta remarque et la justesse de ton désir bien que des félicitations et l'annonce d'un désir ne soient pas des marques que l'on doive rencontrer sur la voie.

Nos rituels nous prescrivent de Se connaître soi-même au travers du travail sur la pierre. Se connaître soi-même, ce n'est pas savoir que l'on mesure 180 pour 72 kilogrammes, ni que l'on a les cheveux bruns et les yeux noirs et que l'on est orgueilleux ou frimeur ou coureur de jupons. Non, se connaître soi-même, c'est Etre, ce qui nous ramène à oublier tout ce que l'on s'imagine être ou que l'on cherche à paraître. L'Eternel a dit en se manifestant à Moïse : "Sois en paix, connais que je suis YHVH, ton dieu tout puissant". C'est ce que toutes les religions considèrent comme Etre, c'est reconnaître la réalité du dispensateur de vie quel que soit le nom qu'on veuille lui donner. Selon les écoles ou les milieux spirituels, on trouve des variables comme :  Soyez en Paix ou Soyez dans la Paix du Seigneur, Connaissez que Je Suis ; voire encore Je suis Celui qui Est (Sum ego sum). Connaître, c'est Etre et inversement. Connaître apporte la paix, la détente, la sincérité vis-à-vis de soi et des autres. A ces évidences Maître Eckhart, le grand mystique rhénan faisait écho disant : "Dieu fait que nous le connaissons, et sa connaissance est son Etre, et l'acte par lequel il me le fait connaître est identique à ma connaissance, de sorte que sa connaissance est mienne."

Pour pouvoir progresser sereinement, nous devons adopter une double attitude : celle de renoncer à être ou de devenir quelque chose ou quelqu'un dans tel ou tel milieu (profane ou initiatique) pour pouvoir espérer éveiller l'esprit sans l'appuyer sur quoi que ce soit ; celle de dissoudre enfin toutes les identités créées depuis sa jeunesse. Nous ne détaillons pas ce point pour que vous fassiez vous-même ce travail de recherche à rebours dans le temps, pour que vous identifiez vous-même tous ces personnages et attitudes qui furent les vôtres jusqu'à maintenant et que vous les "détruisiez". Vous n'avancerez jamais sans avoir procédé à cette "destruction" du moi.

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DEMANDE : Est-il vrai que la loge soit une figure ou une représentation du Cosmos ? Mes deux Surveillants ne sont pas d'accord sur ce point. Bernard, V.M.

En effet, toutes les loges de Saint-Jean sont bien une représentation du Cosmos bien qu'on ne puisse pas les assimiler symboliquement à la "caverne". La figuration des "dimensions" reste très précise en la matière : la longueur va "de l'orient à l'occident", la largeur s'étend du "nord au midi" , la hauteur s'élève "de la terre jusqu'au ciel" et la profondeur "de la surface de la terre jusqu'à son centre". Le tuilage traditionnel comporte, parmi les éléments de "reconnaissance", la réponse  : "Elever des temples à la vertu et creuser des cachots [variante : des tombeaux] pour les vices. Ces deux notions "d'élévation" et de "descente", par l'acte de creusement", sont importantes car elles correspondent aux deux notions incluses dans l'axe vertical du fil-à-plomb : hauteur et profondeur, que l'on exprime par la formulation " du zénith au nadir". Elle indique le double choix possible : s'élever vers le Céleste et le Paradis (par la voie du temple que l'on va édifier pour la Vertu) ou chuter dans les profondeurs de la matière et l'Enfer (le cachot).

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DEMANDE : J'envisage une planche au 18 eme du REAA sur le thème " E--uel". Ce thème m'attire précisément parce que je ne dispose que de très peu d'informations le concernant à l'exception de quelques versets bibliques. Pouvez vous m'aider dans ma recherche ?

Ce mot  E--uel apparaît à des grades qui aujourd'hui ne correspondent pas : Chevalier (7è) ou Souverain Prince Rose-Croix (18è) , selon qu'il s'agit du rite français ou reaa. Au RER, on le retrouve au plus haut niveau, celui de Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte, considéré - par certains à tort - comme équivalent du 33eme car le CBCS est un degré hautement initiatique (le 6eme du RER), ce qui n'est absolument pas le cas pour celui de 33eme. D'ailleurs, au 18eme siècle, ce grade était celui de l'aristocratie maçonnique dans toute l'Europe continentale à travers les 9 provinces templières de la Stricte Observance alors que le grade de 33eme n'existait  pas encore.

"Em--uel" ne se limite pas à une simple traduction en français. Il y a le même univers de décalage entre "Dieu avec nous" et "Em-uel" qu'entre ce que recouvre le terme "Gnose" et sa traduction "connaissance". Voir à ce propos ce qui s' y rapporte à la rubrique Courrier.

Les noms se terminant par "el" ont une puissance particulière. Les archanges, les anges ont tous un nom finissant de la même manière. Par conséquent Em-uel ne doit pas se traduire. Il ne faut pas répéter l'erreur commise par par de trop nombreux maçons qui disent et répètent des non vérités du style de celles qui se rapportent à la lettre G. En France, on dit G = God et les variantes Géométrie et autres ; les anglais et américains disent que G provient de la pratique française. Difficile d'être plus approximatif dans tous les cas de figure. Ne répétons pas la même erreur avec Em-uel dont la fonction est cérémoniellement "magiquement opérative".

Un rituel met en oeuvre des "opérations" particulières ; il en va de même lors d'une cérémonie religieuse qui ne se trouve pas réglée et codifiée sans des intentions et actions spécifiques qui échappent à la compréhension des hommes, des simples fidèles.

Il en va de même pour le Chevalier Rose-Croix, n'importe qui ne peut pas utiliser l'invocation "Em-uel" - ni le faire sans danger - s'il ne possède pas le degré de qualification ou d'état d'Etre requis pour cela.

Lorsque ceci se produit avec des FF. qui déclarent que le grade n'est pas chrétien mais "christique"avec un sourire entendu, on se trouve dans un contexte "défavorable". Avec un tel état d'esprit, il demeure évident que personne ne pourra jamais savoir ce que recouvre véritablement, non pas seulement Em-el mais aussi le signe d'ordre particulier du grade et, tout le corpus du degré en fait.

Pourquoi se met-on dans la position typique d'un ange accomplissant une certaine mission et dispose-t-on de ce nom très "opératoire" ? Voilà qui devrait constituer le travail de base de tout Chevalier et Souverain Prince Rose-Croix comme de tout Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte.

Vu la non appréhension du corpus du degré, on ne s'étonnera plus que certains ouvrages censés apporter des "révélations" sur ce grade merveilleux ne dépassent pas le niveau de l'Apprentissage. C'est dommage pour le REAA.

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COURRIER : Voilà environ un an, je vous avais écrit au sujet de mes recherches pour entrer en maçonnerie. Comme j'étais déjà martiniste, vous m'aviez conseillé le RER. Lundi dernier, j'ai été initié à la Grande Loge de France, après un an de démarches. Je pense que je dois au moins en partie mon entrée en maçonnerie à vos encouragements. Je tenais donc par ce message à vous remercier sincèrement. Vous m'aviez donné des preuves de tolérance et de justice dont j'ai su me souvenir. Bien fraternellement,

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DEMANDE : Je souhaite faire un travail sur la fraternité dans le temple et hors du temple. Pouvez-vous m'aider ?

Il n'y a pas de fraternité sélective que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de quoi que ce soit. Il y a une pratique ou un exercice de la Fraternité ou il n'y a pas du tout de fraternité. Or ce devoir de fraternité est souvent inscrit dans les termes du serment prononcé lors de l'entrée en loge. Ainsi au Rite Ecossais Rectifié, il est indiqué "je jure d'aimer et de chérir tous mes frères..." ; le devoir de fraternité se trouve très clairement énoncé. Il en va de même pour les autres rites au travers d'autres formulations mais comme de trop nombreux maçons se dépêchent vite d'oublier les termes de leur engagement, on ne doit pas s'étonner que la tolérance et l'exercice de la fraternité manquent de réalité sur le terrain ; on passera "pieusement" sous silence les "guerres" et les "règlements de compte" existant souvent lors de certaines élections au vénéralat qui constituent autant de marques de cette non-fraternité.

Par ailleurs, une église ou un temple ne sont pas des lieux d'exercice de cette fraternité mais des lieux de prière, de recueillement et de communication du Soi ou de l'Etre avec les "éléments" de la création, et en particulier avec le Créateur ou le GADLU lui-même. Il en va de même pour le "travail" rituel opéré en loge, c'est-à-dire opéré entre terre et ciel, entre midi et minuit, dans ce temps hors du temps qui circonscrit le travail de tous les maçons.

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OBSERVATION :  J'ai été apprenti. Je pensais découvrir un univers spirituel de grande envergure. Déception. Qu'ai-je trouvé ? Alcoolisme, débauche sexuelle, méchanceté, course effrénée au grade supérieur, familles déchirées, forte tendance à l'occultisme. Déception. Je me suis mis en sommeil. Je précise également que c'est pour les riches. on met souvent la main au porte monnaie. Alors quand je lis que le travail en loge maçonnique se présente comme une école de libération de la personne humaine, permettez-moi d'en douter.

 
La particularité du cheminement initiatique réside dans le fait qu'on ne doit aucunement faire attention aux autres. Qu'importe ce qu'ils peuvent faire s'ils souhaitent se comporter comme des hommes régis par leur seul instinct animal.

Cheminer, c'est se trouver seul face à l'Univers et aux mystères de la vie et des hommes.

Abandonner et se retirer, c'est se comporter comme eux en privilégiant leurs valeurs. Vous êtes ceci ou cela ; c'est critiquer, juger, sanctionner en manifestant encore une pulsion animale indigne d'un Cherchant. Le sentiment naturel face à ces constats, la juste attitude doit s'exprimer par la compassion. Comment pourrait-on ne pas se sentir triste devant un tel gâchis qui se trouve d'autant plus amplifié qu'il résulte de personnes censées accomplir une quête initiatique ?

Ces déviations sont souvent la conséquence d'une mauvaise sélection de candidats faite pas des Survts non préparés et par conséquent non compétents. Ceci marque aussi les limites du système français. Les enquêtes n'existant pas dans les pays anglo-saxons, on coopte : deux parrains présentent un candidat en se portant garant pour lui et cela produit de bien meilleurs résultats. En France, les parrains ne "garantissent" rien du tout.

On prend beaucoup de coups en F.M. Infiniment plus que dans la vie profane. D'aucuns pourraient juger, se récrier, critiquer : cela ne leur apportera rien. D'autres en tirent le "sel", le juste enseignement ; toutes les épreuves font avancer infiniment plus vite vers la réalisation que celui qui ne rencontre aucune difficulté. La souffrance demeure épouvantable à traverser, mais celui qui la surmonte en toute sincérité connaîtra de belles avancées vers la lumière et de grandes révélations. Une phrase du Zohar reste à méditer : "l'Eternel ne réserve les plus grandes épreuves qu'aux enfants qu'il chérit tout particulièrement". Il veut les tester tout leur réservant une épreuve toujours proportionnée à la capacité de réaction du Fils chéri. Rien ne s'obtient sans rien et ce que vous gagnerez dans la victoire sur la souffrance que vous pourrez rencontrer sera un million de fois plus extraordinaire que toutes les richesses de la terre. N'oubliez jamais que lorsque vous partirez pour l'au-delà, les dorures et le standing comme les propriétés resteront là et ne vous aideront nullement dans les heures "délicates" de la maladie, de la souffrance contre le mal et de la mort, tandis que la richesse issue de la réalisation spirituelle vous fera passer les épreuves dans l'harmonie et dans la paix. Essayez d'imaginer la joie de celui qui rentre enfin chez lui après 40 ou 60 ou 80 ans passés dans une terre étrangère loin de son univers et des siens. Vous ne pourrez jamais véritablement savoir ce que c'est mais tentez de l'imaginer tout de même !

Malgré votre abandon du travail en loge, quelque chose continue de travailler en vous, sinon vous ne seriez pas venu sur ce site maçonnique. Essayez de faire un point en vous demandant pourquoi vous continuez de chercher parmi le milieu de la FM. Votre désespoir n'est pas aussi dramatique puisque quelque chose continue de travailler en vous ; reconnaissez le ; demandez vous pourquoi cela vous travaille encore au point que vous cherchez les sites FM sur Internet et reprenez tout depuis le commencement.

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QUESTION : Je recherche, planche, travaux, documentation sur le solstice d'été et la Saint Jean. Fraternellement.

Voir le livre LES PLANCHES DU MAITRE .  Quand on évoque la St Jean encore faut-il savoir de quoi l'on veut parler sinon on pourrait écrire un livre de 300 pages sans épuiser le sujet. Ce qui s'avère important pour cette époque reste la position du Cancer et le rôle tenu par l'astre lunaire.

Les messages symboliques et les traditions populaires ne sont pas perpétués durant des millénaires - hors chrétienté - sans une motivation particulière. Les bains, ablutions rituelles y tinrent une place essentielle et ce n'est pas sans raison non plus que le baptême des adultes se fit à cette époque dans de nombreuses régions de France, récupérant ainsi la tradition populaire des bains du solstice en les faisant s'immerger totalement dans ces baptistères que l'on multiplia partout.

L'eau est capitale ... Le feu joua un rôle de plus en plus présent mais plus tardif ... On doit considérer de même la systématisation des mythes de fertilité et fécondation auxquels on ne manqua pas d'ajouter les rites de guérison. On oublie - parce qu'on les méconnaît - les pèlerinages séculaires qui s'accomplissent toujours de nos jours lors de cette période de l'année en des lieux très particuliers et catalyseurs d'une "énergie" qui ne se manifeste qu'à ce moment là et durant la nuit sous l'influence de la lune.

La christianisation de la Saint Jean et sa récupération religieuse ne peuvent rien contre cela. Par conséquent, vouloir envisager cette période exclusivement sous l'angle de la religiosité - comme certains, voire certaines, tendent à le faire dans nos loges - conduirait inévitablement à une non appréhension de ce que ce "point" solsticial recouvre véritablement. Autre erreur : on ne peut pas traiter la Saint-Jean Baptiste de la même manière que la Saint-Jean l'Evangéliste, leurs contenus diffèrent.


QUESTION : Nous portons le chapeau en loge au Rite Ecossais Rectifié, mais des frères se demandent si cette pratique est bien correcte ; car dans les livres maçonniques du 18ème siècle, on voit tantôt le V.M. et les frères portant tous le chapeau, tantôt le V.M. qui le porte seul, et, à d'autres reprises, le V.M. et les frères. qui ne le portent pas du tout. Quelle est la juste pratique ? Henri de Charleroi


Il n'y absolument aucun doute quant à la conduite à tenir pour le Rite Ecossais Rectifié car le port du chapeau est prescrit par le rituel. Donc il demeure obligatoire et incontournable. Le RER sans chapeau ou sans épée, ce n'est plus du RER.

Pour ce qui concerne les illustrations dont tu fais état, il n'y a pas lieu de s'en émouvoir car il ne s'y trouve aucune anomalie. Au rite que tu pratiques, les trois gravures sont exactes et peuvent donc s'appliquer sans qu'il s'y trouve la moindre anomalie. Puisque tu es au rite Ecossais Rectifié, tu as le V.M., qui, étant parvenu à sa place, porte le chapeau alors que tous les frères ont ôté le leur pour s'incliner vers lui et le saluer. Lorsque le V.M. procède à l'Invocation d'ouverture, tous les frères, et même lui, se sont découverts ; ils remettent tous le chapeau lorsque la prière est terminée. Lorsque la tenue se déroule ensuite, tout le monde porte le chapeau.

En fait, il n'y a aucune divergence ou différence ; cela dépend simplement des exigences relatives à l'accomplissement du rituel. Quant au maniement du chapeau, au RER, il n'y a rien de plus remarquable que lorsque l'on porte un tricorne noir que l'on se procure d'ailleurs avec les plus grandes facilités à la SEPP - 105, rue Truffaut à 75017 - Paris  ( les bonnes adresses ) !

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QUESTION : J'appartiens à la loge féminine Yggdrasil, à l'orient de Villeneuve d'Ascq. J'ai demandé à plusieurs soeurs pourquoi ce nom avait été donné à notre loge et elles n'ont pas su me répondre. Peux-tu me dire ce que signifie Yggdrasil ou à quoi cela correspond ?
Michèle de Lille



Les soeurs fondatrices de ton atelier devraient pouvoir - à supposer qu'elles soient encore là - t'expliquer pourquoi ce titre distinctif fut retenu comme nom de ta loge. Elles devaient éprouver un vif intérêt pour le symbolisme polaire car Yggdrasil est le nom donné, dans la mythologie scandinave à l'arbre du monde. Cet arbre cosmique, considéré comme l'axe du monde, est un frêne. Son tronc soutient la voûte céleste, les branches enserrant les cieux et les neuf mondes. Au pied d'Yggdrasil siègent les trois Nornes, Urd le passé, Vervandi le présent, Skuld l'avenir qui écrivent et tissent les destins avec les runes et arrosent l'arbre avec l'eau puisée à la fontaine sacrée laquelle lui procure un ramage à la verdure éclatante. Le dieu Odin vient chaque jour puiser de l'eau pour la boire ; elle lui confère la connaissance et l'intelligence absolues. Au plus haut point de l'arbre se tient l'aigle vigilant ; au point le plus bas, caché dans les racines, Nidhögg, le serpent, essaie de ronger l'arbre ; un écureuil montant et descendant sans arrêt dresse l'aigle (le ciel) contre le serpent (la terre. Yggdrasil évoque la liaison entre les trois univers sur-céleste (la libération par la réalisation spirituelle absolue), céleste (l'attente et le jugement) et terrestre (l'aliénation et la chute de l'esprit dans la matière, la possibilité de rédemption par la réhabilitation). Plus simplement, il est l'emblème de la vie (l'illimité, l'inconditionné, le sans mesure) l'emportant sur la mort (le limité, le conditionné, le mesuré en ce sens où toute mesure implique une fin inévitable en soi). Cet arbre du monde revêt bien évidemment toutes les significations symboliques liées à l'arbre sacré, l'arbre de vie. Le symbolisme polaire, malgré son archaïsme (au sens de très primitif et de très ancien, donc de très pur et primordial), possède un message "signifiant" essentiel. Viendrait-il à l'idée de quelque Sage d'isoler le blanc du noir ou le soleil de la lune ? Pourtant c'est ce que ne cessent de faire ceux qui privilégient le solaire sur le polaire ; sans qu'ils s'en rendent compte ils dénaturent alors et déséquilibrent ce qui doit rester égal, linéaire, équilibré.

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QUESTION : Je dois travailler sur le thème de la pierre brute. J'ai feuilleté les livres que m'ont conseillé des frères, mais je n'y ai rien trouvé d'utile et d'exploitable pour travailler sur les symboles et pour plancher. Peux-tu me conseiller quelque chose d'exploitable ? Daniel

Il existe deux livres qui répondent très précisément à l'étude du symbolisme et aux exigences des Planches. Je te recommande La Formation Maçonnique et Les Planches de l'Apprenti visibles sur ce site. Tu y trouveras toute la matière nécessaire et même un spécimen de planche sur ton thème avec des développement appréciables. Ces titres sont devenus rapidement les outils les + efficaces disponibles aujourd'hui en matière de formation. Si tu souhaites travailler au plus haut niveau de qualité, ce sont les seuls livres existant aujourd'hui qui te permettront d'y parvenir.

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QUESTION : Je vais être "armé" chevalier prochainement, cette cérémonie particulière va-t-elle m'apporter réellement quelque chose de nouveau ? Novice de wanadoo


Votre question laisse pantois et inquiète. Le Chevalier doit être un Initié. On n'entre pas dans la Milice du Christ impunément ni sans danger. Servir le Saint Ordre, avec tout ce que cela implique, oblige à concrétiser, dans tous les actes de sa vie, les enseignements liés à l'exercice des vertus cardinales et théologales comme ceux attachés aux béatitudes énoncées dans le sermon sur la montagne. L'homme qui se fait armer Chevalier va passer de la potentialité à l'agir. Il oeuvrera désormais en accomplissant des "actes" et des "engagements" sacrés, ainsi participera-t-il consciemment ou non, volontairement ou non, à la sacralisation du monde à chaque moment de sa vie personnelle, sociale et spirituelle. Par le moyen de cette force qui agit en lui (Fort... Mea), il oeuvre en disposant d'une énergie "spiritueuse" nouvelle qui le dépasse, puisqu'elle ne ressort pas de ce monde, mais qui lui permettra de faire de la nature humaine et de ce monde une terre nouvelle, une "terre célestielle". Voilà, mon frère, à quoi vous allez vous engager en voulant vous faire "armer" mais puisque tel est votre désir, que tout soit consommé.

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QUESTION : Je cherche les rituels du Rite Ecossais Rectifié enrichis de vos notes. Pouvez-vous m'indiquer où je puis me les procurer ? J'habite la région toulonnaise. Marcel

 Il faut les commander chez www.detrad.fr ou La Table d'Hermès à Toulon ou www.amazon.fr

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QUESTION : Que peut-on penser de cette phrase peu poétique : "Le bonheur est un moment qui, comparé à un autre, est meilleur ? " Henri U (Belgique).

Tu ne précises pas s'il s'agit d'un thème d'augmentation de salaire ni du degré concerné, mais nos amis(ies) sont invités à te répondre, en laissant leur message à NOUS ECRIRE.

Dans l'univers initiatique , il convient de se demander au préalable : Quelle est la "norme" pour un Cherchant sur la voie ? Doit-il revenir à son "origine", donc au point central ou d'émanation du principe de vie ; ou doit-il s'essouffler à courir en tous sens sur la courbe du cercle extérieur ?

Le Cherchant est celui qui avance de manière rectiligne, droit devant lui, sans à-coups. S'il a accompli son travail qui doit le conduire à se connaître lui-même, s'il pratique les vertus les plus épurées, il se tient au centre, au milieu, à égale distance des extrêmes, en ce point privilégié où l'on trouve le véritable Maître-Maçon.

Or, que sont le bonheur - qu'il convient encore de définir correctement car cette conception variera selon chaque individu, selon son vécu et ses acquis - et le malheur, sinon des déséquilibres permanents et des perturbations de l'être ? Car une phase de bonheur (ou du moins considérée comme telle), se trouve toujours précédée ou suivie par une phase de malheur, de peine et de souffrance. Se laisser aller à vivre en subissant ces à-coups n'a pas de sens ; cela peut se comprendre pour l'homme ignorant, pour cette masse des ignorants qui constituent la foule des profanes, mais ceci s'avère inconcevable dans l'univers de l'initiation !

Pour un "initié", la notion même de bonheur n'a pas de cohérence puisque l'incarnation elle-même est une souffrance permanente. " Tu es poussières et tu redeviendras poussières ". Comment peut-on sérieusement considérer l'existence sous l'angle de la joie ou celle d'un bonheur ineffable, - à moins d'être totalement "inconscient", ce qui demeure trop souvent l'état de l'homme ordinaire - quand, dès la naissance, on se sait voué à la mort ? Ce que l'on pourrait à l'extrême rigueur considérer comme étant un "bonheur", c'est la mort, cet acte de libération suprême qui pourra faire passer l'Etre au stade d'évolution suivant, en le restituant à son univers de lumière "spiritueuse".

Je t'invite à méditer ces propos. Si tu dois plancher sur ce sujet, il te faut l'envisager uniquement sous l'angle initiatique. Les considérations profanes ne présentent aucun intérêt, elles demeurent toutes la signature de déséquilibres profonds puisque étant toujours la marque d'un désir, donc d'un égoïsme, alliés au besoin de posséder les choses et les gens.

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QUESTION : J'ai un travail à faire sur Adhuc Stat. Peux-tu m'apporter des informations ?


Adhuc Stat est le plus formidable emblème du Régime. Même si on le trouve tout particulièrement au premier degré (et il réapparaîtra à un autre moment), il demeure omniprésent, en trame de fond, pour l'ensemble des grades. Cette colonne brisée demeure un emblème de l'homme dégradé, de celui que se trouve incarné dans ces imperfection humaine et charnelle liées à la chute adamique mais à qui se trouvent offerts, cependant, les moyens de sa régénération en vue du recouvrement de cette perfection première qui fut l'apanage du premier Etre, du premier Adam. Il est la "signature" du caractère gnostique du rite écossais rectifié (qui l'est dans tous ses grades au contraire d'autres formes maçonniques qui ne le sont jamais même s'il leur arrive d'évoquer la gnose au hasard des rituels et des degrés), ce qui demeure fondamentalement plus important que le seul caractère "templier" privilégié par certains. La patristique grecque, comme les Anciens Maîtres des grandes traditions initiatiques, prévenaient, parfois, que si l'on avait à choisir entre la Gnose et la Connaissance, il fallait privilégier la Gnose ! Noter à ce propos que dans l'univers initiatique et spirituel, il s'agit de deux univers radicalement différents l'un de l'autre ; il n'y a que les non initiés qui retiendront gnose = connaissance, qui n'est rien d'autre qu'une donnée intellectuelle ou la traduction d'un mot étranger par un mot français mais n'a rien à voir en fait avec ce que chacun des deux recouvre dans l'univers de la sacralité ou de l'initiation. Le "gnostique" est un "libéré vivant", quoiqu'il fasse en ce monde (à l'instar d'un bodhisattva), ce qui ne sera jamais le cas pour les Initiés ayant reçu la Connaissance. Voilà pourquoi, Willermoz et ses fidèles Grands Profès (grade secret très supérieur à celui de Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte par les connaissances qu'il impliquait) se livreront à des pratiques occultes et magiques afin de savoir, par l'entremise de la Chose puis de l'Agent, quelle était leur situation spirituelle à cet égard et quel sort leur était réservé (réintégration ou non).

Vois le livre Les Planches de l'Apprenti dans lequel Adhuc Stat se trouve traité (pages 155 à 159). Tu disposeras ainsi de la matière nécessaire pour ton tracé.

Nota : Cet emblème est très utilisé dans la symbolique chrétienne : voir les nombreuses colonnes brisées qu'on rencontre dans les parties anciennes des cimetières !


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plus de 400 pages sur ce grade



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